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LE PARC BOTANIQUE DU CHÂTEAU D’OUGE 3, rue du Colombier – 70500 OUGE (Haute-Saône – Franche-Comté – France) Contacts : Bernard BAJOLET téléphone : 03 84 68 53 94 3, rue du Colombier E-mail : [email protected] 70500 OUGE Jean-Louis BAJOLET téléphone : 03 84 68 74 91 - 06 11 21 77 65 6, rue des Annonciades E-mail : [email protected] 70000 VESOUL

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LE PARC BOTANIQUE DU CHÂTEAU D’OUGE

3, rue du Colombier – 70500 OUGE (Haute-Saône – Franche-Comté – France)

Contacts : Bernard BAJOLET téléphone : 03 84 68 53 94 3, rue du Colombier E-mail : [email protected] 70500 OUGE

Jean-Louis BAJOLET téléphone : 03 84 68 74 91 - 06 11 21 77 65 6, rue des Annonciades E-mail : [email protected] 70000 VESOUL

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Historique sommaire du château :

Le château d’Ouge est un manoir villageois (petite maison forte), dont la construction a été

achevée en 1590 par une famille au service des Habsbourg, les Lullier. Les documents les plus anciens

dont nous possédions la copie sont datés de 1587 (présentation des fois et hommages de Messire

Guillaume Lullier, docteur ès-droit, au sire de Vergy en son château de Gray pour son nouveau fief

d’Ouge).

C’est ce Guillaume Lullier qui a terminé la construction de la demeure. Le château est resté

dans sa famille jusqu’en 1687 (date de la vente à la famille Régent de Pierrefaites, dont les

descendants ont vendu à leur tour aux Montessus en 1739). La famille de Montessus y a alors installé

ses fermiers, comme l’atteste un document de 1778 conservé dans la branche bourguignonne de

cette famille.

Après la mort de la dernière comtesse de Montessus de la branche comtoise et beaucoup de

péripéties, le château et la propriété ont été vendus vers 1840 à une famille de la moyenne

bourgeoisie, les Paulmard, qui sont restés à Ouge pendant cinq générations. Cette famille a entrepris

à partir de cette date (1840), des travaux importants de « modernisation » : toutes les ouvertures

extérieures du château, les « herbergeages » (ou communs) de la cour des écuries, la construction

du pavillon, etc…

Cependant la demeure, fort heureusement, a conservé ses volumes et sa géométrie

d’origine, ainsi que la plupart des éléments de défense du XVIème siècle (embrasures de tir,

assommoir au dessus de la porte d’entrée).

Bernard Bajolet, diplomate au service de l’Etat, a acquis la propriété (alors en fort mauvais

état), en 1979 : il est le 22ème

occupant des lieux depuis 1590.

Depuis lors, et année après année, d’importants travaux de restauration et d’aménagement

ont été engagés, avec les conseils des Architectes des Bâtiments de France qui se sont succédés en

Haute-Saône, (Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine), ainsi qu’avec la Direction

Régionale des Affaires Culturelles de Franche-Comté (DRAC). Ces travaux portent autant sur la

demeure et le bâti, que sur l’aménagement des abords immédiats du château et sur la conception et

la construction du parc botanique.

En cela, Bernard Bajolet est aidé par son frère Jean-Louis Bajolet, architecte paysagiste, qui

assure la maîtrise d’œuvre des travaux engagés en respectant (et en orientant quelques fois) les

choix du propriétaire.

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Descriptif sommaire du parc et des jardins :

L’environnement :

La façade de la maison, la petite cour d’honneur ainsi que la cour des écuries s’ouvrent sur le

bourg et la place de l’église du village (XIII, XVIII et XIXème siècles).

Le château, l’église et le centre du village, bien préservé avec ses maisons pour la plupart du

XVIIIème siècle, forment un ensemble rare et très intéressant. Même s’il reste beaucoup à faire, de

nombreuses constructions ont été restaurées intelligemment aux abords de la place de l’église.

L’église est actuellement en cours de restauration (toiture et façades).

Le parc qui entoure la maison est totalement ouvert, à l’est, sur la campagne, les pâtures et

les arrières plans du paysage forestier caractéristique de la région.

Le parc :

Ce parc botanique, conçu dans le style des parcs romantiques du XVIIIème siècle, a été

aménagé pour l’essentiel à partir de 1980, sur des surfaces alors occupées par des pâtures à bovins.

Nous y avons planté de nombreuses essences de grand développement et de grande

longévité (Recensement 2009 : 240 arbres dits « de haut jet », répartis en 84 espèces, bien adaptées

aux conditions de sol et de climat). En mars 2010, la collection a été largement complétée (aux

abords de l’étang), et nous continuons à planter chaque année en fonction des espaces encore

disponibles, tout en ménageant de vastes perspectives en direction des points clefs du paysage (Voir

en annexe la liste des végétaux). Ces arbres peuvent être encore considérés comme juvéniles, mais

d’ores et déjà, ce parc commence à prendre forme (plus de 2ha de pelouses entretenues). Un

jardinier à plein temps assure l’entretien du parc.

Le parc au mois de mai 2006… petite haie bocagère.

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Notre propre existence est trop courte, et nous avons bien conscience que nous ne verrons

jamais nos arbres dans la pleine force de leur âge adulte : mais cela nous importe peu

finalement : laissons-nous persuader par l’idée que nous travaillons pour le bonheur et la joie

des générations futures (à la condition que les bouleversements climatiques ou

environnementaux ne remettent pas tout ceci en cause !!!) : n’avons-nous pas l’immense

plaisir d’apprécier la beauté et l’ombrage des arbres qu’ont plantés nos anciens il y a

plusieurs siècles ?

Ont été plantés également dans le parc plus de 1 680 arbustes, répartis en une centaine

d’espèces.

Les vieux arbres existant avant l’aménagement du parc ont été bien évidemment conservés

(frênes, noyers, merisiers à grappes…).

Un petit jardin renaissance a été aménagé dans la cour d’honneur en 1997. Ce dernier a été

complété en 2004 par l’installation d’une petite fontaine en forme de bénitier sur socle.

La cour des écuries a été réaménagée entre 2000 et 2003, et complétée par la construction

d’un pigeonnier d’inspiration XVIème siècle (construit avec des pierres de récupération).

Nous avons reconstruit dans cette même cour une petite cuverie, à l’emplacement où celle-ci

se trouvait au XVIIIème siècle : cette cuverie contient un pressoir du XVIème siècle.

Le pigeonnier abrite des pigeons, et les écuries des chevaux : ainsi la propriété n’est-elle pas

un musée, mais elle est vivante et donne une idée de la vie d’autrefois.

Un kiosque à musique ancien a été installé à l’endroit le plus élevé du parc, d’où on jouit

d’une très belle vue. Le parc est complété également par un verger, ainsi qu’un «potager - jardin de

curé » bio.

Les chevaux dans la pâture enneigée (janvier 2006)

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Les travaux en cours (automne 2009, printemps 2010) : les aménagements suivants sont en cours de

réalisation :

- Un jardin à la française avec une fontaine et un bassin d’inspiration XVIIème siècle, coté sud

du château. Ce jardin sera fermé à son extrémité par un théâtre de verdure ;

- Les anciennes mares ont été recreusées à leur emplacement d’origine et élargies sous forme

d’étang. Les abords de ce plan d’eau sont en cours d’aménagement, sous la forme d’un jardin

de milieu humide à connotation asiatique (passerelle « chinoise », ponton, maison de thé…

- Des rideaux d’arbres ont déjà été plantés afin de masquer des « intrus » indésirables dans le

paysage (poteaux électriques, constructions disgracieuses, hangars agricoles, etc…) : cet

effort a été poursuivi par des plantations nouvelles (le long de la route de Chauvirey-le-

Châtel).

Les travaux prévus (2011 et années suivantes) :

- Le mur qui existait autrefois au fond du parc sera reconstruit, avec un large portail : le tout

aussi transparent que possible, afin de ne pas rompre les perspectives vers les arrières plans

du paysage ;

- La construction d’une petite fontaine est envisagée comme étape de promenade, au nord-est

du parc.

- De même, un ou deux grands vases sont prévus dans les bosquets, avec des bancs, pour

agrémenter le parcours et offrir des « coins conversation » ;

Kiosque, et Rosier ancien ‘Cuisse de Nymphe émue’

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Principes généraux de gestion du parc :

Notre réflexion sur la gestion du parc est orientée selon deux axes complémentaires :

- le respect de la nature et de l’environnement ;

- l’atténuation des contraintes d’entretien.

En ce qui concerne le premier point :

Nous avons abandonné, essentiellement à partir de l’année 2004, tout apport d’engrais chimiques :

le fumier des chevaux nous procure un engrais d’excellente qualité que nous disposons, une fois

composté, au pied de nos plantations. Dans un avenir proche, nous envisageons l’achat d’un broyeur

et l’aménagement d’une aire de compostage fonctionnelle, qui nous permettrons de valoriser de

façon optimale tous les déchets organiques produits sur la propriété.

Dans la même logique, nous avons renoncé à toute application de pesticides, fongicides ou

herbicides chimiques de synthèse : nous n’utilisons plus (et seulement en cas de nécessité), que des

produits de traitement ou des amendements autorisés en agriculture biologique. Depuis lors, nous

n’avons pas constaté plus de ravages sur nos végétaux qu’auparavant, même s’il faut rester vigilant

en cas de fortes infestations de ravageurs (tels que pucerons ou chenilles par exemple), et s’informer

constamment sur les nouvelles techniques de lutte intégrée contre les prédateurs à l’aide

d’auxiliaires naturels (par exemple contre la prolifération des hannetons en 2006 et 2009 et même si,

dans ce cas précis, le problème reste sans solution acceptable pour l’instant).

Nous privilégions, dans le choix de nos plantations, les essences qui nous semblent les plus

robustes, et les mieux adaptées aux conditions locales de sol et de climat. Parmi ces végétaux, un

grand nombre de plantes indigènes : c’est le cas, par exemple, pour la haie bocagère qui ferme le

parc à l’est. Dans ce cadre, nous nous efforçons de diversifier notre palette végétale : la diversité

floristique entraînant en principe la diversité faunistique (petits mammifères, oiseaux…).

Haie bocagère dans le fond du parc : rosier botanique, R. Multiflora ‘Nana’.

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En ce qui concerne le second point (soit l’atténuation des contraintes d’entretien) :

Nous avons installé un système d’irrigation par goutte-à-goutte à travers tout le parc, afin de

garantir la bonne reprise et la pérennité des jeunes plantations, surtout en période de temps sec

(sécheresse de l’été 2003). Même s’il nécessite un investissement à l’installation non négligeable, ce

système est ensuite très économique en eau, mais aussi en heures de travail. Une fois la reprise des

arbres et arbustes bien assurée (en principe au terme de la 3ème

ou 4ème

année), des portions du

réseau peuvent être abandonnées, et le matériel recyclé autant que possible.

Ce système d’irrigation est complété pour les massifs fleuris (rosiers par exemple), par un

paillage (mulch), qui permet de dissimuler les tubes, de conserver la fraîcheur du sol, et de limiter la

prolifération des herbes indésirables. Ce paillage se décompose lentement au contact du sol et forme

de l’humus : il est régulièrement enfoui et renouvelé.

Autre exemple : nous avons renoncé à ramasser systématiquement le gazon à l’occasion de

la tonte des pelouses du parc. Nous effectuons les tontes plus fréquemment, en laissant l’herbe se

décomposer sur place : gain de temps, de carburant, et restitution intégrale de la matière organique

dans le sol, qui ainsi s’enrichit en humus. Les tontes avec ramassage ne s’effectuent qu’à l’occasion

d’événements particuliers.

Rosier buisson ‘Complicata’

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En conclusion :

L’objectif est de viser le sommet de la qualité afin de créer un pôle d’attraction comparable

au « manoir d’Erignac » dans le sud-ouest, et attirer le maximum de visiteurs.

En outre, la qualité de nos réalisations devrait permettre l’animation d’activités dans le

village et les environs, avec la possibilité de créer des circuits, dans le cadre du développement

touristique de ce secteur de la Haute-Saône (château de la Rochelle, ruines de l’abbaye de Cherlieu,

les deux Chauvirey, dont le petit musée de Chauvirey-le-Vieil, etc).

Ces animations devraient être de nature à couvrir une partie des dépenses de personnel actuelles

(trois employés en tout pour la propriété), voire à créer un ou deux emplois supplémentaires en cas

de succès.

Château, pigeonnier et église du village, vus du parc en été.

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Plan de situation :

- depuis PARIS : A5, puis direction LANGRES, VESOUL par RN 19. Après FAYL-BILLOT : 2ème

route à

gauche, direction OUGE, VITREY sur MANCE.

- depuis BESANCON, BELFORT, VESOUL, etc… : RN 19 en direction de LANGRES. Après la QUARTE : 1ère

route à droite, direction OUGE, VITREY sur MANCE.

Le parc sous la neige

Vers LANGRES (RN 19)

Vers VESOUL (RN 19)

Vers DIJON