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Le cotonois mag

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Le Web Magazine quinzomadaire de Cotonou.

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Quelle providence d’enjamber l’aventure Le Cotonois avec Angelique Kidjo en couverture ! Si elle avait été un ma-gazine, le voici. Pur, facile, fl amboyant et u le. Le Cotonois Mag est exclusivement disponible sur Internet, gratuite-ment. Chacun peut intégralement le télécharger. Le monde a migré de nouveau. Il est désormais sur Internet. Les hommes y ont emporté leurs vies, et ont ad-di onnés leurs codes « tradi onnels » à ceux qui se sont imposés sur Internet. Ici, les codes sont nouveaux ; mais de-viennent extrêmement rapidement familiers et communs, de Cotonou à Tokyo. Jérôme Carlos a dit que le béninois de type nouveau est une espèce hybride qui a la tête à Brasilia et les pieds à Cotonou. Il est décomplexé, assoiff é, communautaire et effi -cacement pressé. Il emporte désormais dans son voyage 2.0 Le Cotonois Mag. Une nouvelle perspec ve de vie!

Rédacteurs : Rachida Houssou ; Natacha Goncalves ; Anicet Tidjo ; Giraud Lemien Lemaire ; Herbert L’Ambuskad ; Jerry Sinclair ; Filofa Soglo ; Raoul Hounsounou.Photos : Didier KpassassiWeb: Arnaud Allowanou; Loyc CossouCrédits : Ecoagridd.wordpress.com; African Records; Erick Ahounou (Photo)Le Cotonois Mag est une publica on de La Compagnie du BéninPa e d’Oie, Immeuble des 40 Logements.Téléphone : 00 229 66 38 93 71Contact Rédac on/Publicité : [email protected]’info en con nu sur : www.lecotonois.comTéléchargez gratuitement notre applica on mobile pour Android / lecotonois.mobapp.atfacebook.com/LeCotonois Web#lecotonois

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C’est l’un des besoins fondamen-taux de l’être humain. Pourtant, il est de plus en plus diffi cile à sa sfaire dans la capitale économique béninoise. Ceci en raison du No man’s land que cons tue le secteur de l’immobilier au Bénin. Une jungle où les propriétaires sont rois et les « démarcheurs » de vrais prédateurs.Se loger à Cotonou relève parfois du par-cours du comba ant. Dans ce secteur sans réglementa on, les locataires sont à la merci des propriétaires et des « démar-cheurs ». En même temps que les appar-tements poussent à Cotonou comme des champignons, les tracasseries qui en-tourent leurs mises sous bail découragent plus d’un. Arielle est une jeune étudiante gabonaise qui a déposé ses valises à Ak-pakpa, un quar er du premier arrondis-sement de Cotonou, il y a peu de temps, pour poursuivre ses études au Bénin. Avant de se retrouver dans un apparte-ment, la jeune fi lle a été confrontée à pas mal de diffi cultés rela ves à son adapta- on à son nouvel environnement, mais

la ques on du logement a été pendant plusieurs semaines une équa on diffi cile à résoudre. « Pour un appartement à cin-quante mille le mois, le propriétaire vous réclame un an de cau on, c’est exagéré » s’indigne la jeune dame de 23 ans, qui se rappelait ainsi l’une de ses nombreuses mésaventures dans la quête d’un appar-tement. « Malgré mon état d’âme j’ai dû faire avec, parce qu’après avoir fait le tour d’environ dix proposi ons, je n’avais plus le choix », confi e Arielle qui a été marquée par ses mauvaises expériences avec les « démarcheurs ». Elle est convaincue qu’ils sont en majorité des escrocs. « Ils m’ont fait tourner en rond en bénéfi ciant tout le temps de leurs frais de déplacement, jusqu’à ce que j’ob enne l’aide d’une connaissance pour me rer un temps soit peu d’aff aire » raconte l’étudiante avec beaucoup de décep ons. Déçue par cet aspect de la vie dans son pays d’accueil, elle proje e rentrer plus tôt que

prévu au bercail ou changer de des na- on.

Le calvaire, c’est aussi pour les Béninois. Le logement est d’une importance capitale pour la plupart des béninois. Du coup, ils me ent toutes les chances de leur côté pour, comme il est dit commu-nément ici « avoir un chez » ; qui e à échafauder une pseudo maison dans un bas fond. Avant de réaliser ce rêve com-mun à bon nombre de béninois, la loca- on d’un appartement est un passage

obligé. Gérard en fait actuellement l’expé-rience. Avec sa pe te famille qu’il a long-temps « trimbalée » avant de rencontrer un démarcheur, puis un propriétaire plus compréhensif. « Pour la dernière maison dans laquelle je devrais emménager, on me demandait cent mille de cau on pour l’eau et l’électricité, sans compter les trois cents mille de cau on pour la chambre elle-même » explique ce trentenaire ou-tré, qui es me que ces habita ons ne sont pourtant pas d’un haut standing.

Dans la jungle du logement à CotonouRACHIDA HOUSSOU

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Les jeunes dames sont interdites de louer. Les jeunes fi lles célibataires désireuses de se louer un appartement doivent compter avec ce e discrimina on des propriétaires qui exigent que le contrat de bail doit être établi au nom d’un homme. Certaines se sont vues contraintes de faire appel à un frère ou à un proche pour qu’il leur perme re d’u liser leur iden té pour signer ce contrat pour lequel, elle-même débourse une somme mensuellement.Les propriétaires se jus fi ent. « Je n’aimerais pas qu’une locataire trans-forme ma maison en maison close, c’est une ma-lédic on », lance Robert Agossa qui a accepté se prêter à nos ques ons. A l’en croire, l’inconscience de certaines célibataires entraînent parfois des si-tua ons ingérables qu’il ne souhaiterait pas ren-contrer. Pour ce qui est des loyers élevés, Madame Jeanne Ayifi , détentrice de dix maisons à Cotonou évoque le prix des matériaux de construc on qui d’après elle, connait une hausse. De plus « nous devons rentabiliser le plus tôt possible ».

Par ailleurs, elle lance un appel à l’endroit du gou-vernement pour la réduc on des taxes sur les matériaux de construc on. Tous les bailleurs ren-contrés sont unanimes, il ne devrait pas y avoir de problèmes ; une cau on quel que soit le nombre de mois exigés, le locataire reprend ses sous, une fois que le contrat est rompu.Les démarcheurs se dédouanent. « C’est une ques on de chance dans ce mé er », essaie d’expliquer Roland, démarcheur à Cotonou depuis cinq ans. Les commissions sur les contrats établis cons tuent son seul revenu. Alors il en profi te dès que quelqu’un est dans le besoin, se jus fi e t-il un peu gêné. Voilà qui prouve encore, si besoin en était que ce secteur doit être régle-menté pour sor r les locataires des griff es de ces loups.

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African Records, Produc ons musicales africaines en Français, re-monte un fabuleux parcours en-chanté qui traverse les hommes, les géné-ra ons et les époques. La musique transmet et expose toutes les face es des sociétés. Celles de l’Afrique noire, des années 50, passant par les in-dépendances et les « âges poli ques » se racontent de l’intérieur, vues et entendues par de nouveaux africains en quête introspec ve de subs-tance. L’exposi on ouverte depuis Janvier 2015 s’achève en Mai prochain. Extraordinaire de «re-sources» !

African Records, l’expo.

FILOFA SOGLO

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Comme dans toute l’Afrique francophone au cours des années 50, les enregistrements des ar- stes locaux sont encore rares, malgré la proximité

avec le Nigéria et dans une moindre mesure, le Gha-na, pays ou le format 78 tours est déjà largement représenté. Infl uencés par ce qui se passe au Congo et au Ghana, les premiers orchestres béninois jouent autant de l’Afro cubain et des musiques ca-ribéennes que de la rumba ou du High Life. Les pre-miers groupes dahoméens voient le jour au début des années 1950 comme le Picoby Band d’Abomey en 1953, le Mexicana Jazz de Ouidah, futur Super Star ou encore l’Alpha Jazz, une des premières for-ma ons professionnelles du pays. A ce e époque, des forma ons comme Paul Béhanzin et son ensemble, Théophile Aziassi et son Groupe ou encore Owowolé Ajisé et son Groupe se rendent au studio Philips de Lagos afi n d’y graver les premiers 78 tours modernes du Dahomey. Ces mor-ceaux sont enregistrés essen ellement en Fon,

et dans une moindre mesure en Mina. Les interpré-ta ons en Français sont alors très rares, la musique étant un biais de s’émanciper de la colonisa on. Après l’indépendance de la République du Dahomey célébrée en 1963 par un 33 tours, il faut a endre 1965 pour qu’une série discographique d’une di-zaine de 45 tours soit publiée sous la marque Sonda à l’occasion du premier Fes val Na onal du Dahomey. Les premiers enregistrements de Gnonnas Pedro et de G G Vickey sont produits dans la foulée sur Ri-viera Afrique en France. A par r de 1967, le label Impressions Sonores du Bénin lance également une série d’une vingtaine de disques 45 tours avec le Sunny’s Black Band, le Renova Bnad d’Abomey les Amis Cotonois, l’Annassoua Jazz de Parakou, le Na- onal Jazz de Cotonou le Négro Jazz ou encore le

Picoby Band d’Abomey.PS: Demandez sur place le lecteur MP3 que met à disposi on la Fonda on Zinsou. Il comporte une programma on dédiée à l’expo.

Polyrythmies vaudou-funk au Dahomey / Bénin

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Uriner à l’air libre sinon à des endroits non appropriés incarne l’un des faits socioculturels ré-putés de l’incivisme. Cotonou, la vitrine du Bénin, devrait faire excep on au diktat de ladite manifes-ta on incivique.

“DEFENSE D’URINER CONTRE LE MUR“, “IN-TERDIT D’URINER ICI, SOUS PEINE DE …“, Autant d’indica ons qui expriment la bonne volonté d’une part, de certains propriétaires de maisons qui en-tendent maintenir le cap sur la propreté et d’autre part, des élus locaux qui ont pour mission de conser-ver un environnement sain, selon les disposi ons ju-ridiques de la ges on de l’environnement dans les communes du Bénin, reposant fondamentalement sur la loi 98-030- du 12 février 1999 portant Loi cadre sur l’environnement en République du Bénin et la loi 87-015 du 21 Septembre 1987 portant code de l’hygiène publique en République du Bénin. Il est évident que nul ne saurait dire qu’il apprécie l’odeur de l’urine. Brandir son appareil urinaire en pleine rue et polluer l’environnement n’est pas une bonne chose! Et pourtant, les habitants de Coto-nou opposent l’entêtement aux eff orts de remédier à ce comportement vulgaire. Les lieux publics en sont vic mes également! On ne peut plus sta on-

ner vingt secondes à certains endroits du stade de l’Ami é de Kouhounnou, de même qu’à la plage de Cotonou.Et pourquoi ? Le fait est généralement dû à l’incivisme no-toire. On se contente d’uriner partout alors qu’on a peu d’espace vivable. Tout le large de Cotonou est ouvert sur la mer. Le Fleuve Nokoué et ses ramifi ca- ons se retrouvent par endroits dans la ville et cer-

taines zones sont boueuses et invivables. La lu e contre ce comportement déplo-rable relève de l’obliga on des élus locaux puisque chaque propriétaire de maison ne peut s’aff airer à surveiller des indélicats qui viendront se décharger sur son terrain. A une première lecture, on remet-trait en cause, la rigueur des autorités à la base. Mais, de quels moyens disposent ces élus locaux à part ces pancartes implantées ou affi chées de part et d’autres ? La santé humaine étant fragile, le simple fait d’inhaler l’effl uve que dégage l’urine est nocif à l’or-ganisme.

ANICET TIDJO

Cotonou n’est pas épargné par l’incivisme de ses habitants

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Elle a accepté très volon ers la demande d’entre en de Le Coto-nois Mag. Il faut dire que ça semble bouillonner de « ouf » à l’intérieur. Quelque chose qu’on voit à travers ses jolis yeux noirs; et qui même pour sa rage et sa force qu’on perçoit décuplées, semble irrépressible. A vingt deux ans, elle aide les femmes enceintes en situa on diffi cile et les enfants démunis, elle veut changer le monde et rêve de Hollywood. Presqu’une jus ce que Belleciane Hounvènou soit Miss Bénin.

Vous êtes depuis Août 2014 Miss Bé-nin, comment vivez vous ce e aven-ture?

Belle comme aventure. Vous savez être Miss Bénin ne cons tue pas pour moi le début d’une nouvelle vie. Je prends ca pour une étape à franchir. Miss Bénin est une étape du chemin que j’ai à parcourir. Miss Bénin n’est pas l’étape fi nale dans ma carrière. Ca m’ouvre des portes, je fais de belles rencontres. Mais ce qui compte pour moi c’est réussir mon projet, aider les femmes enceintes et les enfants dé-munis.

Vous avez été élue Miss Bénin à 22 ans, à une édi on charnière du concours Miss Bénin, la 20 ème édi- on. Que voudriez vous qu’on re- enne de votre mandat?

Je voudrais qu’on re enne de mon mandat que je suis unique dans mon genre ; qu’avec moi ça n’a pas été la rou ne.

Concrètement qu’est ce que vous auriez fait ?

Réussir mon projet, à travers l’organi-sa on que j’ai mise en place bap sée «Agir pour la vie les mains tendues». Nous venons en aide aux femmes en-ceintes en situa on diffi cile et aussi aux enfants démunis. Ce n’est pas

la première fois qu’une Miss Bénin se décide d’aider ces femmes qui connaissent un moment diffi cile ou ces enfants dans la souff rance. Ce qui me parait diff érent dans ce que je fais, c’est le système de collecte de fonds que nous avons mis en place ; ou encore l’informa on que nous passons. Nous n’avons pas voulu du sponsoring. Nous faisons du porte à porte pour collecter les fonds. Nous disons aux gens que donner n’a pas de prix et que le montant importe peu. Parce qu’à la fi n les collectes ne sont pas mauvaises. Nous en sommes heureux.

Quelles ac ons menez-vous ?

Récemment, le 31 Décembre nous é ons à Vossa, auprès de femmes en situa on diffi cile avec souvent leurs enfants ; nous avons fait une distribu- on de vivres. Il a aussi Noel, le tout

jeune garçon handicapé qui n’ était jusque là pas en mesure d’avoir un fauteuil roulant à qui j’ai réussi à off rir le fauteuil. Nous travaillons en ce mo-ment à lui faire faire une rééduca on que nous prendrons en charge. Nous avions une ac on le 05 Mars à Djidjè et le 08 à l’hôpital de zone de Calavi. C’est la moindre des choses d’aider les gens en situa on diffi cile.

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Vous suiviez des cours de linguis que au mo-ment de votre élec on, avez depuis de nouvelles ambi ons?

Je fais la linguis que parce que j’aime ca ; et que j’aime parler d’autres langues. Je parle à part le Français, l’Anglais, l’Italien, le Goun, le Fon, le Yoru-ba. Ma passion est le cinéma. Je veux être actrice. Je travaille toujours pour ça.

C’est le mois de la femme, vous êtes une des am-bassadrices de la femme béninoise, à votre sens, quelle est la place de la femme dans la société béninoise?

La femme est l’élément central du développement, dans n’importe quel pays ou société au monde. La femme béninoise en fait beaucoup, à même enseigne que les autres. Les premières dames montrent bien le travail que peut faire une femme auprès d’un homme. Les femmes béninoises sont en général meilleures que les hommes dans tout ce qu’elles font. Elles ont la responsabilité du foyer, de la maison, mais elles ennent aussi leurs charges professionnelles.

Quelles sont les femmes qui sont pour vous des modèles?

Angélique Kidjo. Elle ne cesse de se ba re. Elle porte très haut depuis si longtemps les valeurs bé-ninoises à travers le monde. Elle reste Angélique Kidjo ou qu’elle aille. Elle me transmet le message qu’il faut être en accord avec soi même. Il y a aussi la nigériane Agbani Darego, Miss Monde 2001. Elle est la seule en Afrique de l’Ouest à gagner la cou-ronne de Miss Monde. Même si je n’ai pas eu la chance de par ciper au concours Miss Monde, je rêve de suivre son parcours. J’adore Jennifer Anis-ton. Elle est très bonne actrice, elle a joué des rôles diff érents et à chaque fois elle a été brillante.

Avec qui vous voudriez avoir un tête à tête et sur quoi porterait votre échange?

Djimon Hounsou. (Elle rit aux éclats) Je suis im-pa ente de le rencontrer. Je voudrais parler avec lui de cinéma. Malheureusement il n’y pas encore une industrie cinématographique au Bénin. On va surtout parler de cinéma.

Miss Bénin en 7 mots.

Bonheur : Etre une grande actrice à Hollywood ; Fâchée : L’incompétence. Je déteste l’incompé-tence. Ca me fâche.Volonté : Quand je fais part de ma volonté d’être actrice à Hollywood par exemple et qu’on me ré-pond que je n’ai pas idée du nombre de personnes au monde qui veulent la même chose. Je me dis moi que du moment où il y a une cohérence entre ce que je fais, ce que je suis et ce que je ressens, je peux y arriver. Ca c’est pour moi de la volonté. On peut tout faire si on le veut réellement.Amour : Ce que je ressens pour ma pe te sœur. Accepter les gens tels qu’ils sont. Faire preuve de tolérance.Pressée : Rires. Je suis toujours pressée. Quand on me dit qu’il y a quelque chose à faire demain, je veux le faire aujourd’hui et maintenant.Bénin : vous savez j’écris des poèmes. Donc je décris toujours le Bénin comme une mère qui est abandonnée par ses enfants les plus travailleurs. Une mère laissée à son propre sort. Un chan er où il y a beaucoup à faire encore mais qui a été déserté. J’ai toujours évoqué le Bénin comme ca dans mes poèmes.Avenir : Pour moi c’est le résultat de mon travail d’aujourd’hui.

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Être Miss Bénin a bouleversé votre vie?

Un tout pe t peu sen mentalement. J’aime qu’on m’accorde de l’a en on. Et je me rends compte qu’il arrive que moi-même je n’en accorde pas aux autres. Avec mon père nous sommes très proches. Nous partageons beaucoup de choses. Quand j’avais cinq ans, il était comédien. Je le suivais, on sortait ensemble. Aujourd’hui je passe des mois sans voir mon père. Il y a aussi que je me sens un peu trop exposée. Je suis d’habitude quelqu’un qui

évite le grand monde. Là je suis obligée de sor r, de rencontrer des gens. Je suis parfois gênée. En tant que Miss Bénin il y a des contraintes. Etre Miss Bénin pour moi c’est être avec les gens quel qu’ils soient.

Que seriez-vous prête à faire pour être actrice à Hollywood ?

Ce que je fais déjà. Travailler, prier et rester posi ve. Il y a par contre des choses que je ne ferai jamais.

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Ces aliments qui tuent à petits coups les habitants de Cotonou!

ARSENE AGOSSADOU

Au Bénin, il existe d’énormes poten alités naturelles en ma ère de produc on maraîchère, favorisées par les condi ons agro écologiques pro-pices. A l’instar d’autres pays africains, ce pays a connu ces dernières années un développement de l’agriculture urbaine et périurbaine dûe à la forte croissance démographique et à l’urbanisa on croissante induisant un accroissement des besoins alimentaires. Selon Gnanglè (2009), un total de 35,85 ha de Surface Agricole u le disponible sont exploités par 567 producteurs maraichers soit 632 m² par exploitant. Ces exploitants sont répar s sur plusieurs périmètres dont le plus important est ce-lui de Houéyiho qui couvre une superfi cie de qua-torze (14) hectares. Bien qu’il y ait un nombre im-portant d’ac fs agricoles exerçant ce e ac vité, la demande pour l’ensemble des produits maraîchers reste considérable face à une off re largement infé-rieure. Par exemple, la demande annuelle du seul

marché de Cotonou, représente environ 125% de l’off re pour la tomate et 120% de l’off re pour l’oi-gnon (Lares, 2004). Il en est généralement de même pour les autres légumes feuilles qui occupent la deuxième posi on juste après la tomate. En 2002, Sanny avait déjà remarqué que pour faire face aux exigences du marché et répondre à la concur-rence, les producteurs de produits maraîchers pra- quent une u lisa on parfois abusive de pes cides

chimiques ravageurs pour accroître la produc vité de leurs exploita ons, ce qui compromet la quali-té des légumes. Trois ans après Sanny et al. (2005) ont montré que les maraîchers béninois u lisent un grand nombre de produits chimiques inappropriés, en par culier les insec cides des nés aux ravageurs du coton, pour résoudre les problèmes des nuisibles des cultures. De plus, il a été rapporté que les te-neurs en résidus des organochlorés (DDT, Endrine, Heptachlore) u lisés pour les légumes collectés dans l’Ouémé au Sud-Bénin ont largement dépassé les recommanda ons norma ves (Assogba-Komlan et al., 2007). A travers la présenta on d’une étude eff ectuée à Cotonou, le présent ar cle vise à alerter et à faire prendre conscience aux consommateurs

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cotonois du grand danger auquel ils sont exposés en consommant les produits maraîchers sans au-cune précau on d’hygiène ali-mentaire.Descrip on de l’étude Pour mieux appréhender le phénomène dans la ville de Co-tonou, Akle 2012 a conduit une étude sur les eff ets des pra ques phytosanitaires et culinaires sur la qualité des produits maraî-chers cul vés et consommés à Cotonou. Ce e étude s’inscrit dans le cadre de son mémoire de Master en normes, contrôle de qualité et technologie alimen-taire co-organisé par la Facul-té des Sciences Agronomiques (FSA) – l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de l’Université d’Abomey-Calavi.Deux légumes ont été retenus dans le cadre de ce e étude : le Vernonia (Vernonia Amygdaline) et la laitue (Lactuca sa va). Ce e étude a couvert 598 ménages situés dans les 4e, 11e, 12e et 13e arrondissement de Cotonou

(arrondissement ayant au moins un site maraîcher). De plus, 195 producteurs maraîchers cul -vant les deux spécula ons à la fois ont été sélec onnés sur les neuf (09) sites maraîchers de Cotonou. Des échan llons des légumes ont été prélevés sur les trois plus grands sites maraîchers de Cotonou en termes de super-fi cies cul vées, de fonc onnali-tés et d’organisa ons réelles : les sites maraîchers de HOUEYIHO, d’ONIP à Cadjèhoun et d’AKO-GBATO à Fidjrossè. Les prélève-ments eff ectués sur les parcelles individuelles ont été regroupés par produit pour cons tuer des échan llons composites repré-senta fs de chaque site maraî-cher. Trois sous échan llons ont été cons tués :– Sous échan llon 1 : légumes non traités c’est-à-dire légumes brutes récoltés sur les parcelles– Sous échan llon 2 : légumes brutes ayant subit un lavage simple– Sous échan llon 3 : légumes du sous échan llon 2 ayant su-

bit une opéra on de traitement fi nale : cuisson au bicarbonate pour le Vernonia et traitement à la désinfectante Javel pour la laitue.Ces échan llons ont été analysés au laboratoire.Les inquiétants résultats… Les résidus des pes cides, sept (07) au total, ont été ciblés pour l’analyse et concernent les insec cides organochlorés dont les principaux sont : la Dieldrine, le Lindane, l’Heptachlore, l’Al-drine, le Bénomyl, l’Acéphate et le DDT. L’analyse des échan llons de légumes feuilles prélevés sur les trois sites maraichers retenus dans la commune de Cotonou a permis de détecter ces molé-cules de pes cides organochlo-rés dans tous les légumes échan- llonnés.

– Sous échan llon 1 : légumes brutes récoltés sur les parcellesSur les sept (07) pes cides à haut risque qui ont été analysées, il ressort aussi bien pour la laitue et le Vernonia et ceci sur les trois sites étudiés que les concentra-

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ons des résidus sont hors normes pour quatre (04) des molécules à savoir : heptachlore, aldrine, bé-nomyl et acéphate. Les teneurs moyennes de ces ré-sidus de pes cides issus des trois sites se présentent comme suit (L=laitue ; V = vernonia et N= norme) : Heptaclore (L : 0,05 ; V : 0,04 contre N : 0,03 μg/l), d’Aldrine (L : 0,05 ; V : 0,07 contre N : 0,03 μg/l), de Bénomyl (L : 0,24 ; V : 0,26 contre N : 0,02 mg/kg) et Acéphate ((L : 3,92 ; V : 3,62 contre N : 2 mg/kg).– Sous échan llon 2 et sous échan llon 3En ce qui concerne les laitues, l’étude a révélé que sui-vant les traitements, on note une diff érence signifi ca- ve entre les teneurs en Aldrine mais par contre que

les autres substances (Heptachlore, DDT, Lindane, Benomyl, Acéphate et Fibres) ont des teneurs signifi -ca vement iden ques ce qui veut dire que les subs-tances heptachlore, aldrine, bénomyl et acéphate ont toujours des teneurs hors norme quel que soit le traitement (même les feuilles lavées à l’eau de Ja-vel). En ce qui concerne le Vernonia, l’étude montre que suivant les traitements, on note une diff érence signifi ca ve entre les teneurs en Heptachlore mais elle reste au-delà de la norme. Les autres substances (DDT, Aldrine, Lindane, Benomyl et Acéphate) ont des teneurs signifi ca vement iden ques ce qui veut dire qu’elles ne diff èrent pas vraiment des valeurs obtenues avec les légumes non traitées.Ce e étude montre ainsi que les habitants de Coto-nou, consommateurs de produits maraîchers spé-cifi quement la laitue et le Vernonia, ingurgitent à chaque consomma on des substances chimiques toxiques ; ce qui est véritablement inquiétant.Impacts environnementaux et sanitaires des or-ganochlorés

Comme les métaux lourds et certains métal-loïdes auxquels ils peuvent ajouter leurs eff ets néga- fs, les organochlorés massivement synthé sés par

l’Homme et dispersés dans l’environnement (eau, air, sols) sont d’importants contaminants des éco-systèmes, du réseau trophique et aussi de la chaîne alimentaire humaine. En eff et, ils sont souvent extrê-mement stables (pas ou peu biodégradables), ne se décomposent pas avant des décennies, et dans cer-tains cas, des siècles. La plupart d’entre eux sont clas-sés dans les « polluants organiques persistants ». Ils sont pour la plupart toxiques, très toxiques ou éco-toxiques ; ils sont bioaccumulables et sont facilement stockés dans les graisses. De plus, pour la plupart, ils franchissent facilement les muqueuses pulmonaires, intes nales et les barrières cutanées ou placentaires. Ils peuvent être cancérogènes, mutagènes et/ou re-

pro-toxiques. Des produits accumulés dans les sols ou les sédiments, peuvent être mobilisés par les vers de terre, d’autres animaux fouineurs, la volaille ou les porcs et sangliers, ou être encore présent dans certains aliments contaminant ainsi l’alimenta on humaine en causant par exemple des maladies neu-ro-dégénéra ves, malforma ons du fœtus, la mala-die de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïé ques (lymphome non hodg-kinien, myélomes mul ples) », etc. Les conséquences de ces contamina ons lentes se manifesteront aussi par des complica ons lors des accouchements. Enfi n mon appel ! Même si ce e étude mérite d’être approfon-die notamment en tenant compte des quan tés jour-nalières assimilables de ces substances, il n’en de-meure pas moins qu’elle soulève un grave problème qui, si on n’y prend garde, aura dans les années à ve-nir des conséquences désastreuses. Il convient donc que ce secteur soit mieux réglementé et que la mise en applica on des textes en la ma ère et les normes par les maraîchers soient suivie de façon rigoureuse. Aussi, les alterna ves saines aux pes cides et aux en-grais doivent être trouvées de concert avec les pro-ducteurs et les spécialistes du domaine. Mais avant que cet appel à l’endroit des autorités, qui ma foi, je ne sais quand ce sera fait, soit une réalité, j’appelle les consommateurs à de plus en plus opter pour les produits biologiques. Il n’est pas du tout diffi cile de remarquer aujourd’hui que la plupart des béninois moyens construisent des «maisons à dalle». Ils dis-posent ainsi d’espaces, les dalles de leurs maisons pour faire de la culture hors sol, ce qui leur permet-tra ainsi de veiller sur ce qu’ils consomment car nous sommes malades de ce que nous consommons. Et pour ne pas être malade des laitues et du Vernonia que nous consommons à Cotonou, lavons correcte-ment et plusieurs fois ces légumes avant même de les désinfecter ou de les cuire.

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Le nouvel espace de promo on des arts et de la culture, dénommé « Le Centre» a of-fi ciellement ouvert ses portes le vendredi 06 Février dernier. Il s’étend sur une superfi cie de 4000 mètres carrés et a déjà bénéfi cié d’un inves ssement de deux cents millions de Francs Cfa. Dominique Zinkpè, l’ar ste sculpteur que le monde nous envie a pensé et monté de toutes pièces « Le Centre ». Subdivisé en trois grands compar ments que sont la biblio-thèque, une par e ’’Pe t musée’’, le bloc de trois ateliers de résidence et, enfi n, un mini-bar, il relève d’un domaine octroyé par la Mairie d’Abomey-Calavi. « J’ai accepté ce e mission parce qu’il y a longtemps qu’on rêvait d’avoir un Centre culturel béninois. Et, je suis aussi très heureux que la Mairie d’Abomey-Calavi ait off ert ce domaine pour la construc on de ce centre. Ce qui m’a mo vé, c’est de pouvoir dire qu’en dehors des centres culturels que nous avons ici au Bénin depuis des années, il existe maintenant un autre espace culturel béninois auquel nous pouvons avoir accès facilement. »

Le "Centre Culturel Béninois" de Zinkpè

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’’Le Centre’’ a voca on à accueillir des résidences de créa on, off rant aux ar stes un espace de réfl exion, de recueillement et de conquête de l’inspira on. Tous les domaines ar- s ques y sont pris en compte, et ce lieu est prévu pour être un cadre où les professionnels

du théâtre pourront préparer et roder leurs pièces, où des concerts seront donnés et où des projets de fi lms pourront connaître leur concré sa on. De même, Le Centre sera un endroit dans lequel un ar ste, qui en aurait manifesté la volonté, pourra donner corps à son besoin de développer un projet nouveau, de changer de démarche de travail. « L’Ins tut français, anciennement ’’Centre Culturel Français’’, aide des ar stes qui exposent leurs œuvres dans ses locaux. Nous, notre mission, c’est d’aller même à la base, de perme re aux ar stes qui ont besoin d’un cadre pour créer leurs œuvres d’y rester. Ils ont l’espace qu’il faut pour les résidences de créa on et même pour les exposi ons ». Dominique Zinkpè, ar ste engagé pour le moins, y trouve le théâtre d’expression du fi l conducteur de ses créa ons : la résistance. En 2002, dans l’installa on-choc « Malgré tout ! », il montrait une Afrique malade, sous perfusion. Une « peinture » cri que des aides in-terna onales mal ciblées, sa re d’un con nent nonchalant qui ne prend pas son des n en main.

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NATACHA GONCALVES

Le 08 Février 2015, alors que l’Afrique en ère saluait le retour de la Cote d’Ivoire sur la plus haute marche du foot africain, la planète sacrait de nouveau notre Angélique na onale à l’occasion des remises des récompenses les plus convoitées de l’univers musical, les Grammy Awards.

C’est le deuxième Grammy Awards pour l’étoile béninoise qui avait été consa-crée « Première diva de l’Afrique » par le Times Magazine dès 2011. Angélique concourait notamment face au chanteur vede e brésilien Sergio Mendes. Installé à New York, c’est au Bénin qu’elle est revenue trouver ses racines inspiratrices pour en-registrer Eve, le bien nommé disque. L’anecdote qui renchérit la belle histoire dit que la Mama Africa en tre, descendante d’une lignée pres gieuse (Myriam Makeba l’a précédé au trône), a voyagé avec un enregistreur pour capter les rythmes et harmo-nies des chœurs de femmes rurales béninoises. A l’arrivée, le onzième et dernier al-bum d’Angélique Kidjo célèbre le courage, la force et la vitalité des femmes d’Afrique. « En voyageant en tant qu’ambassadrice de l’UNICEF, j’ai rencontré des femmes fan-tas ques, notamment des femmes réfugiées du Darfour, qui m’ont raconté les hor-reurs qu’elles avaient vécues. C’était un choc, j’avais l’impression que j’allais sor r de mon corps ! Mais elles m’ont demandé une seule chose : ne pas les considérer une deuxième fois comme des vic mes. J’ai été touchée par leur beauté, leur élégance et leur résilience, car elles veulent aller de l’avant. J’ai voulu rendre hommage à toutes ces femmes rencontrées en Afrique et ailleurs, car nous les femmes, nous sommes toujours le ciment des sociétés ».

Ambassadrice de l’Unicef, Vice-Présidente de la Confédéra on interna onale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac), la BBC l’a incluse dans sa liste des cinquante icônes du con nent africain. Le Times Magazine l’a désignée la « première diva africaine » et elle fait par e de la liste établie par The Guardian des cent femmes les plus infl uentes au monde. Forbes Magazine l’a fait fi gurer comme la première femme dans la liste des quarante célébrités les plus importantes d’Afrique. Le Daily Telegraph la décrit en 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, comme la « reine incontestée de la musique africaine.

«Pour moi, la musique est une arme de paix et aujourd’hui plus que jamais les ar stes ont un rôle à jouer dans la stabilité du monde».

Angelique, divine.

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1960: Angélique Kidjo naît à Cotonou, au Bénin. Son père est un Fon de Ouidah, receveur des Postes et sa mère, Yorouba, directrice d’une troupe de théâtre et femme d’aff aires aver e. Ils sont dix enfants, Angélique est la sep ème.

1991: Angélique Kidjo est alors découverte à Paris par Chris Blackwell, le fondateur jamaï-cain de Island Records, la maison de disques de Bob Marley et U2. Elle enregistre quatre albums chez Island Records.

1998: Angélique s’installe aux États-Unis, où elle est d’abord étonnée que son public soit essen ellement blanc; son mariage avec un Européen (Jean Hébrail) étant mal admis par la communauté afro-américaine.

2006: Angélique Kidjo créé la Fonda on Batonga, qui sou ent les études secondaires de jeunes fi lles africaines afi n qu’elles puissent prendre part au développement en Afrique. La fonda on off re des bourses, augmente le nombre d’admissions, veille à l’améliora on du niveau des professeurs, procure aux écoles des fournitures, encourage des programmes de mentors, explore les méthodes d’enseignements alterna ves et milite pour la prise de conscience de l’importance de l’éduca on des fi lles.

2007: Elle remporte son premier Grammy Awards avec l’album Djin Djin. Un grand nombre d’ar stes interna onaux collaborent à ce projet : Josh Groban, Carlos Santana, Alicia Keys, Joss Stone, Peter Gabriel, Amadou & Mariam, Ziggy Marley et Branford Marsalis.

2009: À la suite de son engagement pour la campagne de Barack Obama, elle par cipe le 20 janvier à l’African Diaspora Inaugural Ball, un des bals organisés à Washington lors de l’inves ture présiden elle.

2015: L’album EVE sort en 2014 sur le label Savoy. C’est un album dédié aux femmes d’Afrique, à leur beauté et leur résilience. L’album EVE a reçu le Grammy Awards du Meil-leur Album de World Music en 2015.

Angélique Kidjo en sept dates

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Logozo: Logozo est le premier album d’Angélique Kidjo pour Island Records, enregistré entre Miami et Paris. L’album comporte les tres We We et Batonga.

Aye: Sor en 1994, l’album Aye comporte le tre Agolo, dont la vidéo est nominée aux Gram-my Awards en 1995.

Fifa: Fifa (qui signifi e «Paix» en Fon) est sor en 1996. Carlos Santana joue sur la chanson Naïma qu’Angélique Kidjo a dédié à sa fi lle (née en 1993). La chanson Wombo Lombo est une de ses perles.

Oremi: Oremi mélange ses influences africaines et noire-américaines. La première chanson de l’album est une reprise de Voodoo Chile de Jimi Hendrix. La chanson Yaki Yaki extraite de l’album est u lisée pour la bande originale du fi lm Bimboland.

Black Ivory Soul: En 2002, Angélique s’installe à Salvador de Bahia au Brésil. Sur la version brésilienne de l’album, Gilberto Gil chante en duo sur Refavela et Daniela Mercury sur Tumba. Dave Ma hews chante sur la chanson Iwoya.

Oyaya!: Oyaya! sort en 2004. Oyaya! doit beaucoup aux musiques d’Amérique la ne et des Caraïbes qui se mélangent aux guitares africaines. Le chanteur d’origine guyanaise Henri Sal-vador, qui avait 86 ans à l’époque de l’enregistrement, se joint à Angélique sur la chanson «Le Monde comme un bébé».

Djin Djin: Avec l’album Djin Djin, édité en 2007, Angélique Kidjo a remporté le Grammy Awar-ds pour « Best Contemporary World Music » album (Meilleur album de musique du monde contemporain) et un « NAACP Image Award » récompensant les œuvres des Noirs américains.

Õÿö: Õÿö sort le 19 janvier 2010. L’album rend hommage à la musique qui a bercé l’enfance d’Angélique Kidjo au Bénin. C’est un mélange de musique tradi onnelle, de reprises de Mi-riam Makeba et de chansons soul des années 1960 et 70 . L’album a été arrangé avec la par- cipa on du guitariste béninois Lionel Loueke.

Spirit Rising: Spirit Rising sort en Europe au Printemps 2012. C’est un album live issu du «PBS Special» enregistré a Boston en 2011. Elle reprend entre autres ses versions du Boléro de Ravel, de Summer me et une version originale de Redemp on Song.

EVE: Au début de l’année 2014, l’album EVE sort. C’est un album dédié aux femmes d’Afrique, à leur beauté et leur résilience. Angélique a enregistré des chorales tradi onnelles au Kenya et dans diff érents villages du Bénin. L’album EVE a reçu le Grammy du Meilleur Album de World Music en 2015.

Discographie de Angélique Kidjo

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JERRY SINCLAIR

Vous ne la connaissez peut être pas mais Djamila Idrissou Souler est une fi gure de proue des medias béninois. Entre la France et le Bénin, elle a validé son cursus scolaire sanc onné par un diplôme de fi n d’études en Rela ons Interna onales et s’est très tôt lancée dans le monde professionnel. Son amour pour le travail bien fait lui colle à la peau et la précède dans ses mul ples aventures.

Jeune femme intelligente et pleine de vie, plutôt discrète ou juste rangée, elle a un parcours qui parle tout seul. De 1996 à 2009, pas moins de dix entreprises dans les secteurs de la communica on lui ont fait confi ance. Un eff ort de mémoire peut vous ramener rapidement aux débuts de Golfe Fm avec ce e voix qui nous réveillait tous les ma ns à travers le programme ma nal « Réveil Magic 6h-9h».

C’était bel et bien Djamila. Une voix singulière, joyeuse et mature, rassurante et entrainante, une tenue d’antenne irréprochable, bref une animatrice complète et professionnelle qui dégageait à son propre insu un niveau de culture générale impressionnant, dans un tout nouvel environnement média que qui faisait suite à la démonopolisa on des ondes.

La fi lle du bien élégant Diplomate feu Issifou Idrissou Souler (Ambassadeur du Bénin en France 1982-1990) et de la ravissante Adama Hamidou, Djami comme l’appellent ses amis, connue pour sa passion à lire et à écrire, a sans surprise créé en 2005 un événement li éraire (concours, atelier de forma on en

cri que li éraire, rencontre avec des écrivains) qui avait pour ambi on de réconcilier les jeunes avec les habitudes de la bonne école dont elle semblait être une brillante héri ère. Le concours « Lu pour Vous » a reçu l’admira on populaire cinq édi ons durant avant de s’estomper faute de subven ons car le projet devenait au fi l des années trop lourd à porter pour la jeune dame.

Ba ante dans l’âme, rêveuse dans l’esprit et déterminée à réussir, Djamila lance donc son agence de Communica on «DISCOM», pour faire, le deuil temporaire de ses ambi ons « lu pour vous ».

Nouveau projet, nouvelle aventure, nouveaux combats. Le secteur choisi semble saturé et pas structuré. Néanmoins elle a réussi à décrocher plusieurs contrats d’entreprises importantes avant de raccrocher à nouveau pour des raisons dont nous gardons la confi dence.

Femme de médias, promotrice d’événements culturels, responsable d’agence de Com etc…En 17 ans de carrière, Djamila a fait le tour qui jus fi e en èrement sa pause souhaitée alors que nous é ons en 2013. Elle s’envole pour l’Europe pour y rester défi ni vement car « …fa guée du Bénin… ». Pas pour longtemps fi nalement. Elle perd son père dans la foulée, déprime, disparaît des réseaux sociaux, change à nouveau d’avis et décide alors de rester dans son Bénin natal où elle observe de longs mois de silence et de solitude comme pour invoquer (bien loin des mortels comme vous, elle et moi) dans la

DJAMILA IDRISSOU SOULER : Le comeback ‘’vu pour vous’’

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discipline et la sincérité, la thérapie divine pour guérir de ses douleurs.

Il a fallu 2014, plus précisément durant l’été, pour retrouver la femme rayonnante que nous connaissions énergique, ac ve et ravissante.

Gros come-back doublé de succès à travers un projet de l’opérateur MTN. Sans le vouloir, elle a été la grosse star de ce e campagne radio éphémère qui a donné un coup de pouce à la radio naissante (Frissons Radio); un baume au cœur du géant des télécoms et surtout qui a redéfi nit les ambi ons de Djamila.

La preuve, au lendemain du programme ‘’MTN RADIO’’, plusieurs médias lui fi rent la cour, Ma n libre insista, elle ne sut refuser et la revoilà dans une nouvelle aventure me ant en vede e les chefs d’entreprise d’ici et d’ailleurs à travers une rubrique déjà célèbre in tulée « Manager à l’affi che ».

Les secrets des dieux nous ont révélé quelques projets d’envergure sur lesquels travaille en ce moment ce e femme qui mixe à l’excellence travail bien fait, réussite, échec et envie de gagner.

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Dibi aurait il raison ? Les ar stes Pe t Miguelito et Espoir 2000 ont décidé de qui er le label Nou-velle Donne pour des rai-sons de non respect des clauses du contrat. Qu’il vous souvienne que ce label a révélé un ar ste du nom de Dibi Dobo qui a par la suite rom-pu son contrat pour des raisons mystérieuses. Le désistement des deux artistes sus cites peut laisser penser qu’il y a un disfonc onnement dans la maison Nouvelle Donne. C’est regre able qu’un label qui réussit à me re en orbite les ar- stes n’arrive pas a les

contenir par la suite.

Le 21 Février 2015, s’est déroulé sur l’esplanade du Palais des Congres un concert de musique ur-baine qui a vu se produire les groupes ivoiriens Kiff no Beat ; Espoir 2000 ; et la nigériane Dija ... Le concert qui a commen-cé avec un grand retard n’a pu se terminer qu’a 5 heures du ma n, ce qui pose de nouveau le pro-blème de la ponctualité et du respect des enga-gements des promoteurs ... Sur le volet respect des engagements, il est à noter que certains par-tenaires et la plupart des ar stes béninois qui ont presté n’auraient pas en-core été payés.

Tenu au Palais des Sports de Kouhounou le Samedi 28 Février 2015, le lance-ment du nouvel album de Nelly a tenu la promesse des fl eurs ... Personne ne pouvait jurer sur le fait qu’elle réussirait a rem-plir ce palais des sports mais c’est sans compter sur le dynamisme de son staff dirigé de main de maitre par Steeve Facia.

GIRAUD LEMIEN LEMAIRE

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Nasty lance un nouveau concept : Les Nasty Friday. A par r du vendredi 27 Février, le Cotonou boy balance un single et une vidéo ou une in-terview chaque Vendredi pour le plaisir de ses fans via sa page facebook NASTY NESTA. Il nous a confi é avoir collabo-ré avec de nombreux ar stes sur des projets jusque là dans le roir.

Après Edjêkachiré featuring Zeynab Habib, Greezly et Ma-gic du Double S balancent une nouvelle tuerie extraite de leur premier disque. Lim-bisanga c’est le tre et ça si-gnifi e « pardon ». Ils sont en duo avec Tibasse le ba eur de Awadi. Un son mélodieux et bien orchestré.

Le gagnant du concours MTN HKH vient de balancer son tout premier single offi ciel in- tulé « Kou na wo ». Hypnoz

remercie tout ceux qui l’ont aidé à réaliser son rêve. « J’ai peur de fi nir; ton sou en me rend plus fort...du fond du coeur je te dis merci; c’est grace à vous que j’ai retrouvé mes repères ». Voilà quelques phrases extraites de <kou na wo>.

Après Sébiwo featuring Yemi Aladé, Lace balance depuis Victoria Island un autre hit in- tulé Skuchiz. Un son dansant

qui tourne déjà dans les clubs à Cotonou. LACE fait la fi erté du Benin au Nigéria, où l’in-dustrie musicale est des plus enjouées sur le con nent.

Le King de porto WP Ba-badjêdjê revient au devant de la scène. Son dernier tre en date NKK (Noukiko) fait ac-tuellement le Buzz. Désormais pour manifester le rire beau-coup me ent NKK au lieu de Lol ou MDR. Un morceau et un concept bien accueillis par les fans.

PRINCE HERBERT L’AMBUSKAD

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Fanicko signe le single de ce début d’année. Sa démarche musicale aussi singulière qu’ ina endue est effi cace. Elle le met avec confi ance en orbite.On va faire comment est au-jourd’hui validé. Même si Bru-talement.

Quel heureux dénouement! Hypnoz, lauréat du concours Nouveau Talent de MTN, déjà prome eur dans l’ombre de la scène est aujourd’hui l’au-teur d’une encourageante presta on. «Kou na wo» vient tenir une promesse. C’est un cadeau du ciel de miser sur le cheval gagnant.

Eve, Son dernier album est bien une bijouterie. Salué par la cri- que universelle, applaudi par

la premiere oreille tendue et consacré par la profession. An-gélique Kidjo a la reconnais-sance des dieux. Eva, le tre éponyme et disque avec Asa est divinement abou . Elle illumine notre Playlist.

Retrouvez nos Playlists sur notre chaine Youtube.com/LeCotonois

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