La Transmission de Pensée

7/28/2019 La Transmission de Pense

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La transmission de pense

K. KEPHREN

LATRANSMISSION

DE PENSE

Si nous devions rejeter tout ce que nous

ne pouvons expliquer, il resterait bienpeu de chose en vrit, et encore,resterait-il quelque chose ?

GREGORY

www.club-positif.com, 2005, pour la prsente dition

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Table des matiresK. KEPHREN.......................................................................................1

PRFACE ...................................................................5EXPRIENCE I ................................................................................12

EXPRIENCE II.......................................................14

EXPRIENCE III .............................................................................18EXPRIENCE IV.....................................................19

EXPRIENCE V ...............................................................................21EXPRIENCE VI.....................................................22

EXPRIENCE VII ............................................................................22EXPRIENCE VIII ..................................................23

EXPRIENCE IX..............................................................................23EXPRIENCE X ......................................................26EXPRIENCE XI.....................................................27EXPRIENCE XII ...................................................28

EXPRIENCE XIII...........................................................................29EXPRIENCE XIV..................................................37EXPRIENCE XVI..................................................38

EXPRIENCE XVII..........................................................................39EXPRIENCE XVIII ...............................................39EXPRIENCE XIX..................................................40ANALYSE GNRALE DESEXPRIENCES .......................................................42Sur les diffrentes manires de transmettreune pense ................................................................42Prcautions prendre pour la vrificationdes expriences.......................................................42

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Sur les conditions de temprature convenantaux expriences.......................................................43Choix des oprateurs et des sujets.................44Sur l'tat de sant des sujets.............................44Sur la variabilit des succs...............................45De la dperdition nerveuse entrane par lesexpriences ...............................................................48Rapport entre le sujet et l'oprateur................51Sur l'extriorisation et la rceptivitnerveuses ...................................................................52Sur la faon de penser..........................................57Sur l'extriorisation propre chaque

personne .....................................................................60Rapport entre le caractre et le rayonnementvital ................................................................................61Rapport entre le temprament et lerayonnement vital....................................................62Faon psychique de chaque personne de semanifester...................................................................62Sur la coloration du fluide....................................63Phnomnes inattendus se produisant au

cours des expriences..........................................64CONCLUSIONS ................................................................................65

Existence du rayonnement vital........................65Le sensitif....................................................................65Le non-sensitif..........................................................69Action curative du rayonnement nerveux surl'organisme qui le produit.....................................70La transmission de pense est unphnomne constant.............................................86

Inconscient et conscient.......................................89Rle de l'inconscient dans la vie instinctive 92Rle de l'inconscient dans la viesentimentale..............................................................98Rle de linconscient dans la vie intellectuelle.......................................................................................101Rle de l'inconscient chez l'enfant et chez levieillard.......................................................................103

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Rle de l'inconscient chez la femme et chezl'homme.....................................................................105Rle de l'inconscient dans l'activit del'artiste et du scientifique....................................107Sur le rle laisser l'inconscient dans lesmthodes de travail..............................................117Inconscient et morale ..........................................123Inconscient et ducation ....................................129Inconscient et libre arbitre.................................134

CONCLUSION............................................137

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PRFACE

La transmission de la pense sans parole et sans signevisible, comme beaucoup d'autres phnomnes psychiques,n'est pas encore entre dans le domaine rserv de lascience. La plupart des gens cultivs ou non, en parlent avecun sourire moqueur et traitent avec piti ceux qui font mined'y ajouter foi. Aussi peu nombreux sont ceux qui ont lecourage d'avouer qu'ils croient sa possibilit, et, rares,ceux qui osent affirmer hautement qu'ils sont convaincus de

sa ralit.Cependant, en un sicle o, journellement, on reoit,

par tlgraphie sans fil, des messages venus de l'autre ctde la terre et o l'on soigne les malades l'aide de rayonsque les yeux ne peuvent voir, mais qui traversent les corpsopaques et ont une action puissante sur les tissus, il sembleque la tlgraphie et la communication volontaire d'uneimage ou d'un dsir, sanscontact et mme de grandesdistances, devraient apparatre comme les faits les plus

naturels qui soient. Pourtant, il n'en est rien. Des docteurs,des savants nient encore que des cerveaux puissent exprimerleurs penses d'autres cerveaux sans l'aide de loue ou dela vue ; ils nient encore que les tres possdent le pouvoir de

pntrer les sentiments et les motionsde ceux qui setrouvent dans leur voisinage immdiat ou sont loignsd'eux, grce des sortes d'antennes nerveuses qui dpassentla surface de leurs corps et sont doues d'une sensibilit

particulire.

Cette hostilit vient, en partie, de ce que beaucoup depersonnes s'imaginent voir, dans ceux qui tudient lesphnomnes de transmission de pense, des occultistes, desthosophes ou des spirites plus ou moins dguiss. C'est lune erreur qu'il convient de rectifier. Il n'est nullement

besoin, pour concevoir comme possible ou pour expliquerles rapports invisibles qui s'tablissent constamment entreles humains, de faire intervenir des influences

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extraordinaires, des entits tranges ou les caprices destrpasss. L'action des parties les plus lectriques, si je puism'exprimer ainsi, de notre organisme y suffit. Et lesdfenseurs des changes subtils d'esprit esprit ne dsirentqu'une chose : c'est de leur voir prendre la place qui leurrevient dans l'arme des faits courants, contrlables etcontrls.

Un des grands arguments employs contre l'existencede la transmission de la pense sans signes et sans paroles etd'un lieu un autre, est qu'aucune thorie satisfaisante n'aencore pu l'expliquer. Un tel raisonnement ne saurait suffire

faire nier d'emble et sans enqute sa ralit ; car tous lesphnomnes, sans exception, ont t dcouverts avant la loiqui les rgissait. Les humains ont connu l'obscurit, le vent,les clipses, avant d'avoir pu en dterminer les causes et leseffets. Mais cette ignorance n'empchait pas l'obscurit, levent et les clipses d'tre pour eux des sources de sensationset d'impressions dont ils ne pouvaient mettre en doute laforce et la prcision.

Tous les hommes, sauf un nombre infime d'aveugles,

voient la clart du jour : c'est pourquoi l'humanit entires'est mise d'accord pour proclamer la splendeur de lalumire. Dans le domaine des relations psychiques, aucontraire, la plupart sont aveugles et quelques-unsseulement ont reu de la nature le don de la sensibilit. Ilrsulte, de cette disproportion entre les sensitifs et les non-sensitifs, la lutte implacable qui dure depuis des siclesentre ceux qui croient l'existence du rayonnement vital

parce qu'ils le peroivent avec la mme nettet que ceux qui

ont des yeux normaux peroivent les rayons du soleil, etceux qui n'y croient pas parce que leurs senspsychiquessont trop peu affins pour leur permettre de prendreconscience des courants impondrables qui s'chappentd'eux ou qui leur viennent de l'extrieur.

Ce combat sans issue, entre ceux qui sentent et croientet ceux qui ne sentent pas et nient, ne pourra prendre fin quele jour o des instruments pourront enregistrer, n'importe

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quel moment du temps, les missions crbrales ou astralesdes individus. Jusque-l il en sera toujours qui crieront : Admirez l'clat de l'astre du jour , tandis que d'autres leurrpondront : De quel astre tincelant nous parlez-vousdonc ? Il n'est autour de nous que tnbres et que nuit.

L'objection la plus frquente des incrdules, et ils sont

nombreux contre la ralit des phnomnes, est qu'ils sont

trop extraordinaires pour qu'on y croie sur la foi d'autrui, et

chacun dclare qu'il ne peut les admettre sans les avoir

constats de visu proprio . Mais comprendre ainsiunescience de faits, c'est condamner ceux qui l'tudient au

mme travail que celui du tombeau des Danades ou de latoile de Pnlope : quand les faits seront-ils acquis si c'est

toujours recommencer ? (1)

Ces rflexions de M. Gasc Desfosss sont l'expressionmme de ma pense. En effet, combien de connaissances nenous inculque-t-on pas, en chimie, en physique, enastronomie, auxquelles nous croyons spontanment, sans

jamais songer en vrifier ou en constater, de nos yeux, laralit. Mais, ds que l'on parle de transmission de pense

sans l'aide de mots ou de gestes, tout change. Les visages setendent avec hostilit, des sourires de ddain ou de piticourent sur les lvres, et tous les raisonnements, toutes lesaffirmations de ceux qui, longuement et patiemment ontexpriment, se heurtent une obstination pour le moinsinjustifie et extraordinaire.

Nombreuxsont ceux pourtant sans des anciens surlesquels nous n'avons que des renseignements imprcis qui, aprs de laborieuses et persvrantes observations, sontarrivs se convaincre que des relations invisibles

permanentes existent entre les humains, et ont acquis lacertitude que la sensibilit ne s'arrte pas aux limites ducorps, qu'elle le dpasse, se rpand alentour et peut s'tendre toute l'atmosphre terrestre. Mais il semble que, dans cedomaine, tous les efforts du pass soient vaine et que,comme le disait le texte cit plus haut, il faille toujours toutrecommencer.

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Cen'est pourtant pas que les ouvrages de ceux qui onttudi ces questions et les ont rsolues par l'affirmativemanquent d'esprit de prudence, de mthode et d'impartialit.Ceux qui se sont donns la peine de les lire ont pu s'en aper-cevoir. Car si l'on rencontre l'exaltation, la violence etl'absence de raisonnement c'est, presque toujours, dans les

pages des ngateurs des phnomnes psychiques quiprennent tropsouvent le ddain, la moquerie ou lesaffirmations mprisantes pour des arguments. Et ce n'est pas

parce qu'ils crivent :

Que la question de la lecture de pense, de la lucidit,

de la double vue est juge et juge dfinitivement (2).

Qu'elle l'est en effet. Aucun argument premptoire n'aencore t mis contre la transmission impondrable de la

pense, si aucune thorie premptoire n'est encorevenuel'tayer. D'ailleurs quel est le savant qui oserait affirmerqu'un problme scientifique est rsolu dfinitivement.

Depuis que le monde est monde, nous ne voyons en

uvre que les cinq sens, et notre sensibilit est suffisamment

arme par ce luxe d'organes rcepteurs pour que nousn'ayons aucune raison de supposer un sixime sens ou

d'autres encore, tablissant de mystrieuses relations

fluidiques (3).

ceci, il est facile d'objecter que, depuis que le mondeest monde, les hommes sentant l'insuffisance de leur cinqsens pour expliquer certaines de leurs impressions ou deleurs sensations qui, l'vidence, n'en dpendaient pas ont, au contraire, suppos l'existence d'un sixime. Sans

doute est-ce cette perception plus ou moins confuse qu'ilsavaient des nergies invisibles de l'Univers qui les aconduits imaginer l'existence des dieux : sans elle, lesreligions auraient t voues la mort ds leur berceau.

Qu'est-ce que le sens mystique, sinon ce sens qui, pardes voies encore inexpliques, peroit au-del de la matireune cit moins tangible, moins visible que celle danslaquelle le corps voit se drouler son phmre existence.

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Toutes les religions, et surtout les plus anciennes commesi, en vieillissant, l'Humanit perdait peu peu la sret deson instinct ont mis au premier plan les activitsinsaisissables du monde, prchant le silence, la mditation etl'isolement qui sont, en effet, les conditions essentielles

pouvant permettre aux nergies nerveuses de s'vader deleur prison tangible, de communiquer avec les courants

psychiques des autres hommeset de prendre contact avecl'essence des choses. Car, depuis les premiers ges, lesvivants ont port en eux la certitude qu'il tait des fluidesqui les entouraient, les traversaient, ne cessaient d'emplirl'espace et d'y exercer leur influence. Et c'est parce que cette

certitude repose sur des faits rels que les affirmationsmprisantes o les raisonnements simplistes de quelquesngateurs qui, pour la plupart ont peu ou pas expriment,ne parviennent pas l'branler.

Mais, pendant que les esprits qui se croient fortscrasent de leur ddain ceux qu'ils considrent comme desvictimes de leur crdulit, des chercheurs continuent

patiemment creuser le sillon d'un long et modeste labeur.

Et c'est la suite de ces travailleurs, de ces conqurants dela vrit que, dlibrment et sanscrainte des moqueries oudes sarcasmes, je viens aujourd'hui me placer. Cet ouvragen'a d'autre but que d'apporter une modeste pierre l'dificequi, en dpit des sceptiques, se construit lentement au coursdes sicles ; car tous ces pouvoirs, toutes ces nergies,encore mal tudis, mal dfinis, que nous portons en nous,appartiendront sans nul doute la science de l'avenir.

Deux annes de patientes recherches et d'expriences

assidues, conduites avec mthode et dans l'unique but de merendre compte si, oui ou non, il existait en nous unrayonnement pouvant dpasser notre forme matrielle, sentiret agir en dehors d'elle, m'ont convaincue qu'il existait eneffet. C'est cette conviction que je veux exprimer ici, non

pour la communiquer d'autres, car, je le sais, c'estimpossible, et le doute persiste toujours l o l'on n'a pas,soi-mme, expriment, mais pour apporter des faits ceux

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qui tentent d'expliquer par des thories les phnomnespsychiques, ce que mes connaissances personnelles ne mepermettent pas de faire.

C'est du grand nombre de documents fournis par ceuxqui, sincrement et sansparti pris de ngation oud'affirmation, cherchent forcer le mystre dans son repaireet tentent de lui arracher quelques-uns de ses secrets quenat un jour la vrit qui s'impose tous.

Ceux qui penseraient trouver dans les pages qui vontsuivre, non du merveilleux car tout est merveilleux, depuisla germination d'une graine jusqu'au fonctionnement de la

plus quelconque de nos cellules mais du surnaturel, ferontmieux de cesser l'instant leur lecture. Maisque ceux quitravaillent et luttent pour la science les lisent. Ils y trouve-ront, je l'espre, des suggestions utiles. Et, peut-treentreverront-ils, grce elles, la possibilit de faire mieux etd'aller plus avant dans la contre encore un peu voile maisau sol ferme et dur dans laquelle j'ai aventur mes pas.

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PREMIRE PARTIE

Les personnes qui ont particip aux expriences

Le mieux que je puisse faire maintenant est de vousprsenter les personnes qui ont pris part aux expriences queje vais relater.

1 E... Sant vigoureuse. Vie intrieure mobile etnuance, mais parfaitement discipline par un esprit

pondr, positif et clair en tout ce qui concerne les choses de

l'intelligence. Trs sensible au rayonnement psychique. Est la fois trs bon oprateur et trs bon sujet ;

2 M. L... Hrdit nerveuse. A souvent, en causant,de vritables absences. Malgr cela grand sens positif etorganisme vigoureux. Elle a un trs fort rayonnement ets'extriorise beaucoup, ce qui fait d'elle un excellentoprateur ;

3 H... Trs nerveuse mais peu influenable. Elle

s'extriorise facilement, est un bon oprateur mais un sujetmoyen ;

4 M... Temprament apathique. A souvent uneimpression de dispersion de sa personnalit dans l'espace.Vive imagination. Trssuggestible. Elle peuttre endormiefacilement. Est un oprateur mdiocre mais un assez bonsujet ;

5 G... Temprament extraordinairement calme. Estau-dessous de la moyenne comme puissance vitale. N'aaucune imagination. Elle ne connat des phnomnes

psychiques que ce que je lui en ai dit, et les trouve aussinaturels que la lumire ou le vent. Est mauvais oprateurmais bon sujet ;

6 B... Bonne sant. Grande sensibilit psychique.Grand senscritique ; elle s'analyse parfaitement bien.

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Rayonnement nerveux moyen mais trs gal. Elle est bonsujet et oprateur moyen dans les expriences chanceimmdiate. Au contraire, dans les essais de longue dure,elle a une forte activit invisible ;

7 Moi. Bonne sant. Extrmement mobile dans ledomaine des sensations et des sentiments, mais trs

pondre et trs logique dans celui de l'intelligence. Je croissavoir bien m'analyser, pratiquant sur moi-mme, depuis desannes, l'auto-observation. Je suis un oprateur et un sujettrs ingal suivant les jours.

EXPRIENCE I

Ordonner mentalement le sujet en plaant les mainssur ses omoplates

Mon premier essai fut celui, classique, d'attirer moi lesujet en plaant les mains sur ses omoplates. Cela est facileet russit en gnral vite et bien, mme avec des sensitifs

moyens. Mais en raison de son uniformit cette exprienceprsente peu d'intrt. Aussi, ds le dbut de mes tudespsychiques, l'ai-je complique en ordonnant mentalement ausujet de tomber, soit en avant, soit gauche ou droite. Au

bout de peu de jours le sujet sentait de faon presqueimmdiate et absolument claire l'ordre que cherchait luitransmettre l'oprateur.

Les rsultats obtenus taient excellents. J'avais, d'unepart, la certitude de ne manifester ma volont mon sujet

par aucun tressaillement de mes doigts ; d'autre part laprogression continue de la sensibilit du sujet dans laperception de la pense qui lui tait communique m'incitait croire que, s'il n'avait peru le mouvement voulu parl'oprateur que par des indications musculaires, il en auraitsaisi la direction aussitt, ce mode de sensation lui tantfamilier.

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Quelques doutes

Cependant des doutes me restaient quant la

possibilit de transmission d'un dsir par seule voienerveuse ; car des mouvements imperceptibles peuvent se

produire dans les membres de l'oprateur sansqu'il s'enaperoive, et la sensibilit cutane du sujet peut sedvelopper et devenir plus consciente d'influences lgresqui viennent l'affecter.

Dans de telles conditions il m'tait impossible devrifier si un rayonnement quelconque jouait un rle dansles expriences que je renais de tenter. Aussi dcidai-je deles reprendre, sans contact.

Ordonner mentalement le sujet en plaant les mains quelques centimtres de ses omoplates

Le sujet devait se tenir debout, passif, les yeux clos,tandis que l'oprateur, les mains une vingtaine decentimtres de ses omoplates, faisait le geste de lerepousser, de l'attirer ou de l'entraner droite ou gauche.

Les premiers essais de ce genre donnrent des rsultatsirrguliers. Le sujet sentait nettement le rayonnement desmains de l'oprateur, mais ne parvenait qu'avec assez de

peine sentir la direction qu'il cherchait lui imprimer.Cependant, aprs une ou deux semaines d'entranement

journalier, le sujet obissait la volont de l'oprateur, ainsitransmise, peu prs aussi exactement que lorsqu'elle luitait communique par le contact de ses paumes contre son

dos.

Espace augment entre l'oprateur et le sujet

Ce rsultat tait extrmement intressant, mais jevoulus le parfaire encore, et j'augmentai l'espace qui sparaitle sujet de l'oprateur, cela jusqu' une distance de plusieursmtres. Au bout de quelques jours d'efforts l'ordre tait

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peru aussi exactement que prcdemment. Enfin, cessantde tendre les mains dans la direction du sujet, l'oprateur

pensa seulement l'influencer par son rayonnementinvisible, et, avec une proportion de russites lgrementmoindre, les mmes effets qu'auparavant se produisirent.

Note. Un jour, me prparant attirer ma sur qui

tait debout, passive et les yeux clos devant moi et me

tournant le dos, j'eus soudain l'ide de jouer du piano sur

elle et fit, dans l'air le geste de faire courir les doigts sur un

clavier. Elle s'cria aussitt avec tonnement : Que fais-tu

donc, il me semble que tu joues du piano sur mon dos, je

sens tes doigts se mouvoir sur moi comme si j'tais unclavier. Cette exprience non prvue a une plus grande

valeur de dmonstration que les autres, car, alors,

l'attention expectante du sujet ne pouvait jouer aucun rle.

EXPRIENCE II

Ordonner mentalement le sujet en plaant la main sur

une de ses paules puis quelques centimtresMa seconde exprience consista poser la main sur

une des paules du sujet et le conduire, sans aucunmouvement volontaire, jusqu' un des siges de la pice.

Au bout de peu de jours, la russissant parfaitement, jerduisis le contact de l'oprateur avec le sujet un seuldoigt ; puis cet effleurement fut supprim, la main place quelques centimtres de l'paule, et, enfin, l'ordre fut

transmis par la seule volont qu'avait l'oprateur de serendre psychiquement auprs du sujet et de le conduire parl'paule, avec sa propre main invisible jusqu'au point de lachambre choisi par lui.

Au bout de quelques semaines d'entranement le sujetobissait correctement aux suggestions ainsi faites. Lemieux, pour donner au lecteur une impression exacte de la

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marche et des rsultats de mes expriences, est de les relatertelles qu'elles sont inscrites sur mes fiches.

Guider mentalement le sujet vers un sige choisi

Je copie donc :

Fiche, mars 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet.

1eressai. Rsultat exact.

2e

3e 4e

5e E... se dirige d'abord vers le sigeauquel je pense, puis s'assoit ct. Je lui dclare qu'elles'est trompe. Elle se remet au milieu de la pice et, cettefois, va s'asseoir directement sur le sige voulu.

6e Rsultat exact.

7e

8e

9e

Fiche, 28 mars 1917. M. L..., oprateur ; E..., sujet(La pice o nous sommes contient 7 siges.)

M. L... pense mentalement faire asseoir E... sur un

des siges de la pice. E... russit aisment toutes lesexpriences. Elle sent comme une main dont les doigtss'impriment sur son dos et son paule et la guident vers lesige choisi.

Fiche, 27 mars 1917. M. L..., oprateur ; Moi, sujet

Cinq fois de suite M. L... pense mentalement meconduire vers un sige. J'y vais sans hsiter. Je la sens trsfortement.

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Fiche. 27 mars 1917. H...,oprateur ; Moi, sujet.

H..., la main 10 centimtres environ de mon paule,

me conduit aisment o elle veut.Mme exprienceavec les mains deH... 10

centimtres environ de mes omoplates. Je sens sonrayonnement maisne peut percevoir o il me conduit.D'ailleurs H... avoue qu'elle ne peut concentrer sa pense.

Lorsque des personnes qui ne participent pas l'exprience arrivent

Fiche, 28 mars 1917. M. L..., oprateur ; E... et moi,sujets.

M. L... pense nous conduire toutes deux sur le mmesige, puis sur des siges diffrents ; 8 essais successifsrussissent parfaitement.

Note.Deux personnes entrent dans la chambre onous exprimentons. Ds ce moment nous ne pouvons plusdu tout sentir M. L...

Rsultats parfaits

Fiche, 31 mars 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet.

Plusieurs tentatives faites pour conduire E... un sigedonn russissent parfaitement.

Fiche, 1er avril 1917. Moi, oprateur ; E... sujet.

Plusieurs essais faits pour faire asseoir E... sur dessiges donns donnent des rsultats parfaits.

Cette sche citation de notes peut paratre fastidieuse.Cependant je l'ai crue ncessaire pour montrer que les essaisde transmission par seule concentration mentale donnaient,aprs entranement, des rsultats sensiblement gaux ceuxque donnent ceux que l'on fait avec contact.

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Cette mme exprience de conduire mentalement lesujet un sige donn t tente encore : d'abord d'unechambre l'autre, ce qui a donn des rsultats identiques ceux obtenus lorsque l'oprateur et le sujet se trouvaientdans la mme pice, et ensuite l'oprateur tant distant dusujet de 1 kilomtre environ. Je copie mes notes y ayanttrait.

Ordonner mentalement et distance une heureconvenue

Fiche, 31 mars 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet.(Dans la chambre 7 siges, dont un trs grand sofa.)

tant la maison je concentrai ma pense, l'heureconvenue entre nous,pour conduire E... jusqu'au sofa et lafaire s'asseoir au milieu.

Contrle. l'heure indique E... se met debout aumilieu du bureau, ferme les yeux et reste passive. Au dbutelle sent assez mal ; puis, tout coup, elle sent mes mains se

poser sur ses paules et la tirer vers le sofa. Plusieurs foiselle se remet au milieu de la chambre et, chaque fois, elle sesent tire fortement vers le sofa. peine assise elle sent que

je l'enfonce sur ce sige avec mes mains fluidiques. Et,toujours, elle s'assied au centre du sofa, ce qui est mon dsir.

Exprience avec une personne sans entranement

Fiche, avril 1917. M. L...,oprateur ; Moi, sujet.

l'heure convenue M. L... pense, d'abord, me faireasseoir sur le sofa, ensuite sur un fauteuil, et enfin me faireprendre un livre sur la table et le poser terre. Ce dernieracte n'tait nullement prvu, vu que nous n'avions encore

jamais fait d'essais de ce genre.

Contrle. l'heure indique je me mets debout, entat passif au milieu du bureau.

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1Je fais d'abord un tour dans la chambre et vaism'asseoir sur le sofa ;

2 6 fois de suite, je me remets au milieu de la pice etretourne sur le sofa;

3 Je me dirige vers le fauteuil pens, je m'y arrtemais sans m'y asseoir ;

4 Je suis ensuite attire vers la table, puis ne peroisplus rien de prcis.

Comme on peut le voir, cette dernire exprience

tente avec une personne sans entranement, a donn desrsultats flous, mais non, proprement parler, incorrects. M.L... voulait me faire asseoir sur le sofa, je l'ai fait ; ellevoulait me conduire sur un fauteuil, ce que je n'ai pasentirement accompli puisque tout en m'tant rendue auprsde lui je ne m'y suis point assise ; et enfin si je n'ai pas prisde livre sur la table pour le poser terre comme elle ledsirait, du moins ai-je partiellement obi sa volont,

puisque je suis alle jusqu' la table. Aussi, pour si

imparfaite qu'elle ait t, cette exprience n'en est-elle pasmoins instructive en ce qui concerne la transmission depense distance.

EXPRIENCE III

Conduire mentalement le sujet vers une place prcise

L'oprateur se mettait dans un endroit quelconque de lapice, immobile et muet. Le sujet, debout, passif et les yeuxclos, au milieu de la chambre, devait se laisser conduire versla place o il se sentait attir.

Remarque : Cette exprience n'est pas concluantequant la transmission de pense par voie impondrable,

parce qu'on peut toujours invoquer qu'un craquementimperceptible du plancher ou le murmure de la respiration

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ou tel autre bruit lger peut guider le sujet dans sarecherche. Cependant, ayant t moi-mme sujet fortsouvent dans ce genre d'expriences, je puis certifier quelorsque je me rendais vers l'oprateur je n'tais pas du toutguide par des bruits (car lorsque je percevais le moindreheurt, le moindre frmissement ou le moindre souffle

j'arrtais aussitt l'exprience), mais parce que je sentaisdans l'espace une sorte de courant, tnu mais perceptible ma force nerveuse attentive, qui venait moi et m'attiraitvers le point de la salle o se trouvait celui ou celle dont lavolont m'influenait.

EXPRIENCE IV

Suggrer mentalement au sujet un acte quelconque

Les mains sur les omoplates du sujet, l'oprateur devaitsuggrer ce dernier un acte quelconque : prendre un livre,l'ouvrir et le mettre sur un autre meuble, jouer du piano, semettre la fentre, etc. Au bout de quelques jours les

rsultats obtenus taient immdiats et parfaits. Je reproduisisensuite ces mmes expriences par la seule concentration depense.

Pour donner une ide de nos rsultats par ce dernierprocd, je copie le texte de quelques-unes des fiches quej'ai sous les yeux.

Fiche, 26 mars 1917. M. L..., oprateur ; E... et moi,tour tour sujet.

M. L... assise dans un coin de la pice nous suggrementalement des actes accomplir. E... et moi, recevons lessuggestions, debout, passives et les yeux clos.

Sur trente essais successifs, un seul chec.

Ces mmes expriences reprises, l'oprateur tant dansune chambre et le sujet dans l'autre donnent des rsultatsaussi excellents.

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Note. M. L... a une puissante extriorisation et est unoprateur de premier ordre.

Fiche, 27 mars 1917. M. L..., oprateur ; Moi, sujet.

M. L... me commande mentalement des actes et desgestes. Je la sens trs bien et tous nos essais ont un pleinsuccs.

Fiche, 7 janvier 1928. B..., oprateur ; R... (4 ans),sujet.

B... assise pense ce qu'elleveut suggrer R...

R... est passif, les yeuxferms, debout au milieu dela chambre. (Ce jeu l'amuse

beaucoup.)

1 B... veut que R... ailles'asseoir sur un coussin ;

Aprs quelques instantsd'hsitation R... accomplitcet acte.

2 B... veut que R... ouvre laporte de l'alcve ;

R... va vers la porte delalcve et ouvre celle quiest ct.

3o B... veut que B... ailleprendre le pierrot qui est surle divan ;

peine B... a-t-elle pensque H... lui dclare ce qu'elleattend de lui et le fait.

4 B... veut que R... se rendeprs du mannequin ;

R... le fait aussitt.

5 B... veut que R... prenne lepot de fleurs qui est sur latable ;

R... le fait aussitt.

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6 B... veut que H... prenneun vase en argent qui est surune table et le lui donne ;

R... dclare qu'il doit prendre

un objet (hsitation)... unvase... et ne sent pasdavantage.

B... voyant que R... est fatigu arrte l les expriences.

EXPRIENCE V

Dcouvrir le chiffre pens par l'oprateur

L'oprateur devait mettre le doigt de la main droite surl'paule du sujet en pensant un chiffre que ce dernierdevait dcouvrir.

Les premiers essais donnrent des rsultats irrguliers.

Mais aprs quelques jours d'entranement, le sujet disaitsans hsitation le chiffre pens par l'oprateur.

L'exprience fut faite ensuite sans contact, par la seulefixation du regard de l'oprateur entre les omoplates dusujet. Les succs ainsi obtenus furent des plus intressants.

Fiche, 1917. Moi, oprateur ; A... et H..., sujets.

A... et H... sont debout devant moi, l'un 5 mtres etl'autre 10 mtres de moi. Ils sont tourns dans le mmesensque moi.

Je fixe les omoplates de celui qui est le plus prs demoi et pense leur communiquer tous deux le chiffre 3.

Au bout de 3 4 secondes environ, tous deux dessinentcorrectement un 3 avec leurs dos, mais l'un le trace dans le

bon sens et l'autre l'envers. Tous deux dclarent sanshsiter, que je pense un 3.

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Note.Ni l'un ni l'autre n'ont jamais fait aucuneexprience.

EXPRIENCE VI

Dcrire la nature et la taille d'un objet sans le voir

Un objet tant plac par l'oprateur 10 centimtresenviron du dos du sujet, ce dernier, debout, passif et lesyeux clos, devait dcrire la nature et la taille de cet objet.Mais cette exprience nous semblant devoir ncessiter untrs long entranement, nous ne l'avons pas poursuivie.

EXPRIENCE VII

Trouver ce que l'oprateur est en train de penser

Ayant les mains sur les omoplates du sujet, l'oprateurpensait un objet ou un animal ; le sujet devait dire lequel.

Voici quelques notes prises pendant la dure de cegenre d'exprience.

Fiche, 13 avril 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet.

Ct E Ct Moi

1 Chien Cest un chien

2 Chameau Cest un animal trs gros quimarche lourdement, sans doute un

lphant3 Perroquet Cest un oiseau mais je ne puis dire

lequel

4 Chat Cest un chat

5 Cygne Cest un oiseau qui marchelentement, avec un air fier, contentde lui

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6 Cheval

E... se sent lasse

Je sens mal et ne peux rien dire

Remarque.Les rflexions du sujet sont, bien quesouvent incompltes, extrmement intressantes cause durapport troit qui existe entre elles et les qualits ou dfautsde l'animal pens.

Ces mmes expriences faites sans contact entrel'oprateur et le sujet, ont donn des rsultats peu prsidentiques.

EXPRIENCE VIII

Se mettre psychiquement prs du sujet

L'oprateur pensait se mettre psychiquement soitdevant, soit derrire ou soit gauche ou droite du sujetdebout, passif et les yeux clos.

Remarque. Un jour, au cours d'une exprience de cegenre, tente en socit, entre moi et une des personnes

prsentes, un des assistants, secrtement, tenta, lui aussi devenir fluidiquement auprs de moi. Je dclarai aussitt, avectonnement, que j'avais l'impression de sentir contre moi lalutte de deux forces peu prs gales, dont l'une ne

parvenait pas vaincre l'autre. La personne qui avait pensen cachette avoua alors qu'elle avait aussi voulu envoyer sondouble invisible auprs de moi, etme tmoigna sastupfaction que j'aie pu ainsi dceler son dessein.

EXPRIENCE IX

Dcrire un parcours pens par l'oprateur

L'oprateur, les mains sur les omoplates du sujet,suivait dans sa pense un parcours que devait dcrire,

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mesure, le sujet.

Au bout de peu de jours cette exprience tait

parfaitement russie. Elle fut alors reprise, sans contact,l'oprateur se tenant debout derrire le sujet ou restantsimplement assis. Les rsultats ainsi obtenus furent, h peude chose prs, aussi prcis que les prcdents.

Je copie quelques fiches concernant ce genre detransmission.

Fiche, 12 avril 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet(Aucun contact).

1 Je pense sortir de lachambre, o nous noustrouvons et aller m'asseoirdans un fauteuil de la salle manger ;

Rponse exacte.

2 Je pense sortir de la

chambre, ouvrir la portede l'appartement, descendre l'escalier etm'arrter la porte d'alle ;

Rponse exacte.

3 Je pense ouvrir unplacard dtermin ( lamaison il y en a 34),

prendre mon chapeau, lemettre devant la glace, ouvrir le tiroir d'en haut dela commode, le refermer, sortir, aller sur le coursMorand en prenantl'avenue, monter chez H.H... et m'tendre sur son

E... suit exactement mesure tout le trajet que jesuis dans ma pense, de

mme qu'elle me dcritavec prcision tous les actesqui ont prcd ma sortie.

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sofa ;

4 Je pense prendre mon

chapeau dans le placard, le mettre, sortir, suivrele cours Morand, puis la

place Morand, m'engagersur le quai, traverser le

pont du Collge, suivre larue de la Rpublique, la ruedes archers et aller chezJ... ;

E... suit exactement le trajet

que parcourt ma pense.

E... sent parfaitement mapense et dcrit trs biences actes successifs.

Je pense mhabiller, sortir, suivre la placeMorand, traverser le pontMorand, passer sous le

passage du thtre, monter lHtel de Ville, entrer au service de C..., lui serrer la main, aller auvestiaire et me mettre la

fentre qui donne sur laplace.

Mme exprience, E..., oprateur ; Moi, sujet.

1 E... pense prendre sonmanteau, shabiller, sortir, suivre le cours

Morand, puis le coursVitton, monter chez R...,puis sonner et repartirparce quelle ne trouvepersonne ;

Je suis exactement mesurece parcours

Je prends la rue Lafont aulieu de la rue Puits-Gaillot

pour me rendre au Muse.

2 E... pense sortir, suivrela place Morand, traverserle pont, arriver la place

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de la Comdie, sengagerdans la rue Puits-Gaillot, et monter au Muse.

Tout le reste est exact.

EXPRIENCE X

Dire o se trouve l'oprateur sans le voir

L'oprateur cherchait se faire voir au sujet dans unpoint quelconque de la pice dans laquelle ils se trouvaient.

Fiche, 15 aot 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet1 Je pense mappuyer surle dos de E..., puis mloigner et allermasseoir sur le sofa jaune ;

E... me sent et me voit faireexactement ces diffrentesactions.

E... sent et voit trs bien tousces mouvements.

2 Je pense tourner autourdE..., passer sa gauche, my arrter quelques

secondes et aller vers laporte.

VARIANTE

Trouver la personne imagine par l'oprateur

L'oprateur imaginait une personne connue d'elle et dusujet, et se la reprsentait immobile dans un point de la

chambre ou y voluant. Le sujet devait dire ce qu'il voyait.

Fiche, 5 mars 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet(d'abord non prvenue de lexprience).

J'imagine, assis sur un des siges de la chambre, M.X... que connat E... Au bout de une deux minutes E... medclare avec tonnement qu'elle croit voit M. X.,. sur lachaise o, prcisment je me le reprsentais assis. Je songe

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alors faire se lever M. X... et le faire voluer travers lachambre. Chacun des mouvements que j'imagine sontdcrits avec exactitude par E....

a marche aussi avec une personne non entrane

Fiche, mars 1917.

Une de nos amies, M... (non entrane), vient nousvoir. Nous tentons avec elle quelques expriences. Nousnous reprsentons successivement plusieurs personnes de saconnaissance et les imaginons prs de nous, sans qu'elle

parvienne rien voir ni rien sentir. E... la prie alors d'trel'oprateur et de penser elle-mme fortement et clairement quelqu'un, Deux essais tents russissent parfaitement.

Fiche, 13 mars 1917.

H... (non entrane) pense une de nosamiescommunes et la situe ct d'elle. E... presque aussitt, ditle nom de la personne laquelle H... pensait et dcrit sa

place avec exactitude.

Je pense ensuite M. Z... et l'imagine en un pointdtermin de la chambre. H... me dit aussitt qu'elle voit M.Z... dans l'endroit de la pice o je l'imaginais.

EXPRIENCE XI

Dcrire une personne imaginaire

L'oprateur pensait une personne imaginaire que lesujet devait dcrire. Je n'ai fait que deux ou troisexpriences de ce genre qui, du reste, ont donn desrsultats intressants.

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EXPRIENCE XII

Se faire sentir et se faire voir mentalement

L'oprateur devait se faire sentir et voir au sujet qui setrouvait dans une pice voisine.

Fiche, 12 aot 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet.

E... tant dans une salle loigne de la mienne, je penseque je me rends au lieu o elle se trouve et que je m'assoissur l'un des siges.

1 Je pense m'asseoir sur lebanc, vers la fentre ;

E... me voit occuper cetteplace.

2 Je pense m'asseoir enface d'E..., vers la porte ;

E... me voit l'endroit pens.

3 Je m'assois vers ladeuxime fentre ;

E... me voit en cet endroit.

4 Je pense allerm'accouder sur la table d'E...et me soulever lgrement

pour tendre la tte vers elle.

E... m'a vue m'accouder surla table, mais au lieu de matte elle a vu mon brasgauche se pencher vers elle.

Fiche, 16 aot 1917. Moi, oprateur ; E..., sujet.

E... et moi sommes dans deux bureaux spars par unevingtaine de mtres.

1 Je pense masseoir surla banquette de la picedans laquelle se trouve E... ;

Des personnes venues juste ce moment, font oublier E...que nous tentions uneexprience. Mais, soudain,

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tant en train de causer, ellelve les yeux vers le sige ou

j'imagine me trouver et ellem'aperoit, avec, sur le visage,une expression demcontentement qui lui rap-

pelle que je devais venir memanifester elle.

2 Je pense masseoir surun des siges mais ne puis

parvenir concentrer mapense ;

E... a l'impression de sentirmal, et se trompe eu effet.

3 Je pense me mettrecontre E... et lui toucherla tte et la figure ;

E... me sent devant elle, vers latable. Elle pense que je doistre sur sa tte, car elle y sentdes souffles ainsi que sur sonvisage.

EXPRIENCE XIII

Se faire sentir ou suggrer un acte distance

L'oprateur devait chercher faire sentir sa prsenceou suggrer un acte au sujet qui tait loign de lui et nesavait pas qu'il tentait sur lui une exprience.

Fiche, 6 aot 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet (nonprvenue). 1 kilomtre de distance.

16 heures moins 20, tant X..., E... pense pendant 4minutes qu'elle est devant moi. Elle a d'abord la sensationque je ne la vois pas, puis elle a soudain l'impression que jesens vaguement sa prsence. Elle me sent assise.

Contrle, ce moment-l je faisais moi-mme une

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exprience qui retenait fortement mon attention. 16heures moins 20, j'ai eu soudain la sensation d'tre gne

pour concentrer ma pense et de me heurter une forcecontraire qui me contraint d'arrter mon essai. Mais je n'ai

pas song E...

Ordonner mentalement le sujet regarder l'heure

Fiche, 8 aot 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet (nonprvenue).

Ds 9 heures du matin, E...

songe qu'elle fera 11 heuresune concentration pour sefaire sentir moi qui metrouve 1 kilomtre de l.

10 heures, je pense

subitement qu'E... a d tenterune exprience.

11 heures moins 10, ellecherche me faire songer elle et veut que je regardel'heure.

11 heures, je regardeplusieurs fois de suite, sansraison, la pendule.

Fiche, 6 mars 1917. Moi, oprateur ; E sujet (nonprvenue).

Variante. 9 heures . Jepense rendre visible pourE... qui se trouve 1 kilomtre de l, une

personne connue d'elle,dsirant qu'elle sente unsouffle froid sur son visage et

qu'elle regarde l'heure.

9 heures , E... sent un sou

Se faire sentir distance

Fiche, 21 septembre 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet(non prvenue).

11 heures moins 20, E... 11 heures moins 1/4, je

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fait une concentration pourme faire penser elle.

pense tout coup E... bienque mes penses soientdiriges dans un tout autresens.

Elle prouve la sensation derussir et sarrte de penser 11 heures moins 10.

Mon cerveau semble se videret je ne puis m'empcher dela voir devant moi. Au boutde quelques moments je nesens plus aucune influence.

Fiche, septembre 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet(non prvenue).

une heure dtermine, E...cherche se faire sentir moi qui suis en un autre

point de la ville.

l'heure de sa concentrationje suisen train de chercher unmot sur le dictionnaire. J'aid'abord limpression d'unvague malaise, la sensation dene plus pouvoir fixer monattention sur ce que je fais.

Finalement j'prouve uneforte certitude de prsence et,tout coup, je vois E... monct. Je note l'heure qui, aprsvrification, concordeexactement avec celle de sonexprience.

Lorsque la concentration n'est pas totale

Fiche, 18 septembre 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet(non prvenue).

12 heures moins 25, E...essaye de me faire penser elle. Mais elle a de la peine concentrer sa pense et croitque je suis occupe.

Je nai rien senti, tantoccupe causer avec

plusieurs personnes.

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12 heures 20, elle s'arrte

de songer moi.

Toucher le front du sujet distance

Fiche, 1925. Moi, oprateur ; B..., sujet(nonprvenue). 1 kilomtre de distance environ.

1 Un soir, avant de mecoucher, je pense

concentrer ma pense surE... pour quelle me sente luicaresser le front. Je pense unquart dheure environ.

B... qui tait au lit lheure dema concentration, a eu tout

coup la sensation trs forte dema prsence. Elle croyaitavoir mon visage contre sonvisage et a senti mes lvressur son front.

2 Le lendemain je tente lamme exprience.

Aucun rsultat.

Attirer mentalement le sujet venir sur placeFiche, 29 dcembre 1918. Moi, oprateur ; E..., sujet

(non prvenue). Dune pice lautre.

Je concentre ma pense surE... pendant un quart dheure

je lui suggre mentalement devenir me voir. Au bout de cetemps jarrte ma

concentration, croyant quemes efforts ont t sansaction.

peine me suis-je arrte devouloir quelle arrive.

E... occupe un travailurgent qui demande touteson attention, prouve tout coup le vif dsir de venirauprs de moi. Elle stonne

de cette pense en un pareilmoment. Elle sefforce de lachasser de son esprit. Maiselle renat obstinment soustoutes sortes de formes.Enfin elle se donne elle-mme mille bonnes raisonsde quitter son travail et devenir auprs de moi, ce

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quelle finit par faire.

Se faire sentir distanceFiche, 22 avril 1927. B..., oprateur ; Moi, sujet(non

prvenue).Spares lune de lautre par 1 kilomtreenviron.

minuit, B... pense venirse mettre psychiquement ct de mon lit et veut que jela sente.

minuit et quart, venant deme coucher, je sens sur ladroite de mon front un fluidedoux, mais net et trs

lectrique. Je mefforce desentir do il vient mais nedcouvre pas la personne quime lenvoie.

Fiche, 24 avril 1927. Moi, oprateur ; B..., sujet(non prvenue). 1 kilomtre de distance.

Je songe, en mendormant, me rveiller 2 heures du

matin, pour aller vers B...,lembrasser et me mettre tout fait contre elle.

En pleine nuit, je me rveilleen effet et pense B...,comme je le dsirais. Au

bout dun instant, je sens sonfluide arriver sur moi, ce quime donne la certitude de la

russite de mon exprience.Je pense peu prs 10minutes

Au milieu de la nuit, 1heure environ, B... a t

rveille, me sentant contreelle, entre ses bras, luidonnant la mme sensationde ralit que si jy taistangible et vivante. Elle

pense aussitt que je fais uneexprience. Elle me sentainsi pendant 10 minutesenviron et se rendort

calmement.

En se rveillant, B... a, eneffet, pens moi, sonrveil nocturne, et a dsirme communiquer ses

Aux environs de 7 heures 1/2du matin, je sens tout coupvenir moi la pense de B...se rappelant ce quelle a senti

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la nuit, et voulant me le dire. impressions.

Fiche, 13 Mars 1917. Moi, oprateur ; B..., sujet(non

prvenue). 1 kilomtre de distance. 11 heures, venant de mecoucher, jappelle plusieursfois mentalement B...

11 heures , B... a pens moi, mais sans songer que jefaisais une exprience.

Et, en mendormant, je songeque jirai la rveiller dans lanuit.

Elle a bien dormi la nuit.

Fiche 6 octobre 1917.

22 heures, E... et moi tant couches, sentons dessouffles glacs sur notre visage. E... sent des souffles froidssur son front et sur ses joues ; moi, je sens un courant quime pntre par le front et par l'estomac. Nous nouscommuniquons ces impressions que nous prouvions depuisun moment avant de nous en tre parl. Mais nous ne

pouvons identifier ce fluide.

Au bout d'un quart d'heure environ l'influencedisparat. Nous inscrivons sur notre cahier l'heure et lamarche du phnomne.

Se faire sentir 800 kilomtres

Contrle.Au retour d'Allemagne de F..., qui y taitprisonnier, nous compulsons son livre de notes et constatons

avec le plus vif intrt que le 6 octobre 1917, lheureindiquesur notre propre cahier, il a fait une concentrationpour se faire sentir nous. La distance qui nous sparaitalors de lui tait de 800 kilomtres. Nous ne connaissions

pas la qualit de son fluide, nayant encore jamaisexprimentavec lui.

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Se faire sentir 2 kilomtres

Fiche, 1918. Moi, oprateur ; G..., sujetpour la

premire fois. 2 kilomtres de distance.Je dis un jour G... que jevois environ toutes les troissemaines, que j'irai memanifester elle une nuit. Jela prie de noter ce qu'ellesentira.

Cinq jours aprs notre

rencontre je dcide de tenterune exprience. Je me rveille 2 heures du matin, et, partrois fois et trs rapidement, jel'appelle mentalement par son

prnom et me rendorsaussitt.

G... que je vois quelquesjours aprs me dclareaussitt que je suis alle luifaire une visite nocturne.Elle m'indique le jour exact.Je lui demande ce qu'elle asenti, ce quoi elle merpond qu'elle a t rveilleau milieu de la nuit parl'appel de son nom rpttrois fois et trs rapidement.Elle me dit, en outre, avoirentendu ouvrir la porte de sachambre et des pas venir

jusqu' son lit. Lui ayant faitla remarque que, peut-tre,elle avait t effraye, elle

me dit avec le calme le plusserein : Oh ! non, puisque

je savais que c'tait vous.

Une seconde expriencetente ultrieurement nadonn aucun rsultat. Mais la

prcision de la russite de lapremire tait trsintressante.

Fiche, 19 fvrier 1917. H..., oprateur ; E... et moi,sujets. 1 kilomtre environ de distance.

Nous nous entendons avecH..., que nous voyons tousles quinze jours, pour tenterune exprience distance.Elle devra venir se

Le soir de ce mme jour, E...et moi nous nous endormons,calmement, sans rienattendre, convaincues que H...ne choisira pas cette premire

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manifester nous une nuit. nuit pour venir nous visiter.Vers 2 heures du matin,chacune de notre ct et sansnous le dire, nous sommesrveilles par descraquements absolumentinusits se produisant dans le

plancher, comme si des pasne cessaient de traverser lachambre de long en large.

Nous nous sentons dans untat dangoisse bizarre et

songeons quH... a d choisircette nuit-l pour faire sonexprience de transmission.En vain nous essayons denous dire que nous noustrompons et que noussommes suggestionnes parnotre conversation de laveille. Notre trange tat

persiste et nous essayons sansrsultat de lutter contre lui.Ce nest quaprs une heureenviron que tous les

phnomnes cessent et quenous nous retrouvons sanstransition dans notre tatnormal.

H... se couche le soir denotre rencontre, ne dsirantaucunement tenterlexprience ce jour-l, parcequelle trouve que ce seraittrop prs de notreconversation, ce qui rendraitmoins probant les rsultatsobtenus.


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Mais, au milieu de la nuitelle se rveille et ne peut

s'empcher de penser qu'elleveut se faire sentir nous.Elle s'endort en pensantfortement qu'elle est dansnotre chambre et nousrveille. Une autreexprience faite quinze joursaprs a donn des rsultatsidentiques. Mme rveilcomplet, mmes bruits de

pas, mme angoisse bizarrequi nous treint et contrelaquelle nous luttons sans

pouvoir la vaincre.

Le lecteur trouvera peut-tre que j'ai trop insist sur cesexpriences. Je l'ai fait dessein parce qu'elles serapprochent beaucoup du type des transmissionsinvolontaires qui se produisent constamment dans la viecourante. Mais ces dernires passent presque toujoursinaperues parce que l'on ne sait pas ou que l'on ne peut pasrapprocher la sensation ou l'impression que l'on a ressentiede la cause qui l'a produite. Ainsi un grand nombre de

phnomnes intressants restent inconnus, faute de certainescomparaisons ncessaires leur mise en lumire.

EXPRIENCE XIV

Trouver la place de la main de l'oprateur

L'oprateur mettait sa main 15 centimtres environd'un point quelconque du corps du sujet qui devait, tantdebout et les yeux clos, dclarer o et comment il la sentait.

Au bout de quelques semaines d'entranement le sujet


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disait avec exactitude la place de la main de l'oprateur.

EXPRIENCE XV

Trouver la partie du corps vise par l'oprateur

L'oprateur pensait toucher psychiquement une partiedu corps du sujet.

Au Bout de quelques semaines d'entranement, le sujetprouvait la partie vise par l'oprateur une sensation de

froid, de chaud ou de titillation, suivant les cas. La partie ducorps vise par l'oprateur tait attire par lui.

Fiche, 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet.

E... pense attirer monestomac.

Je me sens lestomac enfl.

E... pense mon estomacmais sans vouloir l'attirer.

Je me sens l'estomacconcave.

Nous rptons cette exprience un certain nombre defois avec un gal succs. E... me transmet sa pense tantttant debout, tantt tant assise ou couche.

Moi, oprateur ; E..., sujet.

Mmes rsultats, avec cette diffrence quE... sent descourants rentrant ou sortant de son estomac au lieud'prouver comme moi cet organe une sensation d'enflureou d'aplatissement.

EXPRIENCE XVI

Dcrire l'tat moral transmis par l'oprateur

L'oprateur, les mains sur les omoplates du sujetcherchait lui transmettre un tat moral. Au bout d'uncertain temps d'entranement, le sujet sentait parfaitement


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l'tat moral communiqu et en dcrivait les nuancesparticulires chaque oprateur.

Fiche, 1917. E..., oprateur ; Moi, sujet.

1 Orgueil ddaigneux Je me redresse. Je sens que jedois mpriser lhumanit.

2 Bont bte Je mcrie : quel sentimentmesquin. Je me sens bte,stupide, molle.

3 Colre Cela cest la colre !

Reprise sans contact, cette exprience a donn desrsultats intressants et probants.

EXPRIENCE XVII

Trouver la carte pense par l'oprateur

L'oprateur, les mains sur les omoplates du sujet,

pensait un des trois habills du jeu de carte. Le sujet devaittrouver lequel. Cette exprience faite de nombreuses foisavec contact et sans contact ont toujours donn une

proportion trs leve de succs.

EXPRIENCE XVIII

Trouver l'objet ou le lieu pens par l'oprateur

L'oprateur mettant la main droite sur la tte du sujetdevait penser un objet ou un lieu que ce dernier devaitsentir.

Fiche, 11 mars 1917. Moi, oprateur ; M..., sujet.

1 Je pense la statue deCarnot sur la place de laRpublique. Pendant toute la

Au bout de deux secondes,M... s'crie qu'elle voit unefoule et beaucoup de rues.


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dure de lexprience, je neprononce pas un mot ;

la troisime seconde elledclare qu'elle voit uncarrefour avec un monu-ment. la cinquime elledit : C'est le monumentCarnot !

2 Je pense une tasse ; M... voit un objet petit dontelle ne dfinit pas toutdabord la forme. Puis, au

bout dun instant, elledclare que cest une tasse.

3 Je pense une plante vertequi est sur la table.

M... devine plus lentement,mais elle finit cependant parme dire que je pense la

plante qui est sur la table.

Quelques autres expriences de mme genre tentes

avec d'autres personnes ont donn des rsultats moinsprcis, mais manifestant cependant que le cerveau du sujettravaillait dans le sens de l'image mentalement parl'oprateur.

EXPRIENCE XIX

La pense de l'oprateur se mle dans l'esprit du sujet

L'oprateur mettait la main sur la tte du sujet quifaisait de l'criture automatique. J'ai pu me rendre compte

par cette espce d'exprience que la pense de l'oprateur semle plus ou moins nettement, suivant les cas, au travailinconscient de l'esprit du sujet.


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Ordonner mentalement le sujet d'tre calme et des'endormir

Je termine cette premire partie en copiant une ficherelative une exprience occasionnelle de transmission que

j'ai faite, parce qu'elle est d'une prcision telle que l'on nepeut vraiment invoquer le hasard pour l'expliquer.

Fiche, septembre,1917.

B... est au lit dans la mme chambre que moi. Aumilieu de la nuit je l'entends se tourner, s'agiter, ne dormant

pas. Il me vient alors l'esprit de tenter une exprience.

Sans faire un mouvement qui puisse manifester que je suisrveille je lui ordonne mentalement d'tre calme, trscalme et de s'endormir. Je parle lentement et fortement dansmon esprit.

Au bout de quelques secondes B... m'appelledoucement et la conversation suivante s'engage :

K... tu me parles ?

Oui, que t'ai-je dit ? Tu m'as dit de rester calme, trs calme et de m'endormir.

Je n'ai pas besoin de dire au lecteur ma stupfactiondevant le rsultat de mon exprience. B... ne m'aurait pasmieux entendue si je lui avais parl haute voix.


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DEUXIME PARTIE

ANALYSE GNRALE DES EXPRIENCES

Sur les diffrentes manires de transmettre unepense

La transmission de pense peut se faire par deuxcentres nerveux diffrents : celui du cerveau et celui del'pigastre. Dans le premier cas la pense transmise est

perue directement, sans modification ni sans adjonction de

sensations fluidiques d'aucune sorte. Dans le second cas,aucontraire, la perception de l'image suggre se faitlentement, par degrs, et ne parvient la consciencequ'aprs une suite de transformations de la vie psychique dusujet.

Ce second procd de transmission semblerait devoirtre rejet puisqu'il est plus lent et moins prcis que le

premier et qu'il exige une assez grande dpense nerveuse.Cependant c'est sur lui qu'ont port mes recherches, non par

suite d'une volont dfinie de me diriger dans cette voie,mais, simplement, parce que la qualit de ma sensibilit m'afait, ds mes premires expriences, percevoir la pense desautres sous cette forme particulire. Et comme ce mode detransmission et de rceptivit permettait de saisir, dans unecertaine mesure, la naissance, le dveloppement et les finsde nos activits instinctives et affectives, et que, d'autre part,ils avaient t assez peu explors, je me suis attache endcouvrir les lois.

Prcautions prendre pour la vrification desexpriences

Quelles sont les prcautions prendre pour lavrification des expriences ?

D'abord il faut se dfier de ceux avec lesquels onopre, mme si ce sont des parents ou des amis, et, aussi, il


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faut se dfier de soi. La fraude, lorsqu'elle existe, peut n'trequ' demi consciente ou mme tout fait inconsciente.

Le dsir de voir russir une exprience peut suffire envicier les rsultats en entranant l'oprateur y introduiredes expressions de visage ou des gestes involontaires qui

peuvent guider le sujet et l'clairer sur la qualit de lapense percevoir ; des dductions errones peuvent aussitre tires de phnomnes trop htivement interprts ; enfinil est de nombreux points sur lesquels l'attention doit se fixerconstamment pour empcher toute intrusion de l'imaginationdans un domaine qui doit tre rigoureusement rserv la

clart et la logique scientifiques.Un excellent moyen, pour viter les causes d'erreur, est

de noter par crit, toutes les fois que cela est possible, ledtail de l'essai qu'on vient de tenter ; un autre est de nechoisir systmatiquement que des collaborateurs dont lamoralit et la clairvoyance intelligente vous semblentsuffisantes. Agir ainsi est viter une grosse perte de temps et

bien des dboires. D'ailleurs lorsqu'on s'astreint, comme jel'ai constamment fait, tre tour tour oprateur et sujet, la

fraude devient impossible.

Sur les conditions de temprature convenant auxexpriences

La qualit de chaleur, d'humidit ou de froid de l'air asur les expriences une action qui n'est pas ngligeable ;mais, ayant expriment chaque jour pendant deux annessans tenir compte de la temprature, j'ai cru constater que ce

qui reporte surtout c'est l'tat de dpression ou de sant del'oprateur et du sujet. Si l'un et l'autre sont bien disposs,on peut avoir, mme avec un temps pluvieux, desexpriences excellentes ; de mme, par un temps sec, s'ilssont peu rayonnants, on n'obtient presque rien. Cependant,d'une faon gnrale, il semble bien que la chaleur et lascheresse soient favorables l'mission nerveuse.


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Choix des oprateurs et des sujets

Il est hors de doute que la qualit et la quantit des

succs obtenus sont en raison directe de l'excellence desoprateurs et des sujets. Il convient donc, avant de se lancerdans des expriences rgulires, de bien tudier les facultsde ceux qui acceptent de s'y prter.

Il est des personnes dont la sensibilit est nulle et quine peuvent percevoir les courants psychiques : elles sont liminer aussitt ; d'autres sont capables d'tre bon oprateurou bon sujet dans de certaines expriences et ne peuventrien raliser dans d'autres : il convient donc, aprs essai, deles utiliser pour leur particularit ; enfin d'autres peuventmettre et recevoir avec une gale facilit le fluide nerveuxet peuvent tre employes avec avantage dans tous lesgenres d'essais. Le mieux est de s'entraner rgulirementavec deux ou trois personnes qui manifestent les qualitsrequises et se prtent l'exprimentation, non par pure

bonne volont, mais dans un rel esprit de recherche, et sontdoues de l'esprit critique voulu.

Sur l'tat de sant des sujets

On a souvent voulu reprsenter les gens susceptiblesd'tre des sujets comme tant forcment des malades.

Pour que la suggestion russisse, crivent MM.

Binet et Fer, il faut que le sujet se trouve spontanment

ou soit jet artificiellement dans un tat de rceptivit

morbide (4).

Je proteste contre cette assertion. Tout tre se trouve, etplusieurs fois par jour, dans un tat de passivit astrale etmentale tout fait suffisant pour pouvoir percevoir une

pense venue de l'extrieur. Il est facile parl'exprimentation d'en acqurir la preuve. Et l'on ne peutappeler morbide, je pense, untat que tous les individus ou

presque tous les individus ralisent spontanment etconstamment. Et il n'est nullement ncessaire, pour


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enregistrer une ide qui passe, d'avoir une tare nerveusequelconque ni d'tre un candidat l'hystrie. Les sensitifssont nombreux et la plupart n'ont aucun affaiblissementcrbral ni physiologique. Mes expriences m'ont permis deconstater la sensibilit psychique chez des tres parfaitementforts et normaux.

Je terminerai ce paragraphe par ces lignes de M.Dubois (5) :

Il fallait videmment renoncer faire de la suggestionun symptme demaladie, la considrer comme l'indiced'un tat d'hystrie avr ; il faut reconnatre franchement

que l'homme sain est assez suggestible pour accepter en

plein jour, en quelques secondes la suggestion du sommeil.

Sur la variabilit des succs

On ne peut produire les expriences psychiques volont. Les phnomnes nerveux sont soumis, avant tout, des dispositions personnelles d'humeur, de sant etd'extriorisation qu'il n'appartient malheureusement pas auxhumains de diriger ni de crer. Mais pour ceux quiexprimentent journellement deux remarques importantess'imposent :

a) Ou le sujet et l'oprateur sont mal disposs, auquelcas la proportion des succs reste de 0 2 sur 10 ;

b) Ou le sujet et l'oprateur se sentent rayonnants etbien disposs et la moyenne des succs est de 8, 9et 10 sur10.

La russite des expriences dpend de l'tatd'mission et de rceptivit de l'oprateur et du sujet

Ce fait, que j'ai constamment observ pendant mesdeux annes de recherches, montre que la non-russite desexpriences ne dpend pas de la non-existence des

phnomnes tudis, mais presque essentiellement de l'tat


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d'mission et de rceptivit de l'oprateur et du sujet. Deplus, en dehors des circonstances personnelles prsidant auxexpriences, les courants lectriques et magntiquesartificiels ou naturels qui traversent l'espace apportentcertainement aussi des modifications importantes auxcourants infiniment plus faibles mans des humains.

On ne s'tonne pas que la transmission des messagespar T. S. F. soit souvent trsimparfaite cause desperturbations apportes dans les ondes hertziennes par lesorages ou par d'autres causes plus obscures. Pourquoi doncvoudrait-on que la transmission de pense par ondes

nerveuses soit, en toute circonstance, parfaite et ait largularit et la prcision d'une opration mathmatique ? Ily a dans les organismes et dans les fluides qu'ils scrtentune variabilit, un imprvisible et un nuanc que l'on nerencontre pas dans les abstractions. La matire vivanteragit constamment l'ambiance, reoit le choc de millemouvements intrieurs plus ou moins confus etinexplicables ; aussi ne peut-on rglementer ni ordonner volont les phnomnes dont elle est le sige. Il ne sert

rien de se rvolter contre ce fait. Il est infiniment plusprofitable de les tudier avec soin lorsqu'ils se manifestentavec clart et facilit.

Les rsultats dpendent de l'intelligence, dutemprament et de la sensibilit des exprimentateurs

Il est un autre point important noter : c'est que lesexpriences, suivant qu'elles sont faites par les uns ou par

lesautres, donnent des rsultats tout fait variables. Cesrsultats dpendent avant tout de l'intelligence, dutemprament et de la sensibilit de ceux qui exprimentent. cela nul ne peut rien. L o les uns dcouvrent un trsor,les autres ne rencontrent que des bruines. Tant que leshumains ne seront pas tous physiquement etintellectuellement pareils il n'en pourra tre autrement.

L'oprateur communique son sujet, par voie invisible,


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ses opinions, ses dsirs et ses esprances ; ce qui revient dire que chaque oprateur obtient de prfrence de ses sujetsce qu'il en souhaite ou en attend. Celui qui ne croit qu' lasuggestion ne trouve que suggestion dans ses expriences ;celui qui ne croit qu'au rayonnement vital ne dcouvrechaque pas que des preuves du rayonnement vital, etc., etc.Les faits restent les mmes, seulement ils se prsentent chaque exprimentateur sous le jour particulier de samentalit et de ses croyances. D'o la confusion apparentedes conclusions de ceux qui ont tudi ces questions :confusion qui, malheureusement, entrane l'incrdulit du

plus grand nombre.

Mais ces divergences ne touchent pas l'essence desphnomnes en cause. Chacun les regarde travers un verrede couleur diffrente, voil tout, et l'objet contempl reste lemme, continuant s'offrir, immuable, l'intelligence deschercheurs.

La confiance est trs importante

Puis, il y a le rle norme que joue la confiance dansl'extriorisation fluidique. Celui qui a pu constater, commeje l'ai fait, le rapport troit qui existe entre l'metteur et lercepteur, sait que penser que le sujet ne peut pas raliserune exprience est le mettre dans l'impossibilit de la faireavec succs. C'est ce qui explique que des gens tels que M.Berheim aient pu exprimenter pendant des annes sans

pouvoir obtenir une seule preuve de l'existence durayonnement vital qui, pourtant, est aussi rel que la lumire

du jour.Le fait de croire la possibilit d'un phnomne donne

immdiatement la masse nerveuse l'attitude expansivencessaire sa production, tandis que la crainte ou le douteou plus encore la certitude qu'il ne peut exister cre dans la

personnalit psychique un tat d'inquitude, de retrait etd'activit ngative qui l'empche absolument de se manifes-ter. Ainsi en ce domaine, comme en tous les autres


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d'ailleurs, ce que l'on obtient est en raison directe de la foiqu'on y apporte. C'est l une loi naturelle contre laquelle ilserait vain de s'lever et le plus sage est de s'y adapter. Et ilest bon de dire ici qu'avoir la foi ne veut nullement diretre atteint d'aveuglement, de btise ou de manque d'espritcritique, selon qu'on le croit communment.

Ceux qui ne pourront jamais exprimenter latransmission de pense

Enfin, outre les oprateurs qui ont des prventionscontre de certains phnomnes et sont, de ce fait, conduits ne jamais pouvoir les connatre, il y a ceux qui, parconstitution, ne sauront jamais concentrer leur pense ; ceuxqui ont trop peu de fluide pour tre en mesure del'extrioriser et de le rendre actif au dehors et ceux auxquelsil manque le senspsychique. ceux-l, et quelles que soientleur bonne volont et leur persvrance, le monde de latransmission impondrable est ferm.

Tout le monde ne nat pas athlte, homme de science

ou artiste ; de mme tout le monde ne nat pas avec des nerfscapables d'utiliser le rayonnement vital ou de percevoirl'manation immatrielle des corps.

De la dperdition nerveuse entrane par lesexpriences

Si l'on veut tenter des expriences de transmission avecchances de succs, il faut avant tout que l'oprateur et le

sujet aient un rayonnement psychique calme et fort. Mais, nous demandera le lecteur, il y a donc des

jours o l'on est plus ou moins bien dispos? Assurment ;

le corps est plus ou moins bon conducteur du fluide, et le

dgagement du fluide est plus ou moins actif, selon l'tat

gnral dans lequel se trouve l'organisme et

particulirement selon l'tat nerveux (6).


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Ainsi parle excellemment M. Gasc Desfosss. En effet,il n'est pas d'oprateur et de sujet qui n'aient prouv, d'un

jour l'autre ou mme quelquefois d'une heure l'autre desvariations trs grandes de leur tat d'mission ou derception nerveuse. Le moindre arrt dans la digestion, lemoindre afflux de sang au cerveau, la moindre crainte ou lamoindre motion ou la moindre joie modifient lerayonnement de la sensibilit psychique qui, pratiquement,ne possde pas deux instants de suite la mme intensit.Cette intensit est plus ou moins stable suivant les

personnes, mais elle n'est jamais constante. La vivacit ou lalenteur, la force ou la pauvret des sentiments et des penses

en rgle chaque moment du temps l'expansion ou lartractation, la puissance ou la faiblesse. Or, les expriences

psychiques utilisent et dpensera le capital nerveux del'oprateur et du sujet ; c'est pourquoi, mal comprises et maldiriges, elles peuvent entraner des troubles graves tels quela neurasthnie, l'hystrie ou les nvroses de toutes sortes.

La fatigue aprs les expriences

M. Ochorowicz dcrit comme il suit cette fatiguespciale qui suit les expriences trop prolonges ou faites entat de trop faible rayonnement vital :

Mais il y a encore un autre genre de fatigue qu'on ne

peut connatre qu'aprs une longue pratique du

magntisme. C'est aussi un puisement et mme un

puisement plus durable que celui que procure une motion,

mais il a un autre caractre. Je le nommerai un puisement

externe, car on a alors la mme sensation que si la surfacedu corps tait fatigue principalement. On a, dans les mains

surtout, une sensation trs ennuyeuse d'une scheresse mate

et dsagrable ; nos propres mains ne nous plaisent pas,

elles nous gnent. La surface du corps nous parat vide, ce

n'est pas nous qui dominons ce milieu ambiant, c'est lui qui

nous presse, qui pse sur nous. Et cet puisement, sil est d

une cause importante, ne se dissipe que difficilement (7).


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Prcautions prendre en cas de fatigue

Cette sensation d'puisement particulier se fait sentir

aprs toutes les expriences prolonges, de mme qu'aprscelles mme courtes, qui ont t faites en tat de faiblerayonnement vital. Il convient donc :

1De ne jamais faire des expriences en tat defatigue, que cette fatigue soit physique ou nerveuse ;

2 D'arrter les expriences ds que cette lassitude biencomme des oprateurs et des sujets se fait sentir ;

3 D'abandonner les essais ds que l'on a constat que,pour une cause connue ou inconnue, les conditionsd'exprimentation sont mauvaises. Un astronome nes'obstine pas braquer son tlescope sur les toiles les joursde pluie, sr qu'il serait d'avance de ne rien voir ; de mmecelui qui tudie les phnomnes psychiques doit s'abstenird'exprimenter ds qu'il s'aperoit que les conditions sontdfavorables. Par contre on peut multiplier les expriencesquand l'tat de l'oprateur et du sujet sont favorables ;

4 De faire des exercices respiratoires si, pour descauses diverses la fatigue est survenue, afin de rcuprer laforce perdue et de combler le dficit fluidique qu'a entranmomentanment de trop grands efforts psychiques.Lorsqu'ils sont pratiqus rgulirement les exercicesrespiratoires donnent aux sensitifs une sensationd'allgement du poids du corps, de diminution de lamatrialit. Cette action est au contraire peu ou pas sensiblesur les non sensitifs ;

5 De faire des expriences courtes et coupes par defrquents repos, la tension nerveuse que demande, soitl'mission, soit la rception d'une pense fatiguent assezrapidement l'oprateur et le sujet. videmment il entre dansla dure possible des expriences une questiond'entranement et de rsistance personnelle ; mais il esttoujours mieux, entre deux procds, de choisir celui qui


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donne les meilleurs rsultats avec la moindre dpense vitale.

Condition indispensable au maintien de l'quilibre desnergies de l'organisme

Un entranement psychique bien conduit donne unaccroissement de vitalit, une augmentation des forces

physiologiques et intellectuelles ; mais pour que ce rsultatpuisse tre atteint, il est absolument ncessaire d'tre tour tour sujet et oprateur : c'est l une condition indispensableau maintien de l'quilibre des nergies de l'organisme.L'tude de notre personnalit immatrielle n'est aucundegr un amusement ou une futilit. Il faut y apporter sanscesse de la mesure et la plus grande attention. Lesexpriences psychiques, je le rpte, entranent unedperdition de matire nerveuse qui peut amener plusrapidement qu'on ne le pense, et si l'on n'y prend garde, unaffaiblissement et des troubles qui intressent le corps toutentier. Car cette sorte de capital nerveux qui nous est donn

par la Nature n'est pas inpuisable. Il se dpense, soit sur leplan matriel, soit sur le plan sentimental, soit sur celui de

l'intelligence et il faut, dans l'intrt de la sant, savoirl'conomiser et le rpartir avec sagesse.

Rapport entre le sujet et l'oprateur

Pourque la transmission d'une sensation, d'unsentimentou d'une pense puisse avoir lieu entre deux

personnes il faut qu'il y ait entre elles une sorte de similitudevibratoire. Les incrdules rient toujours lorsqu'on parle de

l'tat de rapport nerveux quidoit ncessairement existerentre deux individus qui veulent communiquer ensemble

psychiquement ; cependant il est on ne peut plus rel etncessaire. Il est indniable qu'il s'tablit entre l'oprateur etle sujet une sorte d'harmonie impondrablequi leur permetde se pntrer d'une manire troite bien qu'invisible. Cerapport existe spontanment entre de certains organismesqui se trouvent avoir entre eux une certaine communaut


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naturelle de rsonances psychiques ; entre d'autres, aucontraire, il n'est que dissemblances ou oppositions et il fautcrer artificiellement la sympathie ncessaire avec plus oumoins de peine, suivant les diffrences qui sparent les deuxsystmes nerveux accorder.

Tous ceux ou presque tous ceux qui ont expriments'accordent reconnatre que l'application des mains sur lesomoplates ou les passes descendantes ou la prise du regardcrent momentanment ou de faon durable cette sorted'harmonie particulire ncessaire la transmission d'uneimpression, d'un dsir ou d'une volont d'un individu un

autre. L'affection ou la vie en commun peut galement lafaire natre.

Voici un autre procd pour tablir le rapport entre lesujet et soi que prconise M. Ochorowicz.

Pour tablir le rapport, on rappelle le sujet

mentalement, on l'attire, cest--dire on attire son attention

par un effort qui, faisant vibrer les particules de... je ne sais

quoi, se propage et atteint un galvanomtre suffisamment

sensible (8).Il n'est pas tonnant, d'ailleurs, que deux penses qui

veulent se communiquer de l'une l'autre un message soientobliges d'abord d'apprendre le mme langage. Cela estncessaire dans le monde de la parole et l'est aussi danscelui des vibrations psychiques.

Sur l'extriorisation et la rceptivit nerveuses

Ct oprateur.L'oprateur qui cherche transmettreune pense ou faire accomplir un acte un sujet doit tremusculairement dtendu et son esprit doit tre calme. S'ilemploie pour cette transmission la voie astrale (qui est celledont j'ai constamment fait usage au cours de mesexpriences) il a assez rapidement la sensation qu'une partieimpondrable, invisible, mais trs active et trs vivante delui-mme se dplace, moins tide ou froide suivant la


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qualit fluidique de la personne avec laquelle ilexprimente. Cette masse lui parait tre aussi pondrableque le rayonnement d'un pole, le souffle d'une brise ou uncourant lectrique lger ; et que l'oprateur soit prs de lui,dans une chambre voisine ou des kilomtres de distance,elle lui est perceptible sous la mme forme et avec la mmeintensit. Cette impression de contact fluidique est plus nettedans sa rgion pigastrique qu'en aucun autre point de soncorps.

Puis, s'il continue analyser ses mouvementsintrieurs, il sent ce fluide pntrer dans ses tissus, dans ses

nerfs et les envahir d'une faon plus ou moins persistante. Ilprouve aussi une lgre oppression, une sorte de poids surla poitrine qui l'incite respirer plus profondment. Il luisemble que quelque chose a t modifi dans son rythmevital et (s'il est suffisamment sensitif et entran) il s'aperoitque la partie immatrielle de lui est attire vers l'oprateur.

Le courant attractif entre l'oprateur et le sujet

Ainsi parle M. Ochorowicz de ce courant attractif quise cre entre l'oprateur et le sujet dont il a aussi constatl'existence au cours de ses expriences avec des sujetsendormis :

Il existe en magntisme un phnomne peu tudi par

les hypnotiseurs, quoique dj mentionn par M. P. Richer :

celui de l'attraction dite magntique . Il suffit

d'approcher la main du bras du sujet endormi pour

qu'aussitt ce bras se porte dans la direction de la main et

suive tous ses mouvements. Quoique l'aimant provoque lemme phnomne, il ne faut pas se laisser prendre par des

analogies. Cette attraction n'a rien de commun avec

l'attraction du fer par l'aimant (9).

J'ai pu constater nombre de fois cette attraction d'uncorps par un autre corps entre des individus parfaitementveills. Mes expriences m'ont permis de noter deux casdans lesquels elle se produit. Le premier est celui o une


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personne tend volontairement sa pense vers une autre envue de l'influencer ; le second, celui o deux tres mis en

prsence se trouvent avoir entre eux une similitude devibrations psychiques.

Si le sujet continue prter une scrupuleuse attentionaux mouvements impondrables qui se produisent en lui ilconstate que la masse nerveuse tend prendre une forme,une attitude ou une direction, suivant ce qu'attend de luil'oprateur. Cette forme, cette attitude ou cette direction, quin'avait t d'abord imprime qu' sa personnalitimmatrielle, se communique progressivement son corps

qui s'y adapte plus ou moins troitement, accomplissantainsi parfaitement ou d'une manire incomplte ce qu'adsir de lui celui la volont duquel il s'estmomentanment soumis.

La sensation selon l'ide transmise par l'oprateur

Dans le cas o, par exemple, il reoit l'ide d'un animal(exp. 7), il sent son double fluidique prendre par sympathie

psychique la grosseur, l'allure et la position de cet animaltelles que se les reprsente et les sent l'oprateur. Autrementdit, il a l'impression physique de devenir l'animal pens. S'ils'agit d'un quadrupde il prouve le besoin de marcher quatre pattes ; si, au contraire, il s'agit d'un oiseau, il croitavoir un corps effil, battre des ailes et s'lever dans les airs.Lorsque l'oprateur pense le conduire un sige (exp. 2),il sent son double fluidique partir dans la direction du sige,se retourner, s'abaisser et s'asseoir tout comme l'et fait son

corps de matire ; si c'est un chiffre qui lui est suggr, ilsent sa masse nerveuse dessiner ce chiffre dans l'espace, sison corps est en tat de passivit suffisante il est entran parce mouvement et le trace son tour. Ainsi l'oprateur peut-ilcontrler d'une manire visible la faon dont sa pense est

perue par le sujet.

On peut souvent constater que le sujet crit trs exacte-ment avec son dos le chiffre pens, mais qu'il faut un temps


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plus ou moins long son esprit pour pouvoir interprter lemouvement fluidique et corporel qu'il excute. Si sa formematrielle obit rapidement et exactement l'impulsioninvisible qui est en lui, il retrouve l'quilibre dont il jouissaitavant le dbut de l'exprience et qu'avait momentanmentrompu la pense extrieure qui l'avait pntr ; si, au con-traire, il peroit mal l'influence et ne se soumetqu'imparfaitement l'ordre reu dans l'invisible il prouveune sorte de tiraillement intrieur qui lui vient de ladissociation entre ses nergies fluidiques, devenues la proied'une volont trangre, et lerythme de son corps qui, soit

par manque de passivit ou par suite d'une rsistance

involontaire, ne peut se plier aux ordres de cette volont ourefuse de s'y soumettre. Si ce tiraillement persiste il peutdevenir trs pnible.

Pour que les expriences fournissent ce qu'on attend

Pour que les expriences fournissent les lmentsd'apprciation qu'on est en droit d'en attendre je signale qu'ilest absolument ncessaire que, tout en restant

musculairement et fluidiquement passif, le sujet analyse aupassage avec le plus grand soin et tout haut, les impressionset les sensations dont il est le sige, notant leur qualit, leurespce, leur dure et l'ordre de leur succession. Ce n'estqu'en procdant ainsi qu'on peut entreprendre avec fruitl'tude des phnomnes de transmission de pense sanscontact et parvenir dceler la manire dont les ides

pntrent, d'abord dans la sensibilit gnrale, puisenvahissent l'inconscient et, de l, par une suite de

dveloppements, entrent, par la voie crbrale, dans la zonelumineuse de la conscience. Au bout de quelques moisd'entranement, s'il est suffisamment sensitif et lorsqu'il est

bien dispos, le sujet manifeste, par ses rflexions, qu'ilreflte dans sa propre s

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La Transmission de Pensée