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5 Luc Aerens Jean-Philippe Deprez Danielle Yannart lumen vitae Guide pédagogique Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice Champs de GRÂCE Collection dirigée par André Fossion S.J.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice

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Guide pédagogique

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Luc AerensJean-Philippe Deprez Danielle Yannart

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Guide pédagogique

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HEUCEU5GPISBN 978-2-8041-6307-5

www.deboeck.com

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Champs de GRÂCECollection dirigée par André Fossion S.J.

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TABLE DES MATIÈRES

Ouverture .................................................................................................. 5

Introduction ............................................................................................... 9

Schéma de travail ...................................................................................... 19

Chapitre I : Clés pour l’Alliance .............................................................. 27

Chapitre II : Un peuple engagé dans une Alliance ................................... 49

Chapitre III : Le peuple de Dieu au temps des rois ................................... 73

Chapitre IV : Le prophète Amos ............................................................... 87

Chapitre V : Le prophète Isaïe ................................................................. 113

Chapitre VI : Noël. La venue de Jésus accomplit les Écritures ................. 139

Chapitre VII : La Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres .......................... 159

Chapitre VIII : La prophète Jérémie ............................................................ 173

Chapitre IX : Le prophète Ézéchiel, la ruine de Jérusalem et l’exil ........... 189

Chapitre X : De la Passion à la Résurrection de Jésus ............................. 209

Chapitre XI : Le Souffle de Dieu fait renaître tout un peuple ..................... 227

Chapitre XII : Aujourd’hui, le Souffle des prophètes inspireceux qui font grandir l’Alliance ............................................ 255

Chapitre XIII : L’année liturgique (chapitre mobile) .................................... 269

Index des encadrés .................................................................................... 275

Annexe : Illustrations et documents d’appoint .................................... 277

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INTRODUCTION

Découvrir en cinquième année comment l’appel desprophètes et de Jésus résonne dans l’histoire

Les parcours proposés dans cette collection pour la première et la deuxièmeannées primaires ont été résolument centrés sur la découverte de la personne duChrist. Divers récits évangéliques ont montré notamment l’importance des actesmessianiques de Jésus, puis de sa Passion et de sa Résurrection. Le mystère deJésus a été approché aussi bien dans l’épaisseur de son humanité que dans sasingularité de Fils bien-aimé du Père.

Le parcours de troisième année a prolongé ce chemin de découvertes. Ilvisait à faire percevoir comment Jésus inspire à ses disciples un art de vivre cen-tré sur l’amour de Dieu et l’amour du prochain.

En quatrième année, le parcours biblique a fait découvrir comment Jésuss’insère dans un peuple et dans une histoire de salut, dont l’accomplissements’annonce dès les récits fondateurs de l’Ancien (ou Premier) Testament.

Le parcours de cinquième année se situe dans le prolongement direct duprécédent. Les textes qui le composent se rapportent à divers événements del’histoire. Ils montrent comment, dans les situations vécues, les prophètes etJésus lui-même, portés par un Souffle inépuisable, ont fait entendre la Paroled’un Dieu qui s’insurge contre le mal en ouvrant aux hommes un chemind’Alliance et de salut.

Voici les références des textes proposés, en regard des titres des chapitres :I Clés pour l’AllianceII Un peuple engagé dans une AllianceIII Le peuple de Dieu au temps des roisIV Le prophète Amos (Am 6,1.3-4.6.8 ; Am 2,6-8.13-16 ; Am 5,21-24)V Le prophète Isaïe (Is 7,1.3-4.8-9.10-14.16 ; Is 5,8-10 ; Is 5,22-23 ;

Is 10,1-3)VI Noël. La venue de Jésus accomplit les Écritures (Is 9,1-6 ; Mt 4,12-14.16-

17.23)VII La Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres (Lc 5,16-24)VIII Le prophète Jérémie (Jr 1,11-14 ; Jr 22,13-19)IX Le prophète Ézéchiel, la ruine de Jérusalem et l’exil (Ez 4,1.3.9-11.16 ;

Is 5,1-7)X De la Passion à la Résurrection de Jésus (Lc 20,1.9-19)XI Le Souffle de Dieu fait renaître tout un peuple (Ez 37,1-14 ; Jr 31,31-33 ;

Ac 2,1-6.14.16.18.22-24.29.32-33.36-38.41)XII Aujourd’hui, le Souffle des prophètes inspire ceux qui font grandir l’AllianceXIII L’année liturgique (chapitre mobile)

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Ne sont cités ci-dessus que les textes qui forment l’ossature du parcours.D’autres textes seront pris en compte au fil des chapitres : notamment des récitsdes évangiles, mais aussi d’autres textes bibliques auxquels les élèves se rap-porteront régulièrement s’ils les ont découverts dans les années antérieures.

En abordant divers oracles des prophètes, replacés dans leur contexte, cenouveau parcours élargit le regard sur l’histoire. Il mise sur une meilleure per-ception du temps chez les élèves pour faire découvrir, dans l’histoire deshommes, la présence fidèle d’un Dieu de bonté et d’Alliance, dont le Souffle faitvivre.

Le Souffle des prophètes

Les oracles des prophètes ne sont pas les textes bibliques les plus familiersdes chrétiens ni de l’enseignement religieux à l’école primaire. Or, les écritsprophétiques constituent un tiers de la Bible juive, assumée par l’Église àla suite de Jésus ! Il n’est pas pensable de faire l’impasse sur une partieaussi importante des Écritures. Sans doute pose-t-elle un défi particulier àla pédagogie. Les démarches proposées dans ce Guide prennent ce défi ausérieux pour aider à le relever. Il y va de l’écoute d’une Parole hautementinspirée : l’Esprit « a parlé par les prophètes », proclame le Credo. Le Souffledes prophètes est essentiel au christianisme.

Les jugements que des prophètes ont portés sur leur époque n’ont pas ététransmis pour qu’on en tire d’emblée des leçons morales. La parole bibliqueest avant tout révélation de Dieu pour sauver les hommes. Quand desprophètes dénoncent une situation ou la dévoilent sous un jour nouveau,leur propos est d’abord de montrer ce qui, aux yeux de Dieu, se joue dansles événements. L’histoire des hommes a de l’importance pour la bibleparce qu’un Dieu d’Alliance s’y manifeste. La bible révèle qu’à chaqueépoque les hommes peuvent vivre une histoire porteuse de salut parce quele Souffle de Dieu y est à l’œuvre. Cette révélation est dès lors un appel :appel à la reconnaissance de Dieu et à la conversion, appel à l’espérance età l’agir responsable, appel à vivre en Alliance avec les autres.

Les oracles du Premier Testament ne valent pas d’abord pour les rappro-chements que des chrétiens, après coup, peuvent établir avec les paroles oules actions de Jésus. Dès l’origine, la Parole de Dieu a sa consistance.Pour permettre de le découvrir, divers aperçus historiques sont présentésdans le Cahier de l’élève 5. Ils aideront les élèves comme l’enseignant à sereprésenter les contextes où les prophètes ont fait entendre leur voix. Ce quicontribuera à donner du poids à la Parole annoncée.

La parole des prophètes, rarement bien accueillie à leur époque, n’estjamais restée lettre morte. Les générations suivantes l’ont relue avec desyeux neufs. Plusieurs de ces « relectures » ont été intégrées aux livres pro-

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11INTRODUCTION

phétiques. Elles y côtoient les oracles originaux et souvent s’y imbriquent.Les élèves auront l’occasion de se pencher sur quelques-unes de ces « relec-tures ». Ils pourront ainsi mieux saisir le développement de la traditionbiblique. Leur découverte des liens tissés entre le Premier Testament et leNouveau les aidera aussi à percevoir comment le Souffle de Dieu est àl’œuvre tout au long de l’histoire pour la mener, par Jésus, à son accom-plissement.

Alors que les parcours bibliques antérieurs ont privilégié les récits, les textesprophétiques qui composent le cinquième parcours sont plutôt des discours. Lesprophètes se réfèrent pourtant à des situations très concrètes. Mais en général,une allusion leur suffit à évoquer des faits qui étaient bien connus de leurs audi-teurs. Cette trop brève évocation ne suffit plus au lecteur d’aujourd’hui. Commentsaisir la portée concrète d’un oracle ancien si l’on ne parvient pas à se représen-ter la situation à laquelle le texte se rapporte ? C’est pour résoudre cette difficultéqu’ont été conçus les aperçus historiques qui jalonnent le Cahier de l’élève 5 : lesélèves et l’enseignant y trouveront, pour chaque texte prophétique ancien, le récitsimple et concret d’une situation de référence.

Ces aperçus n’ont d’autre ambition que de fournir une information élémen-taire mais correcte et suggestive sur la manière dont le peuple de Dieu a vécuson histoire. À cette fin, ils tirent parti de multiples renseignements dispersés àtravers la bible pour les intégrer à un récit plus historique. Inspiré par la bible, cerécit porte une attention primordiale au sens des événements. Il ne s’agit doncpas de pousser l’étude des faits historiques dans les détails. Il importe néanmoinsde savoir ce qui s’est passé pour comprendre le sens que la parole des prophètesconfère aux événements. Donner une consistance à l’histoire vécue, ce n’estdonc pas mettre le point de vue religieux entre parenthèses. C’est, au contraire,une démarche essentielle pour percevoir comment Dieu se révèle dans l’histoire(voir à ce propos l’encadré p. 122 : Parole de Dieu, paroles d’hommes).

Le bénéfice d’une telle approche est finalement de montrer que la révélationde Dieu transmise par la Bible respire la vie concrète et l’expérience vécue. Cen’est pas un message abstrait, ni l’exposé de vérités générales. La révélation deDieu est d’abord et toujours un événement, ancré dans l’épaisseur de l’histoire.C’est dans le concret des situations historiques que le Dieu de la Bible se révèleSauveur des hommes en faisant Alliance avec eux. C’est pourquoi il importe deraconter ce qui se passe : il s’agit de faire percevoir que le Souffle de Dieu est àl’œuvre et que l’histoire en est transformée. Rien de tel pour briser le sentimentde fatalité que peut inspirer le spectacle répété de la violence ou du malheur.

En intégrant l’approche des prophètes à une présentation plus ample del’histoire du salut, le parcours de cinquième année joue un rôle fondamental pouréduquer à l’espérance. Les évangélistes pousseront le récit de cette histoire dusalut jusqu’à mettre en relief son accomplissement ultime en Jésus. Leur récit sefait alors Bonne Nouvelle, tant l’Évangile est fondamentalement l’annonce d’unevictoire : victoire de l’amour de Dieu sur le mal et sur la mort.

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D’un texte biblique à l’autre

Le chapitre I donne le ton au parcours. Tout en étant ludique, cette entréeen matière se réfère d’emblée à des paroles de Jésus : «clés pour l’Alliance ».Ainsi, c’est dans les évangiles que le parcours prend sa source. Il y reviendraconstamment pour faire écho à la parole des prophètes.

Plusieurs récits des évangiles mais aussi du Premier Testament servent debase au chapitre II. Ils ont fait l’objet, en principe, de découvertes spécifiquesdans les années antérieures. Il s’agit de raviver ces découvertes pour en dégagerune première vision d’ensemble sur la vie de tout un peuple engagé dans uneAlliance.

Le chapitre III prépare directement la découverte des prophètes d’Israël. Ilrevient brièvement sur les événements fondateurs de l’histoire israélite avant debrosser un tableau concret des premiers siècles vécus par le peuple de Dieu autemps des rois. Pour assurer l’exercice du pouvoir, les rois ont souvent recher-ché les propos complaisants des conseillers de cour ou des voyants de leurépoque. Tout autre est la parole qui va surgir de la bouche des grands pro-phètes.

Le premier des grands prophètes d’Israël est Amos (chapitre IV). Il tranchesur son époque en mettant en cause les notables qui bâtissent leur vie confor-table sur le dos des petites gens qu’ils exploitent. Il va jusqu’à dénoncer la faus-seté d’un culte qui tolère l’injustice. Ses annonces de malheur soulèvent unequestion incontournable : quand le malheur survient, est-ce à cause de Dieu? Unencadré offre des pistes de réflexion : Prophètes de malheur? Non, sentinelles del’imminence ! (voir p. 93). Mais la question n’a pas fini de rebondir : quel est aujuste le rôle d’un prophète? En quoi Jésus lui-même sera-t-il prophète?

Isaïe aussi (chapitre V) défend avec vigueur le droit des pauvres. Mais c’estd’abord sa contestation du pouvoir conquérant qui retient l’attention. Ce prophèteose dire non à la politique des armes, parce que loin d’assurer la paix, elle pré-cipite l’escalade de la violence. Le Dieu d’Isaïe comme le Dieu d’Amos révèledéjà, par bien des traits, le visage de Dieu que Jésus fera resplendir.

C’est encore du livre d’Isaïe qu’est tiré, à l’approche de Noël, le textebiblique qui forme la trame du chapitre VI. Il ne s’agit plus d’un oracle, mais d’unchant d’intronisation, probablement en l’honneur de Josias, un des rares rois dontla bible salue le règne exemplaire. Ce poème qui acclame le Prince de la Paix estcité dans l’évangile de Matthieu et est proclamé à Noël pour chanter la venue deJésus. Admirable relecture qui relie les deux Testaments pour faire ressortir lafidélité de Dieu et pour montrer qu’en Jésus, le Messie, la victoire sur le mal estbien en route.

Le chapitre VII joue un rôle charnière pour préciser la mission de Jésuscomme prophète, porteur de l’Esprit de Dieu, au service de la Bonne Nouvelleannoncée aux pauvres. Dans le discours-programme que l’évangéliste Luc faittenir à Jésus au seuil de sa mission, Jésus lui-même fait une relecture du livred’Isaïe pour montrer toute l’actualité de l’Écriture qui s’accomplit. Du coup estrelancée la question de l’accueil à réserver à la parole prophétique.

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Le refus de l’interpellation prophétique a eu, au cours de l’histoire, desconséquences dramatiques. Après l’invasion assyrienne du royaume d’Israël (auNord), le prophète Jérémie (chapitre VIII) doit avertir le petit royaume de Juda(au Sud) face à la menace de Babylone. Or, le prophète a beau mettre son peupleen garde contre une politique royale injuste et risquée : on le met au trou pour lefaire taire. La catastrophe paraît désormais inévitable, même si Jérémie a tout faitpour l’éviter. « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice », dira plus tardJésus.

Le prophète Ézéchiel ne réussit pas davantage a épargner au peuple deJudée la ruine et la déportation (chapitre IX). L’arrivée de Nabuchodonosor àJérusalem entraîne la fin du royaume, la destruction du temple et un long exilpour les élites. Le sort des déportés ne doit pas monopoliser toute l’attention. Carà Jérusalem, une communauté appauvrie est plongée dans une crise sans pré-cédent : Dieu aurait-il abandonné son peuple ? Mis à l’épreuve, des croyants semettent à relire les écrits bibliques. Leur écoute renouvelée de la Parole se traduiten textes nouveaux. Aux oracles d’Isaïe, ils ajoutent par exemple un chant de lavigne, qui casse l’image d’un Dieu refuge de ses protégés quoi qu’ils fassent.L’inspiration prophétique les conduit à valoriser l’Alliance : Dieu est un partenairefidèle, mais exigeant. C’est pour des êtres libres et responsables que l’Alliancerouvre le chemin de l’espérance.

À l’approche de Pâques, les épisodes des évangiles qui relatent la Passionet la Résurrection de Jésus vont à nouveau être évoqués (chapitre X). Ces évé-nements méritent un nouvel approfondissement. Il est fourni par la parabole dumaître et des vignerons. L’évangéliste Luc y situe la mission du Fils bien-aimédans le sillage des prophètes, tout en laissant entrevoir que la pierre rejetée parles bâtisseurs va devenir la pierre d’angle. Cette nouvelle relecture prophétiquedes Écritures articule finement la foi chrétienne à la foi juive, sans substituer l’Église à Israël : l’évangile laisse ouverte la question des fruits de la vigne !

La Pentecôte aussi fait l’objet d’une présentation renouvelée (chapitre XI).L’Esprit qui fait naître l’Église du Ressuscité est rapproché du Souffle qui faitrenaître tout un peuple, selon le livre d’Ézéchiel. Souffle étonnant, qui a renversé,après l’exil, la vision d’ossements desséchés où la communauté juive lisait sondésespoir. Souffle d’amour et de vie, feu de l’Alliance au cœur des hommes.Esprit de Dieu, en qui les apôtres puisent l’audace d’annoncer la Bonne Nouvelle :Dieu a ressuscité Jésus, son amour est plus fort que le mal et la mort.

Le chapitre XII propose une récapitulation originale de toutes ces décou-vertes, tout en les ancrant dans l’actualité : aujourd’hui, le Souffle des prophètesinspire ceux qui font grandir l’Alliance.

Enfin, un chapitre mobile (chapitre XIII) propose des pistes concrètes pourfaire découvrir au fil du parcours les grandes fêtes et les temps forts de l’annéeliturgique.

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Plusieurs fils conducteurs

Cette présentation du parcours ne rend évidemment pas compte de toute larichesse des textes abordés. Elle met seulement en évidence quelques aspectsmajeurs de l’histoire du salut et en montre l’articulation à travers les textes.

La présentation des grands prophètes d’Israël suit le déroulement même del’histoire du peuple, que retracent à grands traits les aperçus donnés dans le Cahierde l’élève 5. Les textes prophétiques peuvent ainsi être mis en résonance avec lessituations vécues au fil des siècles. C’est un premier fil conducteur du parcours.

L’enchaînement des textes, toutefois, n’obéit pas systématiquement àl’ordre chronologique. D’un texte à l’autre, de nombreux va-et-vient sont néces-saires pour percevoir les liens tissés à travers les Écritures. En outre, si l’ancragehistorique est essentiel aux événements évoqués par les textes, l’histoire ne seréduit pas au passé. La Bible n’est pas la chronique d’un monde disparu. C’est letémoignage d’un Dieu présent à son peuple tout au long de son histoire, aujour-d’hui comme hier. À chaque époque, la parole des prophètes a été relue en fonc-tion de l’actualité, comme le montrent tant de relectures jointes au texte desoracles anciens. C’est dire si chaque texte biblique a d’abord été écrit pour direle présent, tout en gardant la mémoire d’une expérience vécue comme essentielle(voir l’ouvrage Bible ouverte. Itinéraires de lecture pour la catéchèse, tome 5, cha-pitres I et II : Le Premier Testament et l’histoire – Les évangiles et l’histoire).

Le choix des textes et leur répartition ont été inspirés par des critères decohérence théologique, mais aussi par des exigences pédagogiques en vue defaciliter la progression dans les découvertes.

En outre, l’organisation du parcours tient compte des temps forts de l’annéeliturgique que sont Noël (chapitre VI), la Passion et Pâques (chapitre X) et laPentecôte (chapitre XI).

Il y a également, dans la recherche commune, un fil rouge à saisir pour sen-sibiliser à la dynamique de l’Alliance si essentielle aux yeux de la Bible. Dès lepremier chapitre, la dynamique collective de la vie et des apprentissages vécusdans le cadre de l’école valorise l’expérience communautaire. C’est aussi unenjeu de toute initiation à l’agir évangélique.

Un parcours ouvert

Les textes bibliques présentés dans cet ouvrage sont relativement simpleset abordables avec des enfants. Replacés dans le contexte qu’évoquent les aper-çus historiques du Cahier de l’élève, ils comportent chacun suffisamment d’élé-ments concrets pour accrocher l’attention, aiguiser la curiosité et faire découvrirdes aspects majeurs de l’expérience prophétique.

Les élèves se rendront vite compte que les prophètes reviennent constam-ment sur le problème du mal ou de la violence, que ce soit pour dénoncer desinjustices, pour mettre en garde contre les risques d’un conflit armé ou pour enappeler à un sursaut contre la fatalité. Les situations évoquées par les textes

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bibliques se prêtent à bien des rapprochements avec des situations actuelles. Aufil du parcours, les élèves eux-mêmes pourront relier leurs découvertes, mettre lePremier Testament en résonance avec le Nouveau, et faire des rapprochementsavec des situations vécues aujourd’hui ou avec la liturgie. Le parcours bibliquefavorise donc de multiples ouvertures.

Tout en ayant sa cohérence propre, le parcours proposé n’implique ni pro-gression rectiligne, ni tracé rigide. Avec des enfants surtout, de fréquents retoursen arrière sont recommandés pour faciliter le cheminement. De même, à telle outelle étape, une halte plus longue que prévue peut s’avérer bénéfique. A l’inverse,si le temps presse, rien n’empêche de prendre un raccourci pour ne pas rater, parexemple, le rendez-vous de Noël ou celui de Pâques.

Au bout de la dernière étape, le cheminement ne sera pas terminé. Au fil desannées, les élèves auront d’abord appris à mieux connaître Jésus. Ils auront portéune attention soutenue à sa mission parmi les hommes, à sa relation filiale avecDieu, à sa Passion et à sa Résurrection. Ils se seront aussi penchés sur les exi-gences proprement éthiques de l’Évangile. À partir de Jésus et sans jamaisperdre de vue son rôle central, le regard se sera élargi sur la Bible et sur l’histoirede salut, depuis les événements fondateurs jusqu’à la situation de la communautéjuive d’après l’exil, en passant par les grands prophètes. Le parcours de sixièmeannée prolongera encore ces découvertes : il mettra en valeur la mission ecclé-siale et approfondira les grandes composantes de la vie chrétienne.

Les mots de l’Écriture

Les textes jalonnant le parcours biblique sont rigoureusement fidèles autexte de l’Écriture Sainte (ou au texte liturgique qui en est étroitement inspiré,comme dans le cas du récit de la dernière Cène).

Les oracles des grands prophètes tels qu’Amos, Isaïe, Jérémie et Ézéchiel neforment qu’une petite partie des livres bibliques auxquels leur nom est attaché. Lesautres textes sont le fruit de relectures successives des oracles qui ont été à la basede ces livres. Ces relectures n’ont pas été négligées dans le parcours, mais c’estd’abord la parole même des prophètes, et donc quelques-uns de leurs oracles ori-ginaux qui servent de base à la présentation de leur mission. Les oracles présen-tés sont donc des textes complets et cohérents ; les passages omis et signalés entrecrochets sont souvent des ajouts dus à des relectures de diverses époques.

Pour le Nouveau Testament, les textes spécifiques au parcours de cin-quième année sont également des récits cohérents, même si l’un ou l’autre a dûêtre abrégé de quelques versets pour ne pas compliquer la tâche des élèves.

Les textes du Nouveau Testament ont tous été écrits en grec. Quant auxtextes du Premier Testament qui sont intégrés à ce parcours, l’original est enhébreu. De tous ces textes, il existe, en français, plusieurs traductions. Celle quiest proposée dans les ouvrages de cette collection est assez proche de laTraduction Œcuménique de la Bible (TOB), ainsi que de la traduction de la Biblede Jérusalem.

15INTRODUCTION

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La traduction présentée ici, comme dans le Référentiel de l’élève 5/6, s’ef-force, sans tomber dans le mot à mot, de rester aussi proche que possible dutexte original, par respect de l’Écriture. Pour éviter des malentendus ou d’inutilescomplications, certains termes rares ont toutefois été adaptés, spécialement àl’intention des enfants. Ainsi, le verbe « recenser » (Lc 2,2) a été traduit par « ins-crire pour les impôts » ; l’adjectif « compatissant » a été rendu par l’expression« plein de bonté » ; l’expression « voir la corruption », qui fait allusion à la fragilitéde l’être mortel, a été transposée en « disparaître à jamais ». Par ailleurs, uneexpression telle que « Et il advint », fréquente dans les récits de Luc, a simple-ment été rendue par « Or », pour ne pas alourdir la traduction. Enfin, pour plu-sieurs textes, la traduction prend en compte, dans la mesure du possible, le stylepoétique.

À quelques exceptions près, la traduction ne cherche donc pas à éliminercertaines difficultés de compréhension : celles-ci peuvent provoquer des étonne-ments féconds et des découvertes intéressantes.

La notation des références bibliques

Le système de notation des références bibliques peut varier légèrementd’une bible à l’autre, selon les éditeurs. Les variantes concernent tantôt lessignes de ponctuation adoptés pour distinguer les chapitres et les versets,tantôt les abréviations des livres bibliques.

Les abréviations adoptées dans les ouvrages de cette collection «Champsde grâce » sont fidèles aux conventions de la Bible de Jérusalem et de laTraduction Œcuménique de la Bible (TOB). Exception : les catholiquesabrègent en Is le livre d’Isaïe, que les protestants désignent sous le nomd’Esaïe et abrègent en Es.

Le système de ponctuation adopté dans les ouvrages de cette collection cor-respond à celui de la TOB. C’est aussi celui qui a la faveur des exégètesdans les études bibliques et les ouvrages spécialisés. En voici les règles.• La virgule sépare chapitre et versets. Exemple : Lc 10,29 renvoie à Luc,

chapitre 10, verset 29.• Le trait d’union ou petit tiret réunit des versets. Exemple : Lc 10,29-37

renvoie à Luc, chapitre 10, versets 29 à 37.• Le grand tiret réunit des chapitres. Exemple : Mc 14 – 15 renvoie à

Marc, chapitres 14 à 15 ; de même Mt 3,1 – 4,23 renvoie à Matthieu, duchapitre 3, verset 1 jusqu’au chapitre 4, verset 23.

• Le point sépare des versets. Exemple : Jn 13,1.2.4-5.12-15 renvoie àJean, chapitre 13, versets 1, puis 2, puis 4 et 5, puis 12 à 15. Le pointindique donc au lecteur qu’il n’y a pas d’enchaînement entre les ver-sets, soit qu’ils ne se suivent pas, soit que deux versets consécutifs nesont pas cités intégralement.

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17INTRODUCTION

• Le point-virgule sépare des chapitres. Exemple : Mc 14,53-65 ; 15,1-15.Cette référence renvoie d’abord au chapitre 14, puis au chapitre 15 deMarc.

À côté des abréviations des livres bibliques, quelques autres abréviationssont couramment employées.• Les simples mentions de verset(s), quand l’indication du chapitre est

superflue, s’abrègent de la manière suivante : v. 1 ; vv. 2-5.• La double barre verticale ou le plus souvent oblique (//) associe des

passages parallèles. Ainsi, Mt 6,9-13 // Lc 11,2-4 invite à comparer letexte du Notre Père chez Matthieu et chez Luc.

• Une lettre minuscule placée à la droite d’un numéro de verset renvoieà une partie de ce verset. Exemple : Jn 13,2a signale que seule la pre-mière partie du verset 2 du chapitre 13 de Jean est prise en compte.

Une approche biblique pour l’enseignant

Comment un enseignant peut-il aborder des textes bibliques avec les élèvess’il n’est pas lui-même versé dans l’Écriture Sainte ou si certains textes lui sontpeu familiers ? En complément de ce Guide pédagogique, l’ouvrage Bibleouverte. Itinéraires de lecture pour la catéchèse, même collection, tome 5, tientcompte de la diversité de formation des enseignants en ce domaine. Outre uneintroduction générale à la lecture des évangiles et des textes du PremierTestament, il propose une présentation détaillée des textes composant le par-cours biblique de ce Guide.

L’enseignant pourra s’inspirer des approches proposées dans l’ouvrageBible ouverte pour animer la recherche en groupe et pour apporter, à l’occasion,une information indispensable. Cependant, c’est aux élèves qu’il appartient defaire leurs propres découvertes, donc leur propre lecture.

C’est également à chaque enseignant qu’il appartient de faire ses propresdécouvertes de l’Évangile et de la Parole de Dieu. Libre à lui de suivre, à sonrythme, les différentes phases de l’approche biblique proposée dans l’ouvrageBible ouverte : ce n’est qu’un outil, au service de sa lecture personnelle. Pour cha-cun, la bible restera toujours un livre ouvert. On ne découvre la saveur de laParole qu’à force de la méditer.

Finalement, plus l’enseignant aura pris pour lui-même le temps de décou-vrir un texte biblique, plus il sera attentif aux découvertes possibles des élèves etplus il saura rester libre pour animer et valoriser leur propre recherche.

Comment animer cette recherche des élèves? Un schéma de travail est pro-posé ci-après.

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Chapitre III

LE PEUPLE DE DIEU AU TEMPS DES ROIS

QUE VISE-T-ON?

Ce chapitre prépare la découverte de quelques grands prophètes de la Bibleen présentant la toile de fond de l’époque royale, où leur rôle va retenir l’atten-tion.

La démarche ne s’appuie pas directement sur des textes bibliques, mais surune série de notices, qui tirent du Premier Testament les renseignements essen-tiels sur les débuts de la royauté israélite. Ces notices, accompagnées de cartesde géographie ou de dessins, sont réparties sur les pages 6 à 8 du Cahier del’élève.

Une série d’événements vont être brièvement évoqués : l’installation des tri-bus nomades en terre promise et la sortie d’Égypte, la constitution d’un mêmepeuple sous David, les règnes de David et de Salomon, puis la scission en deuxroyaumes (Israël au Nord, Juda au Sud). Au passage, la mission du roi sera miseen valeur. Elle servira constamment de référence pour juger l’évolution histo-rique.

Dès les premiers siècles de la dynastie davidique, la Bible évoque quelquesfigures prophétiques tels que Nathan, Samuel ou Élisée. Ce chapitre ne s’y arrê-te pas. Leur rôle de ces prophètes antérieurs ne tranche guère sur celui desvoyants ou des conseillers de cour, dont se démarquent nettement les prophètespostérieurs. Mais un tableau de l’époque est nécessaire pour comprendre l’évolu-tion du peuple de Dieu : sa foi et ses rites, le rôle de plus en plus controversé desrois, souvent en guerre et plus soucieux de leur pouvoir que des intérêts dupeuple. Dans ce contexte, les voyants conformistes et les conseillers officiels nesont guère portés à la critique. L’infidélité des rois et des notables à leur missionau service de tous est pourtant criante. Mais il faut être prophète pour clamer laprotestation de Dieu.

C’est ce contexte qu’il s’agit de faire découvrir. Les notices du cahier, biendécoupées, invitent à recomposer le tableau de l’époque par touches progres-sives. Au terme, le rôle des voyants d’aujourd’hui peut donner matière à débat.Ce qui accentuera encore le contraste ultérieur avec la mission des prophètes.

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QUEL MATÉRIEL PRÉVOIR?

Le matériel habituel pour le cours de religion (voir p. 50).

Le matériel spécifique pour ce chapitre :• SÉANCE 1 : – la ligne du temps murale, telle que reconstituée au

chapitre II, avec six pictogrammes (voir pp. 64-66) ;– éventuellement, trois croquis sur papier fort : une

corne servant à l’onction d’huile ; un trône ; un bâtondécoré comme sceptre royal (voir p. 75) ;

– un pictogramme supplémentaire pour indiquer ledébut de l’Écriture sur la ligne du temps murale(voir p. 77) ;

• SÉANCE 2 : – la ligne du temps murale, avec sept pictogrammes ;– un nouveau pictogramme pour marquer la sépara-

tion d’Israël et de Juda sur la ligne du temps mura-le (voir p. 79).

• SÉANCE 3 : – la ligne du temps murale, avec huit pictogrammes ;– par élève, un exemplaire du questionnaire proposé

en annexe p. 307. • SÉANCE 4 : – des petites annonces de voyants (voir en annexe

p. 309).

COMMENT PROCÉDER?

L’itinéraire ci-dessous est conçu pour trois à quatre séances de 50 minutes.

La séance 1 se situe dans le prolongement du chapitre précédent. Sur labase de notices du cahier, les élèves sont invités à faire le point sur les évé-nements fondateurs de l’histoire d’Israël, puis sur les règnes de David et deSalomon, avant de se pencher sur la mission typique du roi.

À la mort de Salomon, le royaume se scinde en deux. La séance 2 faitdécouvrir cette scission entre Israël et Juda, ses causes et ses consé-quences. Notices et cartes du cahier servent ici encore d’appui à ladémarche.

La séance 3 couvre une période d’environ deux siècles de la royauté israé-lite, dont l’évolution est brossée dans le cahier à travers quelques noticesconcrètes et illustrées. Un questionnaire aidera les élèves à en tirer untableau suggestif. Ainsi s’amorce la perception des problèmes qui vont faireréagir les prophètes.

74 «HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE LA JUSTICE» – GUIDE PÉDAGOGIQUE

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Une séance 4, facultative, peut être utile si l’évocation des voyants d’autrefoissuscite chez les élèves des allusions ou des questions aux voyants d’aujour-d’hui. Une série de petites annonces peut alors servir de base à un débat.

1re séance :une terre, un roi, un peuple

Préalable• Préparer la ligne du temps murale, où des pictogrammes ont été placés

au chapitre II (voir p. 66) pour figurer les six événements suivants : l’ins-tallation d’Abraham en terre promise ; l’Exode ; le règne de David ; lerègne de Salomon ; la naissance de Jésus ; la mort de Jésus.

• Éventuellement, préparer trois grands croquis sur papier fort pour ne pasdevoir les esquisser au tableau au moment voulu : une corne servant àl’onction d’huile ; un trône ; un bâton décoré comme sceptre royal (voir lesillustrations du cahier p. 5).

Redécouverte des débuts de l’histoire d’Israël• Annoncer une activité qui va permettre à tous de (re)découvrir comment

Israël est devenu un peuple.• Demander aux élèves d’ouvrir leur cahier à la page 6 ; faire lire la

consigne au sommet de la page et s’assurer que tous l’ont bien comprise.• Proposer d’abord une lecture individuelle du texte figurant sous la carte

de géographie et intitulé : « Une même terre pour toutes les tribus d’Israël ».Quand des noms de lieux ou de peuples sont écrits en lettres grasses ita-liques, chacun s’efforcera de les repérer sur la carte.

• Après la lecture individuelle, demander quels noms de lieux ou depeuples n’ont pas pu être repérés sur la carte de géographie (voir l’enca-dré sur la pédagogie de l’observation p. 76).– S’il s’agit d’un nom mentionné sur la carte mais non perçu, faire appel

à l’aide d’un élève qui l’a repéré.– Noter au tableau deux noms absents de la carte : Cananéens et Égypte.– Faire rechercher, d’après les précisions du texte, où situer le pays des

Cananéens. Puis faire noter ce nom au crayon au milieu de la carte.– Faire rechercher la carte de l’Égypte dans le référentiel de l’élève

p. 12), faire observer où se situe ce pays par rapport à la mer Morte,puis revenir à la page 6 du cahier et demander où devrait se situerl’Égypte.

• Proposer soi-même une nouvelle lecture du texte figurant sous la carte dela page 6 tandis que les élèves souligneront, sur cette carte, les noms delieux ou de peuples perçus à la lecture.

• Conclure par une vérification sur la ligne du temps et au Lexique.– Chacun peut-il situer les années 1200 et 1000 avant J.-C. sur la ligne

du temps murale et sur la ligne du temps lacunaire du cahier (p. 47) ?

75CHAPITRE III LE PEUPLE DE DIEU AU TEMPS DES ROIS

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– Chacun peut-il répondre correctement à la question : 1000 ans avantJésus , est-ce que le peuple d’Israël existait vraiment ?

– Faire lire au Lexique les explications apportées au mot «peuple ».

Une pédagogie de l’observation

Les observations des élèves peuvent être de plusieurs types :• certains ont bien observé un détail ;• d’autres ont bien observé et compris l’ensemble de la situation ;• d’autres encore ont mal observé ;• certains ont peut-être déjà dépassé le stade de l’observation et vont

apporter un prolongement ou une explication de ce qu’ils voient ;• d’autres formuleront leurs observations sous forme de questions :

«Qu’est-ce que c’est ?... À quoi ça sert ?... Pourquoi dit-on la merMorte ?… »

Pour chaque type d’observation spontanée, l’enseignant pédagogueaura une réaction différente et adéquate.

Dans tous les cas d’observations :• l’enseignant permet d’abord à l’élève d’exprimer son idée jusqu’au

bout ;• il demande ensuite si tout le monde voit bien à quoi fait allusion celui

qui s’est exprimé ;• il fait éventuellement réexprimer la même observation par un autre

élève ; si personne n’y parvient, il demande à l’auteur de l’observa-tion initiale de la reformuler ;

• ensuite, il demande si les autres élèves trouvent que l’observationémise est correcte. Si non, qui peut la corriger ? Qui émet une autrehypothèse?

Si l’observation se présente sous forme de question(s) :• l’enseignant demande de reformuler la question (pour s’assurer que

tous l’ont bien entendue et comprise) ;• puis il invite les élèves à suggérer des hypothèses de réponses ;• si aucun élève ne sait vérifier si une des hypothèses est la bonne,

l’enseignant peut soit apporter lui-même l’information-réponse, soitmettre la question posée « en mémoire » (voir à ce propos l’encadré p. 60).

76 «HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE LA JUSTICE» – GUIDE PÉDAGOGIQUE

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Si une observation spontanée porte sur des détails :• l’enseignant la fait contrôler et enregistrer par les autres élèves, sans

vouloir immédiatement intégrer ces détails dans une vision d’en-semble ;

• si la perception de certains détails importe à la vision de l’ensemble,il lui faudra s’assurer que chacun, avec le concours des autres, peutrelier les éléments observés.

Si des élèves, plus vif dans leurs perceptions, dépassent d’emblée lestade de l’observation pour en creuser l’interprétation, pour émettre uneréflexion ou pour soulever un problème nouveau, l’enseignant les invite àpatienter et à mettre leurs avis en mémoire. Il pourra relancer leurs inter-ventions après s’être assuré que tous les élèves ont mené à bien leur propreobservation.

Redécouverte des règnes de David et de Salomon• Inviter les élèves à lire la légende de la carte à la page 6 du cahier.• Annoncer une redécouverte des règnes de David et de Salomon.• Pour chaque règne, procéder comme pour l’époque antérieure (voir p.

75).– Demander une lecture individuelle de la notice historique dans le

cahier.– Puis s’assurer que chacun a pu repérer les lieux sur la carte.

• Conclure par un nouveau repérage sur la ligne du temps.– Faire situer David et Salomon sur la ligne du temps murale,

puis sur la ligne du temps lacunaire du cahier (p. 47).– Sous la ligne du temps murale, ajouter un grand picto-

gramme marquant le début de l’Écriture biblique (enhébreu) à l’époque de David : voir en annexe p. 355 ; pour l’emplacement, voir le référentiel p. 11.

– Proposer aux élèves de compléter la ligne du temps lacunaire du cahier(p. 47) à l’aide d’un pictogramme analogue, à rechercher dans la col-lection qui leur a été remise au chapitre II (voir p. 65).

Rappel du sacre et de la mission du roi• S’inspirer de la notice suivante pour raconter de manière vivante la céré-

monie du sacre et pour souligner la mission du roi. Au moment voulu,esquisser au tableau les croquis utiles, ou montrer ceux qui ont été pré-parés d’avance : une corne d’où s’écoule l’huile pour l’onction du roi ; untrône ; un bâton décoré comme sceptre royal.

77CHAPITRE III LE PEUPLE DE DIEU AU TEMPS DES ROIS

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Le sacre et la mission du roi

Quand un nouveau roi doit monter sur le trône, une grande cérémonie estorganisée pour le consacrer. Un prêtre lui fait une onction sur la tête, en ver-sant de l’huile parfumée, signe de la force de Dieu qui se répand sur le roi.Puis on installe le roi sur son trône et on lui remet un sceptre, c’est-à-direson bâton de guide et de chef.

On annonce au roi que Dieu lui dit désormais : « Je serai pour toi un père,et tu seras pour moi un fils. » Le roi est comme le lieutenant de Dieu sur laterre : il doit agir à la manière de Dieu vis-à-vis de son peuple.

Toute la cérémonie se déroule au milieu des chants et on lit un beau poèmepour célébrer le roi et, à travers lui, la présence de Dieu au milieu de sonpeuple.

La mission du roi est double : il doit protéger son peuple contre tous sesennemis, donc assurer la paix ; il doit aussi faire régner la justice dansson pays pour assurer le bonheur de tous.

• Faire lire ensuite la notice correspondante dans le cahier (p. 6).• Vérifier, par des questions, que tous ont bien perçu la portée du sacre et

qu’ils savent préciser la double mission du roi.

2e séance : le royaume d’Israël et le royaume de Juda

Découverte de la séparation d’Israël et de Juda• Organiser un bref rappel des informations présentées à la p. 6 du cahier,

puis annoncer la découverte d’une évolution après David et Salomon.• Faire lire la première consigne du haut de la p. 7 du cahier et laisser à

chacun quelques minutes pour découvrir les changements apportés à lacarte de géographie par comparaison avec celle de la p. 6.

• Dresser ensuite au tableau, sous la dictée des élèves et sous le contrôledu groupe, un relevé des changements apportés à la carte du cahier p. 7.Pour chaque observation, s’assurer que chacun perçoit de quoi il s’agit(voir l’encadré p. 76 sur la pédagogie de l’observation) et recueillir leshypothèses d’interprétation. Par exemple :– Philistins et Ammonites semblent vivre désormais sur un territoire

séparé.– Aram (la future Syrie) apparaît comme un nouveau pays.– Au sud de Béthel, une ligne pointillée semble couper en deux le royau-

me de David et de Salomon.

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