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BARO NES QUE 2012 édition spéciale DU 17 AVRIL AU 28 MAI AU CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL / 1210, SHEBROOKE EST Élise Lafontaine - Benoit Tardif - Rodolfo Moraga - David Manseau Damian Siqueiros - Gabriel Coutu-Dumont - Jean-François Leboeuf LE JOURNAL BARON mag.com

Journal Baron - Édition Spéciale - Baronesque 2012

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Journal de l'exposition Baronesque 2012

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BARONESQUE2012

édition spéciale

Du 17 avril au 28 maiau Conseil Des arts De montréal / 1210, shebrooke est

Élise Lafontaine - Benoit Tardif - Rodolfo Moraga - David ManseauDamian Siqueiros - Gabriel Coutu-Dumont - Jean-François Leboeuf

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événement à venir

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lanCement Du livreroCk, PaPer, sCissors the Work of julien vallée

exPo Des finissants enDesign De moDe – uQam

exPo finissants au DeC en Design et imPression textile De montréal

exPo De Dessins originauxDe jimmy beaulieu

MaRDi, 24 avRiL -18h JeuDi, 26 avRiL -17h

venDReDi, 4 Mai - 17h JeuDi, 24 Mai - 17h

à veniR en JuiLLeT

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bienvenue

Les œuvres présentées dans cette exposition témoignent certainement d’une propension à l’hybridité, tant dans la mixité des médiums utilisés que dans les esthétiques explorées. Les sept artistes de Baronesque 2012 tendent vers d’autres disciplines ou tentent une déconstruction des formes plastiques. Leur attitude envers les lieux, l’imaginaire des spectateurs ou les sujets représentés en est une de contestation : ils refusent tous de montrer un travail convenu et unidirectionnel.

Les artistes Gabriel Coutu-Dumont, Élise Lafontaine, Jean-François Lebœuf, David Manseau, Rodolfo Moraga, Damian Siqueiros et Benoit Tardif pensent l’image soit dans un contexte multidisciplinaire ou avec le désir de la reconstruire sur des bases dissemblables. À chaque fois, cela permet de l’amener dans une direction inconnue, de tenter d’autres combinaisons. Ainsi, l’image dans sa bi-dimensionnalité est mise de l’avant mais elle est conduite par la volonté de faire sauter les frontières, d’imbriquer les disciplines et de corrompre les esthétiques classiques. Qu’elles représentent un lieu qui se transforme ou qui accueille des poses chorégraphiées, qu’elles décomposent les figures ou organisent des scènes fantaisistes, les œuvres plastiques expriment un désir de sortir de leur ancrage afin d’aller voir ailleurs si une nouvelle composition est possible. Elles sont grotesques, naïves, minimales, fantaisistes, esthétisées, brouillées et architecturales. Elles sont tout cela à la fois et se jouent des contradictions!

L’inclusion de la relève dans le milieu culturel demeure un enjeu fondamental pour le Conseil des arts de Montréal, comme pour notre partenaire le Forum Jeunesse de l’Île de Montréal, avec qui nous nous sommes lancés à fond dans l’aventure d’ORAM (Outiller la relève artistique montréalaise) il y a 6 ans. La création artistique montréalaise électrise, inspire et rayonne depuis plus de 50 ans. Les artistes émergents sont conscients de cet héritage artistique et veulent y ajouter leur propre contribution pour garder notre culture vivante et dynamique. C’est pourquoi le CAM est heureux d’accueillir dans sa maison, pour une deuxième année, l’exposition Baronesque. L’Édifice Gaston-Miron s’en trouvera encore ce printemps magnifié par ces artistes prometteurs qui sortent des sentiers battus. Leur audace et leur passion sont inspirantes, voire contagieuses, pour toutes les générations. Le Conseil des arts de Montréal est fier de contribuer avec le Magazine Baron à la reconnaissance professionnelle de ces brillants artistes qui enrichissent le paysage artistique montréalais.

Nous sommes très fiers, pour ce deuxième anniversaire de l’exposition Baronesque, de vous présenter sept artistes qui ont su se différencier de la masse dans la dernière année.

Nous recevons énormément de dossiers d’artistes qui soumettent leur candidature pour l’expo Baronesque. Lorsque la date limite est venue à échéance, on fait le tour de tous les dossiers envoyés, sans exception. À cet instant, nous découvrons les tendances, les sujets et les techniques qui ont été les inspirations durant l’année. Mis à part les critères de sélection, nous accrochons aux démarches et aux images qui nous font le plus d’effet. C’est de cette façon que les artistes sont sélectionnés. Mais avant d’arriver à une sélection de sept artistes, nous en avions 15... C’est là qu’il demeure le plus difficile de trancher.

La cuvée Baronesque représente à nos yeux l’univers éclectique de la relève d’aujourd’hui. Nous espérons que vous allez l’apprécier tout autant que nous!

inDex

5 Damian Siqueiros & Benoit Tardif7 Garbriel Coutu-Dumont & Élise Lafontaine9 Jean-François Leboeuf & Rodolfo Moraga11 David Manseau & Organ Mood

13 Mention spécial:

nelson roberge

Cynthia bellemare

Catherine barnabé

Directeur - Baronesque

Chargée de projets - Relève artistiqueConseil des arts de Montréal

Commissaire - Baronesque 2012

xavier Landry - alexandre Cv Joséfine lachapelle - Sayeh SarfarazMélissa DiMenna - vincent Tourigny

Baronesque est très fier d’avoir comme partenaires prévilégiés le Conseil des Arts de Montréal et le Forum jeunesse de l’île de Montréal.

CréDits:Nelson Roberge - Directeur // Catherine Barnabé - Commissaire, coordonatrice et rédaction // Cynthia Bellemare - Chargée de projets - Relève artistique au Conseils des arts de Montréal // Leonardo Calcagno - Marketing et Commandite // Corrections: Isabelle René.

Comité de sélection: Nelson Roberge, Catherine Barnabé, Cynthia Bel-lemera, Marie-Michèle Cron, Mathieu Beauséjour.

Baronesque et Le Journal Baron sont deux produits appartenant à Extra Caramel, 6976, Chabot #2, Montréal (Québec) H2E 2K5. Extracaramel.tv

ISSN: 1927 - 1409Dépot légal à la bibliothèque national du Québec et Archives Canada.

Exposition Baronesque 20121210 Sherbrooke Est

Consulter le catalogue des oeuvres de baronesque 2012disponible sur baronesque.com}}

Heures d’ouverturelundi au vendredi: 9h à 17h

samedi: 13h à 16h

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CONTENU QUOTIDIEN | Nouvelles | Entrevues | Vidéos | Photos | Événements | Emplois

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Expliquez-nous votre démarche artistique. Je suis avant tout illustrateur, il m’arrive rarement de créer des images personnelles. Mon travail est d’abord de résumer en images des idées ou des textes. Mon œuvre est directement influencée par le médium de la sérigraphie. Je travaille avec des aplats et très peu de couleurs. J’aime utiliser des formes simples avec une économie de détails ce qui me permet de communiquer un message précis. L’humour et l’ironie font souvent partie de mes illustrations.

Parlez-nous des œuvres présentées lors de l’exposition. Je présente six sérigraphies. Certaines sont des adaptations de travail qui ont été et qui seront publiées dans des magazines et des livres… J’ai créé des affiches sérigraphiées à partir des images, qui à mes yeux, représentaient le mieux mon travail. La sérigraphie me permet de rendre mes œuvres vivantes, ça donne de nouvelles dimensions à mes images. Avec ce médium, je peux

donc vendre mes œuvres à des prix très accessibles, ce qui est important pour moi.

Quels sont les sujets qui vous préoccupent le plus et pourquoi?Il y a beaucoup de thèmes récurrents dans mes illustrations. L’identité masculine est très certainement le sujet avec lequel j’ai le plus travaillé. La majorité de mes illustrations personnelles touchent de près ou de loin à ce sujet. Beaucoup des personnages que je dessine ont une barbe, une moustache ou du poil sur le chest. J’aime travailler avec ce type de clichés. Je crois qu’en tant que jeune mâle, cela me permet d’analyser le sujet en détails pour mieux comprendre d’où je viens et qui je suis.

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benoit tarDif

Expliquez-nous votre démarche artistique. Mes photographies illustrent mes préoccupations récurrentes autour de la construction identitaire. Tant par les éléments représentés que par la technique utilisée, fond et forme se tissent en une trame de réflexion continue et ouverte aux remises en question des fondements de notre propre représentation de soi et du monde, de ce que l’on croit vrai et essentiel. Chaque image est la mise en forme esthétisée d’une tension à la fois intime et sociétale.

Parlez-nous des œuvres présentées lors de l’exposition. La constitution du genre sexué est une constante de mon œuvre qui se démarque tout particulièrement dans la série La vie comme une performance, Sacred Performances: A couple of rules. Dans les dernières décennies, la définition de l’identité par rapport au sexe de l’individu a été complexifiée grâce à l’évolution des théories féministes et queer, tout particulièrement

autour de la proposition de Judith Butler positionnant le « genre » ou identité sexuée comme une performance. Ces notions prennent forme dans les idées préconçues qui entourent la masculinité et la virilité qui s’oppose (ou non) à la féminité « autre ».Les cathédrales de Barcelone et de Séville dans lesquels est mis en scène le couple de Sacred Performances exposent ce pouvoir qu’exerce la tradition religieuse dans la direction de nos comportements dans une relation amoureuse, mais aussi dans l’ensemble de nos choix de vie professionnelle, de notre apparence et de nos intérêts culturels, en d’autres mots : de notre identité.

damiansiqueiros.com

Damian siQueiros

baronesQue 2012

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Né au Mexique, Damian Siqueiros est photographe et artiste visuel. Il a exposé dans plusieurs galeries et musées au Mexique, en Espagne, au Canada, à Paris, New York et Washington. Au cours des dernières années, il a été récompensé par plusieurs bourses et prix, entre autres, lors de l’édition 2010 de l’événement montréalais Art Souterrain. Il a également collaboré avec plusieurs magazines et avec les chorégraphes Sidi Larbi Cherkaoui et Margie Gillis.

Benoit Tardif est illustrateur et a étudié en graphisme au Cégep Ahuntsic (2005). Depuis 2006, il collabore avec les Éditions de Ta Mère. Il en est le directeur artistique et le copropriétaire depuis 2010. Il a ainsi réalisé plus d’une dizaine de couvertures de livres, deux ouvrages illustrés ainsi que plusieurs outils promotionnels. Il a aussi collaboré avec des magazines et des compagnies théâtrales. En 2011, il a remporté le prix Lux pour la couverture du livre Ceci n’est pas une histoire de dragon et apparaît dans les « staff picks » du concours Breaktrough de l’agence Richard Solomon.

: Damian Siqueiros

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Le journal baron - édition spéciale

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Expliquez-nous votre démarche artistique.Mon obsession est celle de faire « voir » les sons et d’imaginer les différents niveaux de signifiants dans la culture musicale. Je visualise le tangible pour mieux le tordre et ainsi désarçonner le regardeur (trompe-l’œil ou autres aberrations visuelles, distorsions de sens, déplacements et – pourquoi pas – humour). Entre les deux, j’espère pouvoir offrir aux sens de nouvelles (?) avenues. On peut simplifier en parlant de faire dialoguer son et image (c’est la base de ce qu’on appelle « audiovisuel »), mais dans ce cas, avec ma singularité, dans le traitement varié des images source, entre photographie, dessin, vidéo et installations.

Parlez-nous des œuvres présentées lors de l’exposition.Les quatre pièces dans l’exposition Baronesque 2012 proviennent du corpus intitulé « Living in Different Worlds » (2011). Elles proviennent d’une exploration des matérialités et du langage visuel de la musique.

Le son et l’espace scénique sont explorés ici. Je manipule des images pour concevoir des photographies, des sculptures, des installations ou des vidéos ici tirées du monde du spectacle à grand déploiement. Acteur de ce milieu et traqueur de ses stigmates, je souligne les effets de sublimation induits dans les mises en scène dignes de rites spirituels ou de veaux d’or en l’honneur du quatrième art. L’expérience de ce monde parallèle s’incarne dans les œuvres par les miroirs, les noirs profonds et autres faisceaux lumineux qui flirtent avec l’ésotérisme et la science-fiction. Le corpus oscille entre gravité et légèreté, trivialité et spiritualité, unissant plusieurs mondes fantasmés entre plastique et métaphysique.

gabrielcoutudumont.com

gabrielCoutu-Dumont

Photographe et concepteur vidéo (scénographies, performances, installations) formé au Cégep du Vieux-Montréal (2001), Gabriel Coutu-Dumont est né à Montréal en 1978. Ses œuvres ont été présentées à Montréal, Matane, Edmonton et Berlin. Il est représenté par la Galerie Donald Browne. En plus d’avoir conceptualisé les scénographies vidéo de nombreuses éditions du festival MUTEK, il a participé à plusieurs projets internationaux. Depuis 2010, il est associé à Olivier Goulet au sein de Geodezik à titre de directeur de la création.

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Expliquez-nous votre démarche artistique.Ma démarche se veut une interprétation organique de la nature muée par l’intensification du réel que j’aborde dans sa déconstruction. J’imagine alors une architecture de la chair telle une zone abstraite que je peux décomposer en trompant la vigilance du conscient. Cette étude en continu me permet de désapprendre ce qui est acquis, de détourner les censures et les interdits, un jeu qui ramène des affects, des images et des sensations à leur état originel et à partir desquels l’imaginaire peut s’inventer de nouvelles sapes. Je fouille ainsi à travers le théâtre du quotidien, en pensant la peinture comme une archéologie de la psyché afin d’y retrouver une vérité intérieure qui tente de s’émouvoir et d’intensifier la réalité. Celle qui naturellement m’attire n’est pas purement esthétique, elle s’insurge, plutôt, dans la provocation d’un sentiment pleinement émotif où la couleur joue un rôle terriblement affectif.

Quels sont les sujets qui vous préoccupent le plus et pourquoi?Un regard extérieur sur mes œuvres percevra une récurrence de la représentation de la figure humaine sous la forme d’un portrait, moyen privilégié d’accomplir la transposition d’un autoportrait sans narration volontaire. La connexion avec mon sujet m’engage vers la création comme une obsession. J’observe la position des corps, le geste, l’expression du regard et de la bouche et l’énergie que ces masses humaines dégagent. J’espère alors saisir l’essence douteuse et suspecte d’un moi qui balance entre le visible et l’invisible, ce qui est montré et ce qui est caché.

eliselafontaine.com

élise lafontaineNée à Montréal en 1984, Élise Lafontaine est une artiste visuelle qui se consacre pleinement à la peinture depuis six ans. Formée en dessin d’observation par le maître indien Sudjarad Sadam et en arts plastiques au Cégep de Saint-Laurent, l’artiste a étudié en muséologie (technique) et détient un certificat en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal, en plus d’avoir suivi différentes formations au Canada et aux États-Unis. Depuis 2006, l’artiste Élaine Despins est son mentor. Sa collaboration à la galerie Artêria de Bromont l’a amenée à participer à plusieurs expositions au Canada et sur la scène internationale.

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Expliquez-nous votre démarche artistique.Avec certains débris junk culturels dérivés du cinéma de genre, du rock’n’roll ou de la bande dessinée, mon corpus mêle performance, dessin, vidéo, photographie et installation. Je combine des éléments issus d’une culture pop de bas étage à d’autres découlant du quotidien ou même de la vie ordinaire de banlieue et de quartiers pauvres. Mon travail est premièrement motivé par le simple plaisir de mélanger. Conséquemment, il s’amuse des significations troubles que l’œuvre porte. Ce fatras peut sonder toutefois un pan de notre identité culturelle par l’emprunt et la recontextualisation de figures souvent archétypales. Lutteurs de lucha libre, musiciens black metal et mères toxicomanes se côtoient dans mes essais qui abordent une hétérogénéité propre à notre époque. Cette hétérogénéité, mon travail la critique en même temps qu’il la célèbre. Il l’embrasse dans un esprit festif où se côtoient ordre, chaos, banal et grotesque.

Parlez-nous des œuvres présentées dans l’exposition.Les dessins de la série des Bâtards sont des portraits plus grands que nature de

personnages qu’on peut retrouver dans mes vidéos ou lors de mes performances. Ils sont des « Frankensteins » de culture : la musique pop, la lutte mexicaine, les alcools abordables ou les films cultes les composent. Ils sont des êtres de démesure autant par leur apparence que par les agissements qu’on peut supposer qu’ils ont. Ce côté louche et même décadent est contrebalancé par une présentation frontale marquée par une certaine neutralité et par un dessin à la facture réaliste et mesuré.Les photographies sont, quant à elles, tirées d’une mise en scène à la limite de la performance. Pow Wow Party, qui est une sorte de réunion d’étranges protagonistes se livrant à des actions aussi banales que farfelues. Les imprimés photo captent quelques moments de ce get-together insolite.

www.jeanfrancoisleboeuf.com

jean-françois leboeufJean-François Lebœuf détient un baccalauréat et une maîtrise en arts visuels et médiatiques. Il entreprend actuellement une maîtrise en enseignements des arts. Il a exposé en solo à Caravansérail à Rimouski, à La Maison de la Culture Ahuntsic-Cartierville à Montréal et dans la grande galerie de L’œil de Poisson à Québec. Ses installations, vidéos et performances ont été présentées lors de multiples événements collectifs à Montréal, Rouyn-Noranda, Toronto, San Francisco et Helsinki.

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Expliquez-nous votre démarche artistique.En regardant mon parcours artistique, je m’aperçois que je me suis souvent intéressé au portrait, souvent le portrait des autres personnes et l’autoportrait à travers différents mediums, tout en suivant cette fameuse quête d’identité. Le choix de mélanger mediums et cultures me semblait intriguant autant sur le plan de la réalisation que de l’interprétation. Cela me semblait essentiel pour faire un portrait de mon histoire et aussi pour définir où je me trouve en ce moment. La mer, comme mentionnée dans la démarche artistique, me sert de plateau de création, un espace neutre pour l’homme où on peut recréer mille et une histoires basées sur des cultures, des hommes, des monstres marins et des objets insolites.

Parlez-nous des œuvres présentées lors de l’exposition.La série que je présente est en quelque sorte un autoportrait culturel autant qu’une explo-ration vers un autre medium que la photo-graphie. Quand j’étais enfant, ma mère nous avait appris, à mon frère et moi, à réaliser nos propres piñatas pour nos fêtes. Il s’agit de mon plus lointain souvenir de création d’un objet à partir d’une matière première très simple, du papier. Ce mélange de mediums est pour moi un pont entre l’inconnu, le sou-venir et la photographie. Cela me donne le

sentiment de revenir en arrière pendant que je produis quelque chose de nouveau, une sorte de mélancolie, de changement.

Quels sont les sujets qui vous préoccupent le plus et pourquoi?Dans les arts, j’aperçois un mélange infini de tous les mediums et de toutes sortes d’infor-mations. Au début, je me suis donné comme objectif d’en faire le plus possible pour comprendre quelle forme allait prendre cet art, et dans quelle direction le diriger. Après quelques années, je me suis rendu compte que toute cette agglomération d’informations visuelles n’est qu’une énorme source de questionnements à propos de la société et à propos de soi-même. Cette idée m’a plu, et je me suis mis à mélanger les questions autour de l’environnement, la démocratisation de la photographie, et surtout comment s’épanouir en tant qu’artiste et arriver à en vivre.

rodolfomoraga.com

roDolfo moragaRodolfo Moraga est détenteur d’un baccalauréat en photographie du Studio M de Montpellier (2004). Ses œuvres ont été vues à Montréal, New York, ainsi qu’au Guatemala, d’où il est originaire.

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Expliquez-nous votre démarche artistique.J’ai une pratique multidisciplinaire de la photographie, c’est-à-dire que j’aborde autant la photographie, au sens traditionnel du terme, que la vidéo, la performance et l’installation avec le regard et les préoccupations d’un photographe. Depuis quelques années, l’architecture s’est imposée comme le principal sujet dans mon travail. Mise en relation avec l’image photographique, elle me permet de créer des liens entre les deux et de réfléchir à l’expérience que nous en faisons, à savoir de quelle manière l’appareillage technique (caméra ou bâtiment) agit comme cadrage et participe à la création d’une certaine représentation du monde.

Parlez-nous des œuvres présentées lors de l’exposition.Je présente deux séries de photographies du Projet Grey Scale dans lequel je documente différentes étapes de la transformation de bâtiments abandonnés jusqu’à leur remise en fonction. De cette façon, je souhaite mettre en valeur le «devenir» des bâtiments plutôt que la «beauté romantique» de leur délabrement. Avec de la peinture, j’interviens directement sur les panneaux des fenêtres placardées en y transposant différentes échelles de gris, un outil

d’étalonnage en photographie. Transformée en motif visuel, l’échelle de gris réfère ici au processus excessivement normalisé des méthodes de création prônant une domination de la technique, comme celle du Zone System par exemple. Habituellement en marge des images produites, l’échelle de gris se retrouve au cœur même de mes photographies ainsi que sur la façade des bâtiments dispersés dans la ville. Le projet Grey Scale propose donc de revoir ces façades abandonnées comme des surfaces d’inscription, au même titre qu’une pellicule ou un capteur de caméra numérique. Cumulant des couches d’information, elles témoignent des relations sociales qui animent la ville et ses quartiers. Graffiteurs, squatteurs, propriétaires, peintres en bâtiment et passants réinvestissent, chacun à leur manière, ces lieux momentanément désaffectés. Une fois les façades rénovées ou reconstruites, ces «images» de la ville auront disparues et la série prendra fin avec une dernière photographie.

exo-site.org/exo-membres/david-manseau

DaviD manseauAprès avoir étudié la photographie, l’histoire de l’art et les arts visuels, David Manseau a complété une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. À l’aide de différents médiums tels que la photographie, la performance, la vidéo et l’installation, il a développé une pratique multidisciplinaire de la photographie. Au cours des dernières années, il a obtenu plusieurs bourses d’excellence et de recherches académiques. Son travail a été présenté au Québec, à Toronto ainsi qu’en Italie.

Lire la suite sur baronmag.com: David Manseau

Comment est née l’idée de former un projet audiovisuel tel qu’Organ Mood?Christophe: Dans mon cas, je crois qu’il s’agissait d’une réaction à mon expérience de la scène à l’époque. On parle ici d’environ 2007-2008. À cause de mon travail, j’ai été exposé à approximativement 1500 spectacles en l’espace de 2-3 ans et j’ai été écœuré d’une certaine façon des contraintes qui sont imposées techniquement et conceptuellement aux performeurs de la scène musicale. On leur impose un format hyper étroit et conservateur. J’avais beaucoup de difficulté à m’imaginer faire la même chose...

Mathieu: De mon côté, c’est plutôt l’approche qu’on pourrait appeler «élitiste» des arts visuels dont je voulais m’éloigner. L’attitude qui fait que les gens qui entrent dans une galerie sont presque gênés de regarder les œuvres. Je voulais voir jusqu’où pouvait se développer cette relation avec le public...

Organ Mood: Nos recherches étaient complémentaires et on s’est rendu compte qu’en collaborant on pouvait proposer un grand projet plutôt que de rester campés dans une attitude critique face à l’élitisme ou le conservatisme de nos disciplines. Ça nous permettait d’investir des lieux vraiment variés, autant des bars, des galeries, des espaces imprévus comme une église, ou l’édifice Gaston

Miron, ou même le musée d’art contemporain dernièrement. On voulait offrir une mise en scène et une signature visuelle forte. Mais on garde toujours comme but d’amener les gens à se plonger dans l’environnement singulier qu’on crée à chaque spectacle.

Quelle est votre relation avec l’art visuel vs la musique? Qu’est-ce qui vient le plus vous toucher ou qui vous inspire?Organ Mood: C’est surtout les grands projets utopiques qui nous inspirent, par exemple, Open Source Ecology et leur Global Village Construction Set. Ils sont en train de construire un ensemble de machines modulaires qui permet de construire un village et des ateliers à partir de zéro, de manière complètement DIY. On est fascinés par ce genre de sujets. Souvent, au lieu de pratiquer, on passe du temps à en parler. Ça influence autant la musique, le visuel, que la manière dont on utilise nos instruments. On veut que ces visions utopiques soient visibles à travers ce qu’on fait. On n’est pas du genre à se dire: « Telle toune, tu devrais intégrer ça dans ta prochaine composition. » ou: « J’ai vu une installation, on devrait s’en inspirer. ».

organmood.com

organ mooDIls sont deux, l’un s’occupe des oreilles et l’autre des yeux. Chacun de leur côté, ils ont manié leur domaine depuis plusieurs années déjà. Ils ont performé au vernissage de l’exposition Baronesque 2012, c’est pourquoi nous leur posons quelques questions...

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photo: maxyme g. delisle