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7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015 http://slidepdf.com/reader/full/le-francophile-en-herbe-et-ses-amis-no42015 1/8 L’hymne des jeunes journalistes  Dumitriţa Para,  I re année, Traduction-interprétation Allons enfants de la Créativité, Le jour de nos idées est arrivé ! Le drapeau de la liberté est levé Entendez-vous dans notre équipé La voix de nos personnalités ? Elle vient montrer nos belles pensées, Qui valorisent la culture française. Aux journaux, étudiants ! Formons un monde francophone, Avançons, avançons !  Nous deviendrons de forts conquérants.  No. 4 -Novembre 2015 Le saviez-vous ? L’internationalisation est l’action d’internationaliser ainsi que le résultat de cette action. Le verbe « internationaliser » signifie rendre international, faire en sorte que plusieurs nations ou toutes les nations soient concernées. Le mot internationalisation est parfois abrégé en I18N, qui signifie « I - dix-huit lettres -N ». Internationalisation est le processus de planification et de mise en œuvre de produits et de ser- vices afin qu’ils puissent être facilement adaptés aux langues et cultures locales spécifiques. L’internationalisation peut s’appliquer aux échanges de diverses natures entre les nations : écono- miques, politiques, culturels... Les relations qui en résultent peuvent prendre différentes formes : pa- cifiques, conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence... L’internationalisation désigne aussi le régime d’administration d’un territoire par une autorité in- ternationale. Ce fut le cas, par exemple, de Dantzig (Gdansk) placée sous le contrôle de la Société des Nations entre 1920 et 1939. Dans le domaine économique, l’internationalisation est une stratégie de développement d’une en- treprise au-delà de son marché national d’origine. Elle peut se manifester par l’implantation d’unités de production dans d’autres pays ou la conquête de plusieurs marchés nationaux.  Dumitriţa Para,  II e année, Traduction-Interprétation Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia Redonner le désir de vivre Sous l’empire de vives émotions ressenties en entendant les vers de la Marseillaise chantée par toutes les per-  sonnes venues sur le Stade de France assister à un match de foot et assistant finalement à un véritable carnage, je dirais que le monde actuel est devenu insécurisant, voire même menaçant. Toute proportion gardée, j’affirmerais non pas que « j’accuse », mais plutôt que « cela suffit ». Il ne s’agit  pas du monde que j’imaginais laisser en héritage aux gé- nérations futures. Il ne s’agit pas, non plus, d’un monde que les générations futures voulaient elles-mêmes hériter.  L’intolérance et la haine sont deux des symptômes d’une  société malade, d’un monde qui se défait à vue d’œil, sous nos yeux. Ne restons pas insensibles à la douleur et à la  peine !  Les jeunes auxquels j’enseigne sont beaux et purs, ils ne  sont ni méchants, ni dominés par la vengeance. Notre so- ciété actuelle n’est pas antagonique, je le crois encore, elle n’est pas édifiée sur le principe de la contradiction, mais  sur celui de la cohabitation. Dans cet ordre d’idées,  j’avoue parler souvent à mes étudiants du monde en tant qu’espace fermé, d’une sorte de « huis-clos » sartrien où il  faudrait bien tolérer l’autre et non pas l’anéantir.  La France est durement frappée au cœur même de son existence. Paris est devenu le théâtre des actes criminels,  passé le temps de sa brillance culturelle. Il n’est pas trop tard pour essayer de lui redonner son aura. Faisons tous des efforts pour rendre à la France et par cela, au monde entier, son désir de vivre !  Les échanges interculturels des élèves et des étudiants concernent, à mon avis, la libre circulation des idées, des livres et des spectacles, non pas celle des armes, des atten- tats et des terroristes. Les jeunes doivent bien se partager la culture et non pas les preuves de leur intolérance face à l’autrui. Bon courage, l’humanité peut se sauver par nos  jeunes admirables, qui sont parfaitement capables de s’op-  poser à l’injustice et au mal ! Coralia Telea Chargée de cours Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

http://slidepdf.com/reader/full/le-francophile-en-herbe-et-ses-amis-no42015 1/8

L’hymne

des jeunes journalistes

 Dumitriţa Para,

 I re année, Traduction-interprétation

Allons enfants de la Créativité,

Le jour de nos idées est arrivé !

Le drapeau de la liberté est levé

Entendez-vous dans notre équipé

La voix de nos personnalités ?

Elle vient montrer nos belles pensées,

Qui valorisent la culture française.

Aux journaux, étudiants !

Formons un monde francophone,

Avançons, avançons !

 Nous deviendrons de forts conquérants.

 No. 4 -Novembre 2015

Le saviez-vous ?

L’internationalisation est l’action d’internationaliser ainsi que le résultat de cette action. Le verbe« internationaliser » signifie rendre international, faire en sorte que plusieurs nations ou toutes les

nations soient concernées.Le mot internationalisation est parfois abrégé en I18N, qui signifie « I - dix-huit lettres -N ».

Internationalisation est le processus de planification et de mise en œuvre de produits et de ser-vices afin qu’ils puissent être facilement adaptés aux langues et cultures locales spécifiques.

L’internationalisation peut s’appliquer aux échanges de diverses natures entre les nations : écono-miques, politiques, culturels... Les relations qui en résultent peuvent prendre différentes formes : pa-

cifiques, conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence...L’internationalisation désigne aussi le régime d’administration d’un territoire par une autorité in-

ternationale. Ce fut le cas, par exemple, de Dantzig (Gdansk) placée sous le contrôle de la Sociétédes Nations entre 1920 et 1939.

Dans le domaine économique, l’internationalisation est une stratégie de développement d’une en-treprise au-delà de son marché national d’origine. Elle peut se manifester par l’implantation d’unités

de production dans d’autres pays ou la conquête de plusieurs marchés nationaux.

 Dumitriţa Para, II e année, Traduction-Interprétation

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Redonner le désir de vivre

Sous l’empire de vives émotions ressenties en entendant 

les vers de la Marseillaise chantée par toutes les per-

 sonnes venues sur le Stade de France assister à un match

de foot et assistant finalement à un véritable carnage, je

dirais que le monde actuel est devenu insécurisant, voiremême menaçant.

Toute proportion gardée, j’affirmerais non pas que

« j’accuse », mais plutôt que « cela suffit ». Il ne s’agit 

 pas du monde que j’imaginais laisser en héritage aux gé-

nérations futures. Il ne s’agit pas, non plus, d’un monde

que les générations futures voulaient elles-mêmes hériter.

 L’intolérance et la haine sont deux des symptômes d’une

 société malade, d’un monde qui se défait à vue d’œil, sous

nos yeux. Ne restons pas insensibles à la douleur et à la

 peine !

 Les jeunes auxquels j’enseigne sont beaux et purs, ils ne

 sont ni méchants, ni dominés par la vengeance. Notre so-

ciété actuelle n’est pas antagonique, je le crois encore, elle

n’est pas édifiée sur le principe de la contradiction, mais

 sur celui de la cohabitation. Dans cet ordre d’idées, j’avoue parler souvent à mes étudiants du monde en tant 

qu’espace fermé, d’une sorte de « huis-clos » sartrien où il 

 faudrait bien tolérer l’autre et non pas l’anéantir.

 La France est durement frappée au cœur même de son

existence. Paris est devenu le théâtre des actes criminels,

 passé le temps de sa brillance culturelle. Il n’est pas trop

tard pour essayer de lui redonner son aura. Faisons tous

des efforts pour rendre à la France et par cela, au monde

entier, son désir de vivre !

 Les échanges interculturels des élèves et des étudiants

concernent, à mon avis, la libre circulation des idées, des

livres et des spectacles, non pas celle des armes, des atten-

tats et des terroristes. Les jeunes doivent bien se partager 

la culture et non pas les preuves de leur intolérance face à

l’autrui. Bon courage, l’humanité peut se sauver par nos

 jeunes admirables, qui sont parfaitement capables de s’op-

 poser à l’injustice et au mal !

Coralia TeleaChargée de cours

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Page 2: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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Dans notre université, l’internationalisation se produit assezsouvent, je dirais que tout le temps. J’ai un collègue arabe ; il

y est venu étudier avec une bourse. Nos discussions m’ontaidée à découvrir beaucoup de choses sur son propre pays eten particulier sur ce dont je suis passionnée, sa religion. Il esttrès ouvert, il répond à toutes les questions. Même si au débutil ne connaissait pas notre langue, il a appris peu à peu beau-coup de choses à l’aide des enseignants et des collègues.

Un autre exemple, la conférence à laquelle j’ai participé.Une professeure nous a annoncé que nous pouvions participer à une conférence sur les écrivains francophones (tous les écri-vains qui ont écrit en français sans être de nationalité fran-çaise). Bon ! J’ai trouvé le sujet très intéressant et j’ai participé à l’événement avec une grande curiosité. La per-sonne qui a donné la conférence, M. Vincent Henry est attachélinguistique à l’Institut Culturel Français de Cluj-Napoca, ilenseigne également à la Faculté des Lettres de l’Université «

Babeş-Bolyai » de Cluj-Napoca se trouvant dans la mêmeville. J’ai trouvé que notre français était différent du sien. Sonaccent était doux, impeccable, pur. Il avait une attitude ami-cale par rapport à nous. Ce qu’il nous racontait avait l’air d’une histoire, une histoire racontée par un ami, non par un professeur. Le cours fut une véritable leçon pour nous, les étu-diants d’aujourd’hui, les futurs enseignants. Nous ne devrons pas forcer quelqu’un à écouter nos cours, nous devrons inter-agir avec la classe, faire un cours avec beaucoup d’esprit, avecdes arguments et des contre-arguments. C’est le modèle de laréussite.

Et les exemples d’internationalisation pourraient continuer.Dans notre université, il y a beaucoup de conférences avec des professeurs invités ; il y a aussi des étudiants étrangers qui

nous parlent de leurs expériences dans notre pays, dans notreuniversité.Je crois que les enseignants réussissent à briser les barrières

nationales et à imposer leur point de vue, permettant l’ouver-ture de programmes d'études en différents domaines. L`inter-nationalisation doit être la préoccupation de chaque professeur, de chaque directeur de programme d'étude, dechaque chef de département, de chaque vice-doyen et doyen,de chaque directeur de centre de recherche et de chaque rec-teur.

Avec l`aide de l’internationalisation, les facultés dévelop- pent leurs programmes éducatifs en langues étrangères, doncil peuvent offrir aux étudiants différents cours, permettantainsi aux chercheurs étrangers d'inventer des projets communset de financer des doctorants, des chercheurs et de professeurs

 pour leur permettre la participation aux conférences interna-tionales.

 Alexandra-Valentina Boitoş, II e année, Roumain-Français

Facultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

L’internationalisation

L’internationalisation a un effet très efficace sur les êtreshumains. Un grand avantage est d’apprendre plusieurslangues, de voyager, de travailler et de mieux connaître les

civilisations. Si une personne parle une langue étrangère,elle a une porte ouverte pour ce pays-là.Par exemple, j’ai vécu une expérience agréable en Es-

 pagne, pendant trois ans. J’ai pu connaître une autre civilisa-tion, les traditions et l’interculturalité qui y existent.L’internationalisation nous détermine d’être plus ouverts auxchangements qui interviennent chaque jour dans notre vie.On peut dire qu’une personne qui connaît plusieurs langues a plusieurs personnalités. Les différences entre la Roumanie etl’Espagne sont grandes et visibles. J’ai remarqué que lesécoles espagnoles fonctionnaient différemment par rapportaux écoles de notre pays. La relation entre les professeurs etles élèves est d’autre nature de divers points de vue. Il y a de petits détails qui font que les Espagnols soient plus ouverts àtout ce que représente le nouveau.

En conclusion, un quintette: Internationalisation, interculturel, efficace, voyageant, étu-diant, travaillant, apprend les êtres humains à communiquer.

 Alexandra Paşcu, Sanda Borteş, III e année, Français-Anglais

Facultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

On internationalization through books

Internationalization is a funny word, isn’t it? It may seem that way at first but if you think about it – it’s part of our everyday lives. Whenever Christmas is near, we always see a typi-cal Coca Cola commercial on TV- it is still targeted towards our country, just like if you go

to the UK, the commercial is targeted towards the population there. The core message, nomatter the place in which the commercial airs, is the same: “Buy our product”. So a mes-sage as simple as that is rendered differently for each country.

The same idea can be found in contemporary literature. The fault in our stars by JohnGreen has been translated into a variety of different languages almost immediately after be-coming successful, the same can be said for the Harry Potter series or even for the Game of Thrones, Lord of the Rings, etc. This just shows how easily any book can travel across theglobe and reach out to millions of different people – influencing them in different wayswith an unchanging content.

Maybe centuries from now these books won’t be regarded as classics (doubtfully) butthey will remain an important social document of our times due to their popularity in our days. The immediate translation of these books in various languages has been made possi- ble through internationalization, which can be viewed as a great thing as we can now accessany of the world’s libraries and publications.

As such, internationalization gives each and every one of us more opportunities than anyof the previous generations could have ever hoped to achieve in their lifetime.

A book is an open door It settles into your heartand lays the eggs of knowledge thereit helps you see yourself  better than before

as such books are living beingsthat rest in all of usno matter who you areno matter where you areeven if you’re from Franceor England or even India...

that’s the power of booksand that’s what makes us humans.

 Alexandra Işvănescu, II e année, Français-Anglais

Facultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

L’internationalisation

dans l’Université

« 1 Décembre 1918 »

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Page 3: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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 International, internatio-

nalisation, internationalité…

« Inter » (« entre ») devient le noyau du développement 

 global ! Les trois mots for-

més autour de ce noyau ca-

ractérisent le mouvement 

 général de la société mo-

derne et, en particulier, le

domaine de l’enseignement.

Ce sont les directions à sui-

vre en vue de l’acquisition

d’une expérience inter -cul-

turelle, -ethnique, -profes-

sionnelle, et la liste peut 

continuer de sorte que la

réussite personnelle devient une réussite collective et par-

tagée.

Les opportunités dont lesétudiants de nos jours dispo-sent sont nombreuses. La possibilité leur est offerte dedécouvrir par eux-mêmes lasignification et l’importancede l’internationalisation dansle contexte d’une société quine cesse de changer. Ainsi,l’enseignement ne repose passur la simple transmission de

connaissances ou sur l’acqui-sition de diverses compé-tences. En vertu d’une finalité plus pratique, l’école devientun « sésame » pour les élèvesou les étudiants qui veulent partager les émotions d’uneexpérience scolaire à l’étran-ger. Leur décision d’étudier avec une bourse est le résultatde la recherche des réponsesà des questions telles : « suis- je capable de m’adapter auxconditions d’un autre systèmed’enseignement ? », « puis-jeétablir des connexions et lier d’amitié avec des étudiantsde différents pays ? », « est-ce que je comprendrais lesdifférences culturelles et so-ciales ? », « est-ce que j’ac-cepterais qu’on m’isole parce je suis Roumain ? ». En vé-rité, il semble que ce soientdes questions fréquentes qui poussent les jeunes à étudier à l’étranger pour une certaine période ou d’y parfaire leursétudes. Et le désir de vivre

l’aventure de leur vie, biensûr !En ce qui me concerne, je

n’ai pas encore trouvé de ré- ponse aux questions ci-des-sus. Pour le moment, je voisl’expérience Erasmus par les

yeux de mes collègues quiont eu le courage de s’aventu-rer pour quelques mois dansl’« espace européen ». Je pense que les objectifs princi- paux du programme Erasmus(le souci de développer lacoopération multilatérale, raf-fermir les relations de colla- boration entre les institutionsd’enseignement supérieur im- pliquées, faciliter la mise enœuvre des stratégies et mé-thodes novatrices dans l’ac-quisition des connaissances)aident les étudiants à com- prendre le phénomène del’internationalisation. Plusencore, ils se rendent comptedes différences qui existententre deux pays du point devue de l’organisation de l’en-seignement, de la manière deconcevoir les cours, des as- pects culturels, sociaux et po-

litiques. C’est pourquoimoi-même, je voudrais aller àl’étranger afin de comprendretoutes ces différences. Jetrouve qu’il est vraiment inté-ressant d’essayer de connaîtreun pays européen de plu-sieurs perspectives, car l’ex- périence Erasmus le permet.Par exemple, je voudrais étu-dier en France. Toutefois,mes attentes et mes observa-tions ne se limiteraient pas àl’étude proprement-dite. J’aiaussi la possibilité de connaî-

tre la France et les Françaisen traversant tout simplementle pays ou en visitant les ob- jectifs touristiques les plusconnus. En plus, ce serait lameilleure occasion d’exercer 

mes compétences linguis-tiques et d’enrichir mon vo-cabulaire. Pour quelquesmois, le français deviendraitma langue maternelle. Alors,toutes les compétences langa-gières acquises auraient unseul but : apprendre à nager dans les vagues de la mer troublée qui s’appelle la vie.Voilà une vision générale demon expérience Erasmusavant la lettre !

Il y a une seule chose quele stage ne garantit pas àl’étudiant roumain : « est-ceque j’accepterais qu’onm’isole parce que je viens deRoumanie ? ». Beaucoup de jeunes étudiants roumains quiont fait un stage à l’étranger sont mécontents à cause des préjugés à propos des Rou-mains. Je n’en parlerai pas,car c’est un sujet générale-

ment connu et débattu. Il fautquand même faire quelquechose pour rétablir l’imagedes Roumains en soulignantles aspects positifs et les va-leurs authentiques. Ce phéno-mène d’isolement ne doit passe généraliser. C’est pourquoi je pense que l’utilité de l’in-ternationalisation consiste,entre autres, en la réductiondes préjugés sur les Rou-mains.

En lisant les discussions dequelques étudiants sur un

forum, j’ai constaté qu’ils po-sent aussi d’autres problèmesà propos de cette expérience :le logement dans le paysd’accueil, l’argent, l’équiva-lence des examens. En effet,

ce sont des aspects impor-tants à prendre en considéra-

tion, car ils visent autant lasécurité personnelle que lamanière dont on reconnaît lavalidité des études.

En général, les étudiants préfèrent voir le côté positif des choses et s’en tirer d’af-faire. Ils restent optimistes etne perdent pas leur courage àcause des questions bureau-cratiques ou financières. Enfin de compte, ils doivent ap- prendre comment gérer l’ar-gent dont ils disposent de

sorte qu’ils se débrouillenttout seuls. C’est l’occasion parfaite de rompre le cordonombilical et de lancer un défiau monde moderne ! Deux demes collègues ont fait cela etelles se déclarent heureusesd’avoir étudié à l’étranger.Cristina (22 ans) a obtenu une bourse de cinq mois enFrance. Ce qu’elle m’a ra-conté sur son expérience mefait penser sérieusement à préparer mes bagages : « Ma passion pour les langues

étrangères m’a plongée dansun beau voyage de quelquesmois en France. Vu lesconseils de mes proches et leslangues étrangères qui sontdevenues mon hobby, je dési-rais depuis longtemps déjàappliquer pour une mobilité àl’étranger. Il y a trois raisonsqui m’ont déterminée à dépo-ser ma candidature : ma pas-sion pour la France, ma passion pour les voyages et ledésir de connaître un autresystème universitaire. Laville de Paris, les monuments,les châteaux et les palais d’un peuple qui se caractérise par une culture et une histoireriches, tout cela m’a tout desuite fascinée. J’éprouve en-core les émotions que j’aiéprouvées lors de ma pre-mière visite à la Tour Eiffel.Tout ce que je savais sur Paris jusqu’à ce moment-là selimitait aux livres, aux pho-tos, aux dires de ceux quiavaient visité la ville et aux

informations fournies par l’internet. Après avoir eucette expérience, je sens que j’ai appris beaucoup dechoses, car je me suis enri-chie spirituellement et j’ai liéd’amitié avec une autre na-

tion. J’ai vécu une expé-rience unique et, à vrai dire,

cela a beaucoup contribué àmon développement person-nel et professionnel. Je re-tournerais volontiers enFrance en tant que touriste ».

Quant à Claudia (22 ans),elle a eu une bourse de cinqmois en Espagne. Elle aussise déclare pour ce type d’ex- périence et encourage ses col-lègues à suivre son exemple :« Je considère que cette expé-rience est une chance uniquedans la vie, car on a la possi-

 bilité de se connaître et de serendre compte de ses proprescapacités. Je suis pour ce typede mobilités et je recom-mande aux étudiants d’appli-quer. C’est une excellente possibilité de découvrir denouveaux endroits, de nou-velles cultures et mentalités,et de se lier d’amitié avecd’autres étudiants. Cette ex- périence aide à changer tota-lement la manière decomprendre les choses.Bonne chance ! »

Finalement, cette mobilitéd’études est la meilleure ex- pression de l’internationalisa-tion et elle met en évidencel’ampleur de ce phénomènequi concerne non seulementles 27 États membres del’Union européenne, maiségalement les États de l’es- pace économique européen etles deux États qui ne sont pasencore membres de l’UE (laCroatie et la Turquie). Celaveut dire qu’on a déjà sur- passé les contraintes delangue et de mentalité. Ilsemble que les jeunes gens dusiècle de la vitesse s’élancentdans le projet hardi de lacréation d’une chaîne hu-maine qui passe par les Car- pates et va au-delà duDanube. Moi aussi, je vou-drais me joindre à eux etvivre une belle expérienced’études à l’étranger, notam-ment en France. Les dés sont jetés !

 Adelina-Elena Sorescu, I re année en mastère

de Traductologie française,

Faculté des Lettres,

Universitatea de Petrol şi Gaze,

 Piteşti 

J’étudie à l’étranger, je suis « international »

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Témoignages

Page 4: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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Victor Hugo said: ’’Reading is traveling,

traveling is reading.’’ For me, the journeys

are something without which I could not imagine my life. Why? Because Europe is

the cradle of the significant human values

like: tolerance, solidarity, peace, friendship

and communication between people, justice,

changes.

It was very important for me that I spenttwo weeks in France. It was like a dream andI was very happy because I had the opportu-nity to taste the French food, I enriched myvocabulary with new French idioms andwords, I learned French songs, dressed inFrench fashionable clothes! That way, I mademyself a real image of France. It was very

nice for me to see the great things that I usedto read only in books.

The journeys helps me to know myself bet-ter, it is a way of learning about you, aboutthe others, about their culture, about their daily life. I ’’tasted’’ all. I loved the think that

my immersion helped me to prepare my ca-reer and me life in the future as I meet people

and now I have a lot of French friends, whomI am talking to every week. In my opinion,the international experience is changing peo- ple’s life. Now I’m cooking French, I useFrench idioms when I’m talking with theothers, I read French books.

 Next year I’d like to visit another country,the UK, with its culture, to meet people, expe-rience things that I only heard about or sawon TV! Now I know: it’s important to travelas much as you can and I think people shouldtravel all around the world.

I keep alive all the memories from my jour-neys in my heart and I could say like RaduGyr said: “Why does nostalgia fall into dis-

grace? Sometimes the beautiful moments arecalled memories…’’

Georgiana Iulia Dragoş, XII e F,

Colegiul Naţional « Horea, Cloşca şi Crişan »

din Alba Iulia

Devenir international

L'internationalisation est très courante de nos jours, surtout parmi les jeunes. Je croisque ce phénomène d'internationalisation apporte avec lui beaucoup de bonnes choses. Les jeunes sont toujours les personnes concernées d'acquérir des connaissances sur d'autres pays, d'autres cultures et d'autres traditions. Bien sûr, l'internationalisation est en étroiteliaison avec les divertissements des étudiants auxquels jusqu'à présent je n`avais pasaccès! Il est important de connaître le système d'éducation d’un autre pays pour voir si nos professeurs sont les seuls qui donnent de mauvaises notes. À mon avis, cette internationa-lisation apporte beaucoup de bonnes choses. Je crois que l'internationalisation est la formela plus moderne de l'éducation parce qu’il est important d'être ouvert à des choses diffé-rentes.

Les aspects négatifs de l'internationalisation, concernent, à mon avis, les faits suivants :- Nous sommes tellement préoccupés par une langue étrangère que nous oublions à

quel point la nôtre est importante et belle.- Nous voulons savoir les traditions des autres, mais nous oublions les nôtres.

- Nous aimons les films avec Dracula, mais nous oublions qui était vraiment le person-nage historique nommé Vlad Tepeş.

 Raisa Tudora, II e année, Roumain-Français

Facultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Experienţa mea

Erasmus

Salut, numele meu este Armela Bordeanu, suntstudentă în anul I la Facultatea de Filologie, specializa-

rea Limba şi literatura română - Limba şi literaturaengleză dar nu sunt un boboc pufos şi delicat asemeneamajorităţii colegilor mei, ci unul cu pene. Spun asta pen-tru că am absolvit în trecut Facultatea de MedicinăVeterinară şi am avut ocazia să fiu student Erasmus înToulouse, Franţa. Experienţa a fost copleşitoare atât din punct de vedere profesional, Şcoala Veterinară din Tou-louse fiind la un nivel greu de atins de instituţiile de pro-fil din România dar şi cultural, oraşul în sine avândfoarte multe de oferit : muzee, teatre, bazilici, grădini şi parcuri minunate. Am cunoscut oameni din toatecolţurile lumii, am învăţat şi călătorit împreună, ne-amdescoperit unii pe alţii şi pe noi înşine. Pentru mineexperienţa Erasmus a fost o încântare, o evadare din rigi-ditatea unui sistem educaţional anchilozat aşa că dragi

colegi nu rataţi oportunitatea de-a cunoaşte oameni şi lo-curi diferite.

Aveţi curaj, săriţi din cuibul confortabil al cotidianuluişi întindeţi-vă aripile spre noi orizonturi, vă asigur căexperienţa vă fi uluitoare!

 Armela Bordeanu, I re année, Roumain-AnglaisFacultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Multiculturalism and internationalism

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Témoignages

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Ein unvergesslicher Sommer

Letzten Sommer sollte sich mein Leben für immer verändern…ich habe an einer Sommerschule für deutschsprachige Schüler teilgenommen. Es war ein einmaliges Erlebnis, die schönste Zeitmeines Lebens.

Ich hatte eine Woche lang die Gelegenheit nur Deutsch zu spre-chen und wunderbaren Menschen zu begegnen, die einen gemein-samen Wunsch haben: einen Unterschied in dieser Welt zumachen, Menschen die mit der Hoffnung leben: ein glöckliches

Leben führen zu können. Ich bin bin Teil einer Familie geworden.Wir hatten die Gelegenheit uns gegenseitig zu entdecken, wir 

haben gelernt , besser miteinander zu kommunizieren , in dem wir unsere Gefühle und Träume teilen. Einige von uns haben es ge-schafft unsere Denkweise zu ändern, wir sind offener und kom-munikativer geworden.Wir haben auch das Vertrauen in unsereneingenen Kräften gestärkt. So dass ich sagen kann, dass ich einanderer Mensch geworden bin, ein besserer Mensch.

In einer kalten Welt, ist es wichtich menschlich zu bleiben. DasLeben bedeutet nicht, dich selbst zu entdecken sondern dich selbstzu erschaffen. Jeder Mensch, dem man begegnet, jede Erfahrungdie wir erleben sind Einzelteile unses Puzzles. Das beste was wir tun können, ist uns ständig zu verbessern, durch die Entwicklungunserer kulturellen und interkulturellen Kompetenzen. Die Kom-

munikation mit einer Person, aus einer anderen Kultur gibt einemdie Gelegenheit diese Kultur zu verstehen und näher kennenzuler-nen. Es kann uns nur bereichern, inspirieren und helfen unser Wertesystem aufzubauen.

 Ioana Risteiu, XI e B, Colegiul Naţional « Horea, Cloșca și Crișan » din Alba Iulia

 La vie d’étudiant a beau-

coup de détails, d’aspects

 pleins de charme qui nousdonnent de belles émotions

que nous n’oublierons ja-

mais. L’une des choses at-

tractives du quotidien

universitaire le programme

 ERASMUS +. Je crois qu'il 

constitue le bonheur des étu-

diants. C'est le mien aussi.

 Je vais vous raconter en quoi 

il consiste.

Dès le premier jour d'ac-cueil à la faculté, quand il y aune grande rencontre entre

les professeurs et les étu-diants, Madame TeodoraIordăchescu, la directrice duDépartement des RelationsInternationales, nous a infor-més que l'université avait descontrats avec d’autres institu-tions d'enseignement de diffé-rents pays et que nous avionsla possibilité d'étudier douzemois ou faire le stage pendantl'été dans un pays étranger, enrecevant une certaine bourseavec laquelle on pourrait payer le logement, lesmoyens de transport, la nour-riture et tout le nécessaire.

C'était une nouvelle merveil-leuse, car je suis très passion-

née de voyages. J'avais déjàl'ambition d'essayer une telleexpérience.

Pour accomplir mon rêve, j'ai pris une attitude sérieusevers l'étude des languesétrangères, surtout vers l'an-glais, car je savais qu'il meserait très utile. Je me suis ef-forcée d'avoir de bons résul-tats dans la première sessiond'hiver, car on a besoin d'une bonne moyenne des examenssi on veut appliquer pour Erasmus. La moyenne ne doit

 pas être moins de 7 sur 10 etil ne faut pas avoir des arrié-rés aux examens. C'est lacondition principale ducontrat. Ensuite j'ai préparémon Curriculum Vitae et lalettre d'intention en anglais, j'ai fait des copies de ma carted'identité. En avril, j'ai passél'interview pour le stage, luiaussi en anglais. J'ai dû préci-ser le pays dans lequel jevoulais partir, la raison pour laquelle je l'avais choisi etquelles étaient mes attentes,mes buts. J'ai eu quelquesémotions mais tout s’est bien

 passé.Pour le stage on peut tou-

 jours choisir trois pays maisdès le début je voulais êtreadmise en Allemagne, parceque j'avais le désir de connaî-tre sa culture, d'améliorer mes aptitudes en allemand. Et j'ai réussi à accomplir monambition ! Maintenant jevous écris de Berlin, une villetout simplement merveil-leuse, attractive, intéressante, pleine de surprises et decharme. Je peux dire que c'estla ville des langues étran-gères, parce que lorsque je

 pars faires les courses, quand j'attends le bus, le train,quand je me balade dans lesrues, j'entends parler toutessortes de langues : première-ment l'allemand, puis l'an-glais, le français, le russe,l'italien, l'espagnol, le portu-gais, le chinois et parfois leroumain. C'est l’été, tout lemonde est venu en vacances,il y a beaucoup, beaucoup detouristes qui grouillent par-tout. Sur les berlinois, je peuxdire qu'ils sont très gentils,amicaux et compréhensifs.

À propos de mon stage, je

le fais dans une agence detourisme, où j'ai la possibilitéde socialiser avec différentsgens de l’étranger qui vien-nent à ce bureau pour deman-der des informations sur leslieux touristiques de Berlinou acheter des billets pour lesmoyens de transport en villeou pour des musées ou pour demander tout simplementoù se trouve un certain en-

droit et quels événements im- portants auront lieu dans la période prochaine. Ainsi, je peux discuter avec des Fran-çais venus de Paris, de Mar-seille, de Bordeaux et d'autres parts. Et ce fait est un vrai bonheur pour moi de connaî-tre différentes personnes, delier des amitiés !

La deuxième activité que je fais ici, c'est traduire. Jetraduis de l'anglais ou del'allemand en français des ar-ticles sur les endroits, les évé-nements de Berlin, articlesqui sont publiés sur un certain

site en ligne. À part mes ca-marades de Roumanie, j'aides collègues d'Allemagne,d'Italie, de Suisse, qui m'ai-dent et m'apprennent ce que je ne connais pas encore. Enfait, c'est l'essence del’échange Erasmus : gagner de l'expérience, de nouvellesconnaissances, de belles ami-tiés.

Je veux recommander à

tous les étudiants de ne pashésiter à appliquer pour ce programme. Tout ce qui estnécessaire c'est avoir du cou-rage, un fort désir et de laconfiance en soi. Je ne re-grette pas d’avoir choisi devenir à Berlin, ce stage res-tera un moment merveilleuxde ma vie d'étudiante !

 Dumitriţa Para, II e année, Traduction-Interpré-

tation

Facultatea de Istorie

şi FilologieUniversitatea « 1 Decembrie

1918 » din Alba Iulia

Siebenbürgen, umzingelt von den Ost-und Südkarpaten, kennzeichnet sich durchurwüchsige, einzigartige Landschaften.Diese Region in Rumänien, ist auch unter dem Namen Transylvanien bekannt, wasauf Deutsch "Hinter den Wäldern" bedeu-tet.

Im rumänischen Siebenbürgen lebeneine deutsche und eine ungarische Minder-heit. In Siebenbürgen, werden die Namender Hauptstädte auch in Deutsch und Unga-risch bekannt. Zum Beispiel, Alba Iuliaheißt Karlsburg und Gyulafehérvár, Cluj Napoca ist Klausenburg und Kolozsvár,Sibiu ist Hermannstadt und Nagyszeben.

Siebenbürgen ist ein Ort der Begegnungvon Kulturen, denn hier leben miteinander seit eh und je Rumänen, Deutsche, Ungarn,Roma u.a. Volksgruppen.

Deutsche Autoren, die selber in Sieben- bürgen aufgewachsen sind, verstehen es am

 besten, ihre Geschichten oder Romane, diesich in dieser faszinierenden, mythengela-denen Gegend abspielen, so zu erzählen,dass auch der Leser, der keine Hintergrun-dinformationen über Siebenbürgen hat, inder Stimmung jener Bücher gebracht wird,in einem Ort Multikulturalität und des

friedlichen Zu-sammenlebens.

Die verbliebe-nen Angehörigender deutschen Minderheit verfügen über Ansehen, und sie werden mit Klischees wieFleiss und Seriosität in Verbindung ge- bracht. Außerdem existiert noch heute inden grösseren Zentren der ein intaktesdeutsches Schulwesen und kirchliches Ge-meindeleben.

Die multiethnischen Kultureinflüsse sindnoch sehr präsent in Traditionen, in der Sprache, in der Arhitektur und in den kuli-narischen Gewohnheiten. Nichts hält dieFamilie zusammen wie Essen. Für Suessig-keiten wie Kurtos Kolacs und Hanklichsind wir den Sachsen und Ungarn auchdankbar.

 Dana Stanciu,

 XII e

 D, Colegiul Naţional « Horea, Cloșca și Crișan » din Alba Iulia

ERASMUS - le bonheur des étudiants

5

Témoignages

Siebenbürgen – ein Ort

der Begegnung von Kulturen

Page 6: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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Une expérience inoubliable

Le thème choisi pour ce numéro du journal, l’internationalisation, me rap- pelle une expérience formidable. Toute l`histoire a commencé en 2007 quandma famille et moi, nous avons reçu une invitation pour le mariage de nosmeilleurs amis qui habitaient en France. Ils venaient en Roumanie deux fois par an mais pour nous la France était un pays connu seulement par la télévi-sion et par les livres.

 Nous avons décidé d’y aller en voiture. Mon père a acheté un GPS eten route ! Tout s’est bien passé jusqu`à Lyon quand ma mère a « ruiné » leGPS. On risquait de ne pas arriver à temps à la cérémonie. Avec beaucoup decalme, guidé par les indicateurs, mon père a réussi à trouver la Rue Arnould. Nous étions pressés parce que le mariage avait commencé sans nous. Nosamis habitait Rue Paradis et comme nous n’avions plus de GPS nous avonsdû questionner quelques touristes et habitants du pays.

Ce que je voulais vraiment dire commence en ce moment. Toutesles personnes à qui nous adressions la question « S’il vous plaît, où se trouvela Rue Paradis ? » en roumain bien sûr, parce que ni moi, ni ma sœur, mi mes parents ne parlions pas le français, nous répondaient en français d’abord, en-suite par des signes, et un monsieur a dessiné le trajet sur une feuille de pa- pier. Nous avons ainsi rencontré un Irakien, un marseillais, une dame qui se promenait avec son bébé. Nous sommes finalement arrivés à destination pour 

nous réjouir à côté de nos amis. De retour, je me suis dit que je devais ap- prendre le français et je suis bien contente de pouvoir maintenant m’expri-mer dans cette langue.

 Alexandra-Valentina Boitoş, II e année, Roumain-Français

Facultatea de Istorie şi Filologie

Universitatea « 1 Decembrie 1918 » din Alba Iulia

Grâce au programme de

mobilité internationale « Gé-

nération bilingue », élaboré 

 par l’Institut Français de

 Bucarest, CAVILAM de

Vichy et l’Alliance Française

de Paris, 60 élèves de 16-18

ans qui étudiaient avec de

très bons résultats dans des

classes bilingues franco-

 phones de 33 pays, ont béné-

 ficié d’un stage en France

(Paris, Vichy et Vallée de la

 Loire), du 12 au 23 juillet 

2014.

La Roumanie a été repré-sentée par Miriam AlexandraPârvu, élève à L’Ecole Cen-trale de Bucarest, et par moi,Georgiana Maria Medruţ,élève en XIIe F au Lycée Na-tional « Horea, Cloşca şiCrişan » d’Alba Iulia.

Ma collègue et moi, nousavons été hébergées en fa-mille, à Vichy, ce qui nous a permis d’observer la vie quo-tidienne des Français, avecses joies simples et ses diffi-

cultés. Ce séjour a été une op- portunité d’améliorer mesconnaissances de français,

mais aussi d’acquérir une vi-sion nouvelle sur mon pays.Au risque de sembler pathé-tique, je dirai que ces deuxsemaines de vacances fran-çaises m’ont fait aimer plusmon pays. J’ai compris que lemonde n’est nulle part par-

fait, c’est nous qui pourronsle rendre meilleur, en appor-tant notre grain de « mieux »au niveau personnel, tout

d’abord.Les cours suivis à CAVI-

LAM de Vichy ont été excel-lents et les sorties dedécouverte intéressantes. J’aivu, entre autres, la CathédraleSt Etienne de Bourges, le vol-can de Lemptegy et le Châ-

teau de Chambord. J’ai euaussi l’occasion de faire une promenade nocturne sur laSeine, en bateau-mouche, et

le mélange d’odeurs et decouleurs d’un Paris moitiéendormi, moitié réveillé, m’avraiment fascinée.

Les amitiés se sont rapide-ment liées dans notre groupe,ce qui m’a fait penser qu’au-delà des frontières géogra-

 phiques et des différencesculturelles les jeunes ont lamême manière de vivre et desentir. Deux filles d’Italie,

Kim et Marta, m’ont offert duchocolat, Eness d’Espagne etZeynep de Turquie m’ont en-seigné quelques mots de leurslangues, Souksana et Kimlay-heang de Laos ont rendumoins difficile la séparationde ma famille. Les groupesde travail ont été très cosmo- polites, mais l’intelligence,l’humour, la spontanéité et lesérieux nous ont aidés àmener à bonne fin nos tâches. Nous sommes restés encontact par l’intermédiaire

d’un groupe Facebook oùnous continuons à partager nos pensées, nos souvenirs,nos photos et nos rêves.

Cette première expériencefrançaise a été pour moi unevraie leçon de vie. Je com- prends mieux maintenant lesens de l’affirmation quechaque langue étrangère estune clé pour ouvrir une portenouvelle vers les autres etvers le vaste monde.

Georgiana Maria Medruţ, XII e F,

Colegiul Naţional 

« Horea, Cloşca şi Crişan » din

 Alba Iulia

A magical experience

In today’s changing world I belong to one of those families in which atleast one parent works abroad. I write about Spain and one of its traditions because I spend there every summer since my mother works there in a littletown named Arenas de San Pedro. My favorite pastime is the so called“fiesta”, a period when everyone is relaxed and cheerful. It is a public cele- bration with parades, dances and many other activities to honour the memory

of a saint. For me it is something unique, because even the air seems to bedifferent, I mean you can breathe in an air of unreality and yet... so familiar.

The “fiesta” in Arenas de San Pedro begins at 10 o`clock in the morning.Some people who wear specific costumes called “Cabesudos” are throwingcandies randomly in the street for young children. At 12 o`clock there is a“foam party” and children are supposed to gather around a place especially prepared for them to be drenched by foam. This used to be and still is my fa-vorite part of the “fiesta”. At 4 o’clock there is also a show for children at thelocal castle and at 8 pm in the same place, there is another one for adults. At9.30 pm the amusement park opens for the entire night.

At midnight there is a something called “the fire bull” which in fact is aman who is carrying on his back an aluminum sheet with fireworks. Peopleare supposed to run in order not to be burned by them because they are laun-ched on the road. The fiesta ends at 4 am. with the well-known “bullfighter”

who tries to injure them in a bullfight just for show.All things considered I strongly recommend you to attend such an event because it is an unforgettable experience full of traditions combined with mo-dernism. It could change your perception of having fun.

 Denisa Ivan, XI e G, Colegiul Naţional « Horea, Cloşca şi Crişan » din Alba Iulia

Témoignages

La chronique d’un séjour français annoncé

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Page 7: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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 L’éducation est l’une des

choses les plus importantes

du monde. Peu importe où

l’on fait des études, en Es-

 pagne, en Roumanie ou ail-

leurs, le plus important c’est 

de profiter de chaque mo-

ment passé à l’école et d’ap-

 précier ce que l’on reçoit 

comme informations et idées

des deux mondes.

Je suis sure que tout lelong de la vie je dois utiliser,appliquer les connaissances

acquises à l’école, peu im- porte si ces connaissances ontété acquises dans un pays oudans un autre…. Tout peutservir, rien n’est perdu. Ce bagage vraiment lourd vam’ouvrir les voies de la réus-site dans la vie. Faire desétudes dans deux pays diffé-rents, dans deux langues dif-férentes n’est qu’un atout pour la vie, pour la carrièreou la famille que l’on vaavoir plus tard. Avoir unedouble scolarisation, dans

deux pays différents est uneexpérience unique qui peutnous aider tout le long denotre vie.

Mais voilà mon histoire devie, mon témoignage : jem’appelle Patricia, j’ai 17 anset je suis élève en classe ter-

minale au lycée théorique dela ville d’Alba Iulia, au profil philologie, spécialisation bi-lingue anglais. Mais je suisencore nouvelle dans cetteclasse où je suis venue enIXème… de l’Espagne. Quand j’avais 3 ans, mes parentssont partis en Espagne pour travailler. Je les ai suivis,mais à l’âge de 15 ans je suisrevenue en Roumanie, car mes parents ont décidé derentrer dans leur pays d’ori-gine. Donc, je les ai suivisdans leur retour en Rouma-nie! En Espagne, j’ai apprisl’espagnol à l’école et le rou-main en famille, avec mes pa-rents. J’ai suivi le cycle primaire en Espagne. Là-bas,ce cycle se compose de 6classes (Ième-VIème) ; après,

 j’ai continué mon parcours ausecondaire (les classes VIIème-Xème), mais je dois dire que j’ai arrêté ce parcours à la finde la IXème en Espagne.Pour continuer ma scolarisa-tion, j’ai dû me mettre àl’étude du roumain, en Rou-manie ! Une chose difficile,mais agréable, car j’ai décou-vert un nouveau monde,l’école en Roumanie! J’ai dé-couvert un monde merveil-leux : les nombreuses pausesde dix minutes entre les courset la grande récréation devingt minutes ! En Espagne,nous n’avions qu’une seulerécré, de 30 minutes. En Rou-manie, on appelle les profes-seurs « Madame le professeur » ou « Monsieur le professeur » alors qu’en Espagne nous

les appelions tout simplement par leurs prénoms, par exem- ple « Sonia » ou « Adela » ouencore « Elvira ». J’ai essayéde m’adapter comme j’ai puau nouveau système… Si lescours commençaient en Es- pagne à 9 heures, en Rouma-nie je dois être à l’école à 8 h,donc je dois me lever un peu plus tôt et c’est difficile… j’ai raté une fois le premier cours à cause de la mauvaiseorganisation du temps. Ce quim’a marquée le plus aprèsm’être habituée au style devie roumain a été le fait quecertaines choses que j’avaisen Espagne me manquaientici. J’ai commencé à avoir lemal du pays, à avoir la nostal-gie de l’Espagne. D’abord,c’est la langue espagnole qui

me manque. J’aime parler l’espagnol et ici je n’ai pasl’occasion de le parler. Il memanque ensuite la classe demusique de l’Espagne,l’étude de l’histoire de la mu-sique ou l’étude de l’instru-ment… En Espagne j’aiappris à jouer de la flûte et j’ai aimé cette activité. Ici, enRoumanie, je n’ai plus conti-nué. Finalement, j’ai la nos-talgie de la vie scolaireespagnole, les sorties dans lesmusées de la ville, les excur-

sions, la visite des lieux inté-ressants, la fiesta,l’amusement.

Bref, il y a des choses dema vie en Espagne que j’ai perdues, mais d’autres que j’ai gagnées en changeant devie. Ici, en Roumanie j’ai ren-contré des gens extraordi-naires, j’ai des professeursexceptionnels, des camaradesde classe très gentils. Par conséquent, je suis heureused’avoir étudié dans ces deuxsystèmes, car d’une manière

ou d’une autre, les deux par-cours ont contribué à ma for-mation.

 Patricia Daniela Brǎzdǎu, XII e E,

Colegiul Naţional « Horea, Cloşca

şi Crişan » din Alba Iulia

Comme dans tout le monde, l’édu-

cation diffère d’un pays à l’autre.

 J’ai eu la chance d’étudier dans

deux pays différents : l’Italie

d’abord, le pays où je suis née et en-

suite la Roumanie, le pays d’origine

de mes parents, pays où nous

sommes rentrés il y a 4 ans.

En Italie, l’éducation est obliga-toire et le premier cycle d’enseigne-ment commence à l’âge de 6 ans et setermine à 16 ans. Le premier cycled’enseignement a une durée de 8 ans.Le système éducatif italien est orga-nisé en trois niveaux : « La scuola

dell’infanzia », « La scuola materna »et « La scuola media » ayant unedurée de 3 ans et enfin, le lycée quiest pour les éleves de 14 à 19 ans (5années d’études). Comme je suis néeà Rome, en Italie, je suis passée par toutes les étapes de ma scolarisation

là-bas, sauf le lycée. J’ai étudié là-bas jusqu'à la fin du collège à l’école «Cor Jesu ». À partir de 2013, j’aicontinué mes études au lycée en Rou-manie, à Alba Iulia, au Collège Natio-nal « Horea, Closca si Crisan »d’Alba Iulia. Ce changement est dûau fait que nous rentrés dans le paysnatal de mes parents.

En Italie, comme en Rouma-nie, d’ailleurs dans la plupart desécoles, les cours commencent à 8 h etfinissent à 14 h. Mais, en Italie, il n’yavait qu’une pause dans la journée,une pause de 15 minutes « la ricrea-zione » et seulement après la 3ème

heure de cours ! Les enseignants sont plus exigeants en Italie qu’en Rouma-nie. Par exemple, ils ne dictent pas lesleçons d’histoire, de géo et par consé-quent, les élèves doivent apprendre cequi est écrit dans les manuels sco-laires. Les élèves sont obligés de lire

des leçons du manuel, autrement ilsne peuvent pas apprendre la matièreet promouvoir. Il était important delire pour apprendre la langue et lelangage de la matière. Parfois on de-vait lire et étudier le contenu de 15 pages pour le lendemain ! Donc, unetâche difficile ! Après, je dois men-tionner que j’ai passé beaucoupd’examens pour promouvoir l’annéescolaire et que même pour réussir mon examen de musique j’ai été obli-gée d’apprendre à jouer d’un instru-ment de musique.

Somme toute, même si c’étaitassez difficile d’étudier et de réussir,

les professeurs nous ont appris àmaintenir un lien harmonieux entrenous, les camarades de classe. La to-lérance était très importante, mais ellen’était jamais imposée… Nous étionsune classe unie, composée d’élèves provenant du monde entier : de Sri

Lanka, des Philippines, de l’Ame-rique de Sud, du Portugal, de laFrance et même de Chine. On avaitdes manuels scolaires pour toutes lesmatières enseignées, y compris pour le sport, la musique et on était obligésde bouquiner.

Pour conclure, mon expé-rience a été unique, j’ai eu l'occasiond'apprendre beaucoup de choses sur le monde et sur les autres cultures, jegarde dans mon âme des souvenirs etdes images que je ne vais jamais ou- blier.

Pour plus d’informations sur l’École Cor Jesu Rome, je vous invite

à consulter le site : http://www.corje-suroma.it/.

 Anastasia Bǎlǎucǎ, XII e E,

Colegiul Naţional « Horea, Cloşca şi 

Crişan » din Alba Iulia

Témoignages

Comment j’ai vécu dans deux systèmes scolaires différents?

Souvenirs d’Italie: le système scolaire italien et ses exigences

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Page 8: Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

7/26/2019 Le francophile en herbe et ses amis: no.4/2015

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 Nos remerciements sincères sont adressés

aux professeurs

du Collège National « Horea, Cloşca şi

Crişan » d’Alba Iulia

 Langue anglaise

 Liliana Gligor 

 Iulia Onac

Gabriela Suciu

 Langue française

Georgeta Bădău

 Alina Crișan

 Sofica Rusu

 Langue allemande

 Petriana Rusu

tout comme aux représentants de l’Univer-

 sité « 1 Decembrie 1918 » d’Alba Iulia

Crina Herţeg  , maître assistant,

Teodora Popescu-Iordăchescu , maître des

conférences et Directeur 

du Centre de Relations Internationales,

Coralia Telea , chargée de cours,

responsable de la rédaction de ce numéro

du journal 

 Rodica Chira , maître des conférences

 Daniel Breaz  , Recteur,

 professeur des universités

 pour tout leur soutien accordé à notre ex-

 ploit journalistique

et à Monsieur Volodia Macovei  pour la mise en page de notre journal.

* * *

Au Paradis: les policierssont Anglais, les garagistessont Allemands, les cuisinierssont Français, les amants sontitaliens et tout est organisé par les Suisses.

En enfer : les policiers sontAllemands, les garagistessont Français, les cuisinierssont Anglais, les amants sontSuisses et tout est organisé par les Italiens.

* * *C’est un Français qui entre

dans un bar pour prendre unverre. Il voit un gars qui a

 pris plus que son compte

d’alcool. Pour le sermonner 

un peu, il lui dit : « Mon cher 

 Monsieur, savez-vous qu’il y

a des milliers de Français qui

meurent chaque année pour 

avoir trop pris d’alcool ? »

 Le gars le regarde et rigole…

« Vous trouvez ça drôle ? »

demande le Français. Le gars

dit : « J’m’en fous, je suis

 Belge !!! »

* * *An Englishman, an Irish-

man and a Scotsman wereconfessing their secret vicesto each other. “I'm a terriblegambler,” said the English-man. “I'm a terrible drinker,”said the Scotsman. “My viceis much less serious,” said theIrishman, “I just like to tell

tales about my friends.”

* * * An Englishman, an Irish-

man and a Scotsman were out 

 fishing in a boat on a lake to-

 gether and doing very well.

“This is a terrific spot for fi-

 shing,” said the Englishman.

“How will we know where

this spot is next time?” “I've

thought of that,” said The

Scotsman, “I've just put amark on the side of the boat.”

“You idiot,” said the Irish-

man, “how do you know we

will get this boat the next 

time?”

* * *Only in England do super-

markets make the sick peoplewalk all the way to the back 

of the store to get their pres-criptions while healthy peo- ple can buy cigarettes at thefront.

* * *What’s the difference bet-

ween an Australian and a

computer? You only have to

 punch information into a

computer once.

* * *Mick was saying his

 prayers as his father passed by his bedroom door. “God bless Mummy, and God blessDaddy, and please make

Rennes the capital of France.”

“Mick,” said his father,“why do you want Rennes to

 be the capital of France?”“Because that’s what I

wrote in my geographyexam.”

* * *Which ghost was president 

of France? Charles de

Ghoul’ 

* * *What is the Guillotine? A

French chopping centre.

* * *Question: Why can’t they

use the new football stadium

in Warsaw?

 Answer: No matter where you sit, you were behind a

 Pole.

 Blagues du monde entier

 Nous remercions vivement les auteurs des articles publiés dans notre ci-présente revue.

Chinese Proverbs

 A life with love is happy; a life for love is foolish.

War doesn’t determine who is right, war determines who

is left.

 A bird does not sing because it has an answer. It sings

because it has a song.

Three humble shoemakers brainstorming make a great 

 statesman.

Visiting monks give better sermons.

 He who asks is a fool for five minutes, but he who does

not ask remains a fool forever.

 An ambitious horse will never return to its old stable.

 A conversation with a wise person is worth of ten years’ 

 study of books.