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A110 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 (7 cas), digestive (4 cas), urinaire (3 cas), osseuse (3 cas), neuro- méningée (2 cas), ganglionnaire (2 cas), génitale (1 cas). L’atteinte pulmonaire a été notée dans 9 cas. La tuberculose était multifo- cale dans 18 cas (58 %). Le diagnostic positif était bactériologique (12 cas), histologique (13 cas), et chez 6 malades, il était basé sur un faisceau d’arguments cliniques et radiologiques. L’évolution sous traitement antituberculeux était favorable chez 15 patientes (49 %), une rechute de la tuberculose (7 cas) soit 22,5 %, une poussée de la maladie sous-jacente était notée chez 4 patients (13 %), 2 patientes étaient perdues de vue (6 %), 3 décès ont été déplorés (9,5 %). La tuberculose au cours du lupus est souvent extrapulmonaire et mul- tifocale. Les manifestations cliniques sont souvent atypiques et intriquées avec celles du lupus expliquant le retard de diagnostic. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.360 299 La tuberculose thyroïdienne : à propos de 7 cas F.Z. Hanim , S. Cherkaoui , S. Soualhii , R. Zahraoui , K. Marc , F. Cherkaoui , J. Benamor , J.E. Bourkadii , G. Iraqi Service de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc La tuberculose thyroïdienne reste une affection rare même en pays d’endémie tuberculeuse comme le Maroc. Elle pose le problème de diagnostic différentiel avec la pathologie tumorale. Nous rap- portons 7 cas de tuberculose thyroïdienne. Il s’agit de 5 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 42 ans avec des extrémités allant de 33 à 61 ans. Aucun antécédent de tuberculose n’a été retrouvé, par contre, un contage tuberculeux récent a été noté chez 3 patients. Un diabète a été noté chez 2 patients. Le motif majeur de consultation était la tuméfaction cervicale antérieure sans signes de compression ni de dysthyroïdie. L’échographie cervicale réali- sée chez tous les patients a montré un nodule solide hypoéchogène dans 4 cas et un goitre hétérogène multinodulaire chez 3 patients, avec la présence de multiples adénopathies cervicales bilatérales. La radiographie thoracique était sans particularité. Le bilan hormo- nal (T3, T4, TSH) était normal. Le diagnostic était porté par une cytoponction thyroïdienne qui a permis de découvrir le Bacille de Koch à l’examen direct dans 1 cas et à la culture dans 2 cas, alors que les autres patients étaient opérés par une cervicotomie anté- rieure avec thyroïdectomie et un curage ganglionnaire bilatéral. L’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire a objectivé une tuberculose thyroïdienne. Le traitement antibacillaire préco- nisé était l’association de la rifampicine (R), l’isoniazide (H), la pyrazinamide (Z) et l’éthambutol (Eb) pendant 2 mois, suivi d’une phase d’entretien de 4 mois associant RH, avec une bonne évolu- tion. La tuberculose thyroïdienne est rare, et son diagnostic peut être parfois difficile car il faut avoir une preuve bactériologique ou histologique afin de démarrer un traitement antituberculeux. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.361 300 La tuberculose mammaire : à propos de 10 cas M. Aharmim , A. Elmerini , S. Ebongue , Y. Gharbaoui , I.A. Rhorfi , A. Abid, K. Alaoui-Tahiri Service de pneumologie, HMIMV, Rabat, Maroc La tuberculose mammaire est une entité rare même en pays d’endémie. Elle représente 0,06 à 0,07 % parmi toutes les locali- sations tuberculeuses. Nous rapportons 10 cas de tuberculose mammaire chez des femmes immunocompétentes d’âge moyen de 37 ans ± 5 ans dont 8 cas en période d’activité génitale. Cinq cas ont été diagnostiqués sur des tuméfactions du sein ayant fistulisé spontanément dont l’étude bac- tériologique de l’écoulement purulent a permis de retrouver le bacille de Koch. Deux patientes avaient présenté un nodule du sein pour lequel elles ont bénéficié d’une biopsie confirmant la nature caséo-folliculaire de la tuberculose. Chez deux patientes, l’étude histologique d’un nodule pseudo-tumoral du sein accom- pagné d’adénopathie axillaire homolatérale avait retrouvé des granulomes épithélio-giganto-cellulaires sans nécrose caséeuse et seule la culture du fragment biopsique a apporté la certitude diagnostique. Dans le dernier cas, le diagnostic de tuberculose mammaire a été retenu sur un faisceau d’arguments qui regroupe la notion de contage tuberculeux, l’IDR à la tuberculine positive, des adénopathies médiastinales calcifiées et une granulomatose épithélio-giganto-cellulaire à la biopsie mammaire. Une tubercu- lose pulmonaire était associée dans 3cas. Toutes les patientes ont été mises sous traitement antituberculeux, avec un drainage de la collection suppurée dans les 3 premiers cas, permettant une bonne évolution clinique et radiologique. La tuberculose mammaire reste souvent une surprise diagnostique. Son diagnostic est basé sur une confrontation clinique, radiologique, histologique et bactériologique. Malgré sa rareté, ce diagnostic doit être évoqué dans les pays à forte endémicité tuberculeuse. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.362 301 Rechute de la tuberculose : à propos de 83 cas F.Z. Hanim , J. Benamor , F. Cherkaoui , M. Soualhi , R. Zahraoui , K. Marc , J.E. Bourkadi , G. Iraqi Service de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc La rechute de la tuberculose pose un problème de diagnostic et de prise en charge thérapeutique. Le but de notre travail est de déterminer les différents aspects cliniques, radiologiques, bac- tériologiques et évolutifs des patients ayant une rechute de la tuberculose. Nous rapportons une étude rétrospective de 83 cas de rechutes tuberculeuses, colligés dans notre formation sur une période de 4 ans (juin 2007—juin 2011). La moyenne d’âge était de 39 ans (24 à 71 ans) avec une prédominance masculine (58 cas soit 69 %). Les habitudes toxiques étaient notées chez 54 % des patients, le diabète dans 14 % des cas, le VIH (9 %) et 8 % avaient une mala- die de système. La première atteinte tuberculeuse était pulmonaire (61 cas), pleurale (13 cas), ganglionnaire (6 cas) et digestive (3 cas). La rechute était pulmonaire dans 92 % et pleurale chez 8 % des cas. Le diagnostic était confirmé par la mise en évidence du BK à l’examen direct dans les expectorations (62 cas), à la culture (8 cas) et la biopsie pleurale (13 cas). Le délai moyen entre la première atteinte et la rechute était de 3,8 ans. Le traitement anti- tuberculeux préconisé chez tous les malades selon le PNLAT était 2SRHZEb/1RHZEb/5RHEb. L’évolution était marquée par la guérison chez 62 patients, une résistance aux antibacillaires dans 3 cas, et 18 cas étaient perdus de vue. Les rechutes de la tuberculose néces- sitent une prise en charge adéquate afin d’éviter les complications, notamment la résistance aux antibacillaires. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.363 302 La tuberculose épididymaire : à propos de 8 cas F.Z. Hanim , J. Benamor , F. Cherkaoui , M. Soualhi , R. Zahraoui , K. Marc , J.E. Bourkadi , G. Iraqi Service de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc La tuberculose épididymaire isolée est une atteinte rare. Cepen- dant, ce diagnostic doit toujours être évoqué devant une tuméfaction testiculaire surtout dans des pays d’endémie tuber- culeuse comme le Maroc. Nous rapportons 8 cas de tuberculose épididymaire isolée. L’âge moyen de nos patients était de 37ans. Deux patients étaient déjà traités pour une tuberculose pulmonaire. Un contage tuberculeux récent était noté chez 3 patients. Le motif

La tuberculose thyroïdienne : à propos de 7 cas

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taient perdues de vue (6 %), 3 décès ont été déplorés (9,5 %). Lauberculose au cours du lupus est souvent extrapulmonaire et mul-ifocale. Les manifestations cliniques sont souvent atypiques etntriquées avec celles du lupus expliquant le retard de diagnostic.

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99a tuberculose thyroïdienne : à propos de 7 cas

.Z. Hanim , S. Cherkaoui , S. Soualhii , R. Zahraoui , K. Marc ,

. Cherkaoui , J. Benamor , J.E. Bourkadii , G. IraqiService de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc

a tuberculose thyroïdienne reste une affection rare même en pays’endémie tuberculeuse comme le Maroc. Elle pose le problèmee diagnostic différentiel avec la pathologie tumorale. Nous rap-ortons 7 cas de tuberculose thyroïdienne. Il s’agit de 5 femmest 2 hommes. L’âge moyen était de 42 ans avec des extrémitésllant de 33 à 61 ans. Aucun antécédent de tuberculose n’a étéetrouvé, par contre, un contage tuberculeux récent a été noté chezpatients. Un diabète a été noté chez 2 patients. Le motif majeure consultation était la tuméfaction cervicale antérieure sans signese compression ni de dysthyroïdie. L’échographie cervicale réali-ée chez tous les patients a montré un nodule solide hypoéchogèneans 4 cas et un goitre hétérogène multinodulaire chez 3 patients,vec la présence de multiples adénopathies cervicales bilatérales.a radiographie thoracique était sans particularité. Le bilan hormo-al (T3, T4, TSH) était normal. Le diagnostic était porté par uneytoponction thyroïdienne qui a permis de découvrir le Bacille deoch à l’examen direct dans 1 cas et à la culture dans 2 cas, alorsue les autres patients étaient opérés par une cervicotomie anté-ieure avec thyroïdectomie et un curage ganglionnaire bilatéral.’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire a objectivéne tuberculose thyroïdienne. Le traitement antibacillaire préco-isé était l’association de la rifampicine (R), l’isoniazide (H), layrazinamide (Z) et l’éthambutol (Eb) pendant 2 mois, suivi d’unehase d’entretien de 4 mois associant RH, avec une bonne évolu-ion. La tuberculose thyroïdienne est rare, et son diagnostic peuttre parfois difficile car il faut avoir une preuve bactériologique ouistologique afin de démarrer un traitement antituberculeux.

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00a tuberculose mammaire : à propos de 10 cas. Aharmim , A. Elmerini , S. Ebongue , Y. Gharbaoui , I.A. Rhorfi ,. Abid , K. Alaoui-Tahiri

Service de pneumologie, HMIMV, Rabat, Maroc

a tuberculose mammaire est une entité rare même en pays’endémie. Elle représente 0,06 à 0,07 % parmi toutes les locali-ations tuberculeuses.ous rapportons 10 cas de tuberculose mammaire chez des femmes

mmunocompétentes d’âge moyen de 37 ans ± 5 ans dont 8 cas en

ériode d’activité génitale. Cinq cas ont été diagnostiqués sur desuméfactions du sein ayant fistulisé spontanément dont l’étude bac-ériologique de l’écoulement purulent a permis de retrouver leacille de Koch. Deux patientes avaient présenté un nodule du

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francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

ein pour lequel elles ont bénéficié d’une biopsie confirmant laature caséo-folliculaire de la tuberculose. Chez deux patientes,’étude histologique d’un nodule pseudo-tumoral du sein accom-agné d’adénopathie axillaire homolatérale avait retrouvé desranulomes épithélio-giganto-cellulaires sans nécrose caséeuse eteule la culture du fragment biopsique a apporté la certitudeiagnostique. Dans le dernier cas, le diagnostic de tuberculoseammaire a été retenu sur un faisceau d’arguments qui regroupe

a notion de contage tuberculeux, l’IDR à la tuberculine positive,es adénopathies médiastinales calcifiées et une granulomatosepithélio-giganto-cellulaire à la biopsie mammaire. Une tubercu-ose pulmonaire était associée dans 3 cas. Toutes les patientes ontté mises sous traitement antituberculeux, avec un drainage de laollection suppurée dans les 3 premiers cas, permettant une bonnevolution clinique et radiologique.a tuberculose mammaire reste souvent une surprise diagnostique.on diagnostic est basé sur une confrontation clinique, radiologique,istologique et bactériologique. Malgré sa rareté, ce diagnostic doittre évoqué dans les pays à forte endémicité tuberculeuse.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.362

01echute de la tuberculose : à propos de 83 cas

.Z. Hanim , J. Benamor , F. Cherkaoui , M. Soualhi , R. Zahraoui ,. Marc , J.E. Bourkadi , G. Iraqi

Service de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc

a rechute de la tuberculose pose un problème de diagnostic ete prise en charge thérapeutique. Le but de notre travail este déterminer les différents aspects cliniques, radiologiques, bac-ériologiques et évolutifs des patients ayant une rechute de lauberculose. Nous rapportons une étude rétrospective de 83 case rechutes tuberculeuses, colligés dans notre formation sur uneériode de 4 ans (juin 2007—juin 2011). La moyenne d’âge était de9 ans (24 à 71 ans) avec une prédominance masculine (58 cas soit9 %). Les habitudes toxiques étaient notées chez 54 % des patients,e diabète dans 14 % des cas, le VIH (9 %) et 8 % avaient une mala-ie de système. La première atteinte tuberculeuse était pulmonaire61 cas), pleurale (13 cas), ganglionnaire (6 cas) et digestive (3 cas).a rechute était pulmonaire dans 92 % et pleurale chez 8 % desas. Le diagnostic était confirmé par la mise en évidence du BKl’examen direct dans les expectorations (62 cas), à la culture

8 cas) et la biopsie pleurale (13 cas). Le délai moyen entre laremière atteinte et la rechute était de 3,8 ans. Le traitement anti-uberculeux préconisé chez tous les malades selon le PNLAT étaitSRHZEb/1RHZEb/5RHEb. L’évolution était marquée par la guérisonhez 62 patients, une résistance aux antibacillaires dans 3 cas, et8 cas étaient perdus de vue. Les rechutes de la tuberculose néces-itent une prise en charge adéquate afin d’éviter les complications,otamment la résistance aux antibacillaires.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.363

02a tuberculose épididymaire : à propos de 8 cas

.Z. Hanim , J. Benamor , F. Cherkaoui , M. Soualhi , R. Zahraoui ,. Marc , J.E. Bourkadi , G. Iraqi

Service de phtisiologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc

a tuberculose épididymaire isolée est une atteinte rare. Cepen-ant, ce diagnostic doit toujours être évoqué devant uneuméfaction testiculaire surtout dans des pays d’endémie tuber-

uleuse comme le Maroc. Nous rapportons 8 cas de tuberculosepididymaire isolée. L’âge moyen de nos patients était de 37 ans.eux patients étaient déjà traités pour une tuberculose pulmonaire.n contage tuberculeux récent était noté chez 3 patients. Le motif