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13 NOVEMsas t8* Le Abnnneee.ts .e loft rMus qnr peur frele pois, ne mois oa ea an, et lo eemmenrent que de 1r eu de 16 /e claque poil. Lae kttree non afanshies !e Ment r.. rrrnN. PRIX DE L'ABONNEMENT : POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. fINAL DE Un au. 6 mais. 3 pole. Toulouse..... 14 fr. 23 fr. t2 ft: 1lt partcmcnt... sO 20 n alors du Départ. u4 2g !g imp. BONNAL et Ginac, rue St-Rome, 46. Ceux de MM. les abonnés dont l'abonae- ment expire le I5 de ce mois, sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'inter- rltption dans l'envoi du journal. Toute dema)de d'abonnement, non accompagnée du prix, sera considérée comme non avenue. MM, les libraires et les' messageries veulent bien le charger de nous transmettre le prix des abon- nements. Qépche 11égraphigae éleclrigae (nuvits). Paris, mardi, 13 novembre. Le conseil supérieur de l'Instruction publique est convoqué pour le 5 décembre. Leurs Majestés ont quitté hier St-Cloud pour résider aux Tuileries. Elles se rendront, le 15, à midi, à l'Exposition universelle, pour la distribution des récompenses. La corvette le Colbert, dont la perte a été an- nôncée sur des sources étrangères, après s'être échouée et avoir été renflouée à l'une Gotto, au Ja' pon, était, le 30 juillet, à Shang-Haï (Chine); per- sonne de l'équipage n'a péri. Le roi de Sardaigne, dans sa réponse à l'adresse des chambres piémontaises, a dit qu'il n'avait pas hésité à joindre ses armées à celles qui combattent en Orient pour la cause de l'indépendance des peu- ples. Il faut espérer, a dit S. M., que Dieu bénira des efforts communs pour ramener une paix du- rable. Le roi craint que les dépenses de la guerre ne rendent nécessaire un recours au crédit public. IL cherchera à alléger le poids"ies impôts publics. (Voir à la 4e page la dernière dépêche). CHRONIOCR LOCALE' BOURSE DE TOULOUSE DU 12 NOVEM*RR 1855. Au comptant r 41/2 p. Zoo..::............... 90 40 Obligations de la ville........... 1027 50 Liquidation du 15 novembre. Chemin du Midi............... 875 .. Chemin Grand-Central......... 583 75 FEUILLETON DL JOURNAL DE TOULOUSE )U 13 NOVEMRRB 1555. SOUVENIRS D'UN ZOUAVE DEVANT SÉVASTOPOL. N' 28. (sente et fin. - Voir b numéro d. 1a noveubre.j En voici parmi eux qui, pendant toute notre traversée, sont demeurés accroupis au fond de la cale, et ne remuant pas plus que si un boulet russe leur eût enlevé les deux jambes... Eh bien ! à peine a-t-on signalé les montagnes de la patrie dans les brumes de l'horizon, que, nouveaux Lazares, ils ressuscitent, se redressent et s'élancent aux pan- neaux pour la saluer, cette chère patrie !(. Tous sont joyeux ! tous sont heureux?... Celui qui a une famille et que sa famille attend, et celui qui n'a pas de famille et dont personne ne s'in- quiète, et le riche et le pauvre, et le soldat qui n'a pas encore fini son temps de service, aussi bien que le soldat libéré. Le dépôt du régiment ou l'hô- tel des Invalides recevront l'orphelin et le pauvre, qu'il soit muté ou fiévreux convalescent : ce sont deux paradis terrestres,auprès du camp de Ker- sonèse ; la cité , le bourg , le village sableront comme un triomphateur le glorieux enfant qui rentre dans ses foyers ! J'éprouvai dena un indicible bonheur en re- Liquidation du 50 novembre. Chemin du Midi, dont 5r........ 690 .. Chemin Grand-Central.. 583 75-585 .» dont 5r..... 590 »» Chemins autrichiens, dont 5r..... 722 i0 BOURSE DE PARIS Do 12 NOVEHBRi 1855. Au comptant Vabnrs diverse. Dernier cours. Eausee. Eaise. 3 p. 100.......... 64 95 » 10 »» 4 112p.100........ 90 75 , 50 » »» Banque de France... 3190 »» e .. 5 .. A terme : 8 p. 100.......... OS ai h 1fi 4 1/ 3 p. 100....... 90 50 . 25 Crédit Mobilier..... 1170 ». 10 Chemins de fer : CingUntr-anibme *nnbee a. .. 6 .. ... Orléans ........... 1110 .. 6 25 ..» Ouest ............. 77 50 . e 2 50 Nord .............. 876 25 1 25 .. Est(ancien).... , ... 895 »» 5 .» . . Lyon.............. 1132 50 7 50 u .. Méditerranée....... 1220 .» 5 .. ... Midi......... .... 677 50- 8 75 ..» Grand-Central.... 582 50 1 25 . ». Autrichiens.... , ... 710 u» 13 75 u as MINISTÈRE DE LA GUERRE. Avis relatif â l'exécution de la loi du 26 avril 1855, en ce qui concerne l'exonération du service mili- taire en 1856. Aux termes de l'art. 5 de la loi du 26 avril der- nier, les jeunes gens qui seront compris dans le contingent de la classe de 1855 pourront obtenir l'exonération du service militaire, au moyen d'une prestation individuelle dont le taux sera prochai- nement fixé, sur la proposition de la commission supérieure de la dotation de l'armée, par un arrêté du ministre de la guerre. Et, suivant l'art. 7 de la loi, la prestation indi- viduelle peut être versée, dans chaque départe- ment, chez les préposés de la caisse des dépôts et consignations, pour le compte de la dotation de l'ar- mée, dans les dix jours qui suivront la clôture des opérations des conseils de révision de recrutement, opérations qui, pour ladite classe de 1855, ne com- menceront que dans la seconde quinzaine de fé- vrier, pour se terminer dans la première du mois de mars. Le moment n'est donc pas encore venu de fixer le taux de la prestation individuelle; mais , dès que cette fixation aura été faite, elle sera, par toutes les voies de publicité, portée assez à temps à la connaissance des intéressés , pour qu'ils puis- sent déposer leurs demandes et effectuer leurs ver- sements dans les délais voulus. Les familles sont d'ailleurs prévenues, dès à' présent , qu'il suffira que les demandes d'exonéra- mettant intact aux mains de l'intendance de Mar- seille ce dépôt que l'intendance de Constantinople m'avait confié. Désormais je ne voulais plus avoir charge de pareilles existences, et en disant adieu à mon zouave clairon qui se préparait à répondre à l'appel et à descendre sur le quai, suivi de son protégé le chasseur à pied, je dis adieu, en même temps, au Nil, au port de la Joliette et aux fonc- tions de médecin sanitaire. Depuis lors, les jours et les semaines ont suc- cédé aux semaines et aux jours, les événements ont marché, et j'ai dû, privé que j'étais des récits des acteurs du grand siége, rechercher dans les jour- naux l'histoire de cette lutte de géants. Les jour- naux me l'ont donnée; mais après chacun de leurs paragraphes, j'ai regretté mon poste d'auditeur près de la boxe du zouave; j'ai regretté aussi mon mé- tier deconservateur d'invalides' sur mer, métier qui m'eût permis de retrouver à bord quelque nou- veau conteur dans le genre de mon clairon, et pour endormir ces regrets, je me suis mis à écrire, à verbaliser sur les causeries de cet intrépide manchot. J'avais déjà clos ce livre, lorsque deux faits pres- que inespérés pour moi, m'ont engagé à le rouvrir pour un instant : - la chute de la forteresse russe et la rencontre de notre zouave. La grande nouvelle venant de se répandre sur Paris, j'errais avec la foule en quête des on dit. Partout, sur les bouletards et aux coins des rues, des groupes se formaient pour écouter les com- munfcations de hâbleurs impudents, mieux in- formés que le télégraphe lui-même. La prise de Malakoff et l'évacuation du sud de Sévastopol ne les contentaient déjà plus; - selon eux, l'armée russe au grand complet avait mordu la poussière, et de Pérécop à Belaclave, d'Eupatoria à Kertoh 1 tion soient présentées lors des opérations des con. s'ils de révision , pour qu'elles soient admises sans limitation de nombre, i On croit devoir rappeler au public que les pièces de 10 fr. en or, à l'effigie de l'Empereur, et du diamètre de 17 millimètres, sont les seules qui aient été démonétisées par le décret du 7 avril dernier. La démonétisation ne s'applique, en conséquence, ni oui anciennes pièces de 10 fr. à l'effigie de la République, ni aux pièces de 10 fr. à l'effigie im- périale qui ont été émises et qui sont encore fabri- quées chaque jour en exécution du même décret; ces pièces, qui sont au diamètre de 19 millimètres, continuent à avoir cours légal. Quant aux pièces de 5 fr. en or, bien qu'aux ter- mes du décret du 7 avril dernier elles doivent être fabriquées à l'avenir au diamètre de 17 millimètres, les pièces au diamètre de 14 millimètres, émises antérieurement en vertu du décret du 12 janvier 1854, n'ont pas cessé d'avoir cours légal. (Moniteur). Ainsi que nous l'avions annoncé, la cour impé- riale, en audience solennelle, a procédé hier , à midi, à l'installation de M. Darnaud, nommé pré- sident de chambre, en remplacement de M. Garris- son. Trois licenciés en droit ont ensuite été admis à prêter le serment d'avocat. Un bataillon du 40e de ligne est passé hier à Toulouse, venant de Montpellier et se rendant à Pan. --- s M. Langlois Fontaine de Cramayel, lieutenant au 25e régiment de ligne, est nommé capitaine au même corps, en remplacement de M. Estienne, nommé chef de bataillon. M. Dibart de la Villetanet, sous-lieutenant au 25' de ligne, est nommé lieutenant au corps. M. Clément, lieutenant au I7r bataillon de chas- seurs à pied, est nommé capitaine. M. Legros (F.), promu chef d'escadron, est classé au 16P d'artillerie, dont il sera détaché pour être à la disposition du général commandant l'artillerie de l'armée d'Orient. M. Dauvergne, capitaine en ter à la 15e batterie du 12e d'artillerie-monté, à la disposition du géné- rai commandant l'artillerie de l'armée d'Orient, prend le commandement de la 3' batterie du 8' d'artillerie-monté, à la dite armée. M. Leveillé, capitaine en 1er à la 8e batterie du 7e d'artillerie-monté, à la disposition du général commandant l'artillerie de l'armée d'Orient, prend le commandement de la 2e batterie du 8e d'artil- lerie-monté, à la dite armée. COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE. PRÉSIDENCE DE M. DENAT. Audience du 12 novembre. La session ordinaire des assises de la Haute- Garonne, pour le 4' trimestre de 1855, s'est ou- du nord au sud et de l'est à l'ouest, la Crimée, ce joyau le plus brillant de tous les joyaux de la cou- ronne des tzars, la Crimée entière nous appartenait comme l'Algérie nous appartient. Je passais outre et m'éloignais de ces badauds ébahis et stupéfaits; mais dix pas plus loin, j'en retrouvais d'autres plus stupéfaits, plus ébahis en- core, écoutant d'autres orateurs de plus en plus hyperboliques. Crétinisme insatiable des masses! N'était-ce dort pas assez de gloire pour les survivants de nos frères que d'avoir en trois heures de combat ar- raché des mains de l'assiégé cette clé d'une ville que l'artillerie foudroyait en vain depuis une année? Et n'est-ce pas amoindrir le triomphe des vainqueurs que de diminuer la résistance des vaincus? Nos soldats seront d'autant plus grands, que les soldats du tzar se seront plus énergiquement dé- fendus ! Et depuis lors, j'ai réellement compris l'étendue de notre victoire, en apprenant que l'armée russe, après six assauts consécutifs, s'était retirée pas à pas, détruisant elle-même ses forts et ses murail- les, incendiant les reliquats de sa flotte et mettant entre elle et no:1s un bras de mer. Certes, il fallait qu'ils eussent une bien haute opinion de notre in- trépidité et de notre persistance, les généraux d'Alexandre, pour nous abandonner ainsi une place où ils (possédaient encore cinquante mille boulets et cinq cents bouches à feu ! (Dépêche du maréchal Pélissier.) Je m'étais donc mis en quête de renseignements comme tout le monde, alors que Paris tressaillait au contact de l'étincelle électrique annonçant la , prisa de la tour Malakoff, quand mes regarde furent 1 invalide portant toujours l'avant bras gauche en N6 303,E 1WAfnI: a.6r ON S'Afl' NE LU B1ULEIU DUJDUGIA6 rue Ssini nome, 46, 7OnL4 J P. Et hrcz de Toulouse, Chez 1 " ibr, birectL.r6 des 1[CMrgeires et Dirocte.rs da tafee. r*rn des ItrdeE*11enes. ie centiae6 la lisse d'Annonce, no centimes la ligue de Réclam.: La 4LMemca et 4W. ee puie.t roua. la /srurs- et j .won Lige Haie, t Jura iY Ylwied de lld. V'4t1, iw Z. Llureu, i, M t. a tee de V Peegee, 9a, aide drgda de les te,eeeir puer le IonUaL i To,wa.. verte hier, à une heure, sous la présidence de M ; Denat, assisté de MM. de Guer et Carol, conseil- lers. Aussitôt après la ' formation du jury, la cour a procédé au jugement de la première affaire portée au rôle de la session. Le nommé Barthélemy Amiel vient s'asseoir sur le banc des accusés pour avoir soustrait fraudu- leusement, dans les premiers jours du mois de' mars 1854 , une somme de 32 fr. à Ayguesvives, au préjudice du sieur Frayssé, avec la circonstance aggravante que ce vol a été commis à l'aide d'ef- fraction intérieure. L'accusation lui reproche en- core d'avoir soustrait, le même jour, d'autres effets mobiliers. Reconnu coupable, avec admission des circons- tances atténuantes, Barthélemy Amiel a été con- damné à 4 ans d'emprisonnement. Ministère public, M. Cassagne, avocat général. Défenseur, je Astrié (Eruest). Hier 12 novembre, le thermomètre centigrade de M. Bianehi a marqué un maximum de 11^,3. C. matin, 13 novembre, le minimum e été de 7',2. Le baromètre est descendu au-dessous de varia- ble. - Ii pleut. Le vent est au nord-est. Frontière de la vallée d'Aran, le 1 t novembre 1855. Les bandes carlistes que l'on dit parcourir la Catalogne, n'existent la plupart du temps que dans l'imagination de ceux qui s'en préoccupent, et leur causent autant d'anxiété que si elles existaient réellement. Hier encore, les habitants de la vallée d'Aran ont eu une fausse alerte; le gouverneur militaire a quitté Vielle à la téte de la garnison et de la garde nationale pour se porter sur le village de Bossost, près de notre frontière, pour s'opposer et combattre au passage une bande carliste venant de France. Cette fois encore les défenseurs d'Isabelle n'ont pu prouver à leur souveraine autre choseque de l'em- pressement. La vallée d'Aran a à ses portes le plus redouta- ble des ennemis, la misère. Personne ne s'arme contre elle, personne ne cherche à la combattre, tous l'évitent en venant chez nous pour demander ce que leur pays leur refuse. D'Alaux. Agen, 12 novembre. Depuis plusieurs mois, notre population suit avec un grand intérêt les travaux de construction du chemin de fer, à Agen. L'une des eeuvres d'art les plus curietses consistait à ouvrir dans le lit du canal un tunnel pour le passage de la ligne. Cette difficulté est vaincue; la voûte est terminée, et hier les promeneurs que le beau temps attirait vers les chantiers ont vu avec admiration la nappe d'eau du canal qui couvre maintenant cette partie aérienne de son lit. La navigation ne tardera pas à recommencer. attirés par la cechia du zouave qu'un ruban de cu- rieux suivait pas à pas. Je n'y pris pas garde d'abord, croyant être pour la millième fois témoin d'une de'ces ovations banales qui attendent depuis le début de la guerre d'Orient le premier soldat venu, apparaissant au grand jour, car il est admis au- jourd'hui que tout soldat infirme qui traverse les rues de Paris arrive de Crimée. - En voilà un, je suppose, qui, pèle et amaigri, s'avance péniblement , soutenu d'un côté par un bâton et de l'autre rasant du coude les maisons du trottoir; il sort d'un hôpital où le conduisirent des blessures reçues ailleurs que dans un combat... N'importe! c'est une victime de Menschikoff, de Gortschakoff ! c'est un revenant d'Orient et la foule de s'attendrir sur son sort, les badauds de lnR faire escorte, et certains flâneurs toujours altérés, mais Français avant tout, de le circonvenir, d l'embrasser et de le trôler de comptoir en comptoir de marchands de vin pour arroser le récit de ses batailles. La cechia de zouave s'effaçait donc déjà de de- vantmes yeux, quand j'entendis plusieurs passants murmurer : Il est blessé? Cette indication réveilla mon attention; je prêtai de nouveau l'oreille à d'autres voix qui ajoutaient : Il est manchot! Puis, saisi d'une inspiration soudaine et comme assuré que j'allais revoir mon brave et joyeux passager du Ni!, je m'élançai à travers son cortége, et usurpant de force la place de celui qui le coudoyait de plus près, je m'écriai, même avant d'avoir reconnu sa face -- Eh! comment va le clairon du deuxième? C'était bien lui ! lui mon héros des embuscades, mon homme au chef-d'oeuvre de résection mon Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

fINAL - images.jdt.bibliotheque.toulouse.frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1855/B315556101_JOUTOU_185… · FEUILLETON DL JOURNAL DE TOULOUSE)U 13 NOVEMRRB 1555. SOUVENIRS D'UN

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13 NOVEMsas t8*

Le Abnnneee.ts .eloft rMus qnr peur frelepois, ne mois oa ea an,et lo eemmenrent que de1r eu de 16 /e claquepoil.

Lae kttree non afanshies!e Ment r.. rrrnN.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

fINAL DEUn au. 6 mais. 3 pole.

Toulouse..... 14 fr. 23 fr. t2 ft:1lt partcmcnt... sO 20 nalors du Départ. u4 2g !g

imp. BONNAL et Ginac, rue St-Rome, 46.

Ceux de MM. les abonnés dont l'abonae-ment expire le I5 de ce mois, sont priés de lerenouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'inter-rltption dans l'envoi du journal. Toute dema)ded'abonnement, non accompagnée du prix, seraconsidérée comme non avenue.

MM, les libraires et les' messageries veulent bienle charger de nous transmettre le prix des abon-nements.

Qépche 11égraphigae éleclrigae(nuvits).

Paris, mardi, 13 novembre.Le conseil supérieur de l'Instruction publique

est convoqué pour le 5 décembre.

Leurs Majestés ont quitté hier St-Cloud pourrésider aux Tuileries.

Elles se rendront, le 15, à midi, à l'Expositionuniverselle, pour la distribution des récompenses.

La corvette le Colbert, dont la perte a été an-nôncée sur des sources étrangères, après s'êtreéchouée et avoir été renflouée à l'une Gotto, au Ja'pon, était, le 30 juillet, à Shang-Haï (Chine); per-sonne de l'équipage n'a péri.

Le roi de Sardaigne, dans sa réponse à l'adressedes chambres piémontaises, a dit qu'il n'avait pashésité à joindre ses armées à celles qui combattenten Orient pour la cause de l'indépendance des peu-ples. Il faut espérer, a dit S. M., que Dieu bénirades efforts communs pour ramener une paix du-rable.

Le roi craint que les dépenses de la guerre nerendent nécessaire un recours au crédit public. ILcherchera à alléger le poids"ies impôts publics.

(Voir à la 4e page la dernière dépêche).

CHRONIOCR LOCALE'

BOURSE DE TOULOUSEDU 12 NOVEM*RR 1855.

Au comptant r

41/2 p. Zoo..::............... 90 40Obligations de la ville........... 1027 50

Liquidation du 15 novembre.

Chemin du Midi............... 875 ..Chemin Grand-Central......... 583 75

FEUILLETON DL JOURNAL DE TOULOUSE)U 13 NOVEMRRB 1555.

SOUVENIRS D'UN ZOUAVEDEVANT SÉVASTOPOL.

N' 28.

(sente et fin. - Voir b numéro d. 1a noveubre.j

En voici parmi eux qui, pendant toute notretraversée, sont demeurés accroupis au fond de lacale, et ne remuant pas plus que si un boulet russeleur eût enlevé les deux jambes... Eh bien ! à peinea-t-on signalé les montagnes de la patrie dans lesbrumes de l'horizon, que, nouveaux Lazares, ilsressuscitent, se redressent et s'élancent aux pan-neaux pour la saluer, cette chère patrie !(.

Tous sont joyeux ! tous sont heureux?... Celuiqui a une famille et que sa famille attend, et celuiqui n'a pas de famille et dont personne ne s'in-quiète, et le riche et le pauvre, et le soldat qui n'apas encore fini son temps de service, aussi bienque le soldat libéré. Le dépôt du régiment ou l'hô-tel des Invalides recevront l'orphelin et le pauvre,qu'il soit muté ou fiévreux convalescent : ce sontdeux paradis terrestres,auprès du camp de Ker-sonèse ; la cité , le bourg , le village sablerontcomme un triomphateur le glorieux enfant quirentre dans ses foyers !

J'éprouvai dena un indicible bonheur en re-

Liquidation du 50 novembre.

Chemin du Midi, dont 5r........ 690 ..Chemin Grand-Central.. 583 75-585 .»

dont 5r..... 590 »»Chemins autrichiens, dont 5r..... 722 i0

BOURSE DE PARISDo 12 NOVEHBRi 1855.

Au comptantVabnrs diverse. Dernier cours. Eausee. Eaise.3 p. 100.......... 64 95 » 10 »»

4 112p.100........ 90 75 , 50 » »»Banque de France... 3190 »» e .. 5 ..

A terme :

8 p. 100.......... OS ai h 1fi4 1/3 p. 100....... 90 50 . 25Crédit Mobilier..... 1170 ». 10

Chemins de fer :

CingUntr-anibme *nnbee

a.

..

6 .....Orléans ........... 1110 .. 6 25 ..»Ouest ............. 77 50 . e 2 50Nord .............. 876 25 1 25 ..Est(ancien).... , ... 895 »» 5 .» . .Lyon.............. 1132 50 7 50 u ..Méditerranée....... 1220 .» 5 .. ...

Midi......... .... 677 50- 8 75 ..»Grand-Central.... 582 50 1 25 . ».Autrichiens.... , ... 710 u» 13 75 u as

MINISTÈRE DE LA GUERRE.Avis relatif â l'exécution de la loi du 26 avril 1855,

en ce qui concerne l'exonération du service mili-taire en 1856.Aux termes de l'art. 5 de la loi du 26 avril der-

nier, les jeunes gens qui seront compris dans lecontingent de la classe de 1855 pourront obtenirl'exonération du service militaire, au moyen d'uneprestation individuelle dont le taux sera prochai-nement fixé, sur la proposition de la commissionsupérieure de la dotation de l'armée, par un arrêtédu ministre de la guerre.

Et, suivant l'art. 7 de la loi, la prestation indi-viduelle peut être versée, dans chaque départe-ment, chez les préposés de la caisse des dépôts etconsignations, pour le compte de la dotation de l'ar-mée, dans les dix jours qui suivront la clôture desopérations des conseils de révision de recrutement,opérations qui, pour ladite classe de 1855, ne com-menceront que dans la seconde quinzaine de fé-vrier, pour se terminer dans la première du moisde mars.

Le moment n'est donc pas encore venu de fixerle taux de la prestation individuelle; mais , dèsque cette fixation aura été faite, elle sera, partoutes les voies de publicité, portée assez à tempsà la connaissance des intéressés , pour qu'ils puis-sent déposer leurs demandes et effectuer leurs ver-sements dans les délais voulus.

Les familles sont d'ailleurs prévenues, dès à'présent , qu'il suffira que les demandes d'exonéra-

mettant intact aux mains de l'intendance de Mar-seille ce dépôt que l'intendance de Constantinoplem'avait confié. Désormais je ne voulais plus avoircharge de pareilles existences, et en disant adieu àmon zouave clairon qui se préparait à répondreà l'appel et à descendre sur le quai, suivi de sonprotégé le chasseur à pied, je dis adieu, en mêmetemps, au Nil, au port de la Joliette et aux fonc-tions de médecin sanitaire.

Depuis lors, les jours et les semaines ont suc-cédé aux semaines et aux jours, les événementsontmarché, et j'ai dû, privé que j'étais des récits desacteurs du grand siége, rechercher dans les jour-naux l'histoire de cette lutte de géants. Les jour-naux me l'ont donnée; mais après chacun de leursparagraphes, j'ai regretté mon poste d'auditeur prèsde la boxe du zouave; j'ai regretté aussi mon mé-tier deconservateur d'invalides' sur mer, métierqui m'eût permis de retrouver à bord quelque nou-veau conteur dans le genre de mon clairon, et pourendormir ces regrets, je me suis mis à écrire, àverbaliser sur les causeries de cet intrépide manchot.

J'avais déjà clos ce livre, lorsque deux faits pres-que inespérés pour moi, m'ont engagé à le rouvrirpour un instant : - la chute de la forteresse russeet la rencontre de notre zouave.

La grande nouvelle venant de se répandre surParis, j'errais avec la foule en quête des on dit.Partout, sur les bouletards et aux coins des rues,des groupes se formaient pour écouter les com-munfcations de hâbleurs impudents, mieux in-formés que le télégraphe lui-même. La prise deMalakoff et l'évacuation du sud de Sévastopol neles contentaient déjà plus; - selon eux, l'arméerusse au grand complet avait mordu la poussière,et de Pérécop à Belaclave, d'Eupatoria à Kertoh

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tion soient présentées lors des opérations des con.s'ils de révision , pour qu'elles soient admises sanslimitation de nombre, i

On croit devoir rappeler au public que les piècesde 10 fr. en or, à l'effigie de l'Empereur, et dudiamètre de 17 millimètres, sont les seules qui aientété démonétisées par le décret du 7 avril dernier.La démonétisation ne s'applique, en conséquence,ni oui anciennes pièces de 10 fr. à l'effigie de laRépublique, ni aux pièces de 10 fr. à l'effigie im-périale qui ont été émises et qui sont encore fabri-quées chaque jour en exécution du même décret;ces pièces, qui sont au diamètre de 19 millimètres,continuent à avoir cours légal.

Quant aux pièces de 5 fr. en or, bien qu'aux ter-mes du décret du 7 avril dernier elles doivent êtrefabriquées à l'avenir au diamètre de 17 millimètres,les pièces au diamètre de 14 millimètres, émisesantérieurement en vertu du décret du 12 janvier1854, n'ont pas cessé d'avoir cours légal.

(Moniteur).

Ainsi que nous l'avions annoncé, la cour impé-riale, en audience solennelle, a procédé hier , àmidi, à l'installation de M. Darnaud, nommé pré-sident de chambre, en remplacement de M. Garris-son. Trois licenciés en droit ont ensuite été admisà prêter le serment d'avocat.

Un bataillon du 40e de ligne est passé hier àToulouse, venant de Montpellier et se rendant àPan. --- s

M. Langlois Fontaine de Cramayel, lieutenantau 25e régiment de ligne, est nommé capitaine aumême corps, en remplacement de M. Estienne,nommé chef de bataillon.

M. Dibart de la Villetanet, sous-lieutenant au25' de ligne, est nommé lieutenant au corps.

M. Clément, lieutenant au I7r bataillon de chas-seurs à pied, est nommé capitaine.

M. Legros (F.), promu chef d'escadron, est classéau 16P d'artillerie, dont il sera détaché pour être àla disposition du général commandant l'artilleriede l'armée d'Orient.

M. Dauvergne, capitaine en ter à la 15e batteriedu 12e d'artillerie-monté, à la disposition du géné-rai commandant l'artillerie de l'armée d'Orient,prend le commandement de la 3' batterie du 8'd'artillerie-monté, à la dite armée.

M. Leveillé, capitaine en 1er à la 8e batterie du7e d'artillerie-monté, à la disposition du généralcommandant l'artillerie de l'armée d'Orient, prendle commandement de la 2e batterie du 8e d'artil-lerie-monté, à la dite armée.

COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE.PRÉSIDENCE DE M. DENAT.

Audience du 12 novembre.La session ordinaire des assises de la Haute-

Garonne, pour le 4' trimestre de 1855, s'est ou-

du nord au sud et de l'est à l'ouest, la Crimée, cejoyau le plus brillant de tous les joyaux de la cou-ronne des tzars, la Crimée entière nous appartenaitcomme l'Algérie nous appartient.

Je passais outre et m'éloignais de ces badaudsébahis et stupéfaits; mais dix pas plus loin, j'enretrouvais d'autres plus stupéfaits, plus ébahis en-core, écoutant d'autres orateurs de plus en plushyperboliques.

Crétinisme insatiable des masses! N'était-cedort pas assez de gloire pour les survivants de nosfrères que d'avoir en trois heures de combat ar-raché des mains de l'assiégé cette clé d'une villeque l'artillerie foudroyait en vain depuis uneannée? Et n'est-ce pas amoindrir le triomphe desvainqueurs que de diminuer la résistance desvaincus?

Nos soldats seront d'autant plus grands, que lessoldats du tzar se seront plus énergiquement dé-fendus !

Et depuis lors, j'ai réellement compris l'étenduede notre victoire, en apprenant que l'armée russe,après six assauts consécutifs, s'était retirée pas àpas, détruisant elle-même ses forts et ses murail-les, incendiant les reliquats de sa flotte et mettantentre elle et no:1s un bras de mer. Certes, il fallaitqu'ils eussent une bien haute opinion de notre in-trépidité et de notre persistance, les générauxd'Alexandre, pour nous abandonner ainsi une placeoù ils (possédaient encore cinquante mille bouletset cinq cents bouches à feu ! (Dépêche du maréchalPélissier.)

Je m'étais donc mis en quête de renseignementscomme tout le monde, alors que Paris tressaillaitau contact de l'étincelle électrique annonçant la

,prisa de la tour Malakoff, quand mes regarde furent 1 invalide portant toujours l'avant bras gauche en

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Z. Llureu, i, M t. atee de V Peegee, 9a,

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verte hier, à une heure, sous la présidence de M ;Denat, assisté de MM. de Guer et Carol, conseil-lers.

Aussitôt après la ' formation du jury, la cour aprocédé au jugement de la première affaire portéeau rôle de la session.

Le nommé Barthélemy Amiel vient s'asseoir surle banc des accusés pour avoir soustrait fraudu-leusement, dans les premiers jours du mois de'mars 1854 , une somme de 32 fr. à Ayguesvives,au préjudice du sieur Frayssé, avec la circonstanceaggravante que ce vol a été commis à l'aide d'ef-fraction intérieure. L'accusation lui reproche en-core d'avoir soustrait, le même jour, d'autres effetsmobiliers.

Reconnu coupable, avec admission des circons-tances atténuantes, Barthélemy Amiel a été con-damné à 4 ans d'emprisonnement.

Ministère public, M. Cassagne, avocat général.Défenseur, je Astrié (Eruest).

Hier 12 novembre, le thermomètre centigrade deM. Bianehi a marqué un maximum de 11^,3.

C. matin, 13 novembre, le minimum e été de7',2.

Le baromètre est descendu au-dessous de varia-ble. - Ii pleut.

Le vent est au nord-est.

Frontière de la vallée d'Aran, le 1 tnovembre 1855.

Les bandes carlistes que l'on dit parcourir laCatalogne, n'existent la plupart du temps que dansl'imagination de ceux qui s'en préoccupent, et leurcausent autant d'anxiété que si elles existaientréellement.

Hier encore, les habitants de la vallée d'Aran onteu une fausse alerte; le gouverneur militaire aquitté Vielle à la téte de la garnison et de la gardenationale pour se porter sur le village de Bossost,près de notre frontière, pour s'opposer et combattreau passage une bande carliste venant de France.Cette fois encore les défenseurs d'Isabelle n'ont puprouver à leur souveraine autre choseque de l'em-pressement.

La vallée d'Aran a à ses portes le plus redouta-ble des ennemis, la misère. Personne ne s'armecontre elle, personne ne cherche à la combattre,tous l'évitent en venant chez nous pour demanderce que leur pays leur refuse. D'Alaux.

Agen, 12 novembre.Depuis plusieurs mois, notre population suit

avec un grand intérêt les travaux de constructiondu chemin de fer, à Agen. L'une des eeuvres d'artles plus curietses consistait à ouvrir dans le lit ducanal un tunnel pour le passage de la ligne. Cettedifficulté est vaincue; la voûte est terminée, ethier les promeneurs que le beau temps attiraitvers les chantiers ont vu avec admiration la napped'eau du canal qui couvre maintenant cette partieaérienne de son lit.

La navigation ne tardera pas à recommencer.

attirés par la cechia du zouave qu'un ruban de cu-rieux suivait pas à pas. Je n'y pris pas garded'abord, croyant être pour la millième fois témoind'une de'ces ovations banales qui attendent depuis ledébut de la guerre d'Orient le premier soldat venu,apparaissant au grand jour, car il est admis au-jourd'hui que tout soldat infirme qui traverse lesrues de Paris arrive de Crimée.

- En voilà un, je suppose, qui, pèle et amaigri,s'avance péniblement , soutenu d'un côté par unbâton et de l'autre rasant du coude les maisons dutrottoir; il sort d'un hôpital où le conduisirent desblessures reçues ailleurs que dans un combat...N'importe! c'est une victime de Menschikoff, deGortschakoff ! c'est un revenant d'Orient et la foulede s'attendrir sur son sort, les badauds de lnRfaire escorte, et certains flâneurs toujours altérés,mais Français avant tout, de le circonvenir, dl'embrasser et de le trôler de comptoir en comptoirde marchands de vin pour arroser le récit de sesbatailles.

La cechia de zouave s'effaçait donc déjà de de-vantmes yeux, quand j'entendis plusieurs passantsmurmurer : Il est blessé? Cette indication réveillamon attention; je prêtai de nouveau l'oreille àd'autres voix qui ajoutaient : Il est manchot! Puis,saisi d'une inspiration soudaine et comme assuréque j'allais revoir mon brave et joyeux passager duNi!, je m'élançai à travers son cortége, et usurpantde force la place de celui qui le coudoyait de plusprès, je m'écriai, même avant d'avoir reconnu saface

-- Eh! comment va le clairon du deuxième?C'était bien lui ! lui mon héros des embuscades,

mon homme au chef-d'oeuvre de résection mon

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Page 2: fINAL - images.jdt.bibliotheque.toulouse.frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1855/B315556101_JOUTOU_185… · FEUILLETON DL JOURNAL DE TOULOUSE)U 13 NOVEMRRB 1555. SOUVENIRS D'UN

Ly, 10 novembre.Il résulte d'une noie quô*r nous communique

sur fa prospérité croissante de l'établissement ah-mentaire de la rue Béchevelin, à I Guillotière,que cet établissement: a vendu, du 1r# octobre au1r novembre courant, 31,785 =port n$ de toutenature. La vente, pendaut le riloia r&édent, nes'était élevée qu'à 26,385 portions.,

(Salut public).

- Il est arrivé, le S; à Lyon, venant du Bugeyet des départements du Jura et du Doubs, unegrande quantité de voitures de planches de sapinqui ont été immédiatement eharmées pour le campde Kàmreseh La veille, 'sept én Y'Ïnes caisses ,pleines d'outils de charpentiers et tailleurs depierres avarcr,expédi,,,aattend pour lés' mernes destinatrens plusieurs en-lumes de divers calibres des fabriques de Saint-tienne. -°-^^

daa .i .s;v .:z-- On va u ettre en chantier, dans le port deCherbourg, un vaisseau à vapeur dela force de 900chevaux et de 90 canons, qui portera le nom deSéuastopol. On se dispose également à mettre sur lechantier quatre transports mixtes du port de 6 à8,000 tonneaux.

- Les canonnières à vapeur la Sainte-Barbe et lalance, commandées par MM. les lieutenants devaisseau Peyron et Fauques de Jonquières, sontarrivées sur la rade de Cherbourg, lundi 5 novem-Jne, venant de Kiel, et en dernier lieu de Ramsgate. Ces deux bâtiments sont entrés le lendemaindans le port.

- Le domestique de M. Desc..., officier supé-rieur en retraite à Lyon, conduisait lundi dernierà d'abreuvoir la jument de son maltre. Il était ac-compagné d'un superbe chien de Terre-Neuve.Comme la jument venait d'entrer dans l'eau, ilarriva que la bride échappa des mains du domesti-que; presque en même tek la bête perdit pied etcommença à être entrainée par le courant. Songardien, qui ne savait pas nager, était déjà enproie à la plus vive inquiétude, lorsqu'il pensa àson compagnon, le chien de Terre-Neuve : il fit unsigne l'intelligent animal, qui aussitôt se jetadans le fleuve, et, comprenant à merveille ce qu'onvoulait de lui, saisit la bride, la maintint élevéeau-dessus de l'eau, et en quelques minutes ramenala jument saine et sauve sur la berge, aux ap-plaudissements des quelques témoins de ce singu-lier sauvetage.

-

Il est arrivé hier matin, à Marseille, un premierdétachement de gendarmes de la garde, dont le re-tour de Crimée est décidé depuis quelque temps. Cedétachement, composé de 3 officiers et de 127 gen-darmes, est venu par Toulon; il sera incessammentdirigé sur Paris.

Le Courrier de k Drôme rapportait, il y a quel-ques jours, un épouvantable sinistre arrivé, le 18octobreà Saint-Laureut-du-Pape (Ardèche), parsuite duquel quatre maisons avaient été engloutieset plusieurs de leurs habitants ensevelis sous lesdécombres. Le méme journal complète aujourd'huises premiers renseignements par le douloureuxrécit qu'on va lire

L'éboulement de terre, résultat du déboisementcomplet d'une montagne excessivement escarpée, aru lieu le jeudi 18 octobre, à 4 heures et demie dusoir, et a entraîné dans sa chute quatre maisons,situées sur la rive droite de l'Evrieux, aux abordsdu vieux pont do pierre, magnifique ouvrage desEtats du Languedoc. Le bruit fut si effrayant,qu'en un instant, et malgré une pluie torrentielle,tMit le village fut sur le pont, impatient de portersecours aux pauvres victimes. Malheureusement,nue seconde avalanche de terre menaçait d'un nou-veau dangers et c'est avec un bien grand effroi quel'on vit tout à coup surgir du milieu des décom-bres Guillemenet, maçon, père d'une nombreusefamille, qui, après avoir sauvé au péril de ses joursla vieille femme Rissoan, les exposait de nouveaupour délivrer le malheureux Durand, qui, vivantencore, avait auprès de lui un de ses enfants à

écharpe et collé sur son plastron rouge.Et nous nous embrassâmes des mains, moi

s errant dans les deux miennes la seule qui lui res-tét, vigoureuse et libre encore.

Le soldat, le franc soldat sans reproches aussibien que sans peur, n'usera pas de circonlocutionet d'ambages vernis de politesse pour exprimer cequ'il éprouve à la rencontre imprévue d'un indi-vidu; rondement et brusquement il témoigne sondéplaisir comme sa joie; aussi pouvais-je lire dansses yeux pétillants de bien-aise ce qu'il pouvait liredans les miens, - notre mutuelle satisfaction denous rencontrer.

- Ah ça ! camarade, lui dis-je, j'espèreque vousallez vous pendre !

- Le fait est, major, que j'aurais donné monbras tout entier pour sonner la charge... et quellecharge 1...

- Le camarade Fritcher l'a sonnée à votre in-tention.

- Pauvre Fritcher! ne vous souvient-il plusqu'il a quitté la partie avant que Pélissier ne jouâtle grand jeu?

- C'est vrai !- Mais le tremblement a été si fort et le tonnerre

a si bien grondé, qu'il a dû se réveiller là-haut, etapplaudir comme moi à nos successeurs.

La foule grossissait sous nos pas; une tourbed'envieux penchaient l'oreille sur nos paroles. Onnous serrait de plus en plus près, comme si le zouavearrivait de Sévastopol sur les fils du télégraphe, etnous nous trouvâmes forcés pour continuer notreC)nversation d'abandonner le trottoir, et de nousremiser subitement dans un coupé de passage quinous emporta bien loin à l'abri des fâcheux.

Je subissais moi-méme l'influence générale, et

demi-mort de ses blessures. Sa pauvre femme era-sevelie sots tant de ruines, mai< s uns aucun ni &demandait à grands cris d'être sauvée.

Aut effvtts dGuillemenet viennent se joindreceux de Chazalet fils, Planchez frh cadet et Girarâl,garde ch être. Mais après ga,.lques minu$ËSd''sp norme rhène entrain int a' :e lui uquantité considérable de terre, lr ur laisst' à peinele temps de se retirer et par sa chute enleve toutechance de salut à ce père et à cette mère écrasésao deu&'; dël lets nts IJanL'iitéere dnq"orphelinseniJasage' ?y' ,.

La nuit arrivait, ü était.no eulâno u-dé*t mais impo inle de st O uj à ` hafbl esquatre victimes, ainsi que le nominé Bénéfice, safemme et son enfant, qu'on savait être dans leur

ent de cette o laitnurgent,'cepër!ant, d'orgauis le` endëmarn

des secours intelligents, afin de retirer de dessousles décombres toutes ces personnes.

L'instituteur Sagne avait, en vain; tenté dopas-ser le ruisseau de Souchet, pour aller demanderassistance à Lavoulte; il avait été obligé de reve-nir sur ses pas. Plus heureux, Pierre Jalatte, .lo-seph Masse, Pierre Vareille et le garde champêtrefranchissent, en s'aidant rr:utuellement, tous lesruisseaux, et arrivent à Lavoulte par une vraietempête. Ils instruisent de tout M. Prappat, com-missaire de police cantonal. Sans perdre du temps,ce fonctionnaire, accompagné de la gendarmerie,accourt sur le lieu du sinistre. Par ses soins et..çeux de M. le maréchal des logis, tout s'organise,et le vendredi, à peine est-il jour, qu'une nom-breuse population ouvrière et toute désintéressée,s'empresse de travailler sous leurs ordres, ceux deM. Stéoulle, conducteur des ponts et chaussées etde M. Jacquet, ingénieur de l'usine de Lavoulte.

Les gendarmes, jaloux de donner eux-mémesl'exemple , prennent la pioche et la pelle et sonttoujours en tète de cet atelier infatigable. Dans"après-midi ,M. de Montrond , ingénieur en chefdu département de l'Ardèche, vient, par sa pré-sence, encourager ce travâf pénible et difficile. Ildonne des ordres nécessaires pour activer les tra-vaux , mais la terre est compacte et la pluie necessant de tomber, cause toujours de nouveauxéboulements.

Ce n'est que le dimanche matin, 21 octobre; queales quatre corps de la famille Durand sont tous ce-trouvés. Ceux de la famitlë Bénéfice n'ont pu l'êtreque samedi dernier, 3 novembre.

Rome, le 3 novembre.De très-bons rapports se sontimmédiatemeut éta-

blis entre les tronpes françaises et les troupes suis-ses qui viennent d'arriver à Rome. Les sous-offi-ciers se sont mutuellement l'été , et les officierssuisses ont mis un grand empressement à entreren relations avec le général de Montréal et leurscollègues du corps d'occupation.

Le gouvernement pontifical est parvenu, à forcede soins qui méritent la reconnaissance du publicà assurer l'alimentation malgré le peu d'abondancedes récoltes, et à maintenir le taux du pain à unprix comparativement modéré; mais il lui a été impossible de parer de la même manière au manquepresque absolu de la récolte des vins. Il vient d'ou-vrir toutes ses frontières à l'introduction des vinsétrangers, dans l'espoir de suppléer ainsi au défautde la production indigène.

(Moniteur).

Madrid, samedi 10 novembre.Le gouvernement a annoncé aux Cortès que lek

chefs carlistes, y compris i1arsal, qui ont été cap-turés en Catalogne, seraient fusillés,

La discussion de la constitution dans les Cortèsfait des progrès.

A£PAIR S- I'OEZL1 T.Constantinople,1 novembre.

La campagne de 1855 'est finie ou à peu près.Des deux côtés on s'installe pour passer l'hiver lemoins mal possible, et lors même que, par l'eflt

i j'étais si heureux de ma rencontre, qu'il me sem-blait que le conteur du Nil arrivait aujourd'hui deKamiesch et devait me donner des nouvelles inédi-tes du 8 septembre.

Le brave garçon, il n'en savait pas plus long quemoi !

- Ah'. major, répondit-il à une de mes ques-tions, je suis ancien soldat de la troisième parallèle,et depuis mon départ, ils ont pioché la quatrièmeet la cinquième ; ce que je sais depuis, je l'ai ap-pris comme vous en lisant les journaux.

- Le dernier fait d'armes que vous nous avezraconté se passait devant le mamelon Vert, vous yétiez ; vous connaissez le terrain, et vous pouvezvous rendre compte mieux que personne de lamarche victorieuse des colonnes d'assaut le 8 sep-tembre.

- Pour ça, oui, je comprends que nos colonnes,après le prolongement de la dernière parallèle,n'ayant plus à parcourir un aussi long espace pouratteindra le bastion Korniloff que la tour Malakoffsurmonte, ont dû arriver sur l'ennemi, bien moinsécrasées, bien moins écharpées qu'au 18 juin. Jecomprends aussi qu'elles ont pu se maintenir surla tour, la redoute du mamelon Vert ou du Kams-hatka n'étant plus armée contre nous, le bastiondu grand Redan s'occupant à repousser nos bonsamis les Anglais, et les navires russes embossésdans le port militaire ayant assez affaire à se garerde nos mortiers à longue portée.

-Je comprends aussi tout cela; mais que cettevictoire a dû coûter cher !

T N'importe ! j'aurais voulu faire partie de l'ap-point dont on l'a soldée.

- Consolez-vous; vous avez payé par avance.- Et j'espère bien pouvoir recommencer encore.

du eront'

_ édiat ou se tr nt h n .=rbe ixcorps âr à la suitz des r aère p"rations.il en rsutterait, pcnd.nrtla n: vlise n, uel-que choc plu' au moins sad amt, d raitaveu' aucun résultat. lé6tsitif. H if s faut e attendre $i intrtop oaiu pour pouvoir forerl'ennemi évaeuer -} pres(u'ile qu'il bbstine à vouloir défendre, sans beaucoup de chancesde succès.

reconnais-,sânce rite p t4 a s c®n 74 tes i rrusse occupait le village Sas a Ù psat la Ici ée 4ft am en ai et re d tpi t 4; vorBbl!F à ep .c ba iiioffrait avec des forces inférieures. Ou le soldat russeest bien démoralisé, ou le général Gortschakofl aadopté'' un Plin de campa ie tout à fait, __ét dont 4n â fait" isâ en 1812, celui `PcxCuiëtoujours la bataille et de n'opposer aux assaillantsque la dévastation, l'hiver, la boue et les maladies;mais ce système des vieux Scythes qst comme uncouteau à "deux tranchants; en voulant le mettre àexécution, l'ennemi se fait autant de malqu'il veuten faire, à moins qû'on ne le poursuive trop loin etqu'on ne s'expose alors aux rigueurs d`un hiver deMoscou et d'une retraite derla Bérésina.

» Quoi qu'il en soit, il est facile de voir aujour-d'hui que le pivot de toutes les opérations pendantl'hiver sera à Eupatprja et que de là on s'apprête àinquiéter vivement les derrières de l'ennemi et àgêner ses approvissionnements. Aussi, pour mettreà même de remplir ce but le corps d'armée qui s'ytrouve, on le renforce tous les jours. C'est ainsique l'on vient d'y débarquer les troupes anglo-françaises qui faisaient partie de l'expédition deKiuburn, à l'exception de trois mille hommes qu'ona lainés dans les forts pour y tenir garnison.

. » La question des subsistances préoccupe sérieu-seine _t le gouvernement turc. Aussi prépare-t-ilune série de mesures dans le but de veiller à l'ap-provisionnements de la capitale, où la cherté detoutes choses augmente de jour en jour. Un firmandéfendent l'exportation hors de l'Empire de toutesles céréales et comestibles, va bientôt paraître, enmême temps que des règlements destinés à empé-cher les accapareurs de trop jouer à la hausse etd'abuser des circonstances. On est effrayé, en jet-tant les yeux autour de soi, de voir partout cettemême gêne, ce manque des denrées indispensablesà la vie, se reproduire presque dans tous les pays à lafois, et nous préparer probablement un cruel hiverà traverser; car ici, malgré toute la bonne volontéides gouvernants, les meilleures mesures restenttoujours à l'état de projet, et le mot : u Chacun poursoi et Dieu peur tous ! » nous est d'une applicationtoute particulière.

» L'amiral anglais ayons est arrivé ce matindans le Bosphore. Nous attendons aussi très pro-chainement l'amiral Bruat avec tous les navires àvoiles.

» II commence à circuler dans le public desbruits scandaleux ayant trait à des réclamationsélevées par l'ex-patriarche grec Anthymos, que l'onvient de destituer, et qui demande, m'assure-t-on,la restitution de plus de 700 mille piastres qu'ilaurait données à des fonctionnaires pour prix desa nomination. Je ne puis encore entrer dans desdétails sur cette affairetrès délicate; car il importe,avant tout, de s'assurer de la vérité de ces détails.»

(Gazette dis Midi)

- On lit dans le Journal de ConstanUnopl*

u Kamiesch, 26 octobre.» Je vous ai annoncé successivement le retour

des corps qui avaient été envoyés à l'intérieur.Aujourd'hui je vous annonce la rentrée de l'expé-dition qui avait été envoyée dans la plaine du hautBelbeck et qui avait occupé le petit bourg d'lé-njsala.

» La plaine est devenue impraticable; les pluiesy ont formé de vastes ma.écages où nos soldats seperdent en vain , dans l'attente d'ennemis tropprudents pour risquer un de ces engagements quileur ont été si funestes jusqu'aujourd'hui. Les Rus-ses, d'ailleurs, paraissent plus préoccupés de pré-parer leurs campements d'hiver et d'organiser la

Quoi ! vous n'êtes pas libéré du service?- Eh ! non'. je compte toujours sur les cadres

du régiment et je jouis seulement d'un congé tem-poraire en maqualiLé de blessé convalescent. Tenez,major, je vais vous avouer tout ce que je désire,tout ce que j'ambitionne : le régiment est encorelà-bas, eh Dieu ! je n'ai qu'une ambition, qu'undésir, c'est d'y retourner, et j'espère que si je suisencore blessé, je le serai en plein jour.

- Folie! votre bras est toujours en écharpe.-Oui, mais il reprend peu à peu son ancienne

vigueur; et puis, d'ailleurs, mon mauvais brasest le bras gauche, et le droit est solide pour deux,

- Votre place, selon moi, est aux Invalides.- Je ne veux pas d'invalides à vingt-deux ans.- Ce serait bien triste, il est vrai.- Comme j'ai l'honneur de vous le dire, je veux

revoir Sévastopol. Je veux redescendre les ravinsdu Carénage, de Karabelnaïa, des Anglais et desBoulets; et me promener en liberté dans cette citéorgueilleuse devant laquelle j'ai si longtemps donnédu cor, pour qu'on m'ouvre les portes. Je veux re-voir le faubourg où j'allais en fourbi et découvrirles ruines du logis où je m'approvisionnais d'untapis moquette et de meubles débités en fagots; jeveux enfin, depuis la pointe extrême du fort de laQuarantaine jusqu'aux redoutes extrêmes de labaie du Carénage, souhaiter le bon jour à tous lesbastions et à toutes les batteries : bastion de laQuarantaine, bastion Central, bastion du Mât, bat-terie du Jardin, bastion du grand Redan, bastionKorniloff, redoute de Kamshatka, batterie de laPointe, batterie du Mât, redoute Seliuski, redoutede Volbinie, et terminer ma promenade en prenantun bain de pied à l'embouchure de la Tchernaïa.Je veux enfin sonner un nouveau pas de charge Sur

» Du tété d'1ajoria une grande

du.intçpapJtprin que de chercherlaver les échecs de cette année.

r Le bruitdela prodbaineévacuation de la partie,Nord a couru au camp ; mais ce bruit , quelque

'a été confirmépeux qu'il p attre, n

i if ltnleiN'ement posd.l' uouriii rnP.,es utett rtan e Pa'`russe puisse pas-ser son hiver dans le quartier-général du Belbeck,et tout porte à penser qu'il s'opérera un mourejrent de concentration surSimphéropol. Toutefois,le plus sage est d'attendre sans rien préjuger.

d téil' i quencommofroid etS'il faut comparer lesoldats ont eu à subir dans la vallée supérieureBelbeck, à la position qu'occupe le quartier-'

U

général russe, il est à penser que l'hivernemeut deil'ennemi lui sera extrêmement funeste.

des 24 et 25, un grand nombre de troupes venuesde France i ces troupes sont destinées à combler lesvides que vont faire âalt notre arme-les f imenSrappelés en France. ') k' r<i !qrr tt

»Quoique le matériel de siéne soit encore employéà élever des batteries sur différents points, ou con-tinue à eu embarquer une grande partie sur lesbâtiments qui font route pour le Bosphore.

» La garde impériale va décidément quitter laCrimée ; elle a reçu l'ordre de commencer son em-barquement à bord des transports à tapeur le 5novembre. On parle nou-seulement du départ de lagarde impériale, devenu aujourd'hui à peu prèsCertain, mais aussi de plusieurs régiments de cha-que division. Le corps des tirailleurs indigènesdoit également quitter la Crimée.

» Quant à la cavalerie des armées alliées , elleprendra ses quartiers d'hiver hors des environs deSévastopol, où, malgré toute la bonne volonté déssoldats, elle est à peu près inefficace, en raison desdifficultés du terrain. Seule, une partie de la cava-lerie anglaise restera dans les baraques qui lui se-ront eonstruites à Balaclava ; l'autre partie sera di-rigée sur Constan tinople et de là à Ismid et à Silivrie,où elle prendra ses cantonnements; vous pouvezattendred'un jour àl'autre l'arrivée de 3,OO:cava-lices à Goustantinopte. Ces 3,O0 cavaliers serontrépartis sur les deux points du territoire ottomanque je viens de mentionner.

» Quant aux flottes alliées, elles neresteront pasdansla mer Noire, comme je vous l'ai annoncé de-puis longtemps déjà; à l'exception de quelques bâ-timents à hélice, elles iront hiverner dans le Bos-phore. Tous les transports qui vont prendreà bordles troupes destinées à rentrer en France, ne re-viendront pas à Kamiesch ou à Balakiava. Onassure môme qu'une partie de l'escadre fera égale-ment route pour France. L'amiral. Bruat, de soncôté, abandonnera le commandement de la flottepour aller jouirà Paris d'un congé qui doit lui êtredevenu. nécessaire après sa longue et brillante croi-sière de la mer Noire.

» Tous ces mouvements sont sur le point de s'ef-fectuer et ilestconsidéré comme certainquela flotteentière sera hivernee dans le Bosphore d'ici au 13du mois prochain. Il ne restera donc sur le littoralaucun bâtiment à voiles pour le jour anniversairede la fameuse tempête du 14 novembre.

» Puisqu'il est question d'anniversaire, je vousdirai qu'on se prépare à fèter au camp et d'unemanière des plus solennelles, l'anniversaire de labataille d'Inkerman; on parle même de constituerdes banquets internationaux, et l'on 'ne croit pasque les Russes viennent y réclamer leu revanche. »

Une lettre de Kamiesch, du Z7, adressée à laPresse d'Orient; complète ces détails en ce qui con-cerne l'hivernage des troupes

r J'ai peu de choses àvoits dire des tpérationsmilitaires. La mauvaise saison approche et il y agrande apparence qu'elle nous forcera au repos. Lesouvenir des souffrances endurées l'hiver dernierinspire à chacun une grande prévoyance; et legénie industrieux du soldat-se prépare à faire desmerveilles. Au reste, nous avons ici des provisionsde bois et des magasins de vêtements chauds capa-bles de rassurer les plus frileux. Ces jours der-niers, étapt venu comme aujourd'hui faire unepromenade à Kamiesch, j'ai été présent au déchar-gcment d'un navire sarde nojisé parte gouverne-

les talus du fort Constantin, et faire la conduite àGortscbakoff jusque par-delà les fossés de Pérécop.

Je laissais dire le brave jeune homme et à mesurequ'il nié déroulait ses plans d'avenir, l'enthou-siasme rayonnait sur sa mâle fiàuie; et gnend ilsortit sou bras mutilé de son écharpe et qu'il l'éten-dit vers le sud comme pour me montrer qu'il pou-vait encore s'en servir, je sentis brûler et tressaillird'impatience son autre main que je tenais passéeentre les miennes....

- Adieu, major, me dit-il après un instant desilence, adieu.

- Non, repris-je, au revoir.-- Au revoir, soit.

C'est que j'ai raconté au public l'épopée quovous nous racontiez sur le Nil, et puisque vous enrecommencez une nouvelle, je voudrais la raconterencore; promettez-moi donc le récit de vos futuresaventures de guerre.

- Je vous le promets.- Promettez-moi aussi de m'adresser le premier

zouave que vous rencontrerez arrivant de Crimée,et blessé dans cette glorieuse journée du S septem-bre.

-Je vous le promets aussi- Au revoir donc, et bonne chance!--- Au revoir et à la garde de Dieu !

D" Félix MAY'NAAD.

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ment français, et j'ai vu débatnquer une infinité depiquets de tente; clesemetles Ie baisé de ballots degants et de chaussons, et cinq ou six mille grossescouverturess. Aujourd'hui est arrivé le transportanglais le Cosmopolitan, et un des employés del'Intendance m'assure quece vapeurapporte 35,000ceintures de flanelle et près de 6,000 couverturespour l'armée française. IL a ajouté qu'avant-hier2,000 matelas sont arrivés ici par l'Eggptien; jepense que cet article regarde les hôpitaux et lesambulances, car des matelas pour nous seraientvraiment du luxe. Enfin tout nous promet, pourl'hiver, je ne dirai pas beaucoup de plaisir, maisautant de commodité qu'on en peut avoir en cepays, s

- La garde impériale, forte de 8,000 hommes,rentre en France sur une escadre à vapeur com-mandée par l'amiral Bruat en personne. L'embar-quement de la garde commencera le 5 à Kamiesch;1'escadre arrivera au complet vers le 10.

Iles vaisseaux français à hélice , le Napoléon et leWa/ram seuls resterant dans la mer Noire , l'undevant Eupatoria, l'autre devant la baie de Stre-liska.

La gendarmerie de la garde s'embarque demainpour France sur le Canada.

M. Chaigneau commandant supérieur de la ma-rlne française h Constantinople , a résigné aujour-d'hui, sur sa demande, le poste qu'il occupait. Ilest remplacé par M. Darrican, commandant duDescartes.

M. Chaigneau prendra te commandement duDescartes, à bord duquel il doit retourner enFrance.

Ainsi que nous l'avait annoncé une correspon-dance insérée dans notre précédent numéro, Mm,e+kli-Ahmed-pacha, général en chef des troupeségyp-tiennes, est arrivé lundi d'Eupatoria avec son chefd'état-major, te eolgjiel Kuczynski.

- On fit dans Plmpartial de Smyrne"

Les nouvelles d'Asie nous disent qu'Omer-pachaa pris la campagne avec une division forte de prèsde 15gmille hommes. D'autres troupes devaient lesuivre.

Le conseil des ministres s'est réuni jeudi à laPorté. Les séances du conseil d'Etat sont très fré-queutes.

La question des subsistances préoccupe beaucouple gouvernement. Des ordres sont partis pour lesprovinces où existent des dépôts des céréales pro-venant des dlmes, pour leur faire prendre la routedela capitale etdes ports dé la merNoire, où ilestplus (asile aux armées de s'approvisionner.

Le temps est très beau. On a parlé ces jours-cide quelques,attagaes de choléra à Galata, mais cebruis était sans fondement.

Nous sommes heureux d'avoir 'à annoncer quedepuis jeudi dernier il n'y a plus eu aucun cas decholéra. Tout nous fait donc espérer gtie 'les deuxou trois cas qui avaient été signalés n'auront' pasd'autre suite.

- Nous avons reçu par la Tysiphone partie deKinburn, le 27, des nouvelles de l'expédition.

Le cofips d'arméedu général Bazaine, dont unepartie avait été d'abord occupée à parcourir lapresqu'île et à détruire les établissements russes,était réuni devant Kinburn. Sous la direction desofficiers dn génie; les fortifications sont relevées eton v ajoute des ouvrages de'défense considérables.La place sets gardée par trois bataillons au completsous le commandement d'un colonel. Tout est or-ganisé de façon à défier les tentatives de l'ennemi ,s'il essayait de nous reprendre cette position. Plu-sieurs frégates et corvettes à hélice surveillerontles bouches du Bug et du Dnieper.

Les reconnaissances faites dans le Bug par lesamiraux Pellion et Stewart ont permis de s'assurerque les Russes ont fait d'immenses travaux pourcouvrir Nicolaïeff.

Une autre reconnaissance poussée vers les hou-ches du Dnieper a rencontré des basfonds; cepen-dant les bâtiments alliés ont réussi à faire une prisemagnifique. C'est un radeau de bois de construc-tion de dimensions énormes , qui descendait leIlnieper pour traverser le Liman et remonter par leBug à Nicolaïeff. C'est une perte considérable pourles chantiers de fa marine russe ; ce radeau mesu-rait 800 pieds de long sur 60 de large et 8 de pro-fondeur.

On pense que les troupes anglaisés fui ont faitl'expédition de Kinburn iront grossir, à Eupatoria,la brigade Spencer. (Presse d'Orient).

- On écrit d'Enpatoria, le 94 octobre, au mcmejournal

Je vous écris à la hâte pour vous transmettrequelques informations sur un mouvement en avantde notre garnison dans l'intérieur. .

Aujourd'hui, une expédition composée de douzebataillons ottomans sous le commandement duMuchir Ahmed-Pacha, de la division de cavaleriedu général d'Allonville et de la division de cava-lerie anglaise du général sir Collin Campbel, ar-rivé récemment à Eupatoria, est partie; escorte detout le matériel nécessaire à une campagne.

Ce corps d'armée se dirigeait sur le village deSac, sisà quinze kilomètres d'EUpatoria, et autourduquel, depuis plus de huit mois, les Russes ontétabli un grand camp dont les forces ne montentpas, acfuellement, à moins de 25,000 hommes.

Vous devez vous souvenir que le village de Saka été déjà cette année en butte à plusieurs recon-naissances de notre garnison. Cette fois il s'agissaitd'un véritable engagement; on voulait faire leverleeamp aux Russes.

Le corps expéditionnaire, employant la maneeu-vre qui avait déjà fourni au général d'Allonvilleson°brillant succès sur la cavalerie du général Korff,se divisa en trois colonnes, dont une longea la mer,et protégea l'attaque, pendant que les deux autresdevaient aborder le camp ennemi.

A 1a vue de nos troupes, les Russes ne manifes-

tèrent pas un seul instant la pensée de résister, ilslevèrent le camp et battirent en retraite, laissantL'expédition maîtresse du terrain.

La nouvelle de cette retraite qui vient de par-venir à Eupatoria sert de texte à de nombreux com-mentaires; malheureusement, le courrier ne per-met pas d'attendre les détails de l'expédition; jevous les transmettrai dans ma prochaine lettre._- -- --- - __.

Pli?3 , 1 i Wovembre.Le Moniteur contient dans sa partie officielle

un décret qui renomme M. de Morny comme prési-dent du Corps législatif pour l'année 1856;

Un décret impérial portant promulgation de laconvention conclue entre la France, la Belgique etla Prusse, pour la transmission des correspondancestélégraphiques ;

Des promotions dans l'ordre impérial de la Lé-gion-d'Honneur; des nominations dans le corpsd'artillerie de la marine;

Des nominations de maires et d'adjoints.

On lit dans le MoniteurLorsque des mesures d'utilité générale sont pri-

ses par le gouvernement, ceux qui en sont froissésfont entendre des récriminations, etsouvent , dansun but de malveillance et d'intérêt personnel, fontcirculer des bruits de changements ministériels.C'est ainsi que, dans ces derniers temps, des ru-meurs de ce genre ont été répandues. En quali-fiant ces manouvres avec la sévérité qu'elles méri-tent, nous déclarons que les bruits de modificationsministérielles n'ont aucune espèce de fondement.

Les ministres se sont réunis aujourd'hui encon-seil à Saint-Cloud, sous la présidence de l'Empe-reur.

On lit dans le MoniteurDepuis longtemps le département de la guerre se

préoccupait de rendre au service maritime les in-digènes du littoral de l'Algérie qui, autrefois, s'a-donnaient à la navigation, mais qui, depuis notreoccupation, en ont été complètement éloignés.

On comprend quel intérêt il y a pour notre puis-sance maritime à grossir son personnel au moyend'un recrutement fait avec discernement parmi lesfils de ces hardis matelots algériens qui avaientnaguère conquis une renommée incontestable d'au-dace et d'habileté.

Par suite de mesures prises de concert par M.le maréchal Vaillant, ministre de la guerre, et M.I amiral IlamClin, ministre de la marine, en con-formité des propositions de M. le général Randon,gouverneur gencral de l'Algérie, ce recrutement vas'opérer. L'instruction des apprentis matelotà seraconfiée à un officier de la marine impériale com-mandant stationnaire du port d'Alger.

Une fois cette éducation terminée , les matelotsalgériens remplaceront, à bord des navires fran-çais qui font le service du littoral, une partie deséquipages de la marine impériale qui y sont actuel-lement employés, et qui pourront être ainsi affectésà un service plus actif.

On ne peut douter qu'il n'y ait là un germe fé-cond pour l'avenir, et qu'un jour le gouvernementne s'applaudisse d'avoir créé une marine indigène;comme il s'applaudit de la formation des troupesindigènes qui se sont si glorieusement associées enCrimée à nos troupes nationales, sous le drapeaude la France.

- Nous avons annoncé que plusieurs membresde la commission française chargéedes travaux dupercement de l'isthme de Suez avaient pris lundisoir, 5 novembre, le chemin de fer de Marseillepour se rendre à leur poste; le même convoi a em-mené M. Pauthonnier, lieutenant-colonel Selim-Effendi, un de nos compatriotesqui est depuis long-temps au service du vice-roi d'Egypte. M. Selimvient de séjourner pendant un an à Vincennes, oùil a été chargé du commandemont de douze jeunesmilitaires de l'armée dupacha envoyés en Francepour y suivre les exercices des chasseurs à pied etles cours de gymnastique.

Ces jeunes gens; qui portent le costume de noschasseurs, moins la coiffure, accompagnent leurcolonel, et vont propager dans l'armée égyptiennel'instruction si complète qu'ils viennent de recevoiren France.

Le vice-roi, voulant rcconnaltre d'une manièretoute princière les soins éclaires dont cette missiona été l'objet, a donné aux officiers qui s'en sontoccupés des témoignages éclatants de sa munifi-cence.

M. le colonel Selim effendi a remis de la part deSon Altesse Saïd pacha

A M. le généralllepond, gouverneur de Vincen-nes, inspecteur des écoles de tir et de gymnastique,un sabre oriental du plus grand prix, ayant ap-partenu à Méhémet-Ati, avec une lettre autographedu vice-roi;

A M. le commandant d'Argy, commandant del'école normale de gymnastique, une montre d'orornée du chiffre du vice-roi, en brillants;

A M. le commandant Minié, instructeur à l'écolenormale de tir, une tabatière en or, avec chiffre enbrillants;

Et une montre en or avec chiffre en brillants àMM. le docteur Peytral, médecin-major au 2' ba-taillon de chasseurs à pied; Morhain , capitaineinstructeur du tir; Génot, capitaine commandantle dépôt, et Grodvolle, lieutenant au même corps.

Cette mission témoigner d'une part, une grandeestime pour l'armée française, dont on aime àsuivre les glorieuses traditions, et, de l'autre, unebienveillante gratitude du prince éclairé qui gou-verne avec tant de sagesse l'antique berceau de lacivilisation, et qui sait attacher son nom à l'oeuvregigantesque de la jonction des deux mers entourantcette terre Si riche en souvenirs.

M. le colonel Selim-Effendi laisse en France lesplus honorables souvenirs.

(Moniteur dé l'Armée.) E. Vignon.

La dernière organisation du Crédit foncierde Franceayant rendu nécessaire des modificationsdans les statuts de cet établissement, un travail aété préparé à cet effet par le conseil d'administra-tion de la Société; il sera prochainement soumisaux délibérations du conseil d'Etat, mais aupara-vanl il a été confié par le ministre des finances àl'examen d'une commission composée ainsi qu'ilsuit

1w%1. Tournus, directeur général de l'enregistre-ment et des domaines, président; Serveux, secré-taire général des finances; Vandal, directeur généraldes contributions directes; Delépine, directeur dela comptabilité générale; Chouri,chefde la divisiondu contentieux; Andouillé, directeur du mouve-ment général tics fonds; Chappuis, inspecteur gé-néral des finances..:

- Les délégués des administrations de cheminsde fer se sont réunis mercredi. Le but de la confé-rence était d'aviser aux moyens les plus propres àseconder les vues du gouvernement tendant à em-pêcher le renouvellementdesaccidents.

Il a été nommé une commission d'étude, compo-sée des directeurs des compagnies et des hommesles plus expérimentés dans la matière.

Le nouveau lord-maire de Londres, M: DavidSalomons, a été solennellement installé dans sesfonctions le 8 novembre. Cette inauguration a of-fert un intérêt tout spécial, en ce sens que c'est lapremière fois que le premier magistrat de la citéde Londres appartient à la religion israélite.

Les cérémonies qui accompagnent l'entrée enfonctions du nouveau lord-maire se sont accompliesselon la tradition, et n'ont présenté aucun incidentremarquable. Le soir, le lord-maire a donné unbanquet auquel ont été invités les ministres de laRéine, les ambassadeurs et représentants des puis-sances étrangères alliées et amies de l'Angleterre,et un grand nombre de personnages de distinction.

Notre dépêche télégraphique de samedi au soirnous a donné de longs extraits des discours de M. lecomte de Persigny et lord Palmerston. On en trouveaujourd'hui le texte dans le compte-rendu suivantque nous empruntons aux feuilles anglaises

« Le très honorable lord-maire élu, M. DavidSalomons, après la prestation ordinaire de serment,s'est rendu à Guildhall où a été donné un magni-fique banquet. L'intérieur de Guildhall avait étéparfaitement décoré pour la circonstance; les por-traits de la reine Victoria et de l'Empereur desFrançais avaient été disposés à l'extrémité de lasalle au-dessous d'une splendide étoile. On voyaitaussi dans la salle les portraits du Sultan, du roide Sardaigne, d'Omor pacha, lord Raglan, généralBosquet, maréchal Pétissier, amiraux Hamelin,Bruat, Lyons, général Canrobert, due de Cam-bridge, sir de Lacy Evans, comte de Cardigan, legénéral La Marinera, général Simpson et les offi-ciers supérieurs dés armées de Crimée.

Parmi les convives, on remarquait l'ambassadeurde France, les ambassadeurs de Turquie, de Sar-daigne, de Suède, le lord-chancelier, lord Pal-merston, le comte de Clarendon, lord John Russell,le vicomte Hardinge, lord Panmure, sir G. Grey,le baron de Rothschild, etc.

Lord Palmerston, lord Panmure, les ambassa-deurs de France et de Sardaigne ont été fort ap-plaudis à leur entrée dans la salle.

Le lord maire, après les toasts portés à la Reineetà la famille royale, a dit ;

» A ce même endroit, la corporation de Londres,il y a quelques mois , a eu l'honneur de recevoirl'Empereur et l'Impératrice des Français venantvisiter la cité. L'Empereur se rendant ici a étésalué par les acclamations de toute la populationde Londres et il n'est pas de ville, de village et dehameau, dans ce royaume, où ces acclamations en-thousiastes n'aient trouvé de l'écho. Lsrsque notresouveraine, à son tour, a rendu sa visite à l'Em-pereur, elle a été reçue à Paris, avec enthousiasme,et la population entière de la France a témoignéde ses sympathies pour l'importance de l'union etde l'étroite alliance établie entre les deux pays.(Applaudissements). Maintenant donc , je proposeun toast que vous avez tous deviné : A la santé del'Empereur des Français! (Applaudissements).

Son Excellence l'ambassadeur île France se lèvepour répondre, et après que le silence a succédéaux applaudissements, il a dit :

« Je vous remercie, mylord maire, d'avoir pro-posé dans cette enceinte le toast qui vient d'être sichaleureusement accueilli. Il y a 35 ans, que l'Em-pereur Napoléon I°r exprimait le regret de n'avoirpu vaincre les préjugés des deux peuples et den'avoir pu gagner l'amitié de l'Angleterre.

» Que de grandes choses, s'écriait-il, nous au-rions pu faire ensemble ! »

Eh bien ; messieurs , ces grandes choses s'ac-complissent aujourd'hui pour le bonheur et la sé-curité du monde. Le tombeau de Napoléon a reçula pieuse visite de votre illustre Reine, et sous unautre Napoléon , qui a compris les véritables iuté-rêts de son pays, la France est devenue l'intimealliée de l'Angleterre. (Applaudissements.) Ce n'estpas tout. Notre alliance ne repose pas seulementsur des circonstances accidentelles, mais sur l'étroiteunion des intérêts des deux peuples (applaudisse-ments); intérêts aujourd'hui tellement confondusque rien d'heureux ou de malheureux ne peut arri-verchez l'un sans se reproduire chez l'autre. Quanddeux pays en sont arrivés là , leur alliance est àl'abri de toutes espèces d'intrigues (applaudis-sements). Aucune puissance humaine ne peut plusles séparer ( applaudissements ). Et quand onpense que l'union de nos deux pays, "un plusspécialement maritime, l'autre plus spécialementmilitaire , constitue la plus grande puissance quiait jamais existé , nous pouvons attendre dans laplus complète sécurité l'issue de cette guerre (ap-plaudissements).

Le lord-maire ayant porté un toast à lord Pal-merston et aux ministres de Sa Majesté la Reine,lord Palmerston se lève et dit

« Mylord et Messieurs,« Je viens, tant en mon non qu'en celui de mes

collègues, vous remercier de l'honneur que vousvoulez bien nous faire. Il est toujours très flatteurpour les hommes honorés de la confiance de laCouronne d'être aussi bien accueillis à la tablehospitalière du premier magistrat de cette grandecité. Pour un homme chargé de la direction desaffaires publiques, ce serait être au-dessous de saposition officielle que de méconnattre tout le prixdu grand principe d'activité commerciale, consa-cré, je puis le dire, par les personnes ici présentes.L'activité commerciale est l'une des principalesbases de la grandeur et de la puissance de ce royau-me. Dans la paix, cet esprit d'activité commer-ciale fait les affaires de la civilisation, il favoriseles relations internationales, il renverse les barriè-res qui séparent les peuples, et il tend à réunir lemonde dans les liens d'une fraternité commune.(Applaudissements).

» Lorsque la guerre vient à surgir malheureuse-ment (ainsi que, selon la marche des événementshumains, nous devons nous attendre quelquefois àla voir surgir), le commerce fournit les moyens defaire la guerre avec succès ; car c'est en la con-tinuant que nous pouvons arriver à une paix sure,conforme à l'honneur et durable. (Applaudisse-ments). Sans doute, Mylords et Messieurs, ce doittoujours être pour un homme à l'esprit élevé, unedes plus nobles positions à laquelle il soit donné deprétendre, que celle de se voir chargé de la diree-tion des affaires d'une grande nation comme lanôtre ; mais s'il est un moment où ceux qui ensont chargés doivent être surtout fiers de l'honneurqui leur est fait, tout en appréciant toute la res-ponsabilité de leur position, ce moment, à coupsûr, est celui-ci. (Ecoutez). Jamais nation n'offritau monde un plus noble spectacle que celui offertaujourd'hui par la nation anglaise. Nous sommesentrés dans une grande lutte, non témerairementou avec précipitation ou légèreté, mais bien avecmaturité et de propos délibéré. (Ecoutez)

» Nous v sommes entrés parce que agas avonspensé que la guerre était aussi nécessaire que juste(applaudissements); et la nation anglaise, d'unbout à l'autre du pays, manifeste la déterminationferme, calme et réfléchie de se soumettre à tousles sacrifices que peut exiger la guerre et de persé-vérer avec constance dans sa poursuite, continuantde faire à la fois tous les sacrifices et tous les ef-forts possibles, jusqu'à ce que nous obtenions lapaix aux conditions que nous sommes en droitd'exiger. (Applaudissements enthousiastes). Nouspossédons ici les représentants dee trois alliés aveclesquels nous devons mener notre entreprise àbout. Nous voyons figurer à cette table l'ambassa-deur de l'Empereur des Français, ce grand alliéauquel je dois rendre la justice et l'honneur de direque par la magnanimité de son esprit, par la poli-tique très clairvoyante qui le dirige et par l'honnê-teté et l'unité personnelle de vues de sa politique ;il cimente l'union entre deux nations trop long-temps divisées par des jalousies et des défiances ,mais qui, je l'espère, à partir de cette époque,suivant l'expression de mon noble ami , l'am-bassadeur de France, continueront à jamais d'êtreamies, intimes et ronflantes. (Applaudissements).

» Nous possédons ici le représentant du Sultan,pour la causeduquel nous nous sommes lancés danscette guerre et dont les sujets ont noblement prouvéqu'ils étaient dignes de notre appui.

» Nous possédons aussi le représentant de S. M.le roi de Sardaigne dont le caractère, comme sou-verain, et dont les sujets, à raison de leur caractèrenational, commandent nos sympathies les plus ar-dentes, ainsi que notre admiration , et dont laloyauté a droit à notre plus complète confiance. Ehbien ! messieurs, j'espère que ces représentants denos alliés, en quelque lieu qu'ils aillent sur toutel'étendue de ce territoire, ne verront ni n'entendrontrien qui ne les metteà même de faire savoir à leursgouvernements respectifs que, sinousavons la plusentière confiance dans la constance avec laquelleils nous soutiendront; d'un autre côté, ils peuventaussi compter sur la détermination complète dugrand peuple anglais de poursuivre la guerre. (Ap-plaudissements.)

» Nul ne saurait douter que, si les quatre puis-sances se montrent dévouées à la cause, et si ellesont tiré l'épée avec la ferme résolution de ne laremettre au fourreau qu'après avoir accompli lebut pour lequel la guerre a été entreprise, nul,dis-je, ne saurait douter qu'aucun effort humainne pourra résister utilement aux leurs. (Applau-dissements). »

Le noble lord termine en portant un toast aulord maire.

Quelques toasts sont encore portés et un , no-tamment, à la Chambre des Communes. Lord JohnRussell veut remercier, mais quelques sifflets mêlésà des applaudissements, l'empêchent de s'étendrelonguement; il dit seulement que l'élection du lordmaire actuel lui parait être un triomphe de laliberté civile et religieuse , cause à laquelle il' n'ajamais cessé de porter le plus vif intérêt. Le oblolord se rassied au même bruit.

L'assemblée se sépare après un toast à ladymayoress. e

- - -

- On lit dans l'Indépendance belge :

Une dépêche télégraphique annonce que le raptport officiel du général Mouravieff sur l'affaire doKars a été publié par l'Invalide russe dans son nu-méro du 9 novembre, et qu'entre autres détails ilaffirme que-lesassaillants se sont emparés de vingt-trois canons, mais qu'ils n'ont ont toutefois em-porté que quatre. Quatorze drapeaux sont tombé.en outre entre leurs mains. Le nombre de leursblessés et de leurs morts serait de 6,517 hommes :

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JOURNAL DE TOULOUSE.-mais les Turcs, de leur côté, qui ne portaient leurs (Correspondance paréicu Berlin, 9 novembre. Dupuy (Maric-Joséphine), 28 ans, née à Tou-lïero)Pertes qu'à 1,300 hommes , en auraient eu Il parait que la conférence, ayant pour but le lause, place Maren'o, 8.4,000 mis hors de combat. Tels sont du moins les Les travaux qui se font dans le palais de règlement du péage du Sund, parviendra définiti-Chiffres donnés par le général Mouravieff. l'Exposition pour la solennité de la distributiondes vement à se former. En effet, les différents Etats ,

Un autre rappmt du même général, daté du 13 récompenses sont poursuivis avec une grande acti- intéressés annoncent, successivement, qu'ils sont jjJf NI RE DhPÉCIIFoctobre, ajoute que le blocus continuait, que les vité. rôts à Y participer. II est néanmoins douteux quelazes (troupes irrégulières du Caucase au service Toute la grande nef et les travées des galeries cette conférence puisse se tenir avant la fin de l'an- Marseille, mardi 13 novembrede la Turquie) désertaient en masse avec leurs supérieures les plus rapprochées des baltptrades née. Nous recevons, par le paquebo t le Gange, partichefs, que la disette sévissait dans les murs de seront occupées pour cette cérémonie. Une clé pèche de Saint-Pétersbourg, arrivée au- (le Constantinoplcle 5 novembre, les nouvelles sui.gars et que le choléra y exerçait ses ravages. Le trône de Leurs Majestés se trouve dans la nef jourd'hui, porte que l'empereur Alexandre est at-

- On mande de Berlin, le 8 novembre, au Mor- en face de la porte d'entrée principale. A droite et tendu à chaque instant dans cette capitale. vantes

oing Chronicle: à gauche du trônesont construites des estrades'des- Le comte Tolstoï, adjudant général de l'Empe- Les alliés ont terminé d'importants travaux eta Le dernier ukase qui ordonne une nouvelle tinées aux grands corps de l'Etat et aux grands reur de Russie, est toujours à Berlin et a des rela- augmenté le nombre des batteries destinées à bom-

levée excite la terreur et l'indignation au sein de la dignitaires de la maison de l'empereur. tionS très suivies avec nos hommes d'Etat, ce quibrr le fort du Nord.

noblesse et parmi tous ceux qui sont au-dessus de Au-dessus des estrades seront exposés les ta- fait supposer que sen séjour ici n'est pas Si étran-la condition du serf en Russie. L'émotion s'accroît bleaux des artistes qui recevront les médailles ger à la politique qu'on le disait. Les collines en avant du pont de Traktir ont été

par l'arrivée des fugitifs de la Crimée et des provin- d'honneur. Déjà , aujourd'hui , sont placés : à Varsovie, 10 novembre. puissamment fortifiées, dans la. prévision que l'en-ces du Sud. droite, la Smala et Judith , de M. H. Vernet; la On croit positivement pouvoir annoncer ici, au nemi tenterait de reprendre sa revanche.

» L'apparition des flottes alliées à l'embouchure Bataille des Cimbres , de M. Decamps ; le Triom- quartier général, que le czar visiterait, à son re- On remarque beaucoup de mouvement du côtédu Bug et du Dniéper a produit la même consterna- phe de Trajan , le Massacre de Chio , et la Médée, tour, la forteresse de Michaelgrade et le quartiertien qu'à Odessa. Les autorités ont permis aux ha- de M. Delacroix ; et la Prise de Jérusalem , de M. général, ainsi que la place d'armes de Kiew. des Russes; les alliés de leur côté apportent la plusbitants de se retirer dans l'intérieur, et leur en Heim; à gauche, on ne voit encore que l'Apothéose Le feld-maréchal comte Radetzki a fêté, le grande vigilance.ont môme donné les moyens. d'Homère , de M. Ingres. r novembre, son 90° anniversaire. Une bataille est imminente; elle est fort désir,

» Une partie de la population a abandonné Le long du grand côté : faisant face au trône etg - pourrait dérider la retraite du princeKherson dès qu'elle a été informée de la prise de aux deux extrémités de la nef , régnerontde grands car elle

iKinburn, et les administrations du gouvernement gradins avec banquettes richement décorées et qu DERNIÈRES NOUVELLES Gortschakoff.ont été transférées à Elisabethgrad. s'avanceront presque jusqu'au tiers de la salle ,» Pe nouvelles fortifications surgissent chaque pour recevoir tes exposants qui ont ontenu nes me-

jour à Nicolaïeff sous la direction du général Todt- Bailles. Dans la partie libre entre ces estrades et leleben. A Kherson, l'armée a été si largement Feu- trône , seront disposés avec art , autant que le per-forcée qu'on croit que la communication entre cette mettront leur forme et leur nature , les objets re-place et Pérécop est hors de danger. » compensés. Déjà les magnifiques candélabres en

- Un des correspondants du Constitutionnel dé-peint en ces termes une nouvelle panique qui s'estemparée des habitants d'Odessa, quand ils ont ap-pris le départ des eaux de Kinburn des gros vais-seaux des flottes alliées. On sait que la populationd'Odessa en sera quitte pour la peur, et qu'il répu-gne à l'amiral Bruat de briller une ville où le com-merce européen compte de nombreux représen-tants

Odessa, 30 octobre.» Encore une fois, la ville est saisie de terreur.

Les nouvelles arrivées d'Otschakoff et de Nicolaïeffmandent que la flotte des alliés revient. Dans ledoute où elle s'arrêtera, les autorités militaires etciviles croient devoir prendre des mesures pourtoutes les éventualités. Le rivage d'Odessa entre laQuarantaine et le Peressip est couvert, depuisavant-hier, des promeneurs curieux et inquiets àla fois. La panique saisit tout le monde. On re-prend la route des maisons de campagne derrièrela Moldavanka et des villages. La ville reprend unephysionomie guerrière. On dirige des bataillons surles batteries riveraines; l'artillerie de campagneprend position : hulans, hussards, cosaques et gensarmés sont distribués dans les rues, remplies defuyards.

» Par la rue Richelieu arrive une file de trainsmilitaires. L'infanterie se prépare à bivouaquersur la place d'Alexandre, près de l'église Pokrowski.Par la rue de Tiraspol, arrive un autre train devoitures des colons allemands et bulgares, pour em-porter, s'il le faut, les archives et la propriété del'Etat. Une foule de personnes court aux églises.La place d'armes se change en camp. Près del'église, un nombreux parc d'artillerie se forme encarré.

» Aux environs de l'établissement Kowallewski,ont pris position une batterie de 200 voitures videspour transporter les blessés en cas de besoin. Larue Catherine sera occupée par un bataillon d'in-fanterie. Pour rassurer le public, la musique mi-litaire se fait entendre sur le boulevard. On signaloencore des bâtiments en vue venant du nord-est.

» Plusieurs officiers arrivés ici de Nicolaïeff' pré-tendent que le quartier général du commandant del'armée du Sud reviendra bientôt dans notre ville.L'empereur retournera à St-Pétersbourg. Depuiscinq Jours, aucun des navires des alliés n'a franchile point de Bolsk dans le liman du Bug, où a eulieu, il y a quelques jours, une canonnade échangéepar deux vapeurs dss alliés avec une batterie russeriveraine.

» On croit généralement que les opérations desalliés dans le liman du Dniéper sont terminéespour cette année, , Boniface.

cristal de la fabrique de Bacarat , sont places surdes piédestaux en face du trône. Ils seront alluméspendant la cérémonie.

Dans la galerie supérieure, les travées entrechaque colonne forment des loges ayant un grandlustre appendu au milieu ; de riches draperies etdes tentures de velours rouge décorent intérieure-ment et extérieurement les loges et les balustrades.

La richesse de la partie de décoration déjà ter-minée de cette vaste enceinte , qui ne contiendraguère moins de vingt-cinq mille personnes, permetde juger combien sera imposante et solen nelle cettecérémonie, où l'empereur distribuera lui-même lesrécompenses méritées pour les arts, l'industrie etl'agriculture.

- On a commencé, ce matin, à l'Hôtel-de-Ville,les préparatifs de la grande fête, avec le banquetde 400 couverts que M. le préfet de la Seine, don-nera samedi prochain, 17, à S. A. I. le princeNapoléon, président de la haute commission de_l'Exposition universelle. Le môme jour doit s'ouvrirla session du conseil général.

La ville de Paris donnera aussi une grande fête àS. M. le roi de Sardaigne, analogue à celle qui aété donnée à S. M. la reine d'Angleterre et auprince Albert.

- M. Verbrugge, mécanicien belge, vient d'ar-river à Paris , où il doit exécuter, pour la grandesolennité musicale du 15 novembre, un appareilélectrique, au moyen duquel M. Berlioz dirigerason orchestre de 1,200 personnes. On va établir,derrière le pupitre de M. Berlioz, une pile de Voltadont quatre fils, suivant quatre directions diffé-rentes, aboutiront à quatre métronomes mis enmouvement par l'électricité.

La manière de les faire mouvoir, au moyen d'unetouche de cuivre qui se trouve au pupitre de M.Berlioz et qu'il touche de la main gauche, tandisqu'il dirige de la main droite, est d'autant plusingénieuse que l'inconvénient des métronomes, in-convénient qui empêchait de s'en servir pour ladirection des grands morceaux d'ensemble, con-siste dans leur régularité monotone qui ne permetde marquer ni les rallentando ni les tlccelerando.Aujourd'hui , l'impression donnée à la touche decuivre dépend entièrement de l'impulsion à commu-piquer au métronome.

Il y aura donc , outre MM. Berlioz, directeur enchef; Tilman, chef d'orchestre de l'opéra-eomique,et Hellmesherger, directeur du Conservatoire deVienne, quatre métronomes électriques pour con-duire cette armée de musiciens, groupée sur lagalerie, au-dessus du trône de S. M. l'Empereur.

Unescèneregrettable de désordrea eu lieu la nuitdernière, vers minuit et demi, dans la rue Rousse.

Plusieurs artilleurs qui avaient bu outre mesureet qui voulaient entrer de force dans une maisonde tolérance, se sont armés de pierres et ont briséles croisées de cette maison et celles des maisonsvoisines.

Cette scène, qui a mis tout le quartier en émoi,n'a pas duré moins d'une demi-heure. Une femme,dont le lit se trouvait en face d'une croisée, a étéatteinte à la main d'un coup de pierre, et blesséeassez grièvement.

Le nommé Chastang Baptiste, ugé de 13 à 14ans, taille assez élevée pour son âge, blond, teintrosé, chapeau gris, pantalon laine-doute quadrillénoir et blanc, originaire de la Corrèze, fils deChastang, employé au chemin de fer à Negrepelisse(Tarn-et-Garonne); sourd-muet, portant l'index àsa bouche pour désigner Tulle, où il a un oncle,sachant lire et écrire, ayant déjà été dans l'écoledeRodez,s'est enfui le 13 novembre, vers 6 heuresdu matin, de l'établissement où il était entrésamedi.

DÉCÈS DU 11 NOVEMBRE 1855.

Auzignac (Marie), 20 ans, née à Montaudran(Haute-Garonne) , à Montaudran.

Garrigues (Jeanne), ménagère , 60 ans , née àBaziège (Haute-Garonne) , épouse Deppis, rueArnaud-Bernard, 14.

Penavayre (Jean-Baptiste) , cordonnier , 69 ans ,né à Villarieu , aux Minimes.

Itié (Rose) , 88 ans, née à Castelnaudary (Aude),veuve Roquefort , rue St-Jérôme, 34.

Vène (Henriette) , 15 ans, née à Toulouse, ruedes Jardins , 2.

Saint-Blancat (Marie), 13 mois, née à Toulouse,placeSaint-Barthélemy, 5.

Bougnou (Guillaume), 35 ans, né à Montauriol(Haute-Garonne).

Gaussen (Marie), couturière, 22 ans, née à Ve-nerque (Haute-Garonne), épouse Denis.

Armirail'(Pierre), domestique, 32 ans, né àJuillan (Hautes-Pyrénées).

Marzac (Antoine), lanmer de 2e classe au 1ré-giment, 5e escadron, 26 ans, né à Sainte-Colombe(Gironde).

Du 15 novembre.Borès (Victor), 2 ans, né à Toulouse, à Montau-

dran.Mialon (Léonard), 14 ans, né à St-Jal (Corrèze),

rue des 36 Ponts, 44.Gibiard (Géraud), chaudronnier, 62 ans, à

Jassac (Cantal), tee des 36 Ponts, 104.Taran (Isidore), 11 jours, né à Toulouse.Plantier (Jean-Etienne), 41 ans, né à Lixan

(Drôme!.

Les Kurdes. ont arrêté,' près de Tifiis, un cour-rier du général Mouravieff; ses papiers sont arrivésà Constantinople; ils livrent le secret de la posi-tion des Russes.

Le blocus de Kars est très-resserré; cependant oncroit qu'une nouvelle attaque sera repoussée.

Orner-Pacha reste près de la Mingrelie,' où ilva hiverner.

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