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356 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378
AN64
Insuffisance rénale aiguëmédicamenteuse : facteurspronostiquesS. Toumi ∗, K. Kammoun , W. Saidi , E. Hachicha , Y. Chaabouni ,M. Ben Hamida , F. Jarraya , M. Kharrat , J. HachichaNéphrologie, Hôpital Hédi Chaker, Sfax, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Toumi)
But Le but de notre étude est de déterminer les facteurs pronos-tiques à court et à long termes de l’IRAm.Patients et méthodes Notre étude est rétrospective sur unepériode de 5 ans. Les critères de jugement sont : survenue ou nond’amélioration de la fonction rénale à court terme et le double-ment des chiffres de créatinine après la sortie et/ou le recours àl’hémodialyse (HD) chronique à long terme.Résultats Nous avons colligé 85 cas d’IRAm d’âge moyen de67 ± 13 ans. L’absence d’amélioration de la fonction rénale a étéconstatée dans 24,5 % des cas. Les facteurs de mauvais pronosticà court terme étaient le sexe masculin, le diabète, le recours à l’HDau cours de l’hospitalisation avec des p respectivement à 0,04 ;p = 0,03 et p = 0,01. Vingt-cinq pour cent de patients sont perdusde vue après leur sortie, 28 % ont développé un doublement de leurcréatinine et/ou une insuffisance rénale chronique terminale. Lesfacteurs de mauvais pronostic à long terme sont : un DFG antérieurbas (26 ± 13 mL/min) (p = 0,01), la période saisonnière hivernale(p = 0,01), l’insuffisance cardiaque (p = 0,04) et ceux d’âge moyende 69 ± 8 ans (p = 0,014) alors que la présence d’HTA (p = 0,008) etl’hypovolémie (p = 0,01) étaient des facteurs protecteurs.Discussion et conclusion L’IRAm est à l’origine d’une morbi-mortalité lourde. Notre étude a montré que le diabète,l’hypovolémie et le recours à l’HD sont les facteurs de mauvaiseévolution à court terme. Les principaux facteurs pronostiques àlong terme sont l’âge, le DFG antérieur.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.200
AN65
Insuffisance rénale aiguë secondaire àune nécrose corticale : à proposde 8 casS. Barbouch 1,∗, C. Karoui 2, S. Azaiez 2, A. Harzallah 1, H. Gaied 1,F. Ben Hamida 1, H. Hedri 2, A. Kheder 2
1 Service de Médecine A et Laboratoire de Pathologie RénaleLr00Sp01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie2 Service de Médecine A, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Barbouch)
Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est l’une dessérieuses complications associées à la grossesse. La nécrose cor-ticale (NC) rénale bilatérale est une cause très rare d’IRA qui a étésurtout rapporté à des causes obstétricales. Elle est le résultat d’uneischémie rénale prolongée ou de dégâts microvasculaires diffus.Patients et méthodes Nous rapportons une série de 8 cas denécrose corticale d’origine obstétricale.Résultats Il s’agit de 8 femmes jeunes dont l’âge moyen estde 31 ans. La toxémie gravidique était compliquée d’une pré-éclampsie sévère dans 5 cas, d’un hématome rétro-placentaire danstous les cas (8), d’une coagulation intravasculaire disséminée dans4 cas, d’un HELP syndrome dans 1 cas et d’une hémorragie de la déli-vrance dans 1 cas. L’anurie est constante, l’hypertension artérielleest observée dans 7 cas, l’hématurie est constante. L’insuffisancerénale (IR) est avancée dans tous les cas nécessitant d’emblée lerecours à l’hémodialyse. La ponction biopsie rénale est réalisée dans
tous les cas montrant une nécrose corticale totale. L’évolution ulté-rieure est marquée par l’amélioration de la fonction rénale chez3 patients. Cinq patientes ont évolué vers le stade terminal. Unepatiente a bénéficié d’une transplantation rénale et nous déplorons2 décès secondaires à une infection sévère.Discussion et conclusion La NC bilatérale peut être induite par lagrossesse. Le diagnostic est habituellement établi par l’échographieou mieux le scanner rénal. Aucun traitement n’a été validé danscette affection. La plupart des patientes nécessitent une épurationextrarénale mais une récupération partielle de la fonction rénaleest possible dans 20 à 40 % des cas. L’IRA obstétricale est encorefréquente dans les pays en voie de développement où la majoritédes grossesses ne sont pas suivies. La surveillance de ces patientesdoit être étroite et le dépistage systématique des infections, de laprotéinurie et de l’hypertension artérielle doit être régulier.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.201
AN66
L’insuffisance rénale aiguë vue par lesnéphrologues : enquête nationaleS.S. El Khayat 1,∗, M. Bourial 2, M. Benghanem 2, M. Zamd 2,G. Medkouri 2, B. Ramdani 2
1 Service de Néphrologie et de Greffe Rénale, CHU Ibn Rochd,Casablanca, Maroc2 Service de Néphrologie, Dialyse et Transplantation Rénale, HôpitalIbn Rochd, Casablanca, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S.S. El Khayat)
Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est fréquente etresponsable d’une morbi-mortalité importante. La majorité desétudes sur l’IRA sont monocentriques, axées sur les services deréanimation. Le but de cette étude est de décrire l’incidence,l’épidémiologie et l’évolution de l’IRA vue par les néphrologues etde rechercher des facteurs de risque de mortalité et de dialyse.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective sur 6 mois,multicentrique, collaborative, concernant les cas incidents d’IRA,répondant à la définition des KDIGO 2012, vus par les néphrologuesentre septembre 2012 et février 2013.Résultats Sur les 541 cas d’IRA pris en charge par des néphro-logues, 73,4 % l’étaient dans les hôpitaux universitaires. Le sex-ratioH/F était de 1,14 et la moyenne d’âge de 53 ± 21,3 ans. L’IRAétait communautaire dans 82 % des cas, et les principaux servicesd’admission étaient la réanimation (25 %), la néphrologie (19,8 %) etles urgences (16,6 %). Elle était parenchymateuse dans 43 % essen-tiellement par nécrose tubulaire aiguë, fonctionnelle dans 39 % duenotamment à la déshydratation et obstructive dans 18 % due à destumeurs pelviennes dans 69 % des cas. Les trois premières causesd’IRA toutes causes confondues étaient la déshydratation, le sep-sis puis l’obstruction. La dialyse a été nécessaire dans 40,3 % descas avec comme facteurs de risque l’admission en néphrologie,la défaillance respiratoire et l’hypertension artérielle. L’évolutionétait marquée par le décès dans 21,8 % par choc septique essen-tiellement avec comme facteurs de risque de mortalité l’oligurieet la défaillance multiviscérale. 25 % des cas avaient récupéré unDFG > 60 mL/min à la sortie de l’hôpital.Discussion et conclusion Le caractère communautaire de l’IRAdans 4/5 cas indique l’intérêt de la prévenir chez les personnes àrisque. L’étiologie tumorale prédominante dans l’IRA obstructivejustifierait la mise en place de sondes double « J ». Enfin, le risquede maladie rénale chronique persistant chez ces malades imposeleur suivi à long terme.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.202