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Le progrès, journal agricole, février mars 2016

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Journal agricole de La Coop Profid'Or. Dans cette édition un reportage sur le Centre équestre des Mille-Îles, chronique en aviculture, pesticides, vache laitière. www.profidor.qc.ca

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Mot du directeur général 2

Chronique innover en gestion 3

Reportage à la ferme 4

Chronique des grains 7

Chronique en production laitière 8

Chronique en agriculture durable 12

Chronique végétale 15

Chronique en production porcine 16

Chronique avicole 19

Pub AGA 20

SOMMAIRE

Courriel : [email protected] web : profidor.qc.caBlogue : coopprofidor.wordpress.comFacebook.com/lacoopprofidor

JOLIETTE 450 759-4041 | 1-800-363-1768L’ASSOMPTION 450 589-2221 | 1-800-925-2667ST-LIN 450 439-2018 | 1-877-439-3878ST-BENOIT 450 258-3111ST-JACQUES 450 839-3642 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de :

Profid’Or, coopérativeagricole

Éditeur : Jacques LeBlanc, poste 362

Chroniqueurs : Stéphane PayetteJean-Pierre AumontFrançois LefebvrePierre-Luc BrouilletteJacques LeBlanc

Graphisme : Imagine Design

Tirage : 1650 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discri mination etuniquement dans le but d’alléger le texte.

Perspectives agricoles en 2016

Même s’il est un peu tard, j’aimerais vous souhaiter de la santé en 2016. C’est ce qui estle plus important. Lorsqu’on a la santé, on peut faire ce qui doit être fait pour que le restefonctionne adéquatement.

Que nous réserve 2016 en agriculture? L’ONU a décrété 2016 l’année des légumineuses.Financement agricole Canada nous indique qu’El Niño perturbera la production de haricotsen Inde. Ainsi, sous l’effet des faibles stocks et de la grande demande, les prix serontélevés et l’ONU aura bien visé en mettant les haricots en vedette cette année. D’ailleurs,je vous invite à lire la chronique végétale où nous parlons de notre développement dansce marché.

Les taux d'intérêt canadiens ne devraient pas remonter en 2016 en raison de la croissancemodérée du produit intérieur brut (PIB) et du prix peu élevé du baril de pétrole. Le dollarcanadien devrait également se maintenir à la baisse par rapport au dollar américain. Cer-tains experts parlent même de 0,60 $ US pour 1,00 $ CAD.

La croissance de la dette agricole devrait ralentir. Les achats importants des dernièresannées en machinerie et en terre inciteront les producteurs à améliorer l’efficience de leurentreprise. La faiblesse du dollar canadien impactera à la hausse le coût des équipementset des produits d’importation. De plus, une réévaluation des revenus à la ferme sera poten -tiellement nécessaire puisque les prix de base risqueront d’être plus faibles cette année,tout de même soutenus par la faiblesse de notre dollar.

Il y aura toujours des défis en production laitière. Les deux principaux enjeux seront liés àl’importation des ingrédients laitiers et à la faiblesse des prix mondiaux du lait. Étant untransformateur laitier important, les industriels du Québec feront face à des pressions im-portantes et cela influencera les revenus à la ferme.

La demande des clients continuera d’influencer nos méthodes de production. Bien que leclient demeure sensible aux prix, leurs exigences par rapport au bien-être animal, aux pro-duits biologiques et sains ont de plus en plus d’effets sur les transformateurs alimentaires.Lorsque les grandes chaînes de restauration exigent, par exemple, un bœuf sans antibio-tique, les méthodes de production doivent suivre cette demande. D’ailleurs, nous avonsorganisé une conférence sur ce sujet lors de notre assemblée générale annuelle, le jeudi17 mars 2016 à la salle L’Opale de Saint-Lin–Laurentides. Cette conférence sera donnéepar un des associés du groupe AGECO, M. Jean-Michel Couture.

CE QUE LE CONSOMMATEUR VEUT, DIEU LE VEUT?

Élevé dans le respect du bien-être animal, local, bio, sans antibiotique, salubre, bon, rapideà cuisiner... et pas cher. La liste des demandes des consommateurs s’allonge! Commentces exigences se traduisent-elles pour l’industrie agroalimentaire? Quelles pratiques doiventadopter les producteurs et les transformateurs? Quels rôles les chaînes de restaurationrapide, la grande distribution et les détaillants ont-ils à jouer dans cette dynamique?Cette conférence vise à faire le point sur cette ère « d’alimentation consciente ». On yexplique entre autres comment des systèmes de contrôle et des exercices de reddition decompte se mettent en place. Bref, les pratiques d’affaires s’adaptent pour répondre à cesconsommateurs et acheteurs, toujours plus exigeants.

Je vous invite à inscrire immédiatement la date du 17 mars 2016 à votre agenda pour, biensûr, y entendre cette conférence, mais aussi prendre connaissance des résultats, des acti -vités et adresser vos commentaires et suggestions sur les affaires de votre coopérative.

Au plaisir de vous y rencontrer.

Coopérativement votre,André Langlois, agronome.

MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

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Par Jacques LeBlanc, agr.Coordonnateur du développementCertifié Lean MasterPoste 362

[email protected]

Facebook a un impact sournois sur notre vie, et ce, deplusieurs façons. Comparons cette fois-ci le phénomène àla production laitière. Les agriculteurs savent que le laitqu’ils produisent est bien différent de celui vendu en épi -cerie. La plus grande différence est l’homogénéisation dulait, qui le rend uniforme et stable. La crème ne flotte plusau-dessus. Facebook a le même effet d’uniformité. De parles algorithmes programmés, le fil d’actualité tend à nousmontrer uniquement des choses que nous aimons. En ayantdes amis qui nous ressemblent, nous voyons passer plu -sieurs fois les mêmes informations. De plus, nous avonstendance à remarquer uniquement les sujets qui confirmentnos croyances. Nous amenant ainsi à aimer les mêmes cho -ses que nos amis! Étant la même personne à la maisonqu’au travail, cela influence nécessairement notre espritcritique.

Avons-nous besoin de leaders seulement capablesd’appliquer une recette?

Non, même dans les tâches répétitives où une méthode stan- dard doit être appliquée, nous avons besoin de personnesréfléchissant autrement. Parce que toute méthode standarddévie, le jugement de l’employé est important pour détecterl’écart, en informer son supérieur et trouver une solution.Sur Facebook et sur le Web, il y a une quantité incroyable-

ment de listes pour réussir : les cinq meilleurs trucs dececi..., les trois idées à... les 10 choses à faire en 2016, etc.Bien que plusieurs trucs soient très bons, ils ont été écritspar une personne différente de nous et pour une autreentreprise. Le leader ayant écrit sa « recette du succès »n’agit pas de la même façon que nous avec ses employéset les valeurs de l’entreprise sont sûrement différentes.Notre réussite dépend de notre capacité à adapter toutesces brillantes idées à notre profil d’entrepreneur et à nospropres valeurs. Même si tout le monde affirme suivre lanouvelle tendance en gestion, restons critiques et évaluonssi ce concept nous convient bien. Pour imager, disons quenous sommes un joueur de hockey dans l’âme et que la nou-veauté est la nage synchronisée. Il y a de fortes probabilitésque nous soyons très mauvais en nage synchronisée.

Devenons-nous stupides à force de voir des stupidités?

La réponse est délicate, mais prenons l’exemple des théo -ries du complot ou des fausses études scientifiques. Il y ena à profusion sur Facebook! Lorsque ces informations sontcréées, une très grande quantité de gens les retransmettent.Survient alors l’effet d’un des grands principes du marke -ting, la répétition. Nous utilisons ce principe dans le butd’introduire de nouveaux besoins et ça fonctionne très bien.Pensez à la montre Apple Watch. Pourquoi l’efficacité de ceprincipe ne fonctionnerait-elle pas pour les fausses théo ries?D’ailleurs, nous connaissons tous une personne croyant àune idée impossible, peut-être sommes-nous cette personne!Ce qui est important, ce n’est pas de savoir si nous sommesdans l’erreur avec une théorie, mais bien d’acquérir la capa -cité de raisonnement scientifique. Cette aptitude permettrad’identifier les messages douteux, d’approfondir le sujet etde déterminer si c’est valable ou non. Cette même compé-tence est très utile à développer en entreprise. Supposonsqu’une équipe travaille à la création d’un nouveau produitet que, malgré un petit doute, tout le monde se convainc dela réussite du produit. Il est essentiel qu’une personneapprofondisse ce doute et que ce produit passe dans unprocessus de validation. Souvenez-vous du Pepsi Crystal!

Sur les médias sociaux, je vous invite à suivre des gens pen-sant différemment de vous.

Facebook, ou le principe du lait!

L a c h r o n i q u e

INNOVER EN GESTION

3Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

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R e p o r t a g e à l a f e r m e

LE CENTRE ÉQUESTRE DES MILLE-ÎLES

Le Centre Équestre des Mille-Îles, communément appelé leCÉMI, est situé à Laval, en bordure de la Rivière des Mille-Îles. C’est l’un des centres équestres les plus importantsau Québec. L’endroit impressionne par la beauté et l’im-mensité des lieux, par la quantité de chevaux, magnifiqueset en pleine forme, par l’activité qui y grouille un peu par -tout. Mais ce qui frappe surtout au CÉMI, c’est l’atmosphèrequi y règne. Dès qu’on y met les pieds, un sentiment de bien-être nous envahit, un peu comme si on arrivait à la maison...On se sent bien, et de par notre seule présence, on a l’impres -sion qu’on est là pour apporter quelque chose au centre. Onnous permet d’y mettre notre touche. Comme le font chaqueemployé, chaque client, chaque cheval. Rares sont les entre -prises de cette ampleur dans le domaine qui arrive à dégagerune telle atmosphère chaleureuse, vivifiante, rassurante. Etc’est en grande partie ce qui fait toute la force du CentreÉquestre des Mille-îles!

Originaire de Disraeli, près de Thetford Mines, Denis Lapoin tea grandi parmi les chevaux. Il les a toujours aimés et nepouvait imaginer sa vie sans eux. Aujourd'hui âgé de 76 ans,quand son regard bleu ciel, vif et espiègle, se pose sur l'unede ses bêtes, on ressent tout le respect et l'amour sansborne qu'il leur porte. Un sentiment réciproque, car leschevaux reconnaissent l’homme.

C'est à l'âge de 39 ans que Denis Lapointe s'installe surune terre, au nord de Laval, avec sa femme Lise, leurs enfantsLynne, Richard, Isabelle, Pierre et leurs cinq chevaux. Pourle couple, c'est clair : on élèvera nos enfants parmi leschevaux. Denis Lapointe tenait à leur offrir cette mêmechance qu'il a eue. Les enfants Lapointe montent tous lesjours, au retour de l’école, avec leur instructeur privé. Pourpouvoir verser un salaire au professeur, des boxes sontofferts en location à quelques propriétaires de chevaux desenvirons, et de fil en aiguille... une école est née! Sept jourssur sept, beau temps mauvais temps, toute la famille metla main à la pâte afin de s'assurer du bon roulement del'entreprise familiale et ainsi, d'en faire l'un des centreséques tres les plus renommés de la région. Aujourd’hui, leCentre Équestre des Mille-Îles abrite plus de 90 chevaux(élevage, acquisitions pour l'école et pensionnaires), proposedes cours d’équitation de disciplines chasseur, sauteur etdressage à plus de 400 cavaliers de tous les âges et tousles niveaux. Le CÉMI opère également un camp de jour trèscouru et abrite une équipe de compétition de 40 cavaliers(niveaux régional et provincial). Il est également l’hôte dequatre concours équestres régionaux. Quatre plateaux exté -

Des gens de coeur!Par Fannie SénéchalChargée de projets communicationsCentre Équestre des Mille-Îles

Collaboration Chantal St-AndréAgronome, expert-conseil La Coop Profid’Or

Deux générations de fillesLapointe dans leur nouveaumanège intérieur : AlexandraJoly, à gauche, et sa mèreLynne Lapointe, à droite,entourent Isabelle Lapointe etsa fille Lilirose Champagne.Elles sont accompagnées parCassinni III et Quatre Temps,chevaux issus de l'élevageDenis Lapointe.

Alexandra Joly, entraîneur de compétition spécialiste en chasse et sautd’obstacles, avec Cassinni III.

4 Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016 Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

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rieurs (dont une carrière de dressage), deux manègesintérieurs chauffés (dont un de 80’X180’ inauguré en 2014)et quatre écuries, dont une exclusive aux pensionnaires,proposent une vaste capacité d'accueil.

Depuis quelques années, Denis Lapointe, qui est la preuvevivante que les rêves n'ont pas d'âge ni de limite, est passéen vitesse grand V afin de réaliser le sien, soit développerune lignée de chevaux européens ici, au Québec. En 1972,il achète son premier cheval. En 1974, il voit naître son pre-mier poulain, puis un deuxième en 1977... et la piqûre!L'homme entreprend l’élevage de chevaux en 1983, pour ydévelopper officiellement sa lignée européenne à partir de1987 avec l’arrivée de l’étalon reproducteur de quatre ans,originaire de la France, Roi des Ifs. Le Roi a vécu 21 ansauprès de la famille et a engendré une centaine depoulains, en plus d’avoir porté les Lapointe dans de nom-breux concours hippiques de prestige. Chaque année, lenombre de naissances varie selon le succès des insémina-tions et du bon déroulement de chaque grossesse. DenisLapointe arrive à trouver les combinaisons gagnantesétalon-jument pour créer la naissance de poulains résis-tants, performants, de bonne conformation, intelligents etagréable à côtoyer.

Au décès de leur mère, en 2010, Lynne et Isabelle reprennentles rênes de l'entreprise aux côtés de leur père pour endevenir officiellement propriétaires en 2013. Les sœurs ontfait promesse à leur mère qu'elles s'occuperaient du centreaussi bien qu'elle l'a fait elle-même toute sa vie, avec pas-sion et rigueur. Promesse tenue. Aujourd'hui, le CÉMI estdevenu l'une des plus grandes écoles d'équitation au Québecet sa réputation n'est plus à faire. Et ça se poursuit, lesprojets continuant de fluctuer!

L’esprit familial qui a toujours existé et qui se dégage decette entreprise est d’abord amené par l'équipe de direc-tion et la vingtaine d’employés, une équipe tricotée serrée,dont plusieurs y ont fait leurs premières armes en tant quecavaliers. De plus, une synergie particulière unit employéset clients. Un exemple : l'automne dernier, un incendie ra -vage une grange située à deux pas des écuries. En plus dufoin, le bâtiment abritait quelques poulinières et chevauxd’élevage et pensionnaires. L’incendie éclate un vendredisoir, moment toujours très occupé au CÉMI. En moins dedeux, un mouvement d’une force et d’une énergie hors ducommun se met en place parmi les employés et les clientsprésents, chacun y apportant sa contribution. Résultat :tous les chevaux sont sauvés et personne n’est blessé. Onperd la grange et une partie du foin pour l’hiver, mais ongagne en solidarité et en fierté d’avoir agi avec autant decœur. Et c’est justement le leitmotiv d’Isabelle Lapointe,directrice générale et « maman en chef » à la tête du person -nel. Son équipe, elle l’a choisie. Elle ne cesse de marteler :« Tous doivent aller dans le même sens, avec les mêmesva leurs! Sinon, perds pas ton temps au CÉMI! » Elle porteune grande confiance en ses employés et sait qu’une part dusuccès de son entre prise leur revient. Fière de son monde,Isabelle les ca rac térise de « gens de cœur ». Même son decloche du côté de sa sœur Lynne, entraîneur niveau II, quidirige l'équipe d'ins tructeurs avec sa fille Alexandra Joly,entraîneur spécialiste. Lynne affirme avoir des enseignantsd'exception, dispo ni bles et qualifiés.

Au CÉMI, qu'on y soit à notre première ou notre centièmevisite, on nous accueille avec sourire et chaleur. Et on s’ysent chez soi... depuis près de 40 ans! Allez le constatervous-mêmes... vous verrez...

Denis Lapointe arrive àtrouver les combinaisonsgagnantes étalon-jumentpour créer la naissancede poulains résistants,performants, de bonneconformation, intelligentset agréable à côtoyer.

5Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

Lilirose Champagne, fille d'Isabelle Lapointe, et Caliméro, lors d'un concours équestre se déroulant au CEMI, été 2015.

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Par Jean-Pierre Aumont, T.P.Directeur service des grainsPoste 401

[email protected]

L a c h r o n i q u e d e s

GRAINS

17 janvier 2016, la récolte 2015 sera qualifiée d’excellenteen Amérique du Nord, tant aux É.-U. qu’au Canada, où latem pérature a été clémente tout au long de la saison, necau sant aucun stress hydrique ni de gel hâtif. Le côté plussombre de ce scénario est que de bons rendements viennentavec l’abondance, et qui dit abondance, dit déprime des prixpuisque l’offre dépasse la demande. Le seul facteur positifprésentement, s’il en est un, est le glissement continu denotre devise canadienne vis-à-vis du dollar américain.Ainsi, chaque fois que notre dollar recule, la base de prixs’améliore et aide le prix final ($/TM) à se maintenir à unniveau raisonnable.

Localement, la majorité des producteurs rencontrés ontaffirmé avoir connu en 2015 leur meilleure récolte, autantdans le maïs que dans la fève soya. De plus, tous ont pubénéficier d’un taux d’humidité très bas lors de la récoltepuisque les plants avaient atteint leur maturité complète.La facture de séchage, élément important du coût de pro-duction, a été relativement basse. Autre facteur intéressant,on voit maintenant lors des livraisons de maïs des poids spé- cifiques osciller entre 69 et 74 kg/hl avec très peu de toxine.

À l’heure actuelle, les prix locaux se maintiennent relative-ment stables, même si le contrat à terme a momentanémentfléchi lors de la récolte en raison des stocks grandissantspour ensuite rebondir un peu depuis le retour des Fêtes. Ilest même possible de faire des préventes pour la récolte2016 au-dessus de 450 $/TM pour la fève soya, ce qui est

très intéressant par rapport aux prix offerts lors de la récol -te 2015. Quant au maïs, il se négocie présentement tout prèsde la barre des 200 $, toujours pour la prochaine récolte.

Quelles seront les tendances des prochains mois? Disonsque les stocks de maïs de fin d’année de nos voisins amé -ricains ont été de 1,7 milliard de boisseaux en 2015 etgrimperont à 1,8 milliard en 2016, mais, mondialement, leschiffres sont encore plus éloquents. Il s’est produit 991 mil-lions de TM de maïs en 2014, ce qui a laissé une réserve defin d’année de 132 millions de TM. En 2015, la récolte futde 1008 millions de TM avec des stocks de fin de 174 mil-lions de TM et les récoltes projetées pour 2016 sont de 975millions de TM. Nous verrons alors les stocks de fin d’annéeatteindre 208 millions de TM, soit une augmentation de 37 %de la réserve de fin d’année, pas de quoi avoir peur d’enmanquer. Il est donc prévisible de voir un fléchissementgraduel des contrats à terme si les différents facteurs deproduction (température au semis, pollinisation, gel tardifà l’automne) sont généralement positifs lors de la prochainesaison de production.

Le phénomène est aussi vrai en 2014 pour la fève soya, oùil s’est produit mondialement 283 millions de TM, laissantdes stocks de fin d’année de 56 millions de TM. En 2015,c’est une production de 319 millions de TM, pour des stocksde fin d’année de 62 millions de TM et une projection de320 millions de TM en 2016, laissant une réserve de 77 mil-lions de TM en fin d’année. Je comprends alors qu’il seraun peu plus difficile de choisir la culture la plus payanteen 2016. Ce qui revient à dire, faites-vous un plan de pro-duction comprenant des cultures de rotation équilibrées,maintenez votre plan année après année et partagez vosventes dans l’année pour en tirer une moyenne intéressante.Ne visez pas le coup de circuit, car il se peut que cela en-traîne en un « strike out ».

État de la situation

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

René Brisson poste 264

Joliette 450 759-4041

Sans frais 1 800 363-1768

CRG 450 839-3648

7Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

Le Progrès 16-02-01_Layout 1 16-02-05 10:33 AM Page 7

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L a c h r o n i q u e e n

PRODUCTION LAITIÈRE

Par Laurence Asselin, agr.Experte-conseil, secteur équinLa Coop

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

Guy Pelletier 450 759-4041, poste 207

Laurence Asselin 450 753-4908

Chantal St-André 514 772-9304

Jacques Bérard 450 916-6606

Jean-Samuel Bacon 450 602-6827

8 Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016 Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

C’est le vendredi 20 novembre qu’a eu lieu la journée por-tant sur le taillage des onglons. Cette journée a permis à depetits groupes de producteurs de perfectionner leur taillageà la ferme. Tout cela a été possible grâce à la collaborationdu Dr Clavet et de la ferme Belvache, qui nous a accueillis.

L’atelier d’une demi-journée s’est déroulé en deux temps :une partie théorique suivie d’une partie pratique dans l’éta -ble. Deux groupes de producteurs se sont succédé au coursde l’activité.

Dans un premier temps, le Dr Clavet a fait une présentationsur la biomécanique du pied des bovins. Diverses notionsont été abordées afin de mieux comprendre quelles sont lescauses qui mènent aux boiteries, tout cela en lien avecl’anatomie et l’environnement de la vache. Par exemple, desstalles de mauvaises dimensions, de la surpopulation dansune étable ou le type de sol (trop abrasif). Par la suite, deuxtypes de boiteries ont été approfondies, soit les boiteries in-fectieuses (piétin) et non infectieuses (ulcère de sole). Ladermatite digitale (piétin), que l’on retrouve très fréquemmentsur les fermes, est un fléau pour plusieurs. Ce qui contribueà réduire l’impact de cette pathologie est la pré ven tion,selon le vétérinaire. Les bains de pieds, des parages préven-tifs ainsi que le parage des taures sont des solutions. C’étaitune bonne mise en contexte sur le sujet, dont les notions ontété mises en pratique dans l’étable.

En effet, une fois tous à l’étable, différentes vaches ont étéchoisies et amenées à la cage. Le Dr Clavet en a taillé quel -ques-unes, prenant le temps d’expliquer, étape par étape,sa technique de taillage. Un de ses outils de travail est ledisque jaune (voir photo). Gradué, il permet de vérifier en uncoup d’œil si l’on respecte les principales mesures. Lors -qu’une vache présentait une particularité, il expliquait letraitement à appliquer ainsi que les produits à utiliser. Ledéfi, selon lui, au sein des fermes, est de réduire l’utilisationdes antibiotiques. Il a émis quelques suggestions de produitsalternatifs qui peuvent être utilisés. L’essentiel est de traiterles cas les plus graves.

Cette journée a été l’occasion pour plusieurs de discuter etd’échanger. Le taillage des onglons à la ferme est souventune activité routinière. Pourtant, c’est un point de régie trèsimportant en stabulation entravée, et d’autant plus dans lesétables à stabulation libre. Tout réside dans la technique detaillage, car un mauvais parage peut s’avérer très problé-matique. Différentes ressources sont à votre disposition sivous avez des questions à ce sujet, que ce soit votre vétéri-naire ou un pareur d’onglons expérimenté.

Retour sur l’atelier du 20 novembre,journée de taillage d’onglonsavec le Dr Clavet

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Rendez-vouséquestre La CoopLa Coop Profid’Or vous invite au RENDEZ-VOUS ÉQUESTRE LA COOP

Un évènementdédié aux amateurs

de chevaux

Venez rencontrer et poser vos questions aux spécialistesde différents secteurs de l’industrie!

Au programme :• Alimentation • Forgeron • Etc.• Vétérinaire • Quincaillerie

Pour vous inscrire : 450 759.4041 ou 1 800 363.1768, poste 222

646, Boulevard des Mille-Îles, Laval

Coût : GRATUITAccueil à l’écurie dès 18 hDébut des ateliers à 18 h 30

26 février 2016

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L a c h r o n i q u e

AGRICULTURE DURABLE

Par Pierre-Luc Brouillette, agr.Conseiller en agroenvironnementPoste 219

[email protected]

Le 22 novembre 2015, le ministre du Développement dura ble,de l’Environnement et de la Lutte contre les changementsclimatiques (MDDELCC) a lancé la Stratégie québécoise surles pesticides 2015-2018 et en a présenté les grandes orien- tations pour les prochaines années. Pour responsabiliserdavantage les utilisateurs de ces produits, la SQP prévoit unencadrement réglementaire qui favorisera l’adoption demeilleures pratiques en la matière. La Loi sur les pesticidessera d’abord modernisée, ce qui permettra au MDDELCCd’encadrer la vente et l’utilisation des semences traitées auxnéonicotinoïdes.

Des changements sur le plan réglementaire seront égalementmis en avant afin de resserrer les conditions d’utilisationdes pesticides qui sont les plus à risque pour la santé etl’environnement. Pour le secteur agricole, l’une des propo-sitions consiste à exiger que l’emploi de cette catégorie depesticides, notamment les néonicotinoïdes et les semencestraitées aux néonicotinoïdes, soit justifié au préalable par unagronome. La définition des « pesticides les plus à risque »se précisera au cours des consultations qui réuniront les

parties intéressées dans le cadre des modifications régle-mentaires apportées au Code de gestion des pesticides. À cesujet, un projet de modification est attendu d’ici l’autom ne2016.

Finalement, le MDDELCC prévoit mettre en place des me -sures incitatives de nature financière pour responsabiliserles utilisateurs de pesticides et favoriser l’adoption demeilleures pratiques : l’emploi de méthodes alternatives auxpesticides, le recours à des pesticides à faible risque et à desbiopesticides, ainsi que l’amélioration des connaissances.

DES QUESTIONS ET DES RÉPONSES...

Pourquoi une nouvelle stratégie québécoisesur les pesticides?

Les résultats du Bilan des ventes de pesticides au Québec2012 et ceux des bilans des années antérieures démontrentque la cible de la première stratégie, à savoir la réduction

Stratégie québécoise surles pesticides

12 Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016 Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com

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N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

Pierre-Luc Brouillette, agr. 450 759-4041, poste 219

Isabelle Leblanc, T.P. 450 759-4041, poste 265

Jonathan Beaudry 450 803-5494

La Loi sur les pesticidessera d’abord modernisée,ce qui permettra auMDDELCC d’encadrer lavente et l’utilisation dessemences traitées auxnéonicotinoïdes.

Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016 13

de 25 % des risques associés à l’emploi des pesticides, seradifficilement atteignable. Également, le MDDELCC observedepuis plusieurs années la présence fréquente de pestici -des dans les cours d’eau des milieux agricoles et dans despuits individuels près de zones de culture. Depuis la fin dela décennie 2000, les nombreux efforts des divers interve -nants n’ont pas permis de diminuer l’ampleur des risquesliés aux pesticides. La nouvelle stratégie s’appuie plutôt surune approche légale et réglementaire pour réduire les ris quesassociés aux pesticides et protéger la santé de la popula-tion et des agriculteurs, de même que les pollinisateurs etl’environnement.

Est-ce que la proposition de resserrement desconditions d’utilisation des pesticides aura derépercussions sur toutes les entreprises agricoles?

Les répercussions seront négligeables pour les entreprisesqui recourent à des pesticides à faible risque et à des bio -pesticides, puisqu’aucune justification agronomique ne seraexigée pour utiliser ces produits. Seul l’emploi des pesticidesles plus à risque, comme les semences traitées aux néonico -tinoïdes, devra être justifié préalablement par un agronome.

Si l’usage des semences traitées aux néonicotinoïdesest réglementé, sera-t-il possible de remplacer cesinsecticides par d’autres produits du même type?

Il pourra y avoir de nouveaux traitements pour l’enrobage dessemences. Toutefois, selon la proposition qui sera faite, lesinsecticides de remplacement qui présentent un risqueélevé feront face aux mêmes exigences réglementaires quecelles qui ont trait aux néonicotinoïdes

Quelles sont les principales différences entre laréglementation actuelle de l’Ontario et celle qui estprévue au Québec?

Le Québec obligera le recours à un professionnel pour auto -riser l’utilisation des semences traitées aux néonicotinoïdes,tout comme le fait l’Ontario. Cependant, dans cette province,seules les semences de maïs et de soya sont touchées parla réglementation. L’approche retenue par le Québec exigeraque l’emploi des pesticides les plus à risque fasse l’objetd’une recommandation agronomique. Ces pesticides com-pren nent notamment les néonicotinoïdes, l’atrazine et lechlorpyrifos.

De plus, l’approche adoptée au Québec se distingue égale-ment de celle de l’Ontario, car cette dernière vise à réduireles superficies ensemencées de semences traitées de soyaet de maïs, tandis que le Québec cherche à diminuer lesrisques pour la santé, l’environnement et les pollinisateursen privilégiant la réduction de l’utilisation des pesticidesles plus à risque dans toutes les cultures.

Source :http://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Agroenviron-nement/Bulletinphyto/Bulletindeliaisonspecial_Decembre2015.pdf

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Le monde a ouvert ses portes à marchés d’opportunité au coursdes dernières années. La Coop Profid’Or, par l’entremise de sondépartement des productions végétales, vous en offre un deplus en 2016. Les haricots noirs représentent une possibilité enmême temps qu’un nouveau défi.

Le succès retentissant que l’équipe des productions végétalesde Profid’Or a remporté avec les Azuki a poussé Hensall coope r-ative à confier plusieurs acres de cette légumineuse papilio na -cée aux producteurs de chez nous. « C’est une belle culture àvaleur ajoutée plus payante ou plus rentable que le soya IP »,lance l’expert-conseil de Profid’Or Stéphane Galarneau. Lescritères de classement sont les suivants : couleur, pureté, taille,bas niveaux d’enveloppes fissurées et une humidité adéquate.Rien de sorcier. Voici quelques conseils afin de respecter cesexigences.

Tout d’abord, le choix de vos champs. Vous devez choisir deschamps de type loam argileux ou loam sableux. Le drainage etle nivelage doivent également être excellents, car l’eau doits’écouler facilement afin de maximiser le rendement.

La période des semis n’est pas une affaire de dates. L’histo -rique de votre secteur prime sur le calendrier. Une fenêtrerelativement intéressante est du 25 mai au 15 juin, environ...

La température du sol sera votre meilleur indicateur. Si le climatest propice – un sol à 10°C – et que les risques de gel printa niersont écartés, vous pourrez procéder. Évitez également de semeravant une pluie intense pour obtenir une levée intéressante.

Pour le semoir, il est préférable d’opter pour un planteur demaïs à pression d’air. Il vous assure un meilleur semi, facteurde succès incontournable. De plus, l’espace de 30 pouces serasalutaire dans la lutte à la moisissure blanche (sclérotinia).Un dépistage des insectes nuisibles sera également gage desuccès.

Une autre étape cruciale sera l’application du traitement deprotection. Les herbicides et fongicides applicables sont rela-tivement nombreux, ce qui vous permettra d’établir une stra -tégie en fonction des mauvaises herbes présentes et de votreéquipement.

La phase ultime : la récolte! Cette étape est très importante.Les haricots noirs doivent être récoltés comme du soya IP : sansgrains étrangers comme le maïs, le soya IP et round-up ready(RR)... un nettoyage de la batteuse et des équipements detransport demeurent salutaires. La livraison pourra se faire aunouveau centre de réception Lépine de Saint-Alexis-de-Mont-calm, ce qui représente un autre attrait intéressant.

N’hésitez pas à en discuter avec votre expert-conseil qui sefera un plaisir de vous présenter un plan détaillé des inter-ventions pour vous assurer une récolte de première qualité.

L a c h r o n i q u e

VÉGÉTALE

Par Stéphane Payette, T.P.Expert-conseil • végétalPoste 304

[email protected]

et Stéphane Galarneau, T.P. Un marché nouveau,un défi renouvelé

La Coop Profid’Or vous offre une nouvelle culture en 2016 dans le secteurdes productions végétales : le haricot noir. Un défi technique et une corde deplus à votre arc.

15Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

Stéphane Galarneau 450 753-0122

Claude Grégoire 450 755-0616

Stéphane Payette 450 756-7623

Charles Coutu 450 760-1890

Philippe Therrien 514 220-7052

Jean-François Villemaire 514 947-8444

Anik Bussières 450 756-9958

Josiane Coderre 514 977-9823

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Par Marie-France BéginExpert-conseil • Production porcineCentre de services des deux rives

Vous assez sûrement déjà entendu cette expression qui ditque le résultat d’une chaîne de processus est limité par lemaillon le plus faible. Pour ma part, en tant qu’expert-conseilà la Coop, je dois souvent analyser pourquoi un éle veur(e)a de meilleures performances qu’un autre, ou encore, cons -tater qu’avec les mêmes ressources humaines et la mêmeprovenance de porcelets, certaines porcheries ont toujoursde meilleures performances, et ce lot après lot. Voilà d’oùvient ma réflexion. Il va sans dire que les performanceszootechniques sont en lien direct avec votre portefeuille, lalongévité de notre association et la réussite de notre regrou -pement. C’est pourquoi j’aimerais me pencher sur les quatrepoints de régie qui ont une influence sur l’amélioration devos résultats, et par conséquent sur vos revenus.

Tout d’abord, ça prend de la communication. Sans elle, letravail d’équipe est impossible. En tant que client à la Coop,vous avez accès à une équipe professionnelle et expéri-mentée qui peut vous soutenir. Mais avant tout, un travailde votre part est nécessaire. Il ne faut pas oublier que lors -que nous, les intervenants, visitons votre bâtisse, nous pre -nons une « photo » rapide et peut-être non représentativede l’état actuel du troupeau ou des points de régie. De làl’importance d’avoir des suivis de données, minimum-

maxi mum de température, suivi d’inventaire avec les causesde mortalité, registre d’injection, etc. Plus il y aura d’infor-mation écrite, plus votre vitesse de réaction sera rapide,car vous pourrez régler le problème. Pour nous, l’équiped’intervention, nous pourrons mieux cibler les problèmes.Soyez présent lors des visites du vétérinaire et de votreexpert-conseil. Une simple question peut régler beaucoupde problème! Nous voyons beaucoup d’animaux chaquesemaine et vivons diverses situations, essayons des choseset avons des réussites qui peuvent faire en sorte d’avancerplus rapidement en réseau. Voilà l’avantage de communiquer.

Vient ensuite la qualité d’air de vos bâtisses. Est-ce que votresystème de ventilation répond aux besoins de votre stade deproduction? À quand remontent vos dernières modifications?N’oubliez pas que vos animaux ont grossi considéra blementdepuis les dernières années. Le nombre de CFM et vos trap -pes d’air conviennent-ils encore? Une bonne ventilationconsiste tout d’abord à faire un changement d’air adéquat,évacuer l’humidité provenant de la respiration des animauxet de l’évaporation, des excréments, sans oublier les gaz.De plus, elle doit fournir un confort maximal aux animaux,quelle que soit la période de l’année. En été, elle doit per-mettre un courant d’air adéquat qui aidera les animaux àse rafraichir, même en période de grande canicule. En hiver,la ventilation doit fournir un bon échange d’air et maintenirla porcherie la plus sèche possible, sans pour autant créerune dépense en chauffage. Lors de variations de tempéra-ture, la ventilation doit être surveillée de près, car les tropgrands écarts peuvent entraîner plusieurs problèmes, surtoutau système respiratoire des animaux, en occasionnant desfrais supplémentaires et des pertes de performance. Enfin,une calibration des ventilateurs une fois par année etl’ajustement de vos trappes d’air entre chaque lot peuventfaire la différence. Parlez-en à votre expert conseil, ce der -nier possède les outils afin d’optimiser votre ventilation.

Poursuivons avec un aspect souvent tenu pour acquis :l’eau. J’entends souvent : « Ha! Mon puits est assez gros queje manque pas d’eau » ou encore « pas besoin de regarderl’eau de toute façon je suis sur l’aqueduc ». Le problème sesitue rarement à la source. Il se situe dans le parc! Un faible

Une chaîne est aussi solideque son maillon le plus faible

L a c h r o n i q u e e n

PRODUCTION PORCINE

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N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

Isabelle St-André (Winporc) 450 759-4041, poste 333

Yves Garceau 450 759-4041, poste 268

Stéfanie Archambault 450 759-4041, poste 262

Les lignes d’eau devraientêtre désinfectées auminimum une fois parannée – au mieux à tousles lots –, afin de détruirele biofilm qui peut s’yaccumuler.

17Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

débit ou un manque de points d’eau peuvent causer plu -sieurs comportements non désirables chez les animaux,comme un élevage plutôt bruyant, des problèmes de porce -lets impatients ou agressifs et une prise alimentaire insuf- fisante (donc un GMQ non idéal). À l’inverse, un débit d’eautrop élevé ou plusieurs fuites peuvent occasionner des fraissupplémentaires d’épandage en multipliant les voyages depurin et en diminuant sa valeur fertilisante. Il augmenteaussi l’inconfort des animaux, car le bâtiment est plushumide et détériore, par le fait même, les équipements quisi trouvent. De plus, la pompe servant à évacuer le lisierfonctionnera plus longtemps, augmentant les frais d’élec-tricité, sans parler du gaspillage de médicaments lors destraitements. Il ne faut pas négliger non plus la qualité del’eau. Les lignes d’eau devraient être désinfectées au mini- mum une fois par année – au mieux à tous les lots –, afinde détruire le biofilm qui peut s’y accumuler. Ce dernieraccroît les risques de désordre digestif (diarrhée) menant àdes pertes d’animaux. N’oubliez pas l’analyse préventive devotre puits une fois par année. Celui-ci peut être contam-iné, et il est plus payant de faire une analyse que de perdreplusieurs animaux! L’eau est un point facile à contrôler, maisqui peut nous faire déraper très rapidement.

Le dernier point est souvent visé, car plus tangible que l’airet l’eau. Il s’agit de l’alimentation. Comme les porcs ontsouvent accès à une moulée complète, je me pencherai surson mode de distribution. Il faut mettre en perspective quela moulée représente environ 60 % des coûts de productiond’un porc. Donc, il faut optimiser la prise alimentaire ets’assurer que la moulée se retrouve dans le porc et non dansle dalot. Pour se faire, assurez-vous que les trémies soientajustées de façon régulière afin d’éviter le gaspillage. En-suite, comme discuté précédemment, sachant que le poidsà l’abattoir a augmenté, demandez-vous si l’espace trémiequi est alloué aux porcs est encore adéquat. Plus un porcsera longtemps à la trémie, sans être bousculé et tassé pasun congénère, plus vite il grossira et sortira. Enfin, évitez lesjeûnes durant le lot. Assurez-vous de faire vos commandes

de façon régulière et passez souvent dans vos bâtisses afinde valider si les départs et le temps alloué au soigneur sontadéquats. En vous assurant que la moulée est disponible etdistribuée de manière adéquate, vous maximiserez ce postede dépense majeur.

Pour conclure, la communication, la ventilation, l’eau etl’alimentation sont des éléments clés dans la réussite de laproduction animale. La différence réside dans la qualité etle degré d’implication qu’on y met. Certes, il y a toujours lefacteur santé, toutefois, lorsque la base est parfaitementappliquée, les stress associés sont complètement éliminés.

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19Consultation en tout temps : coopprofidor.wordpress.com Le Progrès | FÉVRIER - MARS 2016

L a c h r o n i q u e

AVICOLE

Par François Lefebvre, agr., M.Sc.Expert-conseil • AvicolePoste 361

[email protected]

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVECVOTRE EXPERT-CONSEIL

Jean-Jacques Desrosiers 450 759-4041, poste 205

François Lefebvre 450 759-4041, poste 361

Richard Therrien 450 759-4041, poste 360

Dr Étienne Tessier 450 759-4041, poste 250

Stéphane Cuerrier 450 759-4041, poste 364

Cet article se veut une suite del'article du même titre, publié enoctobre. Je me questionnais sur lesbâtisses du futur. Comment seront-elles pour améliorer le confort desoiseaux? (Il faut savoir qu'il y a defortes chances pour une augmen-tation réelle de la demande de pro-duction de poulets élevés sansantibiotiques, toutes familles con-fondues, même ceux non utilisésen médecine humaine, d'où la né-cessité de diminuer au maximumquelconque forme de stress exercésur les oiseaux, lire ici la ventila-tion.)

Un des stress difficilement tolérables pour les oiseaux est lavitesse d'air provenant des courants d'air. Cette vitesse d'airpeut provoquer un rhume, une grippe ou une infection respira-toire nécessitant un traitement par antibiotique. Bien que per-sonne ne veuille causer une telle situation aux oiseaux, ça peutarriver. Elle peut être la conséquence d'une mauvaise archi-tecture des bâtisses abritant les oiseaux. Souvent, ce sont desbâtisses à plafonds peu élevés où la trajectoire de l’air ren-contre tous les obstacles possibles, comme les poutres desoutènement. Dans les bâtisses du futur, une des solutions alorsapportées est de les construire avec un plafond élevé et, idéale-ment, avec une certaine pente cathédrale. Mais que fait-on desbâtisses existantes?

Différentes solutions sont envisageables : 1. Dans les bâtisses à deux étages, enlever le deuxième étage!

(ce qui augmenterait la hauteur du nouveau plafond, maisquelle perte d'espace pour élever du poulet!)

2. Diminuer la densité de poulets sur le plancher, ce qui dimi -nuerait la demande en ventilation et abaisserait la vitessed'air. Encore ici, il y aurait une perte liée à la quantité depoulets à élever et à l’augmentation des coûts de produc-tion... mais c'est quand même une solution envisageableselon la situation de tout un chacun. D'autres solutions?

Il y en a certainement d'autres...3. Baisser la hauteur des entrées d'air et passer en mode mo -

du laire plutôt qu'en mode longitudinal. Les longues trappes

d'air sont extrêmement difficiles à opérer par temps froid.Il y a la plupart du temps une trop grande ouverture d'air, desorte qu'on doive diminuer la vitesse des ventilateurs et parconséquent de l'air entrant. Ceci fait en sorte que l'air tombedirectement au sol dès son entrée, y créant une condensa-tion – donc une litière humide –, sans parler de l'air froidqui tombe directement sur le dos des oiseaux. En baissant lahauteur des nouvelles trappes et en diminuant leur nombre,on obtient une meilleure vitesse d'air avec une ventilationadéquate sans humidifier la litière.

4. Une autre solution est d'installer de nouveaux ventilateursde plus petite capacité, positionnés moins haut sur les murs.Plusieurs points de ponction d’air avec une plus petite ca-pacité d'extraction sont préférables à un seul ventilateur aumur avec une capacité équivalente à l'addition des petitsventilateurs. Exemple : imaginez que vous avez besoin de10000 CFM (pieds cubes minute) d'extraction d'air. À monavis, vous serez mieux dans le poulailler avec 5 ventilateursayant chacun une capacité de 2000 CFM qu'un seul venti-lateur de 10000 CFM. Il en résultera un meilleur balayage detoute la surface du plancher, donc moins de points morts etde vitesse d'air sur les oiseaux. Les seuls inconvénients sontles frais d’électricité plus élevés provenant du fonction-nement de tous ces ventilateurs ainsi que d’un plus grandcoût d'achat total.

5. Enfin, comme autre solution intéressante, il y a bien l'uti -li sation d'échangeurs de chaleur, mais ils nécessitent unecertaine adaptation dans la manière de les utiliser adé qua -tement dans nos poulaillers.

Ces différentes solutions sont envisageables selon l'architec-ture des bâtisses rencontrées et permettront un meilleur con-trôle de la vitesse d'air sur les oiseaux augmentant ainsi leurconfort.

Les bâtisses du futur (2)?Bâtisse du futur?

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La Coop

ASSEMBLÉE GÉNÉRALEANNUELLEDE LA COOP PROFID’OR

JEUDI 17 MARS 2016 À LA SALLE L’OPALE510, rue Saint-Isidore, Saint-Lin-LaurentidesConvocation à 9 h 30

C O N F É R E N C ECe que le consommateur veut, dieu le veut?par Jean-Michel CoutureAssocié et directeur des projets en responsabilité sociale chez Groupe AGÉCO

Élevé dans le respect du bien-être animal, local, bio, sans antibiotique, salubre, bon, rapide à cuisiner...et pas cher. La liste des demandes des consommateurs s’allonge! Comment ces exigences setraduisent pour l’industrie agroalimentaire? Quelles pratiques doivent adopter les producteurs etles transformateurs? Quels rôles les chaînes de restauration rapide, la grande distribution et lesdétaillants ont-ils à jouer dans cette dynamique? Cette conférence vise à faire le point sur cette ère« d’alimentation consciente ». On y explique entre autres comment des systèmes de contrôle etdes exercices de reddition de compte se mettent en place. Bref, les pratiques d’affaires s’adaptentpour répondre à ces consommateurs et acheteurs, toujours plus exigeants.

JOLIETTE 450 759-4041 | 1-800-363-1768L’ASSOMPTION 450 589-2221 | 1-800-925-2667ST-LIN 450 439-2018 | 1-877-439-3878ST-BENOIT 450 258-3111ST-JACQUES 450 839-3642 | 1-800-363-8648

Courriel : [email protected] web : profidor.qc.caBlogue : coopprofidor.wordpress.comFacebook.com/lacoopprofidor

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