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LA SAGESSE ANGÉLIQUE StR LE DIVIN AMOUR ET SUR LA DIVINE SAGESSE PAH SWÉDENBORG. TH \D(;IT DU L\l'DI PAIt J.-li'.-E. LE BOYS DES GUAYS Sur J'Edition princeps (Amsterdam, 1763). DlW\li lm 1.01'1'10:\ Revue par C. H. PAB 1 S, L1I3HAIlUE DE LA NOUVELLE JERUSALEM :12, RUE THOUIN. 1892

La Sagesse Angelique Sur Le Divin Amour Et La Divine Sagesse

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LA SAGESSEANGLIQUE StRLE DIVINAMOUR ETSURLA DIVINESAGESSE PAHSWDENBORG. TH \D(;ITDUL\l'DI PAItJ.-li'.-E.LEBOYSDESGUAYS Sur J'Edition princeps(Amsterdam,1763). DlW\li lm1.01'1'10:\ Revuepar C.H. PAB 1 S, L1I3HAIlUEDELANOUVELLEJERUSALEM :12,RUETHOUIN. 1892 L.L\SAGESSE surle. DIVINAMOUR. - IMPRIMERIEDUlvOUVELLIS1'E 31,flUE 3L LA SAGESSESUH.LE DIV 1NAf,1 0 UR ETsun1..\ HI\"INESAGESSE PAHF.\IM.\ S"VDENDOnG. l'IlADt;1TDU PARJ.-F.-E.LEBOYSDESGL\ YS, l'Fdit;on prlncrps 1763). Revue C.II.

LlBnAIRIEDELANOUVELLEJRUS.1U::.lI 12,RUETHOUIN. 1890. LASAGESSEANGLIQUE SURLE DIVINAMOUR PREMIREPARTIE. L'Amou?'estlaViedel'homme. 1. L'homme sai t que l'amour existe, mllis il ignore ce que c'est quel'amour; que l'amourexiste,il lesaitd'aprs le langagecommun,par exemple,encequ'ondit:Untel m'aime; le Roiaime ses sujets; et les sujets ai men t leur Roi, lemari aime son pouse, et la mre ses enfants, et rcil?ro-quement; et aussi: Tel ou telaimela patrie,lesconcitoyens, le prochain; de mme pour les choses, abstraction faiLede la personne,pal' exemple:Ilaimetelle ouLellechose.Mais, quoique dans le langage il soit si universellement questin del'amour,toujoursest-il qu'il est peine quelqu'unqui sachece que c'est que l'amour; quand l'homme mdite sur l'amour,comme il nepeut alorss'en fOl'meraucuneide dela pense, il dit ouquecen'est rien, ouquec'est seule-ment quelquechose qui influe dela vue,del'oue,du tou-cher et delafrquentation,et ainsimeut; il ignore absq-Jument que c'est sa viemme,non-seulement laviecom-mune deLoutsoncorps,eLla viecommunedetoutesses penses,maismmelaviedetous les singuliers du corps et despenses: c'est ceque peut percevoir lesage,quand ondit:Si lu loignesl'affection quiappartiental'amour, peux-tupensel'quelquechose,etpeux-tu fairequelque cl1ose?la pense,laparoleet l'actionne se refroidissenl-elles pas selon queserefroiditl'affectioll quiappartien t l'amour,et ne s'chauffent-elles passeionquecetteaffec-tions'chauffe? mais le sage le peroit, non d'aprs la con-6LASAGESSEANGLIQUE naissanceque l'amour est lavie del'homme, maisd'aprs l'exprience quecela al'1'ive ainsi. 2.Personnene sait ceque c'estque la viede l'homme, moinsqu'on ne sarhe quec'est l'amolli' ision nesait pas cela,l'unpeut Cl'oireque laviedel'homme,c'estseule-ment senlir et agil' il'autre, que c'est peIlser i quand cepen-dantlapenseest le premier effet de lavie,eLla sensatlOn t}tl'acLionlesecond etl"etde lavie.Il est dit quela 'pense est lepl'emiereffetlIe lavie,mais il ya unepensee int-rieureet uneplusintrieur'e,etaussiullepenseext-rieul'e et une plus extrieure ilapense intime, qui est la perceptiondesfins,est enactualit lepl'emiel' effetde la vie:maisil en sera parlci-dessous, quand il s'agirades deO'rsdelavie. 3.Par lachaleur dusoleil dans le monde,on peut avoit' quelque ide que l'amour est la viedel'homme ique celle chaleur soit commelaviecommunedetoutes lesvgta-tionsde la terre,cela estconnu;car parelle,10l'squ'elle commence se faire sentir, cequi anivedans la saisondu printemps,lesvgtauxdetout gell\'esortentdeterre, s'ornentde feuilles,puis detlelll's,etenfindefruits,et ainsisont commevi\'ants i mais quand la chaleur se retire, cequiarl'ivedans les saisonsdel'automneeldel'hiver, ilsse dpouillent de ces signes de leur vie, et se tltrissent. 11enest demmedel'amoUI'chezl'homme,car l'amour et lachaleur se correspondent mutuellement;c'est pour-quoiaussil'amour est chaud. Dieu seul,ainsi le Seigne'l.t1',esll'AmOtt1' mme, parce qu'il estlaViemme; etlesAngesetleshommes sont les 1'cipients dela vie. 4.Cesujet S f ~ r aillustrpar un grand nombred'explica-tionsdans lesTraits sur'LADIVIKEPHOVlDEKCEet SUI'LA VIE;iciil seraseulement ditque leSeigneur,quiestle Dieude l'Univers.est Incr etInfini,maisquel'homme et l'angesont crset.finis ietCJmmeleSei,s'neurest Incr et Infini, il esll'Etre mme,qui esLappeleJiJovah, el il est laViemmeoula Vieensoi:nuln.epeut tre cr immdiatement e l'Incl',de l'Infini, de l'Etre mme, ni delaVie mme, parcequole Divin est un et non divisi-SURLEDIVINAMOUR7 ble,maisil fautquechacunlesoitdechosescres et finies.tellement formes que le Divin ruisse tre enelles: commetels sont leshommes et lesanges,ilssont desr-cipientsdelavip.:c'estpoul'quoisiunhommepar la pensflselaisseentraneraupoint deC1'oirequ'iln'est pasunrcipient dela vie,maisqu'il est lavie,ilnepeut tre dtourn de lapensequ'il est Dieu:sil'homme sent commes'iltait lavio,etsipar suite il cl'oitqu'ilest la vie,c'est d'apl'suneillusion;car danslacauseinstru-mentale la cause principalen'estpel'(:ue quecomme tant une avecelle,Quele Seigneur soit laVie en soi. ill'ensei-gneLui-mme dalts Jean: CommelePJl'ealaVieenLui-,lfme,ainsi il aaussi donnau Fils d'avoir lavie enl.ui-- V,:W; - il enseigne aussiqu'il pslla Viemme, - Jean,XI.2:).XIV,6,- Mailltenant,puisquelaVieet l'amotir sont un,comme il est vident d'apl's ce qui vient d't, edit,N'1. ils'ensuit que leSeigneUl',parcequ'il est laViemme,est l'Amour mme, 5,Maispour quecelatombedans l'enlendement, il faut" absolumentqu'on sachequeleSeigneur,parcequ'ilest l'Amourdans sonessencec'est-fi-dire,leDivin Amour,apparat.devantlesAnD'esdansler.ielcomme Soleil,et quedeceSoleil procdentuneChaleurelune Lumire;quelaChaleul' qui enpl'ocdeest dans sones--Sl/onpas SOli corps quipense,maissonpsprit,ail/sinOllpasSOlillalu-l'el.lllais sonspil'iluel. 9.:::iiplusieLu'snelesaisissentpoinl,c'es:Pal'l'Pqu'ils aimetillenalul'pl, PLquepal'celammeils Ill'\'eulculpas leverdanslalUlllii.'rpspil'ituelle dunalmelles pens('es n-, lh'eSUI'laDi\'ineVie,quiest l',\.llJoulellaSagesse,dont il s'agil ici;et qLWpar'suileon('olllpr'endl'aiLpou,silou-Lefoisl'oncomprenaL quelquec!lOse,SUI'la Di\'iIlP,Pl'Ovi-dence,la Toule-Pl'sence, lu Toulo-Science, la Toule-Puis-10LASAGESSEANGLIQUE sance,l'lnfilliL eLl'EterniL,dont ilseratraitensrie, ID,ILatdit que dansleMondespirituelilapparat des espaces comme dans le naturel, pal'consquent ausside:;disLances, mais que ce sont des apparences scIon les aflinits sp litue llesqui appartiennen t a 'l'amour et il.la sagesse,ou au bienet au vrai: Jel vientque le SeigneUl', quoiqu'il s.)itdans lescieux:.chez lesangespartout, appa-raitnanmoins en haut au-dessus J'eux comme Soleil:et commelarceptiondel'amouret Je la sagesse fuitl'affi-ni tavec Lui,c'estpour cela queles Cieux,olesanges sont d'aprsladansuneafdnitplusprOChe. appal'aissen tplus pres deLuique ceux:.o1lesangessont une,affinit,:de vipnt aussique, les Cleux."qUl sont troIs,ont p tedistIngues ent,r'c eux,P:ll'Pllle-IUentlesSocits de chaqueCiel;et quelesEnferssous lessont loignsselonlel'ejetdel'amoUl'et dela sagesse,Ilenest demmedesenquietchez ({uileSeigneur est pI'sentSUI'laLerre,el l;elapal' l'uniquel'aisonqueleSeigneur n'est point dans l'espace, Dieu estl'HommeMme, 11.Dans tous les Cieuxil n'y ad'autre ide deDieu que l'ided'unHomme;cela vient de cequeleCieldans le lout et dans la partie est dans la forme comme un Homme, et deceque leDivin, qui est chez le,>anges, fait le Ciel; or la penses'tend selonlaformeduCiel;c'estpoul'quoi penser autl'ement deDieu estimpossibleaux anges: c'est del quedans lemondetous ceux:.quiontt'conjoinLs au Cielpensent pareillement deDieu,ql\andilspensent llltl'ieUl'cment en eux 0.1dans leuI' espl'il.Dece queDieu est lIomme, tous lesanges et tous lesespl'itssont hommes dansuneformeparfaite;cequifaitcela,c'estlafOl'me du Ciel, laquelledans les trs-grands el!lndeses Cerveaux,deson Cur,desonPoumon, desonFoif',desaItatr,desonPancras;nirien despal'-tiesinnombl'ables qui sont dansles Yeux,danslesOl'eil-les, laLangue,dansl'Estomac,dans les Membres de la gpnl'ation, et danstouLeslesautres choses qui le cons-Lituent;et parce quepal'lesensiln'ensait l'ien, ilest pOUl'lui-mmecomme un,Lacausedecela, c'est que Lon, tesceschoses sont dansunetellefOl'm-e,qu'il ne peut pas enmanqueruneseule;Cal' il esLuneformercipienteJe laviequi prl)rdede Dieu-Homme,comme il at dmon-Lrci-dessus,N' 4,5.6; d'aprsl'ordre etla connexion de Loutesceschosesdansunetf'lleformeseprsente lesens et pal'suiLeldpe,comme sielles taient non pas en gl'an-dequantiLet innombrables,maisun,Del onpeutcon-clurequecesparties eng1'andpquantiteLinnombrables quifontcommeund&.nsl'homme,sontdistincLementeL mmeundansl'HommeMmequiest Dieu, Il Y a un seulDieu-llommedeQ'ri p?'ocdent touteschoses. 23.TouLcrqui appartienl il.la Raison humaille sel'punit eLpour ainsidirtJseconcenLre enceci,qu'ilyaunseul DieuCrateur del'univers;c'est poul'quoi['hommequia delaraisonne pense et nepeul, penser autl'emenl d'aprps lecommunde son entendement: Dis qllelqu'un, quijouit d'une l'aholl saine, qu'il y adeux Crateul's del'univrrs, et tudcouvl'l'asdesapart unerpugnance contretoi.el peul-LI'ed'aprs lesonseuldulangagedansl'oreille: il esLdoncvidentquetout cequiappartient laRaison humaine se runitet seconcentreen-.:eci,qu'ilyaun 16LASAGESSEANGLIQUE seulDieu:qu'ilen soit ainsi. il y apour cela deux causes; la Premt1'e, c'est que la facult. mme de penser l'ationnel-lement,considreenelle-mme,appartient nonpas l'homme, mais Dieu chezl'homme;deceltefacultd-pendlaRaisonhumainedanslcconlmun,etlecommun faitquel'hommevoitcelacommeparlui-mme.LaSe-. conde,c'est quel'homme, par celle facult,ouest dans la lumil'educiel,ou entil'elecommundesapense;et l'universeldela lumiredu Ciel est qu'il ya un seul Dieu. Ilenesl autrementsil'homme,d'aprscelLefacult,a pel'\'erti les infriems de l'en lenclement, celui-Ill. il est vrai. jouit decettefacult,maispar latorsion desinfl'ielll'sil l'atomnedans un auLre sens, de l saHaison cesse d'lre saine. 24.Toul homme, sans qu'il le sache, pensed'une Assem-ble d'hommescommed'unseul homme, c'esl mme pOUl' celaqu'ilperroitaussitt,quand ondit qu'unHoiest la Tte.el les sujets le COI'PS,et aussiquandondilquetel oulei est dansleCorpscommun,c'est-a-dire,dansleRo-yaume.1len est duCorps Spirituel comme duCorpsCivil; le COI'PSspil"i tueles ll'Eglise, sa l'pt.e est Dieu-Homme;de Li.onvoitclairementcommenl danscelte percepLionl'E-glise appal'ail.raiLcommeHomme.sil'onne pensait pasil nnseul DieuCrpaleur elCOlIsnllcUI"mais qu'anlieude penser nun Seul onpen!:ltl t il Plusienrs;dans celte percep-tion ellE'apparatrait commeunseul Corpssm lequelil y amaitplusieursTtes,ainsinoncomme unHommemais commeunSil'ondisaitqueces Tles ontune seuleEssenre,el quepal' l elles fonlensemble une seule Tte,il n'enpounait rslllLerd'autre'idc"e,sinon qu'une Tteaplusiems 011queplusieursTtesontune seulef::lce,ainsil'Eglisedanscet Leperceptionseprsen-terait difforme:et cependant un. seulDieu est la TLe,eL l'Egliseest leCorps,quiagit au gl''Clela TL!>.elnonpar soi,commeilal"riyeaussidansl'homme.Delvient aussiquedansunRoyaume il n'y aqu'unseulHoi;car plusieursdpcllil'el'aient,maisunsevi peut maintenir. Ilenseraitdemmedansl'tgliserpanduesur toutleglobe,laquelleestnommeCOlllmunion,parce qu'elleestcommeunseul Corpssous une seuleTte:on sait que la Tledirige songl'le Corpsquiest salis elle, la Ttersidentl'enlendementetlavolont,et SURLEDIVINAMOUR17 lecorpsestmisenactiond'aprsl'entendementetla volont, aupo.i.nlquele,orpsseulementuneobis-sance:lecorps nepeut rienfaireque d'aprsl'entende-mentetlavqlonte,quisont laTte;demme l'hommedel'Eglisenepeul 1'enfairequed'aprsDieu; il semblequelecorpsagissedelui-mme,parexemple, quelesmainset lespiedsenagissant semeuvent d'eux-mmes,etquelaboucheetlalangueenparlantse remuent d'elles-mmes,lorsque cependant ilsnefontrien d'eux mmes,maisagissent d'aprsl'affectiondelavo-lontet parsuite d'aprs la pense de l'entendement,qui sont dans la Tte.Pensemaintenant:Si sur unseul corps ilyavait plusieursttes,etquechaquetteflitindpen-dante quantilson en'tendement etil savolont, est-ce que lecorpspourraitsubsister?entreellesiln'y auraitpas l'unanimetplqu'ilapparlientuneseulelte. De mme qu'il en est dansl'Eglise,demmeilenest dansleCiel, qui secomposede myriadesde myriadesd'Anges;sitous et chacun ne portaientpas leUl'sregards versunseul Dieu, ilstomberaientl'unparl'autre,el leCielserail dissip: c'est pourquoidsqu'unang'educielpenseseulement plusieurs dieux,il esl aussiLlspar,caril estjet dans lesderniersconfinsdescieux,et il tombe. 26.CommetoutleCielelloulesleschosesduCielse rfrent unseulDieu,c'eslpourcelaquelelangage angliqueeslleI,queparuncertain accorddcoulant de l'accordduCielil setermine enun; indice qu'il est impos-silJle aux angesde penser aulrement qu' un seul Dieu,car lelangageprocdedelapense, 27.Quelhomme,dontlaraisonestsaine,nedoitpas percevoir que leDivinesl indi"isible,eLqu'iln'y aniplu-sieurs Infinis,niplusieurs Incrs,niplusieurs Tout-Puis-sants,niplusieurs Dieux!siquelqu'autre,pri"delarai-son,disaitqueplusieursInfinis,plusieursIncrs,plu-sieurs Tout-Puissanls,clplusieUl'sDieuxsontpossibles, pourvuqu'ils aienlune mmeessence,pt qu'ainsic'estun seul Infini,un seulIncr, un seul Toul-Puissant et un seul Dieu; qu'unem('>meessencen'estpasunemme chose!plunemmechose peut-ellelresi l'ondisaitquel'un procdedel'auh'e,alorscelui quipro-cde d'unautre n'estpasDieu en soi,et cependant Dieu en 2 18LASAGESSEANGLIQUE soiest DieudeQuiprocdenttouteschoses,voir ci-des-sus N16. LaDivineEssencemmeestl'Amour etla Sagesse. 28.Siturassembles toutesleschosesquetu connais,et quetulesplacessousl'in luit iondeLonmenlal,elque dansunecertaine lvation de l'espriLturecherchcs ce que c'estque l'univel'sel detoules.choses,tu nepourras fal'e auLl'emenlquede conclul'e que c'est l'AmoLlrct laSagesse; CaI'cesonLllesdeux essentiels delouLes leschoses de la viedel'homme; touLsonCivil,toutsonMoraleLtout son Spirituel dpenden 1 decesdeux,etsanscesdeuxilsne sontrien: demmetaules leschoses de la viedel'Homme compos,quiest, commeiladjt dit,uneSocil sail grande soitpeLite. 'unRoyaume eLunEmpire,l'Eglise,et aussileCielAnglique.Otes-enl'amouret lasagesse,el pense alorss'ilssont quelquechose,et lu dcouvriras que sansl'amour et la sagesse,comme (principes) dontils pro-cdent,ilsne sontrien. 29.QuedansDieuil yail l'Amour et enmmetempsla Sagesse dans leur essence mpme, personne nepeut lenier, car d'aprs l'Amour en SoiDieuaimetousleshommes,eL d'apl'slaSages scenSoiil lesconduittous.L'Univel'S Cr,considrd'aprsl'Ordrc,est mmetellementplein de la Sagesse procedantdel'Amour,qu'on diraitquetou-teschoses danslecomplexesontlasagessemme;cal' ellesysonLindfinisdansun tel ordl'e, successiyement et simultanment, queprisesensemble elles fontun;c'est de l,etnond'auLrepart,qu'ellespeuvenl tre contenues et treperptuellementconsf'I'ves. sa.DecequelaDivineEssence mme est l'Amolll'etla Sagesse,ilresultequechez l'hommeilya deuxFacults delavie,d'aprsl'unedesquellesilu l'EntendemenL,et d'aprsl'aulrelaVolont;lafacull,d'aprslaquelleil a l'Entendement,tiretoutce quiluiappartiente l'intlux de la Sagesseprocdaut deDieu,et la facult, d'apl's laquelle ilalaVolonL,liretouLcequi luiappartient del'influxde l'Amour procdant deDieu:deceqUf'l'hommen'estpas sage el n'aimepas,comme il ledevrait.celan'Lepasles faculLs,mais seulement cela les ferme, el Lant qu'elles sont SURLBDIVINAMOUR19 fermes, l'entendement, il est vrai, est appel entendement, etlavolontestappelevolont,maistoujoursest-il qu'essenlillempnt ce n'est nil'entendement nilavolont; c'est pourquoi,sicesfacultstaienttes,alorsprirait tout humain, quiconsiste penseretd'aprslepenser parlel',etaussivouloiretd'aprs levouloir agir.De lil est vident que leDivinchez l'homme rsidedansces cieuxfacults,quisont lafaculld'tre sageet la facult d'aimer,c'esl--dire que l'hommepeul.Quepouvoirtre sagE'elpouvoiraimersoitdansl'homme,quoiqu'ilne soil pas sage etqu'il n'aime pas ainsi qu'il peut. c'e::.tcequi est venu maconnaissanced'apI'sdenomlwcusesexp-riences,quel'onvenaailleursenabondance. 3'1.DeCPque laDivine Essencemmees.tl'Amour et la Sagesse.il rsulLeque loutE'Schoses dans l'L'ni versse rof-rent au Bienp\au VI'ai;cal' toutcequi procde del'Amour est appelbien,elloulcequiprocdede laSagesseest appel\Tai;mais il seradonnoi-dessousdeplus gl'ancls dtailsSUl'Cl'sujet. IlecequelaJ)j\'ineEssencemmeest l'Amouret la Sagesso,ilrsulteque ITn\'ersettoutesleschosesqu'il rpnfprme,tantvivantE'squenonvivanles,subsistentd'a-prs laClwlPUI'E'tlaLumire;cal'la Chalem correspond l'amour, et la Lumire conespon la sagesse; c'est mme pour celaquelaChalcurspirituelle est l'Amour,et quela LumirespirituelleestlaSagesse:maissurcesujetil sel'aaussidonn ci-dessousdeplus grandsdtails. 33.DuDivinAmouretdelaDivineSagesse,lesquels font l'Essence nll'llle qui('st Dieu, tirent leur origine toutes lesaffections ettoules lespenses chezl'homme,u Divin Arnoul'les aft'cclions,et delaDi':ineSagesse lespenses; ettoutesel chacune deschosescl'hommenesont qu'af-fectionet pensc,ces deuxsont commeles sources de tpu-lesleschosf's desavie;del'atTeclioneldelapensepro-yiennen ttouslesplaisi l'Set touslescharmcsde sa vie, de l'affection de son amolli' l('s plaisirs, et de la pense de cette afl'ectionleschal'l11Ps. commel'hommeat cl'pour trel'cipipnt, et qu'ilest rcipiententantqu'il aimeDieu,elqUE'd'aprsl'amomenversDieuiladela sagesse, entantqu'il adel'affectionpOUl'les choses -qniprocdent de Dieu, et entant qu'il pense d'aprs LA.,SAGES,?E- ANGEl..IQUE a(feclion,il s'ensuit quelaDivineEssf'nce,quiest Grat'ice,est leDivinAmour et la DivineSagesse. LeDivin Amou?'appartientlaDivineSagesse,etla Divine Sage,'seappartientau Divin AmoU?" 3i. Que le Divin tre eLle Divin Exister dans Dieu-Homme soient disLinctemel}tun,onlevoitci-dessus,Ns14 16 ; f'tcomme le Divin Etreest leDivin Amour,et quele Divin Exister est laDivineSagessp,c'estpour celaqueleDivin Amour et la Divine Sagesse sont de mme distinclement un. Ilssontditsdistinctementun,parcequel'Amouretla Sagessesontdeux choses distinctes,mais tellemefll unies, que l'Amour appartient laSagesse,et laSagesse l'A-rnour;car l'Amour Estdans la Sagesse,et la Sagesse Existe dansl'Amour:etcommelaSagessetir'esonExisterde l'Amour,ainsiqu'il at dit N 15,il enrsulte que la DivineSagesse est aussi l'Etre; il suit df'.lque l'A-mour et laSagessepris ensemble sont leDivin EITe;mais que, prisdisLinclemf'nt, l'Amour est appelDivin Etre, et la Sagesse DivinExister.Telleestl'ideAngliquesurle Divin Amour et SUI'laDivineSagl'sse. 35.Puiquetelleest l'Unionde l'A,mouravec laSagesse, et de la Sagesse avec l'Arnoul' dansDieu-Homme,laDivine Essenceest une;car laDivine Essence est leDivinAmoui' parce que cet Amour appartient laDivineSagesse, et elle est la Divine Sagesse parce que celte Sagesse appartipnt au DivinAmour:etpuisquetelleestleul' union,c'estaussi pour celaquelaDivineVieestune: laVieest laDivirlC Essence.Si leDivinAmoul' etlaDivineSagessesont un, c'e'stparceque l'Union est rciproque,0tque l'unionrci-proque faitl'tmit.Maisil enseraditdavantageailleurs sur l'union rciproque. :m.L'uniondel'ArnoUl'et delaSagess0estaussidans touteuvre Divine;decelle unionvientlaperptuit et mme l'ternit de l'uvre. S'il y avait plus de Divin ArnoUl' quede DivineSagesse,ou plusde Divine Sagesse,que de DivinAmour dans quelqut'uvrecre,pl!rnesubsiste-rait qu'entant qu'il yauraitautanL dt' l'unquedol'autl'e; ce qu'il yadrsurplus passe'. 37. La Divine Providence dans l'actionderformer, rg-SURBEDIVINAMOUR21 nrer et sauver leshommesparticipegalement duDivin Amour eLdelaDivine Sagesse; avec plusdeDivinAmour quedeDivine Sagesse,ouplus deDidne Sagessequede Divin Amour,l'hommenepeut tre nirform,nil'g nl',nisauv:le DivinAmourveuLsauver touslf's hom-mes,maisil nepeut sauver que par laDh'ine Sagesse et laSagesse appartiennenttauLesleslois par lesquel-les sefaitlasaI YU Lion,eLl'Amournepeuttransgresser Cf'Slois,puisquele Divin Amour eLlaDi\"ne Sagesse sont un,et agissent enunion. 38. LeDivinAmoul' ella Divine Sagesse danslaParole sont entendus par la .Justice elle Jugement, le Di\'in Amour par la Justice,etla DivineSagesse par leJugement;c'est pourquoidauslaparole il est itJusticeet.Jugement en parlant deDieu;parexemple,dansDavid:LaJustice etleJugement(sont)lesoutiendetonTrne . - Ps. LXXXIX.15.- Dansle:,Jhovah{emsOf't' commelalltlni1'etaJusticeettonJugementcommele midi. - Ps. XXXVII. 6.- Dans 1I0sche:,Jeme (iance-rai toi pOU1'l'temit en Justiceet Jugement . -II. 19. - Dans .Jl'mie: Jesuscitemi Davidun ge1'mejuste:, qui 1'pgnemRoi; etilfe1'Ct Jugl'lment et Justice en la ter1'e., - XXIll.U,- Dans Esae:,Ilsemassis .su?'let1'nede David etsur son1'oyaumepour l'affermiren Jugement et en Justice . - IX.6.- Dans lemme: Exalt sera J-hovah pa1'cequ'il a?'empli Sion deJugementet deJustice . - XXXIII.0.- DansDavid :Quand j'aurai apprisles Jugementsdeta Justice:sept{oisdans le jour' je teloue sm' legJugementsdetaJustice.- Ps.CXIX.7,16l. - La mmechose estentenduepar la Vieet par la Lumire dans Jean:EnEllelaWetait,etlaVietaitla Lumire des hommes.1- 1.4;- l,parlaVieest entenduleDh'in Amour du Seigneur,et par la Lumire sa Divine Sagesse. Lammechoseest encore entendue par laVieet par l'Es prit ans Jean:,Jsusdit:Lespa1'olesqueMoije vous prononce sontEsp,'itet sontVie . - Vl.6:3. 39.Dansl'homme,l'amouret lasagesseapparaissent commedeuxchoses spares,maisnanmoinsenelles-mmes elles sont dislincLement un, parce que chez l'homme lasagesseesttelle qu'est l'amour,el l'amourtelqu 'estla sagesse;lasagessequine faitpointunavecson amour, apparait comme sisIletait lasagesse,etcependantelle 22LASAGESSEANGLIQUE ne l'est point;etl'amour quinefaitpointunavecsa sa-gesse, apparaH commp s'il taill'amoUl' de la sagosse, quoi-qu'il ne lesoiLpOillt,carl'undoittirer del'uulre sones-sence0tsavip,rcipl'oquemenl.Silasagessepll'amour chezl'homme appal'aissenlcommedeux chosesspm'es, c'est parce quelafacultdecomprendrechez luiest sus-ceptibled'LI'oleve danslalumireduciel,maisnonla facultd'aimer,sicen'est qu'ontant quel'hommo faitde mmequ'ilcompl'end;c'estpourquoilachosedelasa-gesseapparente,quine faitpointunavecl'amour dela sagesse,l'elombedansl'amour qui fait un, lequel peut LI'P l'amour de la non-sagesse,etlll(>mpl'amourdl'lafolie; cal' l'homme peut d'[IJ)I'slasagessesavoir qu'illuifauL fairetelleou tellechose,et nanmoins ilnelafaitpoint, parce qu'ilne l'aimepoint;mais autant d'apr'sJ'amoul'il faitce qui appartient lasagesse,autant il esll'image de' Dieu. Le Divin Amott1'etlaDJineS(Jgessesont uneSubstance etuneF01'lIw. 40.L'idequeleshonunel,vulgairesont de l'Amouret de laSagesse,pst comme de quelque chose de>yolatilel de tluanl dans l'air'subLiiouther,oucommed'une exhalai-son dequelquechose de semblable;et peineest-il quel-qu'unquipense quecet AmouretcelleSagesse sont en ralitet enactualit une:::>ubstanceel une Forme.Ceux quivoient quec'est unesubstance et uneforme,pel'coi ventnanmoinsramourpllasagpssehorsd'unsujet commeprofluant delui,et cc qu'ilsperC'oivenLhorscl 'un sujet commeprotluant de lui,quoiqupCOllllllevolatilet fluant,ils le nomment aussi substance et forllle, ne sa('hant pas que l'amour etlasagessesontlesujcllui-mme,et quecequi estpercuhorsdecesujetCOlllmevoh.LiIet fluant,est seulement l'apparencedel'tat usujetenlui-mme.Sicela :'apointlvu jusqu'ilprsent,ilyen a plusieursraisons;entreautres,c'estquI'lesapparences sont lespremil'eschosesdontleMenlalhumainforme sonentendement,el qu'il nepeul lesdissipel'quepal'la recherchedelacause;etsilacauseestprofondmenl cache,il nepeut larechercher,moinsqu'ilneliennp SURLEDIVINAMOUR23 long-Lempsl'entendement dans la lumirespiriluelle, dans laquelle il nepeut pasletenir'longtempscausedela lumirenatUf'ellequicontinuellementleretire, Nanmoins,la vritest,quel'amour et la sagessesont une substance et unet01'1nerellesel actuelles,quicons-tiluent lesujet lui-mme. H.MaiscommeceLLevrit estcontrel'appal'ence,elle peul treconsidre comme ne mrl tan t pas la confiance, moins qu'elle nesoitdmonlre, etelle ne peut tre dmon-trequepar deschosesquel'hommepeutpercevoird'a-prslesensdesoncorps; ellevadonc tre dmontre par ceschoses.Ilya chezl'hommecinqsensexternes,qui sont nomms letouchm', le got, l'odorat,l'oue et lavue. Lf'sujet duToucher est laPeau,dont l"hommeestenve-lopp; lasubstance mmeP.tlaformemmedelapeau fOlltqu'il sent leschosesquiysontappliques;lesens dutouchern'estpoint dans les choses quison tappliques, mais il est dans lasubstanceet danslaformede la peau, lesquellesso1l1lesujet;cesensest seulement l'affection dusujet produite pal'leschoses qui ont l appliques,Il enest demmeduGot;ce sens est seulement l'affection de lasubstance et de la formequiappartiennent lalan-gue,lalangue est lesujet. Il enestde mmede l'Odorat; onsai t que l'odeUl'affectelesnarines,qu'elleest dansles narinos,et qu'elleestl'affectiondesnarinesd'aprsles chusesodorifrantesquilpslouchen t.Ilenestdemme del'Oue;il semblequel'ouesoit danslelieuoleson coml11f'lnce,mais rouieesldans l'oreille,el elleest l'affec-tiolldela substance et delaformede1 oreille; que l'oue soiLil distancede l'oreille,c'est l une apparence,Ilen est demme dela vue; lorsque l'homme voit des objets il unp distllnce,il semble que lavuesoit l, mais nanmoins elle estdansl'il quiest lesujet,et pareillement elleest l'af, fectiondu sujet: ledistant vipntseulementdu jugement quiconclut SUI'1 espace d'apl's les intermdiaires,oud'a-prsladiminution!JlpaI' suited'aprs l'obscurcissement del'objet,dontl'image seprsenteintrieurementdans l'il selonl'angle d'incidence:del il est videntquela vue ne sortpoint del'il "ers r objet,mais que l'image de l'objetentl'edansl'il,eteD.affectelasubstance et la forme:enetTet,il en est de la vue commedel'oue;l'oue ne sort pas non plusde l'oreille pour saisi l'leson,mais le 24LASAGESSEANGLIQUE son entre dansl'oreille,et il l'affecte.D'aprscesexplica-tions,onpeut voirquel'affectionde lasubstance et dela forme,quifaitlesens,n'estpoint quelquechosedes-pardusujet, maisqu'ellefait seulementenluiunchan-gement,lesujetrestantsujetalorscommeauparavant et aprs; il suit de l que la vue, l'oue,l'odora t,legotet le toucher,nesont point quelque chosede"olatil eftluant de leurs organes,maisqu'ilssont lesorganesconsidrs dansleur substanceetdansleur forme;quandlasub-st.anceet laforme sont affectes,le sens sefail. 42.Ilenest demme de l'Amour RtdelaSagesse,avec laseulediffrencequelessubstan(;esetlesformes,qui sont l'amour et la sagesse,neparaissentpasdevantles yeux,commelesorganesdessensexternes;maisnan-moinspersonnenepeut nier que leschosesdel'amour et delasagesse,quisontnommespenses,perceptionset affections,soient dessubstanceset des formes, et nondes tres (entia)volatilset quit1uentdunant,oudesabs-trctionssans substance ni forme relles et actuelles, subs-tance et fOl'mequisont lessujeLs : eneffeL,il yadansle cerveau d'innombrables subslances el j'innombl'ables for-mes,danslesquelles rsideLoutsens intrieur quiser-fl'el'enLendement et la volont.Quetouteslesaffec-tions,lesperceptionset lespensesn'y soientpointdes souffles exhalsdeces substanceset decesformes,mais qu'elles soient enactualit et en ralitdes sujets quin'-meLLentriend'eux-mmes,maisquiseulement subissent des changements selon les aftluantsquiaffectent,c'est ce qu'onpeut voird'aprscequivientd'treditdossens externes.Il enseraditdavantageci-dessoussurles aftluantsquiaffectent. 43.D'aprsces explications,onpeut d'abord voir que le DivinAmour en 'loiet laDivinoSagesseensoisont une Substanceel uneForme,car ilssontl'tl'emme et l'E-xister mme;et siunteltreet untelExistel'n'taient pas,commeilslesont,une subslance et une forme,ils ne seraient qu'un lrederaison,quien soin'est rien, Le DwinAmow' etla Divine SagessesontlaSuhstanceen soi etlaFOl'meensoi,ainsi le Soi-;J!meetl'Unique, 44.QueleDivinAmour et la D i v i n ~Sagesse soient une SURLEDIVINAMOUR25 Substance et Forme, c'est ce quivient d'tre confirm; et quele DivinEtl'eet leDivinExistersoientl'l'..treet l'Exister ensoi,c'est aussiqui at>dItci-dessus,Il ne peut pas/HI'edit quec'estl'Etreet l'Existerd'aprssoi, pal'cequerelaenreloppeuncommencement,etmme d'aprs, quelqu'unenluiquiest et l'exister ensoi; mais l'Etremmeet l'Existermmeensoiest detoute ternit (abterno);l'tremme et l'Exister mme ensoi est aussiincr.ettout cr ne peut tre qued'aprsl'In-cr,et cequiat cr, est finiaussi,etlefininepeut nonplusexister qued'aprsl'Infini. Celuiqui.par quelque pense, peut conce\'oir et sai-sir l'Etreet l'Exister en soi, conccvl'a etsaisira pleinement que c'est leSoi-Mmeet l'Unique;est appel le Soi-Mme cequiseul Est, etl'Cniquecedontprocdetoutautre. Maintenaat,comme le Soi-'Ime et l'UniquC'est une Subs-tance et uneForme,ils'ensuitquec'estlaSubstance mmeet uniqueet laFormemmeet unique;etcomme ceLLeSubstancemmeet cetteFormemmeestleDivin Amour etlaDivineSagesse,il s'ensuit que c'est l'Amour mmeet uniquee.tlaSagssemmeet unique,quepar consquent c'est l'Essencemme et unique, et aussi la Vie mmeetunique,car l'Amour et la Sagesse,c'est la Vie, D'aprscela,onpeut voif' combien pensent sensuel-lement.c'est--dire,d'aprs lessensducorps,et d'aprs lestnbresdeces sens dansleschoses spil'i tueUes,ceux quidisent quelaNatureest d'aprselle-mme;ilspen-sent d'aprsl'il, et nepeuventpenser d'aprs l'entende-ment; lapensed'aprs l'il fermel'entendement,mais lapensed'aprsl'entendementoun-e, l'il:ceux-l111> peuvent paspensel' quelque chose sur l'Etl'e et l'Exister en soi.nipenser quec'est l'ternel,l'Incr et l'Infini;ils ne peuvent pas non plus penser quelque chose sur la Vie, sinon comme sur une chosevolatilequitombedans le nant, ni autrement SUl'l'ArnOUl'etlaSagesse;ilsnepensentnul-lemenlquec'est del'un el de l'autre queprocdentloutes leschosesdelanature. Quetoutesleschoses de la nature procdentdel'amour et dela sagesse, onnepeut pas nOIl pluslevoir, moins qU8lanature nesoitconsidre d'a-pl'slesUsages dansleU!'srieet dans leur ordre,et non d'aprs quelques-unesdesesfOf'm8s,quisont lesobjets del'il seul; car les usagesneproviennen t que de la vie, 26 LASAGESSEANGLIQUE et !pur srie et leU!' ordl'e ne proviennent que dela sagesse f'Ldel'amour. mnisles fOI'IllOSsont les contenants des usa-ges; sido neonneconsidrequelesforllles,onnopeut pasdans lanatme "Oil'quelquechosedelavie,niplus fortel'aisonquelquechosede l'anIOUI'etde lasagesse,ni pal'consqul'nt quelquechosedoDieu, LeDlinA 1110 ur etlaDivineSagessene peuventtre ete.l'slel'dansd'((ttll'es,Grspal' eux, 47,Lesoi-ll1p:nedel'amourn'estpasdes'aimOl',mais c'est J'aimel'les autl'esetd'tre conjoint eux pal' amour; lesoi-mplllE'de l'amourestam.,sid'tl'(>aimdesautres, car ainsiil est conjoint;l'essencedetoutamolli'consiste dansluconjonction;deplus,dans la conjonction consiste saviequ'onappelleplaisil',chal'llw,dlice, c\ouceUl',ba-ti tude,bonheUl'et flicit,L'amour consisteencela,que lesien soiLil unautre,el qu'ilsenteleplaisil' del'autre commeun plaisir ensoi,c'est laimer;maissentirson plaisir dans unautre,ct nonleplaisir de l'aull'e en soi, ce n'estpointaimer; car ceci est s'aimer soi-mme, mais cela est aimer lepl'ochaill:cesdeux gel1l'esd'amoul' sont dia-mtralement opposps : l'U'l etl'autl'e genres conjoi,!!nent, il est nai,elil Ilesemblepasqu'aimer le :;ien,c'esL--dire, SOi-llll'med;ll1sun autre, disjoigne, 100'sque cepenJanl cela disjoilltaupoint,qu'autantquelqu'unaainsiaim un aull'e.autant ensuiLe il l'a enhaine;cal'ceLLeconjollction estdissou tepal'soiSUC('l'ss\'clllen t,et alorsl'amoUl'de-vienlhailledanslemmedegr. 48,Comment celuiquipeu tconsid,'el' l'essence del'a-mour, peul-ilnepasvoir cela 1qu'esl-ce,enptTel,qu'ai-mer soiseul.et non hors desoi de .quion,:;oit aimenl'eLour n'est-ce pas plutt une dissolution qu'une conjonctioll? lacOlljonctiolldel'amoUl'exisLepal'lel'ci-. pl'oque,etiln'y apoint del'ciproquedanssoiseul;si l'on cl'oilquecelaalieu,c'estpal'Ullrciproqueil1lagi-natif dansl('sautl'es,D'aprs cesexplications,il est vi--ont que leDi\'illAmoU!'nepeutqu'tr('etexister dans qu'ilaimeel dontil soit aim;CUl'puisquecela esLansloutamour,CE'l;tdoit tl'epl'llcipalelIlenL,c'csl--dire,infiniment,dans l'Arnoul' Mme. SURLEDIVINAMOUR27 49,Quant cequiconr.erne Dieu,aimer et trercipro-quement aimnpeulpasuvol'lieudansd'autres,flans lesquels il yaUl'aiLquelquochosedel'infilli,ouqaelque cho:>!:'del'esseIH'eeldela \"if'del'amour ensoi,ouquel-quechos('uDi\"in;car silIuellluechosedel'infini,ou del'essellceel LIela\'iodl'l'amourensoi,c'est-il-dil'e, quelque, 1)8,\lu('lontesles('ltosesdelTn\'el's,CJuinesonlni ('ommpIps allgf>s,ni COIllIllP10Shommes. soielltaussides rcipientsduDi\'nAmOllI''etdelaDivine'Sagpssede lJirll-Homlllc. ainsi ccUPS (luiSOllt:Wdpssous des homllles dausleHi>gnpcellesquisont au-([pssousdesalli-lIlauxdansleHgl1l'vgs,nOIlseulemenl du :'Ilondenall1l'el,mais aussi des tl'oisdegr'sduMondespirituel:delvipnLquel'homme peut tre le\'au-dessusdelanature,ditl"rantencela detout animal;ilpeutpenser analytiquemenLetration-nellemellt surleschosescivilesel quisontau dedansdela natm'p,elil lepeut aussisur leschosesspi-rituellesetclestesquisontau-dessusdelanature;il peut mme tre leydanslasagessejusqu'aupointde SURLEDIVINAMOUR 35 voir Dieu.Mais il sera,dansunarticlespcial,traitdes six Degrs,pal'lesquels lesusagesdetoutesleschoses quiont lcres mon lent,dansleur ordre,jusqu' Dieu CI'aleUl',D'aprscetexpossommaire,onpeut voir que, detoulesleschosesquiont tcres,ilyaascension verslePI'ernier,quiseuleslla Vie,el que les usages de loules leschosessont lesrcipientsmmesdela vie,el quedelitviennent lesformesdes usages. 67,11sera ditaussienppudemolscommentl'homme monte,c'esl--dire, psl lev, u demiel' degr au premier: L'hommenaitdansledernier' degrdumondenalurel; il est ensui lepar lrs sciencesdans18second degr, el selonquepal'lessciences il perfectionnesonentende-ment il esl lev dans le troisime degr, et aL)["sil devient rationnel:lesll'oisdegrsd'ascension dansle Monde spi-rituelsont dansl'hommeau-dessusdestrois degrs natu-rels, et ne se'l1Ionlrf'ntpas avant qu'il ait dpouill le corps tpl'l'estre;aprsqu'ill'adPpouill,lepl'e::-.ierdegrspi-l'iluelluipst ouver'l,ensuitelesecond,etenfinletroi-sime,maiscelui-ciseulementcbezceuxquideviennent Angesdulroisime Cirl, cesont eux qui voient Dieu: ceux cbezquilesecondet ledemier degr peuvent lre om'erls deviennenl Anges du secon el du dernier Ciel:lout degr spll'iluelchezl'hommeestouverlselonlarceptiondu Di"in Amour el delaDivineSagesseprocdantduSei-gneur;ceux quien l'es.desicles, mais ala place il yadestals de lavie, par lesquels se fait ladistinction, quinepeut pastreappeledistinctionentemps,mais peut tre appeledistinction entats:delvient queles Angesnesaventpascequec'est queletemps,et que quandilestnomm,saplaceilsperl:oi"entrtat;et quand l'tat dtPI'mine le temps,le temps est seulement une apparence,car 1('plaisir e l'eLat fait que letempsapparat COUl't,et ledplaisir faitque letempsapparat long;d'a-pI'scelail est vident queletempsn'est absolumentl quelaqualitdel'Lat.C'estdel que,danslaParole, par'les helll'es,lesjolll's,lessemaines',lesmoisetlesan-nes,sont signifisles tatsetlesprogressionsdesPLats danslasrieet dansle complexe;et que, quan les temps sedisent del'Eglise,parlematin est entendusonpre-mier tat,par midiSOliplein,paI' lesoir sondclin,et pal' lanuitsafin: desemlllabl('s chosessontentenduespar 40LASAGESSEANGLIQUE! les quatre saisons de l'anne,quisont le printemps,l't, l'automne et l'hiver. 74.D'aprsces explicationsonpeut voirqueleTemps faitunavec lapensepl'ocdantdel'affection, cal'laqua-litdel'tat del'hommeenpl'ovient.Quelesdistances danslesprogressionspal'lesespacesdansleMondespi-rituel fassent unaveclesprogressionsdestemps,c'estce quipeut tre illustr par plusieurs obseryaLions,car l les cheminssont enactualiteabrgsselonlesdsirsquiap-partiennent la pense procdantdel'affection,etsont viceve1'spl'olongs:c'est delqu'onditaussiespaces detemps.Dansdesemblablescirconstances,quandla pense ne se conjoint pas avecl'affectionpropre del'hom-me,letempsn'apparail point;pal' exemple,dans lesom-meil. 7t.Maintenant,commeles temps,quisont lespropres dolanatUl'edansson monde,sont depUl'SlaLsdausle MondespiL'Huel,qui l apparaissent progressifs, paI'ceque lesAngeset les Esprits sont finis,onpeul"oit,quedans Dieuilsne sont point progressifs,parce qu'il est Infini,et quelesInfinisenLuisont un,selon cequi aLdmontr ci-dessusN'1722:de lrsultequeleDivinest dans touttempssanstemps. 76.CeluiquinesaiLpaset nepeut Ras,d'apl'squelque perception,penserdeDieu sansletemps, ne peut absolu-ment percevoirl'ElerniL que comme une terniL detomps, et alorsil nepeuLqu'extl'avaguel' danssa pense sur Dieu detouteternit,CUI'ilpensed'apl'suncommencement, et lecommencemontaPl?ul'tientuniquementautemps: sondlire consistealol"sa penser queDieuaexistpar soi,d'olt il tombefacilementdansl'originedelanature par soi;il nepeut tl'edtachde cette ide que par l'ide spirituelleouanglique SUI'l'ternit,idequiestsans letemps;et quand l'ide est sansletemps,l'Etel'Di tet le Divinsont unemme chose;leDivinestleDivinen soi,et non par soi; les Angesdisentqu'ilspeuvent,il est vrai.perce\'oir un Dieu deLouteternit,maisd'aucune manireunenaturedetoule tol'Dil,encoremoinsune naLmeparsoi,et nullement une !laturequiserait nature en soi;cal'cequiestep soiest l'Etre mme.de qui toutes chosesprocdent, et l'Elre ensoi est laviemme,quiest le DivinAmourde laDivineSagesseetlaDivineSa-SURLEDIVINAMOUR41 gesse du Divin Amour.C'est lpourlesAnges l'ternit, ainsielleestabstraitedutemps,commel'Incr est abs-tmiLducl',oucommel'Infiniest abstraitdufini,entre lesqupls il n'y apas mMle del'apport. LeDivinestlemmedanslestrs-grandsetdansles t1s-petils. 77.CelarsulLe des deux Articlesquiprcdent, savoir: LeDivinest danstout espace sans espace,etleDivinpst danstouttemps sans temps,or il yadeplus grandset de trs-grandsespaces,el demoindres et detrs-peLitsespa-ces;et comme les espaceset lestemps fOlltun,ainsi qu'il at dit ci-dessus,il enest demme destemps. Sieneux leDivin estlemme,c'est pal'ceque le Divinn'est niva-riable nimuable,commeest toutcequiapparlient l'es-pace et autemps,outoutcequiappartientlanatme, mais il est invariableetimmuable,parconsquentilest partout et toujourslemme. 78.IlsemblequeleDivinnesoit pasdansunhomme le mmequedans unautl'e, ainsi il semble q:.t'ilsoit autre dans lesage quedanslesimple,et autredanslevieillard que dansl'enfanl;maisc'estune illusionprovenant de l'apparence,l'homme estautre,maisleDivinn'pstpoint autre danslui; l'hommeest un l'cipient, et le rcipient ou rceptacle est diffrent;l'hommesage est unrcipient d Il DivinAmour et elaDivineSagessed'ullemanire plus adquate, ainsi pluspleinement que l'hommesimple;et le vieillard, qui aussiest sage,pLuspleinement quelepelit enfant et l'enfant;maisnanmoinsleDivinestlemme dansl'unetdansl'autre, Pareillement, c'estune illusion d'aprs l'apparencesil'oncroit quo leDivineSlditrrent chezlesAugesducieletchezlesbommes delaterre, parcequeles Angesduciel sont dans unesagesseinetra-ble,et nondo mllle loshommes: maisladiffrence appa-renteestdanslessujets selonlaqualitdelarception duDivin et nondans leSeigneur, 79.QueleDivinsoit lemmedanslestrs-grandset danslestrs-peti ts,celapeut tl'eilLusLI'd'aprsleCiel et l'AngedansleCiel;leDivindansleCielentierotle Divin dansun Angeest lemmo;c'est aussi pour cela que leCielenlierpeutapparaltrecomme unseul Ange.11en 42LASAGESSEANGLIQUE estdemmedel'gliseetd'unhommedel'glise:le trs-gl'anddansIpquelest leDivin,c'estle-Cielentier et on mmetempsl'Eglise entire, le trs-petit; C'E'slunange ducielelunhommedel'Eglise,Quelquefoisil m'est apparuunesocitentireducielcommeunhomme ange;et il m'art dit qu'ellC'pouvaitappal'aitrecomme un hommegrand, 101qu'un gant,etcommeunhomme-pelit,telqu'unenfant;etcplaparcequeLeDivinest le mmedanslestrs-grandsC'tdanslestrs-petils. 80.LeDivinest atbsi lemmedansIpstrs-gTandset danslestrs-pelits detoutesleschosesqui ont tcres el.neviventpas;cal'il'est danslout biendeLeuruSilg'e; siellesneviventpas,c'estparcequ'ellessont,nonpas des formesdeIiivie,maisdesformesdesusages;etla formeestdiffrrenteselonlabontdel'usage.com-ment leDivinest en elles, c'est ce quisora diLdansla suite quand il s'agil'adelaCI'alion. 81.Fais abstractiondel'espaco,etnieabsolumentle vide,elalorspenseduDivinAmour ct delaDivineSil, gesse, qu'ilssontl'Esseneemmo abstraction faitE'del'es-paceet le"ide ni;pellsoensui lecl'aprsl'espace,etlu percevras queleDi\'nestlemmedanslestrs-grands eldansleslr's-petilsdel'espace;carclansl'Essence, abstraitedel'espace,il ya nonlegrandniLepelil,mais le mme. 82.Ilsera dit iciquelquechosesur leVide:UnJOUI', j'aientenduc1esAngess'pntl'etenil' avec"Kewtonsur le Vide;ilsdisaient qu'ilsneSUppol't'3.ientpasl'ide du\ ide COrInnenant, parcequedansleur::\fonde,quiestspiri-tuel, et en dedans 011au-dessus des espaces et des temps du \Mondenaturel,ilsontgalement lasensation,lapense, 1l'affection,l'amour, lavolont,larespiralionetmmela ) paroleet l'action,touteschosesabsolumpnLimpossibles anslevidccommenalll,pal'coqueJ'ienn'C'stripn,et quoquelquechosenepeutpassedil'edunant.Newton Ipurdit qu'il que 10DivinquiEs'!'l'cmplittoul,et que lui-mmetait saisi d'horreur ill'irlt'dunant pro-pos du "ido,pilrcoquecelleidecst \'('inspectionilsa ppa-l'aissentaussidistinclsque deux choses absolullwnt diff-l'en les;ilsapparaissentainsiquandonpense:Qu'est-ce quelebiendelacharitadeeommun aveclacItaleur,et qu'est-ce que le\Taide la foi ade commun a\'ec lalumirc'! ElcepenantlaChaleul'spirituclleest cebien,et laLu-mil'espirituelle estcevrai.Quoiquocpschosessoient ainsidistinctesenelie s-m11Ies,ellesfontnanmoins un pal'laCOI'l'cspouance; ellps fontIplIement un, quequand l'homme,danslaPal'ole,lil1:1Cha lem etlaLumihe,les Espritset lesAngpsqui sontchezl'homme,aulieudela chaleurperoivent la cha1't,et au lieudelalumirela 44LASAGESSEANGLIQUE foi.Cetexempleatrapport,afinqu'onsachequeles " deux Mondes, 10Spirituel et le NatUl'el,sonttellementdis-tincts,qu'ils n'ont I"iendecommunentreeux,maisnan-moinstellementcrs,qu'ilscommuniquentetmmo sont conjoints par lescorresponallces. S'1.PuisquecesdeuxMondessontainsidistincts,on peut voit' clairement quelespil'Huelestsousun autreSoleilque le naturel,cal'dansleMondespi-rituelil yaChaleuret Lumirecomme dansle Mone na" turel;maisla chaleur yest Spirituelle,etlalumirepa-et lachaleUl'Spirituelleestlebiendelaclta-rit,et lalumire Spirituelle levraidelafoi.Maintenant, commelachaleur el la lumirene peuventLirerleurori-ginequed'un Soleil, ildevientvident quPdans le Spirituel ily a un !lutre Soleilquedans lenaturel; puis aussi,queleSoleildumondespirituelpsttel,dans sonessence, que d"aprs luila chaleur et 1:).lumirespiri-tuelles peuvent ex:ler,et queleSoleildumondenaturf'l esttd, danssonessence,qued'aprsluilachaleur (etla lumire)naturellespeuyent.exisler :toutSpil'ituel. qui se rfreaubien et aunai, nepeutvenird"autrepalotque duDh"inAmour et dela DivineSagesse,CUi'toutbienap-pal'tientfi.l'amour,ettoutvraiapparU en tlasagesse: qu'il neviennepasd'autre part,tout homme sage peutIe vol'. 85,Qu'il y ait unautreSoleil quele Soleil dumonde nu-turel,c'estcequ'onaignorjusqu'pl'senl;etcelil, parceque leSpirituelde l'hommealellcUlentpassdans son nal urel,qu"onnesavaitpasce quec'estque lespil'i-tuel,ni pal'consquent qu'il y aunMondespil'ituel,dans lequel sont lesEspritsetlesAnges,autl'equeleMonde naturel et ditl'rent.Comme le )londe spil'iluel est restp. si longtemps cach ceux quisont dansleMondenaturel, il aplu auSeigneur d'ouvrir lavuedpmonesprit,afin quc je visseleschosesquisont dansce comme je voiscellesquisonldansle)Iondenaturel,etqu'ensuite j'en donnasseulledescriplion,cequiaptfaitdansle Trait DUCIELEl'ilEL'ENFEH,o,dansun .\l'Liciespcial, il aaussit parl du SoleilceMonde:en eHet,jel'aivu, et il m'apparu dansune grandeur semblable celle du So-leil dumondenaturel,et aussipareillemen t COITlmeign, mais plusbrillant;et Hm'a tdonn de connailI'eque le SURLEDIVINAMOUR 45 Ciel anglique tout en Lier est sous ce Soleil; et que les Anges du TroisimeCid levoientcontinuellement,lesAngesdu Second CielLI'l>s-souvent,elles AngesduPremier ouDer-nierCielquelquefois.QuetouteChaleuret touleLumire chezlesAnges,el aussitoutes leschoses qui appar'aissent dansceMonde,proviennent deceSoleil,onle "erradans la sui te. 86.CeSoleil n'est pas le Seigneur Lui-Mme,mais il pl'O-cdeduSeiO"neur;il est leDivinAmouretlaDivineSa-grsse pl'ocdanls,quiapparaissentcommeSoleildansce Monde:et commel'Amour et laSagessedans le Seigneur sontun, ainsiqu'il atmontrdanslaPremirePartie, il estdit que ceSoleil est leDivinAmour;en et'et,laDi-vineSagesseappartient au DirinAmour,parconsquent elle es{aussil'Amour. 87.SiceSoleilappm'aitdevantlesyeuxdesAnges comme ign,c'estparcequel'Amour elle Feuse cones pondent;cal'deleursyeuxilsnepeuvent voir l'amour, maisau lieudel'amour ilsyoientcequi ycorrespond;en et'frt,lesAngesont comme leshommesuninterneetun externe;c'eslleurinterne quipense etestsage,etqui veutetaime,et c'est leur externequisent,voit,parleet agi t ;et tousleurs externessont descorrespondancesdes internes, mais des correspondances spirituelles, et nonpas naturelles.LeDivinamour aussiest senticommeun feu par lesSpirituels;c'est de l queleFeu,quand ilest non).-mdans laParole.signifieJ'amour; lefeusacr dansl'E-gliseIsralite le sigllifiait;del vient que dans lespl'ires qu'onad l'esseDieuonemploiecelte formuleordinaire: Quele feucleste,c'est--dire,queleDivinAmourem-brase le caJUr ! 88.Puisqu'il yaunetelle diffl'enceenll'e leSpiriturl et leNaturel,ainsiqu'ilatmontrci-dessus,No8o,ilne peut par consquent passer dansleMonde spiriluelrien de cequiprocdeduSoleilduMondenalurel,c'est--dire, riendesalumire et desachaleUl',ouriend'aucunobjet delaterre;lalumire du mondenaturelyestobscmit, et sachaleur yest lamort; maisnanmoinsla chaleur du mondepeut lre viyifiepar l'influxdela chaleurduciel, et lalumil'edu mondepeut tre illustreparl'influxde lalumire duciel;l'influxse fai t par lesl:orrespondances et ne peut passe tairepar lecontinu. 46LASAGESSEANGLIQUE lJu Soleil,fj1tiexisted'apl'sleDivinA mouretlaDivine ,Sagesse,procdentuneChaleur ettme Lwnire. 89.Dansle Mondespirituel,osontlesAngesetles Esprils,il ya aussiune ChaleuretuneLumire, comme dansleMOBdenaturel,osontleshommes;etaussila Chaleur est sen tiecommec!wleur.etlaLumil'eest vue comme lumire pareillement;maisn>anmoinslaChaleur et laL umipre duMonde spirituel et celles du Mondenatu-reldiff'l'enLtellement,qu'ellesn'ontriendecommun, ainsiqu'ilatditci-dessus;ellesdiffrententreelles tommele,:ivantet lemOI'l;laChaleur du MonclospiI'ituel esl ensoivivante,pareilll"merlLlaLumire,et laCllaleur u ~ l o l l d eBalUl'el 'slen soi morlp. pal'pillenwn lia Lumire; car laChaleUl'el la Lumiple du Monclespiriluelprocdenl duSoleil quieslle Pl\['Amour,el la ChalC'Ul'el la Lumil'o duMondenalurelprotclent dusoleilquil'stlepUl'Feu; or. l'Amour est Vl\'allt,elleDi,'in.\moul'estlaVipelle-mme; (,tle Feuesl mort,et le feu Solaire est la morl elle-mme;il peut treap)wlainsi,par laraisonqu'enluiil n'va ahsolumentrielldolavie. "90,LesAnges.parcequ'ils sontspirituels,nepeuvent pas ,'ivre dans uue autre chaleur. ni dalls une autrl' lumire quedans lachalelll' et lalumire spirituelles, et lesHom-mesnepeuvent pasvivredansuneautrechaleur niclaBs une au trelUlni('requedans lachaleul' et la lumirenatu-l'eUes.cal' leSpiriluelconvienl auSpirituel, elle Naturel auNaturel;sil'Angetiraitlapluspelileparcelledecha-leur et delumire nalUl'elles,ilpl'irait,calrelane con-\'ienl nullemenl savie.Chaqueh01l1me,quanl auxint>-rieUl's de son mental, esl un Esprit; quand l'holJlme meurt, il sort entirement duMondedela nalUl'eel laisselout ce quiappartient lanatul'e,et il enhedans un Mondeolt il n'y ariencielanature; el dans ce Monde-Il il viltellemenL spal'delanature, qu'iln'existeaucunecommunication pal' lecon tinu,c'est--dil'e, comme en tl'Cun pluspur ct un plus grossier,mais il y eu aulle comme entl'e un alllliclll' elunposlrieUl',dontlacommunicaliolln'alieuquepal' lesconesponclances,Dr.lonppulvoirquelaChaleu!' Spirituelle n'esl pas unechaleurnaturellepluspUI'e,el quelaLumil'eSpirituelle n'est pas une lumil'e naturC'lle pluspure,maisqu'ellessonLabsolumentd'uneaue SURLEDIVINAMOUR47 essence,car la chaleur et la lumire spirituelles tirent leur essence du Soleil quiest lepur Amour,lequelestlaVie elle-mme,tandisquelachaleur et lalumirenaturelles til'ent lem'essence du Soleil qui estle pUI' Feu, dans lequel il n'y aabsolumentriendela\"ie,commeilatditci-dessus. 91.Puisqu'il yaunetellediff6l'enceentrelachah'uret la lumipre J'un Mondeet cellesdel'aulre )londe,on"oit bienclairement pourquoiceux qui sont dans un110 peuvent pasvoir ceuxquiSOlltdansl'aulre;carlesyeux del'hommequivoitd'aprsla lumic're ua turelle sont de la substance desouMonde,el lp,sY('UXd('l'ange sont dela substancedesonaillsiforllls departetd'autre pour recevoir d'uuemanireadquateleU['lumire.D'a-prscelaon peut ,"oir a\'I.'Cquelle profondeignorance pen-sent ceux quin'admettent point dalls leU['foiquelesan-ges et lesesprils soient hommes,parce qu'ils ne les voient point deleurs yeux, 9.2, Jusqu'il prsent on aignor que les Anges etles Esprils sont dansunetoulaulrelumireet ulletout autrecha-leur queleshommes,ot mmo011aignorqu'ilya une autre lumireet une aull'echaleUl';ell effet,l'hommeIl'a :paspntrpal'saponse p1.uspl'ofondment que dans les intl'ieursdelanalme,ou dans deschosespluspUl'esde la nature;c'est mlllepour claquebeaucoupd'hommes seson t figUl'losdemeuresdes anges Ldesesprits dans l'ther,et quelques-unsdans lesloiles,ainsiellJedans delanature,et nonpasau-dessusou en dehors de la natu-re; elcependant les.\nges elles Esprits sonl absolument au-dessusouendehOl'sde.lanature,eldans leur Monde qui est sous unautreSoleil:etcoml1ledansCl'Monde-la les espacessontdes appUl'cnces, ainsi qu'il a 't{,d'monLl' ri-dessus,onnepeut pas pal'consquent dit'equ'ilssont dansl'ther,niqu'ilssont danslestoiles;eneffet,ils sont en mmeLempsavecl'homme, conjoints l'aft'eclion et alapensedesonESPl'j[;cal'l'homme est ESPI'il,c'est d'aprs l'esprit qu'ilpense et vent;le)IondeSpil'iluel est donc o est l'homme,etnullementdistant delui:enun mol,toul homme quant auxintl'iemsson menlalest da,nsle spirituel au milieu des Esprilseldes Anges quiysont,et il pensed'aprs lalumireciecemonde,et aimed'aprsla chaleur de cemonde. 48LASAGESSEANGLIQUE CeSoleil n'est point Diett,mais il estleprocdant du Divin AmoU?'etdela DilJineSagessedeDieu-Homme: il en estdemmedelaChalew'etdelaLumi7'e .procedantdeceSoleil, 93,ParceSoleilvisiblepourlesAnges,d'aprs lequel ilsonlla ChalcUI'et laLumire,iln'estpasentendule Seigneur Lui-mme,maisilest entendu lepremier proc-dant du Seigneur, c'esl--dil'e, le plus hau t degr (summum) de lachaleur spiI'iluelle;leplus haut (degr) delachaleur spirituelle est lefeuspirituel,quieslle Divin Amour et la DivineSagessedans leur premiPl'ecorrespondance:c'ost delqueceSoleilapparat ign,etqu'aussiilestign pour les Anges,maisnonpoul'les hommes;lefeu qui est feupOUl' les hommes n'est pas spiriluel, mais il est naturel; entre lefeuspirituel et lefounaturel il yala mme dit'-renccqu'entl'e levivantotle mort; c'est pourquoi le Soleil spirituelpal'lachaleur vivifieles ll'esspiI'i tuels el renou-velle chosps spiI'iLu pIles; le Soleil nal urel agit de mme, ileslvrai,SUI'lestres naturelsctsur leschosesnaturel-les,maiscen'est pasd'aprs lui-mme,c'ostpar l'influx delachaleUl'spirituelle,laquelleilporteunsecours secondaire, 94.CcFeu spirituel, dunslequelestaussila dans son ol'igino,devient unechaleur etune lumire spi-rituelles, qui dcroissent en procdant, et le sefaitpal'desdegrs,dont ilseraparldanslasuiLp. C'est cequel('sAnciensont desCorcles bl'ilImltsdef('u ctresp10nclissantsdelumiereautour dela TtedeDieu; cellereprsentationestencorecommune aujourd'hui,quand dans destableauxon.prsenteDieu commeHomme. 95,Quel'ArnoUl' produise lachaleur,etlasagessela lumire,onlevoitmanif('slementd'aprsl'exprience mme; quandl'hommeaime il devient brillant, et quand il pense d'aprs la sagesse il voitloschosescommedans la lumire:delil est videntque lepremierprocdant de l'amourestlachaleur,pt quelepl'emierprocdant de la sagesse est la lumire.Quecesoientaussides cOl'l'ospon-dances,celae'14 '16,demme la Chaleurspirituelleesl leDivinprocdant duDivintl'e, et laLumierespil'ituelle le Divin pl'oc.dant duDivinExis-ler; c'e:;L pourquoi,demelUe que paI' celleunionle Divin AIl'OU)'appartient laDivine ::;agessc, et la Vhine Sagess(--au DivinAmour,comme ci-dessus,N"':;4il:'>9,demme laChalclu'spirituelleapparliellt laLum;J'espirituelle, et laLumirespiI'ituellea laChaleul' spil'i!uelle;el pal'ce quelelleestl'union,il s'ellsuilquelaC!laleul'ellaLu-mireen)1I'ocdalltduSeigneur COlllllleSoleilsontun, dallslasuile,onvenaqu'ellesIlesO[llpas eOlluneunpal'lesanges nipar les hOlTlmes, '100,La Chaloul' ella LUllIie, 'lui procdent du ::;eigneUl' cOlIlmeSoleil, sont ce qui est PlIIillellllllPrlLappelle Spiri-tuel,et SOlltappelesle :Spirituel ausing'ulier, parcr qu'ellesSOlltun; c'est poul'quoi,dans cequi suit,10l'squ'il pst di t le Spil'ituel, ilest entelldu l'uneel l'autre ensemble, L',steuusede,'eSpirituelque tout ceMondeest appel Spiril.uel,touteslesclIosesdeC8Monde-liltil'entpdrce ::-pit'iLuelleul' ol'igille,etpal'suiteaussiIpurdnomina-lion,SiceLLechaleur etceLLelumirE'sontHppplesle Spirituel,c'estpu l'cequeDieuest apptl0eL ('ommeEspri t esl cel'I'ocdalll;Dieu d'aprl's SOliEsseme mmeest appel Jhovuh ; niais pal' cePl'oct.lantil vivifie et illuslrelesAllgesduCielet leslIolIlluesdel'Eglise; c'esl mmepourcelaquelavivificaliollell'illuslration SOllt diteslrefaites par l'Espl'jtde Jho\'ah, 101.Vue laChaleul' et laLumi['e,c'est -dire,leSpiri-luelpl'Ocdant du Seigneul' cOlIIme Soleil,fassenl un, c'est cequipeut treilluslrpar lachalC'ul'etla lumirE'qui pl'ocdent du Soleil du MonenalUl'el; cesdeux aussi fonl uuen sortantdeceSoleil:siellesnefonlrasunl'ur terre,cela vien t 11011pasde ceSoleil, mais dela Tel'l'e; car celle-ciroulechaquejourautoul' ,desonaxe,el elle est tl'unsporteclwqueullneeselon l'EdiuLquo;delvient l'apparence que laChaleurellaLumirenefont pasun, SURLEDIVINA:'IroUR 51 car au milieude l't il y aplus eclialGur que dolumiilre, et au milieudel'hiver il yaplusdelumirequedecha-leur:ilen est demmedans leMondespirituel; lcepen-dant laterl'en'ani lllouvement derotationnimouvement detranslation,mais les Angessetournentplusoumoins versleSeigneur,et ceuxquiselOUl'nent davanlage reoi-vent plusdechaleur et moins delumil'e,etceuxquise tournent moins versleSeigneur reoivent plusde lumire et moinsde chaleur; delvient que les Cieux,qui secorn posent d'Anges,onttdistingusendeuxRoyaumes, dont l'un est appel Cleste, etl'autre Spil'tuel; les Anges clestesreoivent plusdechaleur,et Ips Angesspirituels plusdelumire,C'esl aussiselonla rceptiondelacha Ipul' el dela lumi['c pal' eux qu'apparaissent les terres sur lesquellesilshabilelll.LaCOITPspondanceest complte, pOUI'VUqu'aulieudu mouvement delaterreon prenne le changement dl'l'lat desanges.' 10::l.Queconsidrsoneux-mmestousIpsspirituels quiont leuroriginepal' lachaleur et lalumiredeleur solpil,fassentaussi pareillemen tun, maisqueconsidrs commepl'ocdanLsdesatTectlonsdes Anges, ilsne fassent point un,c'estccqu'onverradansla suile : quand la cha lem ct la lumire fontundauslesCieux,c'es t commela saison duprintempschez lesAnges,mais quand diesne fontpoint un,c'est oucommeunteml1sd't,oucomme untempsd'l1ivt![',nonpas commeunLempsd'hiverdans les znesfl'oides,maiscommeuntempsd'hiverdans leszneschaudes;cal'la rceptiondel'amouretdela sagesse pal' gale quantit,c'est l'angliquemme;c'est pourquoi l'ango estange du cielselonl'ullion del'amou r eLdela sagessechez lui. Ilen est demmedel' homme de l'Eglise, sichezluil'amour etlasagesse,oula charit et lafoi,font UB. Le Soleil du monde spirituel appa?'at, une hauteur moyen-ne, distant desAnges, commeleSoleil du monde naturel appa?'aitdistant deshommes, 103.Laplupartdrshommesemportentaveceuxdu Mondel'ideque Dieu est au-dessusdelatteenhaut, et queleSeigneul'estdansleCielparmiles Anges.S'ils 52LASAGESSEANGLIQUE emportentl'idequeDieuest au-dessnsdelatteen haut,c'estparcequeDieudanslaParoleestappelle Trs-Haut,etqu'ilest ditqu il habiteenlIaut; c'estpour-qlloi,'quandilssupplientpt adorent,ilslhentles yeux et les mains enhaut,nesachant pas queRaI'leTrs-Jlautil est signifi l'intime, S'ils emportenllde que le Seigner est dansleCielparmiles Anges,c'pst parce qu'ils ne pen-sl'IlldeLuiquecommed'unautl'ehomme,etquelques-unsquecomme d'un Ange, ne sachant pas que le SeigneUl' pst leDLeu,etUniquequigouve1'l1eITnivel's;s'il tait parmi lesAngesdansle 'Ciel, il ne pounait pas avol' 1 univel'ssoussonintuition,nisousson auspiceetsous SOligouvernement;elsilnebrillaitpascommeSoleil devant ceuxquisontdansleMondespiriluel,les Anges nepourr'lient avoir aucuneautl'elumire;carlesAuges sontspil'ituE'ls,ctpar cOlls{>qnrntaucunclumircque la lumii.'I'espil'ilurlleneCOil\'il'llt leuressence;quedans lescieuxily ait une11llnii'I'cquislll'passeilllJl1ensmellt lalumil'esm terre,c'est ce u'on velTaci ,dessous quand il s'agira des degrs, 104,Quant ilCE'quiconccl'llC le Soleil. d'apI's loquelles Angesontlalumil'eel lachaloU!',ilappm'aiL au-dessus desterres sur lesquelleshabitent les Anges,une lva-liond'envil'onqu;u'unte-einqdegl'ps,quiestla moyenne hautem; ct enoutreil appal'ull distunt dps Anges,comme leSoleil dll mondeappal'alt dislant de,3hommes.Ce Soleil appm'ait COllstamment il cettehauteur et ilcette distullce, et ilne se dplacepoint;delvient quelesAnges n'ont point detempsdistincls en jours et enannes,niaucune progression dujour allant du matin par le midi vers le soir dans 11nuil, ni pro!.!'I'cssion de l'nltreditde l'Hommeetd8l'EglisE',cal' l'angeduCipletl'hommede l'Eglisefontunpar lacon jonc lion ;tpectif l'amolli'enVeI'SLui,pal'l'Occident l'amolli' omers Luiendcl'oissemcnt,pm'le Miji lasagesse dans la hunire,et pal' leSeptenLrionlasugpssedansl'ombre; ou,deschoses semblables respectivement l'tatcieceux dont il s'agi l. 1:22.Commec'estd'aprs rOdentquetouteslesPlages dansleMondespirituel sont dtormines,etquepal'1'0-l'ientil eslenLendudanslesenssuprme leSeigneur,et aussileDivin Amour,il est yident que c'est du Seigneur et del'amour envers Luiqueprocdent touteschoses,et que,auLanLquplqu'unn'est pasdanscet amour,auLant il est loign du Seigneur, el habite soit dans l'occidenL,soit dans le midi,soitdansleseptentrion, desdistancesl selonlosrceptions del'amour, 123,C'estparcoqueleSeigneur comme Soleil esl cons-tamment l'orient,que lesAnciens,chezquiloulesles clIosesduculLetaiontdesreprsentatifsdesspiriLuels, toul'llaien tleursfacpsvers l'orient dansleurs adorationsetque, pOUl'fairelamme chosedanstoutculte,ilstOUl'-nrent aussileurs Templesdececl ;delyientque les Templesaujoul'd'huisont aussibLisselonlammedi-rection. Ll'sPlages dans lelIlondespi1'ituel p1'oviennent,non pas dl' Seigneu1'commeSoleil,maisdesAngesselonla1'cep-lion, 124.IlatditquelesAngeshabilentdistinctement entreeux,lesunsdaus laPlageorientale, d'aull'esdans l'occidentale,d'au Lres dans la lIIridionale, etd'autres dans lasepLentrionale>;etqueceux quillabilenLdansla plage orientalesontdansundegrsupl'illl'el'amour,ceux delaplageoccidentale clans undegr'(\ de l'amolli' ceuxde la plage mridionale clans la lumire de lasagesse, et ceuxdelapla(!(>septenLrionaledansl'ombredelasa-gesse.CeLLediversit'lwLilafionssembleproyenirdu tlcigneur commeSoleil, lorsquecependanLelleprovient des Anges;leSeigneUl' n'estpasansUIIplusoumoins g'I'anddegrd'amour et desagesse,ou, comme Soleiln'estpasdansunplusoumoinsgranddegl'de 62LASAGESSEANGLIQUE cllUleui'et delumirecitezl'unque chez l'auLl'e,car il e:sl Pal'tout lemme;mais il n'estI?asrecupal'l'unetpar l'aulredansunsemblabledegro ;el celafaitqu'ilsappa-raissent entre eux tl'eplus oumoins distants, et ditIrem-ment aussiselonlesplages:il suitdelaquelesPlages dansle spirituel nrson tauLrechose que les rcep-tionsdiffrentesdel'amollI' el delasagesse,elpal' con-squent delachaleur et dela lumirequiprordentdu Seigneur comme Soleil:qu'il en soit ainsi,onle voitclai-l'ementd'aprpscequiaLd'l1lonLrci-dessus.NS108 1-12,que lesDistancesdansleMondespirituelsontdes apparellces', Puisque lesPlagessont lesHccpLionsdiffrentrs dr l'amouretde lasagesse pal' les anges,ilseraparl de ladiffl'ellced'aprslaquelldapparenceexiste.Le Seigneur est dansl'angeet l'angeesLdansleSeigneur, ainsiqu'ilatmon LI',)dansl'Artidepi'c6dent;mais parce qu'il semble que leSeigneur' commeSolc'ilsoit hors deil sembleaussique le Seignrlll'ie voitdu Soleil, ct silcst entenduqu'ilvitcommeunAnge:ons'ex-primeainsidans le mondr. tant parce quecps chosps exis-tent enarLllalit(lansleciel,quepal"cequ"ellesexi"tonl enactualit dansl'psprit oC'l1Jomme;quiest-cequine voitpasDipu de"ill1L:,;oi,lorsqu'ilpri(',quellequesoit la pla!.!'en'I's laquelle esttournesa face? 130.SilesAngestomnpn!continuellement lems faces vers le Seigneur commeSoleil,c'estparcequelesAnges sontdansleSpigneur el queleSeignem ('std:mseux.rt parce que le Seigneur conduitinlriemernenLlemsutlec-Lionsetleurs penses, cllestourne'conlinudlement vers Lui;ainsiils nepeuveut faireautrement quPdol'efwl'd('r versrOI"ient,oappal'aitleSeiglleur comme Soleil;de l il est vident que les Angrs 11('srtOUl'n('ntpasversle Seigneur,maisquele :::leigneurlestOUl'l1eversLui: en effe t,quand les Anges pensen tin Ll'iourenH'llt au SeigneUl" alorsils nepensrnt Luiautrement que comme tant danseux,lapenseintrieureelle-mlllpIl(>failpoint la distance,maislapense extl"ieure, qui fait un avec la HIC des yeux.produit la dislance ; et cela, paree que la pense extrieureestdansl'espace,maisnonl'intrieure,et l SURLEDIVINAMOUR65 oltelle n'est pasdans l'espace,comme dans le Monde spi-rituel,elleestnanmoinsdansl'apparencedel'espace. Mais ceschoses nepeuvent pas tre facilement comprises par l'hommoquipense Dieud'aprsl'espace,carDieu estpartout,et cependant n'est pasdansl'espace, ainsiil esttant endedansqu'endehorsdel'ange,etparsuite l'angep.3U t"oir Dieu,c'est--dire.leSeigneur,et ende--dansdesoiet endehorsdesoi; endedansdesoi quand ilpensed ' a ~ r sl'amouretlasagesse,endehol"sdesoi quand ilpense l'amollI' et lasages3e. Mais il sera parl spcialement decesujet danslestraitssur LATOUTE-PR-SENCE,LATOUTE-SCIENCEETL.\TOUTE-PUISSANCEDUSEIGNEUR. Quechacun segardehi endetomber dansceLLehrsio excrable,que Dieu s'est infusdans les hommes,etqu'il est danseux el n'est plus dans soi, lorsque cppendant Dieu estpartout tant endedansqu'endehol'sdel'homme,cal' ilest danstoutespace sans espace,comme il at montr ci-dessus,NOb7 10,et 6U 72;CUl's'il tait dans l'homme il seraitnonseulement divisiblemaisencorerenferm dansl'espace;bien plus.l'hommepOllI'raitmmealors penser qu'il est Dieu:cettehrsie est si abominable, que dans lemondespirituelellepuecommeun cadavre. 13'1.Laconversion dp8Anges vers le Seigneur est telle, quedanstouleconversiondeleur corpsilsont leurs re-gardsversleSeigneurcommeSoleildevanteux: l'Ange peut setourner de tous les cts, et voir aiIlsi los diffrents objetsquisont autour elui ,mais naull10insleSeigneur comme Soleilapparatcontinuellementdevantsaface. Celapeut pm'aHretonnant,maiscependantcelaestla vrite ; jl m'aaussitdonndevoir ainsileSeigneur commeSoleil;devantma face je Levois,et pendant plu-sieurs annes,vel'squelqueplageduMondequejeme sois tourn, je L'aiYUpareillement. 132.Puisque le Seignpur comme Soleil, et ainsi l'Orient, estdevant lesfacesdetouslps Anges, il s'ensuit que pour eux droiteest lemidi,gaucheleseptentrion,et par del'l'irel'occident,par consquent aussidanstoutecon-versiondeleur corps ; car, ainsiqu'iladj t dit,toutes lesplagesdans le :\Ionclcspirituel ontLdterminespar l'Orient; c'est pourquoi ceuxpOUl"quil'Orientestdevant les yeux, sontdans lesplagpsmmes, bien plus ils en sont eux-mmesles dterminations; car,ainsi qu'il at mon-fi 66LASAGESSEANGLIQUE trci-dessus,NS124 128,lesplagesproviennentnon pasdu Seigneur commeSoleil,maisdesangesselonla rception. 133.Or,comme leCielsecomposed'Anges,et que les Angessont tels,il s'ensuit queleCieltout entier se tourne versleSeigneur,etqueparcettecon versionleCiel est gouvern comme un seul Homme par le Seigneur, de mme qu'aussileCiel est sous leregard du Seigneur. Que leCiel sousleregard duSeigneur soitcommeunseulHomme, on le voit dans le Trait DUCIELETDE 87: de lviennent aussiles Plages duCiel. 134.Puisque lesPlagessont ainsicomme inscrites dans l'Angeet aussidansleCieltout entier,c'est pour cela que l'Angeconnat sa maison et son habitation,enquelqu'en-droit qu'ilaiHe, toutautrementque l'homme danslemonde; sil'hommeneconnat nila maison, nil'habitation d'aprs la plage en soi,c'estparcequ'ilpensed'aprsl'espace, ainsid'aprs lesplages dumondenaturel,quin'ont rien decommun avec les plagesdu monde spiriLuel.Maisnan-moins chez les oiseaux et chez les animaux il ya une sem-hlablescience,cal'il at insit en euxde connaitre leurs maisons et leurs habitationsd'aprseux-mmes,comme on lesait par un grand nombre d'expriences; indice qu'il yaquelquechosedesemblabledans lemonde spirituel; cartoutesles chosesquiexistentans lemondenaturel sont des effets,et toutescelles qui existent dansle monde spiril.uelsont lescausesdeceseffets;iln'existepas de naturel quinetiresa causedu spirituel. Touslesintl'ieu1'stant du mentalquedu C01'PSdesAnges ont ttou1'nsve1'Sle Seigneur commeSoleil. 135.LesAngesont un entendement et unevolont,ils ont une faceet uncorps,et ilsonl aussilesintrieursde l'entendement et de la volont,et lesintrieurs dela face et du corps: lesintrieursdel'entendementet delavo-lontsont leschoses quiapp3.rtienncnlleur affectionel leur pense inlrieures ;lesintrieurs de la facesont les cerveaux,et lesintrieurs du corps sont les viscres,dont les principaux sont le cur etlepoumon:enunmot,il yachez les Angestoulesetchacunedeschoses quisont chez les hommes sur terre;c'estparceschosesqueles SURLEDIVINAMOUR67 Angessont deshommes;cen'estpaslaformeexterne sanscesinternes quifaitqu'ilssontdeshommes,mais c'est la formeexterne jointe cesinternes, ou plutt pro-venant decesinternes;autrempnt ilsseraient seulement desimagesd'homme,danslescluellesil n'y auraitpoint la vie,parcequ'en dedans iln'yauraitpointlaformede la vie. 136.Onsait quela volont et l'entendement gouvernent lecorps leur gr, car ce que l'entendement pense la bou-cheleprononce.et ceque la volontveut lecorps lefait; il est doncvident quelecorpsestlaformecorrespon-dante l'entendement et la volont,etcommelaforme sedit aussi del'entendementetdela volont,ilestde mme vident que la forme du corps correspond la forme del'entendpment et delavolont;mais quelleest l'une et l'autre forme,cen'estpasicilelieudeledcrire;ilY a mmedes choses innombrables dans l'une et l'autre, et ces chosesinnombrablesdepartctd'autrefontun,parce qu'ellessecorrespondentmutuellement:del vient que le Mental, on la volont eU'entendement, gouverne lecorps songr,ainsiabsolumentcommeil segouvernelui-mme.Ils'ensuit quelesintrieursdumentalfontun aveclesintrieursducorps,et que les extrieurs du men-talfontun aveclesextrieursducorps.Il seraparlplus loindesintrieursdumental,apl'squ'ilaurattrait desdegrsde la vie,et alors ilsera pareillement parl des intrieurs du'corps. 137.Puisquelesintrieurs dumentalfontunavecles intrieursdu corps, il s'ensuitquelorsquelesintrieurs dumental setournent versleSeigneur commeSoleil,les intrieurs ducorpsfont aussidemme;etpuisqueles extrieurs dp l'un et de l'autre, tant du mental que du corps, dpendentdeleurs intrieurs, ilenrsultequ'eux aussi fontdemme; en effet,ceque l'externe fait,il lefaitd'a-prs lesinternes,car lecommuntire sontout desparticu-liers dont il secompose.D'aprscela il est vident que, puisquel'AngeLOUl'nelafaceetlecorpsversleSeigneur commeSoleil,touslesintrieurs desonmental et deson corpsont aussittourns versleSeigneur,Il enest de .mmedel'homme,s'ilacontinuellementleSeigneur devant les yeux,cequiart'ives'il est dans l'amour et dans lasagesse,alors non-seulement il Leregarde des youxet 68LASAGESSEANGLIQUE dela face,maisausside loutsonmental etdetoulson cur,c'est-a-dire,detoutes les choses delavolontet de l'entendement,etenmmetempsdetoulescellesdu corps. 138.CetteconversionversleSeigneurest uneconver-sionactuelle,c'est unecertaine lc'vation ;eneffet,on est leydanslachaleur et la lumire duciel,cequisefait en cequelesintrieurs sontouverts;quandilsontt ouverts,l'amour eLla sagesseinfluent dans les intrieurs dumenLal,etlachaleU!'etlalumireducielinfluent danslesintrieursducorps,delal'lvation,quiest commesil'onpassait d'unnuagepaisdansl'air,ou de l'ait'dansl'ther;etl'amoureLlasagrsseavecleur chaleuretleurlumil'('sont chezl'homme. leSeigneur, qui,ainsiqu'iladja t dit,letourneversLui.C'est le contraire chezceux qui nf'sont point dans l'amour et la sa-gesse,et encoreplusclH'z("euxquiSOlltcontre l'amour etlasagesse,leur'sint!'ieurs,tantdumentalquedu COl'pS,ont t ferms,et quand ils ont t fer'ms, les ext-rieUl'sragissent contre leSeigneur,car unetellenature esLeneux;de la vient qu'ils tournent le dos au Seigneur, et tourner le dosau Seigneur,c'estsetournerversl'en-fer. 139.Cel.lecon n'l'sionaclurlle vers le SGigneurprovient del'amoui' ct enmnwLempsdelasagesse,nondel'a-monr srul,nidelasagre demidisurtel'1'e. Mais laLumire chez les Anges des cieux infrieUl'speut en quelque sortetre dcritepar des com-paraisons,nanmoinsellesUl'passelalumirelaplus grande donotremonde.SilaLumiredesdes 88LASAGESSEANGLIQUE Cieuxsuprieurs nepeut tre dcrite,c'est parce que leur Lumirefaitun avecleur sagesse,ct commeleur sagesse relativement lasagesse deshommesestineffable,ilen rsulteque la lumirel'estaussi.D'aprsrepeu d'expli-cations,onpeut voir qu'il ya desdegrsdelahunire ; et ~ u i s q u ela sagesse etl'amour sont dans un semblable de-gre, il s'ensui t qu'il y a de sem blables degrs de la chaleur. 183.PuisquelesAtmosphressontlesrceptacleset lescontenantsdelacllaleur etdelalumire,ils'ensuit qu'il y aautant dedegl'sfiesatmosphresqu'ilyade degresdelachaleur et delalumire, et qu'ilyena aussi autant qu'il yadedegrsdel'amouretdelasagesse. Qu'ilyaitplusieursAtmosphres,et qu'ellessoientdis-tingues entre ellespal'desdegrs,c'estcequej'ai vu clairementparungl'andnombl'ed'expriencesdansle Mondespirituel,surloutparcelle-ci,quelesl\ngesdeR cieux infprieurs nepem'ent pasreRpirer dans lnrgion des Anges suprieurs, et qu'ils scmblen t t'er le souftlr. cOllune letirent ordinairement les tresvivants qui sont levs de l'air dansl'ther,oucomme les tresquivivelltdansles eaux quand ilssont expossdans rail' ; les Espl'its au-des-sousdescieuxapparaissen t mme commedans un brouil-lardpais.Qu'ilyaitplusieul'satmosphl'es,etqu'elles soient distinguesentre ellespar desdegl's,on levoit ci-dessus,N176. Il YadesDegrsdedeux genres,Degrsdehautew' et Degrsdelargeur, 18-i.Lasciencedesdegrs estcommeuneclef pour ou-vrir lescauses deschoses,etpour yentl'el';sanscette scienceonpeutt\ peiI).esavoir quelquechosedelacause, car sanselle lesobjetset lessujets del'unetdel'autl'e Mondeapparaissent univoques,commes'iln'yayaiten eux quecequel'ilyvoit,tandisquecepelldantcela n'est,relalivementauxchosesquisontintrieurement caches,quecomme un est desmilliers,et mme des myriades.Lesintrieursquinesemanifestentpasne peuvent jamais tredcouverts,sil'onneconnat pasles degrs; car lesextrieul's vont verslesin tl'ieul'set par ceux-ci"ers les intimes par des degrs, non par des degrs SURLEDIVINAMOUR89 continus, mais par des degrs discrets, Sont appelscontinus lesdcroissementsoulesdiminutionsriuplus paISauplus lger,ouuplusdense::mplusrare,ou plutt les accroissements oulesaugmentationsduplus lgeraupluspais,ou duplus rareau plusdense,abso-lument comme delalumire l'ombre0".1delachaleUl' auft'oid,MaislesDegrsdiscretssont tout faitdiff-rents ; ils sont commelesantrieurs, les posti'eu:'s et les derniers,oucommela fin,lacauseet l'effet;cesdegl's sontnommsdiscrets,parce quel'antl'ieurestpai'soi, lepostrieur par soi,et le dernier pal' soi, mais nanmoins peisensembleilsfontun,LesAtmosphres,appeles thel'set airs,depuis lehautjusqu'au bas,oudepuisle Soleil jusqu' laterre,son tdistingues en dl'tels degrs; et ellessont commeleschosessimples,lesassemblages deceschoses,et lesassemblagesde cesassemblages, qui pris ensemblesontuncompos:discretsparcequilsexistentdistillctl'lllent,etilssont entendusparDrgrs dellauteUl';mais lesautresDegl'ps sont continus, parce qu'ils croissent continuellement,cLils sont entendus par Degrsdelargeur. '185.Toutes et chacunedeschosesqui existentdansle Mondespirituel,et de cellesquiexistentdansleMonde naturel, coexistenLd'aprs lesdegrsdiscretset en mme tempsd'aprs les degres continus, ou d'aprs lesdegrsdl' hauteur etlesdegrsdelargeur;cettedimensionqui consiste en degrsdiscretsestappelehauteur,et celle qui consiste endegrscontinusest appele largeur;leur position)'elaLivementlavuede l'ilnechangel10inLla dnomination.Sansla connaissancedeces:qegrs, onne peut riensavoir deladitfl'encoentrelestroisCieux,ni dc la diffrenceentre l'amouret lasagP8sedpsAngesde cescieux,nidela dill'l'cnce entre la chaleur ct la lumire dns lesquelles ilssont,ni de la diffrence entre les atffios-phres quilesentourent et lescontiennent.Sanslacon-naiss2ncede cesDegrs,onne peut nonplusrien :,avoir de la ditl'rencedest'acultsdosintrieursquiapparLien-nrnt auMentalchezleshommes,niparconsquentdo leur tat quant larrformation etlargnration;ni deladiffrencedesfacull('sdesextrieursquiappartien-nentaucorps,tant chezll'sangesquechezles hommes; ni absolument riendeladiffrenceeutrelespiriCuelotle 90LASAGESSEANGLIQUE naturel,nipar suite riendelacOlTespondance;nimme riend'aucuneditl"rencede la vieentl'eleshommeseLlos btes,IIieladiffl'enr:eollh'elt>sbtesplusparfaiteset lesb(:'tesmoins\Jarfaites;ni chaque gE'nre, 94 LASAGESSEANGLIQUE pareillement:les subslances organiques,quisontlesr-ceptacles et leshabitaclesdpspensesetdesaft'ections, depuislesplussimples jusqu' leU!' assemblagecommun quiest leCel'veau,sont homognes: lesAtmospbres de-puislepur ether jusqu' l'ail' sont homognes: les Degrs delachaleur el delalumiredanslasrieselonlesDe-gl'sdesAlmosphres sont homognes;et pal' :,miteaussi lesDegrsdel'amour et delasagpsseSOllthomognps, Leschosesquinesontpointemmecaractrenide mmenaturesonthtrognes,etneconcordentpoint avecleshomog-i1nes;ainsi, ellesneppuvent pas prrsen tel' avecelles desDrgrsdiscrets;maisellesn'enpeuvent prsenter qu'avecles leurs,quisontdeIlJ(>mecaractre etdemme nature, avec lesquelles pliessont homognes. 193.Queceschoses soientdaus leU!'ordre,commeles tins,lescauses etles effets,celaestvident;carlepr-miel',quiost lepluspeLit,faitsa causepar10 L soneffetpal'ledernier. 191.Ilfaut qu'onsache quechaque Degr at distin-gue>d'unauh'('pal'des enveloppesproprf's,elquetous les Degn's ensembleont t distingus pal' une Enveloppe commune;etquel'En\"ploppecommunecommuniqti avecles et aveclesintimes dans leur ordre;de l vient la conjonctiondetousel l'actionunanime. Le pl'emie?'De[Jl'estletoutdanstoutesleschosesdes Degrssuivants. 1n;i,Celavient dece que les Degrsdeeltaquesujet el dechaque chosesont homognes;et ils sont homognes, parcequ'ilsOllttproduitspal'lepremicl'egr:en eftet,leU\'forma lioncst telle,que lepremier pardes fais-ceaux ou despelotons,enun mot,par clesassemblages, produit leseeond,et par celui-ciIptroisime;etelles-parel'unde l'au Irepar unee:lvelopppquil'entoUl'e:de (l,il estviden Lquelepremier degl'estleprincipal et )celuiquirgneuniquementdanslessuivants;qu'ainsi ) lepremier degresi,leLoutdanstoutesleschosesdes degrssuivants. 196.11est ditquetelssont lesDegl'sentreeux,mais il est entenrlu quetelles sontles dansleurs SURLEDIVINAMOUR 95 lalocutionpar lesDegrsestunelocutionabs-traite,quiestuni"cl'.:ielle,parconsqucntapplicable chaque sujet ou chaquechose,quiest dansdesDegres derelLesorLe. 197.L'applicationpeuttrefai tetoulesleschoses dont ilatparltidansl'Articlelwcdent;ainsi,aux Muscles,aux Nerfs.aux Matiresetaux Pal'tiesdesH-gnesvgtalet minral,auxSubstancesorganiquesqui sont les sujets des penses et des affectionsdans l'homme, aux Atmosphres,laChaleur etlaLumire,et l'A-r mour et laSagesse:danstoutesilyaunpremierqui 1 lj3gnC'llninuf'n1PntdansIpssuivants,et mmeilcstuni-)qllepnem.; el pUl'ct'4.11Ilest uniqueent'ux, ilest let0ut ! Cl,eu:CQu'il en soit ainsi,e'est em:orere qu'on' voitclai-I:emelltd'aprscequiestconnu,savoil',quelafinestIp Loutdela cause,et quepal'la causeelleestle l'offet;et voilpourquoi lafin,lacause etl'effetsont ar-r petees tinpremire,finmoyenneet findprnire;puis on )voifc{llPlacausedelacause est aussi'lacausedur sul-\lat dela cause (cattsatum);et quedans Ipscausesiln'y { ariend'essentielquela fin,et danslemouvementrien d'essentielque l'effort: et enfin qu'ilyaunesubstance unique.quiest lasubstanceensoi. 198.D'aprs("ela,onpeut clairement voir que leD\'in, (quiest lasubstance pnsoi,ou l'unique ct seulesubstance, 1 pst la substancedelaquelleprocdenttoutpsetchacune deschosesquiont tcr ;et camillelaclialeur spirituelle esLle con te-liant del'Amoul',et lalumipre spil'ilupllplecontenant de laSagesse, lour pel'ff'clionpeut aussitre rapporteilla perfectiondola \'e,L.\ DESFORCE"ostlapor-fectioncietaulesloschoses ultisonLmises en aclion et eu mOllvernolltpal'lavie,dansiesquellf's cependantiln'ya point la vic;lesutrnusphl'CS quant leurs actions (actua-lilales)sontetellesfOI'ces;lessubstancesol'ganiques illtl'ieul',,;et extrieul'eschez l'homme,puisaussicitez les .allilllauxtouLgenre,sontaussidetellesforces; touLesleschoses,dans10Mondena tUl'el,quiobtiennenL immdiaLement et mdialementdesurtivils pa!'lesoleil decemondp.sont encoredelcacs fOl'ces,LAPERFECTIOl'\ DESl'OmIESet" laporfecLiondesforc.!sfontun,cal'lolles sonlles forces,tellessonLlesfOI'llles.aveclaseuledpgrsdela chaleur et dela lumirechezlesanges, par les degrs des atmosphres,etpardiffrenteschosesdanslecorps humain,et aussidansleRgneanimalet dansleltgne minral. Maiscettedoctrine est d'une tendue plus ample; {.elles'tendnon-seulementauxchosesNaturelles,mais 2aux chosesCiviles,Moraleset SpiritueIIes,et tout cequi lesconcerne,tantengnralqu'enparticulier.11 yadeuxraisons pourlesquelleslildoctrinedesdegrs s'tendaussiceschoses;laP1'emi1'e,c'estqueciansl' 1_ fdont onpeu! parler U.Y...!!!!_JriI)e,quiest appely l fin,cause eteffet,et quecestroischosessont entre elles selonlesdegrs dehauteur.LaSeconderaison,c'est que toutCivil,tou!Moralettout.Jlpirituel,n'estpointune

102LASAGESSEANGtLIQUE abstraction,maisest une car demme quel'a-mour et lasagessesontnonpasdeschosesabstraites, mais J:lf.Le_substaIlce,commeil atdmontrci-dessus, .NOR40il/.3,oe mme aussitoutes leschoses qui sont apJ?e-( lesciviles,moraleset spirituelles;6npeut, il est vrai,y tJ'J.- penser enfaisantabstraction dessubstances,mais 1u-) j oursest-ilqu'enelles-mmes ellesnesont point dcllbs-( tractions:ainsi,par exemple,l'affectionet lapense,la charit et lafoi,lavolontet l'entendement;en effet,il en est deceschosescomme del'amour etdela sagesse, )c'est-il-direqu'ellesn'existentpoint hors'tlr.sontdessubstances,maisqu'elles son LIes6- ousubstances;que ce soient leurs changements qUllllam-festentlesval'ations,onleverradanslasuite.Par subs-tance il est aussientendu la forme,cal' il n'y a pas de subs-tancesans forme. 210,De cequ'on apupenser et decequ'on a pens sur la volontet l'entendement,surl'atl'ectionetlapense, Il et sur la charit et la foi,en taisantabstl'actiondessubs-tances quien sont lessujets,ilestarrivqu'ona perdu la juste idedeceschoses,savoir,qu'ellessont lestats dessubstances oudesformes;absolumentcoii"IilSi:lnt les sensations et lesactions,qui ne sonl plusdes (chosesapstraitesdesorganessensoria et moloria;abs-J traitesou spares decesorganes,ellesne sont quedes i tresderaison;carellessontcommelavuesans l'il, comme l'ouesansl'oreille, comme le got sans la langue, et ainsidu reste. 211.Puisquetoutesleschosesciviles,morales et spiri-tuellesfontleurprogression pal'lesdegrs,comme ls choses naturelles,non-seulement pal' les degrs continus, mais aussipar lesdegrs 9.iscrets, et que les progressions ,des degrs discrets sont comm lesprogressionsdesfins 3aux causes,et des causes aux elfets,j'ai vouluquela pro-positiOnprsente,quiest,queledernierDE'grestle complexe,le contenant et la basedesdegrsantrIeurs, ft illustreetconfirmeparleschosesdcritesci-des-)sus,savoir,par cellesquiappartiennent ill'amour et la sagesse, la volontet l'entendement, l'affection et la pense, la charit et lafoi. 212.Que le dernier Degrsoit le complexe, cOl}tenant et labasedesdegrsantrieurs,onle voitcraIrement SURLEDIVINAMOUR103 d'apr3laprogressiondesfinsetdescausesversles efl"ets;laraisonillustrepeut saisir quel'effet est le com-plexe,lecontenant et la basedescauses et des fins,mais ellenepeut pas de mmesaisir clairement que la finavec 1-tout cequiluiappartient,etlacal!..seavectout cequiluit appartient,sont enactualitdansetque l'efl'et en J est le plein complexe. Que la chose soit ainsi, on peut le voir (pal' lespropositions djaprsentes dans ceLLePartie,sur-I toutpar celle-ci,quel'un procde de l'autredansunetri-)piesrie;et que l'effet n'est autre que lafindans sonDer-(nier;et comme le dernier estle complexe, il s'ensuit que le dernipr esUe contenant,et aussila base. -1213.Quant ce quiconcernel'Amour et la Sagesse, l'A-amour est lafin.laSagesseestlacausepe1'quant(pal' 3;laquelle l'ArnoUl' agit,)et l'Usage est l'elIet;et l'Usage est lecomplexe,lecontenant et labasedelasagesseet de f l'amour;or,l'usage est untelcomplexeetuntelconte-) nant,qu'ilyaenluien actualittoutes les chosesdel'a-mour et toutes cellesdelasagesse,ilen est lesimultan . .Maisil fautqu'on sachebienquetoutes leschoses del'a-mour et de la sagesse,quisont homognes et concoran-tes,sont dans l'usage, selon cequiaetdit et montrci-dessus,aa-ns l'Article NS189 194. r214.Dansunesriedesemblablesdegrssont aussi '2.l'Affection,la penseet l'Action,parce que toute:lffection 3serfere l'amour,toutepenselaettoute action l'usage. Dans une srie de semblablesdegl's sont la charit,lafoietlabonneuvre,car la charit appar-tient l'affection,lafoi lapense,et labonneuvre l'adion.Dansune sriedesemblablesdegrssont aussi lavolont,l'entendementetl'exercice,carlavolont appartient l'amour et par suitel'affection,l'entende--ment lasagesseetpar suite lafoi,et l'exercice l'u-sage et parsuite l'uvre. De mmedoncque dans sageilyatotes leschosesdelasagesseet del'amour, demme dans l'action il yatoutes les choses de la pense et del'affection,dansla bonneuvretoutesleschoses de la foiet de lacharit,et ainsidul'este;maistoutes homognes,c'est--dire,concordantes. 21g) Que le dernier de chaque srie, quiest l'usage,l'ac-tl l'uvre et l'exercice, soit le complexe et le detousles antrieurs, c'cstre qui n'a pas encore t connu; 104LASAGESSEANGLIQUE ilsemble quedansl'usage,dansl'action, dansl'uvreet dans l'exercice, il n'y ait rien doplusquecequiest dans le mouvement,maisnanmoins il yaenactualiten eux touslrsantrieurs,etsipleinement-----qu'11n'y manque rien; ilsysont renfermscomme le vindans son tonneau, )et commedesmeubles dans une maison.Si ces antrieurs n'al?paraissentpoint,c'estparcequ'ils. sorltconsidrs )extrrieurement, et queconsidrs ext.rieurement ilssont l seulement desactivitset desmouvements:c'estcomme ) lorsque les braset les mainssemeu vent,etqu'onignore quemillefibresmotricesconcourentchacun deleurs mouvements,et qu'cesmillefibresmotI'icescorrespoI)-l dent desmilliersdechosesappartenantlapeneet l affection,quiexcitent les fibres motrices; et commeelles agissent intimement,ellesn'apparaissentdevantaucun seIlSducorps: cela est notoire,querienn'estmisenac-liondanslecorpsouparlecorpsqued'aprs la volont par lapense,etcommel'uneetl'autre agit,il n'estl?as \'possiblequetoutE'Sct chacune des choses deet de llLpense nesoient pasdans l'action;elles nepeuvent t pasc.!!.lavientqued'aprslesfaits ou lesUVl'eSqu on Juge-dll1apensredelavolontede l'homme,qu'on nommeintention.Ilestdevenunotmre pour moi,queles Angesd'aprsunseul faitouuneseule uvre del'hommeperoivent etvoientletoutdelav'o-lont et delapensedeceluiquiagit;les angesduLroi-sime cielperoiventetvoientd'aprslavolontlafin propte?quem(pourlaquelleonagit),etlesangesdu (second ciellacausopal'laquellelafinagit.C'estdel que,danslaParole,losuvresetlesfaitssonttant de foiscommands, et qu'ilest ditquel'homl}1eestconnu par ses uvreset par sesfaiLs. 216.C'est unpoint delasagesseanglique,quesila volontet l'entendement,oul'affectionetlapensr,et aussilacharitellaoi, nesecouvl'entetnes'envelop-pent desuyresou desfaits,q!landilest possible,elles nesontqUe\fommedessouftlesquipassent,oucomme desimages dans l'air qui se perdent; et qu'elles nejemeu-rentchez l'hommeet nr deviennent ("hasesdesa vie, CI.!l.e qillilld'l'hommeoprerI,l(>sfait:laraisondecela.c'est queledernier est le complexe,lecontenant et la base des antrieurs.(!Jntelel unetelleimage,c'estlafoi SURLEDIVINAMOUR 105 (spal'ed'avec lesbonnesuvres,etc'est aussilafoiet )lacharite sans leUl'sexercices,avec la seule ditl'rence que ceux quiadmeUelllla foiet la charitsaventet vouloir faireles mais nonceux quison tdansla foi s..Qared'avec lacharit. Les Degrsdehautew' dansleur De?'niersont dansleplein etdanslapuisSance, 217,Dansl'Article pl'13dent il tmontrqueleder-nier Degr est complexe et lecontenallt desdegl'sant-rieurs;il suit delquedansleurdernierlesDegrsan-.trieUl'ssontdansleplein;cal'ilssont dansleur effet,ct t.9_uteffet pstleplein descauses, Que ces Degl's ascendants et descendants,qui sont aussiappels antrieurs etpostrieurs,puisDegrsde hauteur et discrets,soient daus leur puissancedansleur Dernier,c'est cequipeut treconfirmpartoutcequia t rapportdans lesArticles prcdentsd'aprslescho-ses sensibles et pel'ceptiblespOUl'confirmations;maisici je veuxseulement le confirmerpar les Efforts,les Forces et lesMouvementsdansles sujets morts etdans les sujets vivants,Onsaitquel'EtIOl'Lnefaitriendelui-mme, maisqu'ilagitpardesforcescorrespondanteslui,et quepar ellesilmanifeste le mouvement;et qu'ilrsulte delquel'effortestletoutuanslesfONes,et parles forcesdanslemouvement;et que,comme le mouvement estle dOl'niel'degl'del'effort,c'est pal'luiquel'effort metenae Lionsapuissance;l'effort,laforceetle mouvementn'onttconjointsqueselonlesdegrsde hauteur,dontlaconjonc Lion nonpasparle continu,puisqu'ilssontdiscl'ets,maisparlescorres-pondances;carl'effortn'estpaslaforce,etlaforce n'estpaslemouvement,maislaforceestproduite par l'effort,puisquelaforceest l'effortexcit,et lemou-vement est produitpar la force;c'est pOUl'quoiiln'y a ay- ) cune jluissance dansspul,nidanslaforceseule, mmsla puissancepstdanslemouvementquienestle. pl'oduil.Qu'ilensoitainsi,c'estcequisembl....encore douteux,pal'ce quecela n'a pa'ltillustrpardesappli-cations aux chosessensibles et perceptibles dans la nature; 106LASAGESSEANGLIQUE maisneanm'inStelleest leur progression lapuissance, 219,lIIaissoit une applicationdececiill'effortvif,illa force viveet au mouyement vif:L'etfort vif dansl'homme, quiest unsujet vivant,est savolontunie sonentende-ment;lesforcesvivpsdans l'hommesontlespartiesqui enrledansconstituent son corps,danstoutescesparties il yades fibresmotricesentrelacpesdediversesmani-l'es; et lemouvement vif dansl'hommeestl'action,qui estproduite par cesforcesd'aprs lavolontunie l'en-tendement;car lesintrieursquiappartiennentlaYO-lont et l'entendementfontlepremier degr,lesin t-rieUl's qui appartiennent au corps fontlesecond, et toutle corps qui en estlecomplexefait letroisimedegr:que les intrieurs qui appartiennent au mental nesoientdans 1 aucunepuissancesinonpal'lesforcesdanslecorps,et quelesforces nesoient nonplusdansaucunepuissance sinonpar l'actionducorps lui-mme,cela est notoire,Ces troisagissent nonpaspar lecontinu,maispar lediscret, (et agir par lediscret,c'estagir par lescorrespondances: \les intrieuJ's quiappartiennent.aumental cOITespondenl aux intrieurs du corps,et les intrieursducorpscorres-\pondentses extrieurs,par lesquels existent lesactions; 1c'estpourquoi lesdeux antrieurs sont danslapuissance par lesextrieursducorpsIl peut sembler que les efforts et les fOl'ces dansl'homme soient dans quelque puissance, quoiqu'iln'y aitpasaction,commedanslesommeilet dans lestats erepos,mais nanmoinsalors Ips dtermi-nationsdes effortset des fOl'ces sont dans les moloria com-I1lUnSnucorps,quisontleCuretlePoumon;cepen-dant l'actionducU!'et dupoumoncessant,lesforces cessent aussi,et aveclesforcesles eIforts, 2'20.Comme letoutou le corps adtermin ses puissan-cesprincipalementdans leshras etdanslesmains,qui sont lesderniers, c'est pourcelaJIueparleshrase t j ) ~ r lesmains, danslaParole,est signifie la puissance, et par la maiIldruite unepuissanceSupl'ieure,Ledroulement et ledveloppemeIll desdegrsVCl'Slapuissancetant tels,voilpourquoicI:.aprsune seuleaction,quiest faite par les-mains,lesAnges quisontchezl'hommeetdans la correspondancfjdetoutesleschoses del'homme,con-naissent quel il estquant l'entendement et la volont, etaussi quant la charil et lafoi,ainsiquant lavip SURLEDIVINAMOUR107 gui appartient son mental,etquant lavieex-terne quid'aprscelle-lest dans lecorpsJ Qu'il y ait chez lesAngesune'telle connaissanced'..mll:suneseule_action ducorpsparlps mains.c'est cequim'a"Trs-souvent ton ne,maistoujoursest-ilque cela m'atmontr quelque-f foispar vive exprience,etil m'a rtdit quec'estde1:1 que les inaugurationsdansleministresefontparl'im-l po.s.iUondesmains, et quepartoucher aveclamain il pst .signifir communiquer,outre plusieurs autreschoses sem- } blables.Delattirecette conclusionque lelout dela charitet.de la foiest dans lesuyres,et quelacharitp et la foisans lesuvres sontCOlllmeauLourdu soleilles arcs-en-ciel quis'vanouissentetsonldissipsparune nue;c'est pour cela que, dans la Par'ole,ilesLsisouvent (parldes U\'l'PS,el qu'il est dit defaire,et queleSalut )de l'homme en dpend;et mmecelui quifaitest appel . \sage,etceluiquinefaitpas estappelinsens.Maisil 1 raue savoir quepar lesuvresicisontentendusles (ges, ..rruisont faitsenactualit;car dans ces usages et Ioncesusageseru.Uoutde la charitet dela f>i;avec lesusagesil yacellecorrespondance,parcequecelte correspondance estspirituelle,maisellesefait_parle.s substanc,es et lesquis.o.!.ltlessujel" 2M.ICIpeuvent treIevlesdeuxArcanes,quitombent dans l'ente:ldement par les explications donnes ci-dessus: Il/"'LePREMIERARC.\NEest,quelaParole,danslesensdela lettre, estdanssonpleinet danssa puissance:eneffet, danslaParole,ilyatroissensselonlestrisdegrs, le sens cleste,le sens lesenscomme ) ces sensselonlestroIsdegresdehauteursontdansla Parole,pt que leur conjonction se faitpal' lescorrespon-dances, c'est pOUl'cela queledernier'sens,quiest lena-fturel et est appel leSOliSdela lettre,non-seulement est }lecomplexe, lecontenantet labasedesseusintrieurs ) correspondants, maisaussi est laParoledansledernier sensdanssonpleinetdanssapuissance.Qu'ilensoil ainsi,celaat lIlontrel confirmenndroiLs dans la DOCTI\INEDELANOVELLE.JRUSALISURJ,'ECRITURE S,\l1'\TE,NS27 36,37il 49,50 61,62 69.LeSECONI)AR-CANEest,queleSeigneur est venudans le Mondeel apris l'Ilumain,pour su mettl'epnpuissancedesubjuguerles enfers,et dertablirtoules 1'0rQ]'e; trit dans 108LASAGESSEAN