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142 Congrès du sommeil/Bordeaux, 22—24 novembre 2012 nolence et instabilité diurne. Une enquête descriptive a été réalisée chez les enfants scolarisés au niveau de écoles primaires de la ville de Sidi Bel Abbés et dans des écoles du sud de l’Algérie. L’enquête a été réalisée sur un échantillon de 744 élèves scolarisés âgés de huit à 14 ans sur la base d’un questionnaire accessible à l’enfant par le texte et le dessin, guidé par l’enquêteur (étudiants en bio- logie). En se basant sur les paramètres suivants l’heure du coucher, l’heure du lever, la latence de l’endormissement et le nombre des éveils pendant la nuit, la somnolence diurne, la fatigue au réveil. Nous avons classé notre échantillon en bon dormeurs 80 % et mau- vais dormeurs 20 %. La chaleur est parmi les facteurs influenc ¸ant le sommeil de l’enfant. Le sommeil est mieux structuré et organisé au cours des mois (septembre-avril), à partir du mois de mai, la durée du sommeil diminue de 15 % et les éveils nocturnes augmentent de 10 %. En s’appuyant sur les résultats de notre enquête, nous nous permettons de faire quelques propositions pour améliorer le som- meil de nos enfants, tenir compte du facteur chaleur qui a un effet néfaste sur la phase d’endormissement et trouver des solutions adé- quates pour maintenir une température ambiante normale pour le sommeil de l’enfant. Pour grandir, l’enfant a besoin de bien manger mais aussi un sommeil de qualité et en quantité suffisante pour son développement physique et intellectuel. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.051 PO51 Intérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde de pouls et de l’actimétrie dans les troubles respiratoires du sommeil de l’enfant A. Ramirez a,, S. Khirani b , V. Delord b , G. Aubertin b , J.-L. Pepin c , B. Fauroux b a Suresnes, France b Paris, France c Grenoble, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ramirez) Objectifs.— L’objectif du travail était d’évaluer l’intérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde de pouls (PWA) et de l’actimétrie pour caractériser le sommeil d’enfants présentant un trouble respi- ratoire du sommeil. En cas d’indication de ventilation non invasive (VNI), une évaluation était faite avant et après un mois de VNI. Patients et méthodes.— Un enregistrement nocturne de la PWA, actimétrie, oxymétrie (SpO 2 ), taux de dioxyde de carbone transcu- tané (PtcCO 2 ) ont été réalisés en ventilation spontanée chez des patients obstructifs (O, n = 15) et non obstructifs (NO, n = 13). Les micro-éveils autonomiques (MEA) ont été définis par une réduction supérieure à 30% la PWA par rapport à la valeur de base. Les MEA associés à des désaturations de 4 % (MEA + DS4 %) ont été quanti- fiés. L’index de fragmentation (FI) et l’efficacité du sommeil, définis comme le pourcentage de sommeil par rapport au temps passé au lit, ont été mesurés par actimétrie. La VNI a été débutée quand le pourcentage du temps de sommeil avec une PtcCO 2 supérieure à 50 mmHg et/ou une SpO 2 inférieure à 90 % était supérieur à 2 % du temps total du sommeil. Résultats.— Les MEA étaient comparables dans les deux groupes mais les MEA + DS4 % étaient plus fréquents dans le groupe O que dans le groupe NO (9,3 ± 8,6 vs 1,0 ± 1,0, p < 0,001). La SpO 2 minimale, l’index de désaturation, le pourcentage de temps passé avec une SpO 2 inférieure à 90 %, la PtcCO 2 moyenne et maxi- male, et le pourcentage de temps passé avec une PtcCO 2 supérieure à 50 mmHg étaient significativement moins bons dans le groupe O. L’efficacité du sommeil et le FI étaient également moins bons dans le groupe O mais pas de manière significative. Chez les huit patients ayant nécessité une mise sous VNI, on a observé une amé- lioration significative des MEA + DS4 %, de la PtcCO 2 maximale, du pourcentage de temps avec une PtcCO 2 supérieure à 50 mmHg, de la SpO 2 moyenne, de l’index de désaturation et du pourcentage du temps avec une SpO 2 inférieure à 90 %. De même, l’efficacité du sommeil et FI se sont améliorés après la VNI mais pas de manière significative. Conclusion.— La mesure de la PWA semble plus informative que l’actimétrie pour évaluer la qualité du sommeil et l’efficacité de la VNI chez les enfants présentant des troubles respiratoires du sommeil. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.052 PO52 Impact de l’horaire d’enseignement et de la typologie circadienne sur la détresse psychologique et la somnolence diurne d’élèves de 12 à 17 ans L. Laberge a,, J.-S. Martin b , M. Gaudreault a , N. Arbour a , M. Perron a , D.B. Boivin c a Saguenay, Québec, Canada b Québec, Canada c Montréal, Canada Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Laberge) Objectifs.— Un incendie à l’école Kénogami (Saguenay, Québec) a forcé la relocalisation de tous les élèves à l’école Arvida située à 5 km plus loin. Vu le nombre limité de salles d’enseignement à Arvida, un double horaire a été instauré ; les cours débutaient à 7h40 et se terminaient à 13h05 pour les élèves d’Arvida et débu- taient à 13h25 et se terminaient à 18h45 pour ceux relocalisés de Kénogami. Cette étude vise à vérifier si le vécu scolaire, le sommeil et la santé des élèves diffèrent selon l’horaire et le chronotype. Méthode.— Cinquante-sept élèves (âge moyen (SD) = 15,0 (2,0) ; 40,4 % garc ¸ons) ont porté un actigraphe pendant une semaine et ont rempli un questionnaire évaluant le vécu scolaire, la régula- rité des rythmes sociaux, le chronotype, la somnolence, la détresse psychologique et la consommation de tabac/alcool/drogues. Des tests t, de Chi 2 et de Fisher et des Anova, ont été utilisés. Tous les participants/parents ont donné leur consentement, Résultats.— Les élèves d’Arvida (n = 24) s’endormaient et se levaient plus tôt (p < 0,001) et dormaient moins (p < 0,05) que les élèves de Kénogami (n = 33). Même si les élèves d’Arvida récu- péraient davantage le week-end (p < 0,001), ils présentaient un niveau plus élevé de somnolence diurne que les élèves de Kénogami (p < 0,05). Les élèves d’Arvida et de Kénogami étaient comparables en termes de chronotype et de détresse psychologique. Au total, 16 élèves étaient des types matin (M), 26 des types intermédiaires (I) et 15 des types soir (S). Tel qu’attendu, les types S s’endormaient et se réveillaient plus tard (p < 0,001) que les types I et les types M mais ne différaient pas en termes de durée de sommeil. Cependant, les types S étaient moins satisfaits vis-à-vis de l’école (p < 0,05), moins réguliers dans leurs rythmes sociaux (p < 0,05) et présentaient des niveaux plus élevés de somnolence (p < 0,05), de détresse psychologique (p < 0,05) et de consommation d’alcool (p < 0,05). Conclusion.— Ces résultats suggèrent d’une part que les élèves commenc ¸ant tôt le matin sont à risque accru de somnolence, même lorsqu’ils peuvent récupérer le week-end et, d’autre part, que la typologie vespérale constitue un facteur de risque pour la santé des élèves. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.053 PO53 Étude comparative des habitudes de sommeil entre les garc ¸ons et les filles en âge scolaire

Intérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde de pouls et de l’actimétrie dans les troubles respiratoires du sommeil de l’enfant

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Page 1: Intérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde de pouls et de l’actimétrie dans les troubles respiratoires du sommeil de l’enfant

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olence et instabilité diurne. Une enquête descriptive a été réaliséehez les enfants scolarisés au niveau de écoles primaires de la villee Sidi Bel Abbés et dans des écoles du sud de l’Algérie. L’enquêteété réalisée sur un échantillon de 744 élèves scolarisés âgés de

uit à 14 ans sur la base d’un questionnaire accessible à l’enfantar le texte et le dessin, guidé par l’enquêteur (étudiants en bio-ogie). En se basant sur les paramètres suivants l’heure du coucher,’heure du lever, la latence de l’endormissement et le nombre desveils pendant la nuit, la somnolence diurne, la fatigue au réveil.ous avons classé notre échantillon en bon dormeurs 80 % et mau-ais dormeurs 20 %. La chaleur est parmi les facteurs influencant leommeil de l’enfant. Le sommeil est mieux structuré et organisé auours des mois (septembre-avril), à partir du mois de mai, la duréeu sommeil diminue de 15 % et les éveils nocturnes augmentent de0 %. En s’appuyant sur les résultats de notre enquête, nous nousermettons de faire quelques propositions pour améliorer le som-eil de nos enfants, tenir compte du facteur chaleur qui a un effet

éfaste sur la phase d’endormissement et trouver des solutions adé-uates pour maintenir une température ambiante normale pour leommeil de l’enfant. Pour grandir, l’enfant a besoin de bien mangerais aussi un sommeil de qualité et en quantité suffisante pour sonéveloppement physique et intellectuel.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.051

O51ntérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde deouls et de l’actimétrie dans les troublesespiratoires du sommeil de l’enfant. Ramirez a,∗, S. Khirani b, V. Delord b, G. Aubertin b,.-L. Pepin c, B. Fauroux b

Suresnes, FranceParis, FranceGrenoble, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Ramirez)

bjectifs.— L’objectif du travail était d’évaluer l’intérêt de laesure de l’amplitude de l’onde de pouls (PWA) et de l’actimétrieour caractériser le sommeil d’enfants présentant un trouble respi-atoire du sommeil. En cas d’indication de ventilation non invasiveVNI), une évaluation était faite avant et après un mois de VNI.atients et méthodes.— Un enregistrement nocturne de la PWA,ctimétrie, oxymétrie (SpO2), taux de dioxyde de carbone transcu-ané (PtcCO2) ont été réalisés en ventilation spontanée chez desatients obstructifs (O, n = 15) et non obstructifs (NO, n = 13). Lesicro-éveils autonomiques (MEA) ont été définis par une réduction

upérieure à 30 % la PWA par rapport à la valeur de base. Les MEAssociés à des désaturations de 4 % (MEA + DS4 %) ont été quanti-és. L’index de fragmentation (FI) et l’efficacité du sommeil, définisomme le pourcentage de sommeil par rapport au temps passé auit, ont été mesurés par actimétrie. La VNI a été débutée quande pourcentage du temps de sommeil avec une PtcCO2 supérieure à0 mmHg et/ou une SpO2 inférieure à 90 % était supérieur à 2 % duemps total du sommeil.ésultats.— Les MEA étaient comparables dans les deux groupesais les MEA + DS4 % étaient plus fréquents dans le groupe Oue dans le groupe NO (9,3 ± 8,6 vs 1,0 ± 1,0, p < 0,001). LapO2 minimale, l’index de désaturation, le pourcentage de tempsassé avec une SpO2 inférieure à 90 %, la PtcCO2 moyenne et maxi-ale, et le pourcentage de temps passé avec une PtcCO2 supérieure50 mmHg étaient significativement moins bons dans le groupe

. L’efficacité du sommeil et le FI étaient également moins bonsans le groupe O mais pas de manière significative. Chez les huit

atients ayant nécessité une mise sous VNI, on a observé une amé-ioration significative des MEA + DS4 %, de la PtcCO2 maximale, duourcentage de temps avec une PtcCO2 supérieure à 50 mmHg, de

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a SpO2 moyenne, de l’index de désaturation et du pourcentage duemps avec une SpO2 inférieure à 90 %. De même, l’efficacité duommeil et FI se sont améliorés après la VNI mais pas de manièreignificative.onclusion.— La mesure de la PWA semble plus informative que

’actimétrie pour évaluer la qualité du sommeil et l’efficacité dea VNI chez les enfants présentant des troubles respiratoires duommeil.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.052

O52mpact de l’horaire d’enseignement et de laypologie circadienne sur la détressesychologique et la somnolence diurne d’élèves de2 à 17 ans. Laberge a,∗, J.-S. Martin b, M. Gaudreault a, N. Arbour a,. Perron a, D.B. Boivin c

Saguenay, Québec, CanadaQuébec, CanadaMontréal, CanadaAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (L. Laberge)

bjectifs.— Un incendie à l’école Kénogami (Saguenay, Québec) aorcé la relocalisation de tous les élèves à l’école Arvida située5 km plus loin. Vu le nombre limité de salles d’enseignement à

rvida, un double horaire a été instauré ; les cours débutaient àh40 et se terminaient à 13h05 pour les élèves d’Arvida et débu-aient à 13h25 et se terminaient à 18h45 pour ceux relocalisés deénogami. Cette étude vise à vérifier si le vécu scolaire, le sommeilt la santé des élèves diffèrent selon l’horaire et le chronotype.éthode.— Cinquante-sept élèves (âge moyen (SD) = 15,0 (2,0) ;0,4 % garcons) ont porté un actigraphe pendant une semaine etnt rempli un questionnaire évaluant le vécu scolaire, la régula-ité des rythmes sociaux, le chronotype, la somnolence, la détressesychologique et la consommation de tabac/alcool/drogues. Desests t, de Chi2 et de Fisher et des Anova, ont été utilisés. Tous lesarticipants/parents ont donné leur consentement,ésultats.— Les élèves d’Arvida (n = 24) s’endormaient et se

evaient plus tôt (p < 0,001) et dormaient moins (p < 0,05) que leslèves de Kénogami (n = 33). Même si les élèves d’Arvida récu-éraient davantage le week-end (p < 0,001), ils présentaient univeau plus élevé de somnolence diurne que les élèves de Kénogamip < 0,05). Les élèves d’Arvida et de Kénogami étaient comparablesn termes de chronotype et de détresse psychologique. Au total,6 élèves étaient des types matin (M), 26 des types intermédiairesI) et 15 des types soir (S). Tel qu’attendu, les types S s’endormaientt se réveillaient plus tard (p < 0,001) que les types I et lesypes M mais ne différaient pas en termes de durée de sommeil.ependant, les types S étaient moins satisfaits vis-à-vis de l’écolep < 0,05), moins réguliers dans leurs rythmes sociaux (p < 0,05)t présentaient des niveaux plus élevés de somnolence (p < 0,05),e détresse psychologique (p < 0,05) et de consommation d’alcoolp < 0,05).onclusion.— Ces résultats suggèrent d’une part que les élèvesommencant tôt le matin sont à risque accru de somnolence, mêmeorsqu’ils peuvent récupérer le week-end et, d’autre part, que laypologie vespérale constitue un facteur de risque pour la santé deslèves.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.053

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tude comparative des habitudes de sommeil entrees garcons et les filles en âge scolaire