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En partenariat avec © Marc Chesneau LA NUIT, UN MONDE VITAL ET PRESCRIPTEUR Retour sur le colloque « Pour que vive la nuit » du mardi 27 mai 2014

LA NUIT, UN MONDE métiers de VITAL ET PRESCRIPTEUR · Gusttavo Lima S. Silva Cassio / Sistema Globo Edicoes Musicais Ltda ... une répartition de la part de la Sacem pour la diffusion

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LA NUIT, UN MONDE VITAL ET PRESCRIPTEURRetour sur le colloque « Pour que vive la nuit » du mardi 27 mai 2014

Un lieu d’échange, de partage et de débatsd’idées , qui s ’appuie sur une démarchecollaborative et partenariale.

Pour s’informer sur les enjeux et les valeursde la culture, de la musique, du droit d’auteuret de la gestion collective, sur les métiers dela création, sur le fonctionnement du secteurculturel dans une approche à la fois historique,scientifi que, économique et juridique.

Retrouvez-nous sur

Pour visionner le colloque « Pour que vive la nuit »dans son intégralité, rendez-vous sur la page Sacem Université de notre partenaire :http://plus.franceculture.fr

Sacem Université, plateforme pédagogique de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a organisé son deuxième colloque en mai dernier, autour du monde de la nuit, un monde profondément bouleversé par les évolutions sociales et législatives de ces 20 dernières années.

Des experts et professionnels du secteur, représentants des pouvoirs publics et artistes sont venus échanger sur la place que tient le monde de la nuit dans notre société, son apport à l’économie, à l’emploi…

A cette occasion, deux études ont été dévoilées :« les discothèques en France » (Sacem) ainsi que l’étude « le tourisme nocturne en Europe »(Les Pierrots de la Nuit - EuroCouncil of the Night). Elles ont rythmé les deux tables rondes « La nuit en France » et « La France et le tou-risme de nuit ». Ce colloque a été animé par Sylvain Bourmeau, journaliste et producteur à France Culture.

De nombreux intervenants étaient présents :Antoine Baduel, Président-directeur général de Radio FG; Serge Di Folco, Propriétaire de La Colline (Solaize, Lyon); Catherine Espinasse, Psycho-sociologue spécialisée sur la nuit; Arnaud Frisch , Directeur du Silencio (Paris, 2ème) et du Wanderlust (Paris, 13ème); Tony Gomez , Directeur du Queen (Paris, 8ème); Frédéric Hocquard, Conseiller de Paris, Délégué au Maire de Paris, Chargé de la nuit; Jérôme Lacroix, Propriétaire de la Tomate Blanche (Poitiers); Nicolas Lerner, Directeur Adjoint du Cabinet du Préfet de Police; Jérémy Leroy, Propriétaire de Kes West (Bours, Arras) et de La Réserve (Arras); Quentin Mosimann, Dj et compositeur; Laurent Queige, Délégué général de Tourisme City lab;Frantz Steinbach, Directeur général de la société d’édition musicale District 6 « France », Vice-président du réseau des Musiques Actuelles de Paris (MAP).

• Vous trouverez dans ce livret les moments forts de ce colloque, extraits des études, des articles de presse et des verbatims des participants.

Nous vous souhaitons une bonne lecture.

ÉDITO LA NUIT AU CŒUR DU DÉBAT

« Cette journée riche en enseignements nous a permis de mieux comprendre les enjeux pour l’industrie de la nuit et des discothèques »

KR HOME STUDIO – juillet 2014

« La Sacem mobilise les professionnels du monde de la nuit pour que la France retrouve son ambition clubbing »

DJMAG.FR – 16 mai 2014

Jean-Noël TRONCDirecteur généralde la Sacem

Après un premier colloque en février 2014 consacré aux liens entre musique, sciences

et santé, ce deuxième colloque Sacem Univer-sité élargit une nouvelle fois nos champs de réfl exion vers un autre enjeu du monde de la musique : celui de la nuit et des discothèques.

Souvent méconnu, voire caricaturé, il est ra-rement associé à notre univers, celui de la musique.

Il est pourtant l’un de ses acteurs clés sur le plan de la création. Les discothèques ont porté, et continuent encore à porter le succès de grands titres de notre répertoire en France et à l’étranger. L’histoire de nombreuses œuvres n’aurait pas été la même sans elles, comme pour Alexandrie Alexandra*, Born to be alive**, ou plus récemment Love Don’t Let Me Go***…

Les discothèques ont d’ailleurs toujours contri-bué à l’essor de nouveaux genres musicaux, du disco à l’électro en passant par la techno. Ce rôle prescripteur ne s’arrête pas à la diffusion et la promotion des œuvres musicales, car les discothèques accompagnent aussi fréquem-ment les auteurs et compositeurs dans leur développement. Elles sont ainsi nombreuses à accueillir les Djs en résidence, à les promou-voir à l’étranger et à participer à leur insertion professionnelle et à la construction de leur

* Alexandrie Alexandra - Etienne Roda-Gil (auteur), Jean-Pierre Bourtayre (compositeur), Claude François (compositeur), Raymond Donnez (arrangeur), Jeune Musique (éditeur)

** Born to be alive - Patrick Hernandez (auteur, compositeur), Saturn PHL (éditeur)* ** Love Don’t Let Me Go - David Guetta (auteur), Christopher Willis (auteur), Jean-Charles Carré (compositeur),Joachim Garraud (compositeur), What a publishing (éditeur), Square Rivoli (éditeur)

carrière. La French Touch doit, entre autre, son succès sur la scène internationale à la place que le monde de la nuit a su faire très tôt à de jeunes talents.

Les exemples là encore ne manquent pas : Martin Solveig, Laurent Garnier, Etienne de Crécy, Kassav’, Breakbot, pour n’en citer que quelques-uns. Ces établissements festifs jouent également un rôle essentiel sur le plan écono-mique. Lieux privilégiés de diffusion musicale, les discothèques font partie de l’écosystème global de la musique en France. Elles créent de la richesse et de l’emploi sur l’ensemble du territoire. Elles sont aussi vecteurs de lien social et de dynamisme culturel et touristique. Les dif-férents acteurs et professionnels présents à ce débat en témoigneront, et mentionneront aussi les diffi cultés que le secteur connait.

Au moment où l’attractivité de notre pays, en particulier au plan touristique, est en jeu face à d’autres destinations, la défi nition d’un cadre administratif et réglementaire favorable aux discothèques et autres établissements de nuit est une vraie nécessité.

La Société des auteurs, compositeurs et édi-teurs de musique (Sacem) est un partenaire privilégié du monde de la nuit. Avec ce colloque Sacem Université, notre maison réaffi rme son engagement à ses côtés et lui propose un espace d’échanges et de dialogues avec l’en-semble des acteurs de la fi lière et des institu-tionnels.

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2 3SACEM UNIVERSITÉ

ÉTUDE SACEM - 1ère partie : Les discothèques en France, un poids économique et un facteur de dynamisme des territoires.

Consultable dans son intégralité sur sacem.fr : clients utilisateurs de musique > les atouts de notre répertoire

Juliette Delfaud, Chef du service études et prospective - Sacem« Le secteur des discothèques est un poids économique important en France et un facteur

de dynamisme des territoires. On compte à peu près 2 000 établissements.»

« Les discothèques représentent entre 900 millions et 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. On parle d’un chiffre d’affaires moyen de 440 000 euros. Mais, le fait important est que la moitié des discothèques fait moins de 300 000 euros de chiffre d’affaires. 9 % font plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. »

« A partir des années 2010, nous pouvons parler de renouveau avec aussi la création de grands centres de loisirs nocturnes qui ont cette capacité de proposer une nouvelle façon de sortir dans de grands complexes, rayonnant ainsi sur leurs territoires. C’est enfi n la diversifi cation, qui passe à la fois par une programmation musicale spécifi que que par la venue de stars, mais aussi par des concerts en live, par exemple. »

4 5SACEM UNIVERSITÉ

LA NUIT, UN SECTEUR QUI A SU SE RENOUVELER

« La Sacem précise l’impact des discothèques sur l’activité de la région »

LE FIGARO – 28 mai 2014

« Après dix ans de crise, les boîtes de nuit se réinventent »

LES ECHOS – 3 juillet 2014

« Les discothèques constituent 4 % des droits répartis. Ainsi 1 créateur de musique membre de la Sacem sur 10 a reçu des droits d’auteurs provenant de ce secteur. »

« Les discothèques sont importantes pour la diversité de la musique puisqu’elles programment beaucoup de nouveautés. Elles sont un pilier de la diffusion, de la recommandation et de la création pour nos membres. »

6 7SACEM UNIVERSITÉ

TOP 20 des œuvres diffusées en discothèques en 2012

« Discothèques : les années 70-80 toujours reines de la nuit »

LE FIGARO – 28 mai 2014

01 AI SE EU TE PEGO Michel TeloS. Arcoverde / A. Cerqueira / A. Teixeira / A. Da Fonseca / K. Vinagre / Ltda Editora Musical Panttanal

02 TACATA TacabroM. Romano / S. Sapienza / M. Rodriguez / DNL Publishing

03 DANZA KUDURO LucenzoF. Barkati / P. De Oliveira / F. Toigo / Big Ali / W. L andron / Hella Publi-shing / Together Publishing Ltd / Crown P Music Publishing / Emi Music Publishing France / Because Editions

04 MA CHERIE DJ Antoine feat The beat shakersF. Antoniali / A. Konrad / M. Pozzi / B. Krstajic / D. Krstajic / 100 Percent Hype

05 J’AIMERAIS TROP QU’ELLE M’AIME Keen’VDJ Yaz / Fab V / Keen’V / Zonee L / YP

06 SEXY AND I KNOW IT LMFAOS. Gordy Husten / S. Gordy Kendal / D. Listenbee / P. Schroeder / Global Talent Publishing / Nu80’S Music Llc

07 LOGOBITOMBO Moussier TombolaM. Tombola / LMOUSS / YP / XKS Publishing

08 BALADA Gusttavo LimaS. Silva Cassio / Sistema Globo Edicoes Musicais Ltda

09 LEVELS ORIGINAL AviciiT. Bergling / A. Pournouri / E. James / L. Kirkland / P. Woods / Emi Music Publishing Scandinavia Ab / Ash Pournouri Publishing / Figure Music Inc

10 PARTY ROCK ANTHEM LMFAOS. Gordy Husten / S. Gordy Kendal / D. Listenbee / P. Schroeder / Global Talent Publishing / Nu80’S Music Llc

11 RAYOS DE SOL Jose De Rico & Henry MendezR. Mendez / H. Leon / Roster Publishing S L

12 LAST NIGHT Chris Anderson & Dj RobbieC. Axton / G. Caple / C. Moman / F. Newman / J. Smith / Irving Music / Unichappell Music

13 POP POP KUDURO G-Nose & NelinhoF. Derouin / J. Heintre / J. Kerzerho / V. Richard / L. Cardia / EMI Pub France / Empirisme Music / Suave Mami

14 ZUMBA HE ZUMBA HA REMIX 2012DJ Mam’sM. Belkhir / DJ Mam S / L. Guisao / J. Soldat / Mameri Morad / Space Party

15 LES DÉMONS DE MINUITEmile & ImagesAL. Denis / JL. Pujade / G. Ramsamy / A. Milano / P. Mimouni / R. Seff / Flarenasch / EMHA

16 BARA BARAMichel TeloD. Dorgival / Universal LTDA

17 LES MOTSKeen’VDJ YAZ / Pull Up / Keen’V / Zonee L / YP

18 LES SUNLIGHTS DES TROPIQUES Gilbert MontagnéD. Farina / G. Montagné / D. Barbelivien / Universal Music Italia

19 ALEXANDRIE ALEXANDRA Claude FrançoisJP. Bourtayre / C. Francois / E. Roda-Gil / R. Donnez / Jeune Musique

20 WE FOUND LOVERihanna feat Calvin HarrisAR. Wiles / Emi Mc Pub LTD

En rouge : Oeuvres de sociétaires Sacem

LA NUIT, UN PILIER DE LA DIFFUSI ON MUSICALE

ÉTUDE SACEM - 2ème partie : Les discothèques en France, une source de revenus et de prescription pour les auteurs, compositeurs et éditeurs.

Consultable dans son intégralité sur sacem.fr : clients utilisateurs de musique > les atouts de notre répertoire

Isabelle Fauvel, Responsable analyse et valorisation des contenus - Sacem« La moitié des discothèques du panel Yacast* est sondée pendant 4 heures durant une

semaine, l’autre moitié des discothèques l’est la semaine suivante. Ces relevés constituent 11 000 heures d’écoutes par an et, pour chaque heure, la répartition prend en compte la durée et le nombre de fois où elle a été relevée au cours de la période. »

* Créée en mars 2000, Yacast est une société d’études positionnée sur le marché de la veille des programmes pluri-médias.

« En 2013, 18 920 auteurs, compositeurs et éditeurs de France et du monde entier ont reçu une répartition de la part de la Sacem pour la diffusion de leur titre en discothèque. »

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Serge Di Folco, Propriétaire de La Colline (Solaize, Lyon)

« Les discothèques ont toujours été des lieux de rencontres, des lieux de diver-tissements. »

Catherine Espinasse, Psycho-sociologue spécialisée sur la nuit

« Il faut revendiquer un droit du citoyen à vivre la nuit. La nuit, c’est bien le rêve. La nuit est une muse, c’est à ce moment-là qu’on aime écrire, composer les spectacles, non seulement la musique, mais aussi le théâtre. Il y a donc un enjeu capital de retrouver un sens de la nuit, à respecter la nuit et ne pas à en faire quelque chose d’identique au jour. »

« Beaucoup de gens affi rment qu’ils commencent à vivre lorsqu’ils sont en discothèque, la nuit sur la piste de danse. Ils voient ça comme une compensation sociale après une journée de boulot peu valorisante et sous-payée. En boîte, il n’y a plus de contraintes sociales. »

Tony Gomes, Directeur du Queen (Paris, 8ème)

« La nuit n’est plus associée au mot « sommeil », mais au « plaisir » (…) La nuit est devenue incontournable, certes elle est plus citadine, urbaine que provinciale. La nuit, on sort pour rencontrer des gens. »

Quentin Mosimann, Dj et compositeur

« Il ne faut pas oublier, que fi nalement, même si on utilise les réseaux sociaux, l’essentiel est le contact humain, il faut se rencontrer. Le fait de se voir en discothèque n’est pas en déclin, car cela reste l’un des seuls endroits où les gens peuvent se rencontrer. »

« On a vécu une évolution musicale, à l’époque avec l’émergence de la techno, les Djs n’étaient pas mis à l’honneur. Maintenant, on recherche de plus en plus à avoir un Dj Guest dans les discothèques, et surtout on me paye pour faire danser les gens. C’est passionnant de voir la diversité qu’il y a à travers la France. Je pense qu’il ne faut pas être défaitiste, il faut continuer de se battre, car les jeunes, les trentenaires et les quarantenaires veulent toujours interagir. »

Serge Di Folco, Propriétaire de La Colline (Solaize, Lyon)

« Les enjeux sociaux commencent par la sécurisation de ce lieu de rencontres. Notre plus grande crainte est en effet celle de la sécurité des clients. Tout en sécurisant notre lieu, nous devons y intégrer le côté spectacle et festif, raison d’être des discothèques. »

Frédéric Hocquard, Conseiller, délégué au Maire de Paris, chargé de la nuit

« Il y a une discussion à avoir sur le fait qu’il faut une cohabitation au niveau de l’ensemble des publics à Paris, celui qui veut faire la fête, celui qui veut pouvoir se promener et celui qui veut dormir. Cette première réponse est politique :certaines demandes sont contradictoires quand quelqu’un demande que son quartier ne soit pas mort, mais quand il est trop vivant on se plaint du bruit. »

Nicolas Lerner, Directeur Adjoint du Cabinet du Préfet de Police

« Le Préfet de police ne peut pas ne pas constater que la nuit est devenue un temps normal de la vie des parisiens, franciliens et français et qu’on doit le prendre en compte. »

« Il y a une nécessité encore d’accroître le lien avec les professionnels car ils ont un rôle à jouer et peuvent contribuer à la sécurisation de la nuit. Le but étant de rester dans un échange permanent, une régulation de cette activité nocturne. »

Ivan Poupardin, Président de l’Association Française des exploitants de discothèques (AFEDD)

« Concernant les problèmes d’insécurité, les relations avec les services de polices et les relations avec le ministère de l’Intérieur sont à améliorer, nos agents de sécurité fond un grand travail pour créer des bastions de sécurité la nuit. »

Christophe Vidal, Maire de la nuit et éditeur du magazine de la nuit à Toulouse

« La sécurité de la nuit est un sujet important et vaste. Il y a notam-ment la question des transports en commun qui vaut aussi pour les travailleurs de nuit et pas seulement pour les fêtards. Il y a 4 millions d’actifs la nuit à prendre en considération. »

LA NUIT, UN LIEU D’ÉCHANGES ET DE RENCONTRES

DEUX GRANDS ENJEUX : SÉCURITE ET LOISIR

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« Concernant les problèmes d’insécurité, les relations avec les services

En aparté avec :

10 11SACEM UNIVERSITÉ

Jérôme Lacroix, Propriétaire de la Tomate Blanche (Poitiers)

« Le monde de la nuit est un monde à part, qu’on ne veut pas voir. On l’associe aux méfaits liés à l’alcool, aux accidents sur la route et aux trafi cs de drogue. J’ai essayé dans une petite ville de m’insérer au maximum dans l’activité écono-mique locale... On est là pour faire tourner notre business, nous sommes des chefs d’entreprise. On a tous les mêmes histoires sur nos clients, on les suit sur plusieurs années. J’ai la chance de gérer un établissement où on va attaquer la troisième génération. Il y a un vrai lien social qui est fait de ce côté-là. »

« C’est de notre rôle de s’insérer dans une vie sociale normale pour qu’effective-ment on puisse être perçu en tant que patrons de discothèque comme des patrons de boulangerie. »

Jérémy Leroy, Propriétaire du Kes West et de la Réserve (Arras)

« Concernant les relations avec les riverains, il s’agit surtout d’apprendre à vivre ensemble. (…) Chacun doit pouvoir avoir la possibilité de dormir dans le centre d’Arras et d’autres d’y faire la fête. »

« Je me sens vraiment seul quand je suis convoqué à la gendarmerie... J’ai donc accepté sans hésiter de participer à colloque, car il n’y rien de plus beau que de travailler dans ce secteur. »

Tony Gomes, Directeur du Queen (Paris, 8ème)

« Ce qui a changé dans la nuit, c’est qu’elle s’est professionnalisée et qu’elle s’est aussi réglementée. Avant la nuit était marginale, maintenant les acteurs de la nuit sont aussi la police. On demande à la nuit d’être beaucoup plus professionnelle, on n’a plus le choix et je pense que nous sommes tous des professionnels. »

FAIRE VIVRE LA NUIT, UN BEAU MÉT IER PAS TOUJOURS ÉVIDENT

Pierre Chambon, Président des établissements de nuit au sein de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH)

« Il faut impliquer le ministère de l’Intérieur sur ce sujet [la réglementation] car aujourd’hui le principal danger de cette profession c’est une réglementation beaucoup trop stricte qui rend notre situation de plus en plus précaire et qui bien souvent génère, notamment auprès de la jeunesse, un effet contre productif par rapport aux objectifs premiers souhaités. »

Gérard Siad, Président du Syndicat National des Entreprises Gaies

« Il ne faut pas subir les réglementations et les législations mais, au contraire, s’efforcer d’y adhérer, de mieux les assumer et tout ça dans le partenariat et le dialogue constant des autorités publiques et des décideurs politiques pour que cette opportunité économique soit po-tentialisée dans les meilleures conditions possibles. »

Ivan Poupardin, Président de l’Association Française des Exploitants de Discothèques (AFEDD)

« Le grand plaisir que j’ai, quand j’ai réussi une soirée, c’est quand je vois ma clientèle avec un grand sourire jusqu’aux oreilles. »

« Les discothèques sont des lieux de vie, créer des lieux de vie demande beaucoup d’imagination, de l’art mais aussi beaucoup de sérieux. Ça nous demande de prendre en compte tous les règlements qui sont nombreux et qui touchent cette profession. Le fonctionnement d’une discothèque est quelque chose de particulier qui demande un certain savoir-faire. Aussi, inculquer un certain savoir-être à notre clientèle n’est pas évident dans un pays où l’insécurité est importante. »

En aparté avec :

12 13SACEM UNIVERSITÉ

500 clubs – 170 millions d’€ de chiffre d’affaires

« Le secteur est fl orissant, avec 50 % de clubs créés depuis 2000. Sur la scène musicale, il y a une vraie vivacité, un vif intérêt pour la culture de la nuit qui se traduit par un véritable rayonnement des clubs et des organisateurs de soirée. Il est clair que Berlin est un bon exemple de processus de dynamisation. »

36 clubs – 1 215 cafés/bars – 5 milliards d’€ de chiffre d’affaires

« Il y a une notion du service d’accueil, le « IAMS-TERDAM » cette technique de communication extrêmement intéressante, le tout couplé avec un accueil par des agents de la ville. La liberté est clairement assumée. »

« C’est l’un des réseaux de transport les plus réduit compte tenu de sa plus petite taille. Malgré cela il y est très agréable de s’y promener. La déambulation est clairement un facteur structurant pour l’offre culturelle et l’offre de nuit. »

220 clubs – 500 bars

« II y a un lieu de nuit tous les 4 pâtés de maisons, de même que vous avez un jardin d’enfants tous les 4 pâtés de maison. »

« Barcelone met tout en œuvre pour favoriser la culture de nuit, un moyen de diversifi er ses offres touristiques : Barcelone de nuit ne dort jamais. »

1 600 lieux nocturnes dont 171 clubs - 1,4 milliards d’€ de chiffre d’affaire

« C’est la première ville touristique au monde, elle a l’offre la plus riche, la plus diversifi ée, la plus forte et la plus dense. »

« Lors des Etats Généraux de la nuit, l’offre n’a pas été critiquée puisqu’on la savait riche et diversi-fi ée. Ce qu’on reprochait à Paris, c’est le coût de la nuit. »

« La scène musicale s’étend sur 171 discothèques et clubs en Ile-de-France, 300 évènements par jour, dont 100 concerts, ce qui fait de Paris une vitrine internationale. »

Forces• Culture de nuit favorisée par

la ville• Qualité du réseau de transports

en commun nocturnes• Destination bon marché

Faiblesses /menaces• Phénomène social « botellón »• Sécurité

Forces• Richesse et diversité de l’offre

culturelle nocturne 300 évène-ments / jour, capitale mondiale du cinéma (1 écran / 6 000 pers, 100 concerts / jour)

• Renouveau de l’offre nocturne

Faiblesses /menaces• Prise en compte récente

de la problématique nuit par les pouvoirs publics

• Codes de sorties• Faiblesse du réseau de trans-

ports nocturnes

Forces• Implication des pouvoirs publics• Culture underground & libérale• Qualité du réseau de transports

en commun nocturnes

Faiblesses /menaces• Gentrifi cation• Offre éclatée

BERLIN

Forces• Municipalité de nuit• État d’esprit libéral• Taille de la ville, qualité

de l’accueil

Faiblesses /menaces• Politique clean-up• Transport en commun• Offre peu diversifi ée / scène

musicale locale peu présente

AMSTERDAM

BARCELONE

PARIS

LA NUIT AU CŒUR DE 4 GRANDES CAPITALES EUROPEENNES

ÉTUDE :Le tourisme nocturne en Europe - EuroCouncil of the NightConsultable dans son intégralité sur www.lespierrotsdelanuit.org : Accueil > Toutes les actus

Frantz Steinbach, Directeur général de la société d’édition musicale District 6 France,Vice-président du réseau des Musiques Actuelles de Paris (MAP)« Le tourisme est un secteur clef de l’économie. L’innovation et l’ouverture sont deux choses

indispensables en matière de tourisme. Le tourisme de nuit est devenu au fi l du temps un enjeu primordial. »

14 SACEM UNIVERSITÉ

Frédéric Hocquard, Conseiller, Délégué au Maire de Paris, Chargé de la nuit « Tout d’abord la vie nocturne est une dimension extrêmement importante pour

nous. A la fois en termes de valorisation sur la question touristique, mais aussi d’attractivité ainsi que sur la question du dynamisme économique, sans oublier la dimension sociale. »

Arnaud Frisch, Directeur du Silencio et du Wanderlust (Paris)« A Paris, nous avons la spécifi cité d’avoir développé des clubs qui sont à l’image

de Paris, d’un côté des lieux de nuit tout en gardant l’aspect culture. »

« Il y a une économie qui a été comprise par des acteurs fi nanciers et nous avons pu avoir des moyens à notre disposition pour monter des projets. Ces investisseurs ont été accompagnés et ont compris l’intérêt d’une vraie économie sur ce secteur. Il y a évidemment les syndicats qui ont permis de dialoguer avec les pouvoirs publics, ce qui est essentiel quand on a un problème avec eux. »

Laurent Queige, Délégué général de Tourisme City Lab « Le soir et la nuit sont pour les touristes un moment

fondamental, car c’est un moment de rencontres avec les habitants. Cela motive la venue d’un visiteur à Paris, autant que l’extraordinaire héritage culturel que nous avons à Paris. Enfi n, la nuit est un vecteur positif de dynamisme, de modernité des villes qui, aujourd’hui, a un impact sur leur attractivité touris-tique. »

« L’un des problèmes fondamentaux de la nuit à Paris a été relevé dans vos études : le défaut de com-munication (…) ce qui manque à notre ville, c’est la valorisation en termes de communication de cette dimension positive. »

Antoine Baduel, Président directeur général de Radio FG« Avec Radio FG, nous nous sommes fixés comme objectif de mettre dans

la lumière ceux qui font des choses, et nous ne manquons pas de travail. Le problème n’est plus le savoir-faire mais le faire-savoir. »

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LA NUIT, UN ATOUT POUR LE TOURISME

« Ces différents lieux (les discothèques) peuvent tenir un rôle clé pour dynamiser une ville ou un pays. »

MUSIQUE INFO - 4 juin 2014

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LA NUIT, UN MONDE VITAL ET PRESCRIPTEURRetour sur le colloque « Pour que vive la nuit » du mardi 27 mai 2014

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