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Lettres inédites écrites de Dijon, de Paris et de Leyde à Peiresc (1620- 1637) / Claude de Saumaise ; publiées avec [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Les Correspondants de Peiresc_Claude de Saumais

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  • Lettres indites critesde Dijon, de Paris et deLeyde Peiresc (1620-

    1637) / Claude deSaumaise ; publies

    avec [...]

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Saumaise, Claude (1588-1653). Lettres indites crites de Dijon, de Paris et de Leyde Peiresc (1620-1637) / Claude de Saumaise ; publies avec avertissement, notes etappendice par Philippe Tamizey de Larroque,.... 1882.

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  • DIJON

    IMPRIMERIE DARANTIERE

  • !B MEspmm~ ???

    CLAUDE DE SAtJMAISELETTRES INDITES

    Ecrites Pi)M, de Paris et de Leyde, Peiresc

    (

  • LES CORRESPONDANTS DE PEIRESC

    V

    CLAUDE DE SAUMAISE

  • 1LES CORRESPONDANTS DE PEIRESC

    V

    CLAUDE DE SAUMAISE

    AVERTISSEMENT

    Si l'on connait un nombre assez considrablede lettres imprimes ou indites de Claude de

    Saumaise, on ne possde qu'un fort petit nombrede celles que le grand rudit de la Bourgogne cri-vit au grand rudit de la Provence. Le recueild'Antoine Clment (i) ne renferme que cinq lettresadresses Peiresc (2) aprs de longues recher-

    ches, j'en ai seulement retrouv quinze autres quin'avaient pas encore vu le jour. Ces quinze docu-ments proviennent tous du dpartement des manus-crits de la Bibliothque nationale. Par une trangefatalit, il n'existe pas d'autres lettres de Saumaise

    (

  • LES CORMSPOSMtTS DE )'E)ttEM!2

    Peiresc dans tes deux riches dpts o l'on aurait

    pu s'attendre faire la plus abondante moissonde lettres nouvelles, dans la bibliothque Mjanes,

    Aix, et dans la bibliothque d'Inguimbert, Car-

    pentras (1). Combien pourtant celui qui fut un des

    plus fconds, comme un des plus illustres, de tousles correspondants du procttt'eM!' ~H~t'a! de !ft

    K

  • C!.A[!PEDE MUMAtSE 3

    de i7t5, tome I, p. 3) relatif aux lettres de la collection Peiresc Parmi celles qui ont pri je regrette principalement les latines etles franaises de M. Saumaise, lesquelles, en jaser par le petitnombre de celles que Clmentius nous donna en t656, devaient tre

    remplies d'une grande rudition, Les regrets de Mnage aarfientt quelque peu adoucis s'ii avait eu connaissance des quinze let-tres qui ont survcu la destruction dont il parle avec tant de mlan-colie.

    (t) Lettre du < juin 1635 que l'on trouvera plus loin. Voir, deplus, le bel et touchant )oge fait de Peiresc par Saumaise dans unelettre aux frres Du Puy, dont les principaux passages ont t re-

    produits par Gassendi (p. 5M-588). Voir encore ce que Saumaise acrit en l'honneur de Peirese dans sa prface ~'i

  • LES CORRESPOXOAXTS DE PEIRESC4

    forme. Si on veut le suivre en ses excursions phi-lologiques et archologiques, on doit se rsigner marcher par des chemins qui ne sont pas sems detleurs. Mais, dfaut de pages attrayantes, combien

    trouverons-nous, dans les lettre;) qui vont suivre, de

    pages instructives, remarquables, et qui nous font

    comprendre toute l'admiration que leur auteur

    inspirait ses contemporains 1

    J'ai runi, dans l'appendice (n !), quelquespices d'un tout autre caractre adresses a JacquesDu Puy, qui fut au nombre des meilleurs amis deSaumaise (i). En ces pitres familires crites aucourant de la plume, les sujets les plus divers sonteffleurs. Il y est question du prince d'Orange etdu prince de Cond, de l'abb de Saint-Cyran etdu P. Sirmond, du chancelier Oxenstiern et dubaron de Charnac, de Descartes et de Grotius,d'Horace et de Ilonsard, de la guerre en Hollande etde la guerre en Bourgogne, d'une mascarade Cteaux et d'une orgie la Haye, etc. Tout l'heurec'tait l'rudit qui dissertait, arm de toutes pices;maintenant c'est l'homme d'esprit qui cause et quiraconte. Parmi les lettres du correspondant du

    prieur de Saint-Sauveur, on remarquera celles oil retrace avec une verve si pittoresque ses aven-tures de voyage, et aussi celles o il s'tend avec

    (t) Le recueil de Clment renferme une douzaine de lettres aufrre afa d Jacques Da Puy, or& M. Du Puy, advoMt aa parlement

    Paris, les unes sana date (f"' i, 2, 23, 26, 27), les antres du 8 d-cembre 6)4 (f- 3), du 24 mars i6i8 (f 5)~dtt 8 juillet IStS (fo 8), dn9 aot

  • ('U!M! M! MUMA~E s

    ) C'est ce qne redit Chapelain, le M novembre 166C, dans nnelettre encore indite A. M. de Saumaise, le Sis, lettre qui portera le!)'*LXt dans le t. U (sous presse) dn recueil de la correspondance decetacadmicien: Et qui eust peu mieux manier fjuds cette matire

    (de la milice romaine) que lui, estant rempli d'une rudition si im-mense et si profonde qui t'a fait avouer par ses envieux mesme pourle plus docte de son temps."

    (

  • I.ES CORRESPONDANTS DE PEIRESC6

    de Saumaise. H m'est doux d'esprer que, danscette patriotique et savante province de Bourgognesi Mete au culte de ses vieilles gloires, mon appelne restera pas sans cho (1).

    Philippe Tamizey de Larroque.

    Got)tan

  • CLAUDE t)E SAUMAISE 1

    1

    Mo~stEun,

    Vous m'aves fait un extresme plaisir en m'en-

    voiant les suburbicaires du sieur Atcander(t), et

    vous en ai une obligation extresme. Je vous en

    remercie donc tant qu'il m'est possible, et vous

    prie croire que rien ne me peut venir de vostre

    part, qui ne me soit infiniment agreabte, et qued'ailleurs j'ai toujours fait estime des hommes, sui-

    vant le mrite qu'ils ont, sans que j'aye coustumc

    d'en rabattre, quand ils se trouvent d'un advis

    contraire au mien ~2). Je scai trop bien qu'en ma-

    (t) Celui que Saumaise appelle te~teto'~t~'SKdretaitJrme Atau-dre, petit neveu du cardinal du mme nom. Ce fut il la fois un poteet un antiquaire. II naquit en t51t et mourut eo

  • LES CMtttE~POXUAXTS DE PEMKSC8

    tire de lettres et de livres, il est libre chacund'en croire et d'en escrire ce qui lui plaist, pourveu

    que la modestie tienne son rang et qu'en la dfensede nos opinions nous nous gardions d'offenser la

    rputation d'aultrui. Plusieurs pechent aujourd'huien ceste faon, et possible que moi-mesme ne suis

    pas du tout exempt de ce vice (1).J'ai donc l-~) le livre qu'il vous a pieu m'envoyer

    avec beaucoup '('attention et non moins de conten-tement aussi t'avoi-je attendu avec beaucoupd'impatience. Je cognoissoi desja l'autheur par sa

    renomme, et le jugeois homme de grand scavoiret de bon jugement par la lecture que j'avoi faitde quelqu'un de ses escrits. Ce que j'ai encor mieux

    recogneu par ce dernier. Mais ce qui me donne

    plus de subject d'en faire estat est le tesmoignageque vous rends de sa grande ingnuit, vertutant plus recommendable qu'elle paroist rarementdans les esprits et dans lei escrits du sicle Car ilne se trouve que prou de science, mais peu decandeur parmi les hommes d'aujourd'hui. Ce qui

    tonne 369) a S'it partageait amplement l'humeur batailleuse dessavants de son temps, it tait en revanche plus exempt qu'on ne croit

    gnraiement de leur obstination et de leur prsomption. Quant M

    ceMt est de mes op'H'OM, crit-i) a Dupny, e

  • CLAME DE SAUMAtSE 9fait que je reputerai a grand honneur et a plusgrand bonheur d'avoir la cognoissance d'un tel per-sonnage, et le bien de confre)' avec lui par lettres.Si je le dsire obtenir par vostre moyen je t'espreaussi, veu la grande facilit et courtoisie que vousavs jusques ici monstres en mon endroit.

    Quant une response au livre de Mons'Ateandro,je ne scai si son anonyme s'y rsoudra (i), ou biens'il s'en tiendra a celle qu'il ajafait a la censure de

    Syrmond (2), estimant que ceste response puisseservir aux escrits de tous les deux, puisque tousdeux se trouvent quasi d'une mesme opinion. Pourmoi je vous dirai franchement que je le tairrai fairesans m'en plus mesler, ny estre de la partie, si cen'est que je me voie attaqu et pris en mon propreet priv nom. Alors je ferai ce que tout le mondefait en telle occurrence, je me dfendrai (3). Mais

    pour vous dire librement et ingnument, le senti-

    ment que j'ai de toute ceste belle question.je m'es-tonne grandement que deux grands personnagescomme SinnondetAteandro, se soient si fortesmeus

    et travaills combattre une conjoncture qui ne

    (1) Jacques Godefroy avait publi sous le voile de l'anonyme sonDe ~M&M)'tfca''t)< ref/tOHt&tM et eec/e. coM/ec

  • LES COMRESPOXBAXIS DE PEfHESCt&

    droge rien du tout l'autorit du Sainct-Sigepourveu qu'elle soit bien prise et d'un bon biais.

    Car, quel pril, je vous prie, a concder et confes-ser que le spcial diocse du S[aint] P[reJ soitrenferm dans les rgions suburbicaires quel pr-judice peut faire cela son diocse universel Toutl'Occident n'est pas le spcial diocse du pape,mais une partie de l'universel, comme l'Orient

    l'aultre, les deux faisants le tout. Son droict est

    recogneuen l'une de ces parties et controvers ent'auttre. Quand Innocent troisiesme connue la pro-vince de l'Evesquo de Rome

  • CLU'fE M! SAOMAME !