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b Me ´decine vasculaire, CHU de Grenoble, 38000 Grenoble, France c Neurologie, CHU de Grenoble, 38000 Grenoble, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Gabriela Ierimie) Mots cle ´s : Dysplasie fibromusculaire ; Localisations cervicoence ´phaliques ; E ´ cho-doppler Introduction.– Peu de donne ´es sont disponibles sur la place de l’e ´ cho Doppler cervicoence ´ phalique dans l’analyse des le ´sions des DFM aux niveau des troncs supra-aortiques. Objectifs.– Estimer les performances de l’e ´ cho Doppler cervi- coence ´ phalique expert dans le de ´ pistage des le ´ sions DFM chez des patients inclus dans le dans le registre ARCADIA/PROFILE. Me ´ thodes.– Nous avons effectue ´ un e ´ cho-Doppler cervicoence ´- phalique et re ´nal chez 32 patients conse ´ cutifs inclus dans l’e ´ tude ARCADIA + PROFILE. La localisation du site de DFM (sous-diaphragmatique ou des TSA) est non connue des ope ´ra- teurs avant la re ´ alisation de l’Echo Doppler. A ` la fin de l’examen Echo-Doppler, nous avons analyse ´ les re ´ sultats d’imagerie disponibles et nous avons compare ´ les re ´ sultats. Re ´ sultats.– L’e ´cho Doppler pre ´ sente une sensibilite ´ de 55 % dans la de ´tection des le ´sions morphologiques pathognomo- niques en « collier de perles » d’une DFM et de 66 % dans la de ´ tection d’autres le ´ sions aspe ´ cifiques au niveau de l’axe carotidien. Les performances de l’e ´ cho Doppler dans notre e ´tude sont modestes mais elles pourraient e ˆtre ame ´ liore ´es par l’expe ´rience (courbe d’apprentissage) et par l’emploi de produit de contraste ultrasonore. Discussion.– Cette me ´ thode non invasive et a ` faible cou ˆ t pour- rait repre ´senter un bon outil de surveillance des patients atteints par cette maladie au niveau cervical en surveillant des le ´sions ane ´vrysmales et he ´ modynamiques... L’appre ´ cia- tion du retentissement he ´modynamique des le ´ sions cervi- cales pourrait avoir une place dans la prescription d’antiplaquettaires qui n’est pas encore codifie ´e a ` ce jour. Conclusion.– Il nous apparaı ˆt ainsi que l’e ´ cho Doppler a sa place dans l’e ´ valuation diagnostique des DFM cervicoence ´ phaliques et le suivi de ces patients et que d’autres travaux doivent e ˆtre conduits. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.640 R35 Infarctus pontique parame ´ dian re ´ve ´ lant une neuroborre ´ liose de Lyme : a ` propos d’un cas et revue de la litte ´ rature E. Januel a, *, J. Deidier a , J. Gonzalez-Valcarcel a , G. Sirimarco a , C. Guidoux a , M. Caseris b , P. Amarenco a a Bichat, neurologie, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France b Bichat, Smit, 75018 Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Januel) Mots cle ´s : Infarctus ce ´re ´bral ; Me ´ningite ; Lyme Introduction.– Nous rapportons le cas d’un patient de 34 ans sans ante ´ce ´dent ni facteur de risque notable hospitalise ´ dans notre service pour un de ´ficit moteur de l’he ´ micorps droit d’apparition brutale. Observation.– L’IRM ce ´re ´ brale montrait un infarctus pontique parame ´ dian gauche re ´ cent et l’absence d’anomalie des arte `res intracra ˆ niennes. Le bilan e ´ tiologique (ARM TSA, FAT-SAT, ETT-ETO, IRM HR tronc basilaire, arte ´ riographie) ne retrouvait pas d’anomalie. Un examen ophtalmologique a mis en e ´vi- dence une pe ´ riphle ´ bite de l’½il droit. La ponction lombaire (PL) montrait une me ´ningite a ` liquide clair a ` pre ´ dominance lymphocytaire hypoglycorrachique (168 e ´le ´ ments dont 97 % de lymphocytes, prote ´ inorachie : 1,7 g/L) pour laquelle un traite- ment antituberculeux d’e ´ preuve a e ´te ´ instaure ´ , associe ´a ` une corticothe ´ rapie orale. L’IDR, le quantiferon et les BK tubages se sont re ´ve ´le ´sne ´ gatifs, le scanner thoraco-abdomino-pelvien, le PET Scanner et la biopsie des glandes salivaires accessoires e ´taient normaux. Le bilan auto-immun et se ´rologique e ´ tait ne ´ gatif, ainsi que la recherche pour la maladie de Fabry. La PL de contro ˆ le un mois plus tard ne montrait pas d’ame ´ lioration de la me ´ ningite (prote ´ inorachie a ` 1,03 g/L, 132 e ´le ´ ments dont 94 % de lymphocytes) mais a trouve ´ une se ´cre ´ tion intrathe ´ cale d’anticorps anti Lyme. La quadrithe ´ rapie a alors e ´te ´ arre ˆte ´ e et le patient a e ´te ´ traite ´ par ceftriaxone pendant 3 semaines, avec une PL de contro ˆ le a ` deux mois de l’arre ˆt des antibiotiques. Discussion.– Les accidents vasculaires au cours de la neurobor- reliose de Lyme sont rares. La grande majorite ´ des cas concernent la circulation poste ´rieure. Le diagnostic est pose ´ par la ponction lombaire qui trouve une synthe ` se intrathecale d’immunogloguline de type IgG et IgM spe ´ cifiques de Borrelia burgdorferi en ELISA et WESTERN BLOT. Le traitement anti- biotique intraveineux pendant trois semaines permet habi- tuellement une re ´gression de la me ´ ningite. Conclusion.– Les complications vasculaires de la neuroborre ´- liose sont rares et ne ´ cessitent une prise en charge spe ´ cifique. La de ´ couverte d’une me ´ ningite dans le bilan d’un infarctus ce ´re ´bral doit faire e ´ voquer ce diagnostic. Informations comple ´mentaires.– Les auteurs ne de ´ clarent pas de conflit d’inte ´re ˆt. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.641 R36 Thrombolyse intraveineuse des infarctus ce ´re ´braux : expe ´ rience de l’unite ´ stroke du CHU Blida (Alge ´ rie) S. Kesraoui *, M. Arezki Neurologie, CHU Blida, 09000 Blida, Alge ´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Kesraoui) Mots cle ´s : Thrombolyse ; Filie ` re neurovasculaire ; Infarctus ce ´re ´ braux Introduction.– L’unite ´ stroke du CHU Blida a e ´te ´ cre ´e en 2008, mais devant l’absence d’un plateau technique radiologique ade ´ quat, la thrombolyse n’a de ´marre ´ qu’en 2012 apre ` s la mise en place d’une filie ` re neurovasculaire. Objectifs.– Analyser les caracte ´ ristiques cliniques, radiologi- ques et e ´ volutives des patients thrombolyse ´sa ` la phase aigue ¨ d’un infarctus ce ´re ´bral et les comparer aux donne ´es de la litte ´ rature. Me ´ thodes.– Notre e ´ tude est prospective et a inclus les donne ´es des patients thrombolyse ´ s pour infarcus ce ´re ´ bral au niveau de l’unite ´ stroke du CHU Blida entre de ´ cembre 2012 et octobre 2013. nous avons e ´ value ´ cliniquement les patients par le score National Institute Health Stroke Scale (NIHSS). Les crite ` res radiologiques e ´taient base ´s sur les donne ´es de la tomodensitome ´ trie (score ASPECTS). Re ´ sultats.– Trente-cinq patients ont be ´ne ´ ficie ´ d’une thrombo- lyse avec un a ˆ ge moyen de 62 ans (35,88), le de ´lai moyen de consultation apre `s le de ´but e ´tait de 1h56mn, celui de throm- bolyse apre ` s le de ´ but e ´ tait de 2 heures. Le score NIHSS moyen initial e ´ tait de 11 et celui de sortie e ´ tait de 3. La dure ´ e moyenne d’hospitalisation e ´ tait de 04 jours. Trois patients sont de ´ce ´de ´s suite a ` une aggravation de leur AVC. Deux ont pre ´ sente ´ une transformation he ´ morragique minime sans conse ´ quences sur l’e ´ tat clinique. Discussion.– La mise en route du traitement thrombolytique nous a permis de confirmer les donne ´es de la litte ´rature en revue neurologique 170s (2014) a73–a94 A86

Infarctus pontique paramédian révélant une neuroborréliose de Lyme : à propos d’un cas et revue de la littérature

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bMedecine vasculaire, CHU de Grenoble, 38000 Grenoble, FrancecNeurologie, CHU de Grenoble, 38000 Grenoble, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected](A. Gabriela Ierimie)

Mots cles : Dysplasie fibromusculaire ; Localisationscervicoencephaliques ; Echo-dopplerIntroduction.– Peu de donnees sont disponibles sur la place del’echo Doppler cervicoencephalique dans l’analyse des lesionsdes DFM aux niveau des troncs supra-aortiques.Objectifs.– Estimer les performances de l’echo Doppler cervi-coencephalique expert dans le depistage des lesions DFM chezdes patients inclus dans le dans le registre ARCADIA/PROFILE.Methodes.– Nous avons effectue un echo-Doppler cervicoence-phalique et renal chez 32 patients consecutifs inclus dansl’etude ARCADIA + PROFILE. La localisation du site de DFM(sous-diaphragmatique ou des TSA) est non connue des opera-teurs avant la realisation de l’Echo Doppler. A la fin del’examen Echo-Doppler, nous avons analyse les resultatsd’imagerie disponibles et nous avons compare les resultats.Resultats.– L’echo Doppler presente une sensibilite de 55 %dans la detection des lesions morphologiques pathognomo-niques en « collier de perles » d’une DFM et de 66 % dans ladetection d’autres lesions aspecifiques au niveau de l’axecarotidien. Les performances de l’echo Doppler dans notreetude sont modestes mais elles pourraient etre amelioreespar l’experience (courbe d’apprentissage) et par l’emploi deproduit de contraste ultrasonore.Discussion.– Cette methode non invasive et a faible cout pour-rait representer un bon outil de surveillance des patientsatteints par cette maladie au niveau cervical en surveillantdes lesions anevrysmales et hemodynamiques. . . L’apprecia-tion du retentissement hemodynamique des lesions cervi-cales pourrait avoir une place dans la prescriptiond’antiplaquettaires qui n’est pas encore codifiee a ce jour.Conclusion.– Il nous apparaıt ainsi que l’echo Doppler a sa placedans l’evaluation diagnostique des DFM cervicoencephaliqueset le suivi de ces patients et que d’autres travaux doivent etreconduits.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.640

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Infarctus pontique paramedianrevelant une neuroborreliose deLyme : a propos d’un cas et revue dela litteratureE. Januel a,*, J. Deidier a, J. Gonzalez-Valcarcel a,G. Sirimarco a, C. Guidoux a, M. Caseris b,P. Amarenco a

a Bichat, neurologie, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, Franceb Bichat, Smit, 75018 Paris, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (E. Januel)

Mots cles : Infarctus cerebral ; Meningite ; LymeIntroduction.– Nous rapportons le cas d’un patient de 34 anssans antecedent ni facteur de risque notable hospitalise dansnotre service pour un deficit moteur de l’hemicorps droitd’apparition brutale.Observation.– L’IRM cerebrale montrait un infarctus pontiqueparamedian gauche recent et l’absence d’anomalie des arteresintracraniennes. Le bilan etiologique (ARM TSA, FAT-SAT,ETT-ETO, IRM HR tronc basilaire, arteriographie) ne retrouvaitpas d’anomalie. Un examen ophtalmologique a mis en evi-dence une periphlebite de l’½il droit. La ponction lombaire(PL) montrait une meningite a liquide clair a predominance

lymphocytaire hypoglycorrachique (168 elements dont 97 % delymphocytes, proteinorachie : 1,7 g/L) pour laquelle un traite-ment antituberculeux d’epreuve a ete instaure, associe a unecorticotherapie orale. L’IDR, le quantiferon et les BK tubages sesont reveles negatifs, le scanner thoraco-abdomino-pelvien, lePET Scanner et la biopsie des glandes salivaires accessoiresetaient normaux. Le bilan auto-immun et serologique etaitnegatif, ainsi que la recherche pour la maladie de Fabry. La PLde controle un mois plus tard ne montrait pas d’ameliorationde la meningite (proteinorachie a 1,03 g/L, 132 elements dont94 % de lymphocytes) mais a trouve une secretion intrathecaled’anticorps anti Lyme. La quadritherapie a alors ete arretee etle patient a ete traite par ceftriaxone pendant 3 semaines, avecune PL de controle a deux mois de l’arret des antibiotiques.Discussion.– Les accidents vasculaires au cours de la neurobor-reliose de Lyme sont rares. La grande majorite des casconcernent la circulation posterieure. Le diagnostic est posepar la ponction lombaire qui trouve une synthese intrathecaled’immunogloguline de type IgG et IgM specifiques de Borreliaburgdorferi en ELISA et WESTERN BLOT. Le traitement anti-biotique intraveineux pendant trois semaines permet habi-tuellement une regression de la meningite.Conclusion.– Les complications vasculaires de la neuroborre-liose sont rares et necessitent une prise en charge specifique.La decouverte d’une meningite dans le bilan d’un infarctuscerebral doit faire evoquer ce diagnostic.Informations complementaires.– Les auteurs ne declarent pas deconflit d’interet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.641

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Thrombolyse intraveineuse desinfarctus cerebraux : experience del’unite stroke du CHU Blida (Algerie)S. Kesraoui *, M. ArezkiNeurologie, CHU Blida, 09000 Blida, Algerie*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Kesraoui)

Mots cles : Thrombolyse ; Filiere neurovasculaire ; InfarctuscerebrauxIntroduction.– L’unite stroke du CHU Blida a ete cree en 2008,mais devant l’absence d’un plateau technique radiologiqueadequat, la thrombolyse n’a demarre qu’en 2012 apres la miseen place d’une filiere neurovasculaire.Objectifs.– Analyser les caracteristiques cliniques, radiologi-ques et evolutives des patients thrombolyses a la phase aigued’un infarctus cerebral et les comparer aux donnees de lalitterature.Methodes.– Notre etude est prospective et a inclus les donneesdes patients thrombolyses pour infarcus cerebral au niveau del’unite stroke du CHU Blida entre decembre 2012 et octobre2013. nous avons evalue cliniquement les patients par le scoreNational Institute Health Stroke Scale (NIHSS).Les criteres radiologiques etaient bases sur les donnees de latomodensitometrie (score ASPECTS).Resultats.– Trente-cinq patients ont beneficie d’une thrombo-lyse avec un age moyen de 62 ans (35,88), le delai moyen deconsultation apres le debut etait de 1h56mn, celui de throm-bolyse apres le debut etait de 2 heures. Le score NIHSS moyeninitial etait de 11 et celui de sortie etait de 3. La duree moyenned’hospitalisation etait de 04 jours. Trois patients sont decedessuite a une aggravation de leur AVC. Deux ont presente unetransformation hemorragique minime sans consequences surl’etat clinique.Discussion.– La mise en route du traitement thrombolytiquenous a permis de confirmer les donnees de la litterature en

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