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0 GUIDE SUR LE PALUDISME DESTINE A L’ENSEIGNANT REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un but Une foi Programme d'Amelioration de la Qualite , de l’ Equite et de la Transparence (PAQUET) Sous secteur: ENSEIGNEMENT MOYEN DCMS MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE MINISTERE DE L’EDUCATON NATIONALE

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GUIDE SUR LE PALUDISME

DESTINE A L’ENSEIGNANT

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple – Un but – Une foi

Programme d'Amelioration de la Qualite , de l’ Equite et de la

Transparence (PAQUET)

Sous secteur: ENSEIGNEMENT MOYEN

DCMS

MINISTERE DE LA SANTE ET DE

L’ACTION SOCIALE

MINISTERE DE

L’EDUCATON

NATIONALE

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Contenu

SIGLES ET ABREVIATIONS ........................................................................ Error! Bookmark not defined.

PREFACE......................................................................................................... Error! Bookmark not defined.

INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3

1. CADRE THEORIQUE

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION ........................................................................................................... 9

II. OBJECTIFS DU GUIDE ........................................................................................................................ 10

III. PROCESSUS D’ELABORATION DU GUIDE ................................................................................... 11

IV. CLARIFICATION CONCEPTUELLE ................................................................................................. 11

V. L’EVALUATION .................................................................................................................................. 13

VI. MPORTANCE ET PLACE DU GUIDE DANS LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME .............. 21

VII. MODE D’UTILISATION ................................................................................................................... 21

2. PARTIE METHODOLOGIQUE ................................................................................................................ 22

I. COMPETENCES DE BASE ............................................................................................................... 23

II. COMPETENCES INTERMEDIAIRES .............................................................................................. 23

3. PAGES DOCUMENTAIRES ..................................................................................................................... 42

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 43

I. CADRE DE DEVELOPPEMENT DU PALUDISME ............................................................................. 45

II. CYCLE DE LA MALADIE .................................................................................................................... 49

III. PALUDISME ET CADRE DE VIE ...................................................................................................... 61

CONCLUSION ............................................................................................................................................... 63

LISTE DES REDACTEURS ........................................................................... Error! Bookmark not defined.

2

REMARQUE. JE PENSE QUE SA PLACE EST MIEUX ICI . IL EST PLUS INDIQUE DE METTRE LES SIGLES AVANT LA PREFACE

La production d’un guide sur le paludisme destiné à l’enseignement moyen vient à son heure. En

effet le paludisme est considéré comme une des causes principales de décès dans le monde avec

des chiffres qui oscillent entre 300 et 500 millions par an selon l’OMS.

Cette maladie parasitaire trouve dans les régions tropicales et subtropicales sa zone de

prédilection et la proportion des malades atteints reste élevée en dépit des efforts réels déployés

par l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), depuis le début des années soixante, en vue de

l’éradiquer.

Au Sénégal des progrès significatifs sont réalisés grâce aux efforts du gouvernement à travers le

Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).

Les indicateurs de morbidité et de mortalité connaissent une courbe descendante depuis 2006.

Entre 2006 et 2007 le nombre de cas de paludisme au plan national est passé environ d’un million

cinq cent à un million. En 2008, les structures sanitaires ont enregistré 275.000 cas.

Concernant les décès, la tendance est passée de 8.000 décès dans les structures sanitaires dans les

années 2000- 2001 à environ 600 décès par an présentement.

Ceci est rendu possible grâce aux investissements massifs sur le plan de la prévention par

l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA) et aux

innovations technologiques comme les Tests de Diagnostic Rapide (TDR) qui par leur fiabilité

permettent de confirmer instantanément l’existence de la maladie chez l’individu. Les TDR sont

disponibles dans les structures sanitaires du pays et sont par ailleurs gratuits comme les

médicaments contre le paludisme (ACT).

Malgré ces efforts soutenus, le défi de vaincre la maladie reste encore d’actualité. Il convient

alors d’élargir le front de lutte à d’autres secteurs stratégiques comme celui de l’éducation.

Le secteur de l’Education et celui de santé sont liés depuis 2002 par un protocole d’accord qui

détermine la part de chacun dans la mise en œuvre de la politique de santé à l’école. Et concernant

le paludisme, la Division du Contrôle Médical Scolaire (DCMS) sous l’égide du Ministère de

l’Education Nationale a déjà introduit dans le Curriculum de l’Education de Base, les compétences

pour lutter contre cette maladie. Il s’agit de faire acquérir aux apprenant(e)s, acteurs de demain,

des attitudes et aptitudes qui leur permettent de prévenir le paludisme.

En prolongeant cette expérience dans l’enseignement moyen, les secteurs de la Santé et de

l’Education sont en train de jeter les bases d’une croisade pour juguler ce fléau aux fins de

contribuer à son éradication par l’application de règles et l’acquisition de comportements adéquats.

Le guide de l’enseignement moyen sur le paludisme en développant l’interdisciplinarité entre

professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), d’Economie Familiale et Sociale (EFS),

d’histoire et de géographie, améliore les pratiques éducatives en cours, favorise l’inter sectorialité

pour le grand bénéfice des secteurs de la santé et l’éducation et par voie de conséquence au

développement du pays.

3

LISTE DES REDACTEURS

PRENOMS ET NOM FONCTION

STRUCTURE

Pr Malik SEMBENE

Chef de la DCMS Divion du

Contrôle

Médical Scolaire

(DCMS)

Khady DIALLO Coordonnatrice Nutrition et Lutte contre les

parasitoses

DCMS

Dr Alioune Abdourahmane DIA

Médecin Chef des écoles IME /Dakar

Aminata Ndianor MBODJ

Coordonnatrice Pédagogique DCMS

Saïdou Ibrahima SY Coordonnateur Eau Hygiène Assainissement DCMS

Awa Diagne DIOP

Conseiller pédagogique SVT CRFPE/ Dakar

Anta Fall Basse KONTE

Coordonnatrice Curriculum EFS CRFPE/ Dakar

Samba Diary NDIAYE Conseiller pédagogique Histoire/Géographie CRFPE/ Dakar

Marie Pierre Kane NDIAYE Conseillère pédagogique en Economie

Familiale et Sociale

CRFPE/ Dakar

Ahmadou Tidiane WANE Professeur Histoire/ Géographie Lycée Saïdou

Nourou Tall

Sérigne Mbacké DIOP Professeur Sciences de la Vie et de la Terre Lycée Saïdou

Nourou Tall

Talla FAYE Coordonnateur Etude du Milieu du Curriculum

de l’Education de Base

IDEN Thiès Ville

Abdoulaye Djiby Tall

Coordonnateur du Curriculum de

l’Enseignement Moyen

DEMSG

Adama Diouf Coordonnateur Santé / Environnement DEMSG

Papa Amadou Gueye Division Edition Manuel Scolaire INEADE

Elhadj Diop Division Evaluation INEADE

Cheikhou TOURE Personne Ressource REFORD/Dakar

Mame Birame Diouf Coordonnateur Adjoint PNLP

Moustapha CISSE Chef de bureau Prévention Partenariat PNLP

Abdoulaye DIOP Chargé de la lutte anti vectorielle PNLP

Moussa NDOUR Chargé de la supervision PNLP

Fatou Ba FALL Chargé de la recherche PNLP

Oulèye Dieng BEYE Mettre la fonction PNLP

Mame Yacine Thiam WARDINI Mettre la fonction PNLP

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Racky Seck DIAGNE Assistante Coordonnateur PNLP

Cheikh THIAM Responsable administratif et financier PNLP

Seynabou Gaye FAYE Chargé de la PECADOM PNLP

Alioune Badara GUEYE Chef bureau prise en charge, recherche et

formation

PNLP

Mady BA Coordonnateur PNLP

Mamoudou WADE Chargé des AID PNLP

Moustapha DABO Auditeur interne PNLP

Médoune NDIOP Planificateur, gestionnaire des données PNLP

5

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACT : Combinaison Thérapeutique à base de dérives d’Artemisinine

AID : Aspersion intra domiciliaire

CPN : Consultation prénatale

DCMS : Division contrôle médical scolaire

EFS : Economie Familiale et Sociale

EPT : Education Pour Tous

ETN : Equipe technique nationale

ETR : Equipe technique régionale

IEC/CCC : Information Education Communication/Communication pour le Changement de

Comportement (IEC/CCC)

MILDA : Moustiquaire imprégnée à longue durée d’action

OA : Objectif d’Apprentissage

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OS : Objectif Spécifique

PDEF : Programme Décennal de l’Education et la Formation

PECADOM : Prise en charge des cas de paludisme à domicile

PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme

QCM : Question à choix multiple

SVT : Science de la vie et de la terre

TDR: Test de Diagnostic Rapide

6

INTRODUCTION

L’importance d’une bonne santé des apprenants dans la fréquentation et dans la qualité des

apprentissages a fini de faire l’objet d’un consensus au sein de la communauté éducative.

Déjà, depuis 1942, le Sénégal, pour faire face à ce problème dans l’espace scolaire, a créé le

service de santé à l’école qui a vu son évolution s’accélérer à l’occasion du Forum Mondial pour

l’Education Pour Tous (EPT) tenu en Avril 2000 à Dakar, avec la naissance du concept « FRESH »

qui signifie « accorder la priorité à la santé et à la nutrition à l’école ».

Dans le cadre du Programme Décennal de l’Education et la Formation (PDEF), une sous

composante « Santé Nutrition » a été mise en place sous la responsabilité de la Division du Contrôle

Médical Scolaire (DCMS).

Cette dernière est ainsi chargée de :

mettre en œuvre le Programme FRESH au niveau du système éducatif ;

développer des activités de promotion de la santé dans tous les ordres d’enseignement du

Sénégal.

coordonner les activités des Inspections Médicales des Ecoles des régions.

Depuis 2000, la DCMS a élaboré, en rapport avec les différents acteurs, des guides

méthodologiques pour introduire à l’école élémentaire, des compétences visant à installer chez les

apprenants des comportements favorables à leur bonne santé.

En outre, en 2004, l’État s’est engagé à assurer progressivement, une éducation de base de dix ans

(élémentaire, moyen, non formel, apprentissage) conformément à la loi N° 2004-37 du 03 décembre

2004.

Depuis 2009, les acteurs de l’éducation ont commencé à élaborer un curriculum pour le moyen basé

sur l’approche par les compétences. En avril 2009 à Dakar, a été organisée la 8è revue du PDEF,

qui est, depuis 2000 le cadre d’opérationnalisation de la politique gouvernementale en matière

d’éducation et de formation. Dans l’atelier thématique consacré au « curriculum et à la stratégie

d’une éducation de base de dix (10) ans », une forte recommandation avait été faite. C’est la

redéfinition du profil de sortie de ce cycle, en l’adaptant au contexte, aux nouveaux défis et en

tirant des leçons du passé.

C’est là une grande opportunité de réaliser le continuum visé, depuis les états généraux, dans le

cadre du cycle fondamental et de corriger le cloisonnement qui a caractérisé jusqu’ici le système

éducatif, au moins dans l’éducation de base de dix(10) ans et dans les programmes enseignés,

Ce présent guide qui porte sur un aspect de la santé, en l’occurrence, le paludisme vise plusieurs

objectifs :

apporter la contribution de la sous-composante Santé/Nutrition à la construction du

curriculum dans l’enseignement moyen ;

participer à l’articulation : moyen-élémentaire dans le domaine de la santé nutrition, telle

que visée dans la nouvelle conception de l’éducation de base de 10 ans ;

participer au développement de l’interdisciplinarité dans la mise en œuvre des programmes ;

contribuer à l’amélioration de la fréquentation et de la qualité des apprentissages dans le

moyen ;

contribuer à l’installation chez l’apprenant des comportements favorables à une bonne santé;

7

Le guide se compose de trois grandes parties :

un cadre théorique,

une partie méthodologique et pratique

un dossier documentaire

8

1

CADRE THEORIQUE

9

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le paludisme est un problème majeur de santé publique qui sévit dans beaucoup de régions du

monde. L’ampleur et la gravité de cette maladie s’apprécient par le nombre important de personnes

touchées mais aussi de décès enregistrés. Chaque année, cette maladie est transmise à 350 à 500

millions de personnes et en tue un million, surtout chez les enfants. Ainsi, toutes les 30 secondes, un

enfant africain meurt du paludisme

C'est en Afrique qu'on enregistre quatre-vingt-dix pour cent des décès dus au paludisme. Cette

maladie est responsable d'environ un cinquième de la mortalité infantile.

Au Sénégal, malgré les efforts consentis par l’Etat et les partenaires, le paludisme constitue

encore une préoccupation compte tenu des souffrances qu’il engendre aux populations, et des décès

qui en découlent.

Les cas de paludisme et de décès ont connu une baisse régulière de Cela a été confirmé avec les

données de routine collectées dans l’ensemble des formations sanitaires publiques et

communautaires du pays.

Selon les dernières statistiques obtenues au niveau des structures sanitaires, les cas de paludisme et

de décès ont connu une diminution régulière entre 2006 et 2009 avec une baisse de la morbidité

proportionnelle de 33,6 à 3,07 % et de la mortalité de 18,5% à 4,41%. La carte ci-dessous montre

l’incidence du paludisme par district en 2009 pour 1000 habitants :

Malgré les résultats obtenus jusqu’ici, les défis qui restent à être relever sont tellement importants

que la nécessité se pose d’impliquer d’autres acteurs dans le cadre d’une synergie globale.

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale est responsable de la santé des populations, celui de

l’Education contribue à la prévention des maladies. Le secteur de l’éducation permet à l’apprenant

10

d’être bien formé, de bien veiller sur sa santé et de devenir un vecteur social en faisant la

promotion de l’éducation à la santé dans sa famille et dans la communauté.

Au niveau du ministère de l’éducation de grands progrès ont été réalisés dans ce domaine : un guide

du maître a été élaboré et des enseignants de l’élémentaire ont été formés. Un plan stratégique de

lutte contre le paludisme pour la période (2007- 2012) a été élaboré. Enfin pour permettre aux

élèves de l´élémentaire de mieux intégrer le moyen, nous avons tenu à nous assurer que les

compétences de fin de cycle de l’élémentaire soient liées aux compétences fondamentales du

moyen pour permettre une bonne transition.

Pour relever le défi d’une meilleure santé des apprenants, améliorer la qualité des apprentissages et

réduire le taux de déperditions scolaires, l’entrée par les compétences a été adoptée, conformément

aux curricula officiels.

La Santé et la Nutrition, à la fois comme cause et résultat d’une éducation de qualité, ne peuvent

être obtenues de manière efficace et durable qu’à travers l’acquisition de compétences et non de

savoirs de type encyclopédique qu’on récite.

.

.

La pertinence de l’option « entrée par les compétences » qui a été choisie pour apporter des

réponses aux problèmes de santé et de nutrition à l’école se vérifie à travers ces propos de WOLF(

en 1996) : « le taux important des déperditions scolaires dans les systèmes éducatifs africains et

la rareté des moyens financiers de nos Etats justifient amplement la nécessité de rendre ces

systèmes plus efficients, c’est-à-dire orientés vers la résolution de problèmes ou la réalisation de

projets qui fassent appel à l’intégration et au réinvestissement de savoir, savoir-faire et savoir

être ».

II. OBJECTIFS DU GUIDE

L’objectif général du guide est de permettre aux enseignants (es) du moyen de disposer d’outils leur

permettant de rénover les programmes actuels afin d’améliorer la qualité des apprentissages des

apprenants.

L’option choisie pour cela, est l’entrée par les compétences, l’interdisciplinarité et la pédagogie de

l’intégration appliquées à la Santé et Nutrition, notamment en ce qui concerne le paludisme.

A terme, les enseignants doivent s’approprier la technique de déclinaison de la compétence de

cycle, les situations d’apprentissage de l’intégration et les situations d’évaluation de l’intégration.

Par conséquent, ils doivent pouvoir correctement exécuter les tâches suivantes :

- Comprendre la technique de déclinaison de la compétence en Santé et Nutrition ;

- Construire des situations problèmes ;

- Elaborer des fiches pédagogiques interdisciplinaires et en exploitant le contenu du dossier

documentaire ou tout autre document utile ;

- Mettre en œuvre les apprentissages selon les exemples proposés ;

11

- Evaluer les objectifs et les compétences.

Le guide sert aussi de support pour la formation des enseignant (e) s. Cette formation sera conduite

par des Equipes Techniques Régionales (ETR) sous la supervision de l’Equipe Technique Nationale

(ETN).

III. PROCESSUS D’ELABORATION DU GUIDE

Le guide sur le paludisme a bénéficié de tous les acquis capitalisés dans la construction du

curriculum de l’éducation de base, du guide santé, nutrition et environnement dans leur conception

et de celui de l’enseignement moyen en cours d’élaboration.

En effet, l’équipe qui a participé à l’élaboration est constituée d’acteurs à profils diversifiés

intégrant toutes les expériences évoquées.

C’est ainsi que le référentiel comme les autres parties sont le fruit d’un consensus dynamique entre

les participants de l’atelier de production.

Successivement, les membres de l’atelier ont :

Partagé les expériences en cours dans l’élémentaire et le moyen en matière de construction

de curricula sur l’approche par les compétences,

Stabilisé de manière consensuelle un schéma d’écriture du référentiel et de la planification

des apprentissages ;

Echangé autour d’une proposition de plan des pages documentaires qui a été adopté en

tenant compte des trois disciplines ciblées (Economie Familiale et Sociale, les Sciences de la

Vie et de la Terre et Géographie/Education Civique).

IV. CLARIFICATION CONCEPTUELLE

1. Qu’est-ce qu’un profil de sortie du moyen ?

C’est l’ensemble des savoirs (savoir, savoir-faire, savoir-être, savoir- devenir intégrés, mobilisables)

attendues de l’élève du cycle moyen en vue d’articuler les enseignements/apprentissages à une

orientation, une vision conforme à la loi d’orientation. Il permet de définir un référentiel de

compétences afin d’aider à l’élaboration des programmes, à l’amélioration des situations

d’enseignement/apprentissage et des situations d’évaluation. Il sert de référentiel pour la régulation

des formations et pour les contrats et les cahiers des charges liant formateurs et apprenant(e)s.

Le profil traduit les visées et les intentions du programme, identifie les apprentissages essentiels et

présente une vision articulée et intégrée de ces apprentissages (H. Allaire : 1996, 13).

Le profil de sortie de l’élève est essentiellement déterminé par le rôle qu’il aura à jouer dans la

société et les compétences nécessaires à l’accomplissement de ses fonctions, notamment, pour le

cas d’espèce, dans le domaine du paludisme ».

2. Qu’est-ce que le socle de compétences transversales ou macro compétences ?

12

Les domaines de compétences résument toutes les capacités attendues au niveau de l’apprenant

durant sa formation tout au long du cycle moyen. A la fin du cycle, il devra être capable de

mobiliser toutes les ressources en rapport avec les compétences définies dans ces domaines pour

résoudre n’importe quel problème de vie courante et /ou poursuivre ses études. Pour rendre

opérationnelle cette liste de compétences, 04 macro compétences socles ont été retenues.) :

Savoir s’exprimer et communiquer ;

Avoir des compétences de base en mathématiques et avoir une culture scientifique et

technologique ;

Savoir être un citoyen responsable ;

Savoir être autonome et coopératif

Ces macros compétences dites compétences transversales sont attendues de l’élève au terme de sa

formation. Elles comportent aussi bien des habiletés intellectuelles (savoirs cognitifs et savoir-faire

méthodologique) que socio- affectives (les attitudes et les comportements). Les compétences en

santé nutrition trouvent leur place dans la troisième macro compétence.

3. Qu’est-ce que la compétence ?

Le concept de compétence répond à plusieurs définitions:

Dans le curriculum de l’éducation de base, la compétence est définie comme la capacité pour un (e)

apprenant (e) à « mobiliser un ensemble intégré de ressources (connaissances, savoir d’expérience,

des schèmes, des automatismes, des capacités, des savoir-faire, etc.) en vue de résoudre une famille

de situations-problèmes »

En partant de cette définition, nous retenons qu’une compétence en Santé et Nutrition est un

ensemble intégré de savoirs, savoir-faire et savoir-être, mobilisés pour résoudre des problèmes

courants de Santé et de Nutrition

Sa formulation tient compte des éléments constitutifs suivants :

Un verbe traduisant l’activité de l’apprenant (e) ;

Un contenu sur lequel s’exerce l’activité ;

Le contexte qui contextualise la compétence et lui sert de cadre de développement ;

Un enjeu ou un résultat attendu après l’installation de la compétence, qui la rend

mesurable, mais également lui donne un sens.

Exemple : Intégrer des notions, des comportements responsables et des actions favorables au bien

être dans des situations de résolution de problèmes courants de santé dans le milieu

Verbe : Intégrer

Contenu : problèmes courants de santé

Contexte : milieu (école, maison…)

Enjeu ou résultat attendu : notions, comportements responsables et des actions favorables

au bien-être

4. Qu’est-ce qu’une compétence intermédiaire /Palier?

13

Une compétence intermédiaire est un niveau moins complexe de contenus, d’activités et de

situations dans le processus d’installation de la compétence. (Cf. tableau des compétences)

.

5. Qu’est-ce qu’une situation d’apprentissage ?

C’est la situation à partir de laquelle l’enseignant (e) organise sa séance. Elle indique l’objectif

d’apprentissage, le cadre, les situations problèmes, les supports, les ressources, les interactions et

l’orientation de la leçon.

6. Qu’est-ce qu’une situation d’apprentissage de l’intégration ?

Il s’agit d’une situation d’apprentissage intégrant l’ensemble des acquis d’une compétence

intermédiaire. Elle sert généralement de base pour construire la situation d’évaluation de cette

compétence

7. Qu’est-ce qu’une situation d’évaluation ?

Après toutes les compétences intermédiaires d’un niveau, elle permet d’évaluer de manière intégrée

les acquis du niveau par rapport à l’ensemble de ces compétences

8. Qu’est-ce qu’une situation-problème ?

La situation-problème est un ensemble contextualisé d’informations à articuler pour la réalisation

d’une tâche déterminée. Elle présente un défi pour les apprenant s, mais ne fournit pas toutes les

informations nécessaires pour le surmonter. Le défi ne doit pas être au-dessus des possibilités des

enfants. Elle est dite :

situation-problème didactique quand elle sert de support à des apprentissages nouveaux

situation-problème cible quand elle sert à l’intégration des apprentissages

V. L’EVALUATION

1. Qu’est-ce que l’évaluation ?

Rappelons avec DEKETELE que l’évaluation c’est :

« L’action de jauger, à partir d’outils de mesure, le degré de maîtrise de connaissances, d’habiletés

ou d’aptitudes dans des activités et dans un cadre déterminé »

Pour DEKETELE (1989) : « Evaluer signifie recueillir un ensemble d’informations suffisamment

pertinentes, valides et fiables et examiner le degré d’adéquation entre cet ensemble d’informations

et un ensemble de critères adéquats aux objectifs fixés au départ ou ajustés en cours de route en vue

de prendre une décision »

L’évaluation comprend trois principales étapes ;

Le recueil des données ;

Le traitement des informations ;

La prise de décision ;

Selon Rogers :

Les qualités des informations recueillies se résument ainsi: pertinence, validité, fiabilité

14

La question à poser Ce qui est en jeu

Pertinence des informations

Est-ce que les informations que je choisis de

recueillir sont les bonnes informations (en

adéquation avec les questions que l’on se pose) ?

Le choix du type d’informations à

recueillir

Validité des informations

Est-ce que mon dispositif de recueil

d’informations garantit que les informations que

je recueille sont celles que je déclare vouloir

recueillir ?

Le dispositif de recueil

d’informations, les instruments de

recueil, et plus largement la stratégie

Fiabilité des informations

Est-ce que les conditions du recueil

d’informations sont telles que les mêmes

informations seraient recueillies à un autre

endroit, par une autre personne, à un autre

moment ?

Un instrument fiable fournit les mêmes

informations administrées de façon répétée par

une ou des personnes différentes à un moment

ou à un autre dans un ou des contextes différents.

Les conditions dans lesquelles se

déroule le recueil d’informations

2. Qu’est-ce qu’un critère?

Un critère est défini comme l’ensemble des qualités qu’on attend d’une production. Le critère est de

l’ordre de la qualité. Pour s’assurer que les apprenants ont satisfait à cette qualité, on a besoin

d’indicateurs.

3. Qu’est-ce qu’un indicateur?

Un indicateur est un indice observable qui renseigne sur le degré de satisfaction de la qualité. Il

permet d’opérationnaliser le critère. Il s’exprime en termes de pourcentage, de proportion, de

nombre, d’absence/présence, d’existence/non existence.

4. Les différentes formes d’évaluation

En résumé l’évaluation pédagogique se décline comme suit :

l’évaluation prédictive permet à l’enseignant de diagnostiquer les pré requis pour

identifier les élèves en difficulté et organiser des stratégies de remédiation

l’évaluation formative permet à l’enseignant de mettre en œuvre des stratégies de

remédiation à l’intention des élèves en difficulté. Ces stratégies peuvent être

individualisées ou collectives. Ce type d’évaluation peut être séquentielle ou

ponctuelle. Toutefois, il faut préciser que l’évaluation formative traverse tout le

processus des enseignements / apprentissages.

L’évaluation sommative est une évaluation d’étape. C’est le moment pendant lequel, les

élèves sont appelés à mobiliser des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être intégré

pour résoudre des problèmes complexes. Cette étape permet à l’élève d’exercer la

compétence. Cette forme d’évaluation est dite certificative.

15

Mais il existe aussi une pratique d’évaluation « élève/élève » appelée évaluation mutuelle que l’on

peut exploiter au profit de l’évaluation des compétences. Ce qui peut paraître nouveau dans notre

système d’évaluation serait l’apprenant (e) s’évaluant lui (elle)-même.

Considérons chacune des trois modalités d’évaluation :

L’auto-évaluation : l’apprenant (e) évalue sa propre production ou sa compétence en se servant

de critères et d’indicateurs fournis par l’enseignant (e) ;

L’évaluation mutuelle ou co-évaluation : dans la classe, deux ou plusieurs apprenant (e) s

évaluent leurs productions respectives (échange de copies), en se servant de critères et

d’indicateurs

L’hétéro-évaluation : un enseignant (e), évalue la production des apprenant (e) s en se servant

de critères et d’indicateurs

Dans la pratique courante, l’enseignant (e) évalue les productions de ses apprenant (e) s et attribue

une note ou une appréciation.

5. Stratégies d’évaluation d’une compétence

5.1 Démarche d’évaluation d’une compétence

A la fin de chaque séance portant sur un ou plusieurs objectif (s), l’enseignant (e) doit faire une

évaluation formative pour vérifier le degré de maîtrise des apprentissages et procéder à une

remédiation si nécessaire. Ces évaluations partielles seront couronnées par une évaluation

sommative qui convoque l’ensemble des objectifs de la compétence comme le montre le tableau ci-

dessous :

Apprentissages

réalisés à partir

des objectifs

(séances)

Evaluation

formative

Remédiation

si nécessaire

Apprentissage

s réalisés à

partir des

objectifs

(séances)

Evaluatio

n

formative

Remédiation

si nécessaire

Evaluation

de la

compétence

NB :

o L’évaluation de la compétence est individuelle. Chaque élève doit être évalué

o Plusieurs situations d’évaluation de la compétence sont toujours nécessaires pour attester de

la maîtrise ou non de la compétence.

Recommandation : Dans le domaine de la Santé et de la Nutrition, l’enseignant (e) doit proposer

aussi des situations qui permettent à l’apprenant (e) d’investir les acquis dans le milieu pour

contribuer aux changements de comportements.

5.2 Quelques outils d’évaluation :

Il existe deux types d’outils pour évaluer les compétences cognitives ou les comportements et

attitudes.

Les outils pour mesurer les compétences cognitives :

La question à réponse courte qui permet à l’élève de répondre par un mot ou un nombre qu’il

inscrit dans un espace réservé à cet effet. Sa forme peut être déclinée comme suit :

16

- La question directe :

- Le test de clos ure (ex : un texte à trou)

- La phrase à compléter

L’appariement qui apparaît sous la forme d’un ensemble d’éléments qui doivent être associés

selon une logique, une règle donnée. Il peut être simple ou composé.

L’alternative est une forme de QCM qui comporte deux réponses possibles entre lesquels

l’élève doit choisir (vrai, faux, oui ou non).

Le réarrangement qui consiste à remettre de l’ordre dans une série d’énoncés ou d’éléments

présentés dans le désordre.

La question ouverte qui permet à l’élève d’organiser sa réponse en utilisant son propre stock

lexical. Elle peut revêtir deux formes :

- La question à réponse limitée

- la question à réponse élaborée.

Les questions à choix multiples (QCM) : Ce sont des questions auxquelles l’apprenant (e)

répond en sélectionnant une ou plusieurs réponses; les autres réponses incorrectes doivent être

tout de même vraisemblables, on les appelle des distracteurs.

Echelle d’attitude : ce sont des instruments d’évaluation quantitative ou qualitative des

attitudes d’individus. Les propositions de réponses sont placées sur une échelle allant de

l’attitude la plus favorable à la moins favorable. On peut aussi y inclure des propositions

neutres.

Exemple :

Que penses- tu d’une personne qui veut traiter le paludisme ? Devant chaque proposition, mets

une croix dans la case qui correspond à ta réponse :

Items Toujours Parfois Jamais Pas du tout

d’accord

J’arrête la prise de médicaments avant la fin du

traitement quand je me sens mieux

Je respecte la dose prescrite

J’augmente la dose prescrite pour guérir plus vite

Je prends en même temps d’autres médicaments

sans l’avis du médecin pour guérir plus vite

Je respecte les heures de prise des médicaments

17

5.3 Etapes d’évaluation d’une compétence

Elles sont au nombre de huit :

o Rappeler la compétence ;

Exemple : «Intégrer des notions de base, des pratiques et des attitudes favorables à son bien-

être dans des situations de découverte des problèmes liés au paludisme »

o Concevoir des situations d’évaluation :

La situation d’évaluation doit appartenir à la même famille que la situation d’apprentissage de

l’intégration dont elle garde les caractéristiques. La situation d’évaluation doit contenir un contexte

bien défini et une consigne qui indique la tâche à exécuter.

Exemple :

- Contexte : Ta classe organise une journée de sensibilisation sur la lutte contre le paludisme

- Consigne : Réalise une affiche portant sur 4 mesures préventives pour informer et

sensibiliser sur la lutte contre le paludisme

o Rappeler les critères et les indicateurs :

Les critères sont déjà définis et figurent après la formulation de chaque compétence de base.

Les indicateurs sont formulés en fonction de la situation d’intégration (apprentissage ou

évaluation)

NB :

- Il est souhaitable de ne pas dépasser trois critères pour éviter une correction fastidieuse et

mieux assurer l’indépendance des critères.

- Veiller à l’indépendance entre les critères pour ne pas pénaliser ou avantager les apprenant(e) s

en les évaluant plusieurs fois sur les mêmes apprentissages.

Exemple :

Critères Indicateurs

Justesse

4 mesures préventives contre le paludisme données sont exactes

3 mesures préventives contre le paludisme données sont exactes

2 mesures préventives contre le paludisme données sont exactes

1 mesure préventive contre le paludisme donnée est exacte

Aucune mesure préventive contre le paludisme donnée n’est exacte

Précision

Les 4 réponses sont formulées de façon univoque

Seules 3 réponses sont formulées de façon univoque

Seules 2 réponses sont formulées de façon univoque

Seule 1 réponse est formulée de façon univoque

Aucune réponse n’est formulée de façon univoque

18

o Elaborer un barème de correction

Il s’agit d’affecter à chaque niveau de maîtrise un score. A titre d’exemple, le barème ci-dessous a

été élaboré pour corriger une production d’affiche portant sur 4 mesures préventives pour informer

et sensibiliser sur la lutte contre le paludisme.

Critères Niveau de maîtrise Indicateurs Note

Justesse

Maîtrise maximale Aucune erreur sur les mesures préventives sur la lutte

contre le paludisme 7 et 8

Maîtrise minimale

1 erreur sur les mesures préventives sur la lutte contre

le paludisme 6 et 5

2 erreurs sur les mesures préventives sur la lutte contre

le paludisme 4 et 3

Absence de maîtrise

3 erreurs sur les mesures préventives sur la lutte contre

le paludisme 2 et 1

4 erreurs sur les mesures préventives sur la lutte contre

le paludisme 0

Précision

Maîtrise maximale Les 4 réponses sont formulées de façon univoque 2

Maîtrise minimale Seules 3 réponses sont formulées de façon univoque 1,5

Seules 2 réponses sont formulées de façon univoque 1

Absence de maîtrise

Seule 1 réponses est formulée de façon univoque 0,5

Aucune réponse relative à la lutte contre le paludisme

n’est donnée 0

o Administrer les épreuves d’évaluation :

- présentation de la situation,

- présentation de la consigne et des modalités de travail,

- exécution de la tâche par l’apprenant (e)

o Recueillir et traiter les informations :

- application du barème

- interprétation des données

- appréciation

o Prendre une décision :

C’est le moment qui justifie même l’évaluation où l’enseignant (e) apprécie le niveau de maîtrise de

la compétence et décide de l’attitude à prendre pour la poursuite ou non des apprentissages. Le

manque de maîtrise d’un seul critère minimal suffit pour justifier l’absence de maîtrise de la

compétence. Ce qui entraîne la reprise de tout ou une partie de la compétence. Par contre une

19

maîtrise minimale nécessite seulement une remédiation avant le passage à la mise en œuvre de la

compétence suivante.

NB : A l’issue de l’évaluation de la compétence, pour obtenir le score total de l’élève, on fait le

cumul (bilan) des scores partiels obtenus au niveau des critères.

o Remédiation

La remédiation est une étape essentielle de l’évaluation formative qui vise la mise à niveau

individuelle et/ou collective afin de permettre aux apprenants (es) concernés de poursuivre sans

difficultés les apprentissages suivants. En principe, ce sont les critères non maîtrisés qui devront

faire l’objet de remédiation. Selon Roegiers, le processus de remédiation comprend quatre étapes :

- Le repérage des erreurs

- La catégorisation des erreurs

- La recherche des sources d’erreurs (hypothèses)

- L’élaboration et la mise en œuvre d’un dispositif de remédiation.

NB : Dans son dispositif, l’enseignant (e) peut organiser un travail par groupe de niveau ou de

besoin. Il (elle) peut également recourir au tutorat ou au monitorat.

Ce dispositif devra inclure la mesure progressive de l’impact de la remédiation pour qu’à terme les

lacunes de l’apprenant(e) soient effectivement comblées

6. Qu’est-ce qu’une démarche pédagogique ?

Deux démarches pédagogiques sont présentées dans ce guide : la démarche de résolution de

problème et la démarche de clarification de valeurs

7. Qu’est-ce qu’une démarche de résolution de problème ?

Six (06) étapes sont proposées :

Identification du problème :

- Découverte de la situation problème en santé et nutrition et prise de conscience par les

apprenant (e) s

- Explicitation de la situation problème en santé et nutrition (en vue de mobiliser les

apprenant (e) s dans la recherche de solution)

- Organisation du travail.

A partir de ce moment, l’apprenant (e) a une représentation juste du problème à résoudre et fait

le lien entre ses connaissances antérieures et les données du problème, incluant les contraintes,

pour pouvoir proposer des solutions.

Recherche et formulation d’hypothèses (propositions de solutions anticipées par les

élèves).

Les apprenant (e) s imaginent alors différentes solutions probables et, avec l’aide de

l’enseignant (e), ils (elles) retiennent celles qui sont les plus plausibles et qui sont à leur portée.

20

Choix d’une hypothèse et expérimentation :

Les apprenant (e) s, aidé (e) s par l’enseignant (e), doivent évaluer l’efficacité de la solution

retenue. C’est une phase de comparaison de la solution à d’autres. Si elle s’avérait inefficace,

l’enseignant(e) devrait aider les apprenant (e) s à en proposer d’autres jusqu’à ce que le

problème soit résolu avec satisfaction. En Santé et Nutrition, il se pourrait que l’enseignant (e)

soit obligé (e) de se référer à d’autres ressources pour résoudre le problème : technicien de

santé ou structure sanitaire.

Construction et mise en cohérence du savoir en Santé et Nutrition :

- Explicitation des acquis

- Enonciation de principes, règles ou lois, appréciations, décisions et résumés

Réinvestissement, transfert/prolongement :

- Réinvestissement dans des situations hors de la classe

- Transfert dans d’autres domaines et champs d’apprentissage

Evaluation :

- Exercices pour les apprentissages ponctuels (centrés sur les objectifs).

- Situations complexes pour les moments d’intégration

8. Qu’est-ce qu’une démarche de clarification des valeurs ?

Elle a pour objet d’impliquer l’apprenant (e) dans un processus actif de formulation et d’examen

des valeurs. L’objectif déclaré est d’entraîner l’intéressé (e) dans une expérience pratique afin qu’il

« prenne conscience de ses idées propres, ses sentiments propres » qui déterminent son choix et

éclairent ses décisions de manière délibérée et fondée. L’apprenant (e) doit se déterminer librement

et en parfaite connaissance de cause.

On distingue, pour l’essentiel, trois étapes principales dans la clarification des valeurs :

L’identification des valeurs :

- L’enseignant (e) présente l’objet (texte, situation, événement, etc.).

- L’apprenant (e) est invité (e) à identifier les valeurs et à échanger des informations, des

connaissances sur la situation ou l’événement, objet d’étude

L’analyse des valeurs :

Elle est destinée à aider l’apprenant (e) à distinguer les données et à les associer au concept, au

thème ou à l’idée discutée.

La synthèse :

Chaque apprenant(e) exprime ses préférences et ses sentiments sur les objets d’appréciation :

données, situation, rapports et décision. La réflexion se produit sur les valeurs et les sentiments

21

dont ils ont fait l’expérience. Eviter tout jugement de valeur et toute stigmatisation ; les valeurs

sont souvent relatives.

VI. IMPORTANCE ET PLACE DU GUIDE DANS LA LUTTE CONTRE LE

PALUDISME

Dans le cadre de la lutte multisectorielle contre le paludisme, le PNLP et la sous composante

Santé /Nutrition du PDEF développent un certain nombre de stratégies dont l’élaboration d’un

guide pour introduire cette dimension dans l’enseignement moyen.

Pour plus d’efficacité, l’option choisie pour la rédaction de ce guide est l’approche par les

compétences . Etant donné que les programmes actuels n’ont pas été conçus au départ en tenant

compte de ces préoccupations, le guide prévoit plusieurs points d’entrée :

1) Des thèmes d’accueil pour enseigner le paludisme directement à partir des programmes.

2) Des exposés, des films ou autres supports pour élargir et compléter les cours dispensés.

3) Des activités d’information, d’éducation et de communication pour un changement de

comportement (sketch, éducation par les pairs, animation, journées portes ouvertes …)

4) Mise en œuvre de plan d’action d’information ou de sensibilisation dans la communauté.

C’est pour dire que le guide est l’élément d’insertion et de fédération de l’ensemble des stratégies et

d’actions de lutte contre le paludisme à l’école.

VII. MODE D’UTILISATION

Dans sa conception comme dans ses choix pédagogiques, le guide s’intègre parfaitement dans le

profil de sortie de l’enseignement moyen, notamment dans la macro compétence « former un

citoyen responsable ».

Ce présent guide traite de manière plus détaillée le thème lié à la lutte contre le paludisme.

A chaque fois que l’enseignant (e) aborde une compétence ou un objectif du programme portant sur

ces thèmes, il peut se référer au guide pour approfondir le sujet.

De manière pratique, pour préparer une fiche pédagogique, l’enseignant(e) doit, au niveau de

l’entête de la fiche:

- Rappeler la compétence de base, la compétence intermédiaire, l’OA et l’OS qui sont

déjà déclinés dans la deuxième partie du guide intitulée « partie méthodologique et

pratique » ;

- Formuler une situation problème en rapport avec l’OS

22

2

PARTIE

METHODOLOGIQUE

23

REFERENTIEL DE COMPETENCES

Compétence de cycle : Intégrer des notions, des comportements responsables et des actions

favorables au bien-être dans des situations de résolution de problèmes courants de santé dans le

milieu.

I. COMPETENCES DE BASE

II. COMPETENCES INTERMEDIAIRES

6èm

e

CI.1 Intégrer des notions de base sur la maladie et l’aménagement du cadre de vie dans

des situations de découverte des problèmes liés au paludisme

CI.2

Intégrer des notions de base liées aux manifestations et aux complications de la

maladie, des attitudes positives et des mesures de protection individuelle dans des

situations de prévention du paludisme.

5èm

e

CI.1 Intégrer des notions de base sur la maladie et la répartition géographique des faciès

épidémiologiques dans des situations de prévention du paludisme

CI.2

Intégrer des notions de base, des attitudes et des pratiques communautaires positives

dans des situations de prévention du paludisme

4èm

e CI.1

Intégrer des notions relatives à la transmission et aux conséquences de la maladie

ainsi que des comportements positifs dans des situations de résolution de problèmes

liés au paludisme

CI.2 Intégrer des notions, des comportements et des actions favorables à la protection des

cibles vulnérables dans des situations de résolution de problèmes liés au paludisme

3èm

e

CI.1

Intégrer des notions et des actions de sensibilisation dans des situations de résolution de

problèmes liés au paludisme

CI.2

Intégrer des notions, des comportements responsables et des actions concrètes de lutte

dans des situations de résolution de problèmes liés au paludisme

6ème

Intégrer des notions de base, des pratiques et des attitudes favorables à son bien-être dans

des situations de découverte des problèmes liés au paludisme dans le milieu.

5ème

Intégrer des notions de base, des pratiques et des attitudes favorables au bien-être de sa

communauté dans des situations de prévention du paludisme dans le milieu.

4ème

Intégrer des notions, des actions et des comportements favorables à son bien-être et à celui

de sa communauté dans des situations de résolution de problèmes liés au paludisme dans

son mileu.

3ème

Intégrer des notions, des comportements responsables et des actions favorables au bien-

être dans des situations de résolution de problèmes liés au paludisme dans son milieu.

Niveau 6e

Compétence intermédiaire/Palier N°1 : Intégrer des notions de base sur la maladie et l’aménagement du cadre de vie dans des situations de

découverte des problèmes liés au paludisme.

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel

didactique/Supports

Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier les conditions

d’environnement favorables

au développement des

moustiques

Conditions favorables au développement des moustiques :

Humidité, eau stagnante, chaleur, canaux à ciel ouvert,

canaux d’irrigation végétation, bassins de rétention, bacs à

eau ouverts, objets usagers contenant de l’eau

pages documentaires,

textes, diapositives,

photos, films

- GEO

- EFS

30mn

Décrire les modes de

transmission du paludisme

Modes de transmission :

- Piqûres de l’anophèle femelle

- Transfusion de sang contenant des parasites

- De la mère à l’enfant pendant l’accouchement

pages documentaires,

images, textes, liens

internet

- SVT

30mn

Décrire les relations entre

l’accroissement de la taille de la

famille, les problèmes

d’assainissement et la survenue

du paludisme

Relations entre la taille de famille et problèmes

d’assainissement :

- Evolution de la taille des familles :

- Précarité de l’habitation

- Mauvaise évacuation des ordures ménagères, des eaux

usées, eaux vannes, eaux de ruissellement…

pages documentaires,

textes, coupures de

journaux, données

collectées, résultats

d’enquête, photos, films,

diapositives

- EFS

- GEO/EC

1 heure

Décrire les normes du cadre de

vie

Normes du cadre de vie :

Respect des normes de l’habitat : architecture, voierie,

choix du site, assainissement

pages documentaires,

liens Internet, coupures

de journaux, enquêtes,

visites de sites

code de l’environnement,

texte, images, photos,

résultats d’enquête

- GEO

1 heure

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte :

Ta localité est confrontée à des problèmes de dégradation du cadre de vie (eau stagnantes, ordures ménagères, herbes, ustensiles usés, pneus usagés,

etc.)

Consigne :

Explique la relation qui existe entre la dégradation du cadre de vie et le paludisme

Niveau 6e

Compétence intermédiaire N°2 : Intégrer des notions de base liées aux manifestations de la maladie, des attitudes positives et des mesures de

protection individuelle dans des situations de prévention du paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel

didactique/Supports

Disciplines

d’accueil

Durée

Décrire les premiers signes

du paludisme simple

Manifestations cliniques :

Fièvre, frisson, sueur abondante, sensation de froid,

céphalée, nausée, vomissements, asthénie, manque

d’appétit,

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes, liens

Internet, coupures de presse,

film

- SVT

- EFS

1 heure

Décrire les signes du

paludisme grave

Complications : délire, déshydratation, difficulté à respirer, anémie

sévère, convulsions, perte de connaissance, etc.

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes, liens

Internet, coupures de presse,

film

SVT

EFS

1 heure

Identifier les mesures

individuelles de protection

contre le paludisme

Mesures de protection :

Moustiquaires et rideaux imprégnés, grillages au

niveau des ouvertures, pulvérisation d’insecticides,

destruction des lieux de prolifération, produits anti

moustiques, etc.

Moustiquaires Imprégnée

d’Insecticide à Longue Durée

d’Action(MILDA)

répulsifs aux insecticides,

diffuseurs d’insecticides

SVT

GEO

EFS

1 heure

Classer les différentes

mesures de protection selon

leur degré d’efficacité

- moustiquaires imprégnées

- pulvérisation d’insecticides

- rideaux imprégnés, produits anti moustiques

- grillages au niveau des ouvertures,

- destruction des lieux de prolifération, etc. (à classer

selon le % d’efficacité)

Moustiquaires Imprégnée

d’Insecticide à Longue Durée

d’Action(MILDA)

répulsifs aux insecticides,

diffuseurs d’insecticides

SVT

GEO

EFS

1 heure

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : A la veille de l’hivernage, tu écris à un ami (resté au village ou parti en ville) pour le mettre en garde contre le paludisme

Consigne : Explique-lui les manifestations du paludisme et les mesures de protection selon leur degré d’efficacité

SITUATION D’EVALUATION

Contexte : Dans le cadre des activités de vacances ton ASC (Association sportive et culturelle) te charge de participer, dans ton quartier (ou dans ton

village), à une action d’information sur le paludisme en rapport avec l’aménagement du cadre de vie.

Consigne :

Indique au moins :

- 3 problèmes de santé liés au paludisme en rapport avec l’aménagement du cadre de vie

- 5 manifestations du paludisme

- 4 mesures qui protègent contre le paludisme par ordre d’efficacité

Niveau 5e

Compétence intermédiaire N°1 : Intégrer des notions de base sur la maladie et la répartition géographique des faciès épidémiologiques dans des

situations de prévention du paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel didactique/Supports Disciplines

d’accueil

Durée

Décrire les

conséquences du

paludisme sur le

fonctionnement de

l’organisme

- Chez la femme enceinte : anémie, avortement,

accouchement prématuré, mort-né, vulnérabilité face

aux autres affections, retard du développement fœtal

- Chez le nouveau-né : mort-né, faible poids à la

naissance, anémie, hypoglycémie

- Chez l’enfant : anémie, hypoglycémie, vulnérabilité

face aux autres affections, absentéisme, retards

psychomoteurs …

- Chez l’Homme : anémie, hypoglycémie, (cf pages

documentaires)

pages documentaires, textes, résultats

d’enquêtes (données statistiques),

liens Internet, coupures de presse

- EFS

- SVT

1 heure

Décrire les

conséquences

(économiques,

éducatives et sociales)

du paludisme

Morbidité, absentéisme, baisse du rendement,

mortalité élevée, échec scolaire, augmentation des

dépenses, structures sanitaires submergées, surcharge

de travail pour le personnel de santé,

A catégoriser en fonction des types de conséquences

pages documentaires, textes, résultats

d’enquêtes (données statistiques),

liens Internet, coupures de presse

statistiques sur le rendement

scolaire, cartes sur l’épidémiologie

- GEO

- SVT

- EFS

1 heure

Identifier les zones

endémiques

zones endémiques au Sénégal

couverture sanitaire

pages documentaires, résultats

d’enquêtes, cartes d’incidence du

paludisme au Sénégal

- GEO

- SVT

30

minutes

Expliquer les

caractéristiques des

zones endémiques Humidité, chaleur, accessibilité aux services de santé

pages documentaires, résultats

d’enquêtes,

carte épidémiologique

- GEO

- SVT

- EFS

30

minutes

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION(SAI) :

Contexte :

Tu dois faire un exposé sur le paludisme. Tu as devant toi :

- un fond de carte

- des données portant sur les faciès épidémiologiques.

Consigne :

Représente la carte des faciès épidémiologiques

Interprète cette répartition

Niveau 5e

Compétence intermédiaire N°2 : Intégrer des notions de base, des attitudes et des pratiques communautaires positives dans des situations de

prévention du paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel didactique/Supports Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier les pratiques à

risque

Pratiques à risques :

- exposition aux piqûres des moustiques (absence de

moustiquaire, de grillage ou rideaux imprégnés aux

ouvertures, etc.)

- automédication

- insalubrité du cadre de vie (eaux stagnantes,

prolifération des herbes, tas d’ordures sauvages, etc.)

Textes, résultats d’enquête,

pages documentaires

photos - GEO

- SVT

- EFS

30mn

Identifier les conséquences

des attitudes et des

pratiques à risque

piqûre des moustiques (inconfort et risque de

maladie)

- développement du paludisme et ses conséquences

Textes, résultats d’enquête,

pages documentaires

Photos

- GEO

- SVT

- EFS

1 heure

Identifier des pratiques

préventives

Pratiques préventives :

- dormir tous les jours et toutes les nuits sous

MILDA

- utilisation de grillages et de rideaux imprégnés au

niveau des ouvertures,

- destruction des gîtes larvaires et des lieux de

prolifération (eaux stagnantes, herbes, ustensiles

usagés, etc.)

- utilisation de produits anti moustiques

- prise de médicaments (Traitement Préventif

Intermittent(TPI) chez la femme enceinte)

Textes, résultats d’enquête,

pages documentaires

Photos

- GEO

- SVT

- EFS

1 heure

Identifier les avantages des

pratiques préventives

Avantages des pratiques préventives :

- rompre la chaîne de transmission

- sur le plan économique : diminution des dépenses

de santé, productivité maintenue

- sur le plan sanitaire : diminution de la charge de

travail du personnel de santé

- sur le plan scolaire : amélioration de la

fréquentation scolaire, amélioration des

performances des élèves

Textes, résultats d’enquête,

pages documentaires

- GEO

- SVT

- EFS

1 heure

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : A la veille des grandes vacances tu es invité à conseiller les élèves de 6ème

sur la prévention du paludisme

Consigne :

Rédige une charte sur les attitudes et les pratiques positives qui protègent du paludisme

SITUATION D’EVALUATION

Contexte : Tu dois faire un exposé sur le paludisme dans ton milieu

Consigne :

Etablis la carte des faciès épidémiologiques puis indique, au moins, 4 pratiques pour rompre la chaîne de transmission

Niveau 4e

Compétence intermédiaire N°1 : Intégrer des notions relatives à la transmission et aux conséquences de la maladie ainsi que des comportements

positifs dans des situations de résolution de problèmes liés au paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel

didactique/Supports

Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier les modes de transmission du

paludisme

Modes de transmission

- piqûre de l’anophèle femelle,

- transfusion de sang parasité,

- mère à l’enfant pendant l’accouchement

Textes, résultats

d’enquête, pages

documentaires

EFS

SVT

30 mn

Décrire le développement du paludisme

Cycle de la maladie :

- les étapes de la maladie : de la piqûre à la

déclaration de la maladie

- le TDR (Test de Diagnostic Rapide)

Textes, résultats

d’enquête, pages

documentaires

EFS

SVT

30 mn

Identifier les conséquences du paludisme

Conséquences :

Morbidité, absentéisme, baisse des rendements

économiques, mortalité élevée, échec scolaire,

augmentation des dépenses, structures sanitaires

submergées, surcharge de travail pour le personnel

de santé

Textes,

résultats d’enquête,

pages documentaires EFS

SVT

30 mn

Expliquer les conséquences du paludisme

Conséquences :

Morbidité, absentéisme, baisse des rendements

économiques et scolaires, échec scolaire,

augmentation des dépenses, structures sanitaires

submergées, surcharge de travail pour le personnel

de santé, mortalité élevée

Textes, résultats

d’enquête, pages

documentaires EFS

GEO

SVT

1 heure

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : Tu constates dans ton milieu que beaucoup de personnes sont malades de paludisme.

Consigne : Explique les modes de transmission et les conséquences de la maladie.

Niveau 4e

Compétence intermédiaire N°2 : Intégrer des notions, des comportements et des actions favorables à la protection des cibles vulnérables dans des

situations de résolution de problèmes liés au paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel didactique/Supports Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier les cibles vulnérables

Cibles vulnérables

Enfants de moins de 5 ans :

Femmes enceintes :

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes (données

statistiques), liens Internet,

coupures de presse

EFS

SVT

1 heure

Décrire les caractéristiques des

cibles vulnérables

Caractéristiques des cibles vulnérables :

Faiblesse du système immunitaire : insuffisance du taux

d’anticorps

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes, liens

Internet, coupures de presse EFS

SVT

1 heure

Manifester des attitudes

positives favorables aux cibles

vulnérables

Mesures de protection :

- incitation à dormir sous une moustiquaire imprégnée

- Suivi de la prise de médicaments pendant la grossesse

- référence dès les premiers signes à une structure

sanitaire

- Suivi du respect du traitement en cas de paludisme

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes, liens

Internet, coupures de presse, film EFS

SVT

1 heure

Mener des actions favorables

aux cibles vulnérables

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes, liens

Internet, coupures de presse , film

EFS

SVT

1 heure

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : Dans le cadre de la campagne de lutte contre le paludisme, tu dois animer une causerie sur la protection des cibles vulnérables.

Consigne :

Après avoir caractérisé les cibles vulnérables, indique les comportements ou actions pour leur protection contre le paludisme

SITUATION D’EVALUATION

Contexte : Cette année, la campagne de lutte contre le paludisme met l’accent sur la protection des cibles vulnérables. Tu fais partie d’une équipe

chargée de mener des actions d’information dans ton quartier (ou ton village).

Consigne :

Prépare une fiche technique sur le paludisme en indiquant :

­ 3 modes de transmission

­ au moins 5 conséquences

­ 4 comportements ou actions qui protègent de la maladie

Niveau 3e

Compétence intermédiaire N°1 : Intégrer des notions et des actions de sensibilisation dans des situations de résolution de problèmes liés au

paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel didactique/Supports Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier des pratiques

individuelles favorables à la

prévention du paludisme

- Utilisation de :

moustiquaire imprégnée (parler de ses avantages

économiques, sanitaires, hygiéniques), rideaux

imprégnés,

- pulvérisation ou aspersion intra domiciliaire (produits

insecticides sur les murs)

-Traitement préventif intermittent chez la femme

enceinte

- Application de crèmes/ lotions répulsives

Utilisation de plaquettes, spirales, spray insecticide

Installation de barrières physiques (grillage aux portes et

fenêtres)

- sensibilisation sur ces pratiques

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes (données

statistiques), liens Internet,

coupures de presse

EFS

GEO/ EC

SVT

1

heure

Expliquer à un auditoire des

pratiques individuelles

favorables à la prévention du

paludisme

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes (données

statistiques), liens Internet,

coupures de presse

Identifier des pratiques

communautaires favorables à

la prévention du paludisme

Pratiques favorables à la prévention :

Destruction et /ou traitement des gîtes larvaires

(désherbage, assèchement des flaques d’eau, élimination

EFS

GEO/EC

1

heure

Expliquer à un auditoire des

pratiques communautaires

favorables à la prévention du

paludisme

des eaux des pots et pneus usés, épandage de pétrole,

huile de vidange dans les eaux stagnantes…)

Utilisation massive de la moustiquaire imprégnée.

Campagne massive de pulvérisation intra domiciliaire.

sensibilisation sur ces pratiques

pages documentaires, textes,

résultats d’enquêtes (données

statistiques), liens Internet,

coupures de presse, film

SVT

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : Le paludisme sévit dans ton milieu

Consigne : Décris une action de sensibilisation sur une pratique favorable à la prévention du paludisme.

Niveau 3e

Compétence intermédiaire N°2 : Intégrer des notions, des comportements responsables et des actions concrètes de lutte dans des situations de

résolution de problèmes liés au paludisme

Apprentissages ponctuels :

Objectifs spécifiques Contenus Matériel

didactique/Supports

Disciplines

d’accueil

Durée

Identifier des comportements et de stratégies

favorables à la prévention du paludisme

- actions individuelles

- actions communautaires

- comportements (cf. 4ème

)

- sensibilisation : conférence, jeux de rôles, sketch,

porte à porte, exposition, projection de films,

concours, etc.

- relation entre les stratégies et les comportements

à promouvoir

pages documentaires,

textes, résultats

d’enquêtes (données

statistiques), liens

Internet, coupures de

presse, film

EFS

SVT

GEO

1 heure

Mettre en œuvre des stratégies de prévention

Identifier des actions concrètes de prévention du

paludisme

Destruction des gîtes larvaires :

- assèchement, élimination ou désinfection des

eaux stagnantes

- désherbage des alentours

- évacuation des ordures

- enlèvement des objets usagés (pneu, ustensiles de

pages documentaires,

textes, résultats

d’enquêtes (données

statistiques), liens

Internet, coupures de

presse

EFS

SVT

GEO

1 heure

Réaliser une action de prévention du paludisme

cuisine…)

choix d’une action :

Inventaire des actions possibles

- choix d’une action

- planification de l’action : objectif, cibles, lieux,

ressources techniques, acteurs, période, suivi,

évaluation

- mise en œuvre : actions concrètes, moments de

régulation, suivi /évaluation

pages documentaires,

textes, résultats

d’enquêtes (données

statistiques), liens

Internet, coupures de

presse, film

SITUATION D’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION (SAI) :

Contexte : Dans le cadre des activités du Club « Lutte contre le paludisme » tu es appelé à faire un exposé-débats sur la lutte contre cette maladie

Consigne :

Décris une action de lutte contre le paludisme

SITUATION D’EVALUATION

Contexte : Ton établissement présente des candidats à un concours scolaire sur la lutte contre le paludisme. Les meilleurs projets sont primés

Consigne : Elabore un projet qui décrit le paludisme dans ses différents aspects (facteurs favorisants, manifestations, faciès épidémiologiques,

conséquences, etc.) et les stratégies de lutte pour vaincre cette maladie. Tu peux illustrer ton document avec des images et des graphiques.

3

PAGES

DOCUMENTAIRES

LEXIQUE

INTRODUCTION

Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle. On pensait à l'origine que cette

maladie provenait des zones marécageuses, d'où le nom de paludisme dérivé du mot ancien ‘palud’,

signifiant marais. En 1880, Alphonse Laveran découvrit la véritable cause du paludisme, un

parasite unicellulaire appelé Plasmodium. En 1897, Ronald Ross trouva que le parasite était

transmis d'une personne à une autre par les piqûres d'un moustique : l’anophèle femelle.

A côté du VIH/SIDA et de la tuberculose, le paludisme est l'un des principaux problèmes de santé

publique menaçant le développement des pays les plus pauvres. La maladie était jadis plus étendue

mais elle a été éliminée au milieu du XXe siècle dans de nombreux pays des moyennes latitudes

(tempérées).

Le paludisme touche aujourd'hui les régions tropicales et subtropicales et il est responsable chaque

année de plus de 300 millions de cas de maladie aiguë et d'au moins un million de décès.

Actuellement environ 40% de la population mondiale (habitants des pays les plus pauvres du monde

pour la plupart) sont exposés au paludisme et près de 90% des décès dus à cette maladie surviennent

en Afrique, au sud du Sahara principalement chez les enfants de moins de cinq ans La femme

enceinte et l'enfant à naître sont aussi particulièrement vulnérables face au paludisme, cause

majeure de mortalité périnatale, de faible poids de naissance et d'anémie maternelle. On estime que

le paludisme tue un enfant africain toutes les 30 secondes. De nombreux enfants qui survivent à un

accès de paludisme grave peuvent présenter une atteinte cérébrale entrainant des troubles de

l'apprentissage. (Holding PA et al. Cognitive sequelae of severe malaria with impaired

consciousness. Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, 1999,

93(5):529-34.)

La connaissance de la biologie du parasite et de son vecteur permet de développer des stratégies de

lutte.

Actuellement, il existe des stratégies de prévention et de prise en charge du paludisme efficaces et

accessibles. Dans le cadre de la prévention, il s’agit surtout de l’utilisation des moustiquaires

imprégnées d'insecticide, des aspersions intra domiciliaires et du traitement préventif intermittent

chez la femme enceinte. Concernant la prise en charge, l'accès rapide au traitement fondé sur des

médicaments gratuits et efficaces permet de sauver des vies. L'application de ces mesures, et

d'autres encore, sur une grande échelle entraîne une réduction sensible de la charge de morbidité et

de mortalité due au paludisme

Le Sénégal fait partie des 43 pays endémiques d’Afrique au Sud du Sahara. Un programme national

de lutte contre le paludisme a été mis en place depuis 1995 pour faire face à ce fléau. C’est ainsi que

depuis 2000, des plans stratégiques quinquennaux ont été élaborés et mis en œuvre dans le but de

contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population du Sénégal par la réduction du fardeau

du paludisme. L’actuel plan stratégique (2010 -2015) a comme objectifs de réduire la morbidité

liée au paludisme pour atteindre le seuil épidémiologique de pré élimination (moins de 1 cas pour

mille habitants) et la mortalité liée au paludisme de 75% d’ici 2015.

Parmi les approches stratégiques retenues, figurent la collaboration multisectorielle et le

renforcement de la prise de conscience individuelle et communautaire. La collaboration avec le

secteur de l’Education peut contribuer au changement de comportement par l’installation de

compétences chez les apprenants.

I. CADRE DE DEVELOPPEMENT DU PALUDISME

La zone tropicale est par excellence le domaine spécifique du paludisme. La maladie trouve dans

cette région biogéographique les conditions favorables à son développement.

L’Afrique en particulier, appartient à cette zone, en dehors de ses extrémités Nord et Sud. La zone

tropicale abrite des types de climats, régis dans l’ensemble par la circulation atmosphérique

générale : climat équatorial, climat tropical humide, climat tropical sec.

La transmission du paludisme est liée à la présence de vecteurs, à leur abondance et au rythme

saisonnier, facteurs qui dépendent, à différents niveaux, de l’environnement.

Au niveau intercontinental, la biogéographie régit la répartition des diverses espèces d’anophèles.

En Afrique intertropicale, on peut trouver Anopheles gambiae, An. Arabiensis, An. funestus ou

An melas et, plus souvent, plusieurs de ces espèces ensemble. Aussi, ce continent qui héberge 15%

de la population mondiale constitue un énorme foyer ininterrompu de Plasmodium falciparum qui

est à l’origine de 85% des cas de paludisme dans monde.

Au niveau régional et dans l’Afrique intertropicale en particulier, le paludisme présente plusieurs

facies épidémiologiques :

- les facies équatorial et tropical où le paludisme est stable. Toute la population est

touchée et développe une prémunition pendant la prime enfance au prix d’une

mortalité infanto-juvénile élevée ; les adultes sont peu touchés par la maladie ;

- le facies sahélien où la stabilité du paludisme est intermédiaire ;

- les facies sahélo-saharien, austral et montagnard, où le paludisme est instable.

L’irrégularité de la transmission n’entraine pas le développement d’une prémunition

et, au cours de certaines années pluvieuses et/ou chaudes, des épidémies, touchant

toutes les classes d’âge, peuvent éclater.

Au Sénégal la transmission du paludisme est étroitement liée à la pluviométrie comme le montre la

figure suivante :

Source des 2 figures Michel Henri : Biologie humaine 3eme

En fonction des conditions climatiques et des facteurs écologiques qui imposent un certain niveau

de transmission, on distingue au Sénégal, deux principaux faciès épidémiologiques : le faciès

tropical et le faciès sahélien.

Le faciès tropical se trouve dans les zones hors de la mangrove en Casamance, dans les régions de

Ziguinchor, de Kolda, de Sédhiou, de Kédougou et de Tambacounda. Ces zones appartiennent au

domaine soudano-guinéen, caractérisé par l’alternance d’une saison des pluies (1250 mm en

moyenne par année) qui dure en général de mai – juin à octobre – novembre avec un maximum de

précipitation de juillet à septembre. L’essentiel de la transmission du paludisme s’effectue de juillet

à décembre.

Le faciès sahélien se trouve surtout dans les régions du centre (Kaolack, Kaffrine, Fatick, Diourbel,

Dakar et Thiès) et du nord (Louga, Saint Louis et Matam). Les régions du centre appartiennent au

domaine soudano-sahélien caractérisé par 3 à 4 mois de précipitations. Les pluies sont enregistrées

de juillet à octobre et la moyenne pluviométrique annuelle varie de 400 mm à 1000 mm.

Les régions du nord se trouvent dans le domaine sahélien caractérisé par 1 à 2 mois de saison des

pluies. Les pluies sont enregistrées de juillet à septembre et la moyenne pluviométrique annuelle est

inférieure à 400 mm.

Dans le faciès sahélien, l’essentiel de la transmission du paludisme se fait de septembre à décembre.

Dans chacun de ces faciès, il peut exister des modifications locales dues à des facteurs naturels

ou anthropiques capables d’apporter des variations limitées dans l’espace. Les niveaux de

transmission peuvent varier considérablement d’une région à une autre et dans une même région,

d’une localité à une autre suivant les conditions écologiques et d’une année à une autre suivant les

conditions climatiques.

- Facteurs naturels :

- cours d’eau :

o permanents : affluents et les chenaux des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance

o temporaires : marigots à écoulement temporaire

- mares temporaires

- marécages

- mangroves

- influence maritime

Dans les localités situées en zone de marécages ou à proximité d’un cours d’eau ou d’une mare

temporaire, la transmission peut baisser d’intensité mais se prolonger en période de saison sèche

pour une durée plus ou moins importante. La proximité des cours d’eau avec des gîtes d’étiage est à

l’origine d’un développement des populations vectorielles en saison sèche, allongeant ainsi la

période de transmission.

En zone de mangrove et d’influence maritime, la transmission est relativement faible car le vecteur

prédominant (Anopheles melas) a une faible longévité et préfère prendre son repas de sang chez les

animaux. L’essentiel de la transmission s’effectue de septembre à novembre, période de

remplissage des gîtes temporaires à eau douce. Pendant cette période, la transmission est

essentiellement assurée par Anopheles gambiae s.s. dans le faciès tropical et Anopheles arabiensis

dans le faciès sahélien. Au tarissement de ces gîtes temporaires en saison sèche, Anopheles melas

qui colonise les eaux saumâtres en bordure de la mer, prolonge la transmission mais à une faible

intensité.

- Facteurs anthropiques :

- les cultures irriguées et le maraîchage

- la migration et le nomadisme

- l’urbanisation

Les cultures irriguées et le maraîchage permettent la création de gîtes larvaires favorables au

développement des anophèles vecteurs du paludisme au Sénégal. Dans les zones où les activités de

maraîchage et de cultures irriguées sont courantes, il peut exister en dehors de la saison des pluies,

une forte densité de moustiques vecteurs de paludisme: Anopheles gambiae au début de la mise en

eau et Anopheles funestus à la mise en place de la végétation. Dans ces conditions, en plus de la

saison des pluies, la transmission du paludisme peut se prolonger en saison sèche.

La migration et le nomadisme sont des facteurs favorisant le risque de s’exposer au paludisme. Les

nomades migrent avec leurs troupeaux vers les points d’eaux et s’exposent à des piqûres infectantes

pouvant entraîner des accès palustres. Il en est de même pour certains migrants comme les pêcheurs

qui peuvent se déplacer d’une zone de faible endémicité vers des zones de paludisme stable.

En réduisant les espaces ouverts et les gîtes et en augmentant la pollution domestique,

l’urbanisation gène la reproduction des anophèles. Si d’une part, l’urbanisation est caractérisée au

centre par une réduction de la transmission du paludisme, elle est associée, d’autre part, à une

augmentation des risques en périphérie. A mesure que la zone urbaine s’étend, la salubrité et la

qualité de l’habitat régressent. Cette situation expose ces populations à des endroits riches en gîtes

larvaires et augmente le contact entre l’homme et les moustiques vecteurs.

Par ailleurs le développement de l’endémie du paludisme implique une prise en compte de

l’évolution du cadre géo-économique car la Terre est une planète vivante.

La forêt disparaît progressivement du fait des mauvais comportements des hommes. La

surexploitation des ressources a de multiples conséquences dans le monde. Les conséquences

climatiques semblent être les plus inquiétantes.

Les dérèglements climatiques sont importants. Le phénomène El niño a des répercussions énormes

sur les climats de la Terre. Durant les années 2005, 2007 et 2009 l’Afrique a connu des

manifestations graves de ces dérèglements climatiques avec les inondations au Niger, dans le Nord

du Burkina-Faso et au Sénégal.

II. CYCLE DE LA MALADIE

Le paludisme est causé par un protozoaire (agent pathogène) qui infecte le sang dans lequel il est

introduit suite à la piqure de l’anophèle femelle (vecteur).

1. L’agent pathogène

L’agent pathogène est un protozoaire appelé Plasmodium qui mesure 1 à 2 micromètres.

Il existe 4 espèces de Plasmodium : P. falciparum, P. malariae, P. ovale et P. vivax.

La figure suivante montre sur frottis mince les différentes espèces à tous leurs stades de

développement

Source : Techniques de base pour le diagnostic microscopique du paludisme. Partie I : guide du

stagiaire. Hors série, OMS, 1994

Remarque : Une 5ème

espèce de Plasmodium (P. knowlesi) vient d’être découverte.

Plasmodium falciparum, responsable de la fièvre tierce maligne. L’infection à P. falciparum est la

plus sévère et peut entraîner la mort du patient.

P. vivax est responsable de la fièvre tierce bénigne. En fait, P. vivax n'est pas si anodin qu'on le dit :

des formes graves, voire mortelles, ont été rapportées en Inde et en Amazonie. P. ovale est

responsable de la fièvre tierce bénigne et P. malariae de la fièvre quarte bénigne.

P. falciparum est la cause la plus connue des infections et est responsable de 80% de tous les cas de

paludisme ainsi que 90% des décès.

Pour son développement, le Plasmodium doit séjourner chez l’anophèle femelle qui est son hôte

intermédiaire et chez l’homme qui est son hôte définitif.

2. L’agent vecteur

L’anophèle est cependant confondu avec d’autres espèces de moustiques (Culex, Aedes…). Le

tableau suivant permet de comparer leurs différences morphologiques à divers stades de

développement.

L’anophèle est un insecte qui vit dans les zones chaudes et humides. Son évolution est liée à 2

facteurs : l’eau, où elle pond ses œufs, et la température qui influence surtout le développement

larvaire. Ceci explique les variations saisonnières de l’insecte et de la maladie.

Température Durée de développement

Moins de 15°C

22°C

25°C

30°C

Pas de développement

Très lent : 3 semaines

2 semaines

1 semaine

Température et durée de développement larvaire de l’anophèle

L’Anophèle femelle se nourrit de sang prélevé chez l’homme lors d’une piqure souvent la nuit. Les

caractéristiques biologiques de l’anophèle femelle pourraient se résumer ainsi :

prend nécessairement un repas sanguin pour la maturation des œufs,

pique la nuit entre le coucher et le lever du soleil,

pique à l’intérieur ou à l’extérieur des habitations (endophagie / exophagie)

préfère l’homme ou les animaux (anthropophilie / zoophilie)

se repose dans ou hors des habitations (endophilie / exophilie)

préfère pondre les œufs dans des eaux claires.

L’anophèle assure non seulement le développement du parasite mais aussi sa propagation.

3. Cycle de développement

Il se déroule en 2 phases : chez l’anophèle, hôte intermédiaire, puis chez l’homme considéré comme

l’hôte définitif.

a. Chez l’anophèle

Les moustiques ingèrent le parasite pour la première fois lorsqu'ils se nourrissent du sang d'un sujet

humain infecté. Le moustique infecté transporte ensuite les gamétocytes du Plasmodium dans son

estomac. Une fois dans l’estomac, les gamétocytes se différencient en gamètes mâles et femelles.

Ces derniers s'unissent pour former un œuf mobile appelé ookinète qui pénètre la paroi de l’estomac

pour devenir un oocyste sphérique. Après divisions successives des noyaux, l’oocyste va s’éclater

pour libérer plusieurs sporozoïtes qui vont migrer vers les glandes salivaires. Lors d'un nouveau

repas de sang, le moustique infectant va inoculer, avec la salive contenant des anticoagulants et des

enzymes, les sporozoïtes à un nouvel hôte humain.

La durée du cycle est étroitement dépendante de la température extérieure. Par exemple pour P.

falciparum : pas de maturation en dessous de 18 °C ou au-dessus de 35 °C. Lorsque les conditions

sont optimales (26±2°C), la durée du cycle est de 11 jours environ.

b. chez l’homme

Le développement du parasite se fait en deux phases dans les organes et tissu suivants: le foie, le

sang

Dans le foie

Mince fuseau de 12 µm sur 1 µm, le sporozoïte infectieux injecté à l'homme, lors d’une piqûre par

une femelle d'anophèle infectée, circule rapidement (moins d'une demi-heure) dans le sang jusqu'au

foie pour ensuite infecter les hépatocytes (cellules du foie). Cette phase qui dure 6 jours pour P.

falciparum, 8 jours pour P. vivax, 9 jours pour P. ovale et probablement 12 jours pour P. malariae

permet au parasite de poursuivre son cycle. Les sporozoïtes qui n'atteindront pas le foie seront soit

éliminés par phagocytose car incapables de poursuivre leur évolution s'ils atteignent d'autres

organes.

Lors de leur développement dans les cellules hépatiques, certains sporozoïtes peuvent évoluer en

bourgeonnant, tout en perdant leur mobilité et émettre des vésicules, contenant les jeunes

mérozoïtes. Ces derniers migrent vers le sang, pour initier le stade érythrocytaire. Cependant,

certains mérozoïtes de P. ovale ou P. vivax peuvent rester cachés dans le foie plusieurs années,

voire la vie entière pour P. malariae, avant de se réactiver en vagues successives. Cette phase du

parasite est appelée « phase dormante ».

Dans le sang

Au début de la longue phase sanguine: les mérozoïtes s'accolent aux globules rouges, les

envahissent, s'y développent en trophozoïtes puis s'y divisent (schizontes). L'éclatement des

schizontes mûrs ou « corps en rosaces » termine le premier cycle schizogonique érythrocytaire en

libérant dans le sang, une nouvelle génération de plasmodiums, les mérozoïtes « érythrocytaires »

capables de réinfecter d'autres globules rouges. Une succession régulière de cycles semblables va

suivre, qui seront progressivement remplacés (les défenses immunitaires s'organisant) par des

cycles érythrocytaires gamogoniques préparant les formes sexuées ; les trophozoïtes arrêtent de se

diviser et modifient leur rapport nucléo-plasmatique. Ces formes de trophozoïtes avec un noyau

volumineux et un cytoplasme densifié sont des gamétocytes mâles et femelles, qui vont demeurer

en attente dans le sang périphérique.

Les parasites lors de cette phase n'ont aucune chance de survie dans l'être humain : ils restent

vivants une vingtaine de jours puis disparaissent. Ils ne pourront poursuivre leur évolution que chez

le moustique. À ce moment si un anophèle femelle pique une personne malade, il absorbe des

gamétocytes contenus dans le sang, et un nouveau cycle, sexué cette fois, débute dans le moustique.

Les conséquences cliniques dans la phase sanguine s’expliquent comme suit :

- en se diffusant, les mérozoïtes font éclater les globules rouges (c'est l'hémolyse). Ce sont ces

éclatements brutaux et synchrones qui sont à l'origine des accès de fièvre. Le temps qui

s'écoule entre la pénétration d'un parasite dans un globule rouge et l'éclatement de celui-ci

est assez constant et atteint chez l'être humain 48 heures pour P. vivax, P. ovale et P.

falciparum (fièvre tierce) et 72 heures pour P. malariae (fièvre quarte).

- La destruction des globules rouges provoque une anémie et, dans le cas du paludisme

cérébral (neuropaludisme), la mort intervient à la suite d'une obstruction des vaisseaux

sanguins du cerveau par les globules rouges infectés. Cette destruction de globules rouges

s'accompagne de la libération d'hémozoïne, qui va perturber le fonctionnement de

l'hypothalamus et causer de très fortes fièvres.

Il peut exister d’autres types de transmission:

- Transmission sanguine (rare car tout sang transfusé est sécurisé)

- Transmission mère – enfant (rare car le plasmodium ne peut pas traverser la barrière

placentaire, mais il peut y avoir contamination au cours de l’accouchement lors d’une

mauvaise manipulation.

4. La maladie

a. Les manifestations cliniques

Classiquement, il existe deux formes de paludisme :

Le paludisme simple

Il se manifeste par :

- La fièvre (température axillaire supérieure ou égale à 37 ,5°C)

- Frissons

- Sueur

- Céphalée

- Nausées / vomissements

- courbatures

- asthénie

- inappétence (manque d’appétit)

En cas de non ou mauvais traitement, il peut évoluer vers le paludisme grave.

Le paludisme grave

Il se manifeste par un ou plusieurs parmi les signes suivants :

- des difficultés à respirer ou œdème pulmonaire

- une insuffisance rénale (excrétion réduite d’urine)

- une anémie sévère ou pâleur extrême

- une hémoglobinurie (urines coca cola ou de couleur foncée)

- une déshydratation et troubles hydro électrolytiques

- un ictère

- une hémorragie spontanée (coagulation intra vasculaire disséminée)

- un neuropaludisme

Remarques

Le neuropaludisme se manifeste par :

- des troubles de la conscience

- Convulsions

- Troubles du tonus

- Signes méningés (raideur de la nuque)

- Troubles du comportement (agitation, délire)

- Conscience altérée ou coma franc

Cas particulier de l’enfant de moins de 5 ans

- Difficulté et/ou incapacité de boire ou de téter

- Vomissement de tout ce qu’il consomme

- Convulsions ou antécédents de convulsions

- Léthargie ou inconscience

- Signes de malnutrition sévère

- Anémie

Enfant obnubilé atteint de paludisme grave Enfant souffrant de paludisme grave

Cas particulier de la femme enceinte

Le paludisme a un impact négatif sur le déroulement de la grossesse.

Effets du paludisme sur la femme enceinte

• Fièvre élevée

• Infection plasmodiale du placenta

• Paludisme grave

• Avortement

Effets sur le fœtus et le nouveau-né

• Insuffisance pondérale à la naissance

– Faible Poids de Naissance (FPN)

– Prématurité

• Mort à la naissance

• Paludisme congénital

• Anémie fœtale

• Mortalité infantile

b. Le diagnostic

Il existe d’autres affections qui présentent les mêmes symptômes que le paludisme : infections

virale (grippes, dengue), bactérienne (fièvre typhoïde) et parasitaire (borréliose). Ainsi en cas de

suspicion, le paludisme doit être confirmé à l’aide du Test de Diagnostic Rapide (TDR) dans les

structures sanitaires et au niveau communautaire (cases de santé et sites des dispensateurs de soins à

domicile), et/ou de la goutte épaisse dans les laboratoires.

c. Le traitement

En cas de fièvre, il faudra recourir le plus rapidement à la structure sanitaire la plus proche où sont

disponibles des médicaments efficaces et accessibles pour le traitement des cas simples par les

Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisine (ACT) et des cas graves par la quinine.

Ces médicaments ne peuvent être utilisées que sous prescription et le traitement doit être poursuivi

jusqu’à son terme.

L’automédication est dangereuse car les médicaments généralement utilisés ne sont pas des

antipaludiques mais des antipyrétiques (uniquement pour faire baisser la fièvre).

L’utilisation abusive de médicaments antipaludiques soit pour la prévention ou pour

l’automédication peut entrainer la survenue de résistance du parasite aux molécules concernées.

d. La prévention

La prévention du paludisme vise à empêcher la transmission de la maladie par les vecteurs et

l’évolution du parasite dans l’organisme d’un sujet infesté.

La transmission du paludisme peut être réduite :

- par la réduction du contact homme – vecteur en empêchant les piqûres des moustiques par

l’usage de moustiquaires imprégnées et de produits répulsifs aux insectes,

- par la lutte anti-moustique en pulvérisant des insecticides à l’intérieur des maisons et en

asséchant/ traitant les eaux stagnantes qui sont les lieux de ponte des moustiques vecteurs.

- La chimio-prévention chez la femme enceinte et les sujets neufs.

Les différentes méthodes de lutte contre le paludisme

Les moyens de prévention, par la lutte anti-vectorielle, sont en rapport avec le cycle de

développement du vecteur (figure ci-dessous). Pour l’éliminer à ses différents stades (larve ou

adulte) on peut agir de différentes manières, d’où l’appellation des 3 R (Reproduction, Repas,

Repos) :

- Les gites larvaires qui sont les lieux de pontes et de développement des larves ; d’où le

terme de « reproduction ». les méthodes de lutte anti-larvaires permettent d’empêcher cette

phase de développement

- Le moustique entrain de rechercher son repas de sang pour la maturité de ses œufs. Ceci

peut être empêché par l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action

visant à réduire le contact entre le moustique et l’hôte.

- Les lieux de repos privilégiés des moustiques surtout après le repas de sang. Ceci peut être

empêché par les aspersions intra domiciliaires (AID).

Méthodes visant à réduire la densité du vecteur

Lutte anti-larvaire

La plupart des méthodes pratiques visant à réduire la densité vectorielle nécessitent le traitement des

gîtes larvaires du vecteur pour éliminer ou réduire considérablement leur abondance dans les sites

traités. La lutte anti-larvaire peut se faire par différentes méthodes qui sont complémentaires :

- Réduction des gîtes larvaires par l’aménagement de l'environnement : on peut citer le

drainage, l’écoulement des eaux, le remblaiement et l’intervention sur les rives des rivières

et des lacs pour les rendre impropres au développement de l'anophèle.

- Traitement larvicide : Il peut se faire par l’épandage de produit chimique à la surface des

eaux. Les substances généralement utilisées sont d’origine minérales (huiles, pétrole)

organiques (téméphos ou abate), inhibiteurs de croissance, biolarvicides (Bactéries ou

champignons).

- Lutte biologique : elle se fait par l’utilisation de prédateurs des larves de moustiques tels les

poissons larvivores, les larves carnassières d’autres insectes.

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. nectar

fusion Prise de sang

Oviposition

Une cible mobile …. l’anophèle femelle

Les Pulvérisations spatiales d'insecticides

Elles sont largement utilisées pour lutter contre les épidémies de maladies transmises par les

moustiques telles que la dengue, fièvre jaune, etc. Elles ne sont utilisées qu’occasionnellement pour

lutter contre les épidémies de paludisme et comme mesure complémentaire contre les vecteurs

exophiles.

La lutte anti-larvaire par l’utilisation des larvicides et la pulvérisation spatiale sont effectuées par les

services techniques compétents comme le Service National d’Hygiène.

Méthodes visant à réduire le contact homme-vecteur

Cette catégorie couvre toutes les méthodes dans lesquelles une barrière est créée entre les vecteurs

et les humains, et comprend les méthodes suivantes :

- Utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides

- Protection des habitations par la pose de grillages moustiquaires sur les fenêtres, les avant-

toits et les portes

- Utilisation des répulsifs (crèmes)

- Diffuseurs d’insecticides volatils (serpentins, diffuseurs électriques,…)

Méthodes visant à réduire la longévité des vecteurs à l’état adulte

Les Aspersions intra-domiciliaires d’insecticides à effet rémanent

Le produit insecticide est appliqué sur les murs des habitations qui sont les lieux de repos de

préférence pour les vecteurs du paludisme. Les moustiques qui seront en contact avec l’insecticide,

seront suffisamment contaminés pour mourir aussitôt ou dans un délai réduit.

L’utilisation généralisée des moustiquaires imprégnées d’insecticide par les communautés

Lorsque plus de 80% de la population d’une communauté est protégée par des moustiquaires

imprégnées d’insecticide, il peut y avoir une réduction considérable de la survie et de la densité des

vecteurs, donc de la transmission du paludisme.

Information Education Communication/Communication pour le Changement de

Comportement (IEC/CCC)

En cas de fièvre, le recours précoce aux soins est préconisé.

Il faut suivre correctement le traitement prescrit par l’agent de santé jusqu’à la guérison totale. De

même, il est fortement déconseillé de recourir à l’automédication.

Il est conseillé d’utiliser les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) pour toute

la famille pour se protéger des piqûres des moustiques et pour empêcher la propagation de la

maladie toute la nuit et toute l’année, comme préconisé dans la couverture universelle.

Les femmes enceintes doivent respecter les Consultations Prénatale (CPN) pour bénéficier d’un

paquet de soins dont la prise sous traitement directement observable d’un Traitement Préventif

Intermittent (TPI). Ce traitement permet de minimiser le risque chez cette cible de développer le

paludisme.

Protection naturelle contre le paludisme (immunité)

Actuellement la recherche a permis de mettre au point des candidats vaccins. , Il est également

possible d’acquérir une certaine immunité anti-palustre qui peut être passagère et qui dépend de

l’âge et du niveau d’endémicité :

1. Chez le nouveau-né (0 à 7 jours)

L’immunité antipalustre du nouveau-né est acquise grâce à:

- la transmission transplacentaire des anticorps maternels

- la présence de l’hémoglobine fœtale

Ceci expliquerait les faibles densités parasitaires notées chez le nourrisson durant les premiers

mois.

2. Chez le nourrisson (8 à 29 jours)

Durant les six premiers mois de la vie, la perte progressive des anticorps maternels et de

l’hémoglobine fœtale, explique en partie la disparition de la protection dès les premiers mois de la

vie.

L’allaitement maternel est un élément supplémentaire de protection lié à la présence dans le lait de

lactoferrine et d’immunoglobuline A.

3. Chez l’enfant

L’acquisition de l’immunité est sous la dépendance étroite du niveau de transmission. Cette

immunité incomplète et instable est appelée prémunition (immunité temporaire). Elle nécessite

d’être entretenue par des infections répétées. Plus le niveau de transmission est élevé et pérenne,

plus la prémunition est précoce. En zone de forte transmission, cette immunité va s’installer chez

l’enfant âgé entre 6 et 10 ans.

III. PALUDISME ET CADRE DE VIE

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à la mise en place des eaux de surface, lieu de

ponte des moustiques adultes et de développement des larves. Ces facteurs sont étroitement liés à

des effets naturels, à des actions humaines et au niveau du développement socio-économique.

1- Facteurs environnementaux

- Facteurs naturels

Il s’agit de phénomènes naturels qui peuvent exister en permanence (cours d’eau), survenir soit

périodiquement (saisons des pluies, crues et décrues…) soit accidentellement (pluies hors saison,

tempêtes, tremblement de terre…).

- Facteurs anthropiques

L’homme dans ses actions quotidiennes, ne cesse de modifier l’environnement dont les effets

peuvent concourir à la création de situations favorables au développement des moustiques en

général et des anophèles vecteurs du paludisme en particulier. Parmi ces actions, on peut citer :

– les canaux à ciel ouvert dont le traitement (curage) n’est pas régulier

– les bassins de rétention et/ ou de réserve d’eau sans traitement spécial

– les aménagements hydro-agricoles non accompagnés de politique d’assainissement

– la création de lieux de stagnation des eaux par les grands travaux (routes,

bâtiments…)

Les méthodes d’aménagement de l'environnement doivent être sérieusement envisagées dans les

systèmes de production agricole et dans les zones urbaines de certaines régions. En outre, dans un

environnement entièrement créé par l’homme, l’aménagement doit être la première ligne de défense

pour réduire les risques de transmission du paludisme.

2-Impact socio-économique

Le paludisme est une maladie généralement liée à la pauvreté mais c’est également une des causes

de la pauvreté car constituant un obstacle important au développement économique.

Dans certains pays fortement impaludés, 40% des dépenses de santé publique sont consacrés au

paludisme qui représente également 30 à 50% des hospitalisations et 50% des consultations

externes (OMS, 1998).

La maladie a été associée aux principaux effets économiques négatifs sur les régions où elle est

répandue. Dans son ensemble, l’impact économique du paludisme a été estimé à un coût annuel de

12 milliards de dollars US pour l’Afrique.

L’impact économique inclut les coûts de soins de santé, les jours de travail perdus, les journées

d’école perdues, la baisse de la productivité.

Le paludisme a occasionné au Sénégal plus de mille milliards de FCFA de perte, entre 1980 et

1995, selon une enquête effectuée par Sachs et Gallup en 2001. Ces pertes représentent 286 dollars

par tête d’habitant.

3-Impact sur les performances scolaires

L’impact négatif du paludisme sur les performances scolaires est réel. Toutefois, au Sénégal

aucune étude n’est réalisée dans ce domaine. Cependant les enseignants constatent que la plus part

des contreperformances scolaires est liée au paludisme car il est cause de:

- Absentéisme

- Echec scolaire

En définitive, l’impact du paludisme sur les apprentissages pose véritablement un problème de santé

publique et à la limite de développement.

CONCLUSION

Au Sénégal le paludisme est un problème de santé publique majeur par conséquent, il est du devoir

de tout citoyen de participer à la lutte. Chaque acteur doit rester vigilant et mobilisé dans son

secteur d’intervention. Le combat contre le paludisme doit être communautaire, multi partenarial et

multisectoriel car c’est » le secteur de la santé qui soigne le paludisme mais c’est à la communauté

de le combattre. »

.

La contribution du secteur de l’éducation dans les défis à relever :

Rendre effectif l’enseignement du paludisme dans les programmes de SVT, EFS,

Géographie et Education Civique ;

Renforcer la dynamique de la lutte multisectorielle contre le paludisme en adoptant les

stratégies et interventions définies par le PNLP,

Faire des élèves des relais communautaires pour la promotion des moyens de prévention

contre le paludisme (utilisation des MILDA au niveau familial, assainissement du milieu

scolaire, et sensibilisation des familles sur la nécessité de se rendre dans une structure de

santé dés l’apparition des premiers du paludisme).sur le recours précoce aux soins)