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Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

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Introduction | Les dix prochaines années seront riches en défis pour le marketing

L’heure du bilan et des perspectives | Identifier les fondamentaux pour mieux conduire les stratégies marketing de demain

Quelle prise de parole pour la marque ?| Les marques doivent comprendre les évolutions des clients pour survivre

Les compétences du CMO de demain | Vers une irréversible évolution de sa fonction pour toujours plus de performance

Le CMO dans le Big Data | Suivre son intuition pour « faire parler les données » en toute confiance avec le client

Incarner sa stratégie de marque | « La marque est quelque chose d’unique, et il faut entretenir sa valeur »

Innover grâce au Design| Facteur clé de réussite des produits et services de demain ?

Test, learn, track, communicate | Le CMO est un copilote de la stratégie d’entreprise

Page 3: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Retour sur l’intervention de

Véronique Bourez

Présidente, Coca Cola France

Introduction Les dix prochaines années seront riches en défis pour le Marketing

Une certitude : les dix prochaines

années seront riches en défis pour le

marketing

Le marketing évolue aujourd’hui à une

vitesse phénoménale, et ce rythme devrait

encore s’accélérer dans les années à venir.

Le premier défi qui attend le CMO

concerne le digital : comment maintenir un

éveil permanent, pressentir les attentes des

clients pour anticiper ce qui viendra

remplacer le phénomène mobile ?

Ensuite, l’évolution du commerce et des

modes de consommation génère une

porosité croissante entre les fonctions

Marketing et Commerce, qu’il s’agit

d’accompagner.

Un troisième défi réside dans la nécessité

absolue et grandissante du consommateur

d’être connecté en temps réel avec la

marque. Proposer une expérience de

marque différenciante et attractive pour le

consommateur devient incontournable,

avec toutes les mutations que cela induit

pour les modes de distribution.

Un marketing « liquid and linked »

L’appropriation du contenu par les

consommateurs représente un challenge

considérable. A l’heure ou le contenu n’est

plus maîtrisé par les marques (« il nous

échappe ! ») mais relayé, déformé,

personnalisé, enrichi par le consommateur,

il s’impose au CMO que le seul

fondamental qui existe et résiste, plus que

jamais, c’est « l’idée de marque ».

L’époque où la marque pouvait imposer un

discours étant révolue, le CMO doit se

recentrer sur les valeurs de sa marque (pour

Coca Cola : bonheur, optimisme,

convivialité…). Il doit les rendre évidentes

aux yeux du consommateur dans tous les

contenus qu’il lui apporte. Tout l’enjeu est

de susciter son intérêt et donc son

appropriation des codes de marque : «

Aujourd’hui, on est dans le marketing

liquide : on a du contenu et il s’en va… »

Sommaire

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Le marketing est du reste très facile une fois

qu’on a trouvé des « idées de marque »

fortes : il suffit de s’assurer de la cohérence

des actions menées. Le positionnement

disparaît au profit de l’idée de marque.

La manière d’approcher le consommateur

a elle aussi été bouleversée. Les marques

ont compris que les lourds investissements

destinés à générer du trafic sur leurs sites

corporate pouvaient être sérieusement

optimisés. « Fish where the fish are » : il est

essentiel d’aller au devant du

consommateur, sur les médias qu’il

fréquente naturellement, avec du contenu

qui l’intéresse (poster du contenu sport

Coca Cola directement sur des sites sportifs

par exemple).

Une belle réussite illustre cette

approche, celle de l’initiative «

Share a Coke »

Le pari de l’opération « Partagez un Coca

Cola », revenir aux fondamentaux, ici le

packaging (en tant que owned media) : la

bouteille de Coca Cola. Cette opération

emblématique a consisté à personnaliser

les bouteilles de 50cl avec 150 prénoms

courants, et à relayer cette initiative par

des appels à contribution sur les réseaux

sociaux. 160 messages ont ainsi été

sélectionnés sur internet avec une

publication en 4X3 dans 50 villes de France,

remportant un succès phénoménal.

L’innovation a ainsi vocation à dépasser les

marques et les produits pour s’attacher à

toutes les occasions de rencontre avec le

consommateur.

Tout a donc commencé par du owned

media, relayé rapidement par une

campagne de paid pour lancer le buzz.

Puis les réseaux sociaux et les

consommateurs ont fait le reste. Le facteur-

clé de réussite de l’opération ? Rester «

linked » : le contenu proposé par la marque

au consommateur doit impérativement

être cohérent avec l’idée de marque.

Comment expliquer le succès de cette

campagne ? « Ce n’est pas juste un

prénom sur une bouteille ». Le retour aux

fondamentaux et notamment à la valeur

convivialité a libéré un espace d’expression

immense pour les consommateurs de Coca

Cola. La marque leur a donné l’occasion

de se recentrer, eux aussi, sur les personnes

qui leur sont chères et sur ce que signifiait «

partager un Coca Cola » pour eux. En

prenant le risque de la co-construction et

en incitant ses consommateurs à

s’approprier les valeurs de la marque et à

proposer leur propre contenu, Coca Cola a

construit une interaction et une proximité

inédite avec eux.

Introduction Les dix prochaines années seront riches en défis pour le marketing

Retour sur l’intervention de

Véronique Bourez

Présidente, Coca Cola France

Sommaire

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Oser prendre son temps

Pour innover différemment, il faut savoir ne

pas être pressé. Quand Coca Cola a voulu

créer une nouvelle catégorie de produit,

avec Vitaminwater, elle a fait le choix d’une

petite équipe, complètement

indépendante (en dehors de l’organisation,

sans reporting…). Son lancement a été très

ciblé (sur Paris, dans quelques points de

vente uniquement), avec 10 commerciaux,

« One store at a time. On savait que ça

nous prendrait 10 ans ». Ce genre

d’initiatives doit bien sûr être ciblé : « On ne

peut pas en faire beaucoup »..

Décloisonner les organisations

Passer du 360° aux 365 jours doit se traduire

concrètement dans les organisations, afin

de pouvoir réagir en temps réel à

l’actualité client.

Le digital est devenu une compétence

indispensable pour tous les marketeurs.

Allons encore plus loin, les services

consommateur peuvent devenir de vrais «

centres d’interactions ». C’est le pari que

fait Coca Cola France : ce service a

vocation à s’adresser à tous (citoyens,

consommateurs,…) de façon pro-active

plutôt que réactive. Et c’est là que devrait

être géré, à l’avenir, le contenu digital.

Introduction Les dix prochaines années seront riches en défis pour le marketing

Retour sur l’intervention de

Véronique Bourez

Présidente, Coca Cola France

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Retour sur la table ronde avec :

Cécile GAUFFRIAU, Directrice, L’Echangeur by Laser

Jérôme TOUCHEBOEUF, Président de la délégation Customer Marketing, AACC

Pierre VOLLE, Professeur de Marketing et Customer Management, Université Paris Dauphine

L’heure du bilan et des perspectives Identifier les fondamentaux pour mieux conduire les stratégies marketing de demain

10 ans de bouleversements majeurs

Au cours des dix dernières années, deux

évolutions majeures ont pris place.

Premièrement, le comportement du

consommateur s’est transformé

radicalement. De plus en plus connecté, de

plus en plus exigeant, le client attend des

marques une réelle expérience, pertinente

dans son contenu comme son timing. Le «

retail ambiant », concept développé par

L’Echangeur, a ainsi progressivement

enveloppé les relations entre les clients et

les marques : ceux-ci se rencontrent de

façon multiple, online et offline, bien au-

delà du simple acte d’achat. Dès lors, la

connaissance client peut quasiment s’écrire de façon mathématique : 360° *

365 jours… voire * mobilité, compte tenu du

caractère nomade du client.

Deuxièmement, l’écosystème marketing

s’est fortement complexifié, avec la

multiplication :

• des parties prenantes et des partenaires

marketing

• des objectifs à atteindre (au-delà des

parts de marché et l’image, développer de

l’émotionnel, de la relation, de la

reconnaissance, de la satisfaction, …)

• … et des chemins permettant d’atteindre

ces objectifs (business models et/ou

stratégies médias alternatifs)

Il est donc temps de renoncer à toute une

série de termes marketing des années 2000

(« le cimetière des mots en marketing est

bien plein… », dixit P. Volle), au profit de

désignations plus holistiques :

les cyber-acheteurs sont devenus des «

individus connectés »

• le multicanal a cédé la place à «

l’omnicanal »

• le parcours client traditionnel (« avant /

pendant / après achat ») est révolutionné

par la multiplicité des points de contact et

des contenus poussés par les marques

• les m-/f-commerce fusionnent

progressivement dans un « commerce

connecté ».

Sommaire

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Réinventer demain…

Développer l’agilité des entreprises est

réaffirmé comme un enjeu clé pour les

prochaines années. Les entreprises doivent

apprendre à assumer le « test and learn » et

la rentabilité à moyen terme sur des

initiatives ciblées (ex : incubation de

startups dans des world companies)… Elles

doivent également faire face à un open

marketing exigeant : elles doivent mettre

en réseau des partenaires spécialisés (en

s’attachant au passage à fertiliser les

compétences en interne…), et surtout, elles

doivent garantir la cohérence et

l’efficacité de toutes les actions menées.

Enfin, la réinvention du marketing de

demain passe par l’irrigation des modèles

B2C par les méthodes du B2B… et

inversement. L’approche individualisée

pratiquée de longue date par le marketing

B2B autour des grands comptes est source

de valeur pour le futur marketing B2C.

Et le foisonnement d’innovations du B2C, au

premier rang desquelles les nouveaux

usages connectés, sont riches

d’enseignement pour le B2B.

… en revenant toujours aux

fondamentaux du marketing

La tentation est grande de céder aux

sirènes technologiques (nouveaux outils,

nouveaux médias, …) car elles donnent

l’illusion de la modernité. Mais l’utilisation

des outils doit être au service d’une

stratégie d’entreprise, qui se décline elle-

même en stratégie de marque. L’entreprise

se doit de développer sa connaissance de

ses clients, afin de répondre au mieux à des

individus en quête de toujours plus de

reconnaissance.

L’heure du bilan et des perspectives Identifier les fondamentaux pour mieux conduire les stratégies marketing de demain

Retour sur la table ronde avec :

Cécile GAUFFRIAU, Directrice, L’Echangeur by Laser

Jérôme TOUCHEBOEUF, Président de la délégation Customer Marketing, AACC

Pierre VOLLE, Professeur de Marketing et Customer Management, Université Paris Dauphine

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Retour sur l’ntervention de

Laurent FOISSET

Managing Director, UM

Quelle prise de parole pour la marque ? Les marques doivent comprendre les évolutions des clients pour survivre

Des nouveaux entrants qui

bouleversent les business models

historiques

Rachat du Washington Post par Amazon,

entrée fracassante de Free Mobile dans le

secteur des télécoms, fragilisation du

modèle Canal + par des plateformes de

contenus comme Netflix… : les acteurs

traditionnels sont challengés – parfois de

façon dramatique - par des nouveaux

venus. Le point commun de ces nouveaux

entrants ? Une connaissance approfondie

des besoins des consommateurs, grâce à

leur expertise data.

Qu’est-ce qui fait la valeur d’une

marque aujourd’hui ?

Une marque efficace, c’est une marque

qui fait vendre ; et une marque qui fait

vendre, c’est une marque qui sait évoluer

avec ses consommateurs, répondre de

façon constante à leur niveau d’exigence.

Les CMO sont donc tenus de s’interroger en

permanence sur ce qui fait la valeur de leur

marque, afin d’éviter le destin des

Blackberry ou autre Nokia, passés en

quelques années d’acteurs

incontournables à futurs oubliés. Cette

leçon pourrait d’ailleurs valoir pour une

marque comme Apple, dont les derniers

lancements, de « simples optimisations »

dans l’esprit des consommateurs, ne

semblent pas honorer sa réputation de

marque innovante…

Une nécessité : s’adapter aux

nouveaux usages et modes de vie

des clients…

Les marques doivent comprendre les

évolutions des clients pour survivre, et pour

cela, il est nécessaire de refondre les

méthodes de mesure d’audience

pratiquées aujourd’hui. Quel avenir pour les

panels, les médiamétries actuelles, quand

le multitasking s’est banalisé ? Quand 70%

des télespectateurs utilisent en parallèle le

smartphone ou la tablette ? Comment

assurer aux annonceurs l’audience réelle

de leurs publicités ?

Sommaire

Page 9: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

« Le Paid-Owned-Earned, une réalité

efficace et mesurable »

Les marques ont un réel travail de

réallocation à effectuer entre les paid,

owned et earned (dont shared) media.

Tout en garantissant la cohérence et

l’efficacité de l’ensemble.

Des plans médias alternatifs ont d’ailleurs

leur place dans la stratégie des entreprises,

même traditionnelles. Le lancement de «

Priceless » de Mastercard a démontré

l’efficacité de ce type d’approche

(journée événementielle à Paris, relais sur les

réseaux sociaux), quand elle s’appuie sur

un territoire de marque fort. Les parodies

associées au concept « Priceless », loin de

gêner la marque, démontrent son impact

et son appropriation par les clients.

Opération réussie donc.

Ce type de réussite peut désormais

s’observer de façon quantitative.

L’économétrie permet en effet d’évaluer de

plus en plus finement la contribution de

différents facteurs sur les ventes : celle des

différents médias bien sûr… mais même

l’influence de facteurs comme la météo sur

les ventes des produits de grande

consommation.

Une chose est sûre : seule l’analyse des

données peut permettre une

compréhension rapide et précise des

besoins clients. Il est donc impératif pour les

marques de se saisir de ces sujets « arides »

que sont les technologies et la data. C’est à

ce prix qu’elles assureront leur survie.

Quelle prise de parole pour la marque ? Les marques doivent comprendre les évolutions des clients pour survivre

Retour sur l’ntervention de

Laurent FOISSET

Managing Director, UM

Sommaire

Page 10: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Retour sur la table ronde avec :

Arnaud BOUCHARD, Vice President Customer Experience, Capgemini Consulting

Anne-Marie GAULTIER, Directeur Marketing, Galeries Lafayette et BHV

Thomas ROMIEU, Directeur digital, Groupe LVMH

Philippe THOBIE, Administrateur du Club des Annonceurs, Directeur du Marketing et de la Marque,

Monoprix

Les compétences du CMO de demain Vers une irréversible évolution de sa fonction pour toujours plus de performance ?

Les CMO doivent plus que jamais garder la

tête froide : « Le consommateur 2.0 a

bouleversé notre rapport au temps, mais il

faut savoir conserver la constance de

marque ».

Une relation justifiée et pertinente

Le client est surexposé : toute interaction

doit être justifiée et porteuse de sens, afin

qu’il y porte attention. Il ne fait d’ailleurs

même plus la différence entre le produit et

le service : il ne voit plus qu’une marque -

dont la cohérence doit rester la colonne

vertébrale. L’exemple des objets connectés

illustre bien cette idée : ils ne doivent pas

devenir des « gadgets digitaux », mais

s’inscrire dans une relation client pertinente.

CMO, vous êtes des super héros

Les nouveaux défis du CMO sont multiples :

il doit comprendre les individus aussi bien

que les marchés, tout en focalisant sur la

relation et l’expérience client (et pas

uniquement sur la transaction). Enfin, il doit

délivrer du résultat et surtout le mesurer.

Pour relever ces défis, il lui faudra « du

courage et de l’intuition ! »

Le CMO, un business leader «

obsédé par le client », et qui

cherche à atteindre « le Graal de

l’omni-canalité »

Le digital est une clé pour mieux

comprendre le client, mais il contribue à

exacerber la compression du temps : « On

est dans une course où on doit rattraper

notre retard par rapport aux usages des

clients, fragmentés et omni-canaux » …

Sommaire

Page 11: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Les compétences du CMO de demain Vers une irréversible évolution de sa fonction pour toujours plus de performance ?

« Cerveaux Excel, Cerveaux

PowerPoint »

Le CMO devient le chef d’orchestre de

profils variés : il s’entoure de data miners,

buzz agents, community managers, mais

également de “canards sauvages” qui

expérimentent, et qui osent même

apprendre des clients. Il doit aussi accepter

d’avoir des collaborateurs plus experts que

lui dans son équipe. Mais il doit surtout les

fidéliser, tout autant que ses clients.

Les CMO reprennent le pouvoir…

En 2016, le CMO

gèrera plus de

budget IT que le

DSI lui-même

(source Gartner).

Le marketing

intègre

également

la fonction

Vente de

manière croissante :

taux de conversion,

Panier moyen et taux

De retour sont des

KPIs désormais

largement

suivis par les

CMOs.

… à condition de tout quantifier et

d’apporter des résultats

Connaître les outils et les technologies lui

est donc désormais indispensable. Il doit

également sélectionner les KPIs à bon

escient, afin de résoudre le problème

suivant : « Ce qui mesurable n’est pas

nécessairement ce qui est important pour

l’entreprise », or, « On ne peut manager ce

qu’on ne sait pas mesurer ». Enfin, il peut les

mesurer sur 3 axes clairement définis :

empreinte de marque, ROI des opérations

et profondeur de la relation.

Retour sur la table ronde avec :

Arnaud BOUCHARD, Vice President Customer Experience, Capgemini Consulting

Anne-Marie GAULTIER, Directeur Marketing, Galeries Lafayette et BHV

Thomas ROMIEU, Directeur digital, Groupe LVMH

Philippe THOBIE, Administrateur du Club des Annonceurs, Directeur du Marketing et de la Marque,

Monoprix

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Page 12: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Retour sur l’itervention de

Jean-Marie Culpin

Orange

Le CMO dans le Big Data Suivre son intuition pour « faire parler les données » en toute confiance avec le client

Utiliser son intuition pour « faire

parler les données »

Comment le CMO peut-il donner du sens à

des bases non structurées, en dimension n ?

Comment éviter de se laisser submerger,

désorienter par la simple quantité des data

disponibles ?

La seule solution est de se fier à sa propre

intuition. Certes, composer des équipes

pluridisciplinaires est un atout. Certes,

accélérer la phase « d’acculturation » à la

data est primordial. Certes, apprendre à

dialoguer avec les data miners est

nécessaire. Mais ce n’est qu’en revenant à

son « flair marketing » que les données

pourront être interprétées de façon efficace

pour l’entreprise, en cohérence avec ses

besoins stratégiques et opérationnels.

Faire entrer le marketing dans l’ère

de la data

L’heure n’est plus au seul marketing des

études de marché. Des informations client

de plus en plus diverses et nombreuses

doivent être analysées par les équipes

marketing. Le traitement de ces données

fait nécessairement intervenir les DSI, en les

confrontant au vertige du Big Data. C’est

une formidable opportunité pour elles de

revenir au cœur de l’entreprise. Le CMO

peut ainsi « sauver les informaticiens », en

les valorisant sur leur expertise data. Sa

propre sphère d’influence s’étend

d’autant… et il pourrait même devenir « le

vrai patron du business de l’entreprise !»

Sommaire

Page 13: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Le CMO dans le Big Data Suivre son intuition pour « faire parler les données » en toute confiance avec le client

En donnant des gages au client : en lui

expliquant clairement les données que l’on

détient, en lui expliquant comment on les

exploite… et au besoin, en mettant en

place des incentives.

A minima, tout cela doit permettre de

proposer les parcours clients les plus

adaptés, depuis la navigation sur le site

jusqu’à la concrétisation en boutique. Et

surtout… « Il ne faut jamais que cela finisse

par une facture ! »

Exploiter la data, ce « patrimoine du

client »

La bascule entre les PC et les tablettes a eu

lieu. Les usages nomades se sont imposés

en l’espace de quelques années, car ils

répondent pour le client autant à un plaisir

qu’à une nécessité profonde : le désir

d’ubiquité.

Le consommateur laisse désormais des

traces de son passage sur tous les devices,

dans tous ses déplacements ; et toutes ces

données lui appartiennent. Mais quel usage

les entreprises peuvent-elles, doivent-elles

en faire ? Une relation de confiance reste

certainement à inventer, et à pérenniser.

Retour sur l’itervention de

Jean-Marie Culpin

Orange

Sommaire

Page 14: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Retour sur l’intervention de

Jean-Marc Gaucher

PDG, Repetto

Incarner sa stratégie de marque « La marque est quelque chose d’unique, et il faut entretenir sa valeur »

Avoir une stratégie de marque est fondamental et implique de :

1 Définir les fondamentaux de la marque « en 3 lignes, et pas en 1 page ». JM

Gaucher est parvenu à identifier l’identité de Repetto qu’il souhaitait préserver : «

une marque mondiale qui développe des produits exclusifs, qui reprend les

techniques de la danse et se positionne dans l’univers du luxe. »

Rester constant et fidèle à cette identité au fil du temps : « Ce n’est pas grave

de ne pas être dans l’air du temps. Le plus grave, c’est de revenir sur ce qu’on

est. » Cela se traduit par un respect permanent des codes de la marque (ex : la

forme ronde chez Repetto, l’univers de la danse sont autant de fils rouges de

l’identité de la marque, des chaussures jusqu’au parfum)

2

Sommaire

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Créer la surprise en boutique en proposant un espace et une expérience « magiques »

autour du monde de la danse :

Expertise conservée sur le métier d’origine et ambiance « coulisses de l’opéra »,

garanties par la part importante d’anciens danseurs dans le personnel (30%)

Ateliers participatifs sur le thème de la danse (ex : apprendre à faire un chignon

de danseuse pour les petites filles…), vitrine interactive (projection dynamique

de ballets)

Résultats : une vitrine photographiée plus de 200 fois par jour. « Le plus important

pour nous, c’est le plaisir qu’a la cliente à venir chez nous, même si elle n’achète

pas »

Incarner sa stratégie de marque « La marque est quelque chose d’unique, et il faut entretenir sa valeur »

Innover dans l’expérience client : « Si vous avez une bonne idée, oubliez les codes

habituels et allez-y ! »

1

2 Casser les règles, ne pas faire comme les autres :

« Les règles en place sont toujours celles des autres »

3 … ce qui n’empêche

pas de s’inspirer de

ce qui se passe dans

Les autres industries,

de se remettre en cause de se remettre en cause continuellement :

« Penser que le futur va se construire tout seul,

c’est mettre l’entreprise en danger ».

A cet égard, deux marques ont rempli

ces dernières années le rôle d’inspiration :

Burberry’s et Nike. Bien loin de la danse…

Retour sur l’intervention de

Jean-Marc Gaucher

PDG, Repetto

Sommaire

Page 16: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Test, learn, track, communicate Le CMO est un copilote de la stratégie d’entreprise

Retour sur la table ronde avec :

Sylvie JOSEPH,

Directrice programme de transformation, Direction du Numérique, Groupe La Poste

Valérie MORISSON, Managing Director Brand & Communication, TNS SOFRES

Nicolas TERRASSE, Responsable Customer Intelligence, SAS France

Les ventes ne peuvent plus représenter

l’unique indicateur de performance des

actions marketing ; il s’agit désormais de

prendre en compte la synergie et les

interactions entre les canaux. Mais dans

des organisations qui demeurent en silos, les

marketers peinent à mettre place des

indicateurs de performance transverses…

Une réelle difficulté à trouver des indicateurs de pilotage transverses

Nous rentrons dans l’ère de « l’infobésité »

et le CMO, noyé sous le volume et la

diversité des données, n’est toujours pas

capable d’en extraire des informations

pertinentes.

Sommaire

Page 17: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Test, learn, track, communicate Le CMO est un copilote de la stratégie d’entreprise

Une approche « test and learn » est

incontournable pour définir des

indicateurs de pilotage pertinents

Les méthodes d’engagement client ont été

profondément modifiées au cours des

dernières années avec l’émergence du

mobile, du social, … Et il reste difficile de

mesurer l’impact d’initiatives digitales

comme la création d’une page Facebook

ou d’une action Drive2Web sur les KPI «

traditionnels », comme les chiffres de

ventes.

Il est même parfois nécessaire de savoir

remettre en cause un KPI, lorsque celui-ci

présente des résultats négatifs. A titre

d’exemple, l’expérimentation d’une

nouvelle offre de courrier connecté «

Webkey » avec un groupe de clients

volontaires a permis de démontrer

que les taux d’usage de ce service

étaient entre 3 et 5 fois supérieures

sur un support USB par rapport à un

QR code. Le KPI négatif était donc lié à la

technologie elle-même, et non à la

pertinence du service proposé…

De nombreux acteurs se focalisent

sur la part du Earned Media et

sécurisent l’investissement sur le

Paid Media

Le digital a accéléré la part du Earned

media (66%, source TNS Sofres) : de plus en

plus de consommateurs sont touchés, la

diffusion de contenu va de plus en plus vite

et les consommateurs prennent davantage

la parole.

Contrairement à ce que l’on pourrait

supposer, la digitalisation ne se fait

cependant pas au détriment des canaux

traditionnels, et la part du Paid Media ne

chute pas (55%, source TNS Sofres). Le

digital s’ajoute et ne se substitue pas aux

canaux traditionnels. Par exemple, le canal

TV reste le touch point créant le plus

d’expérience de marque…

Retour sur la table ronde avec :

Sylvie JOSEPH,

Directrice programme de transformation, Direction du Numérique, Groupe La Poste

Valérie MORISSON, Managing Director Brand & Communication, TNS SOFRES

Nicolas TERRASSE, Responsable Customer Intelligence, SAS France

Sommaire

Page 18: Les Assises du Marketing vues par Capgemini Consulting · B2C par les méthodes du B2B… et inversement. L’approche individualisée pratiquée de longue date par le marketing B2B

Retour sur les interventions de :

Laurence BETHINES, Directrice Tendances et Innovations, Team Creatif

Pierre-Yves PANIS, Directeur Design et User Experience, Orange

Innover grâce au Design Facteur clé de réussite des produits et services de demain ?

Le designer a un véritable rôle à

jouer dans la stratégie de marque

La fonction Design a fortement évolué au

cours des dix dernières années : elle a

quitté sa dimension artisanale pour faire

désormais partie intégrante de la stratégie

globale de l’entreprise. Le rôle du designer

est ainsi d’extraire « la moelle » des

différentes études et travaux menés sur la

marque, et d’incarner au mieux ses valeurs

dans les produits, le packaging… Il est « le

magicien qui donne des couleurs, des

formes, des images à l’identité de marque »

(L. Bethines). Il est également garant de la

cohérence de la marque avec son

expérience utilisateur. Car « tout est user

experience désormais » (PY. Panis)

La mission du designer s’articule ainsi selon

trois étapes :

Observation des usages, des

tendances, des aspirations

de la société…

Participation à la stratégie

marketing, à la définition des

valeurs de la marque

Création (produits, visuels,

packaging…)

Le « design innovant » requiert des

modes de travail collaboratifs

Le designer est avant tout un « éclaireur, un

chercheur » (L. Bethines). Son objectif n’est

pas simplement de créer de jolis objets,

mais d’incarner l’identité et les valeurs

revendiquées… avec un objectif simple,

celui d’aider à vendre.

Il n’est pas le seul à poursuivre cet objectif.

C’est pourquoi ce sont les équipes

pluridisciplinaires, aux compétences

complémentaires, qui génèrent un réel «

design innovant ». Même si elles ne

partagent pas nécessairement la même

culture ou le même langage, les activités

développement de produit, marketing et

design s’enrichissent mutuellement. A titre

d’exemple, le technocentre d’Orange

regroupe des designers, des linguistes, des

ergonomes…

Cette démarche collaborative permet

d’accélérer la compréhension et

l’appropriation des codes design de

l’entreprise. Et cela reste tout un

processus… « La transmission et l’adhésion

[des parties prenantes], c’est 50% du

process d’innovation en design» (L.Bethines)

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Innover grâce au Design Facteur clé de réussite des produits et services de demain ?

Innover par tâtonnements

Le travail du designer est également de se mettre à la place du consommateur final et de

se projeter dans son utilisation du produit, afin de définir de façon empirique les choix de

matériaux, de volumes, de couleurs… Il doit tâtonner pour comprendre les besoins et

réalités de l’utilisateur, pour s’approprier les gestes associés au produit, presque comme un

comédien qui apprend à incarner un personnage (ex : l’emballage Vilmorin qui est conçu

comme un outil de semence en soi).

Le design innovant implique l’instauration d’une culture qui accepte les expérimentations,

et donc les échecs (ex : Gap, Sheba…). « Innover, c’est s’adapter… avec beaucoup

d’humilité » (L. Bethines)

Cette culture d’expérimentation s’observe également chez Orange, avec l’exploration de

concepts-hypothèses, de « talking pieces », à l’instar de la « téléphonie publique

réinventée ». Ces initiatives n’ont pas nécessairement vocation à être mise sur le marché,

mais à déclencher des débats internes, permettant de dépasser les idées conventionnelles.

Toutefois l’essentiel des initiatives design ont bien sûr vocation à se confronter au marché, à

la réalité économique.

Retour sur les interventions de :

Laurence BETHINES, Directrice Tendances et Innovations, Team Creatif

Pierre-Yves PANIS, Directeur Design et User Experience, Orange

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Catalogue de Services de la Direction Déléguée des Systèmes d’Information P20 Version 1.1 Périmètre Production Informatique

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Capgemini Consulting est la marque de conseil en stratégie et transformation

du groupe Capgemini. Leader dans la transformation des entreprises et des

organisations, Capgemini Consulting aide ses clients à concevoir et mettre

en œuvre des stratégies innovantes au service de leur croissance et de leur

compétitivité. La nouvelle économie numérique est synonyme de ruptures

mais aussi d’opportunités. Les 3600 consultants de Capgemini Consulting

travaillent avec des entreprises et des organisations de premier plan pour les

aider à relever ces défis en menant à bien leur transformation numérique.

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Photo Sommaire : Adam Ansel’s Zones, Kurt Zoglmann (Creative Commons)

Fort de plus de 125 000 collaborateurs et présent dans 44 pays, Capgemini

est l’un des leaders mondiaux du conseil, des services informatiques et de

l’infogérance. Le Groupe a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 10,3

milliards d’euros. Avec ses clients, Capgemini conçoit et met en œuvre les

solutions business et technologiques qui correspondent à leurs besoins et leur

apporte les résultats auxquels ils aspirent. Profondément multiculturel,

Capgemini revendique un style de travail qui lui est propre, la « Collaborative

Business ExperienceTM », et s’appuie sur un mode de production mondialisé,

le « Rightshore® ».

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