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No 1235 - 16 Janvier 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste LE jazz débarquE chEz Nous

Le jazz débarque chez nous

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Page 1: Le jazz débarque chez nous

YES!!!

No 1235 - 16 Janvier 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

Eric Virgal et Kwak

retrouvailles en Haïti

lES voix dE “lifE goES on”

AZLE jazz débarquE chEz Nous

Page 2: Le jazz débarque chez nous

2 17 janvier 2015No 1236

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

rédacTIoNChancy VictorinDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

corrEcTIoN

créaTIoN arTIsTIquEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Lors d’une rencontre avec la presse à l’hôtel de ville de Port-au-Prince le jeudi 15 janvier 2015, M. Duplan a fait savoir que la mairie dispose d’une enveloppe de huit millions de gourdes pour l’organi-sation des exercices pré-carnavalesques. Ainsi les dimanches 18 et 25 janvier et 1er et 8 février 2015 le Champ de Mars vibrera au son des disc-jockeys de 4 h à 11 h du soir. Ces activités se dérouleront sous le thème « Bay Ayiti yon chans», a-t-il indiqué. Pierre Richard Duplan souhaiterait que les autorités dirigeantes utilisent ce « thème » pour le carnaval national.

De concert avec la police, les respon-sables annoncent des dispositions en vue de garantir la sécurité des bandes à pied, des dj et des carnavaliers afin que la population s’amuse en toute quiétude.

La mairie de Port-au-Prince annonce également une subvention des bandes à pied. Quant aux dj, un accord sera signé avec eux pour le défilé des chars au Champ de Mars, et ils pourraient être accompagnés par la mairie.

Pour finir, l’agent exécutif intérimaire Pierre Richard Duplan annonce que cent mille gourdes de primes seront offertes au quartier général le mieux décoré d’une bande à pied.

Gilles [email protected]

LE carNaVaL rETourNE à PorT-au-PrINcELEs 15, 16 ET 17 féVrIEr 2015Alors que le comité du carnaval national et le ministère de la Culture n’ont rien encore dit sur le thème, l’organisation et les groupes musicaux retenus pour défiler au parcours du carnaval 2015, l’agent exécutif intérimaire de Port-au-Prince, Pierre Richard Duplan déclare que les festivités carnavalesques retournent à la capitale. Elles se dérouleront au Champ de Mars les 15, 16 et 17 février 2015.

En attendant cette soirée inaugu-rale de la neuvième édition de festival PAP jazz, nous avons été enchantés du concert hebdomadaire des musiciens du resto Le Coin des artistes, 39, Rue Panaméricaine, Pétion-Ville. Un trio étin-celant de musiciens de grand talent nous a épatés par son savoir-faire, son jeu collectif et les brillantes improvisations de ses individualités, leur beau jeu, leurs intelligentes interactions et complémen-tarités.

Ce vendredi 9 janvier 2014, Josué Alexis au piano, Herman Duverné à la basse électrique à six cordes, et Yonel Gilles à la batterie avaient de quoi vous rendre fou de bonheur et hystérique avec leurs prouesses.

En deux sets ils ont exposé un répertoire faisant le consensus chez les amateurs et initiés du jazz. Un program-me à base de standards a rassemblé et contenté l’assistance. En première partie nous avons écouté « Take the A train» de Duke Ellington en médium swing ; « Beautiful love» exposé en ballade lente à quatre temps (4/4) puis développé en swing lent ; «Isn’t she lovely?» de Stevie Wonder en 6/8 ; «Yoyo» de Candio Des-pradine en contredanse jazzée ; «Saint-Thomas», Calypso de Sonny Rollins avec les paroles de Claude Nougaro chanté par votre serviteur ; «Just the way you are», version instrumentale de la bal-lade tendre, suppliante et à pleurer de Billy Joël ; « Summer time» de Georges

Gershwin en «fusion» moderne et funky ; «Nardis» de Miles Davis dans sa version originale en swing «up tempo». Ces airs dans la nuit nous ont fait rêver et voya-ger jusqu’aux étoiles.

La seconde partie était tout aussi emballante avec : la ballade «Silence» de Charlie Haden, thème et mélodie sobres, à base de notes longues et d’accords tout aussi longs dans la durée ; mais ser-vis par des improvisations éloquentes et parfois fulgurantes ; « I’ll be seeing you» chanté en swing médium par le même vocaliste.

Avec le pianiste invité, Rivarol Léo-pold, notre bonheur s’est intensifié par la ballade «In freedom» de Oscar Peter-

Prélude au festival de jazz

coIN dEs arTIsTEs : uN TrIo PéTILLaNT

son et le gai, traditionnel et swinguant «Down by the riverside». Le jeu brillant du claviériste réfère aux sonorités du blues et du gospel.

Nous avons attendu le retour de Jo-sué Alexis au piano pour quitter l’endroit sur les notes de «C jam blues», thème-riff très simple.

Ce fut un réel plaisir de se retrou-ver en compagnie d’amateurs avertis inconditionnels et fraternels comme Jean Duperval, Doudou Lafond et Fritz «Phito» Joseph. On est sur la même longueur d’onde qu’eux.

Roland Léonard

Page 3: Le jazz débarque chez nous

317 janvier 2015No 1236

EN LIbraIrIE :

Pour contacter l’auteur :dismoicommentrecevoir@yahoo.comwww.magalypelissier.wee-bly.comSur twitter : dismoicom-mentrecevoir

Les tomes I à V des « Dis-moi comment recevoir »le roman « Les infidèles » et…

Article 104

PrENdrE coNGé, rEMErcIEr ET rENdrE LEs récIProcITésPRENDRE CONGÉ

A une réception, quand vient le moment de partir, il est inutile d’inventer une excuse, on n’était pas invité à dormir! Ainsi, on remercie, salue chaleureuse-ment, et on présente ses compliments aux hôtes pour l’accueil et l’agréable moment.

Même si que les hôtes manifestent le désir de retenir les premiers invités qui veulent partir, ces deniers doivent user de discernement et de gentillesse pour quand même lever l’ancre.

Heure raisonnable de prendre congé

L’heure raisonnable de prendre congé à un repas se situe aux environs d’une heure plus ou moins après celle du café et des liqueurs s’il y a lieu. Cepen-dant, si après le service des digestifs (alcools et liqueurs), des invités tardent trop, il est permis quelques instants plus tard, de servir des rafraîchissements. Ce geste est le langage codé des convenan-ces qui indique le signal net de départ. Cette boisson s’appelle « pousse dehors». Ainsi, on ne la sirote pas. Une fois que l’on a terminé de boire, on s’en va après les remerciements et salutations d’usage.

Principes pour prendre congéA une réception officielle : il faut at-

tendre que ce soit la personnalité la plus importante qui parte la première.

A d’autres occasions : dans un dîner peu protocolaire, c’est au couple le plus âgé ou l’invité d’honneur qui donne le signal du départ. Cependant dans les occasions moins formelles on peut se permettre de se retirer avant eux.

A une invitation avec contrainte : si on tient à honorer une invitation et qu’un engagement empêche à l’invité d’y par-ticiper dans sa totalité, celui-ci aura soin dès son arrivée ou quelques minutes plus tard, d’aviser les maîtres de maison.

Après le dîner, le moment venu, il devra saluer les hôtes et s’éclipser avec délica-tesse. Il peut même, pour plus de discré-tion, les dispenser de l’accompagner et ainsi partir sans casser l’ambiance.

Quand on est célibataire : dans une réception où il y a des couples, un céli-bataire ne donne pas le signal de départ, cependant si l’heure est pour lui de se retirer, il peut user de discrétion comme mentionné antérieurement.

Comportement des hôtes Même si un invité abuse de l’hos-

pitalité des hôtes en s’attardant un peu trop, les hôtes ne doivent avoir aucun signe de lassitude et d’énervement. En revanche, ils peuvent user de tact et diriger la conversation sur des sujets qui facilitent le départ. Selon le pays dans lequel on vit on trouvera des sujets abon-dants. Chez nous, la phrase qui pourrait sensibiliser serait la suivante : « De nos jours, les gens s’efforcent de mener une vie sociale, mais ils ne s’attardent plus dans les rues à cause de l’insécurité. »

Les hôtes raccompagnent en principe les invités à la porte de la maison. L’hôte peut aussi s’en charger afin que l’hô-tesse puisse tenir compagnie aux invités restants.

Dans les grands dîners, l’hôte guide les invités de marque jusqu’à la porte d’entrée principale et selon le degré d’apparat, un majordome se charge de les faire amener leur voiture. Même dans une réunion informelle, les hôtes se doivent de faire des arrangements pour les invités qui n’ont pas de moyens de transport et qui ont tenu à honorer de leur présence la réception.

Conseils Après le départ des invités, les hôtes

doivent mettre un peu d’ordre dans les salles, ceci dans le but de recevoir dans une maison propre un invité qui aurait oublié quelque chose. Dans ce cas, il importe aussi de maintenir l’éclairage durant une quinzaine de minutes. Cela donnera à l’invité la sensation qu’on n’at-tendait pas son départ avec impatience.

Comportement des invités Les invités qui décident de partir

devront éviter les conversations de dernière minute sur le parcours qui mène vers la sortie. Les hôtes doivent continuer à recevoir.

REMERCIER ET RENDRE LES RECI-PROCITÉ

A une réception, on remercie les hôtes au moment de prendre congé. Politesse qui peut être renforcée par un coup de fil dans les vingt-quatre heures qui suivent. Selon le degré d’apparat, il se fera par écrit. C’est le cas pour les grands dîners formels.

On peut aussi appuyer ses remercie-ments sur les notes suivantes :

- On peut inviter en retour- On peut offrir des fleurs- On peut donner un cadeauCes points cependant obéissent à

des principes qui guident, pour éviter de commettre des impairs.

Inviter en retour C’est une agréable manière de

rendre les politesses, mais ce n’est pas une règle obligatoire. Des contraintes de tous genres peuvent vous empêcher de le faire.

Néanmoins, il est bon de savoir que les invitations d’ordre officiel ou conventionnel tel un dîner officiel, un mariage, ou un bal ne requiert aucune invitation en retour.

Offrir des fleurs Les fleurs sont une forme neutre

de remerciement. C’est l’idéal d’ailleurs pour ceux qui sont dans l’impossibilité de retourner les invitations. Si on peut se renseigner sur les goûts de l’hôtesse, les fleurs s’accordent au décor de sa maison. Les fleurs obéissent à certains principes :

- La livraison des fleurs peut se faire le jour même avant la réception ou le lendemain, toujours avec une carte .

- A un dîner formel, les invités d’hon-neur doivent envoyer des fleurs.

- Même entre intimes, il est décon-seillé d’apporter des fleurs soi-même au moment de la réception, ceci pour deux raisons:

- Afin de ne pas gêner ceux qui n’ont pas eu la même délicatesse

- Pour ne pas obliger l’hôtesse à chercher un vase qui n’est peut-être pas disponible.

Comment offrir les fleurs :Les fleurs s’offrent seulement aux

femmes; - Les fleurs de couleurs vives ne

s’offrent pas dans les cérémonies familia-les, ni aux jeunes filles.

- On n’offre pas des fleurs de cou-leur jaune à une jeune mariée, ni de rose rouge à une jeune fille (c’est le symbole de la passion).

- Les roses s’offrent en nombre impair

- On n’offre pas des fleurs à une personne qui habite à la campagne car son jardin doit être garni. On n’offre pas non plus de fleurs trop odorantes à un malade

- On s’abstient d’envoyer des fleurs réputées maléfiques (œillets –chry-santhème... chez nous des lauriers).

Donner des cadeauxEn guise de remerciement à des

invitations traditionnelles (mariage, bap-tême, etc.), on offre toujours un cadeau approprié à l’événement en vigueur. C’est une marque d’attention qui obéit à des principes qu’il est bon de connaître afin de mieux gérer les situations auxquelles on se trouve confronté.

- On n’offre pas de cadeau à un dîner officiel

-On n’apporte pas de cadeau à une réception formelle tel un mariage, il se livre avant la cérémonie

-On ôte toujours le prix avant de l’emballer dans un papier approprié en y annexant une petite carte d’identifica-

tion - Les cadeaux très personnels

(cravate, parfum) s’offrent aux proches. Les cadeaux neutres ( livre –stylo, etc.) conviennent à ceux que l’on connaît peu, ou ceux dont on ne connait pas les goûts

-Les friandises s’offrent seulement à des intimes.

- Une bouteille, un dessert s’offre dans des réunions très familiales ou dans des réunions simples. Dans un dîner élégant, l’hôtesse est supposée bâtir son menu. Ainsi, ces petits gestes peuvent ne pas convenir au repas et l’embarrasser en l’obligeant de la sorte à les servir pour ne pas vous froisser.

- Après avoir reçu un cadeau de quelqu’un qui ne soit pas un très proche, il est préférable d’attendre une occasion propice afin de rendre la pareille, sous peine d’être jugé de personne qui veut se libérer de sa dette.

Quand on reçoit un cadeau, on l’ouvre, on l’admire sans exagération, on remercie et on veille à ne pas le laisser traîner, car ce n’est pas agréable pour le porteur. S’il s’agit de friandises, on peut en offrir à la fin du repas sans oublier de se servir soi-même.

Un cadeau s’offre discrètement, et ne n’exhibe pas, afin de ne pas gêner ceux qui n’ont pas eu la même marque d’attention. Dans ce dernier cas l’hô-tesse, pour éviter de créer un malaise peut choisir en remerciant gentiment, de déposer le cadeau dans une pièce retirée, cependant elle doit téléphoner le lendemain à la personne qui le lui a offert pour réitérer ses remerciements, s’excuser et dire les raisons pour lesquel-les elles n’avait pas ouvert le cadeau, elle peut aussi au moment même, s’éclipser, l’ouvrir rapidement pour vérifier son contenu et remercier discrètement la personne en question.

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4 17 janvier 2015No 1236

« Tout d’un coup, je me suis sentie en communication directe avec Dieu. Cela ne m’était ja-mais arrivé auparavant. Ce n’était pas une grande voix venant du ciel, mais une force extra-ordinaire qui parlait à mon âme et qui me donnait l’assurance à 100% que ce que je vivais était réel. À ce moment, j’ai compris ce que c’était que d’être rempli de l’Esprit. J’eus très chaud, dans une salle où la température n’était guère élevée. Je ris de moi, en écrivant cela parce que j’ai grandi en pensant que je croyais en Dieu. Mais, ce n’est qu’après avoir vécu cette expérience que je peux dire véritablement, et sans broncher : Dieu existe ! Désormais, je ne pouvais plus l’ignorer », confesse Ann-Sophie Ovile, auteure de « Daughters And Sons Of The King ».

aNN-soPhIE oVILEa rENcoNTré dIEu !

« Je suis juste une fille avec une passion pour les voyages, la plage et le rouge à lèvres rouge à qui Dieu a donné un but », écrit humblement Ann-Sophie. Mais elle est loin d’être cette personne ordinaire qu’elle prétend être. Dans son cercle d’amis, Ann-Sophie Ovile est cette fille au grand cœur, sympathique comme tout, qui ne rate jamais l’occa-sion de te dire « Jezu renmen w wi ». Cependant elle est loin du stéréotype de la fille guindée, qui s’habille comme une nonne et vit comme un ascète, en marge du monde. « Je suis chrétienne mais je ne vis pas dans une cave », assure la jeune fille dans un rire. Elle ne s’em-barrasse pas des préjugés de la religion. Au contraire, comme tous les jeunes de son âge, elle sort, s’amuse et se délecte de sa vie. Même son lupus (une maladie chronique auto-immune) n’aura raison de sa joie de vivre. « Ma rencontre avec Dieu m’a fourni une autre façon de voir la maladie, un nouvel espoir. Néanmoins, ce n’est pas parce que je suis malade que j’ai recherché Dieu. » Pigiste pour Ticket,

elle vient de faire paraître « Daughters And Sons Of The King » (« Filles et fils du roi » en français), pour tous ceux qui cherchent une relation réelle et profonde avec Dieu.

Présente-toi au public. Et ta rencon-tre avec l’écriture ?

Je suis avant tout une personne passionnée. Je fonce vers mes buts, les objectifs que je me suis fixés. J’aime aussi voyager ! Je tiens vraiment à faire le tour du monde et à goûter un peu l’essence des différentes cultures. J’ai visité treize pays jusqu’à présent, sans compter une croisière pour visiter sept pays des Caraï-bes. J’ai à peine 21 ans. Après mes études académiques au Sacré-Cœur, j’ai étudié les affaires internationales à HEC Mon-tréal pendant quatre ans. Actuellement je travaille en Haïti.

Ma passion pour l’écriture a com-mencé lorsque j’étais toute petite. J’avais l’habitude d’écrire à mes parents chaque année pour leur anniversaire, ainsi que des petits poèmes dans un carnet. Bien

entendu, il s’agissait simplement de petits mots doux dans un vocabulaire très enfantin, mais ma passion était déjà née ! Au secondaire, j’aimais beaucoup rédiger. C’était une aptitude qui me venait aisément. À 15 ans je voulais devenir écrivain ; on m’a fait comprendre que c’était une carrière qui ne payait pas bien, que c’était difficile, etc. Et j’ai laissé mourir ma passion. Cependant je suis persuadée que Dieu nous crée avec nos passions et nos rêves. Ce petit éclat, ce petit plus qui fait la différence chez nous paraît le plus souvent à un très jeune âge. Parce que les enfants n’ont rien à cacher, ils sont tout simplement eux-mêmes. Ils ne se soucient pas de ce que disent les autres. Mais heureusement, à la fin de l’année 2013, après ma rencontre avec Dieu, ma passion pour l’écriture à ressurgi.

D’où t’es venue l’idée de ton ouvrage?

En 2013, j’ai eu une expérience avec Dieu qui a changé ma vie. J’ai été élevée dans un environnement catholique mais je ne me suis jamais vraiment retrouvée dans les rituels. J’ai toujours trouvé que beaucoup d’églises donnaient plus d’im-portance aux routines qu’à une relation intime et personnelle avec Dieu. Je me retrouvais à aller à l’église juste parce que l’école nous y obligeait ou pour faire plaisir à mon père quelques fois. Mais en novembre 2013, après une retraite à laquelle j’avais assisté au Canada, il s’est passé quelque chose. Quelque chose qui ne peut être expliqué en quelques lignes. Il faudra acheter le livre (rire). Et depuis, je pense avoir eu le don de rêves et aussi des visions. C’est justement en vision que Dieu m’a montré qu’un jour, je serai face à des milliers de jeunes pour parler de lui. Alors j’ai obéi. Il fallait commencer.... Voilà comment le livre est publié !

Quel en est l’idée centrale, et à quel public s’adresse « Daughters and sons of the King » ?

Ce livre est pour tous ceux qui recher-chent la face de Dieu. Il couvre beau-coup de sujets tabous comme le sexe, la

masturbation, la drogue, mais avant tout, je me présente dedans comme un livre ouvert. Je parle de mes erreurs, de mes expériences avec Dieu, de la manière dont il a changé ma vie, de ma mission sur Terre. Disons qu’à travers « Daughters and sons of the King », n’importe qui peut se retrouver. Je n’ai pas la préten-tion d’être la deuxième Vierge Marie que Dieu a appelée, non ! Je me présente avec mes faiblesses et je montre com-ment Dieu a pu utiliser et appeler une fille comme moi. Je pense que les jeunes seront curieux parce que je couvre beaucoup de sujets dont ils ont peur de parler. Ce qui arrive, c’est que plusieurs fois, on impose beaucoup de règles sans vraiment expliquer le pourquoi, sans être ouvert aux vérités. De plus je sens qu’il manque beaucoup de cet amour, de cette compassion que le Christ nous ap-prend à travers la Bible dans notre envi-ronnement. Je ne suis pas là pour mettre un trait sur la religion quelle qu’elle soit. Mais lorsque j’ai découvert le christia-nisme simple, suivre le Christ sans avoir à être catholique, protestant, baptiste, etc., je me suis retrouvée. Pratiquer une religion particulière n’a rien de mauvais si le pratiquant a vraiment une relation avec Dieu. Là où il y a un problème c’est lorsque l’on fait juste pour faire, sans vrai-ment aller en profondeur, sans recher-cher la face de Dieu. Il y a tant de majesté à découvrir lorsqu’on a une relation avec Dieu ! Si je commençais à raconter, je n’en finirais pas. Pour résumer, le but de ce livre est de reconnecter ou de connec-ter pour la toute première fois avec Dieu dans le monde d’aujourd’hui. J’utilise mes expériences. J’apporte beaucoup de conseils. Le lecteur ne se sentira guère dépaysé. Je pense réellement que Dieu savait ce qu’il faisait lorsque j’ai eu cette vision.

Le livre est en anglais. Peut-on espérer une version française ?

Oui ! Mais je n’ai pas encore de date. Je travaille encore sur le manuscrit fran-çais. Ce sera peut-être pour juillet 2015. Toutefois j’encourage ceux qui se dé-brouillent en anglais à se procurer cette version. C’est léger et facile à lire.

Où peut-on se procurer le livre ?« Daughters And Sons Of The King »

est disponible en version imprimée et version électronique. On peut l’acheter sur Amazon et createspace.com et se le faire expédier via une compagnie de li-vraison de la place. J’organise également une vente-signature pour la fin du mois de février. Pour plus de détails, on peut visiter mon blog, www.takemeth3re.wordpress.com, ou mes pages Instagram, @miss0phie et @takemeth3re. Je vous attends en grand nombre !

Aujourd’hui, envers et à la face de

tous, Ann-Sophie, qui ne se considère pas comme catholique, mais comme une chrétienne, une fille qui suis le Christ clame sa foi. Elle est subjuguée par la ma-gnificence et la puissance de son Dieu. Son livre, « Daughters And Sons Of The King », aidera à coup sûr les personnes perdues et brisées à trouver la restaura-tion dans le Christ et à devenir véritable-ment des filles et des fils du Seigneur.

Winnie H. [email protected]

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517 janvier 2015No 1236

Yellow Jacquets, tête d’affiche Parcours très attitré et glorieux.

Groupe actif, vieux de plus de trente ans. Leurs approches musicales, teintées d’in-fluences diverses, dénotent leur attache savante pour le jazz-fusion, courant mu-sical né vers 1970, mêlant rock et funk. Une riche discographie couronnée de succès témoigne de leur vitalité inven-tive : « Mirage à trois » (1983), « Run for you » (1994), « Club nocturne » (1998), « Twenty-Five » (2006), « A rise In the Road » (2013), pour ne citer que ces exemples probants d’une abondante production, de la réalisation de plus de vingt albums dont plusieurs nominés pour les Grammy Awards et aussi primés.

Format orchestral : Claviers (Russell Ferrante, membre du groupe), sax, cla-rinette, basse (Bob Mintzer), batterie et percussions (Will Kennedy), Basse (Felix Pastorius, fils de Jaco Pastorius, bassiste connu de jazz et jazz-rock américain. Yel-low Jacquets (des États-Unis) proposera, sur la scène Prestige au Parc Historique, un survol de son répertoire.

Troker du MexiquePays à l’honneur pour être le premier

à croire au projet PAP Jazz depuis son lancement en 2007, le Mexique offre le sextet dont le style se signale par un côté mélange allant du jazz, du rock au fun et hip-hop.

Le groupe créé en 2005 à Guadalajara a participé à de nombreux festivals dont le Glastonbury Festival en Angleterre. Ayant quatre albums à son actif, Troker a joué sur la même scène que d’autres artistes reconnus tels Eugenio Toussaint, pianiste et compositeur de jazz mexicain.

Chardavoine (USA/Haïti)Invité prestigieux, guitariste ambi-

tieux, habité par l’amour pour le jazz, dans son rapport avec la musique traditionnelle, ce qui donne à ses titres un cachet d’originalité. Son style : « du jazz funk avec une touche créole ». Basé à New York, cet auteur-compositeur et producteur s’est fait connaître sur la scène jazz avec son premier album « Fifth Season », disque sorti en 2003.

En février 2009, Chardavoine fut l’ini-tiateur et producteur du festival « Haitian Jazz on Broadway », événement musical qui a réuni à New York des musiciens jazz haïtiens évoluant dans la diaspora mais aussi à des artistes étrangers. Outre

Festival International de Jazz de Port-au-Prince

LE jazz débarquE chEz NousDéjà neuf ans que le Festival international de jazz de Port-au-Prince (PAP Jazz) nous gâte avec une flopée d’artistes de haut calibre, de tous ho-rizons. Qu’ils soient éprouvés au moule de grands ténors, qu’ils soient, dans un esprit libertaire, créatif et enjoué, condamnés à fabriquer une musique métissée, ils soumettent au jugement des amateurs, des critiques et musicologues une mosaïque de styles décloisonnés et entrecroisés. D’éditions timides à celles médiatisées et étoffées, les souvenirs collent encore à notre mémoire. Ce neuvième PAP Jazz, garant d’une profusion de rythmes, se veut d’être un symbole de brassage, quoiqu’à la merci du climat politique. Il unit harmonieusement toutes les tendances, il épouse tous les goûts. Le jazz débarque chez nous. Une semaine folle qui sera rythmée par des concerts live, des after-hours, des ateliers sur le jazz avec des ar-tistes internationaux. Ce samedi 17 janvier, au Parc Historique de la Canne à Sucre, à Tabarre, trois artistes et groupes signent l’ouverture officielle.

Chardavoine (guitare), l’on retient le saxo-phoniste ténor Buyu Ambroise, le bassiste Paul Beaudry, le claviériste Gary Fisher, le trompettiste Gil Defay et le percussionniste Sergo Decius. Le flûtiste Dave Valentin et les chanteurs de jazz Pauline Jean, Lamarr Renee et Obed Jean-Louis furent tous des invités de marque. S’ensuit l’édition suivante de cette manifestation musicale qui s’est déroulée le 20 mars 2010, trois mois après le séisme meurtrier du 12 janvier 2010. Plusieurs artistes ont posé une note triste sur cette soirée dédiée aux victimes du tremblement : Mushy Widmaier, Charda-voine, Mélanie Charles, Gene Jackson, Ginou Oriol, Felina Backer et Obed Jean-Louis. Il nous semble pourtant que ce festival n’a pas fait long feu. En juillet 2010, Chardavoine sort son deuxième album, « The Tribute », qui connaît un succès immédiat, de l’avis de certains critiques.

Le flûtiste Dave Valentin, détenteur d’un Grammy Award, a déjà collaboré sur ses les deux projets de disque de Chardavoine qui a partagé plusieurs fois sa scène avec Tito Puente Junior.

Ranee Lee du Canada, cette « voix chaude et envoûtante », partage sa vie entre la musique, le cinéma et l’enseignement. Auteure de livres pour enfants, elle est aussi présentatrice de télé. Elle sera, dimanche 18 janvier, sur la scène Air France au Karibe hô-tel avec ses artistes accompagnateurs pour un voyage à travers sa discographie.

Sebastian Jordan, trompettiste, produc-teur et compositeur chilien, opte pour un jazz aux saveurs latines et passe pour un improvisateur dérangeant et impression-nant. Son premier trio a pris naissance en 2006 et plusieurs disques primés dénotent son aura sur la scène internationale. Il donne son concert dimanche à l’hôtel Karibe.

La chanteuse américaine Maya Azucena, en provenance de Brooklyn, est détentrice de nombreux prix. Elle est une activiste sociale et compositrice connue pour sa musique qui élève l’âme. « Ambassadrice culturelle, Maya s’intéresse à l’émancipation des femmes, des jeunes et à la liberté face à l’oppression », confie Pamela Ann White, ambassadeur des États-Unis.

James Bergeau, guitariste haïtien au talent promoteur, sera au Quartier Latin samedi à 8 h du soir pour une soirée after. Tandis qu’Holly Holden parfumera la nuit after du dimanche au Kinam Resto avec ses « mélodies entraînantes et gaies ».

Rosny [email protected]

La chanteuse américaine Maya AzucenaLe groupe YellowJacquets

Le groupe Troker du Mexique

Le guitariste haitien Chardavoine

Ranee Lee du Canada

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Page 6: Le jazz débarque chez nous

Samedi 17 et dimanche 18 janvier 20156

En concédant le nul 2-2 dans les ar-rêts de jeu devant une formation cu-baine qu’elle avait battue en phase qualificative, la sélection nationale

haïtienne U20 s’éloigne de plus en plus de la Nouvelle-Zélande. Pour espérer se rattraper, il lui faudra battre le Honduras lundi et le Mexique le 22. Ce qui s’avère tout simplement difficile.

La sélection nationale haïtienne U20 a pratiquement hypothéqué ses dernières chances jeudi soir à Montego Bay en encais-sant, dans les arrêts de jeu (90 +2), le but égalisateur de Yendri Torres en faveur de Cuba. Le score final 2-2 du jeudi soir face à Cuba maintient les hommes de Jérôme Velfert à l’avant-dernière place du groupe B et à 2 points de retard de cette 3e place convoitée qu’occupe Honduras pour le moment.

Face à une formation cubaine qu’elle avait pourtant battue en phase caribéenne des éliminatoires, tout a mal commencé pour la sélection nationale haïtienne dans cette rencontre capitale. Sur une mauvaise sortie du portier Ramos Point-du-Jour, Roberney Caballero a ouvert le score dès la 28e minute et permettait à la sélection cubaine de mener 1-0 à la surprise générale. Ce fut d’ailleurs le score jusqu’à la mi-temps.

En seconde période, Haïti refaisait son retard à trois minutes de l’heure de jeu par le joueur du Tempête de Saint-Marc, Demas Fernander. A 1-1, tout était encore possible pour les jeunes Grena-diers. Et, quand Woodensky Cherenfant donna l’avantage à la sélection nationale haïtienne U20 moins d’un quart d’heure avant le coup de sifflet final, on croyait que le plus dur était fait, et qu’Haïti tenait

enfin sa victoire. Aussi, le but de Yendri Torres dans les arrêts de jeu est arrivé comme un coup de massue sur les U20 haïtiens qui devront obligatoirement bat-tre le Honduras et le Mexique pour rester dans la course. Reste à savoir s’ils auront les tripes pour y arriver.

«Je pensais que nous allions gagner cette rencontre face à Cuba pour mieux gérer la suite de cette compétition d’une part et pour mieux fêter mon anniversaire ce 16 janvier, mais hélas», explique le 2e buteur de la sélection, jeudi soir, Woo-densky Marlet Cherenfant. Avec deux points, Haïti n’est pas encore mathéma-tiquement éliminée, mais lundi, ce sera une première finale que les coéquipiers de Campoy vont disputer quand ils af-

fronteront le Honduras à Montego Bay. Au cas où elle passerait ce premier test important, elle devra encore vaincre le Mexique le 22.

Résultats du groupe BSamedi 10 janvier 2015Mexique bat Cuba 9-1Salvador - Honduras 2-2Haïti - Canada 1-3Lundi 12 janvier 2015Mexique bat Canada 2-0Cuba - Honduras 0-3 Salvador - Haïti 1-1Jeudi 15 janvier 2015Salvador - Canada 3-2Mexique - Honduras 3-0Haïti - Cuba 2-2Classement après les trois premières

journées1- Mexique 9 pts +132- Salvador 5 pts +1 3- Honduras 4 pts +04- Canada 3 pts -35- Haïti 2 pts -26- Cuba 1 pt -11Matchs à jouerLundi 19 janvier 2015Cuba - Canada Salvador - MexiqueHaïti - HondurasJeudi 22 janvier 2015Cuba - SalvadorHonduras - CanadaHaïti - Mexique

Enock Nere/[email protected]

Coupe du Monde u20 de la FIFa : nouvelle Zelande 2015

Nouvelle Zélande 2015s’éloigne des jeunes Grenadiers

Jonel désiré ( à droite), auteur de deux buts dans la compétition

Comme chaque vendredi, FIFA.com revient sur les bons mots de la planète foot de ces derniers jours. Cette semaine, Christiano Ronaldo annonce la couleur après avoir remporté le super trophée, tandis que que José Mourinho pense qu’Eden Hazard voit encore la vie en rose.

Cristiano Ronaldo, FIFA Bal-lon d’Or 2014

“Je sais que je resterai dans l’histoire du football pour ce que je fais et pour ce que j’ai gagné, aussi bien sur le plan collectif qu’in-dividuel. Je sais que je figurerai en bonne place parmi les plus grands joueurs de tous les temps” -

Joachim Löw, Entraîneur de l’Année de la FIFA pour le foot-ball masculin

“Dès que l’occasion se pré-sente, j’accompagne un bon ami

au café pour prendre un petit expresso… et j’en profite pour ne plus penser au football !” -“Il faut toujours être fidèle à soi-même et je suis très émotif. On me dit souvent que je respire le calme. Ralf Kellermann, Entraîneur de l’Année de la FIFA pour le foot-ball féminin

C’est important pour diriger un groupe. Mais lorsque l’on entre sur le terrain, les émotions ont toute leur place. Les joueuses aussi res-sentent des choses et je ne veux pas les brimer. Il faut que tout ça sorte” -

Nadine Kessler, Joueuse Mon-diale de la FIFA

“Ma mission et mon objectif en tant que capitaine ont toujours été de prendre les devants et de veiller à ce que nous continuions à progresser, à ce que chacune se sente bien et à ce que le groupe fonctionne comme un vrai collec-tif” -

Christophe Lemaitre, sprin-

teur français“J’ai préféré arrêter le football

parce que j’était trop individuel. Quand j’avais le ballon, je cou-rais tout droit, très vite ! Sinon, je faisais des appels, j’attendais qu’on me passe la balle et puis terminé” -

Roberto Mancini, entraîneur de l’Inter Milan, à propos de Mario Balotelli

“Mon seul espoir c’est qu’il se réveille un matin et réalise qu’il est en train de tout gâcher. Je ne sais pas quelle est la solution, mais qui-conque l’entraîne devrait être payé double - une sorte d’indemnité Balotelli” -

José Mourinho, entraîneur de Chelsea, au sujet d’Eden Hazard

“Eden reste un garçon pur et

naïf. Le même que lorsqu’il était encore un gamin, quand il jouait dans les catégories de jeunes” - En

EspagneLionel Messi, attaquant du FC

Barcelone, au fils de Cristiano Ro-naldo lors du Gala FIFA Ballon d’Or 2014, admirateur de la Pulga

“Il ne faut pas que tu aies honte” -

Paulo Futre, ancien milieu de terrain du Portugal

“Je ne pense pas que Lionel Messi quittera un jour le FC Bar-celone. Mais s’il le fait, ça serait pour aller au Real Madrid” - En Allemagne

Thomas Muller, milieu de terrain du Bayern Munich

“C’est souvent plus difficile de battre notre adversaire à l’en-traînement que de remporter une rencontre de Bundesliga” -

Arjen Robben, ailier du Bayern Munich

“Il me reste un, deux, ou dix ans à jouer” -

Ils ont dit cette semaineFootball InternatIonal

Page 7: Le jazz débarque chez nous

Samedi 17 et dimanche 18 janvier 2015 7Un pUbli-reportage de la FHF

LE FOOTBALL HAïTIEN SUR LE PODIUM PARTOUT !

2 0 14 , u n e a n n é e d e r é u s s i t e p o u r l e f o o t b a l l h a ï t i e n (1)Avec un titre caribéen en U17 (Port-au-Prince/Haïti), un titre de vice-champion caribéen en U20 (Port of Spain/Trinidad), deux 3e places caribéennes en sénior masculin (Montego Bay/Jamaïque), senior féminin (Port of Spain/Trinidad) sans compter les différentes compétitions nationales menées à leur

terme, l'année 2014 restera dans l'histoire comme une année de réussites pour le football haïtien. TOUTES NOS SÉLECTIONS NATIONALES SONT MONTÉES SUR LE PODIUM DANS TOUTES LES COMPÉTITIONS DANS LESQUELLES ELLES ETAIENT ENGAGÉES ; Les initiatives du bureau fédéral ont porté fruit.

La Fédération haïtienne fait l'effort d'engager un trio français DE HAUT NIVEAU à la tête des sélections nationales haïtiennes masculines de football (Shek Borkowsky, l’Américain, s'occupant déjà de la sélection nationale de football féminin) ; Marc Collat André Pita s'oc-cupera de la sélection nationale A et de la sélection nationale olympique. Jérôme Velfert a la responsabilité de la sélection nationale U20 et Marc Cheze de la sélection nationale haïtienne U17 et des jeunes du Centre de formation, « l’ACADEMIE CAMP NOUS »

La FHF effectue un tournant en choisissant un staff français

La sélection nationale U17 remporte la Coupe Caribéenne des nations en matant la Jamaïque 2-0 en finale de cette compétition à Port-au-Prince le 26 octobre 2014. Sans aide de l'Etat, la Fédération Haïtienne de Football est parvenue à les conduire à bon port. Reçu par le premier ministre quel-ques semaines plus tard qui les a encouragés en offrant un écouteur à chacun d’eux ils disputeront la phase Gold Cup comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde U17 de la Fifa/Chili 2015 au Honduras entre le 28 février et le 15 mars 2015.

Apothéose: Les U17 remportent la Coupe Caribéenne des Nations

La sélection nationale haïtienne de football effectue sa première sortie depuis l'arrivée de Marc Collat en allant jouer contre le KOSOVO sur la neige en cette République auto procla-mée. Score final 0-0 et ce sera le début qui conduira la sélection nationale haïtienne à une 3e place en Coupe Caribéenne des nations à Montego Bay et une qualification pour la Gold Cup 2015 aux Etats-Unis, avec au passage une courte défaite imméritée face à la brillante équipe du Chili (0-1) le 8 Septembre 2014 à Miami ; après l’Espagne, l’Italie, la Corée, la sélection nationale s’affirme face aux Grands et continue donc de monter dans la hiérarchie du football international ; Kervens Belfort termine meilleur butteur. Encore un titre individuel..

Les A qui ont débuté l'ère Collat au Kosovo terminent 3e Caribéen et joueront la Gold Cup 2015

Les Tigresses conservent leur titre national

A Trinidad, la sélection nationale haïtienne U20, diminuée par des blessures, termine à la 2e place de la Coupe Caribéenne des Nations U20 derrière Trinidad, vainqueur de la compétition ; Les U20 jouent la phase Concacaf des éliminatoires de la Coupe du Monde U20 de la Fifa/Nouvelle Zélande 2015 à Montego Bay/Jamaïque à partir du 8 janvier 2015.

Les U20 finalistes Caribéens

Photos : Yonel Louis)

Page 8: Le jazz débarque chez nous

8 17 janvier 2015No 1236

Dossiers Interdits

Par Gary Victor saIsoN 4 épisode 14

rET chITa

-Comment avez-vous résolu cette affaire ? demandai-je à Ouari.

-Il y a différents types de charmes. Parfois, ce sont des substances qui agissent telle une drogue sur les sens de la personne visée. Le sujet ne peut s’en passer. Il y a d’autres charmes plus dangereux. On peut faire appel à certaines formes d’éther qu’on peut programmer pour une tâche bien pré-cise. Plus dangereux encore : un esprit qui prend possession de sa volonté.

-Dans le cas de Belmond, c’était quoi ?

-Belmond entendait une voix qui lui donnait l’ordre soit de rester chez lui, soit de regagner sa demeure. Cette entité était active. Elle ne s’ingéniait pas seulement à prendre possession des sens du sujet. Elle réagissait. Elle gifle Belmond.

-Un esprit !Ouari acquiesça.-Je me souvins d’une affaire dont

j’avais entendu parler alors que, tout jeune, je faisais mes premiers pas dans le domaine des sciences occultes. Une femme légère que le mari faisait surveiller par un esprit, disons un garde qu’on appelait Ret Chita. C’était, parait-

il, une entité assez puissante, difficile à s’en débarrasser, qu’on ne pouvait in-terpeller que dans une seule région du pays. Une localité de la Grande Anse.

-La femme de Belmond venait de cette région ?

-Non. Mais la rapide enquête que nous avons menée après la visite de Belmond nous a permis de découvrir qu’elle s’y était rendue sous prétexte de travaux. Elle est ingénieure civile.

-On peut être dans les sciences dites exactes et fréquenter l’invisible, dis-je.

Ouari ne releva pas mon interven-tion.

-Il n’était pas question pour nous de nous rendre dans cette localité. L’entité devait loger chez le sujet. Quelque part que seule Madame Belmond savait. Et il n’était pas question de lui deman-der où. Dans ce type de situation, il faut capturer l’entité par ruse pour le renvoyer d’où elle vient. C’est le seul moyen de libérer le sujet de cette ma-léfique influence.

-Vous faites quoi ?-C’est Sourbier qui a conçu le plan.

Forcer Ret Chita à se manifester. Ce type d’entité ne réfléchit pas. On la programme pour une tâche. Elle

l’exécute aveuglément. Belmond a un peu hésité au départ, car tout chaud lapin qu’il est, il respectait certaines règles comme celle de l’inviolabilité du domicile conjugal.

-Vous n’allez pas me dire que…-Je voulais une réaction rapide de

l’entité. Elle était programmée pour défendre Madame Belmond. C’est comme un chien qui a marqué son ter-ritoire. Dans les limites de son territoire, l’animal devient plus agressif. Hors de son territoire, il prend plus de temps à réagir. Il est plus attentif.

-Comment avez-vous procédé ?-Belmond devait rester chez lui.

S’assurer que sa femme sortait et serait absente au moins pendant au moins trois heures. Nous lui avons laissé la commande de la première partie du plan. Recevoir chez lui une femme. Ne pas faire semblant. Aller jusqu’au bout du jeu.

-Il a pu ?-Je devine que cela n’a pas été facile

pour lui. Mais c’était la seule manière de forcer la chose à se manifester.

-Vous avez réussi ?-Cela a pris du temps. Sourbier et

moi nous étions prêts à intervenir.

Nous observions tout grâce à une caméra que nous avions fait Belmond installer dans la chambre où tout de-vait se dérouler.

-Alors ?-Au début, il ne s’est rien passé.

Peut-être que la chose sentait la crispa-tion de Belmond. Mais dès que celui-ci s’est pris au jeu, on lui avait recomman-dé de choisir une femme capable de forcer ses réticences, car comme il me l’avait répété plusieurs fois, chez lui, il risquait de perdre ses moyens, le garde s’est dévoilé.

-Comment ?-Au début, nous ne pouvions rien

savoir, car ce fut une voix qui explosa dans la tête de Belmond. Une voix furieuse qui lui lança une volée d’inju-res, puis nous vîmes la femme qui se trouvait en position sur lui partir à la renverse comme si elle avait reçu une gifle. Notre intervention fut rapide. Le temps que l’entité se rende compte qu’il y avait un piège dans tout cela, nous l’avions déjà capturée.

-Comment ? Avec quoi ?-Ici, je ne peux vous donner trop de

détail. Il a fallu toute une préparation. Un petit caisson fait avec du bois d’un cercueil ayant déjà servi. Il faut y met-tre dedans un puissant attractif pour l’entité. Il se rue dans le caisson par une ouverture en forme de croix qu’on doit rapidement obstrué avec un morceau de tissu découpé dans le costume porté par un mort.

-Macabre ! fis-je remarquer.Ouari prit une bouteille de whisky.-Je sais. Mais c’était la seule manière

de procéder. Mais ensuite, il a fallu l’in-tervention de Madame Belmond.

-Pourquoi m’étonnai-je.-Les gens ne se rendent pas compte

des risques qu’ils prennent le chemin des ténèbres. Argent… Amour… Pou-voir. Madame Belmond était liée sans le savoir à cette chose. Si nous gardions l’entité, Madame Belmond risquait de mourir. Elle allait commencer à maigrir. Fièvre… Vomissement… Puis ce serait la fin. Nous l’avons rencontrée. Elle a commencé par nier, mais devant les faits, elle ne put qu’admettre sa faute.

-Qu’est-ce qu’elle a fait ?-Elle a dû revenir dans cette localité

pour demander au malfaiteur le rituel du renvoi de l’entité. Nous ne l’avions pas. Nous ne pouvions que garder le caisson dans le sous-sol de la SAD et attendre la mort de Madame Belmond. Ce n’était pas possible. Finalement, tout s’est bien passé. Elle est revenue avec le rituel. Elle a dû payer cher pour cela.

-Et ensuite… Belmond et elle ?-Vous pensez qu’un couple peut te-

nir après de telles péripéties ? Belmond a recommencé à ne rien éprouver pour elle. Puis, finalement, ils se sont quittés.

-Triste histoire !-Combien d’hommes, surtout des

hommes, ne savent pas ce que les femmes font pour les maintenir sous contrôle, pour les gérer comme elles aiment à le dire.

Ce n’était pas habituel, mais chez moi. Je m’empressai de prendre un verre.

-Versez-moi un peu de whisky, Ouari. Votre histoire fait peur… Mine de rien, elle fait peur.