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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 507 Conclusion Le CMT est fréquent chez des femmes âgées entre 41–50 ans pré- sentant des nodules suspects échographiquement. Le nodule thyroïdien unique est la présentation clinique dominante. Intérêt de doser la calcitonine avant la chirurgie chez ce groupe de patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.807 P674 Hyperthyroïdie et qualité de vie N. Cheikhrouhou (Dr) , F. Mnif (Pr) , N. Rekik (Pr) , L. Affes (Dr) , N. Charfi (Pr) , M. Abid (Pr) Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Hédi Chaker, Sfax Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Cheikhrouhou) Introduction L’hyperthyroïdie est une pathologie fréquente. Elle peut débou- cher sur une qualité de vie dégradée de point de vue physique et psychique. Le but de ce travail est de décrire les dimensions de concept de qualité de vie chez les patients atteintes d’hyperthyroïdie. Patients et méthodes Cette étude avait porté sur 33 patients consultant au service d’endocrinologie CHU Hédi Chaker Sfax. La collecte des données était réalisée à l’aide d’un instrument générique de la mesure de la qualité de vie liée à la santé (SF 36) répartie en 8 dimensions : santé physique, limitations dues à la santé physique, douleur physique, santé psychique, limitations dues à la santé psychiques, vie et relation avec les autres, vitalité et santé perc ¸ue. Résultats L’âge moyen était de 56,6 ans (extrêmes 16–83 ans). 75,7 % étaient des femmes. 69,6 % étaient originaires d’une région urbaine. L’étiologie la plus fréquente était la maladie de basedow (39,3 %). Le score moyen global de 41,03. Les dimensions les plus touchées étaient les limitations de la santé physique, la douleur physique et la santé mentale. La qualité de vie était plus altérée chez les femmes, les non travailleurs et si hyperthyroïdie secondaire à une surcharge iodée. Les adultes jeunes (25–50 ans) avaient la meilleure adaptation à leur pathologie suivis des patients âgés (50–83 ans) puis des plus jeunes (16–25 ans). Conclusion L’altération de la qualité de vie au cours de l’hyperthyroïdie doit être recherchée activement et prise en charge précocement. Des règles hygiéno-diététiques non contraignantes avec éventuelle psychothérapie de sou- tien peuvent aider le patient à une adaptation meilleure. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.808 P675 Thyroïdite de Dequervain récidivante N. Cheikhrouhou (Dr) , N. Charfi (Pr) , N. Rekik (Pr) , M. Ammar (Dr) , M. Abid (Pr) Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Hédi Chaker, Sfax Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Cheikhrouhou) Introduction La thyroïdite subaiguë de dequervain est une pathologie peu fréquente habituellement d’évolution favorable. Nous rapportons le cas d’une thyroïdite subaiguë de dequervain récidivante chez une jeune femme. Observation Mme K.M., âgée de 30 ans, aux antécédents de mère hypothyroï- dienne, avait présenté en 2007 une asthénie avec TSH à 5,7 puis à 6,2 mise alors sous 50 g de LT4, TSH post-thérapeutique à 0,003. La patiente a arrêté intem- pestivement le traitement et les bilans de contrôle ont été corrects. La patiente a présenté par la suite deux épisodes de thyroïdite survenant en période automnale respectivement en septembre 2012 et octobre 2013, cette dernière était précé- dée d’un état grippal. La patiente présentait alors une phase d’hyperthyroïdie clinique modérée confirmée biologiquement associée à un goitre modéré non douloureux ni vasculaire et sans exophtalmie. L’exploration biologique objec- tivait un syndrome inflammatoire biologique (VS élevée). Les ACs anti-TG étaient élevés à 833 UI/mL (N < 34). Les Acs anti-TPO et anti R-TSH étaient négatifs. L’échographie thyroïdienne montrait un goitre isoéchogène hyper- vascularisé avec des ganglions cervicaux d’allure inflammatoire, aspect en faveur d’une thyroïdite. La scintigraphie à l’iode 131 montrait une fixation très faible. L’évolution était marquée par l’amélioration clinique spontanée après 2 mois (sous -bloquants au besoin) et la persistance du goitre. Cette phase était suivie d’une hypothyroïdie biologique à 3 mois puis euthyroïdie à 5 mois. Conclusion La pathologie thyroïdienne, en particulier les thyroïdites, sont pourvus de profil évolutif capricieux d’où la nécessité d’une surveillance au long cours. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.809 P676 Hyperthyroïdie et leuconeutropénie : aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs M. Rchachi (Dr) , Y. Sagna (Dr) , A.E. Tadmori (Dr) , L. Agerd (Dr) , F. Ajdi (Pr) Service d’Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition, CHU Hassan II de Fès, Fès, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Rchachi) Introduction La leuconeutropénie peut être une manifestation hématologique des hyperthyroïdies, ou secondaire au traitement anti-thyroïdien de synthèse (ATS). Notre objectif était de décrire les aspects épidémio-cliniques, thérapeu- tiques et évolutifs des patients suivis pour hyperthyroïdie avec leuconeutropénie. Patients et méthodes Étude rétrospective de 01/2012 à 12/2013, incluant tous les patients présentant une hyperthyroïdie avec leuconeutropénie, hospitalisés au service d’Endocrinologie du CHU Hassan II de Fès. Résultats 10 patients (3 hommes, 7 femmes) en hyperthyroidie d’un âge moyen de 44 ans (28–57 ans) ont été hospitalisés pour leuconeutropénie durant la période d’étude. L’examen initial avait retrouvé un goitre stade II (OMS) chez 6 patients et stade III chez 3 patients. Les anticorps anti-récepteurs à la TSH étaient positifs chez 3 patients et les anticorps antithyroperoxydases posi- tifs chez 3 patients. 7 patients avaient un goitre multi-hétéronodulaire toxique et 3une maladie de Basedow. L’ATS utilisé était le Carbimazol à 32mg/j en moyenne (20–40 mg) chez 9 patients et le BenzylThiouracile à 75 mg/j chez un patient. Trois patients présentaient une leuconeutropénie modérée avec une moyenne de 1400/mm 3 avant l’institution de l’ATS, les 7 autres ont présenté une neutropénie sévère inférieure à 1200/mm 3 après instauration des ATS. Aucun cas d’agranulocytose n’a été retrouvé. Six patients ont bénéficié de la chirurgie, dont 3 après une préparation rapide. Conclusion La leuconeutropénie au cours des hyperthyroïdies peut préexister au traitement ATS mais peut aussi survenir comme conséquence de celui-ci, justifiant la surveillance par un hémogramme avant et après la mise en route du traitement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.810 P677 Le carcinome médullaire de la thyroïde : (à propos de 8 cas) I. Khaldouni (Dr) , I. Yassine (Dr) , K. Lahlou (Dr) , L. Agerd (Dr) , F. Ajdi (Pr) Service d’endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, CHU Hassan II de Fès, Fès Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Khaldouni) Introduction Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est une tumeur endocrine rare, qui peut être sporadique ou familiale. Le CMT est Caractérisé par une hypersécrétion de calcitonine (CT) et une mutation du gène RET, dont le traitement associe à la thyroïdectomie totale un curage ganglionnaire sys- tématique. Le but de notre travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et génétiques du CMT dans notre service.

Hyperthyroïdie et leuconeutropénie : aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs

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Page 1: Hyperthyroïdie et leuconeutropénie : aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 507

Conclusion Le CMT est fréquent chez des femmes âgées entre 41–50 ans pré-sentant des nodules suspects échographiquement. Le nodule thyroïdien uniqueest la présentation clinique dominante. Intérêt de doser la calcitonine avant lachirurgie chez ce groupe de patients.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.807

P674

Hyperthyroïdie et qualité de vieN. Cheikhrouhou (Dr) ∗, F. Mnif (Pr) , N. Rekik (Pr) , L. Affes (Dr) ,N. Charfi (Pr) , M. Abid (Pr)Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Hédi Chaker, Sfax∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Cheikhrouhou)

Introduction L’hyperthyroïdie est une pathologie fréquente. Elle peut débou-cher sur une qualité de vie dégradée de point de vue physique et psychique.Le but de ce travail est de décrire les dimensions de concept de qualité de viechez les patients atteintes d’hyperthyroïdie.Patients et méthodes Cette étude avait porté sur 33 patients consultant auservice d’endocrinologie CHU Hédi Chaker Sfax. La collecte des données étaitréalisée à l’aide d’un instrument générique de la mesure de la qualité de vie liéeà la santé (SF 36) répartie en 8 dimensions : santé physique, limitations dues àla santé physique, douleur physique, santé psychique, limitations dues à la santépsychiques, vie et relation avec les autres, vitalité et santé percue.Résultats L’âge moyen était de 56,6 ans (extrêmes 16–83 ans). 75,7 % étaientdes femmes. 69,6 % étaient originaires d’une région urbaine. L’étiologie la plusfréquente était la maladie de basedow (39,3 %). Le score moyen global de 41,03.Les dimensions les plus touchées étaient les limitations de la santé physique, ladouleur physique et la santé mentale. La qualité de vie était plus altérée chezles femmes, les non travailleurs et si hyperthyroïdie secondaire à une surchargeiodée. Les adultes jeunes (25–50 ans) avaient la meilleure adaptation à leurpathologie suivis des patients âgés (50–83 ans) puis des plus jeunes (16–25 ans).Conclusion L’altération de la qualité de vie au cours de l’hyperthyroïdiedoit être recherchée activement et prise en charge précocement. Des règleshygiéno-diététiques non contraignantes avec éventuelle psychothérapie de sou-tien peuvent aider le patient à une adaptation meilleure.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.808

P675

Thyroïdite de Dequervain récidivanteN. Cheikhrouhou (Dr) ∗, N. Charfi (Pr) , N. Rekik (Pr) , M. Ammar (Dr) ,M. Abid (Pr)Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Hédi Chaker, Sfax∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Cheikhrouhou)

Introduction La thyroïdite subaiguë de dequervain est une pathologie peufréquente habituellement d’évolution favorable. Nous rapportons le cas d’unethyroïdite subaiguë de dequervain récidivante chez une jeune femme.Observation Mme K.M., âgée de 30 ans, aux antécédents de mère hypothyroï-dienne, avait présenté en 2007 une asthénie avec TSH à 5,7 puis à 6,2 mise alorssous 50 �g de LT4, TSH post-thérapeutique à 0,003. La patiente a arrêté intem-pestivement le traitement et les bilans de contrôle ont été corrects. La patiente aprésenté par la suite deux épisodes de thyroïdite survenant en période automnalerespectivement en septembre 2012 et octobre 2013, cette dernière était précé-dée d’un état grippal. La patiente présentait alors une phase d’hyperthyroïdieclinique modérée confirmée biologiquement associée à un goitre modéré nondouloureux ni vasculaire et sans exophtalmie. L’exploration biologique objec-tivait un syndrome inflammatoire biologique (VS élevée). Les ACs anti-TGétaient élevés à 833 UI/mL (N < 34). Les Acs anti-TPO et anti R-TSH étaientnégatifs. L’échographie thyroïdienne montrait un goitre isoéchogène hyper-vascularisé avec des ganglions cervicaux d’allure inflammatoire, aspect enfaveur d’une thyroïdite. La scintigraphie à l’iode 131 montrait une fixation

très faible. L’évolution était marquée par l’amélioration clinique spontanéeaprès 2 mois (sous �-bloquants au besoin) et la persistance du goitre. Cettephase était suivie d’une hypothyroïdie biologique à 3 mois puis euthyroïdie à5 mois.Conclusion La pathologie thyroïdienne, en particulier les thyroïdites, sontpourvus de profil évolutif capricieux d’où la nécessité d’une surveillance aulong cours.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.809

P676

Hyperthyroïdie et leuconeutropénie : aspectsépidémiologiques, cliniques, thérapeutiqueset évolutifsM. Rchachi (Dr) ∗, Y. Sagna (Dr) , A.E. Tadmori (Dr) , L. Agerd (Dr) ,F. Ajdi (Pr)Service d’Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition,CHU Hassan II de Fès, Fès, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Rchachi)

Introduction La leuconeutropénie peut être une manifestation hématologiquedes hyperthyroïdies, ou secondaire au traitement anti-thyroïdien de synthèse(ATS). Notre objectif était de décrire les aspects épidémio-cliniques, thérapeu-tiques et évolutifs des patients suivis pour hyperthyroïdie avec leuconeutropénie.Patients et méthodes Étude rétrospective de 01/2012 à 12/2013, incluant tousles patients présentant une hyperthyroïdie avec leuconeutropénie, hospitalisésau service d’Endocrinologie du CHU Hassan II de Fès.Résultats 10 patients (3 hommes, 7 femmes) en hyperthyroidie d’un âgemoyen de 44 ans (28–57 ans) ont été hospitalisés pour leuconeutropénie durantla période d’étude. L’examen initial avait retrouvé un goitre stade II (OMS)chez 6 patients et stade III chez 3 patients. Les anticorps anti-récepteurs à laTSH étaient positifs chez 3 patients et les anticorps antithyroperoxydases posi-tifs chez 3 patients. 7 patients avaient un goitre multi-hétéronodulaire toxiqueet 3 une maladie de Basedow. L’ATS utilisé était le Carbimazol à 32 mg/j enmoyenne (20–40 mg) chez 9 patients et le BenzylThiouracile à 75 mg/j chezun patient. Trois patients présentaient une leuconeutropénie modérée avec unemoyenne de 1400/mm3 avant l’institution de l’ATS, les 7 autres ont présenté uneneutropénie sévère inférieure à 1200/mm3 après instauration des ATS. Aucuncas d’agranulocytose n’a été retrouvé. Six patients ont bénéficié de la chirurgie,dont 3 après une préparation rapide.Conclusion La leuconeutropénie au cours des hyperthyroïdies peut préexisterau traitement ATS mais peut aussi survenir comme conséquence de celui-ci,justifiant la surveillance par un hémogramme avant et après la mise en route dutraitement.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.810

P677

Le carcinome médullaire de la thyroïde :(à propos de 8 cas)I. Khaldouni (Dr) ∗, I. Yassine (Dr) , K. Lahlou (Dr) , L. Agerd (Dr) ,F. Ajdi (Pr)Service d’endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, CHUHassan II de Fès, Fès∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (I. Khaldouni)

Introduction Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est une tumeurendocrine rare, qui peut être sporadique ou familiale. Le CMT est Caractérisépar une hypersécrétion de calcitonine (CT) et une mutation du gène RET, dontle traitement associe à la thyroïdectomie totale un curage ganglionnaire sys-tématique. Le but de notre travail est d’étudier les aspects épidémiologiques,cliniques et génétiques du CMT dans notre service.