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3:HIKNQF=\U\^UV:?a@k@p@g@f; T 03657 - 56 H - F: 7,90 E - RD A : 9.30 - AND : 8.40 - BEL : 8.60 - DOM : 9.30 - CH : 14.9 FS - CAN : 13.95 $C - ESP : 9 - GB : 7.50 £ - ITA : 9 - GRE : 9 - LUX : 8.60 - NL : 9 - PORT CONT : 8.60 - MAR : 75 DH - TUN : 15 TUN V inci V inci Léonard Léonard de de A : 9.30 - AND : 8.40 - BEL : 8.60 - DOM : 9.30 - CH : 14.9 FS - CAN : 13.95 $C - ESP : 9 - GB : 7.50 £ - ITA : 9 - GRE : 9 - LUX : 8.60 - NL : 9 - PORT CONT : 8.60 - MAR : 75 DH - TUN : 15 TUN LES DERNIERS SECRETS LES DERNIERS SECRETS

Hors-série Léonard de Vinci

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Découvrez notre hors-série sur leonard de vinci

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Page 1: Hors-série Léonard de Vinci

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LES DERNIERS SECRETSLES DERNIERS SECRETS

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Page 2: Hors-série Léonard de Vinci

De son vivant, on le comparait déjà à Aristote etPythagore.Sur la fresque de L’Ecole d’Athènes, auVatican, Raphaël avait donné ses traits à Platon.François Ier proclamait qu’«aucun homme nevint au monde qui en sût autant que lui, nonseulement en peinture, en sculpture, enarchitecture, mais en philosophie». Vasari, quilui consacra l’une de ces Vies qui égalaient les

grands artistes de son siècle aux héros de Plutarque, écrit qu’il«réunissait à une beauté physique au-dessus de tout éloge unegrâce infinie dans tous ses actes ». «Quant à son talent, poursuit-il,il était tel que n’importe quelle difficulté se présentant dans sonesprit, il la résolvait sans effort.Chez lui, la dextérité s’alliait à uneforce très grande; chez lui, l’esprit et le courage avaient quelquechose de royal et de magnanime.»Dès l’atelier de Verrocchio,il avait subjugué son maître par la finesseet la précision de son dessin. Sa conversation était agréable ; il enremontrait en mathématique aux plus savants ; il jouait de la lyre,chantait «divinement».La postérité n’a pas démenti l’émerveillement de ces premierstémoins. Elle a fait de Léonard de Vinci un mythe. A l’auteur géniald’une Cène saisie sur le vif, où le miracle eucharistique se produit aucœur du brouhaha d’une dispute de préséance entre des apôtres tropsoucieux de savoir quelle place leur réserverait le Maître dans leRoyaume pour comprendre qu’il leur était donné d’assister au mystèrede la Rédemption,à l’énigmatique portraitiste de La Belle Ferronnière,de La Joconde et de La Dame à l’hermine, au dessinateur inspiré deLa Bataille d’Anghiari, de l’Adoration des Mages, de Saint Jérôme,s’est superposée l’image d’un homme omniscient, surhumain, quiaurait surplombé la Renaissance elle-même par l’universalité de sesconnaissances en anatomie comme en balistique,en zoologie commeen architecture,en géologie,en médecine.La cristallisation de la légende remonte à la Révolution française.C’estalors qu’avaient été découvertes, à l’occasion du pillage des œuvresd’art de l’Italie par Bonaparte, les quelque sept mille pages de sesmanuscrits, qui dormaient, depuis le XVIIe siècle, à Milan, dans lescollections de la bibliothèque Ambrosienne. Il y traitait de lagéophysique et du vol des oiseaux,des proportions du corps humainet des lois de la botanique, d’architecture civile et militaire; tâtait del’hydrographie,de la paléontologie,des mathématiques,de l’astronomieet de la viticulture; imaginait des armes de siège et des machinesvolantes;dessinait des cartes géographiques et des costumes de scène.Tentait de définir «ce qu’est l’éternuement», «ce qu’est le bâillement».Décryptait le mouvement de la langue du pivert.A l’orée du triomphe du positivisme et de la révolution industrielle,ilapparut, selon les mots de Carlo Vecce, comme «un précurseur, unprophète de l’extraordinaire progrès technologique;on entrevoyaitdans ses croquis la prémonition des machines de la civilisationmoderne : la propulsion à vapeur, le train et l’automobile, le sous-marin, l’aéroplane et même la bicyclette».Nul génie ne fut pourtant plus déroutant que le sien.Ce dessinateursans pareil, ce peintre novateur, à qui l’on attribue le mérite d’avoirrenouvelé l’art du portrait, introduit dans la peinture une dynamiqueinconnue de ses devanciers,fait jouer comme personne l’ombre avecla lumière et dissout les contours de ses figures dans une brume

imperceptible,un voile transparent qui les nimbe d’un incomparablemystère, n’a laissé achevées qu’un nombre d’œuvres peintes qu’onpourrait presque compter sur les doigts de deux mains. UneAnnonciation florentine, quelques Vierges à l’Enfant, une Cène queses procédés ont réduite au délabrement,quatre ou cinq portraits deses contemporains, deux Vierges aux rochers, une Sainte Anne et laVierge… Rien qui soit comparable à la profusion des œuvres léguéespar Raphaël,Titien ou Michel-Ange. «En toute chose où il appliquasa pensée, dit encore Vasari, il montra tant de divinité dans sesœuvres qu’il n’eut pas d’égal pour leur donner vivacité, bonté,grâce et beauté.» Mais «cette grande intelligence de l’art futprécisément cause que Léonard, qui commença beaucoup dechoses, n’en finit aucune. Il lui semblait que sa main ne pourraitjamais atteindre la perfection de l’art, qu’il voyait dans ses œuvrespar la pensée, d’autant plus que son imagination créait desdifficultés extrêmes et des finesses merveilleuses, que ses mains,tant habiles qu’elles fussent, n’auraient jamais pu exprimer.»Il fut, incontestablement, l’homme le plus curieux de l’histoireuniverselle. Ses écrits, note Kenneth Clark dans la pénétrantebiographie qu’il a consacrée au maître,«forment l’un des témoignagesles plus considérables que nous ayons sur l’activité cérébrale d’unêtre». C’est en vain qu’on y chercherait pourtant l’expression d’unenthousiasme prométhéen. On y trouve bien plutôt le témoignaged’une inlassable observation du monde physique, une rechercheinquiète, incertaine, et pour finir insatisfaite, de tout ce qui pourraitpermettre de subjuguer la nature pour la mettre au service de l’homme.Là est sans doute la clé du mystère, le dernier secret que nous livreLéonard, ce qui nous donne à croire qu’il fut, plus qu’un artiste, unpasseur inspiré, un déchiffreur d’énigmes. On a trop accoutumé dedécrire la Renaissance sous les seules couleurs d’une période deferveur créatrice et de renouvellement.Elle le fut au prix d’un troubleprofond, d’une commotion intellectuelle. On avait ébranlé lesanciennes croyances,remis en question les vénérables traditions.Desaventuriers avaient usurpé le trône des princes. Des mondesnouveaux apparaissaient au loin. L’homme avait pris la place qu’onavait, jusqu’alors,réservée à Dieu,au sommet de la création. Au fil deses lectures, de ses recherches, Léonard avait dû constater sonimpuissance à maîtriser les forces aveugles qui meuvent l’univers.C’est peut-être pourquoi ses derniers tableaux baignent dans undemi-jour, une lumière d’automne : comme s’ils avaient fini pardevenir l’expression d’une angoisse existentielle. Ses décors ontperdu la grâce florentine de ses premiers jardins. Ils sont animés pardes éléments – rochers, glaciers, torrents – qui défient la raison. Sespersonnages montrent du doigt des puissances qui échappent à notrevision. Leur sourire contenu témoigne d’une délectation dont nousne connaissons pas les ressorts.Leur regard est voilé d’une mélancoliequi les défend de toute exaltation. Ils sont autant de symboles dumystère indéchiffrable qui fait de l’homme le centre du cosmos enmême temps qu’il le condamne à la condition d’un fétu de pailleballotté par une violence obscure dont il n’est pas le maître.Le dessin de L’Homme de Vitruve ne célèbre le triomphe del’humanisme moderne qu’au prix d’un singulier contresens.La leçonde Léonard est tout autre. C’est le cri silencieux d’une âmedésespérée par le caractère tragique de sa condition, l’impasse oùnous conduit le désenchantement du monde.©

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Editorialpar Michel De Jaeghere

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Page 3: Hors-série Léonard de Vinci

ARRÊT SUR IMAGESGros plan sur quelques-uns des chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, éclairés par les textes de son Traité de la peinture.

12 JOURNÉES DE LA VIE D’UN ARTISTEPar George de Brulon26 Le roman des origines28 Le Magnifique30 Une ténébreuse affaire32 L’homme pressé34 Les jours de gloire36 La jeune femme et la mort38 Entre deux vies40 La mort du père42 France, mère des Arts44 La route de Rome46 L’homme du roi48 Le chœur des anges

L’ARTISTE, LE MYTHE, LE VISIONNAIRE52 Un certain regard

Par Pietro C. Marani60 L’imagination au pouvoir

Par Thibaut Dary64 La ligne noire

Par Patrick de Bayser70 La carte et le territoire

Par Thibaut Dary74 Vinci, la fable et l’histoire

Par Martin Peltier84 Le choix des armes

Par Thibaut Dary88 La première Cène

Par Philippe Beaussant de l’Académie française

96 Le roman de la JocondePar Constance Clertan

COMPLÉMENTS D’ENQUÊTE102 Léonard, une passion française

Par Isabelle Schmitz108 L’homme qui parlait à l’oreille de la Joconde

Par Isabelle Schmitz110 Da Vinci Trust

Par Isabelle Schmitz112 Plaisirs et lectures

Par Michel De Jaeghere, Isabelle Schmitz, Vincent Tremolet de Villers et Thibaut Dary

SOMMAIRESociété du Figaro Siège social 14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Président Serge Dassault. Directeur Général, Directeur de la publication Francis Morel. Directeur des Hors-Séries Michel De Jaeghere. Rédacteur en chef adjoint Vincent Tremolet de Villers. Chef de studio Françoise Grandclaude. Secrétariat de rédaction Caroline Lécharny-Maratray. Enquêtes, reportages Isabelle Schmitz. Iconographie Carole Brochart.Editeur Lionel Rabiet. Chef de produit Emilie BagaultDirecteur de la production Bertrand de Perthuis. Chef de fabrication Philippe Jauneau. Fabrication Odile Colas. Communication Olivia Hesse. Relations presse Marie Müller.

LE FIGARO Hors-Série Hors-Série du Figaro. Commission paritaire : N° 0411C83022 ISSN : 0182-582. Edité par la Société du Figaro. Rédaction 14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Tél. 01 57 08 50 00. Régie publicitaire Figaro Médias. Président-directeur général Pierre Conte.14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Tél. : 01 56 52 26 26. Photogravure Digamma. Imprimé par la Roto France. Novembre 2010.

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En couverture : Tête de jeune fille échevelée,dite La Scapigliata, par Léonard de Vinci, vers 1508, terre d’ombre, terre verdie et blanc de céruse sur bois, 24,7 x 21 cm (Parme, Galleria Nazionale).© Electa/akg-images

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Page 4: Hors-série Léonard de Vinci

ARRÊT SUR IMAGESGros plan sur quelques-uns des chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, éclairés par les textes de son Traité de la peinture.

12 JOURNÉES DE LA VIE D’UN ARTISTEPar George de Brulon26 Le roman des origines28 Le Magnifique30 Une ténébreuse affaire32 L’homme pressé34 Les jours de gloire36 La jeune femme et la mort38 Entre deux vies40 La mort du père42 France, mère des Arts44 La route de Rome46 L’homme du roi48 Le chœur des anges

L’ARTISTE, LE MYTHE, LE VISIONNAIRE52 Un certain regard

Par Pietro C. Marani60 L’imagination au pouvoir

Par Thibaut Dary64 La ligne noire

Par Patrick de Bayser70 La carte et le territoire

Par Thibaut Dary74 Vinci, la fable et l’histoire

Par Martin Peltier84 Le choix des armes

Par Thibaut Dary88 La première Cène

Par Philippe Beaussant de l’Académie française

96 Le roman de la JocondePar Constance Clertan

COMPLÉMENTS D’ENQUÊTE102 Léonard, une passion française

Par Isabelle Schmitz108 L’homme qui parlait à l’oreille de la Joconde

Par Isabelle Schmitz110 Da Vinci Trust

Par Isabelle Schmitz112 Plaisirs et lectures

Par Michel De Jaeghere, Isabelle Schmitz, Vincent Tremolet de Villers et Thibaut Dary

SOMMAIRESociété du Figaro Siège social 14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Président Serge Dassault. Directeur Général, Directeur de la publication Francis Morel. Directeur des Hors-Séries Michel De Jaeghere. Rédacteur en chef adjoint Vincent Tremolet de Villers. Chef de studio Françoise Grandclaude. Secrétariat de rédaction Caroline Lécharny-Maratray. Enquêtes, reportages Isabelle Schmitz. Iconographie Carole Brochart.Editeur Lionel Rabiet. Chef de produit Emilie BagaultDirecteur de la production Bertrand de Perthuis. Chef de fabrication Philippe Jauneau. Fabrication Odile Colas. Communication Olivia Hesse. Relations presse Marie Müller.

LE FIGARO Hors-Série Hors-Série du Figaro. Commission paritaire : N° 0411C83022 ISSN : 0182-582. Edité par la Société du Figaro. Rédaction 14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Tél. 01 57 08 50 00. Régie publicitaire Figaro Médias. Président-directeur général Pierre Conte.14, boulevard Haussmann 75009 Paris. Tél. : 01 56 52 26 26. Photogravure Digamma. Imprimé par la Roto France. Novembre 2010.

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En couverture : Tête de jeune fille échevelée,dite La Scapigliata, par Léonard de Vinci, vers 1508, terre d’ombre, terre verdie et blanc de céruse sur bois, 24,7 x 21 cm (Parme, Galleria Nazionale).© Electa/akg-images

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