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Page 2: jr kennedy

N° d’ordre35e président des États-Unis

d'Amérique

Mandat20 janvier 1961

22 novembre 1963

Date et lieude naissance

29 mai 1917

à Brookline, Massachusetts

Date et lieude décès

22 novembre 1963

à Dallas, Texas

Profession Politicien

Parti politique

Parti démocrate

Vice-président

Lyndon B. Johnson

Processus électoralRésultats des élections

Liste des Vice-présidents

John Fitzgerald Kennedy, Sr. (1917 - 1963) est le trente-cinquième président des États-Unis d'Amérique. Il entre en fonction le 20 janvier 1961, à l'âge de 43 ans, et est assassiné le 22 novembre 1963, à l'âge de 46 ans.

Appelé Jack par ses amis ou la famille, familièrement connu dans le monde entier par ses initiales, JFK est le plus jeune président élu1, il est aussi le plus jeune à mourir en cours de mandat suite à son assassinat moins de trois ans après son élection.

En raison de son énergie, de son charisme, de son style et de ses qualités présumées de chef pendant la Guerre froide mais aussi en raison de son assassinat, J. F. Kennedy reste l'un des personnages les plus populaires du vingtième siècle, tandis que son assassinat reste pour beaucoup un mystère des plus controversés.

Sommaire

[masquer] 1 Biographie

o 1.1 Service militaire o 1.2 Carrière politique o 1.3 Mariage o 1.4 L'élection présidentielle o 1.5 Présidence

1.5.1 1961 1.5.2 1962 1.5.3 1963 1.5.4 1964 1.5.5 Politique étrangère

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1.5.6 Politique intérieure o 1.6 L'assassinat

2 Anecdotes 3 Hommages 4 Citations 5 Notes 6 Voir aussi

o 6.1 Article connexe o 6.2 Bibliographie

o 6.3 Liens externes

Biographie

John Fitzgerald Kennedy est né le 29 mai 1917 à Brookline, Massachusetts, une banlieue huppée de Boston. Il est le second né d'une famille qui comptera 9 enfants. Ses parents, Joseph Patrick Kennedy et Rose Fitzgerald , qui est la fille du maire de Boston, sont les descendants de familles originaires d'Irlande. Son père Joe Kennedy, qui avait soutenu Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, est devenu ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938.

Le jeune Kennedy reçoit une éducation dans l'une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut. À 18 ans il intègre l'université de Princeton mais il doit interrompre ses études car il est atteint de jaunisse. L'année suivante il intègre l'université de Harvard. Il visite l'Europe et écrit sa thèse sur la participation britannique aux Accords de Munich. Il est diplômé avec mention à 23 ans et sa thèse sera publiée sous le titre « Pourquoi l'Angleterre dormait ».

Service militaire

Au printemps 1941, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais il est déclaré inapte en raison de ses problèmes de dos : il est en réalité atteint de la maladie d'Addison, une sorte de déficience des glandes surrénales, glandes qui produisent des hormones anti-douleurs osseuses, encore mortelle à son époque.

L'ostéoporose fragilise progressivement ses vertèbres, provoquant de sournoises douleurs dorsales que le Dr Jacobson, surnommé « Dr Feelgood », diminuera plus tard grâce à l'injection de puissants calmants.

Son frère aîné Joseph Junior ayant été enrôlé dans l'US Air Force, JFK fait intervenir son père auprès des autorités de l'US Navy qui finalement l'acceptent. Il servira sur plusieurs navires dans la flotte du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de lieutenant.

Le 2 août 1943, son patrouilleur, le PT 109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggravera ses douleurs ; il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île où son équipage sera récupéré. Ce fait d'arme lui vaudra la Médaille de la Marine avec la citation suivante :

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Le lieutenant Kennedy, au cours de l'attaque d'un destroyer japonais a vu son navire éperonné et coulé. Il a dirigé le sauvetage de son équipage et a personnellement sauvé trois hommes dont l'un était sérieusement blessé. Au cours des six jours qui ont suivi il a pu ramener son équipage à terre .... Son courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, maintenant ainsi les traditions de la Marine des États-Unis.

Kennedy recevra d'autres décorations pendant la Guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945 quelques mois avant la capitulation du Japon.

Carrière politique

Après la Seconde Guerre mondiale, Kennedy débute une carrière politique en se faisant élire à la Chambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.

En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : « Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Il réussit à battre son concurrent républicain le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive pour extirper les prétendus espions communistes au sein du gouvernement (Maccarthisme). Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre le sénateur du Wisconsin en 1954, ce qui lui fut longtemps reproché par l'aile gauche du parti Démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête.

Mariage

Le 12 septembre 1953 il épouse Jacqueline Lee Bouvier avec qui il aura quatre enfants : Arrabella (1956, morte-née) Caroline (1957), John Fitzgerald Kennedy Jr. (1960) et Patrick (1963, décédé deux jours après sa naissance).

Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos et, il recevra même l'extrême onction à trois reprises. Pendant cette période il publie un livre « Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux) » où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leurs carrières pour défendre leur point de vue. Ce livre recevra le Prix Pulitzer en 1957.

L'élection présidentielle

Kennedy se déclare candidat en 1960. Le Parti démocrate doit choisir entre les sénateurs Hubert H. Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy emporte les élections primaires dans certains États clés comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la Convention nationale. Son co-listier sera Lyndon B. Johnson qui est soutenu par les états du Sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre avec les missiles porteurs d'armes nucléaires de l'URSS mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.

En septembre et octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé, de plus une douleur récurrente au genoux le fait souffrir. Face à un Kennedy calme et maîtrisé, Nixon

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« passe » mal à l'écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus convaincant. Ces débats sont donc considérés comme fondateurs d'une certaine politique moderne, puisque pour la première fois la manière de se tenir face à une caméra devient un élément important dans une élection.

La politique de Kennedy, ou Nouvelle Frontière, prévoit la détente avec l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la pègre et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.

L'élection a lieu le 8 novembre 1960 ; Kennedy bat Nixon de très peu. Plusieurs témoins ont raconté par la suite que Joe Kennedy a utilisé ses liens avec la mafia, pour que certains comtés décisifs "votent bien". John Kennedy a quarante-trois ans quand il devient le plus jeune président élu: Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence mais il succédait à William McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président de religion catholique.

Présidence

1961

Kennedy salue Eisenhower après son installation, 1961

20 janvier : installation de John F. Kennedy comme trente-cinquième (35e) président des États-Unis d’Amérique. Son discours, ce jour là, est resté dans la mémoire des américains : « Vous qui, comme moi, êtes américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour le monde ».

2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.

1 mars : Kennedy signe un décret créant les « régiments de la paix » (Peace Corps), l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement.

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28 mars : Kennedy lance un programme d’armement parmi les plus important en temps de paix. Il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux Polaris et augmente le nombre de bombardiers stratégiques ainsi que celui des autres missiles ; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.

16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par D. Eisenhower, pour renverser Fidel Castro, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des cochons ». En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millions de $ en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre de la baie des cochons, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Welsh Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements (CIA et FBI)

La capsule Friendship 7 présentée à Kennedy par John Glenn

25 mai : Kennedy annonce le lancement d’un programme spatial pour qu’un Américain mette le pied sur la Lune avant un Soviétique. C'est le discours mettant à jour la new frontier (Nouvelle Frontière) de l'espace.

13 août : le gouvernement Est-allemand sous le contrôle de l'URSS débute la construction du Mur de Berlin (Opération Muraille de Chine)séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de la population vers l'ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les Quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêchera pas et il ne fera pas grand chose lors de son extension sur 155 km de frontières.

3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.

30 septembre : un étudiant noir s’inscrit pour la première fois à l’université d’état du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la justice, Robert Kennedy – frère du président – utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.

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1962

12 septembre : il donne son discours " We choose to go to the Moon" , en matière de politique spatiale.

14 octobre : des avions espions américains de type U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs missiles implantés en Turquie.

1963

11 juin : Kennedy prononce un discours sur les droits civiques « Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à une crise des valeurs morales ».

26 juin : Kennedy visite Berlin-Ouest et prononce un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase « Ich bin ein Berliner (je suis un Berlinois) ».

28 août : Kennedy rencontre Martin Luther King et les autres dirigeants du mouvement pour les droits civiques après une manifestation devant le mémorial au président Lincoln qui rassemble plus de 250 000 Américains.

Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains au Viêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes.

7 octobre : Kennedy signe le Traité d’interdiction des essais nucléaires, le premier permettant d’envisager un désarmement.

Kennedy signe le Traité d’interdiction des essais nucléaires, 1963

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21 novembre : Kennedy prépare sa politique de « lutte contre la pauvreté » pour son programme d’action à mettre en œuvre en 1964.

22 novembre : Kennedy entame la campagne pour sa réélection par un voyage au Texas, qui avait voté majoritairement Nixon, donc Républicain. L'avion présidentiel Air Force One atterrit sur l'aéroport de Dallas "Love Field" où Kennedy et son épouse sont accueillis chaleureusement. Vers 12h30, alors que le cortège présidentiel se dirige vers Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés, le gouverneur John Connally est touché, Kennedy est atteint en pleine tête. Il décédera peu de temps après à l'hôpital Parkland. L'assassinat du président Kennedy reste à ce jour, pour beaucoup, non résolu, alimentant les rumeurs et les hypothèses les plus folles.

25 novembre : Le Président est enterré au cimetière militaire d'Arlington

1964

27 septembre : La commission d’enquête désignée par le Président Lyndon Johnson, connue sous le nom de Commission Warren, conclut que l’assassin de Kennedy, Lee Oswald, a agi seul.

Politique étrangère

Rencontre de Kennedy et Khrouchtchev à Vienne, 1961

Le mandat de Kennedy est marqué par la guerre froide entre l’Union soviétique et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer l’expansion communiste. Au début de sa présidence il pense que le monde peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il créé le « Peace Corps » (Le régiment pacifique). Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains d'aider les pays sous-développés dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la santé et du bâtiment. Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et la RFA. Cependant, les relations avec le Canada seront faibles, Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. Le prochain premier ministre canadien Pearson s'entendra très bien avec lui et accepte l'installation de base nucléaires américaines au Canada. Avec la France, les relations ne sont pas très fortes, mais les deux dirigeants ont un grand respect pour chacun et le peuple français admire Kennedy.

La crise de Cuba montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable d’où une attitude plus mesurée en Europe même quand l’Allemagne de l’Est lancera la construction du mur de Berlin et que les pays du bloc de l’Est rendront leurs frontières quasiment étanches.

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Après une tentative de retrait, Kennedy essayera malgré tout de contenir l'expansion soviétique en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, au Viêt Nam. Mais en octobre 1963, Kennedy signe un mémorandum ordonnant le retrait de 1 000 soldats du Viêt Nam avant la fin de 1963 et de tous les soldats américains, sans exception, avant la fin de 1965. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon Johnson.

Kennedy signe un traité d'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère pour lutter contre la prolifération des armements et contre les effets à long terme des retombées radioactives. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union Soviétique en seront les premiers signataires et Kennedy considèrera que c'est une des actions majeures de son gouvernement.

Politique intérieure

Kennedy rencontre les leaders des Droits civiques, 1963

Kennedy milite pour la déségrégation raciale, en prenant pour modèle Abraham Lincoln. Il soutient Martin Luther King, et le rencontre lors de sa marche sur Washington en 1963. L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les minorités ethniques qui restent légales dans certains états. Un arrêt de la Cour suprême de 1954 interdisait la ségrégation dans les écoles publiques mais il était resté lettre morte dans de nombreux états du sud. Par ailleurs, des mesures discriminatoires restaient toujours en vigueur dans d'autres lieux publics tels que les transports urbains, les cinémas, les restaurants, etc.

Il fait beaucoup pour la conquête de l'espace, en lançant le Programme Apollo (« We choose to go to the moon » - « Nous choisissons d'aller à la lune.»). Son fils John-John (John Fitzgerald Kennedy Jr.) est passionné par les fusées.

Sur le plan social, son programme de « Nouvelle frontière » vise à améliorer le sort des classes modestes et des droits civiques de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, le président Kennedy se heurte souvent, ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en majorité démocrate mais cette dernière est dominée par les Southern Democrats, conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.

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L'assassinat

Voir l’article assassinat de John F. Kennedy.

Pierre tombale du Président, Arlington

John F. Kennedy est en visite a Dallas et parcourt la ville en limousine décapotable. La foule est énorme et les applaudissements fusent de partout. Kennedy y repond par des sourires et des saluts de la main. Alors que le défilé passe sur Dealey Plaza, la voiture présidentielle est prise pour cible par un sniper. Kennedy est blessé a la gorge, le gouverneur Connally du Texas, assis dans la voiture de Kennedy, est blessé a la poitrine. Une dernière balle fait voler en éclat l'arrière de la tête du président. Kennedy décède au Parkland Hospital. Le monde est consterné en apprenant la terrible nouvelle: Kennedy est mort après avoir été l'objet d'un attentat.

Lee Harvey Oswald est officiellement reconnu comme son assassin, mais de nombreuses personnes croient qu'il s'agirait en fait d'une conspiration.

Les assassinats du président Kennedy, de Martin Luther King et de Robert Kennedy, le frère de l'ancien président, en 1968 feront disparaître trois personnalités phares qui furent représentatives d'un certain progrès social durant les années soixante.

Kennedy est enterré dans le cimetière national d'Arlington, près de Washington, DC.

Anecdotes

29 mai 1962 : Marilyn Monroe chante «Happy Birthday» pour célébrer le quarante-cinquième anniversaire du président au Madison Square Garden. Cette séquence enregistrée par la télévision fait partie des grands moments de la petite histoire et alimente les potins sur la liaison entre elle et le président.

Lors du voyage d'état du Président accompagné de son épouse à Paris, en juin 1961, le succès de Jackie était tel que le Président se présenta de la façon suivante lors d'une réception : «Je suis l'homme qui accompagne Jacqueline Kennedy à Paris».

Il a été affirmé que lorsque, lors d'un discours tenu à Berlin-Ouest, le président Kennedy prononça sa célèbre phrase: «Ich bin ein Berliner», des rires se mêlèrent aux cris d'approbation parce que «ein Berliner» signifie aussi «un beignet» en allemand. Il s'agit d'une légende urbaine : cette déclaration recueillit une ovation dans laquelle

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aucun rire ne se distingue et de toute façon, si un berliner peut effectivement désigner un beignet, il s'agit d'un terme utilisé uniquement hors de Berlin.

Une autre légende urbaine circulant sur Internet évoque d'étonnantes coïncidences entre la vie d'Abraham Lincoln et celle de John Fitzgerald Kennedy.

Hommages

Le portrait de J.F. Kennedy est gravé sur la pièce d'un demi-dollar. Son nom a été donné à de très nombreux sites et bâtiments tels que l'aéroport international de New York (JFK airport), le théâtre de Washington (Kennedy Center) ou le centre de tir spatial de Floride (Kennedy Space Center).

Dans le Yukon, au Canada, une montagne a été baptisé en 1965 «Mount Kennedy» en l'honneur de JFK. Cette montagne de 4 238 mètres a été escaladée pour la première fois en mars 1965 par Robert Kennedy, George Senner et Jim Wittaker, le premier Américain à avoir atteint le sommet de l'Everest. Une fois au sommet, Robert Kennedy y déposa un tube métallique contenant le discours d'investiture de JFK.

Citations

"Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays." (Discours d'investiture, 20 janvier 1961)

"    Ich bin ein Berliner "("Je suis un Berlinois"), phrase finale du discours prononcé le 26 juin 1963 à Berlin-Ouest (au Rathaus Schöneberg, mairie d'arrondissement de Schöneberg) enclavé au milieu de l'Allemagne de l'Est pour annoncer clairement que les USA ne tolèreraient pas que soit remis en cause le statut du secteur occidental de la métropole divisée.

"En dernière analyse, notre lien commun le plus basique est que nous habitons tous la même petite planète, nous respirons tous le même air, nous chérissons tous le futur de nos enfants, et nous sommes tous mortels." (Discours à American University, Washington, D.C., 10 juin 1963)

"Dans un temps de mouvements et de changements, il est plus vrai que jamais que la connaissance est le pouvoir."

"Il y a trois choses vraies : Dieu, la sottise humaine et le rire. Puisque les deux premières dépassent notre entendement, nous devons nous arranger au mieux avec la troisième."

"Ne sacrifiez jamais vos convictions politiques pour être dans l'air du temps."

Notes

1. ↑ Theodore Roosevelt entra en fonction plus jeune, mais sans avoir été élu Président

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Voir aussi

Assassinat de John F. Kennedy Discours de JFK Doctrine Kennedy

Kennedy sur un timbre de 1964

Article connexe

Le Cinq cents John Kennedy, premier timbre américain en hommage à Kennedy.

Bibliographie

André Kaspi, John F. Kennedy. Une famille, un président, un mythe , Editions Complexe, 2007.

"Kennedy, une vie comme aucune autre" - Geoffrey Perret - Editions Encre de Nuit - 2003

Liens externes

Wikiquote possède quelques citations de ou à propos de John Fitzgerald Kennedy.

   

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur John F. Kennedy. (recherche Mayflower)

Carte par comtés de l'élection de 1960 (plus 1956, 1964...) John Fitzgerald Kennedy Archives de la NASA au sujet du projet lunaire lancé par JFK

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Archives audios (discours et conférences). (en) Liens de la famille Kennedy avec la mafia (fr) Site personnel sur l'assassinat de JFK

Chronologie des

présidents des États-

Unis depuis 1789

(voir aussi : Histoire - États-Unis

d'Amérique - Maison Blanche)

1789 : Washington1797 : J.   Adams 1801 : Jefferson1809 : Madison1817 : Monroe1825 : J.   Q.   Adams 1829 : Jackson1837 : Van   Buren 1841 : W.   H.   Harrison

1841 : Tyler1845 : Polk1849 : Taylor1850 : Fillmore1853 : Pierce1857 : Buchanan1861 : Lincoln1865 : A.   Johnson 1869 : Grant

1877 : Hayes1881 : Garfield1881 : Arthur1885 : Cleveland1889 : B.   Harrison 1893 : Cleveland1897 : McKinley1901 : T.   Roosevelt 1909 : Taft

1913 : Wilson1921 : Harding1923 : Coolidge1929 : Hoover1933 : F.   D.   Roosevelt 1945 : Truman1953 : Eisenhower1961 : Kennedy1963 : L.   B.   Johnson

1969 : Nixon1974 : Ford1977 : Carter1981 : Reagan1989 : G.   H.   W.   Bush 1993 : Clinton2001 : G.   W.   Bush

L'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis, eut lieu le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas à 12 h 30 (Central Standard Time). Après que le cortège présidentiel eut traversé à basse vitesse le centre de la ville et que la limousine présidentielle, décapotée, passait sur Dealey Plaza, John F. Kennedy fut mortellement blessé par des tirs d'arme à feu. Il fut le quatrième président des États-Unis à être victime d'un assassinat, et le huitième à mourir en exercice.

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La voiture présidentielle lors du cortège de Dallas

Sommaire

[masquer] 1 Le contexte 2 Les faits

o 2.1 Le voyage à Dallas o 2.2 L’assassinat o 2.3 Le départ de Dallas o 2.4 L’arrestation et la mort d’Oswald o 2.5 L'autopsie o 2.6 Premières réactions o 2.7 Funérailles

3 Enquêtes, critiques et théories o 3.1 La première enquête   : la Commission Warren o 3.2 Les premières critiques

3.2.1 Balle magique-Balle unique 3.2.2 Le tir fatal

o 3.3 L'enquête de Jim Garrison et le procès Clay Shaw o 3.4 La seconde commission d’enquête

3.4.1 Les conclusions du HSCA 3.4.2 La critique des conclusions du HSCA

4 Les hypothèses de complot o 4.1 Entre incompétence, prudence politique, et opération de couverture o 4.2 Les suspects

5 L'assassinat aujourd'hui o 5.1 Un doute jamais levé o 5.2 La publication des archives o 5.3 Documents

6 Les conséquences à long terme de l'assassinat o 6.1 Dans la culture populaire

7 Notes 8 Voir aussi

o 8.1 Liens externes o 8.2 Bibliographie

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o 8.3 Filmographie

Le contexte

John Fitzgerald Kennedy, né en 1917, fut élu en 1960 en réussissant tout d'abord à s'imposer face aux ténors du Parti démocrate, tels que les sénateurs Hubert H. Humphrey, Lyndon B. Johnson (qui sera son colistier et vice-président puis son successeur) et Adlai Stevenson, puis en battant de justesse le candidat républicain, Richard Nixon.

Malgré cette victoire à l'arraché, Kennedy devint rapidement un président très populaire quoique également controversé.

Sa popularité était due à sa jeunesse, sa maîtrise des médias (on attribue souvent sa victoire électorale à un débat télévisé resté célèbre), son dynamisme (il inventa notamment le concept de Nouvelle Frontière en donnant un but à l'Amérique : envoyer un américain sur la Lune) et les espoirs de paix qu'il semblait incarner dans les temps troublés de la guerre froide. Le couple qu'il formait avec son épouse Jackie ainsi que son approche simple et directe achevèrent de faire de Kennedy l'incarnation des espoirs d'une génération qui voulait sortir de la guerre froide.

Par contre, sa politique, aussi bien étrangère qu'intérieure, était perçue au mieux comme "molle" à l'égard du communisme ("soft on communism") par les conservateurs. Pourtant, entré en fonction en janvier 1961, Kennedy avait lancé en mars un important programme d’armement et se déclarait prêt à s'opposer à la progression du communisme. En novembre 1961, les États-Unis déployèrent d'ailleurs en Europe quarante-cinq missiles Jupiter dont la portée permettait d'atteindre le territoire soviétique (quinze en Turquie et trente en Italie). Mais lorsque Kennedy accepta l'exécution d'un plan d'invasion de Cuba préparé par la CIA, l'opération, connue sous le nom de son lieu de débarquement, Baie des Cochons, fut un fiasco retentissant qui entraîna le limogeage d'Allen Dulles, directeur de la CIA. De leur côté, la CIA, les exilés cubains qui avaient payé le prix fort, et la droite conservatrice rendirent Kennedy comme directement responsable de cet échec car ce dernier avait refusé un soutien aérien à l'opération. Au cours des mois qui suivirent, l'administration Kennedy tenta à plusieurs reprises de faire assassiner Fidel Castro et la crise des missiles de Cuba fut l'occasion, pour le jeune président, de montrer qu'il pouvait résister fermement à l'Union Soviétique. Toutefois, les conservateurs américains lui reprochèrent, à nouveau, son incompétence et le fait qu'il ait concédé le démantèlement des missiles installés en Turquie. Enfin en août 1961, alors que commençait la construction du Mur de Berlin, et bien que cet acte fût contraire aux accords entre les grandes puissances, Kennedy ne réagit pas autrement que par des discours.

Au Viêt Nam, considéré comme un point chaud de la lutte contre l'avancée du communisme, la politique de Kennedy ne semblait pas claire, puisque d'une part il avait permis le renversement de Ngô Đình Diệm, hostile à l'intervention directe des États-Unis, par une clique de généraux corrompus, mais, d'autre part, il semblait envisager la possibilité d'évacuer les conseillers militaires américains en 1964.

Sur le plan intérieur, le point le plus controversé de la politique de l'administration Kennedy fut le processus de déségrégation raciale. En septembre 1961, des agents fédéraux furent mandatés pour permettre l'inscription d'un étudiant noir à l’université d’État du Mississippi, et le président se prononça pour les droits civiques des noirs.

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Aussi, lorsqu'en novembre 1963, John F. Kennedy entama la campagne en vue de sa réélection par un voyage au Texas, il était un président très populaire mais dont la politique était durement contestée par la droite réactionnaire, que certains représentants considéraient comme un traître 1, et il comptait des ennemis farouches d'un bord à l'autre de l'échiquier politique, de Fidel Castro (dont il a ordonné à la CIA de se débarrasser) aux cubains anti-castristes et la CIA – qui ne lui pardonnaient pas la Baie des Cochons, en passant par la mafia qui commençait à souffrir des coups de boutoir du département d'état sous les ordres de Robert Kennedy, sans oublier tout ce que les États-Unis comptait d'éléments racistes et réactionnaires, comme la John Birch Society 2.

Les faits

Le voyage à Dallas

Arrivée du président et de Jackie à Love Field, Dallas

Le président Kennedy avait choisi de visiter Dallas le 22 novembre 1963 dans le cadre d’une tournée électorale au Texas. Le motif de cette tournée était de lever des fonds pour la campagne présidentielle démocrate et de préparer sa réélection lors des élections de 1964.

Le cortège présidentiel devait traverser la ville et amener le président au Trade Mart pour un déjeuner. La voiture était une Lincoln Continental de 1961 décapotable. Dans la limousine du président, outre lui et son épouse, Jacqueline Kennedy, étaient présents le gouverneur du Texas, John Connally, Sr., son épouse Nellie, et deux agents du Secret Service (département chargé de la sécurité présidentielle), Roy Kellerman et Bill Greer (conducteur).

La ville de Dallas était considérée comme une destination relativement risquée car peu acquise aux idées de Kennedy 3. Caractéristiques de cette atmosphère chargée, la publication dans un journal de Dallas, le jour du voyage, d’un encart payant critiquant le président avec une grande violence 4, et l’agression, lors d’une manifestation, d'Adlai Stevenson, ambassadeur des États-Unis aux Nations unies.

Pourtant, le cortège avait traversé une ville amicale et une foule enthousiaste, avec très peu de manifestations négatives.

L’assassinat

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Vers la fin du trajet du cortège, la voiture du président Kennedy quitta Main Street et tourna à droite sur Houston Street. Après quelques dizaines de mètres, elle négocia un virage serré à gauche sur Elm Street, contournant ainsi Dealey Plaza.

À ce moment, Nellie Connaly, soulagée comme tous les occupants par le succès du cortège, fit remarquer au président qu’il ne pourra pas dire que Dallas ne l’aime pas 5.

Dealey Plaza vue du ciel

La voiture avait fortement décéléré (environ 15 km/h) et passa devant le dépôt de livres scolaires («Texas School Book Depository» ou «TSBD»). Il était 12 h 30 et devant la limousine, se profilait le pont de chemin de fer sous lequel Elm Street passe. Dans une des voitures de la sécurité, un agent du Secret Service murmura quelques mots dans un micro : dans quelques minutes, le président serait au Trade Mart 6.

Elm Street vue de la pergola et de la butte herbeuse. Le X sur Elm Street marque l'endroit du tir mortel

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Soudain, un coup de feu retentit. Beaucoup pensèrent d’abord à une pétarade de moteur. Même les agents du Secret Service restèrent tout d’abord interdits et réagirent seulement que lorsque d’autres coups de feu claquèrent. En tout, trois coups de feu furent tirés (selon la conclusion officielle).

Le président avait été touché. Beaucoup le virent se tasser légèrement sur son siège et porter les mains à la gorge : une balle l’avait frappé dans le haut du dos et était ressortie par la gorge 7 (certains estiment que la balle à la gorge a été tirée de devant et qu'une autre l'a frappé au dos). Le gouverneur Connally, assis juste devant le président, a également été touché : une balle l'a frappé dans le dos à droite de la clavicule droite, a traversé le poumon et fracturé une côte en ressortant, son poignet droit a été transpercé (le radius est fracturé) et la balle a terminé sa course en pénétrant peu profondément sa cuisse gauche 8. Selon la conclusion officielle, la même balle aurait traversé les deux hommes.

Il ne s'était passé que quelques secondes, et les agents commencèrent à réagir aux événements. Inexplicablement, l'agent qui conduisait la limousine n'accéléra pas immédiatement: il se retourna, lâcha sans doute l'accélérateur, et la voiture ralentit (certains pensent que le chauffeur a freiné).

Le gouverneur Connally s'écroula dans les bras de son épouse. Clint Hill, un des agents du Service Secret qui voyageait sur le marchepieds gauche de la voiture qui suivait celle de Kennedy, se précipita vers la limousine présidentielle.

Quelques instants après, une balle atteignit le président à la tête, détruisant une bonne partie du cerveau (l'emplacement de la blessure à la tête est également sujet à controverse, voir ci-dessous). Les dégâts provoqués sont tels que du sang, des fragments d'os et de la matière cérébrale furent projetés jusqu'à plusieurs mètres de hauteur (des morceaux d'os furent retrouvés par des passants 9).

Connally et son épouse, tassés sur les sièges avants, furent arrosés de sang et de particules.

Un tailleur du nom de Abraham Zapruder, l’œil collé à sa caméra, tétanisé, filmait les événements avec pour résultat un film terrible, sans doute le plus célèbre film amateur de tous les temps 10. Les images qu’il saisit du tir fatal alimentent encore les polémiques.

Selon les estimations, il s’était passé entre 6 et 9 secondes entre le premier et le dernier coup de feu 11.

Jackie quitta la banquette et rampa à quatre pattes sur le coffre arrière de la voiture (elle ne semblait avoir plus tard aucun souvenir de cet épisode). La limousine accéléra au moment ou Clint Hill atteignait la limousine, grimpait sur le coffre arrière et repoussait la première dame à sa place.

Le cortège fonça vers l’hôpital Parkland. Le président respirait encore, mais il était déjà moribond. Le gouverneur, qui était gravement blessé au poumon, allait survivre et pourrait témoigner. À l’hôpital, les médecins de la salle des urgences n°1 tentèrent désespérément de sauver Kennedy, mais se rendirent rapidement compte de l’inutilité de leurs efforts qui durèrent malgré tout 20 minutes. Vers 13 h, tout était fini, Kennedy fut déclaré mort.

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Dealey Plaza. En partant du "triple passage" sous le pont du chemin de fer, à l'extrême gauche de la photo, et en allant vers la droite en suivant Elm Street, on peut voir: les arbres qui surplombent les palissades derrière lesquelles certains pensent qu'il y avait un tireur, la butte herbeuse avec son petit monument blanc, le côté du bâtiment rouge du Texas School Book Depositoty à l'extrême droite. L'endroit ou le président a été mortellement touché se trouve à gauche du petit monument blanc (la "pergola"), entre les deux réverbères. Abraham Zapruder se tenait sur le socle en béton blanc qui est derrière le réverbère de droite.

Le départ de Dallas

Lyndon Johnson prêtant serment à bord de Air Force One. Jackie est à ses côtés et porte sa robe tâchée de sang

Vers 14 heures, après une brève confrontation entre les agents du Secret Service et la police de Dallas, le corps de Kennedy fut emporté vers l'aéroport de Love Field et embarqué dans Air Force One.

Cette confrontation était due au fait qu’en 1963, le meurtre d'un président n'était pas encore classifié comme crime fédéral, et que l'enquête sur le meurtre aurait dû avoir lieu au Texas.

De ce fait, l'autopsie du corps du président ne put avoir lieu sous l'autorité du coroner de Dallas, ce qui eut certaines conséquences et serait interprété, plus tard, comme un des éléments d'un complot tendant à couvrir les véritables circonstances de l'assassinat.

Un auteur prétendit un temps que le corps du président avait été maquillé lors du transfert vers Love Field, mais cette hypothèse extrême a été réfutée depuis 12.

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Lyndon B. Johnson, qui était présent dans le cortège deux voitures derrière celle de Kennedy, et n'avait pas été blessé, était le successeur constitutionnel de Kennedy. Il prêta serment à bord de Air Force One et devint le nouveau président des États-Unis juste avant que l'avion ne décolle de Love Field. A ses côtés se trouvait l'épouse du président assassiné, portant encore sa robe tachée de sang qu'elle conservera jusqu'à son retour à la Maison Blanche le lendemain.

L’arrestation et la mort d’Oswald

Arrestation de Oswald

Entre-temps, les événements se précipitaient sur Dealey Plaza. Des témoins avaient entendu des coups de feu venant de devant le cortège, peut-être de derrière la barrière de bois sur le monticule herbeux à droite de Elm Street. D'autres avaient vu un homme (certains avaient vu une arme) à une fenêtre du 5e étage du dépôt de livres scolaires ou croyaient que les coups de feu venaient de là. On trouva trois douilles et un fusil au 5e étage du bâtiment.

On commença à rechercher les employés manquants du dépôt, dont un certain Lee Harvey Oswald.

Entre 13h00 et 13h15, un agent de la police de Dallas, J.D. Tippit, fut abattu dans le quartier d'Oak Cliff. Le suspect, qui s'était fait remarquer par son comportement bizarre et en entrant en resquillant dans un cinéma, fut maîtrisé par les policiers dans la salle de cinéma alors qu’il sortait son arme.

Il s'appelait Lee Harvey Oswald. C'était un jeune homme de 24 ans qui avait été Marine et avait, après son départ de l'armée, émigré en Union soviétique où il avait épousé une jeune femme, Marina. Il était revenu aux États-Unis un peu plus d'un an plus tôt. Il fut d'abord accusé du meurtre du policier, puis de celui de Kennedy.

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Meurtre de Oswald

On trouva en sa possession une fausse pièce d'identité au nom d'Alek James Hidell, identité utilisée pour commander le Carcano qui a servi à assassiner le président et le revolver qui servit à tuer J. D. Tippit 13.

On trouva son empreinte sur le fusil, mais cette découverte fait l'objet de certaines critiques qui mettent en doute sa réalité.

Oswald nia tout et déclara être un « bouc-émissaire » 14. Il fut interrogé dans l'immeuble de la police de Dallas jusqu'au dimanche matin, le 24 novembre.

Le matin du 24 novembre, pendant son transfert vers la prison du comté, il fut abattu dans les sous-sols du commissariat. Oswald, touché au ventre, tomba dans le coma. Transporté à l’hôpital Parkland, il y mourut le jour même. L’assassin d’Oswald était Jack Ruby, propriétaire d’une boîte de nuit bien connu des policiers. Les motivations de Jack Ruby ne seront jamais très claires, même si certains estiment qu’il était téléguidé par des conspirateurs et se basent par exemple sur les relations de Ruby avec la Mafia pour voir dans Ruby un instrument de celle-ci dans sa vengeance contre les Kennedy. Lui-même affirmait avoir voulu éviter à Mme Kennedy la douleur d’un procès public 15. Même si cette justification parait fantaisiste, Ruby semblait s'attendre à être félicité pour avoir fait justice 16.

Condamné à mort au cours d’un premier procès, Ruby mourut d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer alors que son procès en appel s’instruisait. Son décès fut aussi parfois attribué à un complot.

L'autopsie

Air Force One atterrit sur la base d'Andrews, près de Washington, et le corps de Kennedy fut transporté à l'hôpital naval de Bethesda afin de pratiquer son autopsie (l'hôpital de Bethesda fut choisi par Jackie du fait de la carrière navale de son époux).

L'autopsie fut pratiquée par trois médecins de Bethesda dans la nuit du 22 novembre. Leurs conclusions furent que le président avait été touché par deux projectiles tirés de l'arrière. Le premier l'avait frappé dans le haut du dos au dessus de la clavicule droite, avait traversé les

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muscles de la base du cou, avait légèrement endommagé le sommet du poumon droit sans traverser celui-ci, et était sorti par le cou par une blessure qui avait été détruite par la trachéotomie 17. Le second avait frappé la tête à l'arrière droit causant d'importants dégats, considérés mortels, au cerveau, des morceaux du projectile étant sorti par une grande blessure à l'avant droit du crâne 18.

Les circonstances de l'autopsie et ses conclusions attirèrent un grand nombre de critiques. Plus tard, la seconde enquête gouvernementale sur l'assassinat (le House Select Committee on Assassinations) relèvera notamment le fait que les médecins chargés de l'autopsie n'avaient pas les compétences nécessaires pour faire l'autopsie d'un individu tué par balles, que des photos nécessaires n'avaient pas été prises et que l'emplacement des blessures n'avait pas été décrit par rapport à des repères anatomiques invariants ; il n'avait pas été non plus procédé à la reconstruction du crâne pour déterminer l'emplacement de l'orifice de sortie 19.

Ce dernier point rendit les analyses ultérieures des événements particulièrement difficiles et sujettes à discussions. Ainsi, le panel médical du HSCA aboutirait à certaines conclusions relativement à l'emplacement précis des blessures, mais ces conclusions seront critiquées tant par les défenseurs de la thèse de l'assassin unique que par leurs opposants.

Premières réactions

L'époque étant à la guerre froide exacerbée, les premières réactions, avant même que la mort du président soit annoncée, dénotent une grande confusion. Le pire, tel qu'une attaque contre le pays, fut même envisagé 20 et la première préoccupation fut d'assurer la sécurité du nouveau président, Johnson.

Les funérailles de Kennedy

La nouvelle de l'assassinat de John Fitzerald Kennedy stupéfia le monde entier. Aux États-Unis, les gens pleuraient dans les rues et s'agglutinaient autour des postes de télévisions devant les devantures des magasins 21. Les trois jours suivant l'assassinat, les trois réseaux de télévision nationaux annulèrent leurs programmes pour assurer une couverture permanente des événements, faisant de la couverture télévisée de l'assassinat la plus longue jamais réalisée, triste record qui ne fut battu que par les attentats du 11 septembre 2001 22.

Des services religieux furent célébrés dans la plupart des pays du monde et le jour des funérailles, le 25 novembre, fut déclaré journée de deuil aux États-Unis et dans beaucoup d'autres pays 23.

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Funérailles

Après l'autopsie réalisée à l'hôpital naval de Bethesda, le corps de Kennedy fut embaumé pour les funérailles et ramené à la Maison Blanche. Le dimanche 24, le cercueil fut transporté jusqu'au Capitole, où pendant toute la journée et la nuit, des centaines de milliers de personnes se pressèrent pour rendre un dernier hommage au président défunt. Les représentants de 90 pays assistèrent aux funérailles le 25 novembre 1963. Le président fut enterré au cimetière national d'Arlington.

Enquêtes, critiques et théories

La première enquête : la Commission Warren

Article détaillé : Commission Warren.

L'assassinat du président John Fitzerald Kennedy provoqua une émotion énorme dans la société américaine. Lyndon Johnson, nouveau président des États Unis, nomma une commission d'enquête fédérale chargée de faire la lumière sur l’assassinat. Elle portera officieusement le nom de son président, Earl Warren. En septembre 1964, la commission remit son rapport au président Johnson (un volume de rapport et 26 volumes de témoignages et de pièces).

Les conclusions du Rapport Warren étaient simples : Lee Oswald avait agi seul. Il n'avait pas eu de complice. Il avait tiré trois fois, du cinquième étage du dépôt de livres scolaires. Une balle avait manqué la limousine et deux balles avaient touché le président (une au cou, une à la tête). L'une de ces deux balles l'avait frappé dans le haut du dos, était ressortie par la gorge et avait ensuite causé les blessures du gouverneur Connally. Jack Ruby avait lui aussi agi seul, et n'avait pas non plus de complice. Ruby et Oswald ne se connaissaient pas.

Les premières critiques

Il suffit à peine de quelques mois après sa parution pour que le rapport Warren soit durement critiqué.

Il est vrai que les objections ne manquaient pas : la Commission avait travaillé très vite, et les objectifs politiques qui avaient présidé à sa création étaient évidents (la découverte d’un complot communiste aurait pu signifier une guerre avec l'Union soviétique). Les éléments troublants ne manquaient pas : le moindre n’était pas l’autopsie du président, effectuée à l’hôpital militaire naval de Bethesda par des médecins militaires n’ayant pas les compétences nécessaires, bâclée, et dont certains éléments (dont des photos) furent perdus à jamais. L’imbroglio était tel qu’encore à l’heure actuelle, il n’y a pas d’accord sur des points aussi élémentaires que la nature et la position exacte des blessures du président. Pour la blessure à la tête par exemple, quoique les images du film pris par Zapruder semblent montrer une blessure à droite et plutôt vers l'avant du crâne, ce qui est confirmé par l'autopsie, certains se basent sur des témoignages, notamment du personnel médical de Dallas, pour affirmer la présence d'une blessure majeure à l'arrière du crâne, ce qui tendrait à appuyer la thèse d'une balle tirée face au président 24.

Balle magique-Balle unique

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Article détaillé : Théorie de la balle unique.

La trajectoire de la balle unique selon le House Select Committee on Assassination

La balle censée avoir provoqué les blessures à la gorge et au dos du président et l'ensemble des blessures du gouverneur Connally aurait été retrouvée sur un brancard à l'hôpital 25 - elle serait tombée selon la Commission de la blessure à la cuisse du gouverneur. Cette balle a été surnommée « balle magique » par les analystes critiques du rapport. Ce surnom fait référence au trajet de la balle, balistiquement impossible, et à l'état de celle-ci (« quasiment intacte »): aplatie et légèrement courbée, du plomb ayant été extrudé par sa base alors que les critiques estiment qu'une balle ne saurait causer tant de blessures sans subir plus de dommages. Pour illustrer cette polémique, des chercheurs tirèrent une balle à travers le poignet d'un cadavre humain 26. Les conclusions montrèrent que la balle était dans un état moindre que la « balle magique ». D'autres chercheurs cependant, insistèrent sur le fait que la balle avait, avant de frapper le poignet de Connally, traversé deux corps humains (le cou de Kennedy, la poitrine de Connally) et avait donc été ralentie 27. Des test effectués avec des balles ainsi ralenties aboutirent alors à un résultat que ces chercheurs jugèrent comparable à celui observé sur la balle magique 28.

Ces premières critiques des conclusions de la Commission Warren, popularisées par le film « JFK », postulent, contrairement aux conclusions de la Commission Warren, qu'une telle trajectoire est impossible pour une balle.

Le tir fatal

Image z313 du film de Zapruder, le tir fatal. Malgré la mauvaise qualité de la reproduction, on aperçoit la gerbe de sang vers le haut et l'avant

Un autre point de discussion est l'emplacement des blessures à la tête et, de manière générale, les éléments qui indiqueraient que la balle fatale aurait été tirée de l'avant.

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Un des éléments pouvant être révélateur de la trajectoire de la balle est l'emplacement de la blessure à la tête. Alors que les résultats des enquêtes officielles placent la blessure dans le quart avant droit du crâne, un certain nombre d'éléments sont avancés pour affirmer que l'essentiel de la blessure se trouverait à l'arrière.

Parmi ceux-ci

des témoignages de personnel médical de Parkland ; cependant il est devenu difficile avec le temps de déterminer jusqu'à quel point ces témoignages tardifs ont été sollicités 29. Certains de ces témoins, cités par des auteurs conspirationistes comme décrivant des plaies béantes à l'arrière du crâne, affirment devant d'autres chercheurs que le rapport d'autopsie correspond à ce qu'ils ont vu 30;

le fait que du sang et de la matière cervicale auraient été projetés vers l'arrière ; cependant, les époux Connally, à l'avant, ont été arrosés de sang, et on peut constater, sur le film de Zapruder, qu'une gerbe de sang est projetée quasi verticalement, jusque 3 mètres de hauteur. La limousine et les motards de la police auraient été éclaboussés en traversant ce brouillard de matière qui retombait.

Toutefois, un des éléments les plus frappants sera apporté par le film de Zapruder dont les premières copies "pirates" de mauvaise qualité deviendront disponibles à partir de 1975. On y voit en effet le brusque mouvement du corps du président vers l'arrière, ce qui laisserait supposer que le tir venait de devant. De la butte herbeuse par exemple, où certains témoins affirment avoir vu de la fumée (celle d'un tir ?) ou des personnes avec une arme.

C'est notamment la publication de ce film qui finit par provoquer la mise en place de la seconde commission d'enquête, le House Select Committee on Assassinations. Sur ce point particulier, et alors que la plupart des chercheurs travaillaient avec de mauvaises copies 31, les experts désignés par le HSCA analysèrent des copies de haute qualité du film 32 et relevèrent que le mouvement du président vers l'arrière était précédé, au moment de l'impact de la balle, par un bref et rapide mouvement en avant de la tête, ce qui laisserait supposer l'impact d'un projectile venant de l'arrière ce qui est conforme à la thèse officielle (il s'agit d'un mouvement de la tête de l'ordre de 6 cm qui survient dans un temps de l'ordre de quelques centièmes de seconde).

Selon les interprétations, ce mouvement vers l'arrière pourrait être dû à divers éléments, dont un spasme neuromusculaire consécutif à la destruction du cerveau 33 ou...à une autre balle tirée de l'avant 34.

L'enquête de Jim Garrison et le procès Clay Shaw

Jim Garrison, procureur (District Attorney) de la Nouvelle-Orléans, fut la seule personne à l'origine de poursuites dans l'affaire de l'assassinat du président 35.

Cette enquête fut popularisée par le film JFK en 1991.

En 1968, Jim Garrison accusa l'homme d'affaires louisianais Clay Shaw d'avoir été un agent de la CIA et d'avoir comploté l'assassinat de Kennedy avec les exilés cubains. Garrison affirma l'impossibilité qu'Oswald ait pu tirer et tenta même de donner l'emplacement des tireurs et le nombre de balles. Il accusa de complicité les membres les plus haut placés de

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l'administration, soit J. Edgar Hoover et même Lyndon B. Johnson dans l'exécution d'un coup d'État.

Clay Shaw fut acquitté et obtint ensuite la condamnation de Garrison pour harcèlement 36, mais mourut, ruiné et épuisé, avant la confirmation en appel.

Il fait peu de doute à l'heure actuelle que Garrison s'était complètement fourvoyé et à vrai dire, ses méthodes peu orthodoxes 37 firent beaucoup de tort à l'hypothèse de la conspiration.

Le seul mérite que la plupart des chercheurs de la conspiration reconnaissent à Garrison et au film JFK aujourd'hui est d'avoir popularisé la recherche sur l'affaire 38 et d'avoir permis la création de l'Assassination Records Review Board.

La seconde commission d’enquête

Articles détaillés : House Select Committee on Assassinations et Preuves acoustiques dans l'assassinat de Kennedy.

Il fallut attendre 1976 pour que le Congrès américain décide, suite à des révélations relatives à des activités illégales de la CIA 39 (dont des tentatives d’assassinat sur des dirigeants étrangers), de créer un comité chargé d’enquêter sur les assassinats de John Fitzgerald Kennedy et du Dr Martin Luther King. Le U.S. House of Representatives Select Committee on Assassinations (HSCA) reprit les enquêtes à zéro, réexamina les pièces, réentendit certains témoins 40, et fit examiner tous les éléments par des panels d’experts médicaux, balistiques, photographiques, et autres.

Les conclusions du HSCA

En résumé, le HSCA confirma l’essentiel des conclusions techniques de la Commission Warren sur les circonstances de l’assassinat.

La théorie de la « balle unique », notamment, est validée par une analyse par activation neutronique comparative qui conclut que les fragments retrouvés dans le poignet du gouverneur proviennent de la balle retrouvée à Parkland (cette analyse et sa méthode ont été également critiqués).

Une analyse fine du film de Zapruder, dont des copies correctes sont enfin disponibles, aboutit à la conclusion que la tête du président est, au moment du tir à la tête, projetée brièvement vers l'avant, ce qui correspond aux autres analyses, notamment médicales, qui identifient les blessures comme correspondant à un tir de l'arrière. Le mouvement vers l'arrière est considéré comme explicable par un spasme neuromusculaire consécutif à la destruction du cerveau.

Les panels d'experts médicaux et balistiques, tout en critiquant durement la façon dont notamment l'autopsie avait été menée, valident aussi les conclusions de la Commission et le fait que le président a été touché par deux balles tirées par Lee Harvey Oswald à partir d'une fenêtre au 5e étage du dépôt de livres scolaires 41.

Pourtant, le HSCA conclut qu’il y eut bien une conspiration au cours de laquelle quatre coups de feu ont été tirés.

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Le HSCA conclut en effet que Oswald a tiré les coups de feu n° 1, 2 et 4 (et donc tué Kennedy et blessé Connally) depuis le dépôt de livres, et qu’un assassin inconnu a tiré un coup de feu de derrière la palissade de bois (sur la butte herbeuse) et a raté sa cible 42.

Cependant, ce dernier point a été abondamment critiqué parce que le seul élément qui l’appuyait était un enregistrement censé avoir été fait sur Dealey Plaza le jour de l’assassinat à travers le micro resté ouvert d’une moto de police 43.

La critique des conclusions du HSCA

Outre que la technique utilisée fût critiquée (aucun coup de feu ne se trouve sur la bande, il s’agit d’une interprétation d’impulsions sonores), il s’est avéré depuis que la moto censée avoir été celle du micro ne se trouvait sans doute pas sur la Plaza, et que la bande comporte, à l’instant où des coups de feu ont été « détectés », des dialogues dont on sait qu’ils sont survenus plusieurs minutes après l’attentat. Un panel subséquent formé par l’Académie Nationale des Sciences rejeta les conclusions des experts acoustiques du HSCA.

Cependant, également sur ce sujet, les interprétations divergent, les experts s’opposent et les doutes subsistent.

Les hypothèses de complot

Articles détaillés : Théories dans l'assassinat de Kennedy et Légendes dans l'assassinat de Kennedy.

Depuis l’assassinat, des dizaines de chercheurs et auteurs plus ou moins sérieux se sont succédé et des centaines de livres ont été écrits.

Contre la version officielle, qui affirme que Lee Oswald a tué Kennedy, les thèses du complot se multiplient et s’affrontent.

Car il n’y a pas qu’une thèse de la conspiration : au cours des années, les hypothèses les plus folles ont été envisagées ; ainsi il a été affirmé que de 3 à 15 projectiles furent tirés par 2 à 10 tireurs travaillant selon 30 à 40 différentes combinaisons. Ils ont tiré à la carabine, au pistolet, ou même des fléchettes empoisonnées avec des parapluies. Ils ont tiré du dépôt de livres, du bâtiment Dal-Tex, du tertre herbeux, des rails de trains sur le pont, des toits d'au moins deux bâtiments, d'un égout ou même de l'intérieur de la limousine présidentielle. Ils ont travaillé indépendamment ou par équipe coordonnées par radio. Les commanditaires envisagés incluent Lyndon Johnson, Cuba, l’URSS, la mafia, les anti-castristes, la CIA, le complexe militaro-industriel, l’extrême droite, les juifs, les Illuminati, les riches Texans du Sud, le FBI, les gauchistes, etc.

Un bon exemple des excès possibles est donné par l'enquête bizarre de Jim Garrison.

Cette foison de théories plus ou moins fantaisistes nuit, même encore aujourd'hui, à l'établissement de la vérité sur un mystère qui dure depuis plus de 40 ans. Il serait cependant injuste de réduire les chercheurs persuadés de l’existence d’une conspiration à une bande de « complotistes » loufoques.

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Il existe en effet des chercheurs travaillant sur des hypothèses raisonnables. Le magazine français « Science & vie » illustre involontairement le flottement sur le sujet : quelque temps après l'affaire, il publie un article détaillé à base de considérations balistiques titrant « Pourquoi Oswald n'a pas pu tuer Kennedy ». Trente ans plus tard, il en publiera un autre expliquant pourquoi c'est Oswald qui a tué Kennedy… sans faire la moindre référence au premier article !

Entre incompétence, prudence politique, et opération de couverture

Outre les éléments factuels qui font toujours doute plus de quarante ans après les événements, la manière dont les enquêtes ont été menées par les diverses agences gouvernementales n'est pas étrangère au développement des théories de la conspiration.

Certains des reproches faits aux enquêtes sont de l'ordre de l'hypercritique, comme le reproche fait à la police de Dallas de ne pas avoir pris de note ou enregistré les interrogatoires d'Oswald (ce qui était inutile à la fois dans l'ignorance que le suspect allait mourir le lendemain et parce que le produit des interrogatoires en l'absence d'un avocat n'aurait pas pu être produit en justice) 44.

On note cependant qu'il est avéré, notamment grâce à l'enquête ultérieure du HSCA, que des informations ont été cachées par la CIA et le FBI 45 : culture du secret ou opération de couverture? Certains auteurs, affirmant avoir découvert des liens entre la CIA et Oswald, ont répondu à la question à leur façon.

Un exemple frappant est le fait que le bureau du FBI de Dallas a détruit, quelques jours après l'assassinat, une note déposée au bureau par Oswald peu de temps avant: incompétence et peur de sanctions pour incompétence venant de Hoover ou opération de couverture? La note semble effectivement avoir été anodine, mais l'incident est particulièrement révélateur des erreurs que les agences gouvernementales ont commises, parfois simplement tétanisées par la peur des conséquences possibles si on découvrait qu'ils avaient surveillé Oswald sans pouvoir l'arrêter.

Enfin, on sait qu'une des craintes de Johnson était que l'on découvre un complot communiste et que cette crainte fut communiquée à Earl Warren lors de la constitution de sa commission 46. Une des apparences de la commission est dès lors celle d'un corps gouvernemental dont la tâche est de valider la thèse du tireur unique ou de montrer qu'il n'y a pas eu complot. La question de savoir si ce souci invalide les résultats de la Commission peut aussi recevoir plusieurs réponses, même si plus tard, le HSCA valida l'essentiel des résultats de la Commission tout en relevant des carences dans ses conclusions (ce même si le HSCA conclut à un complot avec un second tireur qui avait raté la cible).

Les suspects

Dans l'hypothèse de l'existence d'un complot, plusieurs suspects potentiels ont été cités par divers auteurs ou chercheurs.

Le vice-président et successeur de Kennedy figure parmi ceux-ci : Lyndon B. Johnson, dont l'accession à la présidence mit une fin à certains problèmes que le vice-président semblait avoir, liés à des problèmes de corruption. Cette thèse, récemment remise à jour par William Reymond 47, implique Malcolm Wallace, un homme dangereux, condamné pour assassinat,

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ayant travaillé pour Lyndon B. Johnson et dont une empreinte aurait été retrouvée au 5e étage du dépôt de livre.

Parmi les premiers suspects possibles, on relève aussi la mafia 48 . La rumeur place la mafia quasiment partout dans la carrière de Kennedy, depuis les relations de Joe Kennedy avec la mafia de Chicago, jusqu'à l'aide apporté par les relations de Joe à la campagne de John, en passant par une maîtresse, Judith Campbell Exner 49, commune au président et au parrain de Chicago Sam Giancana, au grand dam du FBI. Or, il est avéré que l'ingratitude du clan Kennedy, et la "croisade" contre le crime organisé de Robert Kennedy, frère et attorney general (ministre de la Justice) de John, avaient mis les chefs de la mafia hors d'eux. Carlos Marcello, parrain de la Nouvelle-Orléans, déporté par Robert au Guatemala, et principal mafieux cité dans cette affaire, aurait, selon plusieurs témoins, fréquemment prononcé des menaces de mort à l'adresse des Kennedy. On lui attribue cette métaphore : "Un chien continue à mordre si tu lui coupes la queue", sous-entendant par là que pour neutraliser Robert Kennedy, il valait mieux éliminer directement son frère. Des liens entre Jack Ruby, l'assassin d'Oswald, et le milieu mafieux de Dallas, sont également souvent évoqués 50, même si, pour les sceptiques, ces liens n'étaient pas autres que ceux pouvant lier un tenancier de boite louche et les milieux criminels 51.

Souvent citée avec la mafia, la CIA est aussi un des suspects favoris parce que souvent liée à des opérations troubles avec la mafia, et devenue particulièrement hostile au président depuis la Baie des Cochons. Le président Kennedy avait par ailleurs entrepris de réduire les pouvoirs de la CIA et avait forcé son directeur, Allen Dulles, figure tutélaire de la CIA, à la démission. Le lendemain de l'assassinat, Robert Kennedy rend visite au nouveau directeur de la CIA, John Mc Cone, en lui posant cette question : "Est-ce que mon frère a été assassiné par la CIA?"52 La suspicion vis-à-vis de l'agence de renseignement, s'appuie également sur le fait que les années avant et pendant le mandat de Kennedy sont une des périodes durant laquelle la CIA a produit le plus de "coups tordus", notamment au Viêt-Nam, au Congo, et à Cuba.

L'image d'un complot se précise si on ajoute les liens de la CIA, non seulement avec la mafia, mais aussi avec la droite et le complexe militaro-industriel qui souhaitait l'extension du conflit vietnamien (alors que selon certaines sources 53, le président voulait retirer le pays de ce bourbier). Les milieux anticastristes, ainsi que le FBI de John Edgar Hoover sont aussi souvent mentionnés comme impliqués avec ou sans la CIA. On notera que Cuba a cristallisé de nombreuses hypothèses autour d'un complot, avec l'épisode de la baie des Cochons (Kennedy a refusé au dernier moment de soutenir l'opération par des bombardements), qui lui a valu l'hostilité des anticastristes (sacrifiés pour rien), de la CIA (par anticommunisme), de la mafia (qui souhaitait récupérer ses revenus liés au jeu et à la prostitution sous Fulgencio Batista), des castristes (qui en ont retenu l'agression par les USA).

Plusieurs théories se basent également sur le fait que Kennedy présentait, du point de vue de certains cercles de pouvoir, une image trop faible et trop dilettante dans le cadre des relations internationales. Une légèreté à laquelle plusieurs historiens imputent la crise du mur de Berlin en 1961, et la crise des missiles de Cuba en 1962.

L'assassinat aujourd'hui

Un doute jamais levé

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Selon divers sondages 54, alors que la majorité des citoyens américains croient qu'Oswald a participé à l'assassinat, seulement entre 20 et 30% d'entre eux croient que Oswald était le seul assassin du président Kennedy.

De fait, malgré le fait que la culpabilité d'Oswald semble faire peu de doute actuellement, beaucoup de chercheurs pointent un certain nombre d'éléments qui indiquent, selon eux, la possibilité de l'existence d'une conspiration pour assassiner le président Kennedy. Les chercheurs qui estiment qu’Oswald a agi seul soulignent, quant à eux, que malgré le nombre de dossiers rendus publics depuis 41 ans, l’hypothèse de la conspiration n’a pu jusqu’ici être démontrée de manière satisfaisante.

Le passage du temps et la disparition d’éléments matériels et des témoins empêcheront peut-être à jamais d’atteindre une conclusion qui puisse satisfaire le besoin de chacun de donner un sens à cet événement terrible. Tous les ans, pourtant, voit son cortège de publications et de prétendues révélations.

La publication des archives

Sans doute suite à la nouvelle émotion soulevée par le film JFK, le Congrès américain passa en 1992 une loi intitulé le JFK Assassination Records Collection Act of 1992 qui créait un Assassination Records Review Board.

Le congrès avait conclu que le secret avait conduit le public américain à croire que le gouvernement avait quelque chose à cacher, et chargea l'ARRB de rassembler toutes les informations disponibles, d'en collecter de nouvelles, et de mettre ces informations à la disposition du public, l'ensemble des documents devant être publics au plus tard en 2017.

L'ARRB n'était donc pas chargé de déterminer qui avait tué le président Kennedy, ni pourquoi, mais de rassembler des informations. L'ARRB mena certaines enquêtes, et notamment entendit le témoignage d'un certain nombre de personnes qui avaient témoigné déjà devant une des commissions d'enquête (tels que les médecins urgentistes ayant traité Kennedy) et commença à rendre les documents publics.

Documents

A l'heure actuelle, si une grande quantité de documents ont été rendus publics, cependant un nombre encore plus important doit encore l'être, au plus tard en 2017 :

environ 3% des documents de la Commission Warren environ 21% des documents du House Select Committee on Assassinations un certain nombre de documents provenant de la CIA, du FBI, du Secret Service, de la

National Security Agency, du Département d'État, des Marines et d'autres agences gouvernementales.

Le 19 février 2007, un film amateur resté inédit jusqu'alors est rendu public, tandis que son original est donné au musée consacré à l'assassinat à Dallas 55. Le film, dont certaines images ont été tournées 90 secondes avant l'assassinat, a été tourné en couleur avec une caméra 8 mm par un amateur appelé George Jeffries, et offre un nouvel angle de vue qui laisse apparaître le pli apparent sur la veste du président, ce qui semble invalider un argument de certains tenants

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de la conspiration sur la "mauvaise" position de la blessure dans le dos du Président par rapport au trou dans le veston.

Les conséquences à long terme de l'assassinat

L'assassinat du président Kennedy eut un impact non seulement sur tous les américains, mais également virtuellement sur la population du monde entier. La plupart des gens en âge de s'en souvenir peuvent se rappeler avec émotion les circonstances exactes du moment où ils ont appris la terrible nouvelle.

La confusion et les doutes qui entourèrent l'assassinat de John Kennedy et de son présumé assassin, Lee Harvey Oswald, marquèrent l'apparition des premières failles dans le rêve américain et, finalement, dans le rêve de paix qu'il avait porté, et le début du déclin de la confiance que le citoyen américain accordait à son gouvernement.

Au cours des 5 années suivantes, l'assassinat du frère du président, Robert Kennedy, alors qu'il allait reprendre le rêve où il s'était interrompu, et du leader du mouvement des droits civiques, le pasteur Martin Luther King, allaient être de nouveaux terribles coups aux espoirs de changement politique et social tandis que les doutes grandissants à l'égard de la guerre du Viêt Nam aggravaient encore le déficit de confiance du gouvernement. Le scandale du Watergate, en 1974, allait être le point d'orgue de ce processus de rupture entre le peuple et le gouvernement américain, mais la fin des années 60 verrait un certain aboutissement de ce processus : émeutes raciales, révolte étudiante, troubles sociaux qui en définitive se propagèrent au monde entier.

Dans la culture populaire

Les doutes engendrés par l'assassinat s'exprimèrent, entre autres, au cinéma et dans des fictions télévisées. Ainsi, le réalisateur Oliver Stone réalisa un film à thèse, JFK à partir du livre On the Trail of the Assassins de Jim Garrison. Des créateurs et scénaristes de séries télévisées mirent leurs opinions en images : Donald Bellisario écrivit trois épisodes relatifs à Lee Harvey Oswald dans sa série Code Quantum, où il décrivait ce dernier de manière négative. Le film français I comme Icare (1979) met en scène une situation comparable à l'attentat. La série à succès X-Files, dans sa tradition du thème de la conspiration mondiale, contredit la thèse du tueur unique, et explore l'hypothèse du complot militaire56.

Notes

1. ↑ C'était apparemment le cas du Général Charles Cabell, beau-frère du maire de Dallas et directeur adjoint de la CIA limogé après la baie des Cochons

2. ↑ Article sur la John Birch Society, organisation d'extrême-droite que le général Edwin Walker, limogé par Kennedy, venait de rejoindre. Voir aussi le rapport du HSCA sur le sujet ainsi que cet article sur les milices d'extrême-droite américaines

3. ↑ Voir notamment le rapport de la Commission Warren 4. ↑ Edité par l'American Fact-Finding Committee, une émanation de la John Birch Society. L'encart est

reproduit ici 5. ↑ Témoignage de Mme Connally devant la Commission Warren 6. ↑ Témoignage de Forrest Sorrels, un agent du Secret Service 7. ↑ Voir le rapport du HSCA 8. ↑ Voir description des blessures de Connally dans le rapport du HSCA, ici, cette radio du poignet et de

la cuisse

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9. ↑ Voir notamment la description faite par Bobby Hargis, un des motards de la police de Dallas qui suivait la voiture présidentielle; voir aussi la photo d'un de ces fragments dans le rapport du HSCA

10. ↑ Article sur Abraham Zapruder et son film 11. ↑ Voir les conclusions de la Commission Warren sur ce point 12. ↑ Voir cette page sur la théorie de David Lifton 13. ↑ Voir ce site 14. ↑ Voir ce site relatif aux déclarations de Oswald 15. ↑ Témoignage de Forest Sorrels devant la Commission Warren 16. ↑ Voir Case closed, p. 397 17. ↑ Témoignage Dr Marion Jenkins devant la Commission Warren ; voir aussi les travaux du HSCA sur

le sujet 18. ↑ Voir les travaux du HSCA 19. ↑ Voir les travaux du HSCA 20. ↑ Voir cet entretien où il est fait mention du passage de l'armée en DefCon 3 (DefCon 2 correspond à la

crise des missiles de Cuba). 21. ↑ Voir notamment ce témoignage où il est question du passage de l'armée en Def Con 3 22. ↑ Voir article de la Wikipédia en anglais 23. ↑ Idem 24. ↑ Pour une synthèse des différentes hypothèses, voir ce site, ce site qui expose le sujet au départ du

contenu du film JFK et celui-ci par le Dr Gary Aguilar, médecin ophtalmologue partisan de la théorie de la conspiration qui a fourni d'intéressantes recherches

25. ↑ Des critiques estiment que les circonstances dans lesquelles la balle a été retrouvée ne sont pas claires 26. ↑ Voir par exemple le résultat d'un test fait pour la Commission Warren 27. ↑ Voir les travaux du panel de légistes du HSCA 28. ↑ Voir ce texte qui expose la reproduction des blessures du président Kennedy et du sénateur Connally

par le Dr Lattimer, et voir le résultat du tir dans un poignet d'une balle [http://mcadams.posc.mu.edu/bullet1.jpg avec une vélocité de 1 100 pieds par seconde.

29. ↑ Voir cet article sur la fragilité des témoignages, qui mentionne notamment un phénomène d'interférence rétroactive. Outre les témoignages qui varient avec le temps, l'affaire Kennedy a vu apparaitre des témoins "tardifs", tels ceux décrits dans ce site, tel Gordon Arnold, apparu en 1978 et dont la présence sur les lieux n'a jamais pu être démontrée.

30. ↑ Voir ce site qui relate la réaction des docteurs de Parkland devant le matériel d'autopsie original 31. ↑ Jusqu'à la mise à disposition publique d'un film de qualité ("Image of an assassination"), les seules

copies qui circulaient étaient pour la plupart des copies d'une copie pirate faites par Robert Groden (voir ce site)

32. ↑ Rapport fait au HSCA par Malcolm McCamy, l'expert désigné par le HSCA. Les experts du HSCA étudièrent une copie de première génération du film de Zapruder

33. ↑ Voir ce site qui expose le sujet en partant de l'exposé fait dans le film JFK. Ce site fait un résumé des diverses opinions formulées au cours des diverses enquêtes au sujet de ce mouvement

34. ↑ Voir ce site par exemple 35. ↑ Voir ce site consacré à l'enquête de Garrison et au procès 36. ↑ Voir ce site qui relate un des procès gagnés ensuite par Clay Shaw 37. ↑ Voir par exemple la manière dont Perry Russo, un des témoins clé de Garrison pendant le procès de

Shaw, décrit les pressions qu'il a subi. Cette manière de se créer des témoignages ne fut pas unique, puisqu'un des témoins de Garrison, Charles Spiesel, apparut clairement pendant le procès comme étant un paranoïaque qui se croyait poursuivi par le FBI et prenait les empreintes digitales de sa fille pour s'assurer qu'elle n'avait pas été remplacée. Cette page relate ce que les jurés du procès pensaient de l'accusation. Ce site reproduit un article de David Lifton, chercheur conspirationiste, qui relate certaines de ses expériences les plus bizarres avec Garrison

38. ↑ les partisans de la conspiration sont parmi les critiques les plus durs de Garrison (voir aussi l'article de Lifton cité plus haut)

39. ↑ Voir notamment cet article sur le Church Committee 40. ↑ L'ensemble des travaux du HSCA sont disponibles en ligne 41. ↑ Voir les conclusions clés du HSCA 42. ↑ Voir le rapport du HSCA qui conclut que les tirs ayant porté ont été tiré de derrière mais qu'il y a eu

un autre tir provenant de la butte herbeuse 43. ↑ Voir l'article Preuves acoustiques dans l'assassinat de Kennedy 44. ↑ Cependant, il est apparu ultérieurement que des notes grossières avaient été prises et conservées par le

capitaine Fritz, et celles-ci furent rendues publiques par l'ARRB 45. ↑ Voir le rapport du HSCA sur le sujet

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46. ↑ D'après la biographie de Earl Warren, mentionné sur ce site. Voir aussi Case Closed, page 403. 47. ↑ Dans JFK, le dernier témoin 48. ↑ Cette théorie a été notamment développée en 1981 par Robert Blakey, directeur du House Select

Committee on Assassinations, qui penche pour un complot ourdi par les chefs mafieux Carlos Marcello, Santo Trafficante Jr et Sam Giancana

49. ↑ Voir cette page relative à Judith Exner et ses relations avec Kennedy 50. ↑ Voir les liens mentionnés sur cette page 51. ↑ Voir notamment ce site 52. ↑ in CIA, Guerres secrètes - 1947-1977, Opérations clandestines, réalisé par William Karel 53. ↑ Ce site tente d'éclaircir la question 54. ↑ Voir notamment ce sondage de ABC News ou celui de Fox News en 2003 55. ↑ Voir article du Monde 56. ↑ Dans l'épisode L'homme à la cigarette (saison 4) par exemple.

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Biographie de John Fitzgerald Kennedy

Diplômé de Harvard en 1940, John Fitzgerald Kennedy commence sa carrière politique après la Seconde Guerre mondiale. A vingt-neuf ans, il est élu à la Chambre des représentants. Il devient par la suite sénateur du Massachusetts de 1935 à 1960. En 1960, candidat du parti démocrate, JFK bat Nixon à l'élection présidentielle avec seulement 100.000 voix d'avance. Il est élu grâce à un programme novateur sur le plan social et au thème de 'la nouvelle frontière'. En matière de politique extérieure, il doit faire face à la 'menace du communisme' et organise alors le débarquement de la Baie des cochons qui s'avère un véritable échec. Au Vietnam, il appuie le conflit en envoyant des troupes américaines. John Fitzgerald Kennedy est assassiné le 22 novembre 1963, lors d'un voyage électoral au Texas, dans des conditions qui demeurent encore obscures aujourd'hui. Cette mort 'en direct' a marqué les esprits du monde entier.

Les anecdotes sur John Fitzgerald Kennedy

Distinction littéraireIl a reçu le prix Pulitzer pour son livre 'Profiles in Courage'.

Résolument contemporainIl fut le premier président des Etats-unis né au XXe siècle et le plus jeune jamais élu.

Les chroniques historiques

Temps de cochon17 Avril 1961

Le débarquement de 2.000 anticastristes, organisé par les USA, se termine par un fiasco dans la Baie des Cochons, à Cuba. L'impréparation de cette opération ne pouvait déboucher que sur

un résultat de ce genre. En revanche, la victoire de...

 Voir les 12 chroniques associées à John Fitzgerald KennedyLes messages [des membres]

Message de Breiz à John Fitzgerald Kennedy      

Je lui dirais avec le recul qu'il était le President des USA que je voudrais avoir maintenant. Je lui dirais quu'il était un homme pas un illuminé.

Message de EtiQc à John Fitzgerald Kennedy      

Tu choquais JFK. Tu avais tellement raison et tu avais une personnalité tellement attirante que certains ont décidé que tu ne pouvais plus exister. Les grands hommes dérangent, voila la vérité. Je crois en toi JFK, et tu n'es pas simplement le nom d'un aéroport aux airs tristes. Tu es aussi un des plus grands présidents des États-Unis... pas nécessairement par tes actions, mais par ce que tu représentais et que les gens t'aimaient!

Et vous ?Vous l'aimez un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout... Dites-le lui !

 Ecrire un message à John Fitzgerald Kennedy

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Ses citations

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«N’oublions jamais que l’art n’est pas une forme de propagande ; c’est une forme de vérité.»[ John Fitzgerald Kennedy ]

«La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline.»[ John Fitzgerald Kennedy ]

«Trop souvent nous nous contentons du confort de l’opinion sans faire l’effort de penser.»[ John Fitzgerald Kennedy ]

 Voir les citations de John Fitzgerald Kennedy

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Biographie  

Né à Brookline (Etats-Unis) le 29/05/1917 ; Mort à Dallas (Etats-Unis) le 22/11/1963

Trente-cinquième président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy est resté à la tête du pays à peine trois ans. Prônant une coexistence pacifique au cœur de la Guerre froide, il a su faire face à la crise avec agilité. À l’intérieur, il s’est efforcé de relancer l’économie, s’est battu contre la ségrégation raciale et a favorisé la conquête spatiale. Malgré sa courte présidence, il laisse derrière lui l’image d’un homme gai, compréhensif, énergique et charismatique, un personnage sans doute transfiguré par une mort tragique, mais qui a sans conteste donné un nouveau souffle à son pays. Né à...

John Fitzgerald Kennedy : Biographie

  Dates  

1917 29 mai

Naissance de John Fitzgerald KennedyJohn Fitzgerald Kennedy naît au sein d’une richissime famille catholique d’origine irlandaise, qui comptera neuf enfants. Très tôt, Kennedy sera influencé par son père, ambassadeur des Etats-Unis à Londres. C’est certainement de lui qu’il tiendra sa détermination et son goût de la politique.

1936  

Kennedy intègre l’université de HarvardKennedy entre à l’université de Harvard. Parallèlement à ses voyages en Europe, il entreprendra une thèse sur le rôle britannique dans les accords de Munich. Il obtiendra son diplôme en 1940, avec mention.

1953 12 septembre

Mariage de JF Kennedy et Jacqueline BouvierLe futur président des Etats-Unis épouse Jaqueline Lee Bouvier à Newport. L'Amérique tombe tout de suite sous le charme de la belle "Jackie". Séduisant jeune couple moderne, John et Jackie entreront à la Maison-Blanche sept ans plus tard. Ils auront quatre enfants, mais perdront une petite fille morte-née et un petit garçon quelques jours après sa naissance.

1957  

Kennedy remporte le prix PulitzerTrès impliqué dans les milieux intellectuels de son époque, John Kennedy remporte le prix Pulitzer pour son livre "Profiles in Courage", une liste de portraits d’hommes politiques qui n’ont pas hésité à risquer leur réputation pour affirmer leurs opinions.

John Fitzgerald Kennedy : 19 Dates

  Citations  

 

John Fitzgerald Kennedy,

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"Toute ma vie, j'ai toujours su qu'il ne fallait pas dépendre des experts. Comment ai-je pu être assez stupide pour leur donner le feu vert."    Donnez   votr

e   avis John Fitzgerald Kennedy 

 "Il y a trois choses vraies : Dieu, la sottise humaine et le rire. Puisque les deux premières dépassent notre entendement, nous devons nous arranger au mieux avec la troisième."    Donnez   votr

e   avis John Fitzgerald Kennedy 

 "Une erreur ne devient une faute que si l'on refuse de la corriger."

   Donnez   votr e   avis John Fitzgerald Kennedy

 

 "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. "  

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