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GLOSSAIRE Abréviations Fortif. Fortifications Archi/. = Architecture Bx-arts ' = Beaux-arts Géai. Géologie Relig. Religion Mus. Musique Céram. Céramique Spéc. Spécialement Math. Mathématiques Par ext. = Par extension Syn. Synonyme Techn. Technologie Milir. Militaire Mar. Marine Archéol. = Archéologie Bot. Botanique abaque n. m. Archi/. relig. Partie supé- rieure du chapiteau. Sa proportion, sa forme et son décor varient selon les ordres: simple et carré pour le dorique, mouluré pour l'ionique, incurvé pour le corinthien. vées. Autour de l'agora étaient bâtis quelques-uns des temples principaux et les monuments officiels. ambon n. m. Petite tribune à prêcher placée aux extrémités de la clôture du choeur d'une église. antiphonaire n. m. Dans la liturgie ca- tholique médiévale, livre contenant les parties chantées des offices religieux. appareil n. m. Archit. Assemblage de pierres formant un mur. Ces pierres peuvent être soit en blocage, c'est-à- dire disposées sans ordre - dans ce cas, elles sont bloquées ensemble par des assises régulières de pierre ou de brique (construction romaine) -, soit en assises régulières contrariées, assem- blées avec des agrafes (construction grecque). L'assemblage peut être consolidé par un mortier (construction actuelle). On parle de petit ou de grand appareil selon la dimension des pierres. L'appareil cyclopéen a été utilisé à Mycènes: il s'agit de très gros blocs de pierre taillés irrégulièrement, mais très exactement ajustés. archère n. f. Ouverture étroite et ébra- sée vers l'intérieur pratiquée dans un mur de défense pour le tir à l'arc. archimandrite n. m. Titre attribu é au surieur de certains monastères grecs. architrave n. f. Partie inférieure de l'en- tablement, reposant directement sur l'abaque (voir ce mot) du chapiteau. assommoir n. m. Archit. milit. Ouver- ture pratiquée dans une voûte au- dessus d'une porte fortifiée, par laquelle les assiégés jetaient des blocs de pierre pour assommer l'assaillant. astragale n. m. À la partie inférieure du chapiteau, bourrelet intermédiaire entre la corbeille et le fût de la colonne. astrolabe n. m. Instrument qui servait à évaluer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon, et qui sert aujourd'hui au calcul des heures et des latitudes. abside n. f. (du grec hapsis, cercle). Extrémité circulaire d'une église, derriè- re le choeur l'origine, sorte de niche la Rome antique). Son orientation vers l'est est en rapport étroit avec le symbo- lisme du soleil. acrotère n. m. Archit. Socle pour des ornements en pierre ou en terre cuite décorant les extrémités ou le sommet des Irontons. - Par ex/. Ces ornements eux-mêmes. adobe n. m. Brique de terre, cuite au soleil, utilisée dans la construction par les Amérindiens. Construction faite avec cette brique. adret n. m. Dans une vallée, :ersant exposé au soleil. S'oppose à ubac. agora n. f. En Grèce, c'était la place publique, centre vital de la cité, se tenait un marché et l'on se réunissait pour traiter les affaires publiques et pri- 314 appareils : 1 romain 2 grec 3 cyclopéen 3 arc n. m. Élément de construction de forme courbe, reposant sur deux points d'appui. Les pierres qui le composent s'appellent des claveaux; celle du cen- tre, la clef. L'extérieur de l'arc se nom- me l'extrados; la partie intérieure, l'intrados. d' courbure varie selon les époques. Arc en plein cintre: arc en demi cercle parfait. J''t:-- --tl.1 claveaux arc-boutant n. m. Arc enjambant le bas-côté, destiné, dans la construction gothique, à reporter sur la culée la pous- sée de la voûte . atlante n. m. (du dieu grec Atlas. qui soutenait la voûte du ciel sur ses épau- les). Statue masculine supportant un entablement. atrium n. m. Salle de réception dans les demeures romaines. Une ouverture carrée, aménagée dans le toit, lui don- nait l'air et la lumière; au centre était creusé un bassin, l'impluvium, en géné- rai de forme rectangulaire, qui recueillait les eaux de pluie tombées de l'ouvertu- re supérieure (compluvium). Autour de l'atrium s'articulaient les autres pièces de la maison. azulejo n. m. Carreau de faïence émail- lée, de couleur bleue, utilisé pour le revêtement des murs en Espagne et au • Portugal. E3 bail emphytéotique. Bail à long terme (18 à 99 ans), susceptible d'hypothè- que, dont le preneur bénéficie d'un fai- arc doubleau n. m. Arc en saillie soute· ble loyer en contrepartie des travaux nant une voûte. à effectuer. o baille n. f. fortif. Avant-cour, cour des ouvrages extérieurs, associée avec le monticule fortifié ou moite: plus tard, elle deviendra la cour intérieure commune à tous les châteaux forts du Moyen Âge. baliveau n. m. Lors d'une coupe de taillis, arbre épargné pour le laisser croî- tre en futaie. - Par ext. Longue perche utilisée, à la verticale, dans la construc- tion des échafaudages. barbacane n. f. Ouvrage fortifié avancé, destiné à défendre une porte, un pont, etc. - Ouverture étroite et longue per- meltant l'aération, l'éclairement ou l'écoulement des eaux. - Dans une construction militaire, meurtrière. baroque (art). Historiquement, l'art ba- loque se situe en Italie au XVII' s., et dans le reste de l'Europe au XVIII" : mais l'analyse infirme celte classification, et il faut définir le baroque plus largement. À l'opposé de la stabilité et de la rigueur classiques, le caractérisent l'animation des formes (diagonales, courbes et contre-courbes, asymétrie) et le goût très marqué de l'effet d'ombre et de lumière, de couleur. Enfin, une oeuvre baroque ne se laisse pas analyser élé- ment par élément comme une oeuvre classique, mais s'appréhende globale- ment dans un mouvement contirlu de l'esprit. béhourd n. m. Au Moyen Âge, exercice d'entraînement au combat pratiqué par les chevaliers, au cours duquel les ca- valiers s'efforçaient de se désarçonner. berceau n. m. Voûte en berceau: Ar- chi:. Voir VOÛTE. bestiaire n. m. Au Moyen Âge, traité tirilnt de l'étude des animaux des inter- prétations allégoriques et moralisatri- ces. Aujourd'hui, ensemble de l'image- rie animalière d'un auteur, d'une oeuvre. bossage n. m. Revêtement de façade en pierre formant un relief. Les bosses peuvent être arrondies, taillées en poin- tes de diamant, vermiculées ou laissées brutes (bossage rustique). Le bossage permet d'animer des surfaces par le jeu de l'ombre et de la lumière. bretèche n. f. Petite loge rectangulaire en encorbellement, plaquée sur Ull mur. 1 Au Moyen Âge, munie de mâchicoulis, elle est d'abord proprement militaire. Elle devient ensuite, dans l'architecture civile (en particulier celle des hôtels de ville), une petite loggia à balcon riche- ment décoré d'où l'on peut se montrer à la foule. calame n m. Dans l'Antiqui té, roseaLI taillé utilisé pour écrire.

Glossaire Architectural

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Glossaire portant sur les divers éléments du vocabulaire architectural

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GLOSSAIRE

Abréviations

Fortif. Fortifications Archi/. = Architecture Bx-arts ' = Beaux-arts Géai. Géologie Relig. Religion Mus. Musique Céram. Céramique Spéc. Spécialement Math. Mathématiques Par ext. = Par extension Syn. Synonyme Techn. Technologie Milir. Militaire Mar. Marine Archéol. = Archéologie Bot. Botanique

abaque n. m. Archi/. relig. Partie supé­rieure du chapiteau. Sa proportion, sa forme et son décor varient selon les ordres: simple et carré pour le dorique, mouluré pour l'ionique, incurvé pour le corinthien.

vées. Autour de l'agora étaient bâtis quelques-uns des temples principaux et les monuments officiels.

ambon n. m. Petite tribune à prêcher placée aux extrémités de la clôture du chœur d'une église.

antiphonaire n. m. Dans la liturgie ca­tholique médiévale, livre contenant les parties chantées des offices religieux.

appareil n. m. Archit. Assemblage de pierres formant un mur. Ces pierres peuvent être soit en blocage, c'est-à­dire disposées sans ordre - dans ce cas, elles sont bloquées ensemble par des assises régulières de pierre ou de brique (construction romaine) -, soit en assises régulières contrariées, assem­blées avec des agrafes (construction grecque). L'assemblage peut être consolidé par un mortier (construction actuelle). On parle de petit ou de grand appareil selon la dimension des pierres. L'appareil cyclopéen a été utilisé à Mycènes: il s'agit de très gros blocs de pierre taillés irrégulièrement, mais très exactement ajustés.

archère n. f. Ouverture étroite et ébra­sée vers l' intérieur pratiquée dans un mur de défense pour le tir à l'arc.

archimandrite n. m. Titre attribué au supérieur de certains monastères grecs.

architrave n. f. Partie inférieure de l'en­tablement, reposant directement sur l'abaque (voir ce mot) du chapiteau.

assommoir n. m. Archit. milit. Ouver­ture pratiquée dans une voûte au­dessus d'une porte fortifiée, par laquelle les assiégés jetaient des blocs de pierre pour assommer l'assaillant.

astragale n. m. À la partie inférieure du chapiteau, bourrelet intermédiaire entre la corbeille et le fût de la colonne.

~, astrolabe n. m. Instrument qui servait à évaluer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon, et qui sert aujourd'hui au calcul des heures et des latitudes.

abside n. f. (du grec hapsis, cercle). Extrémité circulaire d'une église, derriè­re le chœur (à l'origine, sorte de niche

la Rome antique). Son orientation vers l'est est en rapport étroit avec le symbo­lisme du soleil.

acrotère n. m. Archit. Socle pour des ornements en pierre ou en terre cuite décorant les extrémités ou le sommet des Irontons. - Par ex/. Ces ornements eux-mêmes.

adobe n. m. Brique de terre, cuite au soleil, utilisée dans la construction par les Amérindiens. Construction faite avec cette brique.

adret n. m. Dans une vallée, :ersant exposé au soleil. S'oppose à ubac.

agora n. f. En Grèce, c'était la place publique, centre vital de la cité, où se tenait un marché et où l'on se réunissait pour traiter les affaires publiques et pri-

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appareils : 1 romain 2 grec 3 cyclopéen 3

arc n. m. Élément de construction de forme courbe, reposant sur deux points d'appui. Les pierres qui le composent s'appellent des claveaux; celle du cen­tre, la clef. L'extérieur de l'arc se nom­me l'extrados; la partie intérieure, l'intrados. d' courbure varie selon les époques. Arc en plein cintre: arc en demi cercle parfait.

J''t:----tl.1

claveaux

arc-boutant n. m. Arc enjambant le bas-côté, destiné, dans la construction gothique, à reporter sur la culée la pous­sée de la voûte.

atlante n. m. (du dieu grec Atlas. qui soutenait la voûte du ciel sur ses épau­les). Statue masculine supportant un entablement.

atrium n. m. Salle de réception dans les demeures romaines. Une ouverture carrée, aménagée dans le toit, lui don­nait l'air et la lumière; au centre était creusé un bassin, l'impluvium, en géné­rai de forme rectangulaire, qui recueillait les eaux de pluie tombées de l'ouvertu­re supérieure (compluvium). Autour de l'atrium s'articulaient les autres pièces de la maison.

azulejo n. m. Carreau de faïence émail­lée, de couleur bleue, utilisé pour le revêtement des murs en Espagne et au

• Portugal.

E3 bail emphytéotique. Bail à long terme (18 à 99 ans), susceptible d'hypothè­que, dont le preneur bénéficie d'un fai­

arc doubleau n. m. Arc en saillie soute· ble loyer en contrepartie des travaux nant une voûte. ~s'engage à effectuer.

o

baille n. f. fortif. Avant-cour, cour des ouvrages extérieurs, associée avec le monticule fortifié ou moite: plus tard, elle deviendra la cour intérieure commune à tous les châteaux forts du Moyen Âge.

baliveau n. m. Lors d'une coupe de taillis, arbre épargné pour le laisser croî­tre en futaie. - Par ext. Longue perche utilisée, à la verticale, dans la construc­tion des échafaudages.

barbacane n. f. Ouvrage fortifié avancé, destiné à défendre une porte, un pont, etc. - Ouverture étroite et longue per­meltant l'aération, l'éclairement ou l'écoulement des eaux. - Dans une construction militaire, meurtrière.

baroque (art). Historiquement, l'art ba­loque se situe en Italie au XVII' s., et dans le reste de l'Europe au XVIII" : mais l'analyse infirme celte classification, et il faut définir le baroque plus largement. À l'opposé de la stabilité et de la rigueur classiques, le caractérisent l'animation des formes (diagonales, courbes et contre-courbes, asymétrie) et le goût très marqué de l'effet d'ombre et de lumière, de couleur. Enfin, une œuvre baroque ne se laisse pas analyser élé­ment par élément comme une œuvre classique, mais s'appréhende globale­ment dans un mouvement contirlu de l'esprit.

béhourd n. m. Au Moyen Âge, exercice d'entraînement au combat pratiqué par les chevaliers, au cours duquel les ca­valiers s'efforçaient de se désarçonner.

berceau n. m. Voûte en berceau: Ar­chi:. Voir VOÛTE.

bestiaire n. m. Au Moyen Âge, traité tirilnt de l'étude des animaux des inter­prétations allégoriques et moralisatri­ces. Aujourd'hui, ensemble de l'image­rie animalière d'un auteur, d'une œuvre .

bossage n. m. Revêtement de façade en pierre formant un relief. Les bosses peuvent être arrondies, taillées en poin­tes de diamant, vermiculées ou laissées brutes (bossage rustique). Le bossage permet d'animer des surfaces par le jeu de l'ombre et de la lumière.

bretèche n. f. Petite loge rectangulaire en encorbellement, plaquée sur Ull mur. 1

Au Moyen Âge, munie de mâchicoulis, elle est d'abord proprement militaire . Elle devient ensuite, dans l'architecture civile (en particulier celle des hôtels de ville), une petite loggia à balcon riche­ment décoré d'où l'on peut se montrer à la foule.

calame n m. Dans l'Antiquité, roseaLI taillé utilisé pour écrire.

calfat n. m. Mar. Ouvrier chargé de remplir d'étoupe les fentes de la coque d'un navire pour la rendre étanche.

cariatide n. f. Colonne en forme de statue féminine. Ce sens est quelque­fois élargi à la statue-colonne mas­culine . Voir ATLANTE.

car-sharing (<< voiture en partage »). Aux États-Unis, transport automobile en commun pratiqué par des particuliers.

cartouche n. m. (de l'italien cartoccio, cornet en papier). Ornement destiné à recevoir une inscription. A l'origine, était en forme de carte à demi déroulée.

casbah n. f. (mot arabe). Surtout en Afrique du Nord, palais ou citadelle, ainsi que le quartier qui l'entoure.

castrum (du latin, camp). Mot employé pour désigner les camps romains, ou leur ancien emplacement.

cella n. f. (du latin, loge). Dans l'Antiqui­té, lieu du temple où était placée la statue du dieu. Désignait aussi, dans les thermes romains, une cabine de bain, et dans les maisons, les celliers.

cénotaphe n. m. Monument funéraire élevé à la mémoire d'un ou de plusieurs morts, mais ne contenant pas de corps.

chapiteau n. m. Partie supérieure de la colonne ou du pilastre supportant l'enta· blement ou le départ d'un arc. " est composé de plusieurs parties : l'aba­que, la corbeille (ou l'échine, pour l'or­dre dorique), l'astragale. Ces éléments changent de proportions, de forme et de décor selon les ordres (voir ce mot).

chasse-pierres n. m. inv. Dispositif pla­cé à l'avant d'une locomotive, destiné à débarrasser les rails des pierres et autres obstacles qui pourraient s'y trouver.

châtelet n. m. Petit château fort destiné à défendre un pont, une entrée, une voie de communication, etc.

chevet n. m. Archit. Chœur d'une égli· se, vu de l'extérieur.

chicane n. f. Système défensif destiné à contrarier la progression des assail­lants par une série d'obstacles généra· lement disposés en zigzag.

chryséléphantin, Ine adj. (du grec khrusos, or, et elephas, ivoire). Qui est fait d'or et d'ivoire.

churrigueresque adj. (de Churriguer­ra, architecte et décorateur espagnol). Qualifie l'architecture baroque espa­gnole à son apogée, dans la première moitié du XVIIIe siècle.

ciborium n. m. (au pl. : ciboria). Balda­quin soutenu par des colonnes au­dessus de l'autel des basiliques chrétiennes.

cinabre n. m. Sulfure rouge de mercure employé par les dames de l'Antiquité comme rouge à lèvres. Sa belle couleur rouge et brillante a été utilisée sous les marqueteries en écaille pour produire des reflets par transparence.

cintre n. m. Archi!. Courbure intérieure d'une voûte ou d'un arc. Échafaudage en arc de cercle utilisé pour la construc­tion des voûtes. Voir aussi : ARC EN PLEIN CINTRE.

cipolin n. m. (de l'italien cipollino, petit oignon). Variété de marbre dont le des· sin souvent concentrique des veines évoque l'aspect d'un oignon coupé.

claustra n. m. pl. inv. Archit. Fenêtre ou cloison en pierre ajourée, souvert utili­sée dans les édifices du Moyen Age.

clâveau n. m. Voir ARC.

clef n. f. Claveau central d'un arc, par­fois plus grand que les autres et décoré. - Clef de voûte: point de rencontre des sections de voûtes. Plus l'ogive (voir ce mot) s'élèvera, plus la clef devra faire contrepoids. Les clefs pendantes, outre leur fonction architectonique, devien­nent un élément décoratif très soigné du gothique flamboyant (voir ce mot).

collage n. m. Procédé artistique consis· tant à mêler dans un"e même œuvre des éléments disparates.

collatéral n. m. Archit. Bas-côté paral­lèle à la nef principale d'une église.

collectaire n. m. Livre de prières conte­nant les « collectes» (oraisons pronon­cées par le prêtre pendant la messe) d'une année.

coniques n. m. Courbes (cercle, ellip­se, hyperbole, parabole) obtenues en coupant un cône par des plans diverse­ment orientés.

console n. f. Archit. Pierre saillante (ou pièce de bois ou de métal) soutenant un balcon.

sculptés de personnages humoristi· ques ou d'animaux fabuleux.

corcyréen adj De l'ancienne ile de Corcyre, l'actuelle Corfou, dans la mer Ionienne.

corinthien adj. Voir ORORE.

coule n. f. Robe à capuchon et larges manches portée par certains moines.

courtine n. f. Archit. Façade d'un édifi­ce terminée par deux pavillons. - Fortit. Partie du bastion reliant deux ailes.

crémaillère n. f. Un système de fortifi­cations est dit « en crémaillère., lorsque son tracé, sa configuration ou sa forme rappelle le dessin des dents d'une crémaillère.

cul-de-lampe n. m. Archi!. Petit support en encorbellement (voir ce mot) destiné à recevoir la retombée d'un arc ou à soutenir une statue; les culs-de-lampe sont sculptés de feuillages ou de motifs allégoriques

culot n. m. Ornement architectural, en forme de calice, d'où partent des volu­tes et des rinceaux (voir ce mot) .

cunéiforme adj. et n. m. C'est le nom donné par les assyriologues à l'écriture qui couvre les tablettes de terre cuite recueillies en Mésopotamie, en Syrie et en Anatolie . Cette écriture, dont les caractéres sont « en forme de coin., ou de clou, a été inventée par les Sumé­riens à partir d'une écriture idéographi­que, et perfectionnée par les Akkadiens et les Babyloniens. Les scribes la tra­çaient sur des tablettes d'argile crue, à l'aide de stylets à pointe triangulaire qu'ils enfonçaient dans la glaise, ce qui formait un triangle, souvent prolongé par un trait.

cyclopéen. Voir APPAREIL.

daimyô n. m. Dans le Japon médiéval, chef de guerre.

déambulatoire n. m. Dans l'architectu­re gothique, bas-côté entourant l'abside d'une église.

dégourdissage n. m. Céram. Désigne la pré-cuisson lente (dégourdi) dans un four, qui facilite la manipulation des piè­ces trop friables.

dendrochronologie n. f. Méthode de datation à partir du décompte des an­neaux des arbres.

derrick n. m. Bâti métallique en forme de pylône qui supporte l'appareil de forage d'un puits de pétrole.

corbeau n. m. Élément de pierre ou de doloire n. f. Outil tranchant utilisé par bois soutenant les corniches, les pou- les charpentiers et les tonneliers pour tfes et les encorbellements. Au Moyen égaliser et aplanir (<< doler.,) le bois, ou Age, les corbeaux étaient souv® maçon pour gâcher les matériaux.

GLOSSAIRE

donatisme n. m. Relig. (du nom de l'évêque de Carthage Donat). Au IV" s., schisme qui divisa les Églises africaines.

dorique adj. Voir ORORE.

doubleau n. m. Voir ARC DOUBLEAU.

dumper (anglais, "qui jette bas »). Ca­mion à benne basculante, équipé de vérins hydrauliques, utilisé pour le transport et le déchargement des matériaux.

échansonnerie n. f. Dans les palais, lieu où se faisait la distribution du vin. L'échansonnerie était placée sous la direction d'un « chef du gobelet » .

échauguette n. f. Petite tourelle de guet en encorbellement (voir ce mot) sur une tour ou un mur. D'abord construite en bois, puis en pierre à partir du XII" s.

écoinçon n. m. Partie de maçonnerie comprise entre deux arcs tangents et limitée en haut par un bandeau plat.

écosystème n. m. Ensemble formé par des plantes et des animaux vivant dans un milieu auquel ils sont adaptés. L'éco­système comprend, en outre, le cadre physique dans lequel vit cette commu­nauté : air, eau, sol, climat, altitude.

embase n. f. Techn. Surface d'appui qui supporte la charge d'un édifice.

encorbellement n. m. Construction établie en porte-à-faux, et soutenue par des consoles ou des corbeaux (voir ces mots). Le béton armé a permis des encorbellements sans soutien.

entablement n. m. Partie de l'édifice classique au-dessus des colonnes. L'entablement complet comprend l'ar­chitrave, la frise et la corniche; ces éléments varfent selon les ordres (voir

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ce mot). Si deux étages d'ordres sont superposés, l'entablement ne com­prend que l'architrav'! et la frise.

épigraphie n. f. Science qui a pour objet l'étude des inscriptions, gravées ou peintes.

évergétlsme (d'après évergète, du grec euergêtes, bienfaisant). Pratique, courante dans l'Antiquité, consistant, pour un roi, un empereur, à combler ses sujets de cadeaux de toute sorte, pour en faire ses « obligés -.

exarque n. m. Relig. Au Iv" s., gouver­neur militaire byzantin en Italie et en Afrique. Représentant direct de l'empe­reur, il était commandant en chef des troupes et avait aussi un droit de regard sur les affaires ecclésiastiques.

flèche n. f. Partie supérieure d'un clo­cher, de forme pyramidale ou conique. Les flèches, par mesure d'économie, furent souvent reconstruites en char­pentes recouvertes de plomb, mais il existe des flèches de pierre d'une très grande audace.

fondouk n. m. Dans les pays arabes, lieu où se tient le marché, entrepôt de marchandises, auberge.

foulon n, m. Ouvrier qui apprête les étoffes de laine en les foulant aux pieds,

freeway (américain, « route libre ») . Autoroute.

fût n. m. Partie de la colonne comprise entre la base et le chapiteau. Le fOt peut être, selon les ordres, lisse ou cannelé, annelé, sculpté, etc, voir ORDRE,

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géminé adj. Ce qui est double ou cou­plé, particulièrement en architecture (colonnes, fenêtres).

glacis n. m. Dans un dispositif défensif, terrain en pente, à découvert, partant des fortifications vers l'extérieur.

glyphe n. m. Trait gravé en creux, dans un ornement de la frise dorique en particulier.

gnomon n. m. « Cadran solaire " constitué d'une tige verticale dont l'om­bre portée sur une surface horizontale permet, d'après la longueur et l'orienta­tion de l'ombre, de calculer l'heure.

gothique adj. Ce terme a été employé à la Renaissance d'une manière péjora­tive pour qualifier l'architecture de la pé­riode précédente, qui semblait un art de barbares (celui des Goths). Malgré son impropriété, il est utilisé par la critique moderne pour désigner la période s'étendant, en gros, de la seconde moi­tié du XII" S. à la fin du xy", L'art gothique est caractérisé par l'élan vers le haut des édifices, grâce à l'invention de la croisée d'ogives. On y distingue trois périodes : le gothique primaire voit s'établir les nouvelles formules (fin du XII" s.) ; le gothique rayonnant, qui allie les audaces à la mesure, est le point d'épanouissement (XIII" s.); enfin, le gothique tardif ou flamboyant (Xlv" et xv· s.), exaspérant toutes les données précédentes, cultive les formes ani­mées comme des flammes (courbes et contre-courbes des arcs, décor poussé à l'extrême).

gothique primaire

gothique rayonnant

gothique flamboyant

graduel n. m, Dans la liturgie catholi­que, livre contenant les parties chantées de la messe. - Spéc. Versets chantés

grisaille n. f. Dans l'art du vitrail, la grisaille (peinture vitrifiable à base de peroxyde de fer) appliquée à l'envers du verre coloré souligne les traits (visage, draperie, etc,); elle a aussi pour rôle d'amortir certains fonds trop intenses (le bleu, par exemple). Cette grisaille doit être cuite à faible température pour se fixer dans le verre sans qu'il risque de fondre .

halophile (plante) adj. et n. f. Bot. se dit d'une plante qui croît dans les terrains imprégnés de sel marin ,

hourd n, m, Galerie de bois en encor­bellement au niveau des créneaux des tours ou des murs de défense des châ­teaux forts, remplacée à la fin du XIIe S.

par les mâchicoulis de pierre,

hydrie n. f. Grand vase grec à eau, à deux petites anses latérales et une grande anse verticale. - Urne utilisée pour les votes ou les tirages au sort. - Urne funéraire.

hypogée n. m. En archéologie, tout ce qui est souterrain, spécialement les sé­pultures : caveaux étrusques. tombeaux grecs, nécropoles égyptiennes, cata­combes chrétiennes, etc.

hypostyle adj. Archéol, Salle, portique ou temple dont le plafond est soutenu par des colonnes.

imposte n. f, Archit. Pierre saillante au­dessus du piédroit d'un portail, sur la­quelle repose le départ des premières voussures (voir ce motr,

nn incunable n, m. et adj . Nom donné aux livres qui datent de l'origine de l'impri­merie (antérieurs à 1500).

International (style). Fixé par les écrits de Le Corbusier, ce mouvement a im­posé l'architecture moderne dans de nombreux pays au cours des années 1925-1935. Il se caractérise par un parti pris fonctionnaliste, la disparition de l'or­nement et l'emploi du béton et du verre.

intrados n. m. Archit. Partie intérieure et concave d'un arc, d'une voûte.

qui suivent l'épître. ionique adj, Voir ORDRE.

grecque n, f. Motif formé de lignes décomposant à angles droits un mouve-ment d'enroulement.

@ Il @!]I I @!] Il ~ lagune n. f. Étendue d'eau de mer ~ comprise entre la terre ferme et un cordon littoral (lido).

CJ)

lancette n. f, Ogive de forme très allon­gée. Les fenêtres, à l'époque gothique, sont souvent à double ou triple lancette.

lanterne n. f. Archit. Petit édifice vitré ou ajouré, placé au sommet d'un dôme afin d'éclairer l'intérieur de la coupole (on dit aussi « lanternon »). - Intérieur de la tour construite à l'intersection du tran­sept et de la nef d'une église, lorsqu'il n'y a ni voûtes ni COUDoie.

linteau n. m. Traverse de bois, de pierre ou de métal soutenant la construction au-dessus d'une ouverture. Le linteau de pierre peut être fait de plusieurs claveaux (voir ce mot) disposés en plate-bande, ou établi d'une seule por­tée ; dans ce cas, si la porte est large, le linteau est soutenu par un trumeau (voir ce mot),

DO DO

l

lobe n. m. Archit. Découpure en arc de cercle employée comme ornement dans certains arcs et rosaces.

lobe

ludion n. m. Petite figurine suspendue à une sphère creuse contenant de l'air. qui monte et descend dans un bocal. suivant la pression qu'on exerce sur la membrane élastique qui le ferme.

mâchicoulis n. m, Galerie de pierre, établie en encorbellement au sommet des tours ou des murs de défense d'un château fort, et percée d'ouvertures d'où l'on pouvait arroser- les assaillants d'huile bouillante ou de projectiles.

mailloche n. f. Maillet en bois du tailleur de pierre, 'composé d'un cylindre em­manché sur son axe.

mandorle n. f. Grande auréole en forme d'amande entourant le Christ dans les représentations du Jugement dernier ou de la Transfiguration.

mangonneau. Voir encadré p. 29.

maniérisme n. m. Bx-arts. Courant ar­tistique à l'honneur en Italie aux XVIe et XVIIe S. entre la Renaissance et le baro­que. Il se distingue par un goût du raffinement, de la fantaisie et du para­doxe, confinant parfois à l'affectation et même à la bizarrerie.

manuélin adj . (de Manuel le" roi de Portugal) . Style architectural et décoratif qui se développa au Portugal autour de 1500. Proche du style plateresque es­pagnol (voir ce mot), il se caractérise par des sculptures ornementales plaquées sur des structures gothiques et mar­quées d'influences romanes, maures­ques ou orientales.

maqsura n. f. (mot arabe). À l'intérieur des mosquées, enceinte, voisine du mihrab (voir ce mot). réservée au souverain.

mastaba n. m. Dans l'ancienne Égypte, tombeau de forme trapézoïdale (pyrami­de tronquée).

mégaron n. m. Dans l'architecture my­cénienne, grande salle à toit sans doute ouvert soutenu par des colonnes et pourvue, en son centre, d'un foyer; elle donnait sur un vestibule constituant une sorte de porche.

merlon n. m. Partie pleine séparant deux créneaux.

métope n. f. Partie plate, généralement sculptée, comprise entre deux trigly­phes (voir ce mot) dans la frise dorique.

métropolite n. m. Relig. Titre donné aux dignitaires de l'Église orthodoxe, entre le patriarche et les archevêques.

mihrab n. m. invar. (mot arabe). Voir encadré p. 109.

minbar n. m. (mot arabe). Dans les mosquées principales, chaire - ados­sée au mur du fond de l'oratoire et vo isine du mihrab (voir ce mot) - sur laquelle se tient le prédicateur.

motet n. m. Mus. Pièce de musique vocale religieuse, à ùne ou plusieurs voix, soutenue ou non par des instru­ments, et ne faisant pas partie de l'office divin.

~ \ J. L\l

narthex n. m. Sorte de vestibule de la basilique chrétienne, réservé aux caté­chumènes. Il servait au'ssi d'abri de nuit pour les pèlerins. D'origine carolingien­ne, le narthex existe encore dàns le plan des églises romanes. Mais, les baptê­mes d'adultes se faisant plus rares, son utilité décrut peu à peu, et il disparut à l'époque gothique.

transept

nef

narthex

ogive n. f. Archit. Arcade formée de deux arcs qui se croisent et forment au sommet un angle aigu. La croisée d'ogi­ves - partie de la voûte où se croisent les deux ogives - est une caractéristi­que du style gothique (voir ce mot).

ombelle n. f. Bot. Mode de groupement des fleurS d'une plante caractérisé par des axes secondaires, les rayons, qui partent d'un même point de l'axe principal.

ordre n. m. L'art grec comprend trois ordres: l'ordre dorique, l'ordre ionique et l'ordre corinthien. L'ordre dorique est le plus ancien et le plus simple. Dépourvu de tout ornement, il doit sa beauté à la perfection de ses propor· tians. Il se caractérise d'abord par l'ab· sence de base de la colonne : celle-ci repose directement sur le stylobate (voir ce mot). Les cannelures de son fût (voir ce mot), sont à arêtes vives. Le fût est parfois monolithe, mais le plus souvent composé de tambours superposés. En­tre le fOt et le chapiteau, il n'y a pas d'astragale (voir ce mot), mais des filets qui marquent le départ de l'échine, sim­ple renflement sur lequel repose l'aba­que (voir ce mot). appelé aussi tailloir. L'architrave est lisse. La frise est dis­continue, formée de l'alternance des triglyphes (voir ce mot) et des métopes (voir ce mot). Sous la corniche qui sur­plombe la frise, l'ordre dorique comprend des modillons plats, ou mutu­les, ornés de gouttes (souvenir, sans doute, des chevilles de bois qui tenaient les anciennes charpentes). L'ordre io­nique est, dans l'ensemble, plus raffiné et plus décoré que l'ordre dorique, mais moins pur. La colonne, plus élancée, prend son départ d'une base où s'oppo-

sent les scoties et les tores, parfois très ornées (volutes, palmettes). Le fOt est à cannelures profondes, séparées par des méplats. Dans certains cas, le tam­bour inférieur de la colonne est sculpté (souvenir de plaques protectrices des colonnes en bois des temples primitifs) . Le chapiteau ionique s'épanouit en vo­lutes. L'architrave est formée de la su­perposition de trois bandeaux plats. La frise est un bandeau continu, sculpté de bas-reliefs; en revanche, la corniche est toujours surmontée d'un larmier à denticules. L'ordre corinthien est déri­vé de l'ordre ionique, mais il est encore plus ornemental. C'est à la période hel· lénistique qu'il trouvera son plein épa­nouissement. Base, fût et entablement sont sensiblement les mêmes que dans l'ordre ionique : seul le chapiteau est différent. Les Romains utilisèrent un or­dre composite dont la base était dori­que, et le chapiteau un compromis de l'ionique et du corinthien. L'ordre toscan est aussi une interprétation romaine de l'ordre dorique abâtardi aux proportions plus trapues.

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cannelure

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ordre dorique

cannelure

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tOfeS base

ordre iOnique

architrave

cannelure

tores

ordre corinthien

GLOSSAIRE

palanque n. f. Dispositif de défense constitué par un assemblage de troncs d'arbres dressés côte à côte, reliés en­tre eux et enfoncés en terre, de manière à former une muraille. La palanque pou­vait être précédée d'un fossé et percée de guichets de tir.

palestre n. f. Terrain où l'on s'entralnait aux exercices physiques. La palestre était souvent rattachée au gymnase ou aux thermes.

paneterie n. f. Endroit où l'on conserve et distribue le pain, dans les communautés.

pantocrator (Christ) adj , et n. m. Nom donné, dans l'art byzantin, aux repré­sentations du Christ en buste aux absi ­des (voir ce mot) ou aux coupoles des églises.

paraboloïde hyperbolique n. m. Math. Surface dépourvue de centre et ne pos­sédant qu'un seul axe de symétrie (pa­raboloïde), dont la courbe (hyperbole) est formée par les points d'un plan dont la différence des distances à deux points fixes de ce plan est constante. La réalisation de voiles de béton, notam­ment pour la couverture des édifices, est l'une des nombreuses applications technologiques de cette figure géo­métrique.

parèdre adj. et n:m. Dans la mythologie grecque, dieu subalterne dont les fonc­tions et le culte sont associés à ceux d'un autre dieu, plus puissant. .

pelte n. f. Petit bouclier échancré en forme de croissant.

pendentif n. m. Archit. Surfaces conca­ves triangulaires qui raccordent une coupole circulaire à un plan carré.

~ -i coupole sur pendentif

péperin n. m. GéaI. Roche basaltique fégère, granuleuse, de couleur gris cen­dré, que l'on trouve dans la région de Rome.

péristyle n. m. Galerie à colonnes en­tourant un édifice. Lorsque cette galerie est accolée à un mur extérieur, on parle aussi de colonnade.

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pilastre n. m. Archit. Pilier de mêmes proportions et de même ornementation que les colonnes, mais plus ou moins inclus en saillie dans un mur.

pile n. f. Gros pilier soutenant les voûtes des édifices, les arches des ponts, etc.

pinacle n. m. Clocheton pointu, très décoré à l'époque gothique, servant d'amortissement au contrefort ou à la butée d'un arc-boutant (voir ce mot).

pisé n. m. Matériau de maçonnerie ob­tenu en comprimant de la terre argileuse entre des planches, au fur et à mesure de la construction. Surtout utilisé dans les régions où la pierre et le bois sont rares, le pisé peut être « armé» avec de la paille.

plane n. f. Outil tranchant à deux poi­gnées utilisé par les menuisiers et les charpentiers pour aplanir et lisser les planches.

plateresque adj. Se dit d'un style d'ar­chitecture et de décoration propre à la Renaissance espagnole, caractérisé par une exubérance baroque et des influen­ces mauresques ou orientales.

polder n. m. (mot néerlandais, « terre endiguée »). Ëtendue conquise sur la mer par l'homme.

portique n. m. Galerie de rez-de­chaussée couverte, dont les voûtes ou le plafond sont soutenus par des colonnes.

poterne n. f. Fortit. Porte secrète faisant communiquer l'intérieur d'un ouvrage fortifié avec l'extérieur, généralement un fossé.

pouzzolane n. f. Roche volcanique utili­sée en construction.

propylée n. m. Dans l'Antiquité grec­que, entrée, porte monumentale ornée de colonnes, d'un temple, d'une citadel­le ou d'un palais. Au pluriel: édifice à plusieurs portes, également à colonnes, servant d'entrée à un monument public.

propylon. Voir PROPYLÉE.

puna n. f. Dans les Andes du Pérou, en Bolivie, en Argentine et au Chili, dési­gne une formation végétale d'altitude, basse et clairsemée, de type steppique.

quadrige n. m. Dans l'Antiquité, char à deux roues attelé de quatre chevaux de front. Les courses de quadrige figu­raient au programme des jeux Olympiques.

quattrocento n. m. (italien, quatre cents). Désigne le ~B siècle italien à

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propos de l'art, de la culture et de la civilisation.

quintaine n. f. Au Moyen Âge, manne­quin servant aux exercices militaires. Monté sur pivot et muni d'une arme

\éPée, fouet, bâton), il se retournait et rappalt les chevaliers dans le dos lors­

que ceux-ci l'avalent touché maladroite­ment avec leur lance.

quipu n. m. Cordelette à nœuds que les Incas utilisaient pour les comptes, les statistiques, etc. Leur couleur, la gros­seur, le nombre et l'espacement des nœuds avaient des significations très précises.

radier n. m. Couche de pierre ou de maçonnerie servant de fondation aux édifices, routes, etc.

redent ou redan n. m. Archit. Ciselures ornementales de pierre en ' forme de dents. - Forti'. Ouvrage défensif for­mant un angle obtus dont le sommet est dirigé vers l'ennemi.

pignon ~ redents

refend (ligne de) Ligne creuse dans le parement d'une façade. Mur de refend: mur intérieur d'un édifice.

reliquaire n. m. Objet destiné à recevoir des reliques. Il peut affecter des larmes très variées: châsse, coffret ou statue. Certains reliquaires épousent la forme de la relique qu'ils contiennent, comme la main-reliquaire.

relique n. f. Ce qui est supposé subsis­ter du corps d'un saint, d'un martyr, ou d'objets ayant eu un rapport avec lui. Voir RELIQUAIRE.

répons n. m. Relig. Parties de la messe et des offices chantées alternativement par le chœur et par un soliste.

rhapsode n. m. Dans l'Antiquité grec- suspente n. f. Dans un pont suspendu, que, chanteur itinérant qui récitait des câbles ou tiges reliant les câbles por­poèmes, notamment ceux d'Homère. teurs au tablier (voir ce mot).

rinceau n. m. Motif ornemental, peint ou sculpté, qui emprunte sa forme aux tiges des plantes s'enroulant en volutes.

rocaille n. f. Motif décoratif rappelant les coquillages qui décoraient les faus­ses grottes depuis la Renaissance. Ce motif, animé de courbes, remporta un tel succès au début du ~lIle S. qu'on a pu parler d'un style rocaille (jusqu'en 1760 environ).

rococo n. m. et adj. (de rocaille). Nom donné d'abord par plaisanterie à un style qui abusait de la rocaille (voir ce mot) ; il lut surtout à la mode en Allema­gne et en Autriche, où le baroque prit une larme très poussée, particulière­ment dans la décoration.

salle capitulaire (du latin capitu/um, chapitre). Dans les monastères, salle où se réunissaient les chanoines pour déli­bérer de leurs affaires, et où ils enten­daient la lecture du chapitre (de la règle propre à leur ordre).

sigillé, e adj. Se dit d'une céramique gallo-romaine décorée ou signée à l'aide de poinçons ou de sceaux.

skylobby n. m. (américain, néologis­me). Dans les étages supérieurs (sky), hall (lobby) où l'on change d'ascenseur.

stoûpa n. m. (mot hindi). Édifice funé­raire ou commémoratif où sont conser­vées les reliques du Bouddha ou les cendres de chefs religieux. Il est consti­tué d'une base circulaire en pierrée ou en brique surmontée d'un dôme hémisphérique.

tahlier n. m. Techn. Pour un pont, partie horizontale qui supporte la chaussée ou la voie ferrée.

tambour n. m. Archit. Élément de pierre cylindrique, superposé à d'autres pour constituer le fût d'une colonne. Dans l'architecture grecque, les tambours étaient assemblés à chevilles (bois ou bronze) et à mortaises. Le lit supérieur du tambour n'était poli que sur le bord pour assurer le iointoiement, et le centre était légèrement piqueté pour éviter les glissements. Les cannelures de la co­lonne n'étaient exécutées qu'une fois le fût monté. - Partie d'architecture cylin­drique ou octogonale qui supporte la coupole afin de la hausser au-dessus de l'édifice.

térem n. m. Dans la Russie impériale, partie haute d'une demeure où les fem­mes vivaient isolées.

th~baïde n. f. Région désertique d'Egypte où certains ascètes chrétiens faisaient retraite.

tholos n. f. (grec). Temple rond entouré d'une colonnade, qu'on peut traduire par rotonde. Les plus célèbres sont celles d'Épidaure et de Delphes.

tirant n. m. Pièce utilisée pour empê­cher deux éléments d'une construction de s'écarter l'un de l'autre.

tire-fond n. m. En technologie ferro­viaire, grosse vis permettant de fixer le rail à la traverse.

torii n. m. invar. Au Japon, portique de bois ou de pierre, parfois de bronze, précédant l'entrée des temples shintoïques.

retable n. m. Tableau peint ou sculpté stucateur n. m. Ouvrier qui prépare et appuyé au mur sur lequel s'adosse l'au- applique le stuc.

transept n. m. Partie de l'église formant une croix avec la nef principale.

tel d'une église. stylobate n. m. Soubassement moulu­ré supportant des colonnes.

Iravertln n. m. Roche calcaire com­pacte, de couleur crème, utilisée en construction .

tribune n. f. Archi!. relig. Galerie élevée au-dessus des bas-côtés d'une église. Réservée aux femmes, cette galerie permettait de rassembler une assistan­Ge plus nombreuse lors des pèlerina· ges. Elle a l'inconvénient de supprimer la possibilité d'éclairage de la nef autre­ment que par des fenêtres hautes et de

créer une horizontalité en contradiction avec l'effort des architectes gothiques pour lancer la cathédrale vers le ciel, Aussi a-t-elle disparu au XIIIe S.

triforium n. m. Arch;t. relig. Petite gale­rie de circulation, ménagée au-dessus des bas-côtés d'une église gothique en remplacement des tribunes.

triglyphe n. m. Élément décoratif de la Irise dorique, formé de trois cannelures verticales alternant avec les métopes (voir ce mot).

~~IIIIII 111111111 = =

trompe n. f. Petite voûte tronquée, éta­blie en porte-à-faux à l'angle d'un bâti­ment: coupole sur trompes.

coupole sur trompes

trumeau n. m. Pile de pierre supportant le linteau (voir ce mot) d'une porte en son milieu. Ceux des portails d'églises sont souvent sculptés.

tympan n. m. Archit. antique et class. Partie plate et sculptée, de forme trian­gulaire, comprise entre les deux ram­pants du fronton. - Archit. médiév. Partie plate et sculptée d'un portail,

SOURCE:

comprise entre le linteau et les voussu­res, Si le tympan est de grande dimen­sion, il peut être à registres.

tympan antique

tympan médiéval

typlcon n. m. Dans l'empire byzantin, règlement qui fixailla liturgie d'une égli­se ou d'un monastère.

ukase n. m. Dans la Russie impériale, ordonnance, édit du tsar. - Par ext. Décision arbitraire.

vaisseau n. m. Archit. Grand espace couvert d'un édifice (temple, église, mosquée).

venatlo (mot latin; pl. venationes). Dans l'Antiquité romaine, jeux du cirque au cours desquels combattaient des animaux, entre eux ou contre des hommes.

voussoir n. m. Archit. Pièce ta~lée en forme de coin entrant dans la constitu­tion des cintres des voûtes et arcades. Syn, CLAVEAU.

voussure n. f. Épaisseur de l'intrados (Vair ce mol) de plusieurs arcs accolés en voûte au-dessus d'un portail.

voOte n. f. Maçonnerie en forme de cintre couvrant un édifice, et constituée d'arcs de pierre s'appuyant les uns sur les autres. On distingue plusieurs sortes de voûtes : la voOte 8n plein cintre : faite d'arcs en plein cintre, d'une demi­circonférence; la voûte 8n berceau : voûte en plein cintre, mais au moins deux fois plùs longue que large, sou­vent soutenue à intervalles réguliers par des arcs doubleaux (voir ce mot); la voûte d'arêtes: formée du croisement de deux voûtes en berceau; la voOte d'ogives: construite par l'intersection de deux arcs, l'intervalle étant rempli par un matériau léger; la voOte en cul-de­four : sa section est égale au quart d'une sphère; la voOte ram­pante: voOte dont les deux naissances ne sont pas au même niveau.

voûte en plein cintre

voOte en berceau

voûte d'arëtes

voûte d'ogives

voûte en cul-de-four

voûte rampante

ziggourat n. f. Nom akkadien des tours à étages de Mésopotamie, au sommel desquelles était bâti un sanctuaire.

Glossaire par Pierre Piffaretti dans Chefs-d'œuvre du génie humain, Montréal, Sélection du Reader's Digest, 1986, pp. 314-319

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