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JDP 2014 S305 Discussion Cette étude montre le premier cas d’AP résistant au traitement par laser en monothérapie significativement amélioré par un traitement par bosentan en adjuvant du LCP. Cet enfant avait déjà rec ¸u plus de 20 séances par LCP sans aucune efficacité. Les paramètres laser de notre étude ayant été les mêmes que ceux utilisés lors de la dernière séance, le succès thérapeutique constaté est imputable à l’adjonction du bosentan. La variabilité des résul- tats obtenus, suggère cependant une variabilité dans l’implication de la voie de l’endothéline en aval de la voie des MAP-kinases dans la néoangiogenèse post-laser dans les AP. Conclusion Les résultats de cette étude pilote suggèrent le béné- fice potentiel de l’adjonction du bosentan au LCP pour le traitement de certains AP résistants. Mots clés Angiome plan ; Bosentan ; Endothéline ; Laser à colorant pulsé Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.173 CO144 Utilisation des anti-TNF entre 2000 et 2013 chez les patients traités pour hidradénite suppurée : cohorte rétrospective franc ¸aise E. Sbidian a,, C. Hotz a , A. Taieb b , A. Maruani c , F. Amelot d , F. Aubin e , C. Paul d , M. Beylot-Barry b , P. Humert e , A. Dupuy f , F. Caux g , N. Dupin h , P. Modiano i , P. Lepesant i , S. Oro a , E. Mahé j , H. Bachelez k , O. Chosidow a , P. Wolkenstein a a Dermatologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, France b Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France c Dermatologie, CHU de Tours, Tours, France d Dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France e Dermatologie, CHU de Besanc ¸on, Besanc ¸on, France f Dermatologie, CHU de Rennes, Rennes, France g Dermatologie, CHU d’Avicennes, Bobigny, France h Dermatologie, CHU Cochin, Paris, France i Dermatologie, institut catholique de Lille, Lille, France j Dermatologie, centre hospitalier d’Argenteuil, Argenteuil, France k Dermatologie, CHU Saint-Louis, Paris, France Auteur correspondant. Introduction Les formes graves d’hidradénite suppurée (HS) en échec des traitements classiques peuvent mettre en jeu pronostic vital et fonctionnel des patients. Les anti-TNF ont été récemment proposés. Les données de la littérature et les expériences rappor- tées ne permettent pas de conclure sur leur efficacité. L’objectif de l’étude était d’analyser rétrospectivement l’utilisation des anti- TNF en France. Patients et méthodes Cohorte nationale multicentrique rétros- pective ayant inclus tous les patients ayant rec ¸u un ou plusieurs anti-TNF pour HS. Les cas ont été identifiés par le codage PMSI et par les pharmacies des hôpitaux entre 2000 et 2013. Le cri- tère de jugement principal était la réponse au traitement classée en réponse complète (RC), réponse partielle (RP, au moins 50% d’amélioration) ou non répondeur (en utilisant le score de Sarto- rius, le nombre d’abcès, la diminution des écoulements purulents). La tolérance était évaluée par la survenue d’effets indésirables directement attribuables au traitement. Le type d’anti-TNF, l’âge, le sexe, le tabagisme, l’IMC, la sévérité initiale de l’HS (stade de Hurley), les antécédents médicaux, les traitements antérieurs et concomitants, ont été recueillis. Les facteurs associés à RC et RP ont été estimés par un modèle de régression multino- mial (non répondeur catégorie de référence) ; les risques relatifs (RR) et leur intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) ont été calculés. Résultats Parmi les 25 centres sollicités, 12 suivaient au moins 1 patient répondant aux critères d’inclusion. Soixante patients d’âge médian 40 ans (18,7—56,2), 27 (45 %) de sexe masculin, étaient analysés. Quinze (27 %) avaient une HS Hurley 2, 41 (73 %) Hurley 3. Cinquante et un (86 %) avaient rec ¸u au moins une antibio- thérapie au long cours, le plus souvent clindamycine-rifampicine (82 %) permettant une RP (71 %) mais une rechute < 6 mois (77 %). L’infliximab était par ordre de fréquence le 1 er anti-TNF prescrit (n = 52, 87 %), 16 patients recevaient 2 anti-TNF, 5 patients 3. Le 1 er anti-TNF permettait une RP pour 24 patients (44 %, délai médian de suivi [DM] = 7 mois), une RC pour 8 patients (15 %, DM = 23 mois) et était inefficace pour 22 patients (39 % ; DM = 7 mois). Parmi les données recueillies, seul le stade Hurley 2 était associé à une RC (RR = 5,3 ; IC 95 % 0,8—34 ; p = 0,07). L’absence de localisation fes- sière était associée à une RP (RR = 3,8 ; IC 95 % 1,0—13,7 ; p = 0,04). Quatre patients présentaient des effets indésirables sévères moti- vant l’arrêt du traitement. Discussion Les anti-TNF constituent une thérapeutique parfois efficace dans l’HS, particulièrement chez les patients ne présen- tant pas de localisation fessière. Les RC sont plus fréquentes chez les patients présentant une forme Hurley 2. Conclusion Pour les formes les plus sévères (Hurley 3), les réponses au traitement ne sont que partielles avec un échappement à court terme. Leur indication en monothérapie dans ces formes graves est à remettre en question. Mots clés Anti-TNF alpha ; Cohorte ; Hidradénite suppurée Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.174 Dermatologie interventionnelle et imagerie CO145 Intérêt de l’association TEP-FDG et biopsie percutanée dans le diagnostic des MPNST sur NF1 M. Brahmi a,, P. Thiesse b , T. Mognetti c , S. Pinson d , A.-V. Decouvelaere e , D. Ranchere-Vince e , P. Combemale a a Centre de compétence Rhône-Alpes Auvergne des neurofibromatoses, CHU de Lyon, Lyon, France b Département de radiologie, centre Léon-Bérard, Lyon, France c Département de médecine nucléaire, centre Léon-Bérard, Lyon, France d Génétique moléculaire et clinique, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France e Département de biopathologie, centre Léon-Bérard, Lyon, France Auteur correspondant. Introduction La détection précoce d’une MPNST au cours d’une NF1 est indispensable en raison du mauvais pronostic. Récemment, il a été montré l’intérêt de la TEP-FDG et du rapport de fixation SUV max tumeur/foie (T/F). Mais il existe des faux positifs (FP) dans 31 % des cas, posant des problèmes d’indication d’exérèse chirurgi- cale large, voire mutilante. La biopsie percutanée permet d’avoir une analyse histologique de la tumeur mais fragmentaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer la fiabilité des biopsies percutanées dirigées sur l’hyperfixation TEP-FDG dans le diagnostic de MPNST chez les patients NF1. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective conduite au Centre de compétence sur les neurofi- bromatoses de la région Rhône-Alpes Auvergne entre octobre 2003 et décembre 2013. Une TEP-FDG était réalisée chez tous les patients

Intérêt de l’association TEP-FDG et biopsie percutanée dans le diagnostic des MPNST sur NF1

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Page 1: Intérêt de l’association TEP-FDG et biopsie percutanée dans le diagnostic des MPNST sur NF1

JDP 2014 S305

Discussion Cette étude montre le premier cas d’AP résistant autraitement par laser en monothérapie significativement améliorépar un traitement par bosentan en adjuvant du LCP. Cet enfantavait déjà recu plus de 20 séances par LCP sans aucune efficacité.Les paramètres laser de notre étude ayant été les mêmes que ceuxutilisés lors de la dernière séance, le succès thérapeutique constatéest imputable à l’adjonction du bosentan. La variabilité des résul-tats obtenus, suggère cependant une variabilité dans l’implicationde la voie de l’endothéline en aval de la voie des MAP-kinases dansla néoangiogenèse post-laser dans les AP.Conclusion Les résultats de cette étude pilote suggèrent le béné-fice potentiel de l’adjonction du bosentan au LCP pour le traitementde certains AP résistants.Mots clés Angiome plan ; Bosentan ; Endothéline ; Laser àcolorant pulséDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.173

CO144Utilisation des anti-TNF� entre 2000et 2013 chez les patients traités pourhidradénite suppurée : cohorterétrospective francaiseE. Sbidian a,∗, C. Hotz a, A. Taieb b, A. Maruani c, F. Amelot d,F. Aubin e, C. Paul d, M. Beylot-Barry b, P. Humert e, A. Dupuy f,F. Caux g, N. Dupin h, P. Modiano i, P. Lepesant i, S. Oro a,E. Mahé j, H. Bachelez k, O. Chosidow a, P. Wolkenstein a

a Dermatologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, Franceb Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Francec Dermatologie, CHU de Tours, Tours, Franced Dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, Francee Dermatologie, CHU de Besancon, Besancon, Francef Dermatologie, CHU de Rennes, Rennes, Franceg Dermatologie, CHU d’Avicennes, Bobigny, Franceh Dermatologie, CHU Cochin, Paris, Francei Dermatologie, institut catholique de Lille, Lille, Francej Dermatologie, centre hospitalier d’Argenteuil, Argenteuil,Francek Dermatologie, CHU Saint-Louis, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Les formes graves d’hidradénite suppurée (HS) enéchec des traitements classiques peuvent mettre en jeu pronosticvital et fonctionnel des patients. Les anti-TNF� ont été récemmentproposés. Les données de la littérature et les expériences rappor-tées ne permettent pas de conclure sur leur efficacité. L’objectifde l’étude était d’analyser rétrospectivement l’utilisation des anti-TNF en France.Patients et méthodes Cohorte nationale multicentrique rétros-pective ayant inclus tous les patients ayant recu un ou plusieursanti-TNF� pour HS. Les cas ont été identifiés par le codage PMSIet par les pharmacies des hôpitaux entre 2000 et 2013. Le cri-tère de jugement principal était la réponse au traitement classéeen réponse complète (RC), réponse partielle (RP, au moins 50 %d’amélioration) ou non répondeur (en utilisant le score de Sarto-rius, le nombre d’abcès, la diminution des écoulements purulents).La tolérance était évaluée par la survenue d’effets indésirablesdirectement attribuables au traitement. Le type d’anti-TNF�, l’âge,le sexe, le tabagisme, l’IMC, la sévérité initiale de l’HS (stadede Hurley), les antécédents médicaux, les traitements antérieurset concomitants, ont été recueillis. Les facteurs associés à RCet RP ont été estimés par un modèle de régression multino-mial (non répondeur catégorie de référence) ; les risques relatifs(RR) et leur intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) ont étécalculés.

Résultats Parmi les 25 centres sollicités, 12 suivaient au moins1 patient répondant aux critères d’inclusion. Soixante patientsd’âge médian 40 ans (18,7—56,2), 27 (45 %) de sexe masculin,étaient analysés. Quinze (27 %) avaient une HS Hurley 2, 41 (73 %)Hurley 3. Cinquante et un (86 %) avaient recu au moins une antibio-thérapie au long cours, le plus souvent clindamycine-rifampicine(82 %) permettant une RP (71 %) mais une rechute < 6 mois (77 %).L’infliximab était par ordre de fréquence le 1er anti-TNF prescrit(n = 52, 87 %), 16 patients recevaient 2 anti-TNF, 5 patients 3. Le1er anti-TNF permettait une RP pour 24 patients (44 %, délai médiande suivi [DM] = 7 mois), une RC pour 8 patients (15 %, DM = 23 mois)et était inefficace pour 22 patients (39 % ; DM = 7 mois). Parmi lesdonnées recueillies, seul le stade Hurley 2 était associé à une RC(RR = 5,3 ; IC 95 % 0,8—34 ; p = 0,07). L’absence de localisation fes-sière était associée à une RP (RR = 3,8 ; IC 95 % 1,0—13,7 ; p = 0,04).Quatre patients présentaient des effets indésirables sévères moti-vant l’arrêt du traitement.Discussion Les anti-TNF constituent une thérapeutique parfoisefficace dans l’HS, particulièrement chez les patients ne présen-tant pas de localisation fessière. Les RC sont plus fréquentes chezles patients présentant une forme Hurley 2.Conclusion Pour les formes les plus sévères (Hurley 3), lesréponses au traitement ne sont que partielles avec un échappementà court terme. Leur indication en monothérapie dans ces formesgraves est à remettre en question.Mots clés Anti-TNF alpha ; Cohorte ; Hidradénite suppuréeDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.174

Dermatologie interventionnelle et imagerie

CO145Intérêt de l’association TEP-FDG etbiopsie percutanée dans le diagnosticdes MPNST sur NF1M. Brahmi a,∗, P. Thiesse b, T. Mognetti c, S. Pinson d,A.-V. Decouvelaere e, D. Ranchere-Vince e, P. Combemale a

a Centre de compétence Rhône-Alpes Auvergne desneurofibromatoses, CHU de Lyon, Lyon, Franceb Département de radiologie, centre Léon-Bérard, Lyon, Francec Département de médecine nucléaire, centre Léon-Bérard, Lyon,Franced Génétique moléculaire et clinique, hôpital Édouard-Herriot,Lyon, Francee Département de biopathologie, centre Léon-Bérard, Lyon,France∗ Auteur correspondant.

Introduction La détection précoce d’une MPNST au cours d’uneNF1 est indispensable en raison du mauvais pronostic. Récemment,il a été montré l’intérêt de la TEP-FDG et du rapport de fixationSUVmax tumeur/foie (T/F). Mais il existe des faux positifs (FP) dans31 % des cas, posant des problèmes d’indication d’exérèse chirurgi-cale large, voire mutilante. La biopsie percutanée permet d’avoirune analyse histologique de la tumeur mais fragmentaire. L’objectifde cette étude est d’évaluer la fiabilité des biopsies percutanéesdirigées sur l’hyperfixation TEP-FDG dans le diagnostic de MPNSTchez les patients NF1.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude monocentriquerétrospective conduite au Centre de compétence sur les neurofi-bromatoses de la région Rhône-Alpes Auvergne entre octobre 2003et décembre 2013. Une TEP-FDG était réalisée chez tous les patients

Page 2: Intérêt de l’association TEP-FDG et biopsie percutanée dans le diagnostic des MPNST sur NF1

S306 JDP 2014

NF1 avec suspicion clinique de MPNST. La TEP-FDG était en faveurd’une lésion suspecte si le ratio de captation T/F était supérieurà 1,5. Des biopsies percutanées étaient réalisées suivies d’une chi-rurgie d’exérèse si le diagnostic de MPNST était retenu.Résultats Vingt-trois patients NF1 avec lésions suspectes à la TEP-FDG ont été inclus. Les biopsies percutanées ont révélé 14 MPNST et9 BPNST/NF (tumeurs bénignes des gaines des nerfs périphériquesà type de neurofibromes). La chirurgie d’exérèse a pu être réaliséechez 17 patients confirmant les résultats des biopsies percutanées.Les 9 BPNST présentaient des atypies nucléaires. Quand l’exérèsen’a pas été réalisée, le recul au minimum de 2 ans confirme le carac-tère bénin. La biopsie percutanée couplée à la TEP-FDG permetd’obtenir une valeur prédictive (VP) positive de 100 %, sans aucunFP ou négatif. Il n’y a pas eu de complication liée au geste.Discussion Il s’agit de la première série confirmant l’intérêt et lafiabilité des biopsies percutanées couplées à la TEP-FDG lors d’unesuspicion de MPNST. Devant un tableau clinique évocateur, la TEP-FDG est l’examen le plus spécifique pour détecter une MPNST. Leseuil de fixation (T/F) est un guide essentiel : en dessous de 1,5,il permet d’assurer avec une VP de 99 % la bénignité de la lésion.Au-dessus de 1,5, sa VP positive est de 61 %. La biopsie percutanéepermet de discriminer avec certitude les MPNST des BPNST. Il s’agitd’un examen peu traumatique qui a pu être réalisé en toute cir-constance et sans complication. Les BPNST présentaient des atypiescellulaires pouvant expliquer leur fixation anormale. Ces atypiessont d’interprétation délicate (pour certains, précurseurs de trans-formation maligne). Ce n’est pas confirmé dans notre série maisnous manquons de recul.Conclusion La TEP-FDG couplée à la microbiopsie, en cas de ratioT/F > 1,5, permet d’obtenir une VP de MPNST de 100 % et une VPnégative de 99 %. Cette association est une stratégie performante,peu invasive et fiable dans le diagnostic de MPNST chez les patientsNF1.Mots clés Neurofibromatose de type 1 ; Neurofibrosarcome ;PET-scanDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.175

CO146Imagerie par TEP-FDG dansl’évaluation de la maladie de Kaposi :une étude de 37 patientsC. Lheure a,∗, C. Pagès a, J. Roux a, L. Vercellino b, C. Farges c,V. Martinez d, J.-M. Molina e, C. Legendre f, D. Glotz f, M. Bagot a,C. Lebbé a

a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, Franceb Médecine nucléaire, hôpital Saint-Louis, Paris, Francec Radiologie, hôpital Saint-Louis, Paris, Franced Médecine interne, hôpital Antoin-Béclère, Clamart, Francee Maladies infectieuses, hôpital Saint-Louis, Paris, Francef Néphrologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Introduction La maladie de Kaposi (MK) a un tropisme particu-lier pour la peau, mais peut provoquer des atteintes organiquessévères. Actuellement, il n’y a pas de recommandation sur le biland’extension à réaliser. L’objectif de notre étude était d’évaluer lasensibilité et la spécificité de la Tomographie par émission de posi-tons couplée à une tomodensitométrie (TEP/TDM) dans l’évaluationinitiale et le suivi de patients atteints de MK.Patients et méthodes Étude rétrospective, monocentrique entrejanvier 2007 et janvier 2014. Tous les patients consultant pour uneMK et ayant eu au moins une TEP/TDM au 18F-Fluorodéoxyglucose(FDG) ont été inclus. Pour chaque atteinte d’organe, il a été calculéune sensibilité et une spécificité de la TEP/TDM par rapport à laclinique ou à l’imagerie de référence réalisée au même moment.

Résultats Trente-sept patients ont été inclus, 8 femmes et29 hommes, d’âge moyen 63 ans (38—86). Il y avait 7 (19 %) MK clas-siques, 6 (16 %) endémiques, 6 (16 %) associées à une infection auVIH, 18 (49 %) iatrogènes (transplantation rénale pour 16 patients).Sur les 34 patients ayant une atteinte cutanéo-muqueuse, 15 avaientdes nodules violines cutanés et sous-cutanés hypermétaboliques(SUVmax entre 1,5 et 12,9). Une ulcération de MK était hyper-métabolique (SUVmax : 7,7) et 2 fixations de l’oropharynx étaientcompatibles avec la clinique. La sensibilité de la TEP/TDM pourl’atteinte cutanée de MK s’élevait à 0,47 et la spécificité à 1. Lesatteintes digestives de MK (confirmées par fibro-coloscopie diges-tive) concernaient 4 patients dont 3 présentaient une hyperfixationà la TEP/TDM. La sensibilité et la spécificité du TEP/TDM desatteintes digestives étaient respectivement de 0,75 et de 0,97.Neuf patients avaient une localisation pulmonaire de MK : seules2 TEP/TDM montraient une hyperfixation pulmonaire. La sensibi-lité était de 0,22 et la spécificité de 1. Seize patients présentaientune atteinte ganglionnaire (confirmées cliniquement ou sur scan-ner) de MK dont 10 avaient une TEP/TDM positive. Quatre TEP/TDMont dépisté 3 lymphomes (faux positifs). La sensibilité ganglionnaireétait de 0,83 et la spécificité 0,84. Pour les 8 atteintes osseuses(confirmées par scanner ou IRM), la sensibilité et la spécificité dela TEP/TDM étaient respectivement de 0,28 et 0,97.Discussion La TEP/TDM semble très sensible et spécifique pour lesatteintes digestives et ganglionnaires de MK. Il permet l’évaluationet le suivi sans risque iatrogène, des patients transplantés rénaux.Conclusion La TEP/TDM fait partie des examens intéressantsquand un bilan d’extension est nécessaire au cours d’une MK(post-greffe notamment) de par sa faible iatrogénicité et sa sensi-bilité/spécificité pour les localisations ganglionnaires et digestives,en complément d’un scanner pulmonaire sans injection pour détec-ter une atteinte pulmonaire.Mots clés Bilan d’extension ; Kaposi ; PET-scanDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.176

CO147Dépistage dermatoscopique dumélanome : à plusieurs c’est mieuxN. Meyer a,b, H. Escande a,∗, S. Thellier a, R. Viraben a

a Dermatologie, CHU de Toulouse-Larrey, Toulouse, Franceb UMR 1037, CRCT, Inserm, Toulouse, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Le pronostic du mélanome repose sur son diagnos-tic et son exérèse chirurgicale précoces. Le dépistage du mélanomeest un défi pour le clinicien, qui peut s’appuyer sur la dermatosco-pie pour améliorer sa performance. En cas de constatation d’unelésion mélanocytaire douteuse en dermatoscopie, les recomman-dations européennes sont de contrôler l’aspect après un délai de3 mois. Nous avons évalué si une relecture indépendante d’imagesdermatoscopiques de mélanome par un panel d’experts conduiraità une indication plus précoce d’exérèse de la lésion atypique.Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospectivemonocentrique cas-témoins portant sur 10 mélanomes diagnosti-qués après une surveillance vidéodermoscopique de plus de 2 ans,appariés chacun à deux nævus du même patient. Les images dermo-scopiques des lésions étaient sélectionnés à 3 temps (V1 : premierenregistrement en vidéomicroscopie, V2 : visite intermédiaire, V3 :dernier enregistrement, où l’exérèse était décidée). Les 90 clichésobtenus étaient intégrés aléatoirement dans un diaporama, puisprésenté à 7 experts en dermatoscopie indépendants. Pour chaquelésion, les experts devaient choisir une conduite à tenir parmi :exérèse immédiate, surveillance rapprochée à 3 mois, surveillanceusuelle annuelle. Nous avons déterminé la proportion d’indicationsd’exérèse après relecture indépendante par les 7 experts à chaque