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ri pe av ia i re et a nti-vi ra ux Pratiquement mdconnus du grand public et du corps m~dical, les anti-viraux actifs contre le virus grippal A ont soudain (re)gagnd une notoridt~, m~diatique avec I'expansion gdographique actuelle de la grippe A HSN1 dans la population aviaire de plusieurs pays d~Asie et d'Europe.
Peramivir: Antiviral Therapy Trough Neuraminidase Inhibition
"~ The Influenza virus enters and infects the host cell
,u,
The virus replicates and buds in search of new hosts
Peramivir inhibits the enzyme neuraminidase, preventing release of the virus and stopping the spread of influenza
.... erogeant a I'habituelle precaution qui lui
." " interdit de citer les noms de marque des
medicaments (risque de deremboursement), les
medias audiovisuels et ecrits ont largement cite
les deux anti-viraux du marche: Tamiflu/:R.~ (osel-
tamivir, Roche) et Relenza,:~' (zanamivir, Glaxo-
SmithKline). Cette insistance a les evoquer
comme unique planche de salut prophylactique
de la pandemie approchant & tire d'aile a sus-
cite des demandes dans les officines - qui n'en
stockent pas pour eviter les hold-ups (de grou-
pes voulant les revendre au marche noir).
~, peine evoques, les masques de protection ont fait I'objet de la meme demande pressante,
et la France s'est reequipee pour augmenter
la production autochtone.
Pire : le vaccin anti-grippe (banale) de la sai-
son 2005-2006 s'est trouve en rupture de
stock, les demandes de vaccination ayant
depasse toutes les previsions de I'Assurance
Maladie, au-del& des ayants droit pris en charge.
Les anti-viraux ne faisaient m6me plus I'objet
d'une promotion de la part des laboratoires
pharmaceutiques dans la mesure ou, avant I'au-
tomne 2004 (premiers cas en Asie du Sud-est),
la grippe ne faisait plus peur & personne, puis-
qu'il y avait, chaque annee, un vaccin ajuste sur
les principaux virus en circulation. ,&, tel point
qu'un troisieme anti-viral anti-grippe, le p6ramivir,
avait ete developpe par un petit laboratoire
americain, BioCryst, pour le geant Johnson &
Johnson : celui-ci a finalement renonce ale com-
mercialiser, compte tenu des mauvais resultats
des deux premiers. On peut s'attendre & une reap-
parition du peramivir, vu la situation et la demande
massive en anti-viraux face a la menace de pan-
demie (epidemie b. I'echelle mondiale), pour cons-
titution de stocks geres par les gouvernements.
Les dits stocks ne seront liberes que sur des
preuves epidemiologiquement etayees d'un
risque de pandemie, ne serait-ce que pour evi-
ter une surconsommation a but prophylactique,
aggravant les resistances aux anti-viraux dej&
documentees(1). EIles concernent surtout les
adamantanes : amantadine et rimantadine, uti-
lisees depuis 1966 et 1993 respectivement,
en prophylaxie systematique.., y compris chez I'animal.
La ruee vers les anti-viraux n'est pas a priori
critiquable, dans la mesure o~ rien ne permet
de predire si la pandemie (attendue ?) sera
due au meme H5N1 actuel ou & un autre virus ayant mute, et resultat d'une cassure gene-
tique posant probleme. Dans la premiere hypo-
these, Sanofi Pasteur MSD prepare en ce
moment pour les gouvernements americain et fran(~ais clu vaccin H5N1.
J.-M. M.
I1) L/re ~ ce sujet: Resistance to anti-influenza agents, Lancet 366 (2005) 1139 1140 et 1175-1181.
On ne savait pas tout des m6canismes immunitaires
L 'U 725 Inserm Biologie des cellules dendri- Uques humaines, ~ Strasbourg, associde &
des dquipes de I'lnstitut de pharmacologie et de biologie structurale de Toulouse et du CHU de B~le, ddcrit un mdcanisme immunitaire inconnu et original: il r6duit la taille d'un antigene micro- bien pour en faciliter la reconnaissance par les lymphocytes T. Ce mode d'idenUfication antig~- nique int(~resse rindustrie des vaccins... Les lymphocytes T reconnaissent des peptides microbiens prdsent(~s par les moldcules HLA et des giycolipides prdsentds par les moldcules CD 1. Les glycolipides de paroi des pathog~nes sont formds d'un complexe lipido-glucidiclue de faille variable. Quatre molecules CD1 (CDla, b, c et d) fixent ces glycolipides et les exposent a la surface des cellules dendritiques. Le c o m p l e x e CD1/glycolipide est reconnu par des lymphocytes T, qui aboutit ~ I'elimination des pathogenes selon un mecanisme original de reduction de taille des antig~nes microbiens lipo-glucidiques immunogenes dont la partie glucidique est relaUvement imposante. Ce m(~canisme transforme cette derni~re en une plus petite.
2000 milliards de lyrnphocytes
00 reconnaissance
A I'U 725 (directeur: Daniel Hanau), la molecule C D l e a retenu I'attention. D(~couverte 10 15 ans apres les au- tres CD1, sa structure est semblable mais, la difference de ces derni~res, CD1 e n'est
J pas presentee ~ la sur- face des cellules. EIle
reste Iocalisde dans les lysosomes, vdsicules riches en enzymes hydrolytiques, recueillant les antig~nes, donc propres a en assurer I'hydro- lyse en molecules plus petites, prises en charge par un CD1 b, c ou d pour gagner la surface cel- lulaire et ~tre reconnues par les lymphocytes T. La collaboration entre ru 725, I'lnstitut de phar- macologie et de biologie structurale de Toulouse et le Departement de recherche immunologie experimentale du CHU de B~le a montrd que C D l e permet I'hydrolyse partielle, par des gly- cosidases lysosomales, de ia t~te glucidique de glycolipides de grande taille. Ce processus per- met de g6nerer des antig~nes de plus petite taille, presentds aux lymphocytes T par la mold- cule CD1 b. Source: Assistance of microbial glycolipid anti- gen processing by CDle . Henri de la Salle et coll., Science, 310 (5752) (25 /11/2005) .
Revue Francophone des Laboratoires, janvier 2006, N ° 378 9