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422 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 412–426 Conclusions.– Increased intake of carbohydrate rich food could be an adaptive mechanism to diminishing the increased cortisol following exposure to chronic stress. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.723 P522 Le syndrome d’apnée du sommeil chez l’obèse I. Gaigi a,, H. Jamoussi a , E. Khadhraoui a , M. Turki b , S. Blouza a a Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie b Centre d’exploration du sommeil, Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie respiratoire de découverte relativement récente. Sa clinique relève d’une association de signes non spécifiques Le but de ce travail prospectif est d’établir le profil clinique, paraclinique et polysomnographique de 47 patients suivis à l’unité d’obésité. Ont été inclus dans l’étude 47 sujets adultes (âge 30 ans) obèses ayant un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30 kg/m 2 . Tous les patients ont bénéficié d’un enregistrement polygraphique après avoir été dépisté par un questionnaire de Berlin. L’étude retrouve une majorité de femmes (77 %), autour de la cinquantaine (âge moyen 48,68 ± 9,27), obèses (IMC = 43,4 ± 6,85), fumeurs (23,7 %) et ayant des antécédents médicaux dans la moitié des cas. La moitié de nos patients sont hypertendus (51,1 %), 42,6 % sont diabétiques de type 2. La somnolence diurne et le ronflement nocturne dominent le tableau clinique. Parmi nos patients, 88,4 % ont un syndrome d’apnée de sommeil, qui est consi- déré sévère (IAH 50/h) chez 46,5 % de nos patients, modéré chez le tiers. Dix patients seulement ont été mis sous PPC. Le syndrome d’apnée du sommeil doit être dépisté et pris en charge le plus vite possible chez l’obèse vu qu’il engage aussi bien le pronostic fonctionnel que vital. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.724 P523 Hypercholestérolémie familiale homozygote chez l’enfant (à propos d’un cas) F. Amghar , O. Mouhiballah , H. Mrini , A. Gaouzi Service d’endocrinologie pédiatrique, hôpital d’enfants, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Introduction.– L’hypercholestérolémie familiale est une dyslipidémie hérédi- taire rare. Nous rapportons un cas illustrant les difficultés de prise en charge chez l’enfant atteint de forme homozygote. Observation.– Enfant âgé de sept ans, ayant une sœur suivie pour hypercholes- térolémie familiale homozygote, et des parents consanguins ayant une forme hétérozygote ; l’enfant a consulté à l’âge de trois ans devant l’apparition de Xanthomes cutanés au niveau des coudes, genoux et fesses. Le bilan lipidique a objectivé une hypercholestérolémie à 10,5 g/l, un taux de LDL à 9,3 g/l, trigly- cérides à 0,7 g/l. Il a été mis sous atorvastatine 5 mg/jour et Colestyramine un sachet/jour, avec mesures diététiques. Le contrôle sous traitement trouve un LDL à 7 g/l, on a donc doublé la dose des hypolipémiants sans que le taux de LDL soit normalisé (3,3 g/l). La LDL aphérèse n’a pu être faite. Le bilan cardiovasculaire est sans anomalie à ce jour. Discussion/conclusion.– La forme homozygote de l’hypercholestérolémie, rare et sévère, est caractérisée par la présence avant l’âge de deux ans de dépôts extravasculaires de cholestérol, de taux de LDL > 3,30 g/L et d’une artériopathie manifeste avant 10 ans. La prise en charge thérapeutique chez l’enfant n’est pas bien codifiée. Les statines sont clairement le traitement de base, la LDL- aphérèse est un traitement de choix ayant prouvé son efficacité sur l’épaisseur intima-media et sur la réduction de LDL. En l’absence de traitement efficace, l’hypercholestérolémie homozygote expose aux événements cardiovasculaires à un âge jeune conduisant au décès avant 30 ans. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.725 P524 Diabète lipoatrophique : à propos d’un cas F. Hemsas , B. Sadi , Z. Arbouche-Lezoul Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Tizi ouzou, Tizi ouzou Auteur correspondant. Le diabète lipoatrophique congénital est une entité très rare, touche deux à trois cas/million de naissance. La forme congénitale (syndrome de Berardineli Seip) touche les enfants ou les adolescents issus d’unions consanguines, de transmission autosomale récessive. La forme acquise et également rare puisque seulement 80 cas ont été décrit Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte de cette forme : K.S. âgée de 21 ans, issue de parents non consanguins qui présente un diabète évoluant depuis cinq ans. Cliniquement nous constatons une perte sévère du tissu adipeux tou- chant le visage, le tronc l’abdomen et les membres ainsi que la présence d’un acanthosis nigricans. Nous avons également observé une perte des boules de Bichat (signe caractéristique) et une pseudo musculature athlétique touchant mollet, cuisse, bras et avant bras. Le bilan lipidique objective une hypertriglyceridémie associé à une baisse du HDLc. Le bilan hépatique retrouve un syndrome de cytolyse (stéatose hépa- tique) Sur le plan thérapeutique un bon équilibre glycémique est obtenu sous insulinothérapie optimisée et metformine associé à une prise en charge nutri- tionnelle. Conclusion.– Le diabète lipoatrophique est une affection très rare dont le diag- nostic est essentiellement clinique et qui pose un problème de prise en charge thérapeutique, comme illustrée par notre observation. Quant à l’enquête géné- tique, nous n’avons pas pu la réaliser faute de moyen. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.726 P525 Syndrome d’apnée de sommeil chez le sujet jeune A. Baba , M. Jemal , K. Sallem , A. Malki , H. Marmouch , I. Khochtelli , S. Mahjoub Service de médecine interne endocrinologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.– L’obésité abdominale et l’hypertension artérielle (HTA) sont deux circonstances fréquemment associées au syndrome d’apnées du sommeil (SAS). La première est reconnue comme un facteur favorisant le SAS. La seconde est considérée comme une conséquence du SAS. La prévalence du SAS chez le patient obèse varie de 7 à 36 %. Il est souvent recommandé de rechercher un SAS chez le patient hypertendu résistant au traitement antihypertenseur. Nos observations montrent l’intérêt de chercher un SAS en cas d’HTA récente chez un sujet jeune. Méthodologie.– Notre étude a concerné cinq patientes jeunes hypertendues qui étaient admises dans notre service pour HTA récente. Chacune a bénéfi- cié d’une exploration ainsi qu’une polysomnographie.Résultats.– L’âge moyen des patientes est de 21 ans, toutes les patientes avaient une obésité sévère avec un IMC moyen de 40 kg/m 2 et un tour de taille moyen de 114 cm. Deux patientes avaient une hypothyroïdie périphérique substituée. Deux patientes étaient dia- bétiques et deux autres avaient une intolérance au glucose. Les cinq patientes avaient un SM défini selon les critères de l’IDF 2009. Un pseudocushing est retrouvé dans deux cas ainsi qu’un hyperaldostéronisme secondaire. Le SAS était sévère dans deux cas et l’appareillage a amélioré les chiffres tensionnels sans traitement médical. Conclusion.– L’ensemble de ces données suggère que la recherche d’un SAS par un enregistrement du sommeil devrait être systématiquement proposée chez les jeunes ayant une obésité et une HTA contrôlée ou non, puisque sa prise

Hypercholestérolémie familiale homozygote chez l’enfant (à propos d’un cas)

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422 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 412–426

Conclusions.– Increased intake of carbohydrate rich food could be an adaptivemechanism to diminishing the increased cortisol following exposure to chronicstress.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.723

P522

Le syndrome d’apnée du sommeil chez l’obèseI. Gaigi a,∗, H. Jamoussi a, E. Khadhraoui a, M. Turki b, S. Blouza a

a Institut national de nutrition, Tunis, Tunisieb Centre d’exploration du sommeil, Tunis, Tunisie

∗Auteur correspondant.Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) est unepathologie respiratoire de découverte relativement récente. Sa clinique relèved’une association de signes non spécifiquesLe but de ce travail prospectif est d’établir le profil clinique, paraclinique etpolysomnographique de 47 patients suivis à l’unité d’obésité.Ont été inclus dans l’étude 47 sujets adultes (âge ≥ 30 ans) obèses ayant un indicede masse corporelle supérieur ou égal à 30 kg/m2.Tous les patients ont bénéficié d’un enregistrement polygraphique après avoirété dépisté par un questionnaire de Berlin.L’étude retrouve une majorité de femmes (77 %), autour de la cinquantaine (âgemoyen 48,68 ± 9,27), obèses (IMC = 43,4 ± 6,85), fumeurs (23,7 %) et ayantdes antécédents médicaux dans la moitié des cas. La moitié de nos patients sonthypertendus (51,1 %), 42,6 % sont diabétiques de type 2.La somnolence diurne et le ronflement nocturne dominent le tableau clinique.Parmi nos patients, 88,4 % ont un syndrome d’apnée de sommeil, qui est consi-déré sévère (IAH ≥ 50/h) chez 46,5 % de nos patients, modéré chez le tiers. Dixpatients seulement ont été mis sous PPC.Le syndrome d’apnée du sommeil doit être dépisté et pris en charge le plus vitepossible chez l’obèse vu qu’il engage aussi bien le pronostic fonctionnel quevital.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.724

P523

Hypercholestérolémie familiale homozygote chez l’enfant(à propos d’un cas)F. Amghar ∗, O. Mouhiballah , H. Mrini , A. GaouziService d’endocrinologie pédiatrique, hôpital d’enfants, CHU Ibn Sina,Rabat, Maroc

∗Auteur correspondant.Introduction.– L’hypercholestérolémie familiale est une dyslipidémie hérédi-taire rare. Nous rapportons un cas illustrant les difficultés de prise en chargechez l’enfant atteint de forme homozygote.Observation.– Enfant âgé de sept ans, ayant une sœur suivie pour hypercholes-térolémie familiale homozygote, et des parents consanguins ayant une formehétérozygote ; l’enfant a consulté à l’âge de trois ans devant l’apparition deXanthomes cutanés au niveau des coudes, genoux et fesses. Le bilan lipidique aobjectivé une hypercholestérolémie à 10,5 g/l, un taux de LDL à 9,3 g/l, trigly-cérides à 0,7 g/l. Il a été mis sous atorvastatine 5 mg/jour et Colestyramine unsachet/jour, avec mesures diététiques. Le contrôle sous traitement trouve un LDLà 7 g/l, on a donc doublé la dose des hypolipémiants sans que le taux de LDL soitnormalisé (3,3 g/l). La LDL aphérèse n’a pu être faite. Le bilan cardiovasculaireest sans anomalie à ce jour.Discussion/conclusion.– La forme homozygote de l’hypercholestérolémie, rareet sévère, est caractérisée par la présence avant l’âge de deux ans de dépôtsextravasculaires de cholestérol, de taux de LDL > 3,30 g/L et d’une artériopathiemanifeste avant 10 ans. La prise en charge thérapeutique chez l’enfant n’estpas bien codifiée. Les statines sont clairement le traitement de base, la LDL-aphérèse est un traitement de choix ayant prouvé son efficacité sur l’épaisseurintima-media et sur la réduction de LDL.

En l’absence de traitement efficace, l’hypercholestérolémie homozygote exposeaux événements cardiovasculaires à un âge jeune conduisant au décès avant30 ans.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.725

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Diabète lipoatrophique : à propos d’un casF. Hemsas ∗, B. Sadi , Z. Arbouche-LezoulService d’endocrinologie-diabétologie, CHU Tizi ouzou, Tizi ouzou

∗Auteur correspondant.Le diabète lipoatrophique congénital est une entité très rare, touche deux àtrois cas/million de naissance. La forme congénitale (syndrome de BerardineliSeip) touche les enfants ou les adolescents issus d’unions consanguines, detransmission autosomale récessive. La forme acquise et également rare puisqueseulement 80 cas ont été décritNous rapportons le cas d’une patiente atteinte de cette forme : K.S. âgée de21 ans, issue de parents non consanguins qui présente un diabète évoluant depuiscinq ans. Cliniquement nous constatons une perte sévère du tissu adipeux tou-chant le visage, le tronc l’abdomen et les membres ainsi que la présence d’unacanthosis nigricans. Nous avons également observé une perte des boules deBichat (signe caractéristique) et une pseudo musculature athlétique touchantmollet, cuisse, bras et avant bras.Le bilan lipidique objective une hypertriglyceridémie associé à une baisse duHDLc. Le bilan hépatique retrouve un syndrome de cytolyse (stéatose hépa-tique) Sur le plan thérapeutique un bon équilibre glycémique est obtenu sousinsulinothérapie optimisée et metformine associé à une prise en charge nutri-tionnelle.Conclusion.– Le diabète lipoatrophique est une affection très rare dont le diag-nostic est essentiellement clinique et qui pose un problème de prise en chargethérapeutique, comme illustrée par notre observation. Quant à l’enquête géné-tique, nous n’avons pas pu la réaliser faute de moyen.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.726

P525

Syndrome d’apnée de sommeil chez le sujet jeuneA. Baba ∗, M. Jemal , K. Sallem , A. Malki , H. Marmouch , I. Khochtelli ,S. MahjoubService de médecine interne endocrinologie, CHU de Monastir, Monastir,Tunisie

∗Auteur correspondant.Introduction.– L’obésité abdominale et l’hypertension artérielle (HTA) sont deuxcirconstances fréquemment associées au syndrome d’apnées du sommeil (SAS).La première est reconnue comme un facteur favorisant le SAS. La seconde estconsidérée comme une conséquence du SAS. La prévalence du SAS chez lepatient obèse varie de 7 à 36 %. Il est souvent recommandé de rechercher unSAS chez le patient hypertendu résistant au traitement antihypertenseur. Nosobservations montrent l’intérêt de chercher un SAS en cas d’HTA récente chezun sujet jeune.Méthodologie.– Notre étude a concerné cinq patientes jeunes hypertenduesqui étaient admises dans notre service pour HTA récente. Chacune a bénéfi-cié d’une exploration ainsi qu’une polysomnographie.Résultats.– L’âge moyendes patientes est de 21 ans, toutes les patientes avaient une obésité sévère avecun IMC moyen de 40 kg/m2 et un tour de taille moyen de 114 cm. Deux patientesavaient une hypothyroïdie périphérique substituée. Deux patientes étaient dia-bétiques et deux autres avaient une intolérance au glucose. Les cinq patientesavaient un SM défini selon les critères de l’IDF 2009. Un pseudocushing estretrouvé dans deux cas ainsi qu’un hyperaldostéronisme secondaire. Le SASétait sévère dans deux cas et l’appareillage a amélioré les chiffres tensionnelssans traitement médical.Conclusion.– L’ensemble de ces données suggère que la recherche d’un SASpar un enregistrement du sommeil devrait être systématiquement proposée chezles jeunes ayant une obésité et une HTA contrôlée ou non, puisque sa prise