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A180 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 584 Tuberculose miliaire au cours du traitement par anti-TNF alpha : présentation de 4 cas L.A. Grigoriu , C. Iacobescu , A.M. Sasu , A. Moisoiu , C. Petreanu , S. Dumitrache-Rujinski , M.A. Bogdan Institut de pneumologie Marius Nasta, Bucarest, Roumanie Les anti-TNF sont avérées efficaces dans le traitement de la poly- arthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le psoriasis. Nous présentons quatre cas de tuberculose miliaire avec adéno- pathies médiastinales survenus lors du traitement par anti-TNF, diagnostiquée dans le service7 de l’institut de pneumologie M. Nasta en 2011—2012. Deux hommes âgés de 56 et 41 ans, ont été traités par infliximab pour la spondylarthrite. Un homme âgé de 32 et une femme de 47 ans ont été traités avec l’adalimumab pour le pso- riasis. Tous les patients ont effectué Rx pulmonaire, test cutané à la tuberculine/test Quantiféron pour la tuberculose latente. Les signes cliniques de la maladie étaient syndrome fébrile, dyspnée, toux et la perte de poids. Dans le premier cas, le diagnostic a été réalisé sur une biopsie pulmonaire et culture positive pour BK dans les crachats. Dans le deuxième cas, ont été révélés BK dans l’aspiration bronchique. Dans les derniers cas, le diagnostic a été réalisé sur biopsie pulmonaires et ganglionnaire médiastinale. Dans tous les cas, nous observons un aspect de miliaire avec adé- nopathies médiastinales sur le scanner thoracique. L’évolution a été lentement favorable après le traitement anti-TB dans 2 cas, on observe l’apparition 2 ans plus tard d’un abcès cervicomedias- tinal d’étiologie tuberculeuse dans un autre cas et une évolution compliquée par tuberculose osseuse, abcès du psoas, méningite tuberculeuse et décès dans un autre cas, prouvé avec chimioré- sistance HRS. Conclusions.—Les 4 cas sont formes graves de tuberculose miliaire durant le traitement par anti-TNF, compliquée avec tuberculose dis- séminée et décès dans un cas et récidive à distance dans un autre cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.630 585 Le syndrome des anti-synthétases : un sous-groupe des myopathies inflammatoires à ne pas méconnaître K. Chaker , E. Ichen , S. Khairallah , M. Herrag Service de pneumologie, hôpital Al Farabi, FMPO, Oujda, Maroc Le syndrome des anti-synthétases (SAS) est une forme rare et méconnue des myopathies, caractérisé le plus souvent par un retard diagnostic et une difficulté de prise en charge. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 60 ans, admise pour une dyspnée d’effort associée à une altération modérée de l’état général. À l’anamnèse, la patiente se plaignait de polyarthralgies évoluant depuis 20 ans, associés à un phénomène de Raynaud et une xérostomie sans xérophtalmie. L’examen physique a objectivé des râles crépitants bilatéraux, une hyperkératose fissuraire des mains donnant l’aspect des mains de mécanicien, une arthrite des poignets et chevilles, une sclérose cutanée de la face avec limitation de l’ouverture buccale. Le bilan biologique a trouvé un syndrome inflammatoire, une élévation des enzymes musculaires, le bilan immunologique a objectivé des AC anti-Jo1 positifs alors que les AAN, facteurs rhu- matoïdes et AC anti-Scl70 étaient négatifs. L’imagerie thoracique a objectivé un syndrome interstitiel associé à des bronchectasies. L’EFR a montré un syndrome restrictif. La fibroscopie avec biopsie bronchique, la radiographie des mains et pieds ainsi que la biop- sie des glandes salivaires étaient normaux. Le SAS était retenu devant l’association d’une polyarthrite non érosive, une hyperké- ratose des mains, une pneumopathie interstitielle, et la présence des AC anti-Jo1. La patiente a été mise sous-corticothérapie forte dose : 1 mg/kg par jour pendant 6 semaines puis dégression jusqu’à la dose d’entretien 10 mg/kg, l’évolution a été marquée une année après par l’aggravation de la dyspnée et des polyarthralgies, ainsi la patiente a été mise sous-méthotrexate avec évolution satisfaisante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.631 586 Tamponnade révélant un lymphome lymphoblastique T leucémisé : à propos d’un cas M. Elmghari , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service de pneumologie, hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’atteinte cardiaque au cours des lymphomes non hodgkiniens est rare et se voit souvent à une phase très tardive de l’évolution de la maladie. Nous rapportons un cas de tamponnade révélant un lymphome lymphoblastique T leucémisé colligé au service. Il s’agit d’un patient de 46 ans, tabagique, admis pour une dyspnée associée à une douleur thoracique. L’examen clinique notait une tachycar- die, hypotension avec assourdissement des bruits du cœur et un syndrome d’épanchement liquidien droit. La radiographie thora- cique montrait une cardiomégalie associée à un aspect de bulky médiastin. L’échocardiographie montrait un épanchement péricar- dique avec des signes de tamponnade. Un drainage péricardique était réalisé en urgence avec biopsie du péricarde qui a révélé une localisation cardiaque d’une leucémie lymphoblastique. Une NFS objectivait une hyperleucocytose avec 70 % des blastes. Le myélo- gramme montrait une infiltration médullaire par des lymphocytes matures et la biopsie ostéo-médullaire objectivait une localisation médullaire d’une population lymphoblastique de phénotype T. La TDM thoracique montrait une coulée d’adénopathies médiastinales associée à une pleurésie droite. La ponction biopsie transpariétale concluait à un lymphome lymphoblastique T. Une ponction pleu- rale révèlait la présence de cellules blastiques. Le diagnostic retenu était un lymphome lymphoblastique T leucémisé avec localisation médiastinale, pleurale et péricardique. L’évolution, sous huit cures de chimiothérapie était marquée par une amélioration clinique et radiologique. Nous insistons à travers cette observation sur l’intérêt de la prise en charge initiale et précoce des lymphomes dont le pronostic reste réservé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.632 587 Plasmocytome thoracique révélant la maladie de Kahler : à propos de 2 cas M. Elmghari , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service de pneumologie, hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Le plasmocytome est une prolifération plasmocytaire monoclo- nale médullaire ou extra-médullaire localisée. Il peut être isolé (solitaire) ou entrer dans le cadre d’une maladie de kahler, la localisation pariétale est quant à elle très rare. Nous rapportons 2 cas de myélome multiple à chaîne lambda colligés au service des maladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le pre- mier patient était âgé de 68 ans et le deuxième de 50 ans. Les 2 patients n’avaient pas d’antécédents pathologiques particuliers. Le tableau clinique était révélé par des douleurs thoraciques dans les 2 cas, associées dans le premier cas à une masse axillaire gauche. La radiographie thoracique montrait dans les 2 cas une opacité à projection axillaire gauche avec lyse costale en regard. La TDM thoracique objectivait un processus tissulaire axillaire gauche avec lyse costale en regard dans les 2 cas et associé à des lésions ostéoly- tiques rachidiennes diffuses dans le second cas. La ponction biopsie transpariétale concluait à un plasmocytome pariétal dans les 2 cas.

Le syndrome des anti-synthétases : un sous-groupe des myopathies inflammatoires à ne pas méconnaître

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A180 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

584Tuberculose miliaire au cours dutraitement par anti-TNF alpha :présentation de 4 casL.A. Grigoriu , C. Iacobescu , A.M. Sasu , A. Moisoiu , C. Petreanu ,S. Dumitrache-Rujinski , M.A. BogdanInstitut de pneumologie Marius Nasta, Bucarest, Roumanie

Les anti-TNF� sont avérées efficaces dans le traitement de la poly-arthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le psoriasis.Nous présentons quatre cas de tuberculose miliaire avec adéno-pathies médiastinales survenus lors du traitement par anti-TNF,diagnostiquée dans le service7 de l’institut de pneumologie M. Nastaen 2011—2012. Deux hommes âgés de 56 et 41 ans, ont été traitéspar infliximab pour la spondylarthrite. Un homme âgé de 32 et unefemme de 47 ans ont été traités avec l’adalimumab pour le pso-riasis. Tous les patients ont effectué Rx pulmonaire, test cutanéà la tuberculine/test Quantiféron pour la tuberculose latente. Lessignes cliniques de la maladie étaient syndrome fébrile, dyspnée,toux et la perte de poids. Dans le premier cas, le diagnostic aété réalisé sur une biopsie pulmonaire et culture positive pourBK dans les crachats. Dans le deuxième cas, ont été révélés BKdans l’aspiration bronchique. Dans les derniers cas, le diagnostic aété réalisé sur biopsie pulmonaires et ganglionnaire médiastinale.Dans tous les cas, nous observons un aspect de miliaire avec adé-nopathies médiastinales sur le scanner thoracique. L’évolution aété lentement favorable après le traitement anti-TB dans 2 cas,on observe l’apparition 2 ans plus tard d’un abcès cervicomedias-tinal d’étiologie tuberculeuse dans un autre cas et une évolutioncompliquée par tuberculose osseuse, abcès du psoas, méningitetuberculeuse et décès dans un autre cas, prouvé avec chimioré-sistance HRS.Conclusions.—Les 4 cas sont formes graves de tuberculose miliairedurant le traitement par anti-TNF, compliquée avec tuberculose dis-séminée et décès dans un cas et récidive à distance dans un autrecas.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.630

585Le syndrome des anti-synthétases : unsous-groupe des myopathiesinflammatoires à ne pas méconnaîtreK. Chaker , E. Ichen , S. Khairallah , M. HerragService de pneumologie, hôpital Al Farabi, FMPO, Oujda, Maroc

Le syndrome des anti-synthétases (SAS) est une forme rare etméconnue des myopathies, caractérisé le plus souvent par un retarddiagnostic et une difficulté de prise en charge. Nous rapportons lecas d’une patiente âgée de 60 ans, admise pour une dyspnée d’effortassociée à une altération modérée de l’état général. À l’anamnèse,la patiente se plaignait de polyarthralgies évoluant depuis 20 ans,associés à un phénomène de Raynaud et une xérostomie sansxérophtalmie. L’examen physique a objectivé des râles crépitantsbilatéraux, une hyperkératose fissuraire des mains donnant l’aspectdes mains de mécanicien, une arthrite des poignets et chevilles,une sclérose cutanée de la face avec limitation de l’ouverturebuccale. Le bilan biologique a trouvé un syndrome inflammatoire,une élévation des enzymes musculaires, le bilan immunologique aobjectivé des AC anti-Jo1 positifs alors que les AAN, facteurs rhu-matoïdes et AC anti-Scl70 étaient négatifs. L’imagerie thoraciquea objectivé un syndrome interstitiel associé à des bronchectasies.L’EFR a montré un syndrome restrictif. La fibroscopie avec biopsiebronchique, la radiographie des mains et pieds ainsi que la biop-sie des glandes salivaires étaient normaux. Le SAS était retenudevant l’association d’une polyarthrite non érosive, une hyperké-ratose des mains, une pneumopathie interstitielle, et la présencedes AC anti-Jo1. La patiente a été mise sous-corticothérapie forte

dose : 1 mg/kg par jour pendant 6 semaines puis dégression jusqu’àla dose d’entretien 10 mg/kg, l’évolution a été marquée une annéeaprès par l’aggravation de la dyspnée et des polyarthralgies, ainsi lapatiente a été mise sous-méthotrexate avec évolution satisfaisante.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.631

586Tamponnade révélant un lymphomelymphoblastique T leucémisé : àpropos d’un casM. Elmghari , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService de pneumologie, hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

L’atteinte cardiaque au cours des lymphomes non hodgkiniens estrare et se voit souvent à une phase très tardive de l’évolution dela maladie. Nous rapportons un cas de tamponnade révélant unlymphome lymphoblastique T leucémisé colligé au service. Il s’agitd’un patient de 46 ans, tabagique, admis pour une dyspnée associéeà une douleur thoracique. L’examen clinique notait une tachycar-die, hypotension avec assourdissement des bruits du cœur et unsyndrome d’épanchement liquidien droit. La radiographie thora-cique montrait une cardiomégalie associée à un aspect de bulkymédiastin. L’échocardiographie montrait un épanchement péricar-dique avec des signes de tamponnade. Un drainage péricardiqueétait réalisé en urgence avec biopsie du péricarde qui a révélé unelocalisation cardiaque d’une leucémie lymphoblastique. Une NFSobjectivait une hyperleucocytose avec 70 % des blastes. Le myélo-gramme montrait une infiltration médullaire par des lymphocytesmatures et la biopsie ostéo-médullaire objectivait une localisationmédullaire d’une population lymphoblastique de phénotype T. LaTDM thoracique montrait une coulée d’adénopathies médiastinalesassociée à une pleurésie droite. La ponction biopsie transpariétaleconcluait à un lymphome lymphoblastique T. Une ponction pleu-rale révèlait la présence de cellules blastiques. Le diagnostic retenuétait un lymphome lymphoblastique T leucémisé avec localisationmédiastinale, pleurale et péricardique. L’évolution, sous huit curesde chimiothérapie était marquée par une amélioration clinique etradiologique. Nous insistons à travers cette observation sur l’intérêtde la prise en charge initiale et précoce des lymphomes dont lepronostic reste réservé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.632

587Plasmocytome thoracique révélant lamaladie de Kahler : à propos de 2 casM. Elmghari , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService de pneumologie, hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Le plasmocytome est une prolifération plasmocytaire monoclo-nale médullaire ou extra-médullaire localisée. Il peut être isolé(solitaire) ou entrer dans le cadre d’une maladie de kahler, lalocalisation pariétale est quant à elle très rare. Nous rapportons2 cas de myélome multiple à chaîne lambda colligés au service desmaladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le pre-mier patient était âgé de 68 ans et le deuxième de 50 ans. Les2 patients n’avaient pas d’antécédents pathologiques particuliers.Le tableau clinique était révélé par des douleurs thoraciques dansles 2 cas, associées dans le premier cas à une masse axillaire gauche.La radiographie thoracique montrait dans les 2 cas une opacité àprojection axillaire gauche avec lyse costale en regard. La TDMthoracique objectivait un processus tissulaire axillaire gauche aveclyse costale en regard dans les 2 cas et associé à des lésions ostéoly-tiques rachidiennes diffuses dans le second cas. La ponction biopsietranspariétale concluait à un plasmocytome pariétal dans les 2 cas.