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Résumés des communications particulières S363 applicable sur des omoplates tronquées. Cette robustesse pour- rait être expliquée par le fait que le plan référentiel calculé de l’omoplate est basé sur un nuage de points 3D représentant la forme la plus raffinée de l’omoplate. La fiabilité de cette méthode justifie son utilité dans le cadre d’un système de planification préopéra- toire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.235 327 Utilisation d’un guide sur mesure et de la planification 3D pour améliorer la position des prothèses glénoïdiennes Jean Chaoui , Gilles Walch , Pascal Boileau 65, place Copernic, 29280 Brest, France Auteur correspondant. Introduction.— Le descellement glénoïdien est une complication tardive fréquente après prothèse totale d’épaule. Le mauvais posi- tionnement initial de la pièce glénoïdienne a été reconnu comme une cause probable. Le but de cette étude était d’analyser la fiabilité de guides de pose personnalisés créés à l’aide d’une plani- fication préopératoire et une modélisation 3D. Matériel.— Dix-huit omoplates de cadavre ont eu un CT scan ; après reconstruction 3D (Glenosys, Imascap) une implantation virtuelle d’une prothèse glénoïdienne a été réalisée et un gabarit a été fabri- qué pour l’alignement de la broche centrale. Une broche guide en titane a ensuite été implanté dans chaque omoplate au moyen des guides personnalisés et un nouvel examen scanner a été réalisé pour comparer l’orientation planifiée et l’orientation finale de la broche. Résultats.— L’erreur observée pour la position du point d’entrée (en mm) était de 1,02 m ± 0,31 mm et l’erreur 3D de l’orientation (en degrés) entre celle planifiée et celle après la mise en place de la broche était 2,45 ± 1,24 . L’erreur de l’angle de version était de 1,64 ± 1,01 tandis que l’erreur de l’inclinaison était de 1,42 ± 1,37 . Discussion.—L’utilisation d’un guide personnalisé pour le positionne- ment et l’orientation de la broche guide n’a pas posé de difficulté technique particulière. L’analyse quantitative de positionnement de la broche guide glénoïdienne a montré une bonne concordance entre la planification préopératoire et la position atteinte. Cette technique peut permettre de planifier idéalement la position de la glène (version, inclinaison) sur une reconstruction 3D à partir d’un scanner 2D préopératoire notamment dans les cas les plus dif- ficiles. La position « idéale » définie préopératoirement peut être reproduite pendant l’intervention grâce à des gabarits personnali- sés avec une fiabilité de l’ordre du degrés (inclinaison, version) et du mm (point d’entrée de la broche). Conclusion.— Cette étude a démontré la faisabilité et le gain en précision de l’utilisation d’un logiciel de planification préopé- ratoire et des guides sur mesure pour l’arthroplastie totale de l’épaule et plus spécifiquement pour le placement de la prothèse glénoïdienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.236 328 Hémiarthroplasties de resurfac ¸age en pyrocarbone de l’épaule. Résultats préliminaires (1 à 3 ans) d’une étude prospective et multicentrique Jean-Marc Glasson , Renaud Gravier , Phil Duke , Mark Ross 28, boulevard du Tzaréwitch, 06000 Nice, France Auteur correspondant. L’arthrose gléno-humérale est une pathologie commune de l’épaule qui affecte des patients de plus en plus actif et jeune. Ces patients sont à la recherche d’une antalgie significative mais souhaite éga- lement être capable de retourner à leurs activités professionnelles et de loisirs habituelles. L’arthroplastie totale de l’épaule est une solution plutôt adaptée à des sujets moins actifs et est aussi associée à des risques d’usure glénoïdienne. L’hémiarthroplastie ou l’hémiresurfac ¸age sont indiqués pour des patients à coiffe saine et sans antécédent d’instabilité, avec toutefois, des résul- tats classiquement moins durables et moins satisfaisants. Depuis juin 2010, 94 arthroplasties de resurfac ¸age humérale en pyrocar- bone (90 patients) ont été réalisé de fac ¸on consécutive dans le cadre d’une étude prospective. Les patients ont été revu tous les 6 mois avec une évaluation clinique, des radiographies, un bilan iconogra- phique par scanner et/ou IRM. L’âge moyen dans la série est de 60,5 ans (24—79), avec 69 % d’homme. Le coté dominant est atteint dans 57 % des cas, et un diagnostic d’omarthrose centré primitive noté 4fois sur 5. Le score VAS passe de 66,2 (SD ± 20,6) à 18,9 (SD ± 24,8) à un an puis 9,2 (SD ± 11,2) à 2 ans. Le score de Constant et ASES ainsi que toutes les amplitudes actives ont été améliorés sur un an mais aussi au-delà de 2 ans. Score ASES (de 36,3 ± 15,3 à 85,1 ± 18,6), Score de Constant (de 33,7 ± 13,8 à 72,8 ± 13,1), élé- vation antérieure = 147,9 ± 24,9, rotation externe = 61,1 ± 15,9. On déplore la fracture précoce de 2 implants, mais aucune autre complication. L’hémiresurfac ¸age en pyrocarbone est une alterna- tive intéressante aux arthroplasties traditionnelles. Il permet une antalgie très significative, et une récupération fonctionnelle très satisfaisante, même chez des sujets jeunes et très actifs. Ces résul- tats prometteurs doivent encore être confirmé à moyen et à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.237 329 Comparaison des hémiarthroplasties à tige et des prothèses de resurfac ¸age dans le traitement de l’omarthrose primitive Pierre Mansat , Julie Lebon , Nicolas Bonnevialle , Carole Allavena , Paul Bonnevialle Service d’orthopédie-traumatologie, unité de chirurgie du membre supérieur, CHU Purpan, 31059Toulouse, France Auteur correspondant. La prothèse de resurfac ¸age est une nouvelle option thérapeutique pour la pathologie dégénérative de l’épaule. Le registre austra- lien des prothèses d’épaule a mis en évidence en 2011 un taux de révision plus élevée qu’avec les prothèses à tige. L’objectif prin- cipal de cette étude était de comparer la survie de ces 2 types d’arthroplasties dans l’omarthrose primitive. Soixante-dix-huit patients ont bénéficié d’une arthroplastie d’épaule, 41 resurfac ¸ages (Global Cap ® ) et 37 hémiarthroplasties (Neer III ® ), et ont été revus avec un recul minimum de 2 ans. Les 2 populations étaient homogènes concernant l’âge, le sex-ratio, le score de Constant pré- opératoire, l’état de la coiffe, le type d’usure de la glène et le recul. La taille de la tête prothétique était plus importante dans le groupe Resurf (49 vs 45 mm — p < 0,01). Le critère de jugement principal était la reprise chirurgicale évaluée par une analyse de survie. Le critère de jugement secondaire était le score de Cons- tant au dernier recul. Au recul moyen de 44 mois (24—118), le score de Constant moyen était de 74 points et le score DASH de 16 points. Le score de Neer était satisfaisant dans 93 % des cas. Le SSV était de 80 %. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les 2 groupes concernant le score de Constant, les scores DASH, Neer, et SSV. L’analyse radiographique retrouvait une tête plus varisée dans le groupe Resurf (128 vs 138 p < 0,01)

Hémiarthroplasties de resurfaçage en pyrocarbone de l’épaule. Résultats préliminaires (1 à 3ans) d’une étude prospective et multicentrique

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Page 1: Hémiarthroplasties de resurfaçage en pyrocarbone de l’épaule. Résultats préliminaires (1 à 3ans) d’une étude prospective et multicentrique

Résumés des communications particulières S363

applicable sur des omoplates tronquées. Cette robustesse pour-rait être expliquée par le fait que le plan référentiel calculé del’omoplate est basé sur un nuage de points 3D représentant la formela plus raffinée de l’omoplate. La fiabilité de cette méthode justifieson utilité dans le cadre d’un système de planification préopéra-toire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.235

327Utilisation d’un guide sur mesure etde la planification 3D pour améliorerla position des prothèsesglénoïdiennesJean Chaoui ∗, Gilles Walch , Pascal Boileau65, place Copernic, 29280 Brest, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le descellement glénoïdien est une complicationtardive fréquente après prothèse totale d’épaule. Le mauvais posi-tionnement initial de la pièce glénoïdienne a été reconnu commeune cause probable. Le but de cette étude était d’analyser lafiabilité de guides de pose personnalisés créés à l’aide d’une plani-fication préopératoire et une modélisation 3D.Matériel.— Dix-huit omoplates de cadavre ont eu un CT scan ; aprèsreconstruction 3D (Glenosys, Imascap) une implantation virtuelled’une prothèse glénoïdienne a été réalisée et un gabarit a été fabri-qué pour l’alignement de la broche centrale. Une broche guide entitane a ensuite été implanté dans chaque omoplate au moyen desguides personnalisés et un nouvel examen scanner a été réalisé pourcomparer l’orientation planifiée et l’orientation finale de la broche.Résultats.— L’erreur observée pour la position du point d’entrée(en mm) était de 1,02 m ± 0,31 mm et l’erreur 3D de l’orientation(en degrés) entre celle planifiée et celle après la mise en placede la broche était 2,45◦ ± 1,24◦. L’erreur de l’angle de versionétait de 1,64◦ ± 1,01◦ tandis que l’erreur de l’inclinaison était de1,42◦ ± 1,37◦.Discussion.—L’utilisation d’un guide personnalisé pour le positionne-ment et l’orientation de la broche guide n’a pas posé de difficultétechnique particulière. L’analyse quantitative de positionnementde la broche guide glénoïdienne a montré une bonne concordanceentre la planification préopératoire et la position atteinte. Cettetechnique peut permettre de planifier idéalement la position dela glène (version, inclinaison) sur une reconstruction 3D à partird’un scanner 2D préopératoire notamment dans les cas les plus dif-ficiles. La position « idéale » définie préopératoirement peut êtrereproduite pendant l’intervention grâce à des gabarits personnali-sés avec une fiabilité de l’ordre du degrés (inclinaison, version) etdu mm (point d’entrée de la broche).Conclusion.— Cette étude a démontré la faisabilité et le gainen précision de l’utilisation d’un logiciel de planification préopé-ratoire et des guides sur mesure pour l’arthroplastie totale del’épaule et plus spécifiquement pour le placement de la prothèseglénoïdienne.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.236

328Hémiarthroplasties de resurfacage enpyrocarbone de l’épaule. Résultatspréliminaires (1 à 3 ans) d’une étudeprospective et multicentriqueJean-Marc Glasson ∗, Renaud Gravier , Phil Duke ,Mark Ross28, boulevard du Tzaréwitch, 06000 Nice, France∗Auteur correspondant.

L’arthrose gléno-humérale est une pathologie commune de l’épaulequi affecte des patients de plus en plus actif et jeune. Ces patientssont à la recherche d’une antalgie significative mais souhaite éga-lement être capable de retourner à leurs activités professionnelleset de loisirs habituelles. L’arthroplastie totale de l’épaule estune solution plutôt adaptée à des sujets moins actifs et est aussiassociée à des risques d’usure glénoïdienne. L’hémiarthroplastieou l’hémiresurfacage sont indiqués pour des patients à coiffesaine et sans antécédent d’instabilité, avec toutefois, des résul-tats classiquement moins durables et moins satisfaisants. Depuisjuin 2010, 94 arthroplasties de resurfacage humérale en pyrocar-bone (90 patients) ont été réalisé de facon consécutive dans le cadred’une étude prospective. Les patients ont été revu tous les 6 moisavec une évaluation clinique, des radiographies, un bilan iconogra-phique par scanner et/ou IRM. L’âge moyen dans la série est de60,5 ans (24—79), avec 69 % d’homme. Le coté dominant est atteintdans 57 % des cas, et un diagnostic d’omarthrose centré primitivenoté 4 fois sur 5. Le score VAS passe de 66,2 (SD ± 20,6) à 18,9(SD ± 24,8) à un an puis 9,2 (SD ± 11,2) à 2 ans. Le score de Constantet ASES ainsi que toutes les amplitudes actives ont été amélioréssur un an mais aussi au-delà de 2 ans. Score ASES (de 36,3 ± 15,3 à85,1 ± 18,6), Score de Constant (de 33,7 ± 13,8 à 72,8 ± 13,1), élé-vation antérieure = 147,9◦ ± 24,9, rotation externe = 61,1◦ ± 15,9.On déplore la fracture précoce de 2 implants, mais aucune autrecomplication. L’hémiresurfacage en pyrocarbone est une alterna-tive intéressante aux arthroplasties traditionnelles. Il permet uneantalgie très significative, et une récupération fonctionnelle trèssatisfaisante, même chez des sujets jeunes et très actifs. Ces résul-tats prometteurs doivent encore être confirmé à moyen et à longterme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.237

329Comparaison des hémiarthroplasties àtige et des prothèses de resurfacagedans le traitement de l’omarthroseprimitivePierre Mansat ∗, Julie Lebon ,Nicolas Bonnevialle , Carole Allavena ,Paul BonnevialleService d’orthopédie-traumatologie, unité de chirurgie dumembre supérieur, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France∗Auteur correspondant.

La prothèse de resurfacage est une nouvelle option thérapeutiquepour la pathologie dégénérative de l’épaule. Le registre austra-lien des prothèses d’épaule a mis en évidence en 2011 un taux derévision plus élevée qu’avec les prothèses à tige. L’objectif prin-cipal de cette étude était de comparer la survie de ces 2 typesd’arthroplasties dans l’omarthrose primitive. Soixante-dix-huitpatients ont bénéficié d’une arthroplastie d’épaule, 41 resurfacages(Global Cap®) et 37 hémiarthroplasties (Neer III®), et ont étérevus avec un recul minimum de 2 ans. Les 2 populations étaienthomogènes concernant l’âge, le sex-ratio, le score de Constant pré-opératoire, l’état de la coiffe, le type d’usure de la glène et lerecul. La taille de la tête prothétique était plus importante dansle groupe Resurf (49 vs 45 mm — p < 0,01). Le critère de jugementprincipal était la reprise chirurgicale évaluée par une analyse desurvie. Le critère de jugement secondaire était le score de Cons-tant au dernier recul. Au recul moyen de 44 mois (24—118), lescore de Constant moyen était de 74 points et le score DASH de16 points. Le score de Neer était satisfaisant dans 93 % des cas. LeSSV était de 80 %. Aucune différence significative n’a été mise enévidence entre les 2 groupes concernant le score de Constant, lesscores DASH, Neer, et SSV. L’analyse radiographique retrouvait unetête plus varisée dans le groupe Resurf (128◦ vs 138◦ — p < 0,01)