5
ARTICLE ORIGINAL Int r t du dosage de I'interf ron alpha dans le diagnostic des m ningo-enc phalites pr sum es virales L. BOCKET*, F. DELFORGE**, P. WATTRI ~*, J.F. LEMAITRE***, D. HOBER*, A. DEWlLDE* R6sum~-- L'interf~ron alpha est utilis~ comme marqueur pr~coce des m~ningo- enc~phalites virales oE il est souvent present pendant 10 jours des le d~but des signes cliniques. Chez 26 patients (11 enfants de I jour h 6 ans et 15 adultes de 17 h 70 ans) pr~sentant des manifestations neurologiques (15 m~ningo-enc~phalites, 5 m~ningites, 1 my~lite, 1 polyradiculon~vrite, 1 d~mence, 1 6pilepsie et 2 divers) des dosagesd'interf~ron alpha sont r~alis~s par neutralisation de I'effet cytopathique du VSV sur cellules MDBK. Le taux moyen est de 80 UI/ml (extrSmes de 0 ~ 512 U/ml). L'herp~s virus est en cause dans 38,5 % des cas (10/26) et dans 66 % (8/12) des m~ningo-enc~phalites virales confirm~es. Les autres virus responsables sont le V.I.H. (3 cas), le virus de la varicelle et du zona (2 cas) et le virus de la rougeole (1 cas). L'6tiologie virale est retenue dans 6 autres observations sur 10. Les rSsultats montrent la n~cessit~ d'un dosage pr~coce h la fois dans le sSrum et dans le LCR en mSme temps que la recherche ~tiologique : un taux d'interf&on alpha plus ~lev~ dans le LCR ou uniquement ~lev~ dans le LCR permet de diff~rencier les atteintes m~ningo-enc~phalitiques virales primitives aiguEs n~crosantes des atteintes post-Sruptives ou infectieuses de type p~riveineuses. Un traitement pr~coce dans les herpes viroses permet toujours d'obtenir une ~volution favorable avec des s~quelles dans 60 % des cas. Mots-cl~s : MI~NINGO-ENCI~PHALITES VIRALES INTERFI~RON A L P H A - ANTIVlRAUX Rev Med Interne 1992 ; 13 : 27-31. Les interfSrons d~couverts par ISAAC et LINDENMANN en 1957 sont des protSines parfois glycosylSes synthStisSes par de nombreuses cellules de I'organisme vivant sous I'action d'inducteurs. Les interfSrons alpha (leucocytaire) et b~ta (fibroblastique) bien que produits par des cellules diffSrentes peuvent Otre induits tous deux par des virus et leur synth0se est gouvernSe par des g0nes situ~s sur le chromosome 9 humain. IIs sont acidostables, thermosensibles et comportent 166 acides aminSs [1-4]. A I'inverse, I'interf&on gamma ou immu- nologique produit par les T lymphocytes est acidosensible et thermostable, sa synth0se est%ouvernSe par un g~ne situs sur le chromosome 12 ; il ne poss0de pas d'analogie structurale avec les prScSdents. L'interf&on alpha reprSsente une population hSt~rog0ne. II est douS d'une activit~ principale antivirale spScifique d'esp~ce : d'une part directe grace ~. un mScanisme d'action en plusieurstemps (fixation sur un rScepteur membranaire * Service de Bact6riologie Virologie B (Professeur WATTRE-) ; ** Service de Clinique Neurologique A (Professeur WAROT) ; *** Service de Maladies lnfectieuses et Neurologiques lnfanti les (ProfesseurN UYTS) ; CHRU ; 59037 LILLE. TirOs~ part : Pr P. WATTRE; CHR ; IRFPPS ; 59037 LILLE C~dex. dont la synth0se est gouvernSe par un gone situs sur le chromo- some 21 et activation cellulaire avec synth0se de protSines antivirales dont le r61e est de bloquer la traduction des ARNmessagers viraux) et d'autre part indirecte par activation de la cytotoxicitS (augmentation de I'expression des antig0nes HLA de classe 1 au niveau des cellules infectSes par les virus), permettant leur reconnaissance et leur destruction par les lymphocytes cytotoxiques HLA restreints [1, 5, 6]. L'interfSron alpha est mis en Svidence dans les tissus ou les flu ides biologiques de I'organisme et tSmoigne gSn&alement de la rSplication virale in situ. II peut dos Iors ~tre utilisS comme marqueur diagnostique des infections virales aigu~s. Tousles virus n'ont cependant pas la m~me aptitude ~ provoquer la synth0se d'interfSron alpha et tousles organismes ne rSpondent pas de la m~me fa(;on vis-a-vis d'un m~me virus. On a dSmontr~ qu'il existait des dSfauts de production chez I'enfant, dans les hSmopathies, chez les immuno- d6primSs et les transplantSs [7]. Regule 31-12-1990 Renvoipour correction ]e 15-4-1991 Acceptationd0finitive[e 06-7-1991 27 1992 - Tome Xlll Int~r~t du dosage de l'inte~f~ron alpha dans le diagnostic Num~ro 1 des m~ningo-enc~phalites prdsum~es virales

Intérêt du dosage de l'interféron alpha dans le diagnostic des méningo-encéphalites présumées virales

  • Upload
    a

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

A R T I C L E O R I G I N A L

Int r t du dosage de I'interf ron alpha dans le diagnostic des m ningo-enc phalites pr sum es virales L. BOCKET*, F. DELFORGE**, P. WATTRI ~*, J.F. LEMAITRE***, D. HOBER*, A. DEWlLDE*

R6sum~-- L'interf~ron alpha est utilis~ comme marqueur pr~coce des m~ningo- enc~phalites virales oE il est souvent present pendant 10 jours des le d~but des signes cliniques. Chez 26 patients (11 enfants de I jour h 6 ans et 15 adultes de 17 h 70 ans) pr~sentant des manifestations neurologiques (15 m~ningo-enc~phalites, 5 m~ningites, 1 my~lite, 1 polyradiculon~vrite, 1 d~mence, 1 6pilepsie et 2 divers) des dosages d'interf~ron alpha sont r~alis~s par neutralisation de I'effet cytopathique du VSV sur cellules MDBK. Le taux moyen est de 80 UI/ml (extrSmes de 0 ~ 512 U/ml). L'herp~s virus est en cause dans 38,5 % des cas (10/26) et dans 66 % (8/12) des m~ningo-enc~phalites virales confirm~es. Les autres virus responsables sont le V.I.H. (3 cas), le virus de la varicelle et du zona (2 cas) et le virus de la rougeole (1 cas). L'6tiologie virale est retenue dans 6 autres observations sur 10. Les rSsultats montrent la n~cessit~ d'un dosage pr~coce h la fois dans le sSrum et dans le LCR en mSme temps que la recherche ~tiologique : un taux d'interf&on alpha plus ~lev~ dans le LCR ou uniquement ~lev~ dans le LCR permet de diff~rencier les atteintes m~ningo-enc~phalitiques virales primitives aiguEs n~crosantes des atteintes post-Sruptives ou infectieuses de type p~riveineuses. Un traitement pr~coce dans les herpes viroses permet toujours d'obtenir une ~volution favorable avec des s~quelles dans 60 % des cas.

Mots -c l~s : MI~NINGO-ENCI~PHALITES VIRALES INTERFI~RON A L P H A - ANTIVlRAUX

Rev M e d In te rne 1992 ; 13 : 2 7 - 3 1 .

Les interfSrons d~couverts par ISAAC et LINDENMANN en 1957 sont des protSines parfois glycosylSes synthStisSes par de nombreuses cellules de I 'organisme vivant sous I 'act ion d' inducteurs. Les interfSrons alpha (leucocytaire) et b~ta (fibroblastique) bien que produits par des cellules diffSrentes peuvent Otre induits tous deux par des virus et leur synth0se est gouvernSe par des g0nes situ~s sur le chromosome 9 humain. IIs sont acidostables, thermosensibles et comportent 166 acides aminSs [1-4]. A I'inverse, I ' in ter f&on gamma ou immu- nologique produit par les T lymphocytes est acidosensible et thermostable, sa synth0se est%ouvernSe par un g~ne situs sur le chromosome 12 ; il ne poss0de pas d'analogie structurale avec les prScSdents. L ' inter f&on alpha reprSsente une populat ion hSt~rog0ne. II est douS d'une activit~ principale antivirale spScifique d'esp~ce : d'une part directe grace ~. un mScanisme d'action en plusieurstemps (fixation sur un rScepteur membranaire

* Service de Bact6riologie Virologie B (Professeur WATTRE-) ; ** Service de Clinique Neurologique A (Professeur WAROT) ; *** Service de Maladies lnfectieuses et Neurologiques lnfanti les (Professeur N UYTS) ; CHRU ; 59037 LILLE.

TirOs ~ part : Pr P. WATTRE ; CHR ; IRFPPS ; 59037 LILLE C~dex.

dont la synth0se est gouvernSe par un gone situs sur le chromo- some 21 et activation cellulaire avec synth0se de protSines antivirales dont le r61e est de bloquer la traduction des ARNmessagers viraux) et d'autre part indirecte par activation de la cytotoxicitS (augmentation de I'expression des antig0nes HLA de classe 1 au niveau des cellules infectSes par les virus), permettant leur reconnaissance et leur destruction par les lymphocytes cytotoxiques HLA restreints [1, 5, 6]. L'interfSron alpha est mis en Svidence dans les tissus ou les flu ides biologiques de I'organisme et tSmoigne gSn&alement de la rSplication virale in situ. II peut dos Iors ~tre utilisS comme marqueur diagnostique des infections virales aigu~s. Tousles virus n'ont cependant pas la m~me aptitude ~ provoquer la synth0se d'interfSron alpha et tousles organismes ne rSpondent pas de la m~me fa(;on vis-a-vis d'un m~me virus. On a dSmontr~ qu'i l existait des dSfauts de production chez I'enfant, dans les hSmopathies, chez les immuno- d6primSs et les transplantSs [7].

Regu le 31-12-1990 Renvoi pour correction ]e 15-4-1991 Acceptation d0finitive [e 06-7-1991

27 1992 - Tome Xll l Int~r~t du dosage de l'inte~f~ron alpha dans le diagnostic Num~ro 1 des m~ningo-enc~phalites prdsum~es virales

Des 1 979, Lebon et cot l [8] montrErent I'existence d'une syn- these precoce intrath~cale d'inteff6ron alphadans los encephalites herp@iques humaines. Plusieurs travaux ont confirm6 cos faits [%17] et montrent I'int6r6t de ces dosages dans los enc~phalites et meningo-enc6phalites presumees virales [18, 19]. Deux m6thodes sont utilisables pour doser I ' interf&on alpha : une m6thode biologique tr6s sp6cifique mettant en evidence le pouvoir antiviral du pr61Evement sur des cultures cellulaires vis-&-vis d'un virus d'epreuve en 48 heures, et une m@hode radio-immunologique r6alisant un dosage prot~ique par une methode sandwich en quelques heures sans prejuger de son activit6 biologique. Des 6tudes comparatives ont r~v616 la bonne concordance entre les deux techniques [16, 20-22].

MATi=RIEL ET MI~THODES

1 ) Patients

L'etude porte sur 26 observations : 8 nourrissons ~g~s de 1 jour ~t 21 mois, 3 enfants de 3 ~ 6 ans et 15 adultes de 17 ~ 70 ans provenant des services des Maladies Infectieuses et Neu rologiques Infantiles (Professeur NUYTS) et du service de Clinique Neuro- Iogique A (Professeur WAROT). Le diagnostic est realisO ~ partir des signes cliniques, des examens biologiques (dont la cytologie, la chirnie et la virologie du LCR) et des examens paracliniques (F.O. ; E.E.G. ; E.M.G. ; Scanner c~rObral ; R.M.N.). On note 1 5 encephalites ou meningoenc6phalites, 5 m6ningites, 1 my~lite, 1 polyradiculonevrite de Guil lain et Barr~ (PGB), 1 d~mence de Creutzfeld-Jacob (C J), 1 comitialit6, un accident vasculaire cerebral (AVC) et 1 pustulose essentielle. Parmi los enc@halites et meningoenc(!phalites (20 observations), I'etiologie virale est retenue ou pr6sumee dans 15 cas et non document6e dans 5 ans.

2) Dosage d'interf~ron

Le dosage d'interf6ron alpha (IFN alpha) est r~alis(! dans le sang et le LCR par methode biologique selon le protocole d~crit par Lebon et col[ [3] utilisant I ' inhibition quantitative de I'effet cytopathique du virus de la stomatite vesiculaire (V.S.V.) sur des cellules permissives MDBK en culture. Le dosage est exprim6 en UI/ml par reference & un IFN etalon titre. Le dosage est g~n&a- lement effectu6 dans los premiers jours de I'affection. Des taux sup6rieurs ou ~gaux & 16 UI/ml dans le s6rum et & 8 UI/ml dans le LCR sont consid6res comme significatifs. L'etude du rapport IFN alpha LCR/IFN alpha s6rum est int6ressant en pratique courante : un index superieur ou 6gal & 2 indique une replication virale avec synthEse intrath6cale.

3) Diagnostic virologique et autres recherches

Le diagnostic virologique est bas(! essentiellement sur la recherche virale par examen direct en immunofluorescence avec anticorps monoclonaux anti-Herpes Simplex (HSV), Herpes Zoster Varicellae (VZV) et anti-virus de la Rougeole, par culture sur cellules Hep2 et MRC5 de pr~lEvements pharyng6s, de selles, de lesions cutanees et/ou de LCR et par dosage des anticorps dans le s6rum et/ou dans le LCR (Enzygnost Behring anti HSV G e t M, anti VZV Get M, anti virus de la Rougeole Get M ; anti HIV 1 + 2 : Elavia Pasteur). Une s6roconversion concomitante des signes cliniques ou une s6ro616vation significative de m~me que la presence d' lgM sont retenus comme 61ements pr~somptifs d'une infection & HSV, VZV ou par le virus de la Rougeole. Le diagnostic d'infection par le VIH est confirm6 par Western Blotting (Lav Blot 1 ou 2) et celui de toxoplasmose c&ebrale par biopsie c~r6brale.

RI~SULTATS

1) R~sultats des dosages d'interf~ron alpha

Los observations sont class~es en fonction des resultats obte- nus: le groupe I correspond aux dosages r~alisOs unique- ment dans le s&um (4 cas : obs. 1 h 4) ; le groupe II comprend los dosages realises dans le soul LCR (4 cas : obs. 5 h 8) ; le groupe Ill regroupe les dosages effectues simultanement dans le s&um et le LCR (18 cas). Ce dernier groupe est lui-m~me subdivis(~ en 5 sous groupes en fonction des r~su[tats : Ilia s~- rum positif et LCR n~gatif (obs. 9 h 12) ll lb s(~rum n6gatif et LCR positif (obs. 13 ~ 1 8) 111cl taux serique > taux LCR (obs. 1 9 et 20) IIic2 taux serique < taux LCR (obs. 21 ~ 23) et IIId taux s~rique et LCR nuls (obs. 24 & 26). Los r~sultats sont rassembl~s dans le tableau I. Le taux moyen observe est de 80 UI/ml.

Tab leau I : R~sultats des dosages d'interf~ron alpha

Pr~lEvement

S~rum

LCR

Dosage D'IFN Alpha

n

Positif VM

N6gatif n

n

Positif VM

N6gatif n

Groupes de patients (n = 26) I II III (n = 18)

(n=4) (n=4) a b c d

(4) (6) (5)(3)

3 4 0 5 0

80 NR 95 107 I 0 6 0 3

4 0 :6 5 0

104 47 154 NR

0 4 0 0 3

IEN Alpha : interf6ron alpha ; NR : Non r6alis6 ; VM : Valour moyenne U/ml

Tableau II : Correlations cliniques

Enc~phalites et M~ningites Autres Groupe M~ningo-

enc~phalites Virales Affections Total

I 2 (2 HSV) 1 (?) 1 DCJ 4 II 4 (3 HSV) 4

(1 ?)

Ill-a 1 (rougeo[e) 3 (1 Toxo/Sida) (1 PGB/Sida) 4 (1 Epilepsie)

IIl-b 2 (1 HSV) 3 ( 1 VZV) 1 acc6s maniaque

(1 ?) (1 ECHO) (VZV) 6 (1?)

lll-c 2 (HSV) 1 (1 VZV) 2 (1 Toxo/Sida) (1 Pustulose) 5

lll-d 1 (?) 2 (Myelite HSV) (A. VC) 3

TOTAL 12 5 9 26

HSV : Herp?~s Simplex Virus ; VZV : Herpes Varicelle Zona ; SIDA : Syndrome d'lmmunod6ficience Acquis ; ECHO : Echovirus ; DCJ : D6mence de Creutzfeldt Jakob ; TOXO : Toxoplasmose ; PGB : Polyradiculon6vrite de Guillain et Barr6 ; AVC : Accident vasculaire c@~bral

28 L. B O C K E T et coll . L a R e v u e de M d d e c i n e I n t e r n e

J a n v i e r - F ~ v r i e r

La r~part i t ion c l in ique est r(~sum(~e dans letableau II. Parmi les 15 m~ningo-enc@hal i tes, 12 sont d '~t io logie virale avec une forte predominance herp6t ique (8/12 soit 66 %). Des convulsions sont not~es dans 10 cas. A I'EEG on object ive des signes de souffrance c@(~brale diffuse dans 3 cas, ~t p redominance droi te dans 3 cas et ~ predominance tempora le ou temporo- f ronta le gauche dans 6 cas. Le scanner met en (~vidence un oed~me c&~bral dans 5 cas et une atrophie dans 3 cas ; il est normal 4 fois.

On note par ail leurs 5 m~ningites lymphocytaj res dont une HSV et une ~ VZV ; le nombre moyen d '~ l~ments /mm ~

dans le LCR est de 264 dont 84 % de lymphocytes en moyenne.

Parmi les autres observations il y 3 infections lieges au VIH dont deux avec une toxoplasmose c~r~brale et 1 avec une poly- radiculon~vr i te GB, 1 my61ite ~ HSV, et un acc~s maniaque au cours d 'un zona. /

2) Interferon et infection ~ HSV

L'Herp~s Simplex (HSV) est impl iqu~ dans 10 observations s~r 26 soit dans 38 % des cas. Les r(~sultats des dosages d' interf~- ron dans ce groupe sont rassembl~s dans le tableau III.

Tableau III :

Interferon alpha et affections ~_ Herpi~s Simplex virus

Dosage de I'IFN

OBS. N ° Age D~lai S~rum LCR Diagnostic I .Z. Evolution (J) (UI/ml) (Ul/ml)

1 14m 2 <16 EEG + F

4 24 a 9 48 Taux + F/S anticorps

192 6 ~lev~

5 15 m 11 32 S@rocon- version + F/S + IgM

8 192 S(~rocon- version

7 54 a 9 100 + + F/S 18 0 lgM

7 128 Taux anticorps

8 54 a 28 32 @]ev@ + F/S 31 0 Sang et

LCR

14 14m 3 12 IgM+ + F/S 5 60 S@rum et

LCR

21 3 a 7 64 256 Taux + F/S anticorps

15 0~ 0 ~]ev@

22 23 a 3 24 192 HSV F cutan(~

7 128 23 65 a 12 64 0 IgM + LCR + F/S

17 0

25 64 a 14 0 0 S(~rocon- + F version

J : jour ; m : mois ; a : annie ; T.Z. : Traitement par aciclovir (Zovirax*) ; F : Favorable ; S : S~quel[es

IIs concernent 8 m6ningo-enc~phali te's, 1 m6ningite (obs. 22) et 1 my61ite (obs. 25). Dans 8 cas on note soit une s@oconver- sion soit la pre~sence d ' lgM anti-Herp?~s dans le sang et/ou le LCR. Dans 1 cas le diagnost ic est retenu sur les signes cl in iques et ~[ectroence~phalographiques et dans 1 cas sur le contexte (~pid~miologique. 9 patients sur 10 ont re~:u de [ 'ac ic lov i r d~s le diagnost ic ~voqu(~. L '~volut ion est favorable dans tous les cas avec cependant des sOquelles 8 fois sur 9. Le d~lai entre le dObut de I 'affection e~ le premier dosage d' lFN varie de 2 h 14 jours (moyenne 7,1 ).

3) Interferon et autres viroses identifi~es

Ces observat ions concernent 3 infections ~ VIH au stade de SIDA (stade IV du CDC dont 2 avec toxoplasmose c@6- brale confirm~e) 2 infections ~ VZV avec manifestations mOnin- go-enc~phal i t iques (zona de la face avec paralysie du VII et zona oph ta lm ique avec atteinte du nerf maxi l la i re sup~rieur) et une re~action enc~phal i t ique pr~coce au cours d 'une rougeole (tableau IV).

Tableau I V :

Interferon alpha et autres viroses identifi~es

Dosage de I'IFN

OBS. N ° Age D~lai S~rum LCR Diagnostic T.Z. Evolution (J) (UI/ml) (UI/ml) I z ;S

9 29 a 40 256 4 VIH + D6c~s TOXO

11 30 a 80 28 6 VIH + S PGB

12 14 m 2 32 0 Rougeole F

16 35 a 5 0 96 VZV + S

17 6a 15 0 128 VZV + F

20 30 a 2 128 32 VIH + TOXO D~c~s

J : jour ; m : mois ; a : annie ; T.Z. : Traitement par aciclovir (Zovirax*) ; F : Favorable ; S : S~quelles ; PGB : Polyradicu]on~vrite de Guillain et Barr~

4) Interferon et viroses suspectes

Dans 6 cas l '~t io logie virale prOcise n'a pu ~tre apport~e ni par le contexte ni par les examens biologiques, toutefois, pour 4 d'entre eux les taux d' interf~ron (~levOs clans le LCR et n(~gatifs clans le sang associ6s au jeune ~ge et ~ la lymphocytose du LCR (63 % en moyenne) sont en faveur d 'une product ion intrath~cale sans doute d 'or ig ine virale (tableau V)

5) Interferon et autres affections neurologiques

Les quatres derni?~res observations sont tr~s disparates :

- - un Syndrome de d6mence de Creutzfeldt-Jakob bas~ sur des crit~res cl in iques et dect roenc~phal iques.

- - une comit ial i tO tardive sans 16sion cOr(~brale. - - u n e pustulose essentielle pouvant (~voquer un herp?~s

n~onatal. - - un accident vasculaire c6r~bral de type isch~mique simu-

lant une enc6phal i te.

Dans tous les cas le LCR (~tait normal . Dans la pustulose essentielle les taux d'IFN alpha ~voquent une Otiologie virale herp~tique (tableau VI)

29 1992 - Tome Xl l l Intdr~t du dosage de l'interJ~ron alpha dans le diagnostic Num~ro 1 des mdningo-enc~phalites pr~sum~es virales

Tableau V :

Interf6ron alpha et viroses suspect6es

Dosage de ['IFN

OBS. N ° Age D61ai S6rum LCR T.Z. Evolution (J) (Ul/ml) (UI/ml) F ;S

3 19 a 4 128 F

6 5 m 8 64 F/S

13 15 rn 9 0 64 + F/S

15 21 m 5 0 512 + F

18 17a 3 0 24 F

24 6 a 5 0 0 + F/S

J :jour ; m : mois ; a : annie ; T.Z. : Traitement par aciclovi r (Zovirax*) ; F : Favorable ; S : S(~quelIes

OBS. N °

2

10

19

26

Tableau VI :

Interf6ron alpha et autres affections neurologiques

Dosage de I'IFN

D~lai S6rum LCR (J) (UI/ml) (UI/ml)

30 64

,~ge

61 a

70 a 2 64 0

1 j 3 256 128

39 a 7 14 0

Diagnostic T.Z. Evolution F;S

D6mence D~c~s de Creutz- feldt-Jakob

l~pi]epsie F/S tardive

Pustulose + F

Accident + F/S vasculaire c6r~bral

J : jour ; m : mois, a : annie ; T.Z. : Traitement par aciclovir (Zovirax*) ; F : Favorable ; S : S~quelles

D I S C U S S I O N

La s~cr6tion d'i nterf6ron est utilis6e depu is 1981 [22] comme auxil iaire utile dans la d6tection des infections virales of~ elle peut parfois 6tre le seul 616ment positif d'orientation. L'interf6ron alpha est d~tectable dans le s6rum de 80 % des sujets porteurs d'infections virales et dans le LCR de 28 % des cas. Dans les m6ningo-enc~phalites virales le dosage simultan6 dans le s6rum et le LCR est n6cessaire h une interpr6tation optimale du r6sultat. Seule la pr6sence d'interf6ron dans le LCR hun taux sup6rieur celui du s6rum plaide pour une production intrath6cale li~e

une multipl ication virale in situ [8, 1 7, 23]. Inversement, un taux dans le LCR inf6rieur au taux s6rique indiquerait une perm6abilit6 excessive de la barri~re hOmom~ning6e laissant transsuder I'interf6ron plasmatique, 6ventualit~ souvent rencontr6e dans les m6ningo-enc6phalites en particulier virales.

Lorsque le dosage n'est effectu~ que dans le s6rum, un r6sultat positif confirme I'existence d'une vir6mie mais ne pr6juge en rien d'une ~ventuelle atteintevirale primitive m~ningo-enc6phalitique comme c'est le cas dans les m~n ingo-encOphalites pr~coces post- &uptives [1,5,15]. A I'inverse un r~sultat n~gatif exclue la vir6mie mais pas I'atteinte neuro-m6ning6e (obs. 1 ). Un dosage effectu6 uniquement dans le LCR ne permet pas toujours de conclure :

toutefois un taux 61ev~ dans un contexte d'infection virale avec manifestations m6ningo-enc6phaliques s'av~re en faveur d'une production locale avec r6plication virale [8], (observations 4, 5, 6, 7]. Dans les conditions id6ales o~J les dosages sont effectu6s dans le sang et le LCR plusieurs ~ventualit~s sont possibles :

a) l[ existe de ]'interf6ron uniquement dans le s&um. On peut exdure une infection virale intrath6cale voire m6me une atteinte de la barri~re h~mom(~ning~e (obs. 9 : SIDA avec toxoplasrnose c6r6brale ; obs. 11 : SI DA avec polyra- diculon6vrite de Guil lain et Barr6 ; obs. I 0 : Comitialit~ ; obs. 12 : enc6phal ite post-~ruptive de la rougeole non li6e

la r~plication du virus in situ). Dans les infections ~ VIH, l'interf6ron dos6 est un interf6ron alpha labile qui aurait une valeur pronostique dans l'(~volution de la maladie [24] ; dans les manifestations de leucoenc6phalite pro- gressive multifocale il n'y a pas de synth~se locale d'interf6ron.

b) Lorsque seul le LCR contient de l'interf(~ron, il existe une synth~se intrath~cale avec r~plication virale au niveau des cellules nerveuses et/ou m~ning~es (obs. 16 et 17 li6es

une infection ~ VZV ; obs. 8 et 14 associ~es ~ un HSV ; obs. 13 et 15 pr6sum6es virales sur le contexte).

c) Des taux s6riques sup6rieurs aux taux des LCR, excluent en g~n6ral les manifestations virales actives c6r~bro- m6ning6es (obs. 19 et 20). Inversement, on peut conclure ,~ une production locale li~e ~ un virus en particulier un herpes virus (obs. 21 ~ 23).

Enfin, lorsqu'il n'y a pas d'interf6ron ni clans le sang ni dans le LCR, on ne peut pour autant exclure le diagnostic de m6ningite et d'enc6phalite virales (obs. 24 ~.26). De tels r6sultats s'observent 6galement dans des atteintes neurologiques virales extra- enc(~phalitiques [I 7].

C'est donc dans les m6ningo-enc6phalites virales aigu~s que le dosage d'interf6ron semble 6ire le plus int6ressant et particu- li~rement clans les formes primitives ou ~ m6hingo-enc~phalites virales aigu~s n6crosantes ~> li~es ~ une action directe du virus au n iveau des cel lu les nerveuses c~r6brales et/ou m6ning6es. L'herp~s virus esten Europe l'(~tiologie la plus fr~quente [8, 17]. A l'inverse clans les m6ningo-enc6phalites virales post-~ruptives ou post- infectieuses ou p6riveineuses ok il n'y a pas d'action virale directe et o~J les l~sions sont d'ordre immunologiques et font appel ~ des m6canismes d'hypersensibilit~ (Rub(~ole-Rougeole), on ne trouve pas de synth~se intrath6cale d' interf&on [I 7].

Quelle que soit l'6ventualit~, le diagnostic dolt ~tre tr~s pr~coce et le dosage d'interf(~ron dolt faire partie du bilan initial le plus t6t possible apr?~s le d~but des signes (24 ~ 48 heures) afin de pouvoir pr(~ciser si les 16sions observ6es sont ou non imputables

une atteinte virale. Le dosage d' interf&on permet de s6parer les m~ningo-enc~phalites virales primitives des formes post-(~ruptives~ pour les Herpes virus, les virus de la rougeole etde la rub6ole [8, 11, 17, 19, 25]. Darts les formes herp~tiques primitives la production d'interf~ron limit6eau seul LCRtraduit une r~activation purement locale du virus latent au niveau du syst~me nerveux [I I , 25]. Cette synth~se est toujours pr~coce et transitoi re (maxima

5 jours et disparait en I0 jours), [8, 17, 19] ; elle ne d6pend pas de l'~ge du patient, ni de l'intensit~ des signes et n'est g6n&alement par corr(~16e avec la d6tection virale par culture ou par recherche d'antig~nes. Par contre, il semblerait y avoir une relation entre ]'apparition des anticorps viraux sp6cifiques clans le LCR vers le

30 L. B O C K E T et coll. La Revue de M~decine Interne Janvier - F~vrier

10 Eme j o u r et la d i spa r i t i on de I ' i n te r f~ ron [25] . Cec i est v~r i f iE dans no t re s & i e o~ p o u r 7 des 8 m~n ingo-enc (~pha l i t es h HSV on a pu a f f i rmer la synthEse in t ra th~ca le et p o u r 5 o b s e r v e r une m o d i f i c a t i o n s~ ro l og ique . Les d61ais s o u v e n t t rop longs a v a n t la r(~al isat ion du dosage d ' i n t e r f ~ ron son t ~a met t re sur le c o m p t e d ' u n t ransfer t au C H R U en s e c o n d e hosp i ta l i sa t i on . II a p p a r a i t i nd i spensab le de d e m a n d e r cet e x a m e n dbs la p r e m i e r e hosp i ta - l i sa t ion et d ' y assoc ie r une cu l t u re v i ra le ( p r d ~ v e m e n t pha ryng~ , rectal et LCR), une r e c h e r c h e d ' an t i gEne dans le LCR [26] et un dosage d ' a n t i c o r p s dans le sadg et le LCR. 11 est a lo rs rare q u e le d i agnos t i c ne puisse 6tre r a p i d e m e n t Evoqu6 . Le recours ~ une ~ v e n t u e l l e b i ops ie cOrObrale d o i t d e m e u r e r e x c e p t i o n n e l . La p r G coc i t~ du t r a i t emen t sp~c i f i que ~a I ' a c y c l o v i r dans les ~ t i o log ies he rp~ t i ques ( H S V - V Z V ) p e r m e t d '~v i t e r les s~que l les n e u r o l o -

g iques.

Dans le cas des mOn i ngi tes vi rales d o n t les ~ t io log ies m a j e u res sont repr~sentEes par [es en t6 rov i rus et le v i rus des o re i l l ons , on t r o u v e i n c o n s t a m m e n t de I ' i n te r f@on a l p h a dans le LCR (40 ~a 63 % des cas) et cet i n te r fe ron est a c i d o l a b i l e [9, 1 1 , 1 3 , 14, 25] .

Dans nos 5 obse rva t i ons on re t rouve 1 (~chovirus, 1 HSV et 1 V Z V .

II fau t en f in ten i r c o m p t e du fa i t que d ' a u t r e v i rus p e u v e n t i ndu i re une p r o d u c t i o n d ' i n t e r f & o n a l p h a dans [e sang et le LCR c o m m e les a rbov i rus , la p l upa r t des m y x o v i r u s et le v i rus de la rub(~ole. D e mOme, i l y a p r o d u c t i o n dans les fo rmes neu ro log iques du lupus et dans ce r ta ines at te in tes b a c t & i e n n e s ( l is t6r iose) ou

paras i ta i res ( t oxop lasmose) .

Remerciements : Nous remercions Monsieur le Professeur LEBON de nous avoir initi~s au dosage de I'interf~ron et Made- moiselle CASPERS pour son excellent travail de secretariat.

Summary-- Alpha interferon in cerebrospinal fluid and serum of patients with central nervous system disorders.

Quantitative determination of alpha interferon (IFN) is used as an early marker in viral encephalitis. IFN is detected during 10 days following the onset of clinical symptoms. In 26 patients (11 children from 1 day to 6 year old and 15 adults from 17 to 70 year old) with central nervous system disorders (15 meningo-encephalitis, 5 meningitis, 1 myelitis, 1 polyradiculonevritis, 1 dementia, 1 epilepsy and 2 other), alpha IFN is quantified using a cytopathic effect inhibition assay of VSV on MDBK cells. The mean value of alpha IFN is 80 UI /ml (range from 0 to 512 UI /ml) . Virus involved are herpes virus in 38,5 % of cases (10/26) and 66 % of viral meningoencephalitis (8/12), H.I .V. in 3 cases, VZV in 2 and measles virus in 1 case. Viral aetiology is suspected in six other patients. The results show the importance of early determination of alpha IFN (immediately after the first symptoms and on the first admission to the hospital) in sera and cerebrospinal fluids (CSF) simultaneously with viral culture and antibody research. The presence of alpha IFN only in CSF and a higher titre of alpha IFN in CSF than in serum are important data to distinguish primitive acute necrotizing encephalitis from post eruptive or post infectious perivenous encephalitis. In herpes virus infections with specific treatment all the patients recover. However to prevent brain damage in survivors the treatment should be estasblished as soon as possible.

Key-words : V I R A L ENCEPHALIT IS - - A L P H A INTER-

FERON - - A N T I V I R A L C H E M O T H E R A P Y .

1. Chany C. Interference virale et interf~rons in ~<A. Mammette~> Crouan et Roc- ques, Editeurs, La Madeleine, 1989 pp 47-54.

2. /anger JA, Petska S. Structure of interferons. Pharmacol Ther 1985 ; 27 : 371- 401.

3. Petska S., Baron S. Definition and classification of the interferons. Meth Enzymol 1981 ;78:3-14.

4. Zoon KC. Human interferons : structure and fonction. Interferon 1987 ; 9 : 1- 12.

5. Petska S, Langer JA, Zoon KC, Samuel CE. hiterferons and their actions. Ann Rev Biochem 1987 ;56 : 727-77.

6. Welsh RM, Yang H, Bukowski JF. The role of interferon in the regulation of virus infections by cytotoxic lymphocytes. Bioessays 1988 ; 8 : 10-3.

7. Virelizier JL Deficiences of interferon production in children. Press Med 1984 ; 13 : 495-8.

8. Lebon P, Ponsot G, Raicardi J, Goutieres F, Arthuis M. Early intratheca[ synthesis of interferon in herpes encephalitis. Biomed. 1979 ; 31 : 267-71.

9. Abbot RI, Boldersun J, Gruer PIK. IFN gamma and IFN alpha in CSF in viral meningitis. Lancet 1985 ; 2 : 456-7.

10. Abbot RJ, Bolderson J, Gruer PJK.Assessment ofan immunoassay for interferon alpha in cerebrospinal fluid as a diagnostic aid in infections of the central nervous system. J Infect 1987 ; 15 : 153-60.

11. Dussaix E, tebon P, Ponsot G, Huault G, Tardieu M. Intrathecal synthesis of different alpha interferon in patients with various neurological diseases. Acta Neurol Scand 1985 ; 71 : 504-9.

12. Hilfenhaus J, Ackermann R. Endogenous interferon in the cerebrospinal fluid of herpes encephalitis patients. Proc Soc Exp Biol Med 1981 ; 166 : 205-9.

13. Hoyeu D, Carrington D. Alpha interferon responses in cerebr0spina] fluid of patients with suspected meningitis. J Clin Pathol 1987 ; 40 : 83-6.

14. Ichimura H, Shimase K, Tamura 1, Kaneto E, Kurimura O, Aramitsu Y, Kuri- muraT. Neutralizing antibodies and interferon alpha in cerebrospinal fluid and sera of acute aseptic meningitis..J Med Viro] 1985 ; 15 : 231-7.

BIBLIOGRAPHIE

15. Ponsot G, Lebon P. Interferon du liquide c~phalorachidien et diagnostic des enc~phalites aiguOs. Arch Fr Pediatr 1981 ; 38 : 1-2.

16. Skidmore SJ, Jarlow MJ. Interferon assay as a viral diagnostic test. J Virol Me- thods 1987 ; 16 : 155-8.

17. Vezinet F, Lebon P, Amoudry C, Gibert C. SynthOse d'interf&on au cours des enc@halites herp~tiques de I'adulte. Nouv Presse Med 1981 ; 10 : 1135- 8.

18. Flowers D, Scott GM. How useful are serum and CSF interferon level as a rapid diagnostic aid in virus infections ? J Med Virol 1985 ; 15 : 35-47.

19. Mayer V, Zachar V, Schmidt Mayerova H, Hruzik J, Rajcani J, Mitrova E. Early intrathecal production of specific IgM and IgG antibodies and alpha interferon in herpes simplex virus encephalitis. Acta Virol 1986 ; 30 : 149 57.

20. Finter NB. Standardization of assay of interferons. Meth Enzymo[ 1981 ; 78 : 14-22.

21. Koscielniak EW, Bruchelt G, Treuner J, Niethammer D. A comparative study of the biological assay and radio-immunoassay of interferon :their usefulness in clinical studies. Antiviral Res 1985 ;Suppl. 1 : 185-90.

22. Parry RP, Parry JV. Interferon assay as a diagnostic test. Lancet 1981 ; 1 : 506- 7.

23. Lebon P, Commoy-Chevalier NJ, Robert-Gaillot B, Chany C. Different me- chanisms for alpha and beta interferon induction. Virology 1982 ; 119 : 504 7.

24. Miyazu M, Morishima T, Hanada N, Isomura S, Suzuki S. Types of interferon detected in cerebrospinal fluids from patients with viral infections of the central nervous system. J Infect Dis 1985 ; 152 : 1098-9.

25. Tardieu M, Dussaix E, Lebon P, Landrieu P. Etude prospective de 50 mOningites vira[es chez ['enfant. Diagnostic clinique et virologique. Epid~miologie et phy siopathologie. Arch Fr Pediatr 1986 ; (B) 43 : 9-14.

26. Lakeman FD, Koga J, Whitley RF. Detection of antigen to herpes simplex virus in cerebrospinal fluid from patients with herpes simplex encephalitis. J Infect Dis 1987 ; 155 : 1172-7.

31 1992 - Tome XIII lnt~r~t du dosage de l'interf~ron alpha dans le diagnostic Num~ro 1 des m~ningo-enc~phalites pr~sum~es virales