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LE JOURNAL FRANÇAIS D´ESPAGNE NUMÉRO 72 – JANVIER/FÉVRIER 2014 LECOURRIER.ES – 30 000 EXEMPLAIRES ESP. 3€ / FR. 3€ / 5,60 SFR Le Courrier d´Espagne ® PAPIER RECYCLÉ ATLANTIS, filiale de la MAIF et de la MACIF, 902 368 821 +34 93 496 47 34 [email protected] vous assure en Espagne! Gestion Intégrale en Français Immobilier, profitez-en en 2014 ! C e message ne s’adresse pas à ceux qui souhaitent revendre un bien mais à ceux qui souhaitent l’acheter. 2014 se profile comme l’année des acquisitions en Espagne : acquisitions d’entreprises, mais surtout de biens immobiliers. Comme nous vous le disions il y quelques semaines, plus de 20 milliards d’euros vont être dé- pensés dans l’immobilier lors des 12 pro- chains mois par des fonds d’investissement, ce qui va redynamiser le marché. D’ailleurs, l’un de ces fonds, un fonds américain, vient d’acheter 149 millions d’euros en apparte- ments ‘a une « banque-poubelle (structure de défaisance) », bien entendu, pour les re- vendre à l’unité. L’autre aspect positif à souligner en 2014 est le rapprochement de l’Espagne et de la France grâce au train. Barcelone à 3 h de Lyon, cela en dit long sur le flux de nouveaux passagers ! Chaque année, des milliers de français supplémentaires vont venir s’installer en Espagne ou y faire l’acquisition d’une résidence secondaire. Pour un billet à 50 euros, vous passerez vos vacances dans une ville balnéaire deux fois moins chère que n’importe quelle ville française. Les agences francophones lo- cales s’y préparent d’ailleurs en organisant leur catalogue. Les prix sont encore très bas en Espagne, les plus belles occasions se trouvent sur la côte et en Galicie. Les prix dans les quar- tiers chics de Madrid et Barcelone n’ont pas beaucoup baissé. Écoutez ce que les agents immobilier francophones bien ins- tallés au niveau local ont à dire, ils savent ce qui va monter en valeur à partir de 2014. Encore faut-il pouvoir financer votre bien. Là aussi, des acteurs bancaires hispa- no-français ont pris position. Philippe Chevassus L’Espagne convoitée par le Moyen-Orient Business p. 4 140.000 permis de construire sur le littoral Immobilier p. 12 Le Chili, un Eldorado... pour les entreprises espagnoles ? Amerique Latine p. 17 Le networking hispano- français WOMMs compte sur plus de 1200 membres Prochain numéro : dossier sur avocats hispano-français Les phares transformés en hôtel Art de vivre p. 31 Miguel Guerrero : « Les avocats sont obligés de devenir internationaux » Patrick Goyet : « J’ai découvert en Espagne une vie facile avec un peuple heureux de vivre » TGV/AVE Paris-Barcelone: c’est parti! 2004-2014 10 ans © fotomek - Fotolia.com Journal indépendant et non subventionné

Le Courrier d'Espagne 72

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Le journal français d'Espagne

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L E J O U R N A L F R A N Ç A I S D ´ E S P A G N ENuméro 72 – JaNvier/Février 2014

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Immobilier, profitez-en en 2014 !Ce message ne s’adresse pas à ceux

qui souhaitent revendre un bien mais à ceux qui souhaitent l’acheter. 2014

se profile comme l’année des acquisitions en Espagne : acquisitions d’entreprises, mais surtout de biens immobiliers. Comme nous vous le disions il y quelques semaines, plus de 20 milliards d’euros vont être dé-pensés dans l’immobilier lors des 12 pro-chains mois par des fonds d’investissement, ce qui va redynamiser le marché. D’ailleurs, l’un de ces fonds, un fonds américain, vient d’acheter 149 millions d’euros en apparte-ments ‘a une « banque-poubelle (structure de défaisance) », bien entendu, pour les re-vendre à l’unité.L’autre aspect positif à souligner en 2014 est le rapprochement de l’Espagne et de la France grâce au train. Barcelone à 3 h de Lyon, cela en dit long sur le flux de nouveaux passagers ! Chaque année, des milliers de français supplémentaires vont venir s’installer en Espagne ou y faire l’acquisition d’une résidence secondaire. Pour un billet à 50 euros, vous passerez vos vacances dans une ville balnéaire deux fois moins chère que n’importe quelle ville française. Les agences francophones lo-cales s’y préparent d’ailleurs en organisant leur catalogue.Les prix sont encore très bas en Espagne, les plus belles occasions se trouvent sur la

côte et en Galicie. Les prix dans les quar-tiers chics de Madrid et Barcelone n’ont pas beaucoup baissé. Écoutez ce que les agents immobilier francophones bien ins-tallés au niveau local ont à dire, ils savent

ce qui va monter en valeur à partir de 2014. Encore faut-il pouvoir financer votre bien. Là aussi, des acteurs bancaires hispa-no-français ont pris position.

Philippe Chevassus

L’Espagne convoitée par le Moyen-OrientBusiness p. 4

140.000 permis de construire sur le littoralImmobilier p. 12

Le Chili, un Eldorado... pour les entreprises espagnoles ?Amerique Latine p. 17

Le networking hispano-français WOMMs compte sur plus de 1200 membres

Prochain numéro : dossier sur avocats hispano-français

Les phares transformés en hôtelArt de vivre p. 31

Miguel Guerrero :« Les avocats sont obligés de devenir internationaux »

Patrick Goyet :« J’ai découvert en Espagne une vie facile avec un peuple heureux de vivre »

TGV/AVE Paris-Barcelone: c’est parti!

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2 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Numéro 72 – Janvier/Février 2014 BUSINESS 3

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La reprise espagnole favorise l’investissementBien que timide, la récupération économique de l’Espagne montre ses premiers signes. La récente sortie de récession, les prix de l’immobilier toujours aussi attractifs, la hausse de l’in-vestissement étranger et l’inauguration de la ligne à grande vitesse Paris-Barcelone sont quelques-uns des indices promet-teurs concernant l’assainissement financier du pays. L’Espagne en voie de guérison ? Le point sur les arguments en faveur de l’investissement dans la péninsule ibérique.

Le 28 novembre dernier, l’Institut national de la statistique (INE) confirmait des données pour

le moins encourageantes concernant la croissance de l’Espagne. En effet, après une période de récession de plus de deux ans, le pays semble enfin aper-cevoir une lumière au bout du tunnel grâce à une légère augmentation de son PIB se situant désormais à 0,1% à l’is-sue du troisième trimestre 2013. Une timide avancée puisque ce taux dépasse de deux dixièmes celui enregistré lors du trimestre précédent (-0,1%) mais qui permet tout de même à l’Espagne de flirter avec des chiffres positifs.Par ailleurs, le taux de croissance an-nuel du PIB se situe à -1,1% à la fin de ce troisième trimestre 2013, alors qu’au deuxième trimestre il se situait à -1,6%. Ce résultat n’est autre que le fruit d’un apport négatif de la demande nationale en partie compensé par l’apport positif de la demande externe.

Zoom sur l’immobilierLa croissance reprend timidement et se ressent dans le secteur de l’immobilier. Selon les dernières données communi-quées par l’INE concernant le deuxième trimestre 2013, le prix de l’immobilier a connu une baisse de 12%. Certes, ce ré-sultat reste négatif mais représente tout de même une hausse de plus de deux points par rapport au trimestre précé-dent (14,3%).Quant au taux annuel du prix du loge-ment neuf, il se situe à -12,7%, soit un dixième de plus que le trimestre anté-rieur, et celui du logement ancien à -12,1%, soit une augmentation de plus de 3 points. Il semble donc que la ten-dance s’inverse, les acheteurs troquent le neuf pour l’ancien. En effet, les prix des logements neufs ont baissé de 2,4% entre le premier et le deuxième trimestre 2013 tandis que le prix de l’immobilier ancien a seulement connu une baisse de 0,1% sur la même période.Certes, les prix du logement en Espagne restent toujours aussi attractifs mais peut-être plus pour très longtemps. L’indice des prix de l’immobilier du deuxième trimestre 2013 enregistre une baisse de 0,8%. Un résultat bien inférieur à celui du premier trimestre 2013 (6,6%). Tou-jours selon l’INE, il s’agit de la baisse trimestrielle la plus modérée depuis le quatrième trimestre de l’année 2010.

L’investissement étranger en hausseA l’issue du premier semestre 2013, l’investissement étranger net revient à

des chiffres positifs. Avec 6,629 mil-liards d’euros, face au solde négatif de plus de 11 milliards d’euros enregistré pendant la première moitié de l’année 2012, le secteur connaît une hausse de plus de 158%, selon les données du Mi-nistère de l’Economie et de la Compé-titivité. Cette amélioration est en partie due à l’investissement total dans les participations au capital des sociétés ré-sidentes en Espagne qui a augmenté de 11,3% de janvier à juin 2013 par rapport à la même période en 2012.Les principaux investisseurs responsables de cette hausse sont la France, le Luxem-bourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, qui rassemblent 60% de l’investissement total (soit plus de 4 milliards d’euros). Ces participations concernent principalement le secteur de la finance et des assurances, l’industrie manufacturière et la construction, comp-tabilisant 77% de l’investissement brut total. Citons l’exemple de Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft et l’Américain le plus riche selon le classement du maga-zine Forbes, qui a récemment décidé de placer 113 millions d’euros dans l’entre-prise de construction espagnole FCC. Une démarche qui pourrait booster les chiffres de l’investissement étranger à la ferme-ture du deuxième semestre de l’année.

Investir ?Une croissance en hausse, un regain de confiance des investisseurs étrangers et les prix de l’immobilier en phase de redressement, sont les premiers signes de la reprise espagnole. Peut-être le bon moment pour investir ? Le 15 décembre prochain, le premier train à grande vi-tesse reliant Paris et Barcelone réalisera son premier trajet direct. La ligne opérée par la SNCF et la compagnie ferroviaire espagnole RENFE permettra aux voya-geurs de rejoindre la capitale de la Ca-talogne en 6 heures 25 minutes à partir de 59€. Cette nouvelle connexion sera l’occasion de renforcer les liens com-merciaux entre la France et l’Espagne et de saisir de nouvelles opportunités.

Noemie Busson

Marbella dit stop à la bétonisationLes habitants de la ville andalouse refusent la construction de gratte-ciel destinés à attirer des investisseurs étrangers et font reculer la Mairie.

La cité balnéaire ne veut pas de-venir une deuxième Benidorm, et sa population s’est fermement

opposée au nouveau projet de la Mairie tenue par le Partido Popular consistant à édifier cinq gratte-ciel de 20 à 50 étages. Un mouvement populaire qui a surpris politiques et professionnels, à commen-cer par le promoteur Pedro Rodriguez, président de Sierra Blanca Properties qui devait construire un édifice de 30 étages : « Marbella doit rivaliser avec le monde, déclarait-il au journal El País, avec Du-baï, Miami ou Singapour, et ce projet plaçait la ville dans le XXIème siècle. »La ville, pourtant, est encore au-jourd’hui le symbole de l’urbanisation à outrance, capitale de la « Costa del Bé-ton », une Costa del Sol ravagée par des plans de construction frénétiques, des édiles corrompus et des promoteurs hors de contrôle. Mais cette fois-ci, le nou-veau projet immobilier, approuvé par le conseil municipal de Marbella fin no-vembre, a levé de nombreuses critiques, et pas seulement de la part des membres de l’opposition. Des promoteurs, des architectes et des professionnels de l’hôtellerie se sont rapidement alarmés,

c o m m e Rafael de la Fuente, a n c i e n conse i l l e r mun ic ipa l du PP et ex-directeur d’hôtels de luxe : « Les t o u r i s t e s du Nord de l ’ E u r o p e ne recherchent pas cela, explique-t-il, Marbella est unique, nous ne pouvons pas laisser la détruire ».Beaucoup craignent notamment de lan-cer une nouvelle forme d’urbanisation frénétique, verticale cette fois, qu’il sera impossible d’arrêter ensuite. An-geles Muñoz, maire de Marbella, a an-noncé fin décembre qu’elle renonçait au projet, ajoutant qu’il ne s’agissait « que d’une idée » et déplorant toutefois une certaine démagogie et un manque d’in-formation sur un projet qui aurait pu « générer de l’emploi et de la richesse ».

A. Chamerois

Le projet annulé à Marbella

4 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

L’Espagne de plus en plus convoitée par le Moyen-OrientL’investissement étranger est en hausse en Espagne. Une augmentation à laquelle contribuent largement les fonds souverains en provenance de Nor-vège, Chine, Singapour ou encore du Moyen-Orient. Les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite sont notamment à l’affût des bonnes affaires sur le ter-ritoire espagnol dernièrement. L’immobilier, le football, le pétrole ou encore le textile sont les secteurs actuellement prisés par ces milliardaires venus du Moyen-Orient.

L’Espagne est devenue l’une des principales destinations euro-

péennes des fonds souverains en matière d’investissement. A commencer par Suleiman Al-Fahim, propriétaire du club de football Manchester City depuis son achat en 2008 par le fonds Abu Dhabi United Group (Adug) dont il est membre. En effet, plus d’un an après son voyage d’affaires à Séville, le businessman de Dubaï a posé ses valises aux Canaries à la recherche de la perle rare du secteur hôtelier. Il serait par-ticulièrement intéressé par les grands complexes hôteliers de l’archipel pouvant lui assurer une rentabilité attractive.Cette escapade n’est autre qu’une première approche pour Al-Fahim, élu en 2009 quatrième personnalité arabe la plus influente du monde par le magazine Arabian Business, afin de sonder le marché et de trouver d’éventuels associés pour le projet d’urbanisation de La Mecque. Un retour sur l’archipel est prévu en début d’année prochaine dans le but de concrétiser cette démarche commerciale.Mais ce n’est pas tout, le Foot-ball Club de Valence serait éga-lement dans la ligne de mire de l’entrepreneur dubaïote. Selon le cabinet d’audit KPMG, il serait en tête de liste pour le ra-chat du club qui connaît actuel-lement d’importantes difficul-tés financières. Une nouvelle

acquisition qui lui permettrait de combiner sa passion pour le ballon rond et ses relations dans le monde de la construc-tion. Affaire à suivre.

RétrospectiveMais Al-Fahim est loin d’être le seul à s’intéresser aux bonnes affaires du marché immobilier espagnol. En juin dernier, le groupe Qatari Diar, du fonds d’investissement Qa-tar Holding, achetait l’hôtel W de Barcelone pour une valeur de 200 millions d’euros. Rap-pelons que ce fonds souverain est également le premier ac-tionnaire du groupe Iberdrola et détient plus de 6% du capital de Banco Santander.Début 2011, c’était au tour du fonds International Petroleum Investment Company (IPIC), avec l’acquisition globale de CEPSA, deuxième entreprise pétrolière d’Espagne. Lors de cette transaction, estimée à 7,5 milliards d’euros, IPIC avait annoncé un changement de stratégie notamment orientée vers l’internationalisation de la société. Ce processus est actuel-lement en marche puisque la compagnie vient de débourser plus de 1,6 milliards d’euros dans l’achat de l’entreprise pé-trolière nord-américaine Coas-tal Energy Company.De plus, le siège de CEPSA oc-cupe depuis le mois d’octobre la majeure partie de la ‘Tour Foster’, l’un des immeubles du centre ‘Cuatro Torres Business

Area’ de Madrid, appartenant à Bankia. Un contrat de location de huit ans avec option d’achat en 2016, dont le montant reste inconnu, a été signé entre l’en-treprise pétrolière et l’entité ban-caire. Un immeuble qui pourrait bien finir entre les mains de la famille royale d’Abou Dhabi puisque le fonds d’investisse-ment IPIC lui appartient.

En projet…Le secteur textile attire éga-lement les investisseurs du Moyen-Orient. Le groupe saoudien Alhokair Fashion Re-tail pourrait bien reprendre la chaîne textile espagnole Blan-co, en dépôt de bilan depuis le mois de juin dernier. L’en-treprise appartenant au groupe dirigé par les frères Fawaz (Fawaz Alhokair Group) serait sur le point de conclure l’achat de la compagnie pour environ 10 millions d’euros.Propriétaire de 21 franchises de l’enseigne Blanco au Moyen Orient, Alhokair est un des plus grands groupes de distri-bution textile dans cette partie du globe. La compagnie, active dans neuf pays, compte plus de 1.400 boutiques et collabore avec plus de 70 marques dont Topshop, Cortefiel, Desigual, Zara, Gap, ou encore Mango, entre autres. La vente reste en-core à confirmer mais le géant saoudien pourrait bien mettre la main sur près de 200 bou-tiques réparties dans 23 pays.

Noemie Busson

Le Français Dailymotion veut conquérir l’EspagneDailymotion, premier portail de vidéos en ligne en Europe, considéré comme le « YouTube français », lance sa filiale sur le marché espagnol.

Dailymotion Espagne vient d’ouvrir son siège social à Madrid

avec pour objectif développer et gérer le site de partage de vidéos dans sa version espa-gnole. En s’installant dans la capitale espagnole, l’entreprise espère améliorer sa position en Espagne notamment en faci-litant les partenariats avec les annonceurs publicitaires et les fournisseurs de contenus.Dailymotion, entreprise dé-tenue à 100% par l’opérateur français Orange, est l’un des principaux portails Internet du monde dans le secteur du partage de vidéos, avec plus de 120 millions de visiteurs uniques par mois et 2.500 mil-lions de vidéos sur la même pé-riode, selon les chiffres publiés par ComScore.

Croissance internationaleL’installation de l’entreprise en Espagne s’inscrit en réalité dans un processus d’expansion inter-nationale. En octobre dernier,

une filiale de Dailymotion était lancée au Japon, pays qui re-présente le troisième plus grand marché en termes d’audience après la France et les Etats-Unis, avec un grand nombre d’utilisateurs très familiers avec le partage de vidéos via les télé-phones portables.Dailymotion, qui propose au-jourd’hui ses services en 16 langues, est à la 31ème place mondiale dans le classement des sites Internet les plus visités. L’entreprise, dont l’internationa-lisation est devenue une priorité, cherche à conclure de nouveaux partenariats aux Etats-Unis et en Asie pour renforcer sa position face à son rival et leader améri-cain YouTube.Stéphane Richard, PDG d’Orange, a déclaré la semaine dernière que Dailymotion serait bientôt « l’un des principaux acteurs » de l’éco-nomie numérique sur le marché américain, et qu’il deviendrait en Asie un « grand opérateur régio-nal ».

A Chamerois

Dans le prochain numéro : notre dossier annuel

les avocats hispano-français.

Plus d’info à [email protected]

BUSINESS 5Numéro 72 – Janvier/Février 2014

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Le patron de JP Morgan souligne le grand intérêt des entreprises américaines pour l’EspagneLe président de Morgan Stanley en Espagne, Luis Isasi, a souligné au-jourd’hui le « grand intérêt des entreprises industriels et des fonds d’inves-tissement envers Espagne ». C’est lors d’un rassemblement organisé par le forum AmChamSpain, qui réunit des grandes entreprises américaines avec des entreprises en Espagne, que Luis Iasis a déclaré cela.

Ce dernier a rappelé les récents mouvements industriels en Espagne,

parmi lesquels l’entrée d’un fond de Bill Gates dans FCC, évoquant « un intérêt pour le pays qui augmente. » Mieux, toujours selon le leader natio-nal du géant financier améri-cain, « il y a un an, Bill Gates avait peur d’investir en Es-

pagne et maintenant il a peur de perdre le pays ».

Une liste de 25 propositions pour une économie plus com-pétitiveAmChamSpain a présenté à Madrid une liste de 25 propo-sitions pour faire de l’économie Espagnole une économie plus compétitive, plus productive et

internationalisée. De nombreux dirigeants nationaux des géants américains étaient présents comme Mary Garaña, président de Microsoft en Espagne, ou Daniel Carreño, président de General Electric dans le pays.Le Forum des entreprises a sa-lué les réformes du gouverne-ment, mais veille à ne pas tom-ber dans la complaisance. En ce sens, les dirigeants appellent à une réduction des dépenses publiques comme un moyen de réaliser l’assainissement budgé-taire et réduire la dette, éviter les doubles emplois et de contribuer à la rationalisation de l’ adminis-tration. Ces entreprises insistent également sur la réforme finan-cière complète pour les flux de crédit et veulent que l’Espagne stimule les exportations comme un pilier de la croissance écono-mique dans les années à venir.

Adrien C

Fortress achète mille logements à la « bad bank » espagnole Sareb

La Société de gestion des actifs procédant de la restructuration ban-

caire (Sareb) a annoncé il y a quelques jours la vente d’un portefeuille comprenant plus d’un millier de logements d’une valeur de 146 millions d’euros au fonds américain Fortress. La Sareb – le nom donné à la bad bank espagnole – a dévoilé dans un commu-niqué que ces logements rési-dentiels sont principalement situés à Madrid, en Andalousie, Castille-et-León, Catalogne et Galice. Dans ce lot sont éga-lement inclus des garages, des débarras, plusieurs construc-tions inachevées, des locaux commerciaux et des terrains.La vente se réalisera par le biais des fonds d’actifs bancaires

(FAB). La Sareb conservera d’ailleurs une participation mi-noritaire dans ces fonds ce qui lui permettra d’obtenir d’éven-tuels bénéfices grâce à la vente de ces biens immobiliers.L’organisme a également pré-cisé que ces immeubles seront gérés par le Groupe Lar, une en-treprise qui possède une petite participation dans cette struc-ture de défaisance. D’autres transactions pourraient avoir lieu d’ici peu puisque la bad bank espagnole est en pleine négociation avec plusieurs fonds d’investissements étran-gers. Les opérations Harvest (grandes propriétés), Corona (immeubles de bureaux) ou en-core Dorian (logements à loyer modéré) sont en cours.

Noemie Busson

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6 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Miguel Guerrero : « Les avocats sont obligés de devenir plus internationaux »L’avocat Miguel Guerrero Acosta a travaillé pendant 11 ans pour le cabinet Cuatrecasas à Paris, Madrid et Casablanca. Fort de cette solide expérience internationale, il a fondé dans la capitale espagnole un cabinet d’avocats spécialisé dans le conseil en France, en Espagne et au Maroc : Guerrero Acosta Abogados avec sa collaboratrice Yasmina Hammoumi Santaella.

Lors de votre retour à Ma-drid après quelques années à Casablanca, qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans le domaine juridique ?L’énorme évolution qu’a vécue l’Espagne ces dernières années : avec la crise, les entreprises ont été obligées de s’adapter aux circonstances, de se moderniser, d’être plus exigeantes, d’aug-menter la qualité de leurs ser-vices et de diminuer leurs prix.Dans le cas spécifique du do-maine juridique, je me suis rendu compte de l’excessive dimension des cabinets en Es-pagne par rapport au marché : aucun pays en Europe ne pos-sède de cabinets composés de 1.500 avocats.Le phénomène de concentra-tion des cabinets s’est produit il y a 10 ans, au moment où les grands cabinets anglo-saxons se sont installés en Espagne et les cabinets espagnols on dû grossir pour se défendre. Ils ont enga-gé beaucoup d’avocats dans un contexte de boom économique. Un cabinet comme Cuatrecasas comptait environ sur 200 avo-cats en 1997, maintenant il en dispose de plus de 1.000.À mon avis, la taille des cabi-nets espagnols ne correspond pas à la situation de notre éco-nomie. Même l’Allemagne, avec une économie beaucoup plus forte que la nôtre, n’a pas de cabinets avec plus de 400 ou 500 avocats. Cependant, en Es-pagne, 4 ou 5 en possèdent plus de 1.000.Avec la crise, ces grands cabi-nets doivent s’alléger un peu : ce même phénomène s’est pro-duit en France à la fin des an-nées 90, lorsque la crise a obli-gé les cabinets à réduire leur taille. Bon nombre d’avocats associés, des professionnels avec beaucoup d’expérience, ont décidé de se séparer de ces cabinets et d’installer leurs propres bureaux.Les clients recherchaient ce que l’on appelle des cabinets « bou-tiques », à taille humaine : avec 3 ou 4 associés et entre 5 et 10 collaborateurs, très spécialisés en 2 ou 3 domaines du droit.

Ce phénomène de déconcen-tration était donc initiale-ment propre à la France ?Il s’agit d’un mouvement qui a eu lieu dans deux pays d’Eu-rope Occidentale dans les an-nées 90 : notamment en France, mais aussi en Allemagne. Main-tenant, il arrive en Espagne.L’Espagne a connu ces der-nières années une situation économique complètement différente de celle des autres pays européens. Lorsque l’Es-pagne avait une croissance de 7%, la France cumulait à 1%.Cette rapide récupération du re-tard économique espagnol a eu aussi un effet sur les cabinets d’avocats. Aujourd’hui, avec le début de la fin de la crise, ce mouvement qui a commencé il y a 2 ans s’est accentué.

Aujourd’hui, quels sont les aspects les plus valorisés par les clients ?Les tarifs sont toujours im-portants, il est assez habituel que les cabinets soient mis en concurrence pour des projets concrets. Dans le monde des affaires, cela fait environ 7 ans que cette mise en concurrence se produit.Cependant, il est vrai qu’au-jourd’hui les clients cherchent principalement la flexibilité, des équipes plus humaines et des offres plus spécifiques.

Est-ce que la crise a mis en évidence la nécessité d’une plus grande spécialisation des cabinets juridiques ? Tout à fait. Il y a eu une mutation du marché juridique. Surtout en Espagne, le monde des avocats était jusqu’ici très traditionnel. Ces dernières années, avec la crise, les cabinets spécialisés en Droit des Affaires sont devenus plus petits et spécialisés. Mais ce phénomène de déconcentration n’a pas été le seul à se produire, celui de l’internationalisation a aussi été très présent.

Comment un petit cabinet peut rester concurrentiel face aux grands cabinets et attirer de nouveaux clients ?

Il y a plusieurs éléments. Les éléments fondamentaux sont l’image et la qualité du cabinet.Il doit être composé par des professionnels reconnus, pas seulement par leurs clients, mais par tout le monde. Le deuxième élément est la notoriété des avocats. Le cœur de nos services est la personne. Les avocats doivent déjà possé-der un background sur le mar-ché juridique.Le troisième élément est com-mercial : la promotion, une nouveauté datant d’il y a envi-ron 6 ans. Avant, il y avait des scrupules envers la publicité en raison de l’image traditionnel-lement noble de notre métier.

Quel est le principal avantage des petits cabinets par rap-port aux grands ?En raison du boom écono-mique des années précédentes à la crise, la plupart des en-treprises n’a pas eu besoin de s’internationaliser, la demande interne lui suffisait. Ce phénomène s’est aussi produit dans le monde juri-dique, même les grands cabi-nets espagnols sont aujourd’hui très mal internationalisés. Ils sont très peu sortis à l’extérieur et n’ont pas toujours bien com-pris que le monde du droit est un monde international. Aujourd’hui, il ne suffit plus que les avocats parlent plu-sieurs langues, il faut égale-ment qu’ils soient capables de travailler dans d’autres pays, de bien comprendre ce qui se passe, au niveau juridique, au sein de ces autres pays et d’ai-der les entreprises espagnoles qui ont besoin de s’exporter et de travailler dans des systèmes juridiques étrangers.Les grands cabinets sont très mal adaptés. En général, à l’extérieur, ils ne disposent que de bureaux servant de vi-trines pour attirer de nouveaux clients en Espagne. Même en Amérique Latine, les cabinets n’ont pas réussi à s’implanter. Ils passent des alliances avec des cabinets locaux, mais ils ne se sont pas vraiment installés

comme le font les anglo-saxons dans le monde. Cependant, je pense qu’au-jourd’hui les avocats sont obli-gés de devenir plus interna-tionaux et d’être capables de travailler conformément à la jurisprudence de plusieurs pays.Je l’ai fait toute ma vie et il y a 7 ans j’étais vu comme un ex-traterrestre à Madrid.

Peut-on dire que les espa-gnols ne possèdent pas la culture de l’export ?Ce phénomène n’est pas ex-clusif à l’Espagne. Les avocats dans des pays comme la France et l’Allemagne, avec des éco-nomies très internationalisées, n’ont pas réussi non plus à s’implanter à l’étranger. Ce problème a, logiquement, une explication : le droit est un métier très national et pour s’installer dans un autre pays, il est nécessaire de connaître toute sa jurisprudence, pas seu-lement le droit écrit.

Si aujourd’hui, un indus-triel espagnol de l’agroali-mentaire, par exemple, veut s’implanter en France ou en Turquie, comment doit-il s’y

prendre afin de trouver l’avo-cat qui lui convienne ?En résumé, il y a deux possi-bilités. Soit il contacte l’un des grands cabinets anglo-saxons présents dans le monde entier (Shanghai, Moscou, Casa-blanca, Buenos Aires…), soit il s’adresse à son cabinet de confiance dans son pays d’ori-gine pour obtenir des contacts. Il existe un réseau international de cabinets interconnectés. Cette dernière option peut être considérée comme du networ-king, mais il y a un inconvé-nient pour l’entrepreneur : il va se trouver face à un cabinet qui n’est pas de sa culture, avec une méthodologie de travail probablement différente de celle de son pays d’origine. En outre, dans certains pays, les cabinets qui ne travaillent pas souvent avec des clients étran-gers, pratiquent des prix totale-ment exorbitants.

Y a-t-il des cabinets français en Espagne ?Il n’y a, à ma connaissance, au-cun cabinet d’avocats français en Espagne. Il y a des cabinets d’audit français en Espagne, et aussi des cabinets américains

BUSINESS 7Numéro 72 – Janvier/Février 2014

La Caisse Régionale de Crédit Agricole Pyrénées Gascogne met au service de tous les français ré-sidents à Madrid un service dédié. La caisse de Crédit Agricole de Pyrénées Gascogne fait partie au même titre que les 39 autres caisses présentes sur tout le territoire du premier réseau bancaire en France.

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ner nos compatriotes en leur offrant, avec l´aide d´une nouvelle équipe, un service répondant à leurs besoins particuliers.

En nous appuyant sur notre présence en France et en Espagne, sur notre connaissance des deux langues et des deux pays, nous apportons des conseils et services spécialisés conçus pour les Français résidents à Madrid.

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appuyant sur le savoir faire de nos experts. Notre but est de satisfaire pleinement les besoins que les Français peuvent ressentir loin du pays.

J’ajoute que nous sommes fiers d’offrir sur Ma-drid un espace d’accueil qui évoque les provin-ces de France. Et fiers surtout d’accompagner nos compatriotes de façon simple et utile, en les aidant à garder le lien avec leur pays d’origine ».

Bankoa Crédit Agricole vous accueillera à compter février.

LE CRÉDIT AGRICOLEPLUS PRÈS DES FRANÇAIS DE MADRID

M. Jean Philippe, Directeur General de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Pyrénées Gascogne et Président de Bankoa.

Príncipe de Vergara, 32. Madrid. Tel.: 91 431 49 41 www.bankoa.es BankoaOnline disponible en

français

qui, étant établis à Paris, peuvent transmettre l’image d’être fran-çais, mais ils ne le sont pas.Il y a eu, dans le passé, des cabi-nets français établis en Espagne, mais je pense qu’ils n’ont pas su s’adapter, trouver les bonnes personnes ni profiter de l’im-portante présence des entre-prises françaises en Espagne. J’ai participé à plusieurs tenta-tives de développement de cabi-nets français en Espagne, mais ils sont tous finalement partis. Il y a des avocats français en Es-pagne, mais pas de cabinets.

Des cabinets étrangers ont réussi à s’installer dans d’autres pays en suivant simplement leurs grands clients dans leur expansion à l’étranger. Ceci n’est pas pos-sible pour la France ?Ils ont tenté de le faire, mais il y a eu des mauvaises expériences et peut-être une manque de vi-sion des avocats français. La présence d’un ou deux cabinets français en Espagne serait ab-solument justifiée : la France a toujours été le premier investis-seur étranger en Espagne.

Un million de francophones (belges, africains, suisses et ca-nadiens) réside en Espagne, dont bon nombre d’entrepre-neurs. Y-a-t’il des cabinets re-

présentant d’autres pays fran-cophones installés en Espagne ?Non, il n’y en a pas. Il y a un grand marché de clients fran-cophones en Espagne qui n’est pas satisfait. Moi-même j’ai eu, ces dernières années, des clients belges.

Depuis deux mois, on parle beaucoup de reprise écono-mique en Espagne, est-ce que vous avez ressenti une augmentation de la demande étrangère vis-à-vis des inves-tissements en Espagne ?Oui, bien sûr. On le sent moins par rapport aux entreprises espagnoles, mais depuis 4 ou 5 mois on ressent un intérêt croissant des investisseurs étrangers en Espagne. Dans l’immobilier, c’est évident qu’il y a un intérêt ex-trêmement important, parce que l’Espagne est aujourd’hui considérée par les analystes im-mobiliers comme le troisième marché le plus intéressant en Europe, après l’Allemagne et la Grande Bretagne. On le remarque aussi dans d’autres domaines, il y a de très importantes opérations d’acqui-sition de sociétés espagnoles en préparation et des opérations d’expansion de groupes espa-gnols à l’étranger.

P. C.

Standard & Poor’s redresse la note de l’Espagne !

Bonne nouvelle pour l’Espagne et les espa-gnols : Les agences de

notation confirment le chan-gement de tendance général dans la vision de la reprise de l’économie espagnole. Stan-dard & Poor’s (S & P) a suivi les traces de Fitch et a révisé ses perspectives sur l’Espagne. La notation est passé de « négative » à « stable », et l’agence a confirmé sa note de « BBB-/A-3 ». S & P a égale-ment révisé ses prévisions de croissance entre 2013 et 2016 avec l’attraction des exporta-tions espagnoles. La célèbre agence de notation estime que la position extérieure de l’Es-pagne s’est améliorée et que la croissance économique est

de retour « progressivement ». « D’autres mesures de crédit se stabilisent, à notre avis, en rai-son de réformes budgétaires et structurelles également soute-nues par les mesures de la zone euro », a notamment indiqué l’agence dans sa note.

Malgré tout, faiblesse de la demande intérieureS & P prévoit que le PIB réel de l’Espagne subira une petite baisse de 1,2 % fin 2013, après quoi, la quatrième puissance de la zone euro commencera une reprise qui mènera à une expansion de 0,8 % en 2014 et 1,2% en 2015 grâce, justement, aux exportations. Cependant, l’agence avertit que le poten-tiel de croissance de l’écono-

mie espagnole pourrait être ralentie par la faiblesse de la demande intérieure, contraint par de nouvelles baisses du revenu disponible en raison de « taux de chômage élevé, des baisses de salaires et la rigueur budgétaire ». Jean-Michel Six, économiste en chef de S & P pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, décrivait la croissance des exportations espagnols comme « impres-sionnante ». L’économiste, lors d’une réunion avec des jour-nalistes à Londres a cependant admis que « le principal défi pour l’Espagne est la vitesse à laquelle le chômage, en par-ticulier chez les jeunes, com-mencera à descendre. »

Adrien C

8 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

L’Espagne a de nouveau la cote chez les investisseursUn vent d’optimisme souffle sur la péninsule ibérique. Outre- Atlantique, on ne considère plus l’Espagne comme un danger en matière d’investissement. C’est en tout cas l’idée que reflète le célèbre journal The New York Times dans un récent article publié sur le redressement économique du pays et ce jour avec aussi le Wall Street Journal en première page !

L’annonce de la sortie de récession par la Banque d’Espagne grâce à une

légère hausse du PIB (0,1%) ce troisième trimestre et l’aug-mentation du taux d’investisse-ment étranger seraient à l’ori-gine de cette nouvelle tendance positive. C’est notamment sur ce dernier critère que le New York Times débute son article.Le 18 octobre dernier, Bill Gates, co-fondateur de Microsoft, ache-tait 6% du capital social de l’en-treprise espagnole de construc-tion Fomento de Construcciones y Contratas (FCC). L’Américain le plus riche, selon le classement du magazine Forbes, a débour-sé quelque 113 millions d’euros lors de cette transaction et de-vient donc le deuxième action-naire de la société.

Un changement surprenantPour le gouvernement espa-gnol, cette participation n’est

autre qu’un signe de confiance et les prémices encourageantes d’une sortie de crise pour le pays. « Ce qui est vraiment surprenant c’est que soudaine-ment, l’Espagne redevient à la mode, quand il y a peu il y avait anguille sous roche pour les in-vestisseurs », a déclaré au New York Times Gonzalo Díaz-Ra-to, conseiller en investissement pour les fonds internationaux sur les actifs espagnols.L’argument principal de l’ar-ticle du journal new-yorkais s’appuie également sur les af-firmations du président de Ban-co Santander, Emilio Botín. De passage à New-York début octobre, il a déclaré aux jour-nalistes que l’Espagne traver-sait « une période fantastique » et que « l’argent rentre de tous les côtés ». Un fait que les données sur l’investissement étranger dans le pays enregis-trées jusqu’au mois de juillet

2013 semblent confirmer. En effet, les participations étran-gères ont connu une hausse de 126% en sept mois, équivalant à 17 milliards d’euros face aux 21 milliards d’euros comptabi-lisés à la fin de l’exercice 2012.

Prudence et confianceCertes, ces aspects concernant la reprise économique de l’Es-pagne sont positifs mais cer-tains restent prudents comme le ministre espagnol de l’écono-mie, Luis de Guindos, notam-ment face au taux de chômage toujours trop élevé (25,98% selon l’INE). Mais, malgré des prévisions de croissance faibles pour les trimestres à venir, il semblerait que la sortie de ré-cession et la hausse de l’inves-tissement étranger aient joué un rôle significatif sur la confiance des investisseurs, particulière-ment chez les étrangers.

Noemie Busson

Air europa et Iberia dans le top 10 des compagnies les plus ponctuelles

Bonne nouvelle pour les compagnies espagnols, Air Europa et Iberia

sont répertoriés dans le top dix des compagnies aériennes les plus ponctuelles dans le monde, selon le rapport de FlightStats. Air Europa, la firme de Glo-balia se place quatrième de ce classement avec 91,35% de ses vols « à l’heure » en novembre, devant Iberia qui se place à la sixième place.L’autre compagnie espagnole se place bien également, et s’est même payé le luxe d’améliorer sa position par rapport au mois

précédent pour obtenir une moyenne de 90,47% de ponc-tualité sur le réseau. Mieux, sur sur les vols intérieurs, ces derniers ont obtenu une ponc-tualité de 97% alors que sur les vols en Europe, la ponctualité de 93% et sur le long courrier, de seulement…76%.Iberia Express, filiale d’Ibe-ria pour les vols de courte et moyenne distance, a, elle, une moyenne 95,36% de ponctua-lité, le classant parmi les cinq compagnies aériennes les plus ponctuelles en Europe.

Adrien C

Burger King va créer plus de 5000 emplois en Espagne

Burger King a récemment signé une série d’accords et renforcé ses relations

avec trois franchises dans le but de lancer un plan d’expansion au cours des cinq prochaines années. La compagnie investira 150 millions d’euros pour ou-vrir plus de 200 restaurants et créer 5000 emplois en Espagne au cours des cinq prochaines an-nées, tel que rapporté par la so-ciété dans un communiqué.Dans ce but, la compagnie américaine a achevé son pro-cessus de « refranchisation » de ses restaurants sur le mar-ché espagnol. Si le terme pa-rait compliqué, le principe est simple : La franchise est une sorte de sous-traitance d’une société pour une autre.Dans le cas de Burger King, certaines société s’engagent à gérer les restaurants de la marque, contre une rémuné-ration. En franchisant les 19 dernières enseignes (tous à Madrid) dont la compagnie était entièrement propriétaire, à Quick Meals Ibérica, Burger King a donc achevé ce pro-cessus de « refranchisation ». Quand à Quick Meals Ibérica, la société devient le plus grand franchisé de Burger King avec près de 100 restaurants.

Ibérica, KAM Conseil et Me-gaFood responsables du dé-veloppement de l’enseigne en EspagneLes trois principales sociétés qui détiennent des franchises, Quick Meal Ibérica, KAM Conseil et MegaFood vont par ailleurs devenir membres de la société et seront responsable du développement des restaurants Burger King en Espagne dans le cadre de ce projet ambitieux. Concernant les tâches, Ibérica possède les droits pour déve-lopper la marque dans le centre et l’est du pays, y compris les régions telles que Madrid, Va-lence et la Catalogne.Pour sa part, MegaFood déve-loppera l’enseigne en Andalou-sie, Canaries, Ceuta et Melilla, tandis que dans le nord sera à la charge de KAM Consulting. Ces accords permetteront à la marque Burger King augmen-ter ses activités en Espagne.L’expansion comprendra no-tamment l’ investissement de plus de 150 millions d’euros et la création de plus de 5000 nouveaux emplois dans toute l’Espagne, en plus des 14 000 employés que la firme possède dans le pays

Adrien C

S’annoncer dans Le Courrier d’Espagne et son quotidien online Lecourrier.es :

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BUSINESS 9Numéro 72 – Janvier/Février 2014

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IBA Capital Partners achète un nouvel immeuble au groupe El Corte InglésIBA Capital Partners poursuit ses emplettes en Espagne. La société de gestion de fonds d’investissement vient de conclure une deuxième transaction immobilière avec la chaîne de grands magasins El Corte Inglés. IBA Capital est désormais propriétaire d’un immeuble de la rue Preciados à Madrid.

Il s’agit de la quatrième ac-quisition du gestionnaire de fonds IBA (IDEA, Batex

et Abedo) dans la péninsule ibérique en l’espace de six mois. Après les centres com-merciaux de Plaza Cataluña à Barcelone et ABC Serrano à Madrid, puis l’immeuble de bureaux de l’avenue madrilène San Luis, le bâtiment situé au 9 rue Preciados de la capitale es-pagnole appartient dorénavant à IBA Capital. La compagnie a déboursé plus de 50 mil-lions d’euros pour cet édifice de 2.500 m2 situé sur l’artère commerciale la plus chère de la ville et l‘une des plus impor-tantes d’Europe.

Cherche locataireUne rénovation complète de l’immeuble est prévue afin d’attirer les grandes enseignes textiles internationales. Les responsables d’IBA Capital seraient actuellement en train

de négocier la location du bâti-ment situé dans le Triangle d’Or de la capitale avec plusieurs grandes marques nord-amé-ricaines et le groupe japonais Uniqlo, selon des sources du secteur immobilier. Dans un premier temps, El Corte Inglés continuera d’occuper les lieux en tant que locataire mais devra prochainement céder la place à son successeur qui ne saurait tarder étant donné l’exclusivité de l’emplacement.Cette dernière transaction ne devrait pas mettre un point fi-nal aux acquisitions immobi-lières d’IBA Capital puisqu’ à l’origine 500 millions d’euros ont été levés afin d’investir dans des actifs prime à Madrid et Barcelone. En effet, depuis le mois de juillet dernier la moitié de cette somme a déjà trouvé acquéreur. Selon ces estimations, il resterait encore quelque 250 millions d’euros prévus à cet effet.

Thierry Julienne (Abedo), Jesús Valderramo (IDEA) et le gestionnaire suisse de grandes fortunes Batex, qui ne sont autre que les fondateurs de la société IBA, sont donc char-gés de dénicher les meilleures affaires du marché pour leurs clients investisseurs. Parmi eux se trouve Pierre Castel, le PDG fondateur du groupe éponyme situé dans le top 10 des plus grandes fortunes de France (7 milliards d’euros), selon l’heb-domadaire Challenges.

DésinvestissementEl Corte Inglés se sépare peu à peu de ses actifs immobiliers afin de faire face à une dette de 5 milliards d’euros. En juillet dernier, le groupe récupérait environ 100 millions d’euros grâce à la vente de l’un de ses centres commerciaux situé près de la Plaza Cataluña à Barce-lone. Cette deuxième opération conclue avec le gestionnaire de

fonds IBA Capital permet donc à la compagnie espagnole de renflouer sa dette de 50 mil-lions d’euros.La chaîne de grands magasins devra cependant poursuivre ses efforts puisque ces 150 millions d’euros restent insuffisants. Néanmoins, la compagnie pos-sède de nombreux actifs immo-

biliers dont la valeur de marché est estimée à 18 milliards d’eu-ros, selon le cabinet de conseil Tinsa. La vente d’une partie de ces biens pourrait bien mettre fin aux problèmes financiers du groupe El Corte Inglés.

Noemie Busson

10 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Les entreprises privées en concurrence avec l’AVE de RENFE dès 2014Le Ministère de l’Équipement espagnol a déjà communiqué qu’il ouvrirait l’exploitation du TGV à la concurrence dès 2014.

« Les opérateurs privés seront en compétition avec la socié-té nationale des chemins de fer espagnole RENFE dès la première moitié de 2014 », a annoncé la Ministre de l’Equi-pement Ana Pastor. Cette ou-verture à la concurrence du TGV constitue en réalité le déclenchement la deuxième phase de la libéralisation du transport des voyageurs im-pulsée par le gouvernement espagnol. Celle-ci a débuté en

juillet 2013 lorsque l’exploita-tion des voies de chemins de fer ont été ouvertes aux opéra-teurs privés, mais uniquement pour le tourisme.On évoque déjà dans l’entou-rage de la Ministre la troi-sième phase du projet : la libéralisation totale, tout opé-rateur pouvant fournir l’in-tégralité de ses services sur toutes les lignes de chemin de fer, en concurrence directe avec RENFE.

« Plus de service au meilleur prix »La Ministre souhaite toutefois ne rien précipiter et refuse de discuter de cette dernière phase. Pour pouvoir offrir leurs ser-vices sur les lignes nationales, les entreprises exploitantes de-vront passer par un concours public et obtenir de l’État Espa-gnol un certificat d’autorisation, une licence qui leur permettra de circuler sur les voies.Pour le gouvernement, le but

du processus de libéralisation est d’offrir « plus de service au meilleur prix pour les usagers » et d’optimiser les infrastruc-tures déjà existantes. « Il per-mettra de renforcer le rôle de l’opérateur international Ren-fe » a ajouté Pastor.L’entreprise publique a enre-gistré de très bons résultats cette année, augmentant son nombre de passagers et son chiffre d’affaires grâce à sa nouvelle politique commer-

ciale. Depuis le lancement de sa nouvelle stratégie, l’opéra-teur a vu le nombre des voya-geurs en AVE et trains longue distance augmenter de 22 % et le taux d’occupation des trains a grimpé de 8%. On ignore en-core le nombre de certificats d’autorisation qui sera accordé, mais le Ministère a exprimé son désir d’en attribuer autant que possible.

Aurelie Charmeois

TGV/AVE Paris-Barcelone: c’est parti!

Renfe/SNCF lance offi-ciellement l’axe grande vitesse qui reliera la

France à son voisin Ibérique. Au total, cinq trains, à la fois des TGV Duplex Saye de la SNCF (rames à deux étages de 510 sièges) et des AVE-100 de Renfe (rames à un niveau de 347 sièges) relieront dix-sept villes des deux pays. Avec, cerise sur le gâteau, un Paris Barcelone en 6h15 qui devrait être encore plus rapide d’ici peu. En tout, près d’un million de passagers sont attendus par les deux compagnies, sur l’an-née 2014. Un total à la hauteur de l’investissement, mais aussi de l’évolution réalisée par les deux compagnies.

Paris Barcelone : 11H30 hier, 6H15 aujourd’hui, 5H35 de-main ?« Autrefois il fallait prendre un train de nuit, il s’arrêtait à Limoges. Il fallait 11H30 », s’est félicité le président fran-çais François Hollande, qui n’a pas hésité à rappeler qu’il avait « fallu 20 ans » pour que cette ligne à grande vitesse devienne

une réalité. L’objectif, pour les deux compagnies, serait de re-lier, à terme, Paris à Barcelone en 5h35. La durée du trajet, do-rénavant raccourcie d’une de-mi-heure, va ravir touristes et hommes d’affaires, tout comme la ligne direct, puisqu’ilne sera plus nécessaire de prendre une correspondance une fois arrivé à Figueras. Réalisable, à condi-tion toutefois que le tronçon entre Perpignan et Nîmes passe à grande vitesse.

Un projet qui rapproche les peuples et bénéficie à la crois-sance des deux paysAu delà de la ligne Paris-Bar-celone, deux autres grandes villes seront reliées à la capitale catalane : Marseille et Lyon. Les voyageurs, eux, pourront accéder directement à Madrid via Barcelone. De quoi accen-tuer sensiblement la relation France-Espagne et de rapprocher les deux pays. Economiquement, cela présente un intérêt pour les deux pays, de voir ainsi les dis-tances se réduire, du moins en terme de durée. Comme il a été rappelé par le président fran-

çais, c’est ce type de projet qui rapproche les peuples et qui bé-néficie à la croissance des deux pays. Les tarifs proposés dans actuellement par la SNCF et la Renfe sont identiques à ceux que proposaient déjà les deux compagnies aux voyageurs. Ce n’est qu’au printemps qu’une nouvelle gamme de prix sera dé-voilée au public.

Des réseaux qui présentaient des différences techniquesSi la SNCF ne peut concurren-cer les vols low-cost en terme de durée, qui propose pour 80 euros de rejoindre Barcelone en près d’1 h 30, le confort des trains et l’accessibilité qu’offre la ligne directe risque de plaire au grand public. Mais pour réaliser cela, tout n’a pas été simple, notam-ment au niveau de la coopéra-tion SNCF / Renfe. Les réseaux ferroviaires français et espagnol présentaient en effet des diffé-rences techniques qui obligent à des études approfondies pour vérifier la compatibilité entres les rames et les réseaux.

Adrien C

Trois entreprises s’intéressent à l’aéroport de Castellón

Depuis son inauguration en mars 2011, l’aéro-port de Castellón peine

à voir le jour où décolleront les premiers avions de sa piste. Malgré les 150 millions d’eu-ros dépensés dans ce projet par la Generalitat de Valence, l’in-frastructure ne convainc pas. Mais cette situation pourrait bientôt changer puisque trois entreprises sont actuellement intéressées par le contrat de gestion et de maintenance des installations.Le groupe canadien Lavalin, le cabinet-conseil espagnol Gesnaer et un groupe d’entre-preneurs locaux et étrangers ont répondu à l’appel d’offre lancé par le gouvernement ré-

gional de Valence. Selon les prévisions, le contrat devrait être attribué fin janvier après étude des offres et une fois les derniers travaux effectués.Le contrat établi par la Gene-ralitat, propriétaire des ins-tallations à travers la société publique Aerocas, se base sur une période de 20 ans. Pendant ces deux décennies, Aerocas attribuera à l’adjudicataire une somme maximale de 25 mil-lions d’euros (soit 4,5 millions d’euros par an). Après bientôt trois ans d’inactivité totale, le gouvernement régional de Va-lence espère bien voir l’aéro-port de Castellón fonctionner courant 2014.

Noemie Busson

Eurovegas à Madrid, finalement c’est non !

Après plus de 2 ans de préparatifs et de négo-ciations, le groupe ap-

partemant à Sheldon G. Adel-son annonce finalement que le projet espagnol dans lequel il devait investir plus de 10 mil-liards d’euros n’aura pas lieu.Ses intentions se tourneraient finalement vers l’asie selon le même communiqué. Selon le gouvernement espagnol, ce-lui-ci n’aurait pas accépté les dernières conditions imposées par l’investisseur.Un coup rude pour l’emploi à Madrid. Le projet aurait permis la création de 300.000 emplois.Comme annoncé dans Le Courrier d’Espagne num66 en septembre 2012, la guerre des macro-projets n’aura donc pas lieu. Depuis une dizaine d’an-nées, les macro-projets annon-cés en Espagne n’ont jamais

vu le jour. Les catalans vont-il maintenir leur projet concur-rent « Barcelona World » avec 5 milliards d’euros d’investis-sements prévus.

LCE

DIPLOMATIE ECONOMIQUE 11Numéro 72 – Janvier/Février 2014

Cœur d’Orly : Le futur quartier d’affaires du sud FrancilienL’Agence pour l’Economie en Essonne (AEE), comité d’expan-sion économique du département de l’Essonne agit depuis 1992 pour favoriser l’accès de tous les essonniens à l’emploi, pour dé-velopper l’économie et pour valoriser les atouts du département, avec le soutien du conseil général.

Avec la requalification de l’an-cienne base aérienne 217, le futur Grand Stade de Rugby, le

campus Paris-Saclay ou encore le quar-tier d’affaires Cœur d’Orly, l’Essonne dispose aujourd’hui de grands projets structurants qui alimenteront demain son développement économique. Par leur dimension, leur complexité et la multitude d’acteurs qu’ils impliquent, ces programmes exigent bien plus que de simples réponses techniques. Pour faciliter leur éclosion et leur réussite, l’Agence pour l’Economie en Essonne mobilise ses équipes et son expertise dans une démarche de partenariat et d’accompagnement des territoires.Situé au cœur du pôle d’Orly, premier pôle d’affaires du sud francilien, Cœur d’Orly est un quartier d’affaires di-versifié comprenant des bureaux, des commerces et des hôtels. Cœur d’Orly est directement relié aux terminaux de l’aéroport Paris-Orly, 11ème aéroport européen avec 27 millions de passagers et 60% de vols internationaux. Son ex-cellente accessibilité routière (A106, A86, A6, A10, RN7) et en transports en commun (ORLYVAL-RER B, RERC, tramway T7, bus) sera complétée par le Grand Paris Express (lignes bleue et verte) et le TGV à terme.Véritable ville aéroportuaire, Cœur d’Orly, c’est l’urbanité repensée à l’échelle de la mixité, du bien-être et de la simplicité. La Promenade, artère piétonne transversale, représente un espace de vie et d’échanges. Elle pro-pose une offre commerciale répondant à

toute heure aux attentes des utilisateurs de bureaux, des riverains et des passa-gers. Nombreux commerces de proxi-mité et services du quotidien, marché bio, restaurants du terroir ou cuisines du monde dans l’esprit Food Court… une ambiance conviviale colore vos mo-ments de détente ou vos déjeuners d’af-faires. Une sélection de boutiques ou d’enseignes reconnues vous permettra de vivre une expérience shopping entre simplicité et plaisir, afin de faire l’ex-ceptionnel une constante.Pour une ville durable, agréable pour tous et respectueuse de chacun, Cœur d’Orly privilégie un développement res-ponsable : bâtiments labellisés BBC-ef-finergie® et NF Bâtiments Tertiaires HQE®, géothermie, réduction des émis-sions de CO2, écomobilité…Porté par Aéroports de Paris, Altarea Cogedim et Foncière des Régions, une première tranche de 160 000 m² a été lancée avec notamment un premier im-meuble de bureaux, Askia (20 000 m²), qui sera livré en 2015. Plusieurs hôtels et un ensemble commercial viendront compléter cette offre dans la foulée.

Pour plus d’informations sur Cœur d’Orly, le département de l’Essonne ou encore les activités de l’AEE, n’hésitez pas à contacter :Cédrick SOUDRONChargé de mission réseaux et investis-sementsTel : +33 1 69 91 42 67E-mail : cedrick.soudron@essonne- developpement.com

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FCC négocie la vente de logements à Blackstone Group

Nouveau signe de l’inté-rêt croissant des inves-tisseurs étrangers dans

le secteur immobilier espagnol, FCC (Fomento de Construc-ciones y Contratas, le leader es-pagnol dans la construction et les services urbains) négocie la vente de logements espagnols au fond américain Blackstone Group. Comme l’explique l’agence de presse EFE, qui s’appuie sur des sources proches du dossier, les logements sont situés dans la ville de Tres Cantos (Com-munauté de Madrid). Preuve de l’arrivées des investisseurs amé-ricains, à l’image de Bill Gates, qui a racheté … FCC, justement, ou encore du rachat du fabricant espagnol de fer blanc Mivisa par le groupe industriel américain Crown Holdings pour près d’1,2 milliards. Ce qui est actuellement

perçu par les experts comme le signe que quelque chose est en train de changer dans l’économie espagnole.

Des investissements qui de-vraient s’accentuerLes fonds internationaux se-raient prêts à investir l’année prochaine jusqu’à 14 milliards d’euros dans le secteur de l’ immobilier espagnol, selon une étude réalisée par le cabinet Knight Frank. L’enquête place d’ailleurs l’Espagne comme l’un des principaux objectifs des investisseurs dans l’Union européenne. Et selon les don-nées du Conseil général du no-tariat, la vente de maisons faites par des étrangers en Espagne a augmenté de 13,6% depuis juin.

Adrien C

140.000 permis de construire sur le littoral espagnolEn mai 2013, la Loi de

Protection et Utilisation Durable du Littoral a été

approuvé en Espagne. Cette modification de la Loi Littoral de 1988 protégeait que 125.000 édifications ; 5 mois après, le nombre a augmenté jusqu’à 140.000. Entre ces 15.000 nou-veaux bénéficiaires, 900 sont des hôtels. Quelles sont les causes et conséquences de ce changement ?

Le Secrétaire d’État à L’Envi-ronnement, Federico Ramos, a expliqué que la zone pro-tégée va être réduite de 100 à 20 mètres et 140.000 im-meubles vont être soumis à des contrôles rigoureux pour faire des travaux à construire libre-ment avec l’autorisation des municipalités.Cependant, le Ministère de l’Environnement souligne qu’il ne sera pas possible d’augmen-

ter le volume, la hauteur ni la surface des immeubles déjà existants.Le développement de cette Loi sera publié dans quelques mois -fin 2013 ou début 2014- et étu-diera, parmi d’autres aspects, les critères pour octroyer des concessions administratives aux constructions plus proches de la mer, tenant compte du changement climatique.

Diana Jennen

Banco Popular vend sa filiale immobilière

Comme le rapporte l’AFP, la société espa-gnole Banco Popular a

annoncé avoir trouvé un accord de principe avec les entreprises Kennedy Wilson et Värde Partners dans le but de vendre sa filiale immobilière. Un ac-cord qui rappelle la vente, ré-alisée la semaine dernière par une autre grande banque espa-gnole, Santander, de sa filiale de gestion d’actifs immobiliers Altamira au fonds de capital in-vestissement américain Appolo Global Management, ou celle réalisée par La Caixa, maison mère de CaixaBank, qui avait vendu 51% de sa filiale Servi-habitat au fonds d’investisse-ment américain TPG.

L’activité immobilière de la banque sera désormais gérée via une société contrôlée par ces deux fonds et dans laquelle Banco Popular aura une parti-cipation.

La preuve d’un intérêt des investisseurs étrangers« La valeur nette comptable des crédits que gérera la nouvelle société sera d’environ 9,35 mil-liards d’euros et celle des ac-tifs immobiliers d’environ 6,5 milliards d’euros », a précisé Banco Popular dans un récent communiqué. L’opération, qui devrait être être bouclée dans les prochaines semaines, pourrait rapporter près de 800 millions d’euros à la banque espagnole.

Une source de revenu direct non négociable, utilisée par plusieurs banques du pays, qui vendent leurs filiales de gestion immobilière, bien moins proli-fique depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.Cependant, cette vente confirme les espoirs que certains placent en l’Espagne, signe notamment du regain d’intérêt des inves-tisseurs étrangers pour ce pays. Et notamment via l’immobilier. Ainsi, entre janvier et août, l’Espagne, qui vient de sortir de 5 ans de récession, a reçu près de 19 milliards d’euros d’in-vestissements étrangers directs, deux fois plus que sur la même période de l’an dernier.

Adrien C

Abertis prêt à investir pour de nouveaux projets

Abertis, célèbre entre-prise de gestion d’in-frastructures routières

et aéroportuaires, qui gère près de 1500 km d’autoroute en Espagne est en plein dévelop-pement. En effet l’entreprise espagnole s’est déclarée prête à investir plus de 2 milliards d’eu-ros dans de nouveaux projets jusqu’en 2016, un chiffre qui pourrait même grimper à 4 mil-liards si les projets sont mis en œuvre avec d’autre partenaires. La société détenue par La Cai-xa et OHL, voit le Mexique et les États-Unis comme les prin-cipaux marchés stratégiques dans lequel il est intéressant de pénétrer. De ce fait, l’entreprise pourrait renforcer la diversifi-cation géographique et devenir encore plus importante mondia-lement, bien que déjà présente dans quatorze pays, comme l’expliquait Francisco Reynés, durant une réunion avec des in-vestisseurs et analystes, à Paris.

L’objectif : Cibler la gestion d’autorouteLors de l’événement, la société a déclaré connaître une croissance dans les marchés où elle est déjà présente, et explique être cana-lisée par les nouveaux investis-sements ou la renégociation des contrats et l’allongement de la période de subvention, comme le fait actuellement sa filiale Sanef avec les autouroutes détenues en France. Devant les investis-seurs français, Abertis a exposé la « stratégie de ciblage », la volonté de se concentrer sur la gestion du marché des infrastruc-tures des télécommunications et des autoroutes. Comme indiqué par le groupe, en vertu de cette stratégie, au cours des dernières années, l’entreprise a dirigé des cessions pour un montant de 4 milliards d’euros d’actifs de par-kings, aéroports et logistique, et a investi 3,8 milliards dans les routes et les télécommunications.

Adrien C

LA VIE DES HOTELS 13Numéro 72 – Janvier/Février 2014

VISTA MAR IMMOBILIER EST UN SITE FRANCOPHONE SPECIALISE DANS LA MISE EN RELATION ENTRE LES VENDEURS ET LES ACHETEURS DE BIENS IMMOBILIERS SUR LA COSTA BLANCA ET LA COSTA CALIDA.VISTA MAR IMMOBILIER, un bureau dans le centre d’Alicante et à Nantes, vous propose une sélection de villas, maisons et appartements avec une vue sur la mer dans la région d’Alicante, de Calpe au nord jusqu’à Carthagène au sud.Notre collaboratrice Française, à Alicante, vous assistera dans vos démarches administratives et juri-diques liées à l’achat d’un bien im-mobilier en Espagne.

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Roc Hotels ajoute un nouvel hôtel à son portefeuille

Objectif quasi rempli : La chaîne Roc Hotels vient d’ajouter une nouvelle propriété à son por-

tefeuille et a presque atteint son but, fixé l’année dernière, d’atteindre les 20 hôtels pour 2015. La chaîne d’hôtel de Majorque dispose actuellement de 19 établissements depuis la fin de semaine dernière avec l’ajout d’un hôtel à Playa de Muro (Mallorca). Le nom : Roc Continental Park, un superbe palace situé à 100m de la plage, trois étoiles, composé de 156 chambres et 30 studios et appartements.

Un prochain aux Caraïbes ?À l’heure actuelle Roc Hôtels est en négociation pour intégrer de nouveaux établissements en Espagne et dans les Caraïbes, où il dispose d’une équipe de direction composée d’un directeur gé-néral, un directeur financier, un comp-table, six commerciaux et trois respon-sables de l’hôtel. Parmi ceux-ci, selon la chaîne, dans un communiqué envoyé à preferente.com, les directeurs généraux des parties Espagne et Caraïbes, sont en ce moment en train de sonder et interro-ger les candidats à une vente.

Adrien C

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14 COMMUNAUTÉ Le Courrier D´Espagne

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4ème Grand Prix Volontariat International en Entreprise (VIE)Sous le haut patronage de l’Ambassadeur de France, la section Espagne des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE) et UBIFRANCE ont organisé le 2 décembre 2013 la 4ème édition du Grand Prix du Volontariat International en En-treprise (VIE) 2013, en partenariat avec le Club V.I.E Espagne. 7 Prix ont été décernés lors d’une cérémonie à la Résidence de France à Madrid.

Le Volontariat I n t e r n a t i o n a l en Entreprises

(V.I.E), instauré par la loi du 14 mars 2000, permet aux entreprises françaises de confier à un jeune, homme ou femme, jusqu’à 28 ans, une mission profes-sionnelle à l’étranger durant une période mo-dulable de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite. source : UbifranceL’objectif était de mobiliser les entre-prises françaises en faveur du V.I.E comme vecteur de développement in-ternational à un moment où la formule devient encore plus attractive sur le marché espagnol, fédérer et promouvoir le rôle des V.I.E en Espagne, et, enfin, susciter des vocations pour les métiers de l’International et le développement de la présence des entreprises françaises à l’étranger.L’ambassadeur de France en Espagne, M. Jérôme Bonnafont, a tenu a rappeler que« les Prix VIE représentent l’enga-gement de l’Ambassade de France en faveur de l’esprit d’entreprise, que « ces Prix VIE récompensent une certaine imagination, beaucoup de volonté et la capacité d’innover et d’entreprendre ».

« Nous savons que, pour que la France demeure pertinente demain, il faut qu’elle ait des millions d’entrepreneurs, de jeunes qui croient dans leur avenir », a souligné l’ambassadeur : « c’est, pour l’ambassade de France, un moment heureux, un moment de confiance, un moment pour saluer, la créativité, l’ima-gination et le sens des réalités ».Cette année, près de la moitié de la cen-taine de VIE actuellement en poste avait présenté un dossier mettant en avant leur action au service de l’entreprise qui les accueille.Les partenaires du 4ème Grand Prix V.I.E Espagne ont récompensé les V.I.E dans les différentes catégories.Dans chaque catégorie, un prix de 1 500€ a été attribué au vainqueur et un second prix de 750 € au second.

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BUZZ JURIDIQUE 15Numéro 72 – Janvier/Février 2014

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Loi de soutien aux entrepreneurs : volet fiscal nouveau en Espagne !La Loi 14/2013, du 27 septembre 2013, de soutien aux entrepreneurs et de développement de leur activité à l’international[1], a introduit un ensemble de dispositifs fiscaux favorables aux entreprises. Le présent article a pour objet d’exposer les principales caractéristiques des nouveaux dispositifs applicables en matière de TVA, d’Impôt sur le revenu et d’Impôt sur les Sociétés.

1.1. TVA : nouvelles règles d’exigibilité sur les encaissements visant à réduire les difficultés de trésorerie des entreprisesLe principe, en matière de TVA, est que la taxe devient exigible au moment où l’opération est réalisée. Ainsi, un presta-taire facturant un service au mois de jan-vier 2014 et qui encaisserait le montant de sa facture en novembre 2014, devra reverser la TVA due à l’Etat espagnol entre le 1er et le 20 avril 2014 (déclara-tion du 1er trimestre 2014[2]) et ce, indé-pendamment de la date d’encaissement de sa facture. En pratique, cette règle a souvent pour effet de contraindre les en-treprises à reverser la TVA à l’Etat avant même d’avoir encaissé le montant de leurs factures. De toute évidence, compte tenu des délais de paiement déjà tradi-tionnellement longs en Espagne, et qui s’étirent démesurément dans le contexte actuel de crise économique, cette règle entraîne des difficultés de trésorerie ma-jeures pour de nombreuses entreprises.Afin de remédier à ce type de situations, la Loi 14/2013 a introduit un régime par-ticulier d’exigibilité de la TVA applicable, à compter du 1er janvier 2014, sur option de l’assujetti concerné. En application de ce nouveau régime, la taxe devient exi-gible non pas au moment de la réalisation de l’opération mais au moment de l’en-caissement total ou partiel du prix. Bien que l’intention du législateur soit mani-festement favorable aux intérêts des entre-prises, la portée du dispositif demeure li-mitée, notamment parce qu’il ne concerne que certaines entreprises.

Champ d’application du régimeLe dispositif concerne tous les assujettis (personnes physiques et morales) dont le volume des opérations n’a pas dé-passé le seuil de 2 millions d’euros au cours de l’année précédente et dont les encaissements auprès d’un même client, n’a pas dépassé, au cours de l’année ci-vile, le seuil de 100.000 euros.Le régime s’applique sur option et est tacitement reconduit année après an-née, à moins que l’assujetti n’y renonce, cette renonciation produisant des effets pour trois ans. L’option doit être exer-cée au mois de décembre de l’année précédant celle au titre de laquelle le régime sera appliqué. En cas de début d’activité, l’option doit être exercée lors du dépôt de la déclaration d’existence.Sont visées par ces nouvelles règles l’en-semble des livraisons de biens et presta-tions de services réalisées sur le territoire espagnol, à l’exception toutefois de cer-taines opérations particulières, telles que les opérations de commerce international, les opérations pour lesquelles le destina-taire est redevable de la taxe (« reverse charge »), ainsi que les opérations sou-mises à certains régimes spécifiques (ré-gime simplifié, régime des producteurs

agricoles, régime des commerçants dé-taillants, régime de l’or d’investissement, régime des services fournis par voie élec-tronique, régime des groupements TVA).Le règlement d’application introduit des obligations spécifiques, notamment en matière de facturation et de comptabilité.

Principales caractéristiques du régimeConformément à ce nouveau régime, la TVA devient exigible au moment de l’encaissement de tout ou partie du prix. Ainsi, dans l’exemple présenté ci-dessus, un prestataire qui facturerait un service au mois de janvier 2014 et qui encaisserait le montant de sa facture en novembre 2014, serait tenu de reverser le montant de taxe exigible non pas entre le 1er et le 20 avril 2014 (déclaration du 1er trimestre 2014) mais entre le 1er et le 30 janvier 2015 (dé-claration du 4ème trimestre 2015).Ce nouveau dispositif est assorti d’une dérogation importante. En effet, en cas d’absence de paiement par le client au 31 décembre de l’année suivant celle au cours de laquelle l’opération a été réali-sée, l’exigibilité de la taxe intervient en tout état de cause à cette date, le presta-taire étant ainsi tenu de verser la taxe à l’Etat. Ainsi, dans l’exemple précédent, si au 31 décembre 2015, le paiement n’était pas intervenu, le prestataire serait tout de même tenu de reverser la TVA à l’Etat espagnol lors du dépôt de la décla-ration du 4ème trimestre 2015, c’est-à-dire entre le 1er et le 30 janvier 2016.

Impact sur le droit à déductionLe principe, en matière de TVA, est que le droit à déduction prend naissance au moment où la taxe est devenue exigible, c’est-à-dire, en règle générale, au mo-ment où l’opération a été réalisée. Par dérogation à ce principe, le législateur a prévu que les assujettis ayant opté pour le régime de TVA sur les encaissements ne pourront déduire les montants de TVA qui leur sont facturés qu’à partir de la date à laquelle ils règlent la facture de leur four-nisseur ou de leur prestataire. En cas de défaut de paiement, la règle du 31 décrite ci-avant décembre trouve à s’appliquer. Ainsi, un client qui acquiert un service en janvier 2014 et qui, au 31 décembre 2015, n’a pas réglé la facture correspondante, pourra procéder à la déduction de la taxe à partir de cette dernière date.L’option, par le prestataire ou le fournis-seur, pour l’application du régime parti-culier de TVA sur les encaissements, a également un impact sur la date à partir de laquelle le client, qui n’a pas opté pour le régime, est autorisé à déduire la taxe. Ainsi, le client ne peut procéder à la déduction de la taxe qu’à compter de la date de règlement de la facture de son fournisseur ou de son prestataire ou, en cas de défaut de paiement, au 31 décembre de l’année suivant celle de la réalisation de l’opération.

1.2. Impôt sur le revenu : nouveaux avantages fiscaux liés aux investissements dans des entreprises nouvelles ou récemment constituéesLa loi 14/2013 a introduit deux nouveaux dispositifs visant à inciter les personnes physiques à investir dans de nouvelles entreprises. Ces dispositifs sont entrés en vigueur le 29 septembre 2013.Déduction d’impôt au titre des inves-tissements réalisés dans des entreprises nouvelles ou récemment constituéesLes personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu peuvent désormais déduire 20% des sommes versées au titre de la souscription d’actions ou de parts d’entreprises nouvelles ou récem-ment constituées. Le dispositif concerne aussi bien les personnes dont l’apport est strictement financier, que celles qui apportent du capital ainsi que des connaissances économiques ou profes-sionnelles adaptées au développement de l’activité de l’entreprise.L’assiette de la déduction est égale à la valeur d’acquisition des titres et est li-mitée à 50.000 euros. Le texte prévoit toutefois certaines exclusions.

La déduction s’applique sous réserve que le souscripteur des titres remplisse les conditions suivantes :• acquisition des titres lors de la consti-

tution de la société ou dans le cadre d’une augmentation de capital réalisée dans les trois ans suivant la constitu-tion ;

• conservation des titres pendant une durée de 3 à 12 ans ;

• détention d’une participation directe ou indirecte non supérieure à 40% du capital ;

• les titres ne peuvent porter sur le ca-pital d’une entité exerçant une activité identique à celle qui était exercée par le contribuable dans une autre société.

Par ailleurs, la société dont les titres sont souscrits doit réunir les conditions suivantes :• être une société commerciale (« SA »

ou « SRL ») ou une société coopéra-tive (« SAL » ou « SLL »). Les socié-tés cotées sont exclues du dispositif ;

Lire le reste sur lecourrier.esVirginie Molinier et

Laurent DommerguesM&B Avocats

Le Courrier d´Amérique LatineL´actualité des derniers enjeux d´Amérique Latine

Ferrovial veut récupérer un aéroport au Brésil

Ferrovial se présente à la vente aux enchères des aéroports de Rio de Ja-

neiro (Galeao) et Belo Hori-zonte (Confins). Profitant de la volonté du Brésil de privatiser ces lieux, le groupe espagnol se présente avec l’objectif de prendre au moins un des deux aéroports. L’ investissement qu’a prévu l’entreprise espa-gnol est à Rio de Janeiro, l’une des plus importantes villes du pays, pour une facture qui s’élève à 3.5 milliards d’euros.

Un duel attenduDe la vente, s’est cependant retirée une autre entreprise es-pagnole, Aena, qui avait formé

un consortium avec Engevix, en raison de l’effort financier important. Pour Ferrovial, c’est la deuxième tentative de rachat d’un aéroport brésilien. Dans la précédente vente du type, où était mis aux enchères et privatisés les aérodromes Bra-silia, Sao Paulo et Virracopos, début de 2012, Ferrovial avait été battu par le constructeur lo-cal Quieroz Galvao. Le groupe brésilien sera d’ailleurs, avec des entreprises européeennes et asiatiques, l’un des rival ma-jeur dans l’acquisition des aé-roports, au cours de cette vente aux enchères.

Adrien C

Chili : Un eldorado pour les entreprises espagnols ?L’Espagne est devenue,

pour la première fois, le plus grand investisseur

direct au Chili en volume cu-mulé, dépassant les États-Unis. Selon la Banque centrale du Chili, le stock des investisse-ments espagnols dans le pays sud-américain a dépassé 32 000 millions l’an dernier. Les prin-cipaux secteurs de l’ objec-tif d’investissement de cette année ont été les services de programmation et consultation (81,1%) et les services finan-ciers (15,3%), selon le Secré-tariat d’Etat au Commerce de l’Espagne. Le Chili demeure depuis le début des années 90 comme l’une des destinations favorites pour les entreprises et les investisseurs espagnols et, depuis plus de vingt ans, le pays sud-américain est la prin-cipale plate-forme à partir de laquelle les entreprises hispa-niques ont élargi leurs investis-sements dans la région. Car ce

n’est pas le pays d’Amérique latine qui attire le plus d’inves-tissements espagnol. Le Brésil l’année dernière était en tête du classement avec un volume cu-mulé de 65 000 millions de dol-lars, selon l’ ICEX. Toutefois, compte tenu de la taille du Chili (un peu plus de 16 millions de personnes par rapport aux 200 millions de personnes qui peuplent le Brésil) la présence de l’Espagne pour le marché chilien est incontestable.

Les PME suivent la marcheSur les 7000 entreprises étran-gères qui font des affaires dans ce pays actuellement, 1 500 sont espagnols et occupent 15% de la main-d’œuvre salariée, selon les données fournies par Paul Thomas Roa, ancien chef de CORFO en Espagne (orga-nisme public qui vise à attirer les investissements étrangers dans le pays) et actuel président de la firme de consultation

spécialisée en Amérique latine Wolf & Paul Maîtres. Les en-treprises espagnoles ont com-mencé à débarquer en masse au Chili en 1999. Cette année là, le pays a accueilli l’investissement de sociétés comme BBVA, San-tander et Endesa. Aujourd’hui, ces grandes entreprises sont toujours là, mais sont accompa-gnées par de petites entreprises, notamment les PME, qui sont arrivés dans le pays au cours des dernières années comme une échappatoire à la crise de l’économie espagnole. Outre les deux grandes banques, d’autres institutions financières sont venu faire des affaires au Chili à l’image de Banco Sabadell et Banco Popular, mais aussi les grandes entreprises de construc-tion espagnoles, comme ACS, Acciona et Sacyr, ou encore-Repsol, Zara, El Corte Ingles, Telepizza, Telefónica ou Edito-rial Planeta.

Adrien C

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Banco Popular débarque au MexiqueLe groupe bancaire espagnol présidé par Angel Ron acquiert 24,9% de BX+, 16ème banque du Mexique et procède à une augmentation de capital de 450 millions d’euros en s’alliant à un groupe d’investisseurs mexicains.

Banco Popular, cinquième entité bancaire espa-gnole, a annoncé acqué-

rir 24,9% du groupe financier mexicain BX+, afin de réaliser « une alliance stratégique » au Mexique et en Amérique Latine, cédant 6% de son capital pour 450 millions d’euros apportés par un fonds d’investissement mexicain. Le but de cette alliance stratégique : conquérir le marché des PME-PMI au Mexique et en Amérique Latine.Cette acquisition entre dans le plan de croissance internatio-nale du groupe, qui opte pour une plus grande diversification géographique.

Un développement en 5 ansUn des principaux objectifs de ce mariage financier est de « multiplier par trois la taille de BX+ d’ici cinq ans » selon les dirigeants de Banco Popular. La banque mexicaine née en 2003 est aujourd’hui de taille moyenne, avec des actifs d’une valeur de 1,85 milliard d’euros, bien loin des 160 milliards de Banco Popular.Conjointement à cette prise de participation, la famille del Valle, actionnaire principal de BX+, ainsi que plusieurs autres financiers mexicains investi-ront 450 millions d’euros dans le capital de Banco Popular, en

acquérant 6% de son capital. De nouvelles actions seront émises pour permettre cette en-trée au capital.Banco Popular réalise ici une bonne opération. On se sou-vient en effet que la banque avait dû augmenter son capital en 2012 pour échapper à une mise sous tutelle de l’État ou à une absorption par un concur-rent. La banque améliore sa solvabilité en augmentant son niveau de fonds propres durs à 12,3%, et devient de fait l’une des banques les mieux capitali-sées d’Espagne.

A. Chamerois

La foire de La Havane a ouvert ses portes avec, pour objectif, de s’ouvrir à l’étranger

La Foire Internationale de La Havane, plus grand stock commercial des

Caraïbes, s’est ouverte ce di-manche avec, pour objectif, ac-célérer l’ exportation mais aus-si les investissement étranger sur l’île. Le vice-président du Conseil des ministres de Cuba, Ricardo Cabrisas a symboli-quement coupé le ruban lors de la cérémonie d’ouverture de la foire, qui expose quelques 1.400 entreprises de 64 pays et des centaines de sociétés d’Etat cubaine. « Cet événement avec tous les secteurs de l’économie cubaine, réunies pour réali-

ser ensemble le salon le plus complet possible(…), crée des contacts de business, et maté-rialise entreprise », a déclaré le ministre du commerce ex-térieur et des investissements étrangers, Rodrigo Malmierca

Présentation du nouveau « mega-port »La foire, qui dure sept jours et finira samedi prochain, présente ainsi de nouveaux produits, tels que des rhums et de cigares. Mais l’attention principale porte sur le « joyau » de la 31e édition de la foire. En effet, est présen-té aux investisseurs étrangers,

ce mardi, le port Mariel réalisé avec le soutien du Brésil, qui sera inauguré en janvier par les présidents Raul Castro et Dil-ma Rousseff. Situé à 50 miles à l’ouest de La Havane, Mariel sera le premier méga- port dans les Caraïbes capable de traiter les grands navires porte-conteneurs qui pourront traverser le canal de Panama, après son expansion en 2015. Ce qui implique la mise en place, à Cuba même, d’une zone libre où les usines à capitaux étrangers pourront produire pour le marché cubain et d’exporter vers d’autres pays.

Adrien C.

La Bolivie lance en Chine son premier satellite de télécommunications

Le lancement du Túpac Katari, le premier sa-tellite bolivien de té-

lécommunications, a eu lieu samedi dernier depuis la base de Xichang, dans la province chinoise du Sichuan. Le pré-sident bolivien, Evo Morales, qui a assisté en personne à l’opération, a exprimé sa joie suite au succès du décollage de l’appareil et la mise en orbite. En effet, ce progrès technolo-gique représente la fin d’une longue période d’isolement en matière de communication pour la population. Des milliers de citoyens ont d’ailleurs pu suivre la manœuvre en direct grâce à la retransmission de l’événement sur des écrans géants installés sur les places des principales villes de Bolivie dont La Paz.

Plus de 300 millions de dollarsCette avancée technologique est le fruit d’un accord signé en décembre 2010 entre l’Agence Bolivienne Spatiale (ABE) et la compagnie chinoise Great Wall Industry (une filiale de CASC). Le Túpac Katari a été fabriqué par China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) et le projet a été financé à hauteur de 85% par un crédit de la Banque de Développement de Chine accordé à la Bolivie. En tout, 302 millions de dollars ont été nécessaires à l’aboutisse-ment de ce projet (soit environ 220 millions d’euros).L’appareil devrait être totale-ment opérationnel en mars 2014 et permettra de réduire les coûts de communication, d’amélio-rer les services de télévision et d’internet, entre autres. Il s’agit

du cinquième satellite de com-munication chinois pour un client international et de la deu-xième mise en orbite pour un pays latino-américain.

Alliance et projetsLe commerce bilatéral entre la Chine et la Bolivie a atteint 516 millions de dollars (soit 377 millions d’euros) pendant les huit premiers mois de 2013. Des chiffres qui traduisent une hausse de 18% par rapport à la même période en 2012, selon les données des douanes chinoises recueillies par la presse de Pé-kin. L’opération commerciale du Túpac Katari devrait donc contribuer plus amplement à cette nette augmentation.La visite officielle du président Evo Morales en Chine a permis de confirmer une volonté réci-proque de rapprochement entre les deux pays notamment sur le plan politique et économique. Lors de leur rencontre, le pré-sident chinois, Xi Jiping, et Evo Morales ont également évoqué le développement de projets coo-pératifs dans plusieurs secteurs : minier, énergétique, aérospa-tiale, agricole, financier, etc. La création d’un forum ‘Chine – Amérique Latine’ fait également partie des projets futurs.Malgré la polémique créée concernant le coût de ce pre-mier projet spatial, Evo Mo-rales rêve déjà d’un deuxième satellite. En effet, le gouverne-ment est en train de considérer le lancement d’un autre appa-reil afin d’explorer et de mieux gérer les ressources naturelles du pays.

Noemie Busson

AMÉRIQUE LATINE 17Numéro 72 – Janvier/Février 2014

Le Courrier d´Espagne

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Evènements de prestige AfterWork, salons, soirées

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18 COMMUNAUTÉ ET DIPLOMATIE Le Courrier D´Espagne

23ème Sommet franco-espagnol à MadridMariano Rajoy recevait cette semaine François Hollande pour un sommet franco-espagnol. Une rencontre très attendue qui a permis de réaffirmer les relations cordiales entre les deux pays.

François Hollande s’est toujours af-fiché comme un allié sûr de l’Es-pagne, se plaçant parfois en oppo-

sition avec une Allemagne très critique envers les pays de l’Europe du Sud. Il a profité du Sommet franco-espagnol organisé hier à Madrid pour réaffirmer son soutien à l’Espagne, tout en saluant le tout récent accord de coalition de la chancelière allemande Angela Merkel avec le parti social-démocrate. Une opi-nion partagée par Mariano Rajoy, qui a déclaré que cet accord était « bon pour l’Allemagne mais aussi pour l’Europe » et qu’il apporterait « une stabilité durant les quatre prochaines années ».

Une plus ample coopérationLes deux responsables politiques ont déclaré que la France et l’Espagne al-laient dans le même direction et par-tageaient « une vision et des intérêts communs » sur la croissance et l’emploi en Europe. François Hollande s’est par ailleurs félicité que la crise de la zone euro soit passée tout en affirmant que se posait désormais « la question de la croissance ». Les deux hommes ont par ailleurs évoqué une union bancaire et la création d’une capacité financière de la zone euro pour « le financement des mesures et investissements pour la croissance et l’emploi ».Deux accords bilatéraux ont été signés : l’un sur la formation professionnelle et la mobilité des jeunes entre les deux pays pour des stages en entreprise, l’autre sur une collaboration en matière

d’économie sociale. Enfin les deux di-rigeants ont annoncé que les sommets franco-espagnols redeviendraient an-nuels pour renforcer les liens entre les deux pays et favoriser une bonne coo-pération.

Lancement du TGV Paris-BarceloneUne coopération sur les infrastructures a largement été évoquée pour renfor-cer les interconnexions entre l’Espagne et la France. L’occasion pour les deux hommes d’annoncer le lancement, très attendu, de la ligne à grande vitesse entre Barcelone et Perpignan, qui circulera dès le 15 décembre prochain. « Nous resserrons les liens entre pays grâce aux infrastructures, et les liens entre les peuples grâce aux interconnexions, a déclaré le président français, il y en d’autres à ouvrir, mais il faut des finan-cements, ce qui nous ramène à la ques-tion de l’Europe ».Dès la 15 décembre, deux allers et re-tours entre Paris et Barcelone seront ef-fectués en 6 heures 25 minutes et sans devoir changer de train, ce qui était le cas auparavant. Une liaison quotidienne reliera Lyon à Barcelone en 4 heures 53. Un autre aller et retour quotidien connectera Toulouse à la capitale ca-talane en 3 heures et 2 minutes tandis qu’une autre liaison quotidienne relie-ra Marseille à Madrid en 7 heures et 3 minutes via Barcelone. La fréquence devrait être doublée dès le mois d’avril, pour le début la saison touristique.

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TOURISME 19Numéro 72 – Janvier/Février 2014

« J’ai découvert en Espagne une vie facile avec un peuple heureux de vivre »Patrick Goyet, directeur d’Atout France pour l’Espagne et le Portugal, partira à la retraite début 2014 après plus de 30 ans d’ex-patriation dont New York, Londres, Bruxelles, La Réunion et Milan. L’occasion pour Le Courrier d’Espagne de revenir avec lui sur son parcours atypique. Interview.Peut-on dire que votre vie a été marquée par le voyage et l’expatriation ?J´ai occupé durant ma vie pro-fessionnelle 7 postes différents. J´ai passé un tiers de ma vie en Europe du Nord (Grande–Bre-tagne et Belgique), un tiers en Europe du Sud (Italie et Es-pagne) et un dernier tiers dans des postes long courrier (Océan Indien et Etats-Unis). Durant les trois décennies passées dans des tâches de promotion, les équipes que j´ai animées ont envoyé quelques 150 millions de touristes en France. Que d´émotions, de découvertes et de rencontres !Lorsque nous avons lancé Mai-son de la France en 1987, de-venue Atout France en 2009, nous étions une bande de jeunes trentenaires hypermoti-vés et dynamiques. Pendant 25 ans, nous avons travaillé sans relâche à l´amélioration de la structure.Nous avons réussi un certain nombre de choses comme faire de la France la première destination mondiale en arrivées (La France occupe encore aujourd’hui la place de numéro 1 mondial) et moins réussi pour d´autres… Le tou-risme, premier secteur écono-mique en France, n´a pas en-core toute la place qui devrait être la sienne. Parallèlement, j´ai publié 5 livres sur des su-jets variés comme une antho-logie de la poésie sur l´Océan Indien, des guides touristiques. L´un d´entre eux s´est vendu à 18 000 exemplaires.

Quelle est votre expérience la plus marquante ?L’île de la Réunion. J’étais jeune et j’étais le premier di-recteur du tourisme sur l’île. Tout était à faire, le plan de développement, le budget, gé-rer et définir l’image de l’Île de la Réunion en concurrence avec sa voisine, l’Île Maurice. Il a fallu ouvrir des hôtels , dé-velopper les liaisons aériennes et créer des outils de formation comme les lycées hôteliers...Il y a eu aussi la journée du 11 septembre à New York, à la fois à titre personnel car j´ai dû mon salut à ma bonne fée et, sur le plan plus politique, car cette journée a été un mar-queur, un évènement historique qui a ouvert le XXIème siècle. Un mois après j´ai eu le privi-

lège d´organiser et d´accompa-gner le voyage en Rhône-Alpes et à Paris d´une délégation de 100 pompiers new-yorkais qui avait travaillé le 11 septembre sur le Ground Zero. Beaucoup avaient perdu un frère, un cou-sin, un ami.Cette semaine fut émotionnellement difficile.J´ai d´autres souvenirs, meil-leurs ceux-là, comme l´orga-nisation d´un dîner à Londres avec une dizaine de ministres anglais et français, Sacha Dis-tel comme vedette sur scène et une centaine de chasseurs al-pins faisant une haie d´honneur à l´entrée du restaurant. Une matinée toujours à Londres lors du Daily Mail Ski Show avec Lady Di qui me confia aimer skier en France. Elle vint skier quelques mois plus tard dans les Alpes. Je lui fis parvenir un magnifique bouquet de fleurs à son hôtel. J´ai aussi en mémoire l´étonnement des new-yorkais lors de la remontée de la Cin-quième Avenue à New York par un bataillon d´une centaine de grognards de l´Empire pour un évènement de promotion de la région Rhône-Alpes ou en-core un exceptionnel déjeuner dans le cadre de la Commission Européenne du Tourisme, dont j´assurais la vice-présidence, au Waldorf Astoria de New-York, avec Bill Clinton qui fit un dis-cours époustouflant sur « Tou-risme et Terrorisme » ou encore à Bruxelles, l´inauguration avec le Maire Freddy Thieleman et diverses personnalités fran-çaises d´une opération consis-tant à recouvrir pour un week-end la Grand Place de 100 000 pieds de lavande de Provence.

Quelle a été votre meilleure expérience à l’étranger ?Mon cœur balance entre l’Es-pagne et l’Italie. L’Italie est le royaume de la beauté et du plaisir. L’Espagne est pour moi le pays de la maturité car je suis arrivé ici à plus de 50 ans. J’ai découvert une vie facile avec un peuple heureux de vivre.Je connaissais l´Espagne de-puis la fin des années 60. L´Es-pagne que j´ai retrouvée en 2006 était une Espagne diffé-rente, la démocratie, l´intégra-tion à l´Union Européenne et la formidable augmentation du niveau de vie étaient passées par là. Je crois toutefois que ces bouleversements n´ont que

peu altéré une certaine Espagne éternelle qui a su conserver ses valeurs, notamment familiales.De mon séjour actuel je garde un certain nombre de souvenirs forts, notamment deux ren-contres avec le Roi Juan Car-los, l´Anniversaire en octobre 2009 des 90 ans de présence des Services Français du tou-risme en Espagne – Il y avait en 1919 déjà 100 000 visiteurs espagnols en France – Il y en a aujourd´hui 6 millions. Malgré la crise, nous avons fidélisé les « revisiteurs » et su rester at-tractifs pour les « primo-visi-teurs ». Nous avons limité les pertes au strict minimum, puis avons regagné 614.000 touristes espagnols supplémentaires en 2012 par rapport à 2011. Les trois salons « Toute la France » organisés avec le Courrier d´Es-pagne figurent parmi les bons souvenirs du séjour. Je sou-haite rendre hommage à l´ex-ceptionnelle équipe en place, qu´il s´agisse de celle de Bar-celone ou de celle de Madrid, sans oublier celle de Lisbonne au Portugal. Je n’oublie pas le plaisir que j’ai eu à développer diverses synergies avec l’équipe de l’ambassade de France sous la houlette toujours vivifiante de l’Ambassadeur. Pendant ces 7 ans, j´ai approfondi ma connais-sance de l´Espagne, notamment de l´Andalousie.

Au cours de toutes vos expé-riences, quelle est la commu-nauté française qui vous a paru la plus soudée ?J’ai passé 9 ans à Londres, et j’ai eu de contacts avec la communauté française car j’ai présidé pendant 4 ans une as-sociation.En Espagne, j’ai beaucoup cô-toyé l’association Dialogo et participé à la création de l’As-sociation des Toulousains et Occitans de Madrid (ATOM). Les français en Espagne sont bien intégrés avec une bonne entente entre les associations existantes. Beaucoup d’en-traides et d’échanges.Chacun fait un bon travail, à la place qui est la sienne et donne une bonne image de la France.

Vous n’avez jamais eu le mal du pays ?Mes parents ont vécu 20 ans en Asie. Donc je vivais le fan-tasme de reproduire, enfant, ce

que vivaient mes parents car j’étais pensionnaire en France. Depuis 1977, j’ai eu la chance de vivre plusieurs vies et je ne regarde jamais en arrière.

Quelle évolution avez-vous constatée dans le tourisme ?Au début de ma carrière, au début de ma carrière, il y avait 20 millions d’étrangers qui vi-sitaient notre pays, aujourd’hui il y en a 80 millions. La France dispose de nombreux atouts touristiques tant culturels que naturels. La gamme d’héberge-ment en France est large, avec des auberges, des gîtes, des hô-tels allant de 1 à 5 étoiles, ce qui permet d’accueillir beau-coup de gens différents. Le tourisme n’est plus réservé à une élite grâce à l’abaissement du coût des transports.

Dans les 10 ans à venir, quel sera le plus grand concurrent de la France au niveau tou-ristique ?La France, l’Espagne et l’Italie resteront dans les pays de tête. Mais la Chine se développe très rapidement.

L’Espagne a-t-elle entamé sa reprise économique ?Le tourisme espagnol a ré-gressé durant le plus profond de la crise puis a de nouveau progressé en nombre d’arri-vées, en nombre de nuitées et en dépenses. Beaucoup de gens

aisés moins touchés par la crise viennent en France.Par ailleurs, la reprise se fait sentir, au cours des derniers mois beaucoup de gens se disent que cela va aller mieux et se lâchent un peu.

Vous quittez votre poste fin février, quelle sera la suite ?Je vais me présenter aux élec-tions dans mon petit village du Lot pour rendre un peu de ce que j’ai reçu.Ensuite je vais aller faire de l’humanitaire à Madagascar, pour sortir les enfants désco-larisées qui passent leur temps dans la rue.Travailler dans le tourisme c´est, au contact de l´altérité, ouvrir des portes chez ses sem-blables, c´est faire en sorte que les gens deviennent meilleurs dans le sens où l´entendait Mark Twain, qui écrivait que « voya-ger est fatal aux préjugés, à l´in-tolérance et à l´étroitesse d´es-prit ». Arthur Haulot, grande personnalité du tourisme belge avec qui j’ai travaillé, croyait fermement que le tourisme était la dimension supérieure de l´homme de demain. J´ai consa-cré toute ma vie au tourisme et y ai vécu de très grands moments. Si c´était à refaire, je le referais. Pour ce qui est de l’avenir, je crois qu´il y a encore de belles pages à écrire.

P. C.

Le Courrier D´Espagne20 ART DE VIVRE ET PLAISIRS

Les restaurants de Marbella ne brillent plusMarbella ne tire donc-t-elle pas les leçons de la crise ? Les étoi-lés Michelin semblent avoir laissé place à des pseudos restau-rants de crustacés qui n’hésitent pas à vous facturer une huître 7 euros.

Depuis 2007, quasiment tous les hôtels de Marbella, Marbella Club excepté, ont baissé le prix

de leur chambre de plus de 50%.Dans les faits, cela est censé attirer un tourisme plus de masse et de nouveaux tour-opérateurs dont seuls les chiffres im-portent pour leurs clients. Figurez-vous que dans le domaine de la restauration, c’est l’effet inverse qui s’est produit.L’arrivée en force des russes et des ukrainiens a littéralement enflammé les imposteurs de la restauration. « La plupart des restaurateurs sont des spé-culateurs qui ont fait de l’argent dans d’autres secteurs et ailleurs » nous ra-conte cet habitué de Marbella. « La culture de la bonne table n’existe plus, il s’agit maintenant d’arnaquer son pro-chain avec des fruits de mer et des am-biances surfaites » rajoute-t-il.

Un comble pour une ville internationale en bord de mer : Marbella ne dispose quasiment pas de restaurants de fruits de mer qui soient corrects en matière de rapport qualité prix. Ses petites rivales, Benalmadena ou Fuengirola, possèdent en revanche d’authentiques restaurants de fruits de mer à bons prix, où il règne une ambiance de vieille maison espa-gnole et où le Chef vient rendre compte en personne. Seul le buffet du Marbella club reste à la hauteur.D’ailleurs, à en croire le guide Michelin et la presse spécialisée, les grands Chefs internationaux ont totalement délais-sé la ville balnéaire au profit de Palma de Mallorca ou de la Riviera Maya au Mexique, par exemple, qui voit naître de nouvelles étoiles chaque année.

LCE

Ici le restaurant El Mero de Benalmadena au Puerto Marina. Il n’y a pas d’équivalent à Marbella en terme d’offre de crustacés frais.

Le Guide Michelin dévoile ses nouvelles étoiles espagnolesLe très célèbre Guide Michelin a récemment publié sa toute der-nière édition 2014 pour l’Espagne et le Portugal. Un guide très attendu par les restaurateurs, mais aussi les professionnels du tourisme. Entre Madrid et Barcelone, deux villes qui aspirent à avoir cette année un nouveau restaurant trois étoiles, la chance a sourit au premier. L’heureux élu s’appelle le Diverxo, dirigé par David Muñoz.

La totalité des étoiles distribuées :

• Diverxo (Madrid)

• M.B.(Guía de Isora. Tenerife)• El Portal de Ezcaray (Ezcaray. La Rioja)

• Gaig (Barcelona)• L’Angle (Barcelona)• 41 (Barcelona)• Tickets (Barcelona)• L’Ó (Sant Fruitós de Bages.

Barcelona)• Les Moles (Ulldecona. Tarragona)• Malena (Gimenells. Lleida)• Zaranda (Mallorca)• El Poblet (Valencia)• Monastrell (Alacant)

• Bon Amb (Xàbia)• Cal Paradís (Vall d’Alba. Castelló)• La Salgar (Gijón)• Arbidel (Ribadesella)• La Casa del Carmen (Olías del Rey.

Toledo)• Tierra (Torrico. Toledo)• Árbore de Veira (A Coruña)• La Botica (Matapozuelos. Valladolid)• Hospedería de Batán (Tramascastilla.

Teruel)• Alejandro (Roquetas de Mar. Almería)

Portugal :

• Eleven (Lisboa)• L’And Vineyards (Montemoro-o-No-

va. Évora)Adrien C

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Numéro 72 – Janvier/Février 2014 ART DE VIVRE 21

À Madrid, le thermomètre des restaurants remonte. Mais pas les concepts.La reprise économique, ce n’est pas juste une histoire de macro-économie ou de tableau Excel. L’impression dans la rue ou dans les restaurants constitue également un véritable thermomètre. À en croire les professionnels du sec-teur, ils remplissent à nouveau leurs salles. Mais Barcelone a pris de l’avance.

La confiance est revenue et la reprise est bien là. Et les financiers qui ont

l’habitude d’évaluer les actions en fonction de la confiance des marchés, en connaissent les ré-percutions. Standard and Poors vient de monter la note de l’Es-pagne, non ?

Les restaurants se rem-plissent de nouveau en se-maine.Mais, en Espagne, le thermo-mètre n’est-il pas dans la rue ? Un pays dont le taux de péné-tration des Smartphones est l’un des plus élevés d’Europe et dont la vie et le business se font plus dans la rue que derrière l’ordi-nateur n’est-il pas assujetti à l’ambiance de celle-ci ?La réalité est très simple : ceux qui fréquentent régulièrement les bars à tapas des quartiers chics ou des quartiers d’affaires (ceux de Sol n’ont cependant jamais désempli) savent que le vent tourne. Ils se remplissent à nouveau dès le mercredi, voire le mardi. Il suffit de regarder autour de soi.Les premiers concernés, les pa-trons de ces bars, l’ont remar-qué depuis septembre.

À Madrid, il est devenu de bon ton de calculer.Il faut dire que les restaurants de Madrid, bien plus conser-vateurs que ceux de Barce-lone dans leur gestion, se sont un peu réorganisés. Ils ont

compris qu’il valait mieux vendre beaucoup de « paniers moyens » que quelques repas hors de prix. Ainsi, l’historique brasserie Espejo de la Castel-lana de la place Colón propose des menus à 10 euros à midi. Impensable il y a encore 2 ans ! Ou encore ce restaurant italien plutôt chic, Lucca, rue Ortega y Gasset, qui propose des menus à 15 euros (entrée, plat et des-sert) et où l’on y croise tous les Country Managers étrangers.Les restaurants de Madrid s’alignent enfin sur ceux de Barcelone ! Ils ont compris que si la clientèle est aisée, c’est tout simplement parce qu’elle fait aussi attention à ses dé-penses. Aujourd’hui à Madrid, il est enfin de bon ton de cal-culer. Surtout au niveau des entreprises.

La diversification est bien plus riche à Barcelone qu’à Madrid.Si les restaurants de Madrid se remplissent de nouveau, la di-versité de l’offre est loin, très loin derrière sa rivale, Barce-lone. La faible offre hôtelière de Madrid ne séduit pas les in-vestisseurs de l’hôtellerie. Une chose est claire, celui qui vient tous les mois pour affaires... va vite s’ennuyer à Madrid. Pas de nouveaux restaurants, hormis quelques nouveaux pseudos asiatiques chill out rue Serra-no, pas de nouveaux palaces, aucun nouvel hôtel 5 étoiles

depuis 10 ans, et surtout, au-cune originalité au niveau des concepts. Le seul à avoir inno-vé depuis 10 ans, c’est Ten Con Ten, rue Hermosilla. D’ail-leurs, il est affiche complet tous les soirs. Un peu plus exotique, ce nouveau restaurant russe Fi-shka, toujours bien fréquenté.Coté bars/boîtes de nuit, n’en parlons même plus, c’est le néant total dans la capitale es-pagnole. Les seuls qui existent sont dédiés aux étudiants. In-comparable avec des villes telles que New York ou même Kiev, où de véritables com-plexes restaurants/bars/boîtes sont ouverts 24h/24, c’est le jour et la nuit.

La Movida doit être culturelle.La culture espagnole et l’avan-tage comparatif des villes se jouent sur le terrain de la Movi-da, de la capacité pour une ville à vivre le soir et animer ses tou-ristes à sortir. Pendant la crise, Barcelone s’est imposée en matière de sorties et les médias du monde entier y font plus de reportages qu’à Madrid.Il semble que les autorités de Madrid n’ont pas encore com-pris ce que peut représenter pour une ville sa capacité à faire profiter et impressionner ses visiteurs, qu’ils viennent pour affaires ou loisirs. Le tourisme a baissé de 11% à Madrid cette année et il serait temps que la capitale espagnole se réveille.

P.C.

Les phares espagnols transformés en hôtels

L’Etat espagnol veut tirer le meilleur parti de ses atouts. En profitant au maximum de son patrimoine : En effet la mi-nistre des Travaux publics, Ana Pastor, a annoncé mardi que son ministère travaillait sur un projet qui vise à transformer les phares, qui ne sont pas utilisés actuellement, en hôtels. Dans ce sens, Pastor a annoncé que « Puertos de Estado » (l’orga-nisme qui s’occupe de gérer les ports et phares maritimes) va commencer immédiatement ce « plan ambitieux » en rempla-çant les phares par les hôtels, le tout dans le respect de la valeur

patrimoniale, par des cessions au secteur privé. Le ministre des Travaux publics a indiqué que ce projet, appelé Faro de Espana (littéralement, Phare d’Espagne), cherchera a mettre en valeur le patrimoine histo-rique ainsi que tout le réseau des phares espagnols, en per-mettant aux habitants de profi-ter de la vue magnifique qu’ils offrent. En tout, l’Espagne pos-sède 387 phares, dont 50 à 60 sont habités et qui fournissent une assistance à l’Administra-tion portuaire concernée.

Adrien C

Un autre « marché des producteurs de pays » ?

Il y a un peu plus de 5 ans, Le Courrier d’Espagne a or-ganisé le premier « marché

des producteurs de pays » sur la plaza Colón. Ce marché de 15 producteurs français a réuni plus de 60.000 personnes dont plus de 5.000 français. Depuis,

chaque année, les producteurs nous redemandent de recom-mencer cette opération qui de-mande des moyens financiers. Si votre marque est intéressée pour la sponsoriser, contactez [email protected]

Cela fait 10 ans que Le Courrier d’Espagne vous accompagne entre la France et l’Espagne dans vos affaires, le networking et les plaisirs.

Merci pour votre fidélité.

10 ANS 23Numéro 72 – Janvier/Février 2014

Collaborateurs : Alejandra Novelo, Diana Jennen, Aurélie Charmerois, Aurora Algar, Adrien Courouble, Isabelle Noriega, Noemie Buisson, Sol Marzellier de Pablo, Philippe Chevassus

Impression : Rotomadrid /Souscriptions et Service clients. Le Journal Français S.L., C/ Ortega y Gasset, 25/ 28001 Madrid, Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84

Mise en page : Oana Rafaila Édité par : Le Journal Français S.L. C/ Huelva, 3 28002 Madrid,Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84

E-mail : [email protected], Dépôt Légal : M-44345-2004Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris.

Membre de WOMMs.Regie : LeReseau

Le Courrier d’Espagne

24 Le Courrier D´Espagne Numéro 72 – Janvier/Février 2014

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