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Enjeux et Debats - Expression Ecrite - Francais B2
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Anghelea Ana Maria 2014
La migration de travail des roumains
“Rédigez un travail sur un sujet d’actualité au choix.” – quand j’ai entendu pour
la première fois cette demande, j’ai immédiatement pensé aux difficultés liées à la
réalisation d’une dissertation, un travail qui respecte toujours, d’une manière très
minutieuse, les règles de fond et de forme. Ensuite, le choix du sujet qui devrait être
traité était également difficile. C’est vrai, il y a de nombreux sujets actuels qui méritent
d’être débattus : la crise politique ukrainienne, le régime nord-coréen ou la
bipolarisation sociale. En ce qui me concerne, j’étais presque seule que le sujet choisi
sera un des trois mentionnés antérieur. Heureusement, j’ai compris assez vite qu’avant
d’être une dissertation laborieuse qui traite un certain sujet, ce devoir est un défi, une
invitation à réfléchir sur la société et sur la réalité qui nous entoure, en utilisant les
moyens dont je dispose. Les moyens dont je parle sont, comme j’ai appris pendant le
cours de débats, mes yeux, mes oreilles et mon cerveau, car ils sont ceux qui me
permettent de mener un travail d’observation permanent de tout ce qui se passe autour
de moi-même. Pour cette raison, j’ai choisi de traiter un phénomène que je connais
mieux et qui me permet de faire une analyse plus approfondie, basée également sur mon
expérience personnelle : la migration de travail dans le cas de la population roumaine
vers d’autres pays de l’Union Européenne.
Dans un premier temps, la discussion se focalisera sur les raisons et les
conséquences de la migration de travail roumaine. Par la suite, nous porterons notre
attention sur la situation actuelle et plus exacte, les nouvelles mesures qui concernent
l’accès au marché de travail pour les travailleurs roumains.
1 | La migration de travail des roumains
Anghelea Ana Maria 2014
La migration de travail est un type de migration humaine différente de la
migration pendulaire d’une part, et de la migration de peuplement d’autre part. Elle peut
être décrite comme un déplacement de population en vue de trouver du travail pendant
une période indéterminée dans la région d’arrivée, mais sans forcement être pensée
comme définitive. Pour les millions de roumains qui ont quitté leur pays pour travailler
à l’étranger, c’était la promesse d’avoir une meilleure vie. Le taux de chômage élevé
dans le pays d’origine, les salaires beaucoup plus attractifs dans d’autres pays et la
confrontation à des difficultés financiers ont été les raisons qui ont orienté les gens
roumains, principalement vers l’ouest de l’Europe dans pays comme l’Espagne, l’Italie
ou l’Allemagne.
La migration était massive car ces pays avaient besoin d’une main d’œuvre pas
chère dans des domaines comme l’agriculture, la construction des bâtiments, ou le
ménage, lorsque les roumains étaient disposés à accepter tous les travaux, même si
ceux-là étaient au dessous de leur niveau de préparation. Dans ce cas, c’était la
rémunération qui motivait les gens à faire même les travaux les plus difficiles, car une
personne pouvait gagner là-bas durant un mois, la même somme qu’il gagnait en
Roumanie pendant 6 mois.
Si la migration présente à court terme des avantages importants pour le
travailleur, elle comporte aussi des inconvénients, car dans la plupart des cas, les
sacrifices initiaux comme l’éloignement de sa famille, et de ses amis, la confrontation et
l’adaptation à une nouvelle société, sont de facteurs qui ont des conséquences néfastes.
Je me souviens qu’étant élève du deuxième cycle de l’école générale, pour plus
d’un tiers de mes collègues un, ou parfois, tous les deux parents travaillaient en
étrangère. Je me souviens aussi que les relations entre ces parents et leurs enfants se
limitaient à une dizaine de paquets envoyés par les parents à leurs fils chaque année.
2 | La migration de travail des roumains
Anghelea Ana Maria 2014
Nous, les enfants qui n’avaient pas des parents partis à l’étranger, on voyait les autres
comme un groupe privilégié, qui avait accès aux derniers tendances en matière de
vêtements et d’électronique, et toute sorte d’autres produits qui n’étaient pas encore
disponibles sur les marchés de l’est de l’Europe. Maintenant, je sais que derrière tous
ces colis-bonheur, la réalité était toute autre. Les apparences cachaient beaucoup de
souffrance de tous les deux cotés: des parents privés de l’exercice de l’activité parentale
et des enfants qui se languissaient du besoin d’être à cote de leurs parents. Donc, les
colis-bonheur étaient juste une tentative de compenser l’absence des parents dans la vie
de leurs fils.
Malheureusement, la plus part de mes collègues qui étaient dans cette situation
ont été simplement des victimes, car l’éloignement des parents leur a engendré des
effets psychologiques graves qui ont mené à la baisse des performances scolaire, parfois
même au abandon scolaire prématuré, à l’apparition des déviances comportementales
causées par l’absence d’une modèle parental qui devrait orienter l’enfant vers les
véritables valeurs morales. Mais la relation parents-enfants n’est pas la seule qui est
touchée, même les liaisons conjugales tendaient à s’affaiblir, et dans le pire des cas, les
parents ont vu le divorce comme la meilleure situation pour résoudre leurs problèmes.
Pour toutes ces raisons, je crois qu’il faut prendre en compte tous les aspects qui
concernent un départ loin du sein de la famille, car la famille est source d’équilibre
social et elle fonctionne comme un bouclier pour les relations sociales de l’individu.
En ce qui concerne la situation actuelle de la migration de travail des roumains
vers les pays de l’ouest de l’Europe, je crois que ce phénomène a perdu son intensité
pendant les dernières années lorsque l’instauration de la crise économique. Même si à
partir de 1er janvier 2014, les roumains peuvent travailler librement dans toute l’Union
Européenne, je ne pense pas qu’ils vont envahir le marché de travail occidental. Les
3 | La migration de travail des roumains
Anghelea Ana Maria 2014
mesures qui lèvent ”les dispositions transitoires” qui limitaient l’accès au marché de
travail pour les roumains ont provoqué beaucoup de craintes dans certains pays,
notamment la Grande-Bretagne qui attend un afflux massif de travailleurs roumain.
En ce qui me concerne, cette crainte n’a pas de fondement parce que la plupart
des pays avaient déjà, partiellement ou complètement, ouvert leurs portes pour les
travailleurs roumains, donc les personnes qui ont voulu partir travailler dans d’autres
pays de l’Union Européenne ont déjà fait ce pas. Ensuite, la crise économique et le
chômage qui touche les pays occidentaux ont diminué le flux de départs. Egalement, il
faut ajouter qu’on assiste même à un mouvement contraire, des roumains qui avaient
quitté leur pays avant la crise ont commencé à revenir en Roumanie. Ce phénomène a
toutes les chances de s’accélérer si ce pays va continuer à afficher de bons chiffres
économiques comme en 2013. L’année dernière, la Roumanie a enregistré un taux de
croissance de 3%, un taux impossible de négliger, en considèrent qu’il était le taux le
plus fort de l’Union Européenne.
En bref, j’ai l’espoir que lorsque le renforcement de l’économie roumaine après
la crise, les gens roumains vont ouvrir mieux leurs yeux pour se rendre compte que
même dans leur pays, ils peuvent trouver des emplois qui satisfont leurs besoins
professionnels et financiers. Le développement du marché de travail national est la
seule solution viable à long terme, la seule qui peut créer du bien-être pour les
individus, donc, pour toute la nation.
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