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2S192 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007 SJSR, l’âge, le sexe, l’ancienneté et la forme de la SEP (rémittente, progressive primaire et secondaire). Résultats. Du 14 juin au 13 juillet 2006, 17 neurologues (5 libéraux et 12 hospitaliers) recueillirent 242 question- naires. On relevait 67 % de SEP rémittentes, 27 % secon- dairement progressives et 6 % progressives primaires. Le sexe ratio était d’environ 2 femmes pour 1 homme. Les critères diagnostiques du SJSR étaient réunis chez 43 patients (18 %). Il n’était pas retrouvé de liaison statis- tique avec l’âge, le sexe et l’ancienneté de la SEP mais on relevait une proportion plus élevée de SJSR dans le groupe rémittent. Discussion. Le sexe ratio et la proportion relative des dif- férentes formes de SEP dans notre population sont confor- mes aux données classiques. La prévalence du SJSR (18 %) dans notre population paraît plus faible que dans l’étude canadienne. On relève cependant une prévalence élevée à 16 % dans le groupe contrôle canadien, alors que la prévalence dans la population française est estimée à 8,5 %. Conclusion. La prévalence du SJSR dans la SEP paraît doublée par rapport à la population générale, justifiant des études complémentaires. La reconnaissance de ce syn- drome peut faire envisager une thérapeutique spécifique. Pathologie infectieuse L - 1 Les kystes hydatiques vertébromédullaires Akhaddar A., Naama O., Ajja A., Gazzaz M., El Mostarchid B., Boucetta M. Service de neurochirurgie — Hôpital militaire Mohammed V — 10000 Rabat — Maroc. Introduction. La maladie hydatique reste encore endémique au Maghreb, l’atteinte vertébromédullaire se voit dans 1 % des cas. Le traitement actuel ne parvient pas à contrôler cette parasitose osseuse. Objectifs. Analyse des manifestations radiocliniques et pronostiques du kyste hydatique vertébromédullaire. Méthodes. Étude rétrospective de 1999 à 2005 de cinq cas opérés de kystes hydatiques vertébromédullaires ayant bénéficié systématiquement d’une TDM rachidienne, d’une IRM médullaire, d’une radiographie thoracique et d’une échographie abdominale. Résultats. Cinq patients de sexe masculin, âgés de 23 à 45 ans, présentaient des rachialgies aggravées d’une comp res- sion médullaire lente avec des troubles sphinctériens. Les lésions intéressaient la charnière crânio-rachidienne chez un cas et la colonne thoracolombaire chez les 4 autres. Les localisations extrarachidiennes étaient pleurale, hépatique, pharyngée et sous-cutanée. À court terme, l’évolution post- opératoire était favorable chez 4 malades. Nous déplorons un décès. Deux patients ont récidivé secondairement. Discussion. L’hydatidose vertébromédullaire représente la forme la plus grave de l’échinococose osseuse. Le diagnostic se base sur les données du scanner combinées à l’IRM. Le traitement est surtout chirurgical, à visée carcinologique, associé au traitement médical. Ce dernier ne parvient pas actuellement à contrôler cette parasitose osseuse qui est assi- milée à un « cancer blanc » vu son caractère multirécidivant. Conclusion. En zone d’endémie, l’hydatidose du rachis doit être évoquée devant toute compression radiculomé- dullaire lente. La neuroimagerie moderne présente un rôle diagnostique et de surveillance de cette parasitose locale- ment maligne. L - 2 Ataxie cérébelleuse secondaire à une infection par le West Nile virus : à propos de 3 observations Boughammoura-Bouatay A. (1), Ben Romdhane F. (2), Chebel S. (1), Ben Brahim H. (2), Chakroun M. (2), Frih-Ayed M. (1) (1) Service de Neurologie CHU Monastir. (2) Service de Maladies infectieuses CHU Monastir. Introduction. Depuis sa première description l’infection au West Nile se manifeste par une symptomatologie poly- morphe, l’ataxie cérébelleuse est une entité rarement rap- portée du fait du faible tropisme de cet agent pour le cervelet. Observations. Nous rapportons 3 observations d’ataxie cérébelleuse liées au West Nile virus. Il s’agit de trois hommes, l’âge moyen est de 55,33 ans, le syndrome céré- belleux s’est installé en moyenne 10 jours après le syn- drome fébrile, la ponction lombaire a révélé l’existence d’une méningite lymphocytaire dans tous les cas. Le dia- gnostic sérologique d’une infection récente au West Nile a été confirmé. L’imagerie cérébrale était normale dans les trois cas. Le traitement à base de Ribavérine a été instauré pour les trois patients. L’évolution était marquée par l’amélioration du tableau clinique chez deux patients et par l’apparition des troubles de la vigilance et l’évolution vers le décès chez le troisième. Discussion. On discute à travers ces observations les dif- férents tableaux cliniques et évolutifs liés à cette infection. Conclusion. L’ataxie cérébelleuse au cours de cette infec- tion est rare et souvent d’évolution favorable.

L - 2 Ataxie cérébelleuse secondaire à une infection par le West Nile virus : à propos de 3 observations

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Page 1: L - 2 Ataxie cérébelleuse secondaire à une infection par le West Nile virus : à propos de 3 observations

2S192 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007

SJSR, l’âge, le sexe, l’ancienneté et la forme de la SEP(rémittente, progressive primaire et secondaire).Résultats. Du 14 juin au 13 juillet 2006, 17 neurologues(5 libéraux et 12 hospitaliers) recueillirent 242 question-naires. On relevait 67 % de SEP rémittentes, 27 % secon-dairement progressives et 6 % progressives primaires. Lesexe ratio était d’environ 2 femmes pour 1 homme. Lescritères diagnostiques du SJSR étaient réunis chez43 patients (18 %). Il n’était pas retrouvé de liaison statis-tique avec l’âge, le sexe et l’ancienneté de la SEP mais onrelevait une proportion plus élevée de SJSR dans le grouperémittent.Discussion. Le sexe ratio et la proportion relative des dif-férentes formes de SEP dans notre population sont confor-mes aux données classiques. La prévalence du SJSR(18 %) dans notre population paraît plus faible que dansl’étude canadienne. On relève cependant une prévalenceélevée à 16 % dans le groupe contrôle canadien, alors quela prévalence dans la population française est estimée à8,5 %.Conclusion. La prévalence du SJSR dans la SEP paraîtdoublée par rapport à la population générale, justifiant desétudes complémentaires. La reconnaissance de ce syn-drome peut faire envisager une thérapeutique spécifique.

Pathologie infectieuse

L - 1

Les kystes hydatiques vertébromédullaires

Akhaddar A., Naama O., Ajja A., Gazzaz M., El Mostarchid B.,Boucetta M.

Service de neurochirurgie — Hôpital militaire Mohammed V —10000 Rabat — Maroc.

Introduction. La maladie hydatique reste encore endémiqueau Maghreb, l’atteinte vertébromédullaire se voit dans 1 %des cas. Le traitement actuel ne parvient pas à contrôlercette parasitose osseuse.Objectifs. Analyse des manifestations radiocliniques etpronostiques du kyste hydatique vertébromédullaire.Méthodes. Étude rétrospective de 1999 à 2005 de cinq casopérés de kystes hydatiques vertébromédullaires ayantbénéficié systématiquement d’une TDM rachidienne, d’uneIRM médullaire, d’une radiographie thoracique et d’uneéchographie abdominale.Résultats. Cinq patients de sexe masculin, âgés de 23 à45 ans, présentaient des rachialgies aggravées d’une compres-sion médullaire lente avec des troubles sphinctériens. Leslésions intéressaient la charnière crânio-rachidienne chezun cas et la colonne thoracolombaire chez les 4 autres. Les

localisations extrarachidiennes étaient pleurale, hépatique,pharyngée et sous-cutanée. À court terme, l’évolution post-opératoire était favorable chez 4 malades. Nous déploronsun décès. Deux patients ont récidivé secondairement.Discussion. L’hydatidose vertébromédullaire représente laforme la plus grave de l’échinococose osseuse. Le diagnosticse base sur les données du scanner combinées à l’IRM. Letraitement est surtout chirurgical, à visée carcinologique,associé au traitement médical. Ce dernier ne parvient pasactuellement à contrôler cette parasitose osseuse qui est assi-milée à un « cancer blanc » vu son caractère multirécidivant.Conclusion. En zone d’endémie, l’hydatidose du rachisdoit être évoquée devant toute compression radiculomé-dullaire lente. La neuroimagerie moderne présente un rôlediagnostique et de surveillance de cette parasitose locale-ment maligne.

L - 2

Ataxie cérébelleuse secondaire à une infection par le West Nile virus : à propos de 3 observations

Boughammoura-Bouatay A. (1), Ben Romdhane F. (2), Chebel S. (1),Ben Brahim H. (2), Chakroun M. (2), Frih-Ayed M. (1)

(1) Service de Neurologie CHU Monastir.(2) Service de Maladies infectieuses CHU Monastir.

Introduction. Depuis sa première description l’infectionau West Nile se manifeste par une symptomatologie poly-morphe, l’ataxie cérébelleuse est une entité rarement rap-portée du fait du faible tropisme de cet agent pour lecervelet.Observations. Nous rapportons 3 observations d’ataxiecérébelleuse liées au West Nile virus. Il s’agit de troishommes, l’âge moyen est de 55,33 ans, le syndrome céré-belleux s’est installé en moyenne 10 jours après le syn-drome fébrile, la ponction lombaire a révélé l’existenced’une méningite lymphocytaire dans tous les cas. Le dia-gnostic sérologique d’une infection récente au West Nile aété confirmé. L’imagerie cérébrale était normale dans lestrois cas. Le traitement à base de Ribavérine a été instaurépour les trois patients. L’évolution était marquée parl’amélioration du tableau clinique chez deux patients et parl’apparition des troubles de la vigilance et l’évolution versle décès chez le troisième.Discussion. On discute à travers ces observations les dif-férents tableaux cliniques et évolutifs liés à cette infection.Conclusion. L’ataxie cérébelleuse au cours de cette infec-tion est rare et souvent d’évolution favorable.