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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 57-59 59 Conclusion : L’EBUS avec PTB a permis le diagnostic de TGM dans tous les cas : par culture de M. tuberculosis (60 % des cas) et/ou la présence d’une adénite tuberculeuse (80 % des cas). L’EBUS a permis d’éviter un recours à une chirurgie thoracique diagnostique par médiastinoscopie dans 9 cas et par thoracoscopie dans 1 cas. K-08 Tuberculose : déterminants de la perte de vue A. Charmillon (1), N. Vignier (1), O. Bouchaud (1), F. Méchaï (1) (1) Service des maladies infectieuses, CHU Avicenne, Bobigny, France. Introduction – objectifs : Mettre en évidence les facteurs de risque d’être perdu de vue (PDV) à 6 mois de traitement d’une tuberculose (TB). Évaluer l’impact de l’infection VIH dans le suivi de la TB. Matériels et méthodes : Étude rétrospective monocentrique observationnelle de janvier 2009 à décembre 2011. Analyse des facteurs sociodémographiques, cli- niques et thérapeutiques à 6 mois de traitement des patients VIH + et – hospitalisés pour une TB pulmonaire ou extra-pulmonaire. Résultats : L’étude a porté sur 165 patients dont 20 (12,1 %) étaient infectés par le VIH. À 6 mois de traitement, 42 (25,6 %) patients étaient PDV. L’origine géographique et la durée de séjour en France n’influaient pas sur le taux de PDV (p = 0,9). De même, ceux vivant en situation de précarité ou ayant 1 à 2 addictions ou des effets secondaires sous traitement n’étaient pas plus PDV. En revanche, on constatait significativement moins de PDV chez les patients plus âgés (39 ans [16- 88] en moyenne contre 33,9 [24-58] (p = 0,01) et ceux ayant une TB disséminée (p = 0,04), une éducation thérapeutique (ETP) (p = 0,01), une DOT (directly observed therapy) (p = 0,03) ou ayant bénéficié de soins de suite et de réadaptation (p = 0,03). La durée d’hospitalisation pour TB chez les patients VIH+ versus VIH- était plus longue : 25,8 jours en moyenne [4-74] contre 14,3 jours [2-55] (p = 0,003) mais ils n’avaient pas plus d’effets secondaires sous traitement (p = 0,24) et la proportion de PDV selon le statut VIH ne différait pas : respecti- vement 5 (25,0 %) contre 37 (25,7 %) (p = 0,94). Conclusion : Dans notre étude, le taux de PDV est plus élevé que la moyenne nationale. Le fait d’être VIH+ ne semble pas influer sur le risque d’être PDV, de même que l’origine géographique ou les conditions socioéconomiques. Un accom- pagnement thérapeutique prolongé et renforcé est utile et bénéfique pour diminuer le risque de récurrences voire de TB multirésistantes. K-09 Tuberculose extra-pulmonaire chez les patients infectés par le VIH F. Razik (1), S. Abidi (1), F.-Z. Bensadoun (1) (1) Service d’infectiologie CHU, Oran, Algérie. Introduction – objectifs : La TBC reste la première infection opportuniste révélatrice de l’infection à VIH/sida chez nos patients, les localisations extra-pul- monaire représentent plus de la moitié des co-infections TBC/VIH. L’objectif de ce travail est de rapporter les différentes localisations extra-pulmonaires notifiées chez les patients infectés par le VIH et les modalités de leur prise en charge. Matériels et méthodes : Étude rétrospective de dossiers de TBC extra-pulmo- naire survenues chez des patients infectés par le VIH, pris en charge durant la période 2000-2012 au service d’infectiologie du CHUO. Résultats : Nous avons colligé 287 cas de TBC extra-pulmonaire soit 56 % de l’ensemble des co-infections TBC/VIH. Nous avons notifié 155 hommes et 132 femmes avec un âge moyen de 33 ans. Pour 123 patients (43 %), la TBC était révélatrice de l’infection à VIH et pour 72 patients (25 %) la durée d’évolution avant le diagnostic de la TBC était supérieur à 3 mois. Parmi les localisations noti- fiées, nous avons : 94 cas ganglionnaire (33 %), 51 cas neuro-méningés (18 %), 50 cas hématopoïétiques (17,5 %), 43 cas digestives (15 %) et 49 cas de TBC multi-viscérales (17 %). Les signes d’imprégnation tuberculeuse étaient présents chez 89 patients (31 %), 122 patients (42 %) avaient un statut immunitaire très bas. La culture du BK était positive 4 fois dans le LCR et 211 dans le liquide d’aspiration gastrique (73 %), l’étude d’anatomo-pathologie était en faveur de la TBC pour 80 cas (28 %). Le délai moyen d’introduction des ARV était de 25 jours après le début des antituberculeux, le SRI était à l’origine de déclaration de TBC chez 29 patients (10 %). L’évolution était favorable pour 258 cas (92,69 %), à noter 21 décès soit 7,31 %. Conclusion : La TBC extra-pulmonaire n’est pas rare, elle représente plus de la moitié des co-infections TBC/VIH. En plus du polymorphisme clinique et bio- logique habituel de la TBC, l’immunodépression profonde est souvent à l’origine du retard du diagnostic compliquant ainsi d’avantage sa prise en charge diagnostic et thérapeutique. K-10 La tuberculose péritonéale : analyse de 37 cas T. Hachicha (1), M. Koubaa (1), F. Smaoui (1), B. Hammami (1), K. Rekik (1), K. Sellami (1), M. Ben Jemaa (1) (1) Service des maladies infectieuses, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie. Introduction – objectifs : La tuberculose est une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le monde. Le diagnostic des localisations extra-pulmonaires notamment péritonéales est souvent difficile car les caractéristiques cliniques et radiologiques manquent de spécificité. Le but de cette étude était de décrire les particularités cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives de la tubercu- lose péritonéale. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 37 cas de tuberculose péritonéale hospitalisés dans un service de Maladies Infectieuses entre 1990 et 2013. Le diagnostic était retenu par l’examen anatomopathologique d’une biopsie péritonéale. Résultats : Il s’agit de 8 hommes et 29 femmes avec un âge moyen de 33,3 ± 16 ans. Vingt trois cas (64,8 %) étaient d’origine rurale. Deux cas avaient un antécédent de tuberculose pulmonaire. Le délai moyen de consultation était de 56 ± 70 jours. La symptomatologie était dominée par une altération de l’état général dans 21 cas (56,7 %), une fièvre > 38 °C dans 19 cas (51 %), une disten- sion abdominale dans 22 cas (59,4 %) et des troubles du transit dans 13 cas (35,1 %). À l’examen physique on a trouvé une ascite dans 20 cas (54 %) et une hépatomégalie dans 3 cas (45,9 %). Une hyperleucocytose était notée dans 6 cas (16,2 %). Une cœlioscopie avec biopsie péritonéale était réalisée dans 34 cas (91,8 %). Un traitement anti-tuberculeux était prescrit pour une durée moyenne de 11,8 ± 3 mois. Une corticothérapie était associée dans 10 cas (27 %). L’évolution était favorable dans 35 cas (94,5 %) avec un recul moyen de 16,3 ± 10 mois. Deux cas étaient décédés. Conclusion : La tuberculose péritonéale pose un problème diagnostic pour le clinicien étant donné l’absence de spécificité clinique et biologique. La cœlios- copie avec biopsies péritonéales constitue l’examen de choix pour confirmer le diagnostic.

K-09: Tuberculose extra-pulmonaire chez les patients infectés par le VIH

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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 57-59 59

Conclusion : L’EBUS avec PTB a permis le diagnostic de TGM dans tousles cas : par culture de M. tuberculosis (60 % des cas) et/ou la présence d’uneadénite tuberculeuse (80 % des cas). L’EBUS a permis d’éviter un recours àune chirurgie thoracique diagnostique par médiastinoscopie dans 9 cas et parthoracoscopie dans 1 cas.

K-08Tuberculose : déterminants de la perte de vue

A. Charmillon (1), N. Vignier (1), O. Bouchaud (1), F. Méchaï (1)(1) Service des maladies infectieuses, CHU Avicenne, Bobigny, France.

Introduction – objectifs : Mettre en évidence les facteurs de risque d’êtreperdu de vue (PDV) à 6 mois de traitement d’une tuberculose (TB). Évaluerl’impact de l’infection VIH dans le suivi de la TB.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective monocentrique observationnellede janvier 2009 à décembre 2011. Analyse des facteurs sociodémographiques, cli-niques et thérapeutiques à 6 mois de traitement des patients VIH + et – hospitaliséspour une TB pulmonaire ou extra-pulmonaire.

Résultats : L’étude a porté sur 165 patients dont 20 (12,1 %) étaient infectéspar le VIH. À 6 mois de traitement, 42 (25,6 %) patients étaient PDV. L’originegéographique et la durée de séjour en France n’influaient pas sur le taux de PDV(p = 0,9). De même, ceux vivant en situation de précarité ou ayant 1 à 2 addictionsou des effets secondaires sous traitement n’étaient pas plus PDV. En revanche, onconstatait significativement moins de PDV chez les patients plus âgés (39 ans [16-88] en moyenne contre 33,9 [24-58] (p = 0,01) et ceux ayant une TB disséminée(p = 0,04), une éducation thérapeutique (ETP) (p = 0,01), une DOT (directlyobserved therapy) (p = 0,03) ou ayant bénéficié de soins de suite et de réadaptation(p = 0,03). La durée d’hospitalisation pour TB chez les patients VIH+ versus VIH-était plus longue : 25,8 jours en moyenne [4-74] contre 14,3 jours [2-55](p = 0,003) mais ils n’avaient pas plus d’effets secondaires sous traitement(p = 0,24) et la proportion de PDV selon le statut VIH ne différait pas : respecti-vement 5 (25,0 %) contre 37 (25,7 %) (p = 0,94).

Conclusion : Dans notre étude, le taux de PDV est plus élevé que la moyennenationale. Le fait d’être VIH+ ne semble pas influer sur le risque d’être PDV, demême que l’origine géographique ou les conditions socioéconomiques. Un accom-pagnement thérapeutique prolongé et renforcé est utile et bénéfique pour diminuerle risque de récurrences voire de TB multirésistantes.

K-09Tuberculose extra-pulmonaire chez les patients infectés par le VIH

F. Razik (1), S. Abidi (1), F.-Z. Bensadoun (1)(1) Service d’infectiologie CHU, Oran, Algérie.

Introduction – objectifs : La TBC reste la première infection opportunisterévélatrice de l’infection à VIH/sida chez nos patients, les localisations extra-pul-monaire représentent plus de la moitié des co-infections TBC/VIH. L’objectif dece travail est de rapporter les différentes localisations extra-pulmonaires notifiéeschez les patients infectés par le VIH et les modalités de leur prise en charge.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective de dossiers de TBC extra-pulmo-naire survenues chez des patients infectés par le VIH, pris en charge durant lapériode 2000-2012 au service d’infectiologie du CHUO.

Résultats : Nous avons colligé 287 cas de TBC extra-pulmonaire soit 56 % del’ensemble des co-infections TBC/VIH. Nous avons notifié 155 hommes et132 femmes avec un âge moyen de 33 ans. Pour 123 patients (43 %), la TBC étaitrévélatrice de l’infection à VIH et pour 72 patients (25 %) la durée d’évolutionavant le diagnostic de la TBC était supérieur à 3 mois. Parmi les localisations noti-fiées, nous avons : 94 cas ganglionnaire (33 %), 51 cas neuro-méningés (18 %),50 cas hématopoïétiques (17,5 %), 43 cas digestives (15 %) et 49 cas de TBCmulti-viscérales (17 %). Les signes d’imprégnation tuberculeuse étaient présentschez 89 patients (31 %), 122 patients (42 %) avaient un statut immunitaire trèsbas. La culture du BK était positive 4 fois dans le LCR et 211 dans le liquided’aspiration gastrique (73 %), l’étude d’anatomo-pathologie était en faveur de laTBC pour 80 cas (28 %). Le délai moyen d’introduction des ARV était de 25 joursaprès le début des antituberculeux, le SRI était à l’origine de déclaration de TBCchez 29 patients (10 %). L’évolution était favorable pour 258 cas (92,69 %), ànoter 21 décès soit 7,31 %.

Conclusion : La TBC extra-pulmonaire n’est pas rare, elle représente plus dela moitié des co-infections TBC/VIH. En plus du polymorphisme clinique et bio-logique habituel de la TBC, l’immunodépression profonde est souvent à l’originedu retard du diagnostic compliquant ainsi d’avantage sa prise en charge diagnosticet thérapeutique.

K-10

La tuberculose péritonéale : analyse de 37 cas

T. Hachicha (1), M. Koubaa (1), F. Smaoui (1), B. Hammami (1),K. Rekik (1), K. Sellami (1), M. Ben Jemaa (1)(1) Service des maladies infectieuses, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie.

Introduction – objectifs : La tuberculose est une cause majeure de morbiditéet de mortalité dans le monde. Le diagnostic des localisations extra-pulmonairesnotamment péritonéales est souvent difficile car les caractéristiques cliniques etradiologiques manquent de spécificité. Le but de cette étude était de décrire lesparticularités cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives de la tubercu-lose péritonéale.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 37 casde tuberculose péritonéale hospitalisés dans un service de Maladies Infectieusesentre 1990 et 2013. Le diagnostic était retenu par l’examen anatomopathologiqued’une biopsie péritonéale.

Résultats : Il s’agit de 8 hommes et 29 femmes avec un âge moyen de33,3 ± 16 ans. Vingt trois cas (64,8 %) étaient d’origine rurale. Deux cas avaientun antécédent de tuberculose pulmonaire. Le délai moyen de consultation était de56 ± 70 jours. La symptomatologie était dominée par une altération de l’étatgénéral dans 21 cas (56,7 %), une fièvre > 38 °C dans 19 cas (51 %), une disten-sion abdominale dans 22 cas (59,4 %) et des troubles du transit dans 13 cas(35,1 %). À l’examen physique on a trouvé une ascite dans 20 cas (54 %) et unehépatomégalie dans 3 cas (45,9 %). Une hyperleucocytose était notée dans 6 cas(16,2 %). Une cœlioscopie avec biopsie péritonéale était réalisée dans 34 cas(91,8 %). Un traitement anti-tuberculeux était prescrit pour une durée moyenne de11,8 ± 3 mois. Une corticothérapie était associée dans 10 cas (27 %). L’évolutionétait favorable dans 35 cas (94,5 %) avec un recul moyen de 16,3 ± 10 mois. Deuxcas étaient décédés.

Conclusion : La tuberculose péritonéale pose un problème diagnostic pour leclinicien étant donné l’absence de spécificité clinique et biologique. La cœlios-copie avec biopsies péritonéales constitue l’examen de choix pour confirmer lediagnostic.