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Groupe de travail Benthos substrats meubles - … · 4) première réflexion sur la définition du réseau pérenne de suivi (méthodes, points, fréquences…) 5) date et principaux

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Groupe de travail Benthos substrats meubles

Relevé de décisions n°1 du groupe de travail "benth os de substrats meubles/DCE Réunion" ; Le Port, 22 avril 2010 ; Page 1 sur 5

Première Réunion – Jeudi 22 Avril 2010 Délégation Ifremer – LE PORT

14h00 – 17h00 Participants : Lionel Bigot , Université de La Réunion ECOMAR Patrick Frouin, Université de La Réunion ECOMAR Jean Turquet , ARVAM Pascal Talec , DIREN Réunion Michel Ropert , Ifremer Réunion Pierre Scolan , Ifremer Réunion Julie Garric , Ifremer Réunion Ronan Le Goff , Ifremer Réunion Excusés : …

Coordinateurs et référents nationaux : Patrick Le Mao , Ifremer, LER Dinard/REBENT Nicolas Desroy , Ifremer, LER Dinard/REBENT Laurence Miossec , Ifremer, Dynéco Nantes/Coord. DCE Marie Claude Ximenes , ONEMA Héloise You , ONEMA Pascal Talec , DIREN Réunion

Les points suivants ont été abordés : 1) Rappel des objectifs, obligations, calendriers… de la DCE P Talec

2) Les données potentielles : analyse de bibliomar ; fiches de métadonnées P Scolan

3) paramètres et indicateurs : Ambi, M Ambi…etc L Bigot (discussion au sein du groupe sur la définition d’un ou plusieurs indicateurs adaptés et qualifier puis suivre la qualité des eaux littorales réunionnaises. Première évaluation des résultats obtenus/prévisibles).

4) première réflexion sur la définition du réseau pérenne de suivi (méthodes, points, fréquences…)

5) date et principaux points à l’ordre du jour de la prochaine réunion ; répartition des tâches d’ici à la prochaine réunion.

Les principales informations et décisions prises on t été : 1. Rappel de l’organisation nationale pour la DCE e t de notre organisation à La Réunion ; rappel des obligations et des délais : La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) est une Directive UE du 23/10/200 transposée en droit français le 21/04/2004 (il y a exactement 6 ans). La DCE établit un cadre pour la préservation et la restauration des eaux des Etats membres, qu’il s’agisse des eaux de surface, souterraines ou côtières. La DCE fixe des obligations de résultats (et pas simplement de moyens), et oblige donc les Etats membres, après une phase de constats (état des lieux) à lancer des programmes de préservation/restauration de la qualité des eaux afin de garantir « le bon état, écologique et chimique » de toutes les masses d’eau à l’horizon 2015. La déclinaison française de la DCE est à intégrer au SDAGE1 L’état écologique distingue 5 classes de qualité : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais. L’objectif 2015 est que toutes les masses d’eau se situent dans les classes très bon et bon. L’état chimique s’évalue au moyen de l’analyse dans l’eau des concentrations des 41 substances prioritaires (partout en Europe), et des substances posant problème localement. L’état chimique ne comprend que deux classes de qualité : bon ou mauvais. L’objectif 2015 est que toutes les masses d’eau soient classées en « bon » état. Ceci étant posé, la principale difficulté reste à définir ce qu’est « le bon état », ainsi que les réseaux de suivi et les indicateurs permettant de qualifier puis suivre l’état des masses d’eau. 1 SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux : défini la politique de l’eau à La Réunion : suivis, travaux, raccordements, prix de l’eau…)

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Pour ce faire, une coordination nationale a été mise en place : le MEEDDM, via ses DIREN, l’ONEMA et les Offices et Agences de l’Eau (AE), assure la coordination générale et le financement de la mise en place de la DCE. L’opérateur technique désigné (maîtrise d’ouvrage déléguée) pour la DCE dans les eaux littorales est l’Ifremer (conventionnements nationaux et régionaux avec le MEEDDM, l’ONEMA, les AE et les DIREN) à qui il appartient de coordonner la définition des méthodes et outils d’évaluation (indicateurs, grilles, seuils…), la mise en place des réseaux pérennes de suivi et de mettre à disposition du Système d’Information sur l’Eau (SIE) la banque de donnée Q² et son interface d’extraction SURVAL, ainsi que le serveur/catalogue de données géo référencées Sextant pour les données milieu marin. En métropole, les indicateurs, grilles, réseaux pérennes de suivi… sont en place depuis janvier 2006, ce qui permettra de respecter les délais imposés d’un premier rapportage complet à l’Europe mi 2010. En zone intertropicale, et donc à La Réunion, la spécificité des écosystèmes explique en partie le retard pris par rapport aux équipes de l’Europe métropolitaine ?. L’objectif qui nous est assigné est d’avoir défini nos indicateurs puis réalisé l’état des lieux (en utilisant les indicateurs), et défini nos réseaux pérennes d’ici à la fin 2012 (date de réalisation d’un l’état des lieux à mi-parcours imposé par la DCE). Pour ce faire, 4 groupes de travail thématiques, associant les spécialistes et experts réunionnais (de l’Université, de l’Arvam, de l’IRD, de l’Aamp, de PARETO, du GIP RNMR…), la DIREN et l’Ifremer, ont été créés : chimie, benthos de substrats durs, benthos de substrats meubles et hydrologie/physico-chimie/phytoplancton. Ces groupes, chacun dans leur domaine, ont pour missions :

- de définir les paramètres et indicateurs (valeurs seuils, grilles) pertinents pour évaluer la qualité des masses d’eau

- de bancariser (ou faire bancariser) dans Q² les données pertinentes déjà acquises localement dans le cadre de suivis ou d’études ponctuelles

- d’utiliser les grilles d’indicateurs définies et les données pertinentes bancarisées afin de réactualiser l’état des lieux « zéro » des masses d’eau réunionnaises

- et d’élaborer les réseaux pérennes de suivi de la DCE Ces groupes, qui disposent de la connaissance et de l’expertise locales, doivent donc élaborer des propositions, à faire remonter aux coordinateurs et référents nationaux thématiques qui auront à les faire valider par le MEEDDM puis l’UE. Le présent groupe « benthos de substrats meubles » a pour coordinateurs et référents nationaux Patrick Le Mao (Coordinateur REBENT DCE Ifremer), Nicolas Desroy (Adj Coord REBENT DCE Ifremer), Laurence Miossec (Coordinatrice nationale de la DCE au sein de l’Ifremer), Marie Claude Ximenes (Coordinatrice nationale DCE au sein de l’ONEMA) et Pascal Talec (référent MEEDDM DCE Réunion). 2. Les données potentielles : Il appartient aux membres du groupe d’identifier les données déjà existantes et « utilisables » dans le cadre de la DCE. Les données « utilisables » sont des données :

- acquises dans le respect de protocoles standardisés, - pour lesquelles l’ensemble des méta données indispensables est disponible - rendues libres de droit d’utilisation par leurs producteurs

On peut distinguer 2 types de données déjà acquises :

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- des données « extrêmes », caractéristiques des secteurs les plus dégradés. Ces données, généralement acquises dans le cadre d’études d’impact à l’endroit même des rejets ou des travaux d’aménagement, c'est-à-dire dans les secteurs les plus impactés, ne permettent pas de caractériser la qualité moyenne des masses d’eau. En ce sens, elles peuvent ne pas être bancarisées dans Q². Elles sont par contre tout à fait primordiales pour définir les grilles d’indicateurs, et en particulier la valeur maximale de dégradation (état « mauvais »)

- des données qui permettent de définir (ou de contribuer à définir) l’état moyen des masses d’eau. Ces données, pertinentes pour la DCE devront être bancarisées dans Q² où elles serviront de données de base pour établir l’état « zéro » avant fin 2012. La bancarisation de ces données dans Q² est indispensable car les rapportages nationaux et européens d’une part, et régionaux d’autres part, seront élaborés par la cellule de coordination nationale de l’Ifremer et de l’ONEMA dans le cadre du S3E, et ne porteront que sur les données présentes au sein de Q².

Des fiches de méta données, décrivant l’ensemble des données potentiellement utilisables (bancarisation Q² et valeurs extrêmes pour la définition des grilles) ont été remise au groupe. Il appartient à chaque membre, avant le 15 mai, de renseigner la pertinence de ces données pour l’élaboration et le calcul de l’indicateur sur ces 2 aspects : pertinence pour définition des grilles (valeurs extrêmes, seuils et bornes) et/ou pertinence pour état des lieux de la masse d’eau. Pour cela un « Google document » a été créé et il appartient à chaque membre du GT de compléter les informations sur le fichier type excel mis à disposition en ligne. (Cf Google Doc) . 3. Quels paramètres, quels indicateurs ? Une réflexion a été engagée de longue date (L. Bigot et P. Frouin) sur les indicateurs « benthos substrats meubles » potentiellement utilisables à La Réunion (dans le cadre d’études d’impact notamment). De ces réflexions il ressort qu’a priori le meilleur des indicateurs reste le M-Ambi (qui repose sur un indice de richesse spécifique, l’indice de Shannon et sur l’indice Ambi). Cet indicateur M-Ambi a déjà été utilisé par L. Bigot dans le cadre du suivi de l’impact de rejets de sucreries, et il donne des résultats satisfaisants, balayant bien (presque) toutes les classes de qualité : classements allant du « médiocre » jusqu’au « très bon » quand on réalise des échantillonnages le long de transects depuis le point de rejet jusqu’au large (Bigot, L. et al., Assessement of the ecological quality status of soft-bottoms in Reunion Island (tropical Southwest Indian Ocean) using AZTI marine biotic indices, Mar. Pollut. Bull. Vol. 56, no. 4, pp. 704-722. Apr 2008). Le dernier point à finaliser sur cet indicateur est de bien valider l’appartenance des espèces locales aux groupes de polluo-sensibilité Ambi, puis de faire enregistrer ces espèces (et leurs spécificités) dans le fichier national Ambi/DCE. Pour ce faire, il appartient à L. Bigot et P. Frouin de fournir à M. Ropert et P. Scolan un tableau excel présentant toutes les espèces rencontrées à La Réunion et leur appartenance aux « classes de polluo-sensibilité » (tableau publié dans Bigot et al., 2008), en proposant éventuellement l’appartenance de différentes espèces à plusieurs classes (date souhaitée = 15 mai) : D Soudant (Ifremer coord. national S3E), qui a développé sous R une routine de calcul du M-Ambi, et N. Desroy (coord.adj REBENT nat.) pourront ainsi compléter le référentiel national en y créant une « section » Réunion. Ils pourront également tester la réponse obtenue à partir de ces classes et des données d’abondance issues de Cartomar, ce qui permettra d’étayer le choix final de L Bigot et P Frouin quant aux appartenances des différentes espèces aux différentes classes de polluo-sensibilité. A noter que le GT souhaite également que D. Soudan puisse utiliser toutes les données Cartomar, i.e. y compris les points où un seul coup de benne a été réalisé.

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Enfin, le GT indique que les données d’abondance obtenues dans les secteurs les plus pollués de La Réunion l’ont été jusqu’à présent dans le cadre d’études d’impacts, ce qui pose problème concernant leur bancarisation Q². Ces données extrêmes ne serviront donc qu’à vérifier que le M-Ambi balaye bien l’ensemble des classes de qualité. En complément, le GT préconise de profiter des prochaines campagnes RHLR de l’Arvam pour réaliser quelques prélèvements supplémentaires dans les zones portuaires de St Pierre, St Gilles et le Port (Port Ouest) afin d’étendre le test du M-Ambi aux secteurs a priori les plus impactés de l’île (chiffrage de la partie prélèvements à réaliser par J. Turquet, et de la partie analyses/synthèse par L. Bigot) En outre, concernant les autres indicateurs potentiels, il appartiendra également à L. Bigot de contacter J. M. Amouroux qui, en Corse, a développé un « M-Ambi inversé », de façon à présenter au groupe réunionnais cet indicateur afin que nous puissions développer un argumentaire pour le retenir ou l’écarter. Pour information, l’animation du GT « invertébrés benthiques » a été confié, lors du séminaire DCE/DOM des 9 et 10 juin 2009 à Nantes sur les eaux marines, à D. Guiral IRD en lien avec L. Bigot 4. premières réflexions concernant le réseau pérenn e. - cartomar représente une excellente base pour définir le réseau pérenne - le groupe part sur l’idée que pour les premiers suivis, il est nécessaire de développer une

démarche assez exhaustive, de façon à disposer d’ici à 6 ans de suffisamment de données pour pouvoir éventuellement revoir à la baisse le réseau. Il est donc demandé à P. Scolan de reprendre la carte de cartomar en présentant les points sur lesquels 3 coups de bennes ont été réalisés. Vérifier si il y a des sédiments « ad hoc » en LC13 pour y positionner un point ; dans LC 9, retenir le point nord, et un seul dans le sud, en fonction des MO obtenues lors de Cartomar ; vérifier que le positionnement de ces points « qualité moyenne des masses d’eau » est bien aux alentours de l’isobathe des 50 mètres (car la stabilité y est suffisante). Par contre, le débat reste ouvert quant au rajout dans certaines masses d’eau de points plus à la côte, afin d’être à même également d’appréhender les perturbations locales. Réflexion à mener d’ici au prochain GT par L. Bigot, P. Frouin et J. Turquet (quelles masses d’eau, quels points « supplémentaires », et à quelle profondeur) ; il faut aussi retenir un point de suivi dans chacune des masse d’eau récifale, au moins sur les deux premières campagnes d’échantillonnage, afin de statuer ensuite sur l’intérêt d’un tel suivi (positionnement L. Bigot, P. Frouin et J. Turquet d’ici au prochain GT).

- Le suivi reprendra les préconisations et protocoles nationaux : 5 coups de benne par point pour la macrofaune, et 1 coup de benne pour la granulométrie. En plus de la granulométrie, le groupe recommande d’analyser la MOT/COT, l’azote et le phosphore total, et le pourcentage en carbonates.

- Le GT estime que la fréquence d’une campagne tous les 3 ans (i.e. identique à ce qui se fait en métropole) semble bien adaptée. Le moment idéal (diversité faunistique et conditions de mer) se situe entre mars et avril, les campagnes pouvant néanmoins déborder en cas d’impossibilité sur la période comprise entre novembre et mai.

- impossible d’envisager une première campagne avant 2012 (pour avril-mai 2011 il est déjà trop tard, et donc de s’engager sur la remise d’une synthèse avant 2013 (nous ne respecterons donc pas les impératifs du SDAGE…dérogation à obtenir).

- Afin de préparer le prochain GT, il faut réunir les éléments permettant le chiffrage complet d’une campagne : location du bateau, durée de réalisation d’un point à 6 coups de bennes, durée des lectures de faune et analyses complémentaires (et coûts), durée et coûts des synthèses, de la bancarisation… (action tout le GT, chacun dans son domaine de compétence).

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Prochaine réunion : le mardi 22 juin à 14 heures (Salle réservée à La Diren) PJ (Sur Google Doc : ..\GT_DCE\Benthos_Substrats_Meubles) : • carte provisoire des points de prélèvement (à compléter, action Bigot, Frouin, Turquet d’ici

au prochain GT) (en cours) • fiches de méta données sur les données « pertinentes » : Google Doc à renseigner par

tous les membres du GT avant le 15 mai. (Valid. Fiches Métadonnées "BENTHOS SUBSTRATS MEUBLES")

• Bigot, L. et al., Assessement of the ecological quality status of soft-bottoms in Reunion Island (tropical Southwest Indian Ocean) using AZTI marine biotic indices, Mar. Pollut. Bull. Vol. 56, no. 4, pp. 704-722. Apr 2008. (Bigot_et_al-2008_AMBI.PDF)