44
Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie alimentaire wallonne environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp L'industrie alimentaire en un coup d'oeil L'industrie alimentaire selon la nomenclature NACE rev.2 Bref aperçu de l'industrie alimentaire wallonne Figure : diagramme des flux de l'industrie alimentaire wallonne Source : SPW - DGO3 L'industrie alimentaire en un coup d'oeil L'industrie alimentaire et de fabrication des boissons transforme les produits agricoles en produits destinés à l'alimentation humaine et animale. A l'heure actuelle, l'élaboration d'un produit alimentaire est un processus plus complexe qu'auparavant. Il nen reste pas moins quil sagit toujours de préparer les matières brutes de lagriculture pour en faire des produits consommables et den assurer leur conservation sur des plus longues périodes. Selon le niveau de transformation atteint par les produits agricoles, on parle d'activités de première transformation ou d'activités de seconde transformation. Les premières, qui réalisent plus souvent des produits à faible valeur ajoutée, sont généralement localisées à proximité des lieux de productions agricoles et fortement dépendantes de celles-ci. En Europe, certaines de ces activités sont en partie contrôlées et soutenues par la politique agricole commune (PAC) dont la dernière réforme a 1/3

Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

  • Upload
    hakien

  • View
    216

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industriealimentaire wallonne

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

L'industrie alimentaire en un coup d'oeil

L'industrie alimentaire selon la nomenclature NACE rev.2

Bref aperçu de l'industrie alimentaire wallonne

Figure : diagramme des flux de l'industrie alimentaire wallonne

Source : SPW - DGO3

L'industrie alimentaire en un coup d'oeil

L'industrie alimentaire et de fabrication des boissons transforme les produits agricoles en produits destinés àl'alimentation humaine et animale. A l'heure actuelle, l'élaboration d'un produit alimentaire est un processus pluscomplexe qu'auparavant. Il nen reste pas moins quil sagit toujours de préparer les matières brutes de lagriculturepour en faire des produits consommables et den assurer leur conservation sur des plus longues périodes. Selon leniveau de transformation atteint par les produits agricoles, on parle d'activités de première transformation oud'activités de seconde transformation.

Les premières, qui réalisent plus souvent des produits à faible valeur ajoutée, sont généralement localisées àproximité des lieux de productions agricoles et fortement dépendantes de celles-ci. En Europe, certaines de cesactivités sont en partie contrôlées et soutenues par la politique agricole commune (PAC) dont la dernière réforme a

1/3

Page 2: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

eu lieu en juin 2013. Les droits de paiement de base constituent lune des aides introduites suite à cette réforme. Ilsagit de montants versés pour tous les hectares admissibles de surface agricole utile et ces montants à lhectaredoivent progressivement suniformiser à léchelle de la région à lhorizon 2019. Les aides ciblant les agriculteurs actifssont octroyées pour autant que ceux-ci respectent des normes européennes en matière denvironnement(verdissement) et de sécurité alimentaire. Dans le passé, la PAC fixait également des quotas de production et/oudes « prix minimum » pour certains produits. À ce jour, le secteur du sucre est encore soumis aux quotas, maisceux-ci seront supprimés au premier octobre 2017.

Les secondes qui se situent en bout de filière, se développent de plus en plus et sont plutôt localisées à proximitédes lieux de consommation car elles fabriquent des produits plus élaborés, à plus haute valeur ajoutée, destinésdirectement au consommateur final tels que la fabrication de confiserie, la boulangerie, la fabrication d'alimentsdiététiques ou de plats préparés, ...

De manière générale on peut évoquer les éléments suivants comme caractérisant le secteur de lindustriealimentaire en Wallonie et en Belgique.

LIndustrie alimentaire wallonne se caractérise par une grande diversité et une capacité dinnovation(soutenue par le pôle de compétitivité WagrALIM). Ces caractéristiques permettent à la Wallonie de conquérirdes marchés à lexportation. Ceci a permis à ce secteur daugmenter régulièrement son chiffre daffaires et demaintenir son taux demploi. Lindustrie alimentaire est devenue le quatrième employeur industriel en Wallonie.

Selon la FEVIA (2014), on observe sur ces dix dernières années une internationalisation des inputs et desoutputs. Ainsi en 2013, 60 % des matières premières agricoles utilisées dans les entreprises alimentairesbelges proviennent dagriculteurs belges (sur base des données du Bureau Fédéral du Plan). Celle-ci sélevaitencore à 70 % en 2000. A noter quil sagit dune donnée économique (en euros) et non en valeur physique(tonnage) et que la part de provenance de pays voisins et ceux plus lointains nest pas spécifiée.

lachat de matières premières se fait de plus en plus via le commerce de gros,

le projet « Davenir », né en 2014 de linitiative de 4 fédérations, vise à faire évoluer le systèmeagroalimentaire wallon vers plus de durabilité et de lui assurer un avenir prospère en rapprochant tous lesacteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout en sappuyant sur les savoir-faire et les initiatives deces acteurs. En impliquant les différents acteurs wallons de l'alimentation autour d'une réflexion sur cesenjeux, ce projet cherche à faire émerger une stratégie globale et partagée et à en accompagner la mise enoeuvre grâce à des projets collectifs, innovants et responsables. Ceci devrait mener le secteur à plusdinterrelations avec lagriculture.

une augmentation de lefficacité énergétique (voir accords de branche).

L'industrie alimentaire selon la nomenclature NACE rev.2

La nomenclature NACE rev.2 divise les activités alimentaires en 9 rubriques selon les types de produits agricolestransformés. Alors que les activités de fabrication de boissons étaient reprises dans lindustrie alimentaire selon laclassification NACE Rev. 1.1, elles font maintenant lobjet dune section séparée. Celles-ci seront toutefois analyséesavec lindustrie alimentaire sur ce site. Pour lindicateur de lemploi, les activités de fabrication de produits à base detabac seront également inclues dans lanalyse, même sil sagit dactivités mineures en Belgique.

Tableau : Nomenclature NACE rev.2 dans l'industrie alimentaire10.1 Transformation et conservation de la viande; préparation de produits à base de viande

10.2 Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

10.3 Transformation et conservation de fruits et de légumes

10.4 Fabrication d'huiles et de graisses végétales et animales

2/3

Page 3: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

10.5 Fabrication de produits laitiers

10.6 Travail des grains; fabrication de produits amylacés

10.7 Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires

10.8 Fabrication d'autres produits alimentaires

10.9 Fabrication d'aliments pour animaux

11.0 Fabrication de boissons

12.0 Fabrication de produits à base de tabac

On remarquera que la production d'édulcorants peut se classer dans différentes rubriques de la nomenclatureNACE rev.2 selon la matière première dont ils sont extraits:

La production de sucre au départ de betterave ou de canne à sucre fait l'objet de la rubrique 10.81 «Fabrication de sucre ».

La production d'édulcorants à base de produits amylacés, du maïs et de la chicorée est classée en 10.62 sousl'intitulé « Fabrication de produits amylacés ». Il est à noter que les édulcorants sont des produits qui ont un pouvoirsucrant mais qui napportent pas ou moins de calories que les sucres (glucides).

L'industrie de la synthèse de molécules édulcorantes fait partie de la rubrique 21.10 sous l'intitulé « Fabricationde produits pharmaceutique de base ». Cette dernière ne fait donc pas partie du secteur analysé ici.

La production de bioéthanol fait partie de la rubrique 20.14, section « Fermentation de la canne à sucre, dumaïs ou dautres produits similaires pour produire de lalcool et des esters, y compris le bioéthanol ».

La production de biogaz fait partie de la rubrique 35.21, section « production, pour les besoins delapprovisionnement en gaz, de gaz obtenus par distillation du charbon ou à partir de sous-produits de lagriculture oude déchets ».

3/3

Page 4: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Aperçu des inputs et outputs de lindustriealimentaire wallonne

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Aperçu des inputs et outputs de lindustrie alimentaire wallonne

Figure : input/output de lindustrie alimentaire wallonne

Sources : SPW - DGO3 et DGO4, AWAC, ICN/BNB/IWEPS (données 2012 ou 2013) inventaires 2015

Lindustrie alimentaire est un secteur peu concentré en Wallonie. Particulièrement stable en matière demploi,occupant traditionnellement une main duvre importante au sein de PMEs (environ 1460 établissements en 2013), ildemeure un pôle de croissance économique très stable.

La croissance importante de son volume dactivité ainsi que le niveau de transformation toujours plus grand decertains produits ont accru sa pression sur lenvironnement au fil des années. Actuellement, les principaux impactsdu secteur sur lenvironnement se situent au niveau de leau et des déchets.

Les matières premières animales ou végétales que cette industrie travaille sont à l'origine de risques spécifiques decontamination microbienne, physique et chimique. La sécurité alimentaire est donc un souci permanant dans cesentreprises. Cette matière première dont bien souvent une partie seulement est utilisable et propre à la

1/2

Page 5: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

transformation, génère d'importants volumes de déchets. A plus de 98% non dangereux, ce gisement est constituémajoritairement de déchets de production qui sont valorisés quasi totalement au sein même de la filière alimentaireelle-même en tant qualiment ou amendement de sols. Depuis de nombreuses années et notamment suite à la crisede la dioxine, la valorisation de ces déchets dans la chaine alimentaire fait lobjet de règles strictes (contrôlesAFSCA) et de système de qualité (par exemple le Feed Chain Alliance dOvocom).

Les actions dans le domaine des déchets ont pour principal moteur la limitation des pertes lors de la chaine deproduction et lévolution à la hausse des coûts de gestion. Elles se portent dune part sur la prévention parlamélioration des procédés ou une meilleure gestion des matières premières et dautre part sur la valorisation parlamélioration de la gestion interne des déchets et le développement de synergies avec les agriculteursprincipalement ou avec dautres entreprises industrielles. En termes dactions sectorielles, il faut épingler la mise enuvre de plans de prévention des déchets demballages et lédition dun code de bonnes pratiques relatif aux boues destation dépuration qui vise à diminuer la quantité de boues produites et à améliorer leur qualité.

Sa demande énergétique reste importante. Certaines productions alimentaires sont en effet énergivores. Si lesecteur compte des installations de grande combustion, il a aussi fortement recours à la cogénération et a dailleursété un des précurseurs en la matière. Ses émissions atmosphériques liées à la combustion sont également loindêtre négligeables. Cest pourquoi cette industrie a fait partie des premiers secteurs qui se sont engagés dans lasignature d'un accord de branche CO2/énergie. Les améliorations obtenues jusqu'ici ont permis d'aller au-delà desobjectifs fixés dans le cadre de l'accord. Suite à la forte hausse des prix des combustibles, les industriels ont choisisd'investir plus vite et d'avantage que prévu. Un accord de branche deuxième génération a été signé récemment.L'industrie alimenaire a estimé pouvoir s'engager à améliorer son efficience énergétique de 18% et à réduire sesémissions spécifiques de GES de 22,8% entre 2005 et 2020, en supposant une production constante (année deréférence 2005).

Si lindustrie alimentaire ne sinscrit pas parmi les secteurs les plus consommateurs deau, limpact environnementalde ses rejets est toutefois important. En effet, cest le premier contributeur industriel à la charge polluante. Cettecharge très spécifique se compose principalement de matières organiques en suspension et de nutriments quiproviennent de la matière première.

2/2

Page 6: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Emploi > L'emploi dans l'industriealimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Un emploi salarié peu volatil en légère progression

Une branche composite

L'emploi dans l'industrie alimentaire

L'industrie alimentaire est un secteur intensif en travail et nécessitant traditionnellement une main d'oeuvrenombreuse dont une proportion élevée est peu qualifiée. C'est un secteur peu concentré largement composé depetits établissements. Il sagit dun secteur essentiellement composé de PME avec seules 10 entreprises occupantplus de 250 salariés. Néanmoins, le nombre d'établissements du secteur diminue régulièrement d'année en annéeet la population de petites entreprises décroît au profit surtout des entreprises de taille moyenne.

En Wallonie, ce secteur qui occupe près de 15,5% de l'emploi industriel en 2013, est le quatrième pourvoyeurd'emplois industriels directs en Wallonie hors activités de captage, traitement et distribution deau (NACE Rev.2sections B, C, D et E hors division NACE 36) (source : ICN, Calculs ICEDD 2015). Selon la FEVIA, la part totale delindustrie alimentaire wallonne dans lemploi industriel total sélève à 16,5% en 2013.

Un emploi salarié peu volatil en légère progression

En 2013, lindustrie alimentaire wallonne occupait un total de 22 962 salariés (ICN). Au cours de la période 2008-2013, lemploi a globalement augmenté de 1,2% selon les chiffres de lONSS et de 1% selon la FEVIA.

Une autre particularité de l'industrie alimentaire tient à ses activités traditionnellement saisonnières commel'industrie du sucre ou celle de la transformation des fruits et des légumes, . Plusieurs sous-secteurs ont doncrecours de façon importante au travail intérimaire ou au travail à durée déterminée. Daprès les derniers chiffresofficiels connus de la CCE (Conseil Central de l'Economie), en 2007, pour 100 travailleurs dans lindustriealimentaire, 15 étaient des intérimaires.

Par ailleurs, lâge moyen des travailleurs augmente dans le secteur suite à une hausse de la part de salariés deplus de 40 ans. Le secteur est aussi marqué par une pénurie de compétences pour les métiers techniques tels quedes opérateurs de production, des électromécaniciens, agents de maintenance et de logistique, etc.

1/3

Page 7: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Pourcentage de postes de travail salarié du secteur alimentaire en 2013

Source : ONSS (données 2013), inventaire 2015

Une branche composite

L'industrie alimentaire est une branche composite tant par l'importance relative de ses sous-secteurs que par leurcaractère porteur en termes d'emploi (voir aussi le descriptif du secteur).

En 2013, elle est avant tout dominée, au niveau de lemploi, par le sous-secteur « fabrication de produits deboulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires » (NACE 10.7) dont le volume demploi salarié atteint 36% delenveloppe sectorielle globale. Cette part importante est due au phénomène des nombreuses petites boulangeries.Ce sous-secteur est suivi de la « fabrication dautres produits alimentaires » (NACE 10.8) qui atteint 17,4% delensemble de lemploi salarié dans lindustrie alimentaire.

Parmi les autres branches d'activités, ont peut distinguer trois groupes :

2/3

Page 8: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Lindustrie des fruits et légumes (NACE 10.3) et lindustrie des viandes (NACE 10.1) qui occupentrespectivement 11,8 et 12,2% de lemploi fourni par le secteur ;

Lindustrie des boissons (NACE 11.0) et lindustrie laitière (NACE 10.5) dont le volume demploi sélève à 10,6et 7,6% respectivement ;

Les autres activités nettement plus marginales dont le poids se situe aux alentours de 4,4% sont lindustriedes aliments pour animaux, lindustrie des grains et des produits amylacés, lindustrie du poisson, ...

Sur la période 2008-2013, les sous-secteurs ayant le plus vu progresser leur volume de salariés sont la fabricationdaliments pour animaux (+41%), la fabrication dhuiles et de graisses végétales et animales (+25%), lindustrie desfruits et des légumes (+17%) et la fabrication dautres produits alimentaires (+6%). Ces branches d'activité ont suprofiter d'une conjoncture favorable ou dopportunités dinvestissements dans leur créneau d'activité.

A l'inverse, les sous-secteurs qui ont enregistré la baisse la plus nette de leur nombre de salariés sontl'industrie des grains et de produits amylacés (-27%), l'industrie du tabac (-18%) et la transformation et conservationde poisson, de crustacés et de mollusques (-15%). L'industrie des boissons voit également ses effectifs diminuer àla suite d'investissements de rationalisation (-12%) ainsi que la fabrication de produits laitiers (-4%).

Évolution de l'emploi dans les différents sous-secteurs de l'industrie alimentaire

Source : ONSS (données 2013) inventaire 2015

3/3

Page 9: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Production > Production environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Production

Les seules données physiques de production actuellement disponibles sont celles de l'industrie de la transformationde la betterave et de la chicorée. Pour les autres activités alimentaires, l'indice de production montre des évolutionspeu identifiables. Par conséquent, l'évolution de l'activité du secteur s'explique plus facilement par celle de savaleur ajoutée.

Selon le plan sectoriel de la FEVIA, lindice de production de lindustrie wallonne a augmenté de 3,3% en 2010, 0.8%en 2011 et 0,3% en 2012. Il sagit dune prestation toutefois plus forte que lensemble de lindustrie manufacturièrewallonne, qui a connu un statut quo en 2011 et une baisse de production en 2012 (-3,3%).

L'industrie de la transformation de la betterave et de la chicorée - une production sous Organisation Commune deMarché (OCM)

La production de sucre blanc (produit fini), d'isoglucose et de sirop d'inuline sont contingentées au niveau européendans le cadre de l'organisation commune de marché (OCM) portant sur le sucre. Ces quotas sont alloués pourchaque Etat membre qui les répartit entre les entreprises sucrières.

L'OCM sucre avant 2006

Créée en 1968, l'OCM sucre avait pour objectif principal de garantir un revenu équitable aux producteurscommunautaires et l'auto-approvisionnement du marché de l'Union. Elle a été basée sur

des prélèvements à l'importation pour se protéger de la concurrence des pays tiers complétés par desaccords d'importation préférentiels (pays ACP, Inde), un quota d'importation de sucre de canne brut avec desdroits de douane réduits bénéficiant essentiellement au Brésil et à Cuba et des importations sans quotatarifaire pour les Balkans ;

des quotas nationaux à la production correspondant à la demande intérieure;

des cotisations prélevées auprès des producteurs pour couvrir les coûts d'exportation des excédents de laproduction sur la consommation ;

des prix rémunérateurs pour soutenir le secteur à charge indirecte des consommateurs.

Peu réformée depuis, l'OCM sucre a vu peu à peu des critiques sévères lui être opposées, à savoir :

de ne pas répondre à son objectif de maîtrise de la production et de maintenir des zones de culture nonrentables,

d'entraver la concurrence (plainte des autres principaux exportateurs de sucre (Brésil, Thaïlande et Australie)auprès de l'OMC en 2002),

de porter préjudice aux pays en voie de développement (concurrence déloyale, protectionnisme),

de traiter injustement les consommateurs (prix à la consommation trop élevés), les contribuables etl'environnement (cfr. Document de la Commission IP/O4/915).

L'ensemble de ces facteurs a amené en 2006 la Commission européenne à la révision radicale de l'OCM sucre.

La nouvelle OCM sucre (cfr. règlements 318/2006/CE, 319/2006/CE et 320/2006/CE)

1/4

Page 10: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Cette nouvelle organisation commune de marché est entrée en vigueur à partir à partir du 1er juillet 2006 pour unedurée de 9 ans sans possibilité de modification (expiration prévue en 2015).

Les buts poursuivis par cette nouvelle réglementation sont d'assurer la pérennité de la production sucrièreeuropéenne, d'améliorer la compétitivité du secteur qui répondra mieux aux besoins du marché, et de renforcer laposition de l'Union européenne (EU) dans le cycle de négociations actuel sur le commerce mondial.

Les principales dispositions de cette réforme sont :

en matière de prix, la suppression du prix d'intervention et profit d'un prix de référence qui diminuera de 36%sur quatre ans à partir de 2006/07, ce dans le but de garantir un équilibre durable du marché. Le prixminimum de la betterave diminuera parallèlement. Cette diminution sera accompagnée de compensationpour les agriculteurs producteurs de betterave et de canne à sucre sous la forme d'une aide directe ;

en matière de quotas, une réduction de l'enveloppe globale de l'Union de 30% par le biais d'un schéma derestructuration qui favorise la suppression des quotas dans les régions les moins rentables et pour lesinstallations les moins efficaces ;

en matière d'échanges avec les pays tiers : le maintien du régime d'importations préférentielles mais unesuppression des exportations subventionnées, ce qui fait de l'Union européenne à court terme un importateurnet de sucre (30%);

La production wallonne de sucre - un rendement sucrier parmi les plus élevés d'Europe

La production wallonne de sucre fluctue peu entre 1990 et 2003. Elle se situe jusqu'en 2003 aux alentours de 641ktonnes de sucre blanc produites annuellement. Après cette relative stabilité, 2004 et 2005 sont des années debaisse de production du fait du recul des quotas alloués. Pour la campagne 2004/2005, 2 sites d'exploitation, jugésles moins rentables, ont été fermés suite à la surcapacité des outils de traitement de betterave liée à la baisse desquotas. Pour la compagne 2007/2008, la production wallonne représente 5% de la production européenne (EU-25)de sucre blanc, ce qui place la Belgique au sixième rang des pays producteurs de l'Union. En 2007, cette productiona atteint 487 ktonnes soit 56% de la production belge. L'augmentation des rendements betteraviers et laprogression régulière de la richesse en sucre ont par contre permis de maintenir jusqu'ici la production de sucre àun niveau presque habituel.

À partir de 2008 on observe une légère augmentation de la production de sucre (blanc). Cette productionatteint 567 ktonnes en 2011 et diminue à 535 ktonnes en 2013. Selon la FEVIA et dans le contexte des quotas,cette augmentation serait plutôt due aux conditions climatiques ayant favorisé une production plus importante quàune réelle envie de la part des agriculteurs de produire plus de betterave.

2/4

Page 11: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Production de sucre de 2003 à 2013 (tonnes)

Source - SPW - DGO3 - Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée (données 2013)inventaire 2015

Le rendement sucrier par hectare atteint en Belgique est un des plus élevés d'Europe. Sur la période 2009/2013, ils'est situé en moyenne à 12,7 tonnes de sucre par hectare alors que le rendement moyen de l'Union (EU25) est de11,125 tonnes de sucre par hectare. Ceci situe le niveau élevé de performance agronomique atteint par le secteur.

En 2007, la restructuration volontaire planifiée par la Commission Européenne n'avait pas montré les résultatsespérés. Aussi, fin 2007, une réforme du régime de restructuration a été adoptée en vue d'encourager l'abandon dequota par des incitants financiers plus attrayants. Ce plan de restructuration a conduit en 2009 à l'abandon de 5,8millions de tonnes de quotas répartis entre les différents états membres, ce qui est très proche de l'objectif initialfixé à 6 millions. La production communautaire de sucre se concentre à présent dans dix-huit états membres au lieude vingt-trois avant la réforme, et presque 70% de la production provient des sept états où les rendements sucrierssont les plus élevés.

Face à cette situation difficile, l'industrie sucrière cherche aussi à diversifier ses activités et s'est lancée en2007 dans la production de bioéthanol à partir de betteraves (Bio-Wanze). Cette nouvelle usine a commencé àproduire en 2009. Sa capacité de production est de 300.000 m3 de bioéthanol par an obtenus au départ de blé et desirop de betterave. L'entreprise utilise de la biomasse comme source d'énergie. Elle commercialise également unesérie de sous-produits destinés surtout à l'alimentation animale.

Les concurrents potentiels de la betterave

De nouveaux concurrents potentiels de la betterave tels que lisoglucose sont présents sur le marché. La Hongrie et

3/4

Page 12: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

la Belgique en sont les principaux producteurs avec une production respective de 220.000 et 115.000 tonnes en2013. Suite à la suppression prévue le 1er octobre 2017 des quotas disoglucose, les estimations quant à sonévolution sur le marché restent controversées. Ainsi, les experts de lOrganisation Internationale du Sucre (OIS)estiment un potentiel maximal pour lisoglucose à 2 millions de tonnes, tandis que la Commission européennelestime à 2,4 millions de tonnes.

Par ailleurs, lautorisation depuis décembre 2011 de la stévia dans lUnion Européenne est une nouvelle menacepour le secteur de la betterave, et plus particulièrement pour les producteurs de betterave. Sa production mondialese situe aujourdhui autour des 5000 tonnes par an et elle devrait doubler dici 2 ou 3 ans.

La production d'inuline et de produits dérivés - une spécialité wallonne en pleine expansion

La Wallonie était le premier producteur européen de sirop d'inulinalicament de la racine de chicorée. En effet, lesquotas alloués jusqu'en 2007 à la Belgique et donc à la Wallonie représentaient 67% du total des quotas alloués parla Commission européenne. En 2007, la Belgique a renoncé à son quota de sirop d'inuline, elle n'en produira doncplus. Les entreprises ont préféré réorienter leur production vers leurs produits non soumis à l'OCM sucre, commelinuline et les oligofructoses.

Ces derniers font partie de ces nouveaux produits alimentaires appelés alicaments auxquels on attribue despropriétés nutritionnelles bénéfiques (faciliter l'absorption du calcium, être fibres diététiques bifidogène). A cela, ilfaut ajouter des propriétés technologiques liées au pouvoir sucrant, et au goût sucré mais aussi à la texture et à laconsistance en général (remplacent notamment les graisses). Ils sont aussi utilisés à des usages non alimentairesen cosmétique.

4/4

Page 13: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Valeur ajoutée > La valeur ajoutée del'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

La valeur ajoutée de l'industrie alimentaire

Avec une valeur ajoutée en volume (millions deuros constants) d'un peu plus d'1,6 milliards d'Euros en volume en2013, l'industrie alimentaire est le troisième secteur industriel créateur de valeur de la Région (représentant 12,5%de lindustrie wallonne). Son apport a atteint un peu plus de 2% de la valeur ajoutée brute créée en Wallonie 2012.

En ce qui concerne lévolution de la valeur ajoutée dans le secteur de lindustrie alimentaire, celle-ci est en haussedepuis 2003. Sur la période 2008-2010 la valeur ajoutée du secteur reste plus ou moins au même niveau. Enparticulier en 2010, cela pourrait être dû à la difficulté de lindustrie alimentaire wallonne à répercuter une haussedes prix des matières premières sur leurs prix de produits transformés. En 2013, on observe une diminution de lavaleur ajoutée par rapport à 2012. Celle-ci reste cependant supérieure à la valeur ajoutée de 2011.

En 2013, le chiffre daffaires de lindustrie alimentaire wallonne sélevait à 7,4 milliards deuros et a diminué de0,9 % par rapport à 2012. La croissance de lindustrie alimentaire en 2013 est nettement plus forte que dans lesautres secteurs industriels en Wallonie. Le chiffre daffaires de lindustrie alimentaire wallonne a aussi augmenté plusvite que les pays voisins, sur la période 2008-2013.

Sur la période 2008-2013, son chiffre daffaires a connu une croissance de 11,5 % alors que celui de lindustriemanufacturière a subi une chute de 12,9 % sur la même période (Rapport annuel économique de la FEVIA).

En termes dexportations, lindustrie alimentaire et des boissons en Wallonie a enregistré des résultats fluctuants :après un net recul des exportations du secteur pour les trois régions en 2009, celles-ci sont rapidement remontéesen 2010. Cette croissance sest ensuite affaiblie enregistrant une croissance négative de 1,4% en 2013. Lesprincipaux produits dexportation sont les produits laitiers, les préparations de légumes (pommes de terre surgelées)et les boissons. 12,2% du total des exportations concernait des exportations vers des marchés lointains (Rapportannuel économique de lindustrie alimentaire wallonne en 2013 FEVIA).

Enfin, la compétitivité du secteur est sous pression avec une part croissante des coûts salariaux dans la valeurajoutée depuis 2005. La fiscalité et les coûts énergétiques viennent également renforcer le handicap decompétitivité de lindustrie alimentaire.

1/1

Page 14: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Procédés > Alimentaire - des procédésmultiples

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Alimentaire - des procédés multiples

Dans l'industrie alimentaire, les procédés de production peuvent être très divers selon la matière première travailléeet le degré de transformation souhaité.

Exemple 1 :La production de sucre de betterave

La conservation délicate du sucre dans la betterave, rend nécessaire son travail pendant la période de maturitédurant l'automne et avant le gel. En Belgique, la campagne sucrière dure entre 85 et 105 jours.

Le travail des sucreries est une suite de procédés physiques:

extraire et séparer le sucre des impuretés ;

éliminer l'eau dans laquelle il est en solution et le faire cristalliser ;

concentrer encore davantage le sucre par raffinage.

Note : Une tonne de betterave = 145kg de sucre

Processus de fabrication du sucre à partir de betterave sucrière

1/3

Page 15: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Source : CEFS 2002

Processus de fabrication du sucre à partir de betterave sucrière

De la betterave au sirop de sucre

Le principe de l'extraction du sucre revient à isoler le saccharose en éliminant, par étapes, les autres constituantsde la betterave. Il faut laver la betterave afin d'éliminer terre, végétaux et cailloux, la râper et enfin extraire son sucreà l'eau chaude.

L'épuration du jus en provenance des râperies se fait par chaulage et carbonatation. La chaux vive et le CO 2nécessaires à cette opération sont produits par un ou plusieurs fours à chaux situés sur le site. L'ensemble du CO2formé par la décarbonatation de la pierre calcaire est utilisé pour la recarbonatation au sein du jus. Après filtration,le jus limpide contient de l'eau et environ 13% de sucre.

Du sirop au sucre cristallisé

Le jus est ensuite concentré par évaporation sous vide. L'évaporation du sirop dense se prolonge afin de provoquerla cristallisation du sucre. Les cristaux séparés du sirop résiduel par centrifugation constituent le sucre de premierjet, blanc et directement commercialisable. Le sirop résiduel lui est cuit et centrifugé une seconde ou même unetroisième fois et donne des sucres blonds et bruns qui sont mélangés à nouveau au sirop d'évaporation pour donnerdu sucre blanc qui représente l'essentiel de la demande.

Le raffinage

Le sucre brut peut encore être raffiné afin d'en faire du sucre blanc. Cette opération consiste à le refondre et à

2/3

Page 16: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

réduire le sirop obtenu par cuisson pour enfin le recristalliser et obtenir ce sucre dit de première transformation.

Le sucre raffiné est notamment destiné à l'industrie des sodas et boissons sucrées mais aussi à la pharmacie,la pâtisserie, la biscuiterie et la confiserie.

Exemple 2 : La production d'inuline et de produits dérivés

Le processus de production du fructose et des oligofructoses comprend plusieurs étapes dont les premières sontsimilaires à celle de la production de sucre. La racine de chicorée contient naturellement, comme pour la betteraveavec le sucre, entre 15 et 17% d'inuline. Celle-ci est extraite par diffusion à contre courant dans l'eau chaude.L'inuline est composée de chaînes d'environ 60 fructoses le plus souvent terminées par une molécule de glucose.

Ensuite, différents procédés peuvent être appliqués selon le produit final recherché.

Un passage sur une résine échangeuses d'ions, suivi d'un séchage par pulvérisation, permet d'obtenir l'inuline.

Par un procédé d'hydrolyse enzymatique partielle l'inuline est transformée en oligofructose composé dechaînes plus courtes qui comptent entre 2 et 7 molécules de fructose. Les molécules ainsi obtenues sont séparéesen fraction de longueur déterminée allant jusqu'à une simple molécule d'hydrate de carbone. Ces fractionsconstituent les différents produits de ces industries dont les propriétés diffèrent en fonction de leur poidsmoléculaire. Ils sont ensuite concentrés puis dans certains cas séchés et atomisés de manière à former une poudre.

Les impacts environnementaux de la transformation de la betterave et de la chicorée

Les impacts environnementaux les plus importants de ces industries sont :

les consommations énergétiques ;

les émissions atmosphériques liées à la combustion et les odeurs;

les rejets d'eaux usées ;

leurs déchets.

3/3

Page 17: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Energie (consommation) > L'industriealimentaire wallonne - un bilan mitigé

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

L'industrie alimentaire wallonne - un bilan mitigé

L'industrie alimentaire est un consommateur moyen d'énergie. En 2013, sa consommation s'élevait à un peu plus de4633 GWh PCI soit 10,6% de la consommation de l'industrie wallonne. Ce secteur fait en outre partie de ceux dontla consommation est globalement en hausse depuis 2003 (+25%). Ceci est la conséquence du développementimportant du secteur au cours des dernières années, tel que le montre l'évolution positive de l'emploi et de la valeurajoutée du secteur. Cette interprétation a également été confirmée par la FEVIA. À noter aussi que six entreprises(dont deux sucrerie) sont responsables de 60% de la consommation énergétique de lensemble du secteur.

Quinze participants à laccord de branche de deuxième génération entre la FEVIA et le Gouvernement wallon sontsoumis à la Directive Emission Trading (ETS). Au total, 16 entreprises étaient soumises à la législation ETS en2015.

Les activités de la transformation de la betterave et de la chicorée et celle des laiteries représentent respectivement21% et 9% de la consommation énergétique du secteur. Dans la catégorie « autres », le secteur de la pomme deterre est important en termes de consommation énergétique. Il est à noter que les « autres industries », regroupanttoutes les autres activités du secteur excepté les laiteries et sucreries, ont une consommation énergétique quisélève à 3246 GWh PCI (soit 70% de la consommation totale en énergie du secteur) et est en croissance depuis2007.

L'industrie de la transformation de la betterave et de la chicorée est une industrie en mutation dont l'activité,sous l'impulsion de la révision de l'OCM sucre, est en baisse depuis 2006 et va encore se restructurer d'ici à 2017(année de suppression des quotas alloués). Il est cependant difficile de se prononcer concernant limpact de lasuppression des quotas sur la production de sucre et sur les effets environnementaux liés au niveau de production.

1/5

Page 18: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Evolution de la consommation énergétique finale de 2003 à 2013 par sous-secteurs (en indice 100 = 2003)

Source - SPW - DGO4 - Bilan énergétique de Wallonie (données 2013) inventaire 2015

2/5

Page 19: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Consommation énergétique finale de l'industrie alimentaire et de la fabrication de boissons en 2013 (en GWh PCI)

Source - SPW - DGO4 - Bilan énergétique de Wallonie (données 2013) inventaire 2015

La transformation de la betterave et de la chicorée - un important utilisateur de cogénération

Une spécificité du secteur alimentaire est son recours appuyé à l'autoproduction de chaleur et d'électricité,notamment via la cogénération.

Ces dernières années, de nombreuses entreprises alimentaires ont installés une cogénération de qualité dansleurs entreprises. Ces installations sont en effet très intéressantes pour des entreprises utilisant conjointement de lachaleur et de lélectricité.

Tous les transformateurs de betterave et de chicorée discokent de ce type d'installations. Elles permettent derépondre à leurs besoins de chaleur et d'électricité pour l'évaporation du sirop de sucre qui demande de la vapeurvive à haute pression et pour le traitement des pulpes par pressage ou séchage. C'est ainsi qu'ils assurent eux-mêmes plus de 62% de leurs besoins énergétiques finaux (électricité et vapeur), dans la plupart des cas, parcogénération.

La transformation de la betterave, utilise également du coke mais aussi du gaz naturel dans ses fours à chaux(voir procédé).

Sa demande énergétique est en baisse entre 2003 et 2013 (- 33%) suite à la restructuration des activités dusecteur: diminution de la production de sucre et fermeture de sites, arrêt complet de la production d'inuline pour lestransformateurs de chicorée et recentrage de leurs activités sur les produits non soumis aux quotas. L'industrie dela transformation de la betterave (sucre) dont l'activité est totalement régie par des quotas voit ses volumes deproduction diminuer ces dernières années et ses consommations énergétiques évoluer dans le même sens. Cettebaisse n'est pas seulement due au recul de sa production mais également à l'amélioration de ses performances

3/5

Page 20: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

énergétiques. Pour ces industries (et pour lindustrie alimentaire de manière générale), le prix de l'énergie est unecomposante importante du prix de revient. Elles sont donc réactives à toute mesure pouvant diminuer leur factureénergétique.

Net recul de la demande énergétique de l'industrie laitière

Entre 2003 et 2013, cette industrie a réduit sa consommation énergétique de 3%. Malgré cela, lindustrie laitière faitprogressivement évoluer son activité sur le territoire. Alors quavant elle ne produisait que de la poudre de lait, cettebranche dactivité étend également sa production au lait en bouteille. La transformation en fromage est aussi uneévolution attendue à lavenir pour ce secteur.

L'explosion de la demande énergétique des autres industries alimentaires

Les autres industries alimentaires ont par contre accru leurs besoins énergétiques de 78% depuis 2003. Ce sontelles qui ont le plus augmenté leur consommation. Parmi ces industries, les plus énergivores sont la malterie, labrasserie et la boulangerie dont la production a connu une croissance régulière, liée à une augmentation de laproduction. Le développement de produits plus transformés tels que les aliments prêts à l'emploi a fait progresserplus vite la demande en électricité.

Les actions en cours

Les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre le changement climatique dont lesaccords de branche sont un élément essentiel, ont influé positivement sur les performances énergétiques dusecteur et devraient continuer à l'avenir.

L'industrie alimentaire fait en effet partie des secteurs industriels qui ont signé un ccord de branche CO2/énergie depremière génération avec les pouvoirs publics wallons. Cet accord prévoyait en 2004 une amélioration del'efficience énergétique de 7,6% pour le secteur entre 2001 et 2010. Revu en 2006, du fait de son élargissement à 8nouveaux entrants, les objectifs ont changé et sont passés de 7,6 à 7,4% pour l'efficience énergétique (voirégalement les objectifs des accords de branche pour les émissions de GES). Les entreprises participant à cetaccord étaient au nombre de 54 en 2007 et représentaient ensemble environ 90% de la consommation d'énergieprimaire du secteur.

En 2007, les entreprises alimentaires signataires de l'accord de branche n'ont pas limité les mesures prises à cellesidentifiées dans le cadre des audits prévus par l'accord de branche mais ont investi plus et plus rapidementpoussées par l'augmentation des prix de l'énergie. Les résultats obtenus en 2007 par le secteur sont donc trèsbons. Ils ont permis une amélioration de son efficience énergétique de 13,5% et une réduction des émissionsspécifiques de CO2 de 19,8% par rapport à 2001. Cette amélioration va au delà des objectifs intermédiaires fixésdans l'accord pour 2010 et même de l'objectif final de 2012.

En 2010, un second avenant à laccord de branche a été approuvé permettant lintégration de 10 nouveauxentrants. Celui-ci fixait de nouveaux objectifs à atteindre en 2012 de 13,95% pour lefficience énergétique. Unenouvelle entreprise est également entrée dans laccord de branche durant lannée 2011 sans que cela ninfluencelobjectif final. À noter également que huit sites ont arrêté leurs activités industrielles et deux entreprises se sontretirées de laccord de branche depuis sa signature en 2004. Le rapport sectoriel, établi pour lannée 2012, fait étatdune amélioration de lefficience énergétique de 20,6% par rapport à 2001. Lindustrie alimentaire et de fabrication deboissons wallonne a ainsi réalisé et même largement dépassé son objectif sectoriel fixé dans laccord de branche.

En décembre 2013, les accords de branche de première génération ont pris fin et les pouvoirs publics ontdécidé de reconduire, pour la période 2014-2020, des accords de branche de deuxième génération. Dans cecadre, le secteur de lindustrie alimentaire et de fabrication de boissons estime pouvoir sengager à améliorer sonefficience énergétique de 18% entre 2005 et 2020, en supposant une production constante (année de référence

4/5

Page 21: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

2005).

Par ailleurs, lindustrie alimentaire représentée par la FEVIA a fait lobjet dune étude «Feuille de route pour uneindustrie agro-alimentaire wallonne neutre en CO2, eau, déchets et biodiversité à lhorizon 2030 ». Cette étude visaità déterminer si, et comment, le secteur pourrait être neutre dici 2030 selon quatre thèmes : CO2, eau, déchets etbiodiversité. Un éventail dactions diverses que pourrait entreprendre le secteur y ont été analysées (avec desimpacts différents ainsi que des degrés de faisabilité et de besoins financiers ou humains différents). Il résulte decette étude que même en entreprenant toute une série defforts, le secteur de lindustrie agro-alimentaire wallonnene sera pas neutre en 2030, dans aucun des quatre thèmes concernés. Mais le secteur est à même daméliorer trèssignificativement ses impacts et de réaliser des progrès significatifs vers la neutralité dici là. De plus, létude apermis de clairement définir la neutralité, de mettre en place 14 indicateurs qui peuvent être régulièrement mesurésdans le secteur afin de vérifier que le secteur progresse, lister plus de 100 actions concrètes et douvrir des pistes decollaboration entre les différents acteurs de la filière alimentaire.

5/5

Page 22: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Eau (consommation) > La consommationen eau de l'industrie alimentaire wallonne

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Répartition de la consommation d'eau du secteur alimentaire

Une demande en forte hausse

La consommation en eau de l'industrie alimentaire wallonne

L'industrie alimentaire se place au cinquième rang des consommateurs industriels d'eau hors potabilisation de leauet hors production d'électricité et hors industrie de l'équipement. Elle représentait en 2012 environ 10% de lademande totale d'eau de l'industrie wallonne, soit quelques 25 millions de m³.

Dans ce secteur, l'eau a trois usages principaux:

Le procédé, pour notamment le nettoyage de la matière première et des installations mais également commesolvant. Cet usage est de loin le plus consommateur pour plus de 16 millions de m³ et plus de 66% de l'eauutilisée;

L'eau est également utilisée comme ingrédient dans la transformation des produits alimentaires. Une part estaussi évaporée. Cette demande en eau qui n'est pas déversée sous la forme d'eaux usées s'élève à plus de5 millions de m³ et 21% de l'eau utilisée;

Le refroidissement des installations consomme 3 millions de m³ en moyenne chaque année soit 12% de l'eauutilisée.

Répartition de la consommation d'eau du secteur alimentaire

L'industrie alimentaire s'approvisionne en eau par captage direct surtout dans les eaux souterraines (50%), les eauxde surface (26%) et dans une moindre mesure dans les eaux de distribution publique (16%).

1/4

Page 23: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Répartition des consommations d'eau de l'industrie alimentaire en 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

Les deux branches de l'industrie alimentaire les plus consommatrices d'eau en Wallonie sont :

l'industrie des boissons (38%), dont les besoins sont liés au procédé et à son utilisation de l'eau commeingrédient;

les autres industries alimentaires parmi lesquelles les transformateurs de betterave et de chicorée sont lesplus consommateurs (23%) suite à leurs besoins très importants en eau de procédé ainsi qu'en eau derefroidissement;

2/4

Page 24: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

La demande groupée de ces deux familles d'activités représente en moyenne près de 64% des besoins en eau dusecteur. Leur consommation annuelle moyenne groupée se situe aux environs de 15 millions de m3.

La transformation des fruits et des légumes et l'industrie laitière prélèvent en moyenne annuellement entre 3 et4 millions de m3 d'eau chacune. C'est ainsi qu'elles constituent le groupe des consommateurs moyens du secteur.

Les petits consommateurs sont l'industrie des viandes, des corps gras et des poissons dont la demandemoyenne avoisine ou est inférieure à 1 million de m3.

Une demande en forte hausse

Evolution de la demande d'eau et de la valeur ajoutée dans l'industrie alimentaire de 2003 à 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

La consommation d'eau de l'industrie alimentaire a augmenté légèrement depuis 2003 (+24%). Sa valeur ajoutée aégalement progressé de 47 %. La pression de l'industrie alimentaire sur le milieu s'accroît donc au fil des années enraison du développement de certaines activités plus particulièrement consommatrices d'eau. Il y a néanmoins undécouplage relatif entre la valeur ajoutée et la consommation deau.

Les tendances des consommations d'eau des activités alimentaires sont de trois types :

- en croissance marquée à la progression de l'activité:

L'industrie des boissons (+84%) ;

La transformation de fruits et de légumes (+54%) ;

3/4

Page 25: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

L'industrie des corps gras (+50%).

- en progression stable à modérée à la suite de la progression de l'activité:

L'industrie laitière (+11%) ;

L'industrie des viandes (+6%).

- en réduction :

Les autres industries alimentaires (-22%) ;

L'industrie des poissons (-47%).

On observe une augmentation de la consommation totale du secteur due surtout à celle de lindustrie des boissonset de la transformation des fruits et des légumes. Cette progression se traduit par une croissance des captagesdans les eaux de surface et les eaux souterraines principalement. La source préférentielle d'eau pour l'industriealimentaire reste toujours les eaux souterraines (50%). Une telle augmentation de la consommation en eau mêmesi elle sexplique par laugmentation de lactivité semble étonnante selon la FEVIA, surtout quun vadémécum a étérédigé par le secteur en 2004 pour lutilisation rationnelle de leau dans lindustrie alimentaire et que de nombreusesactions sont prises par les entreprises pour limiter leurs consommations.

4/4

Page 26: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Air (gaz à effet de serre) > Les émissionsde gaz à effet de serre de l'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie alimentaire

L'industrie alimentaire rejetait en 2013 5% des émissions de gaz à effet de serre de l'industrie wallonne. Il s'agitpresque essentiellement d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à l'utilisation de combustibles fossilesdestinés à satisfaire des besoins en énergie. En 2013, le CO2 représentait 98,2% des émissions sectorielles deGES tandis que les parts du protoxyde d'azote (N2O) et du méthane (CH4) se chiffraient chacune à 1,8%.

Répartition des émissions de gaz à effet de serre

Répartition par activité des émissions de gaz à effet de serre en 2013

Source : AWAC (données 2013) inventaire 2015

En 2013, 30% de ces émissions provenaient de l'industrie de la transformation de la betterave et de la chicorée.Cette industrie est particulièrement énergivore et dispose d'installations de combustion de grande puissance quisont toutes visées par le Décret du 10 novembre 2004 qui met en place à l'échelle wallonne un système d'échangede quotas d'émission de gaz à effet de serre via l'instauration de permis d'émissions. Ces émissions ont toutefoisdiminué ces dernières années à la suite de la baisse du volume d'activité de l'industrie de la transformation de labetterave et de la chicorée, baisse résultant des nouvelles dispositions adoptées par l'Union européenne en matièrede production de sucre.

Des volumes d'émissions en baisse récente grâce à des performances améliorées

1/3

Page 27: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Évolution des émissions de GES de l'industrie alimentaire entre 2003 et 2013

Source : AWAC (données 2013) inventaire 2015

Les bonnes performances du secteur en matière d'émissions de GES sont directement liées aux investissementsréalisés et aux mesures prises dans le cadre de l'accord de branche énergie CO2 signé en 2004 ainsi que dans lesaccords de branche de deuxième génération.

Les enjeux liés au changement climatique et les réponses du secteur

L'industrie alimentaire, bien que considérée comme un secteur relativement peu intensif en énergie contribue àl'effort commun que nécessite la lutte contre le changement climatique. Certaines de ses installations (16 sites)participent au système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre mis en place en Région wallonne(cfr. Décret du 10 novembre 2004) dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur les changementsclimatiques (CCUNCC 1992).

Le secteur a signé en 2004, un accord de branche CO2/Énergie l'engageant à réduire ses émissions de GESénergétique par l'amélioration de son efficience énergétique. Début 2006, l'accord a été élargi à 8 nouvellesentreprises, dont les entreprises du secteur laitier qui ont mis fin à leur accord spécifique. Les objectifs en matièred'efficience énergétique et de réduction des émissions de GES ont donc été redéfinis à 10,1% pour 2010 pour lesGES. Le rapport sectoriel, établi pour l'année 2007, fait état d'une réduction des émissions spécifiques de CO2 de19,8% par rapport à 2001. Ces améliorations vont au-delà des objectifs fixés pour 2010 et 2012 dans le cadre del'accord. Pourtant, le secteur continuera d'investir dans les années qui viennent afin de maintenir son niveau deperformance actuel dans une perspective de croissance de la production.

En 2010, un second avenant à laccord de branche a été approuvé permettant lintégration de 10 nouveaux entrants.

2/3

Page 28: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Celui-ci fixait de nouveaux objectifs à atteindre en 2012 de 18,92% pour les GES. Une nouvelle entreprise estégalement entrée dans laccord de branche durant lannée 2011 sans que cela ninfluence lobjectif final. À noterégalement que huit sites ont arrêté leurs activités industrielles et deux entreprises se sont retirées de laccord debranche depuis sa signature en 2004. Le rapport sectoriel, établi pour lannée 2012, fait état dune réduction desémissions spécifiques de CO2 de 27,71% par rapport à 2001. Lindustrie alimentaire et de fabrication de boissonswallonne a ainsi réalisé et même largement dépassé son objectif sectoriel fixé dans laccord de branche. À noterque les accords de branche, basés sur une méthodologie qui leur est propre, concernent un échantillon restreint parrapport à lensemble des entreprises du secteur. Ceci explique quon peut observer des différences entre lesdonnées de lensemble du secteur et un échantillon de celui-ci.

En décembre 2013, les accords de branche de première génération ont pris fin et les pouvoirs publics ontdécidé de reconduire, pour la période 2014-2020, des accords de branche de deuxième génération. Dans ce cadre,le secteur de lindustrie alimentaire et de fabrication de boissons estime pouvoir sengager à réduire ses émissionsspécifiques de CO2 de 22,8% entre 2005 et 2020, en supposant une production constante (année de référence2005).

3/3

Page 29: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Air (acide) > Les émissionsatmosphériques acidifiantes de l'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Nature des émissions

Des performances améliorées dans le secteur sucrier

Les émissions atmosphériques acidifiantes de l'industrie alimentaire

L'industrie alimentaire et de fabrication de boissons se classe au cinquième rang des émetteurs industriels depolluants acidifiants de la Région. En 2013, elle est la source de 4% des émissions industrielles soit quelques 35tonnes d'équivalents acide.

Nature des émissions

Les oxydes dazote (NOx) sont les principaux polluants acides émis par lindustrie alimentaire et sont principalementliés à la consommation de fuel et de gaz. Ses émissions représentaient, en 2013, 71% des tonnes équivalent aciderejetées par cette industrie, soit environ 25 tonnes équivalent acide. Son évolution est restée relativement stable de2003 à 2013, présentant une légère diminution de 9% sur cette période.

Le dioxyde de soufre (SO2) représentait, en 2013, 20% des tonnes équivalent acide émises par le secteur. Saformation est liée à l'oxydation des combustibles fossiles contenant du soufre. Son évolution en net recul (-89% parrapport à l'année de référence 2003) est due :

à la réduction de la teneur en soufre du fioul lourd liée à l'application de la directive 1999/32/CE.

aux changements de vecteurs énergétiques (moins de fioul lourd et de coke qui contiennent naturellement dusoufre pour plus de gaz et d'électricité achetée).

Les émissions d'ammoniac (NH3) de l'industrie alimentaire sont marginales (9%). Les sources de NH3 sont desémissions diffuses en provenance des circuits de refroidissement et de la transformation de certains produitsalimentaires.

1/3

Page 30: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Part du secteur de la transformation de la betterave et de la chicorée dans les émissions acidifiantes en 2013 (entonnes équivalent acide)

Source - AWAC, inventaire 2015 (données 2013)

2/3

Page 31: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Évolution des émissions acidifiantes par polluant pour lensemble de lindustrie alimentaire de 2003 à 2013 (indice100 = 2003)

Source - AWAC, inventaire 2015 (données 2013)

Des performances améliorées dans le secteur sucrier

L'industrie de la transformation de la betterave et de la chicorée est la source de 22% des émissions de polluantsacidifiants attribuées à l'industrie alimentaire en 2013. Depuis 2003, on observe une réduction de 60% de sesémissions alors que dans le même temps la consommation énergétique a diminué de 33%. Cette améliorationdécoule des mesures d'utilisation plus rationnelle de l'énergie (installation de cogénération) et d'initiatives de « fuelswitch » (moins de fioul lourd pour plus de gaz naturel). Cette tendance à la baisse devient plus nette depuis 2005avec la baisse du volume d'activité qu'induit la nouvelle réglementation européenne sur le sucre (OCM).

3/3

Page 32: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Air (photochimie) > Les émissionsphotochimiques de l'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Nature et évolution des émissions photochimiques du secteur

Actions règlementaires en cours

Les émissions photochimiques de l'industrie alimentaire

L'industrie alimentaire est responsable de 3,8% des émissions de polluants photochimiques de l'industrie wallonne,atteignant, en 2013, des émissions de 3 142 tonnes. Sur la période 2003-2013, on observe une augmentation de79% de ces émissions.

Nature et évolution des émissions photochimiques du secteur

Ces rejets, en croissance par rapport à leur niveau de 2003, se composent en 2013 de :

1168 tonnes d'oxydes d'azote (NOx) ;

236 tonnes de composés organiques volatilss (COV) ;

1737 tonnes de monoxyde de carbone ( CO).

Actions règlementaires en cours

Une série d'industries du secteur alimentaire entrent dans le champ d'application de la directive IED relative auxémissions industrielles (regroupant lancienne directive IPPC avec 6 autres directives). Cette Directive concerne lesentreprises européennes ayant un impact potentiel majeur sur lenvironnement. Elle a pour objectif datteindre unhaut niveau de protection de lenvironnement par la prévention et la réduction intégrées de la pollution.

Les activités soumises à cette Directive doivent respecter certaines obligations fondamentales telles que prendredes mesures de prévention contre la pollution, appliquer les meilleures techniques disponibles, ne causer aucunepollution importante, limiter, recycler ou éliminer les déchets de la façon la moins polluante, maximiser lefficacitéénergétique, prévenir les accidents et limiter leur impact et remettre les sites en état lorsque lactivité prend fin. CetteDirective vise, entre autres, des niveaux de performances équivalents à ceux atteints par les meilleurestechnologies disponibles (MTD). Ceci devrait conduire à la réduction des impacts environnementaux des principalesentreprises du secteur. Ceci d'autant plus que le processus de révision se fera régulièrement à l'avenir de façon àmaintenir le niveau de performances des sites "IPPC/EID" aux niveaux de ceux atteints par les meilleurestechnologies disponibles.

1/1

Page 33: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Air (métaux lourds) > Les émissionsatmosphériques de métaux lourds et de poussières del'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les émissions atmosphériques de métaux lourds et de poussières de l'industrie alimentaire

Les émissions atmosphériques de métaux lourds de l'industrie alimentaire wallonne proviennent des combustiblesbrûlés dans ses installations de combustion. En 2013, l'AWAC chiffrait ces émissions à moins de 1 tonne soit à2,6% du total des émissions de l'industrie wallonne. Sur la période 2003-2013 on observe une diminution de 54% deces émissions.

Les émissions de poussières de l'industrie alimentaire sont également faibles, soit 400 tonnes en 2013. Leur partreprésente 4,9% des émissions de l'industrie wallonne pour cette même année. De 2003 à 2013 les émissions dusecteur ont augmenté de 20%. Cette hausse est due à l'arrivée du combustible bois dans les chaudières del'industrie alimentaire et à laugmentation de sa consommation en 2012 et 2013.

1/1

Page 34: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Air (micro-pollution) > Les émissionsatmosphériques de polluants organiques persistants del'industrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les émissions atmosphériques de polluants organiques persistants de l'industrie alimentaire

En 2013, les émissions dhydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) atteignent 1,4% de celles de lindustriesoit 67 kg. Pour la même année, les émissions de dioxines sélèvent à 102 mg TEQ, devenant ainsi la cinquièmesource de dioxines de lindustrie wallonne. Depuis 2003, on observe une augmentation de 739% des émissions dedioxines. Une première hausse des émissions a lieu en 2005 suite à la prise en compte des émissions issues de laproduction de chaux en sucrerie. Larrivée du bois comme combustible est responsable dune hausse des émissionsà partir de 2010.

1/1

Page 35: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Eau (rejets) > Les rejets d'eaux usées del'industrie alimentaire et de fabrication de boissonswallonne

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les rejets d'eaux usées de l'industrie alimentaire et de fabrication de boissons wallonne

Les volumes d'eaux usées rejetés par l'industrie alimentaire sont les cinquièmes en importance des secteursindustriels wallons hors production deau potable et hors production délectricité. En 2012, les volumes d'eaux uséesrejetés par l'industrie alimentaire et de fabrication de boissons représentaient 1% des volumes rejetés par l'industrie(y compris production dénergie) et 9% des volumes rejetés par lindustrie hors production délectricité. Ces rejets ontaugmenté de 29 % depuis 2003.

La charge totale du secteur évaluée en unité de charge polluante sélève en 2012 à 21% de toute lindustriewallonne hors production deau potable. Sa charge totale est en diminution (-11% par rapport à 2003). Cette charge,très spécifique, est essentiellement liée aux matières en suspension et aux nutriments qui contribuent auphénomène d'eutrophisation du milieu aquatique. De nombreuses entreprises épurent elles-mêmes leurs eaux.

L'industrie alimentaire et de fabrication de boissons, hors eau de refroidissement, rejette peu en volume mais deseaux fortement chargées.

Des volumes d'eaux usées en progression

La plus grande part de l'eau rejetée par l'industrie alimentaire provient des procédés (83% en 2012) où elle estutilisée comme solvant ou comme agent de nettoyage. Une partie de ces eaux de procédé provient également de lamatière première riche en eau. 16% de la demande en eau est utilisée pour le refroidissement et le solde à desusages domestiques. La part du refroidissement décroit légèrement depuis 2007 (-33%). Son impact surl'environnement est autre que celui des eaux de procédé, plus fortement chargées. Il réside surtout dans le delta detempérature entre les eaux déversées et le milieu aquatique. Les principaux utilisateurs d'eaux de refroidissementsont lindustrie laitière et lindustrie sucrière représentant respectivement 65% et 18% de la consommation totale eneau de refroidissement du secteur.

Cest lindustrie des boissons qui rejette les plus grands volumes d'eaux usées (34% du total du secteur). Anoter quil sagit également de lactivité la plus consommatrice en eau. L'industrie laitière et de la transformation desfruits et légumes sont toutes deux la source denviron 18% des volumes déversés par le secteur. Viennent ensuitelindustrie sucrière et les autres industries alimentaires qui sont responsables respectivement de 15% et 9% deseaux rejetées de lensemble du secteur. Le volume des eaux déversées par lindustrie de la viande sélève à environ6% des rejets du secteur. Les autres activités (industrie des corps gras et du poisson) déversent de très faiblesvolumes deaux usées (0,3%).

1/5

Page 36: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Volumes d'eaux usées déversés par branche de l'industrie alimentaire wallonne en 2012 (en millions de m 3)

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

En 10 ans, seule lindustrie du poisson et l'industrie sucrière ont réduit le volume de leurs rejets (-49% et -33%respectivement). Les déversements de la plupart des activités alimentaires sont par contre à la hausse. Pourl'industrie des viandes, cette hausse est plutôt faible. Pour les autres, la progression est marquée. Ainsi, si onregarde en termes relatifs, lindustrie des corps gras montre une croissance importante de 94% de 2003 à 2012(avec un pic spectaculaire en 2011). À noter que cette augmentation est à interpréter avec précaution, car, entermes absolus, cette industrie ne représente quune faible part des volumes deaux usées déversés par le secteur(0,2%).

2/5

Page 37: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Répartition et évolution des volumes d'eaux déversés par l'industrie alimentaire wallonne de 2003 à 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

L'ensemble des volumes d'eaux usées rejetés par l'industrie alimentaire a atteint, en 2012, 19,7 millions de m³. Cesvolumes sont en progression de 29% depuis 2003. L'augmentation de la consommation d'eau est liée à plusieursfacteurs: la production du secteur (+14% de valeur ajoutée), la mise en place des principes HACCP et une meilleureconnaissance des volumes rejetés par le nombre croissant d'industries alimentaires redevables à la taxe.

La charge de lindustrie alimentaire et de fabrication de boissons

En 2012, la charge de l'industrie alimentaire provient à 32% des autres industries alimentaires (boulangeries etautres produits alimentaires de seconde transformation). Vient ensuite l'industrie des viandes qui génère unecharge se montant à 14% des charges du secteur. Les industries du sucre et des boissons forment un troisièmegroupe dont la charge avoisine les 18%. L'industrie laitière et lindustrie des fruits et légumes rejettentrespectivement 6% et 5% de la charge totale du secteur tandis que les industries des corps gras et du poissongénèrent moins de 2% environ de cette charge.

3/5

Page 38: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

L'emploi de l'eau va conditionner la nature et l'importance de la charge générée. L'existence de systèmes detraitement en aval de l'activité de production va influer sur l'importance et la nature de la charge rejetée dans lemilieu aquatique. Notons en effet que la plupart des grandes entreprises du secteur rejetant une quantité importantedeaux usées disposent de leur propre station dépuration. Les autres entreprises rejettent bien souvent en égouts etleurs eaux sont épurées par les stations dépuration urbaines.

Charge polluante déversée par l'industrie alimentaire wallonne en 2012

Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015

Entre 2003 et 2012, la charge du secteur alimentaire a décru de 11%.

L'impact de l'industrie alimentaire sur la qualité de l'eau est important à l'échelle régionale. Il porte surtout surle niveau d'oxygène dissout et les matières en suspension. Son apport à la charge issue de l'industrie se chiffrait en2012 à 73,3% pour la demande en oxygène et pour les matières en suspension ensemble.

Enjeux et actions en cours

En 2004, a été adopté le Décret wallon instaurant le code wallon de l'eau (MB. 23 septembre 2004) transposantnotamment la directive cadre eau (DCE) (Directive 2000/60/CE) ainsi que les actes réglementaires qui y sontassociés. Cette directive a changé la manière d'envisager la gestion de l'eau en Wallonie et en Europe. Cettenouvelle politique instaure une gestion par district hydrographique, définit une stratégie de lutte contre la pollutionchimique de l'eau et prévoit (cfr. décision 2455/2001/CE) la suppression progressive dans un délai de vingt ans desrejets, émissions et pertes, d'une série de substances dangereuses prioritaires. Cette dernière mesure n'auratoutefois que peu d'impact sur le secteur alimentaire du fait qu'il ne rejette pas beaucoup de substancesdangereuses prioritaires.

Au travers des objectifs d'état écologique fixés par masse d'eau, le décret du 27 mai 2004 peut induire des actionsparticulières à plus court terme sur certaines sources industrielles. Actions qui pourraient se faire via la directive

4/5

Page 39: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

IPPC par le biais de nouvelles normes de rejets ou via le plan de gestion que prévoit le décret.

En parallèle, la révision périodique des permis d'exploiter en application de la directive IPPC a permis d'alignerles performances environnementales des industries visées par la directive à celles des meilleures techniquesdisponibles définies notamment dans les documents BREF de la Commission européenne.

En 2010, la Directive sur les Emissions Industrielles (Directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil du24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution)) a étéadoptée. Celle-ci assemble la directive 2008/1/CE (dite directive IPPC) et six autres directives en une seuledirective sur les émissions industrielles.

L'Union européenne (UE) y définit les obligations que les activités industrielles à potentiel majeur de pollutiondoivent respecter. Cette directive établit une procédure d'autorisation et fixe des exigences, notamment en termesde rejets via les BREFs. L'objectif est d'éviter ou de minimiser les émissions polluantes dans l'atmosphère, les eauxet les sols, ainsi que les déchets provenant d'installations industrielles et agricoles, dans le but d'atteindre un niveauélevé de protection de l'environnement et de la santé.

La présente directive couvre les activités industrielles à potentiel majeur de pollution (industries d'activitésénergétiques, production et transformation des métaux, industrie minérale, industrie chimique, gestion des déchets,élevage d'animaux, etc.).

La directive contient des dispositions spéciales pour les installations suivantes:

les installations de combustion (= 50 MW);

les installations dincinération ou de co-incinération des déchets;

certaines installations et activités utilisant des solvants organiques;

les installations produisant du dioxyde de titane.

Ces installations industrielles doivent utiliser les MTD, cest-à-dire les techniques les plus efficaces, ou destechniques permettant datteindre des niveaux de performances équivalents pour atteindre un niveau général élevéde protection de lenvironnement dans son ensemble. Ces MTD sont mises au point afin d' être applicables dans lecontexte du secteur industriel concerné, dans des conditions économiquement et techniquement viables. Lesniveaux démission associés aux MTD sont imposés par la Commission européenne via les conclusions sur les MTDdes BREFs. Ces conclusions servent de référence pour l'établissement des conditions dautorisation.

Ces réglementations renforcent les normes d'émissions existantes pour les plus grandes entreprises dusecteur. Elles devraient conduire à terme à une réduction de leur impact sur les écosystèmes aquatiques.

5/5

Page 40: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Les indicateurs > Déchets (production) > Les déchets delindustrie alimentaire

environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp

Les déchets de lindustrie alimentaire

Lindustrie alimentaire est le secteur le plus générateur de déchets de Wallonie suivi de lindustrie du travail du bois.Limportance du gisement est liée à la matière première travaillée dont une grande part peut ne pas être utilisablepour la production de produits alimentaires. En 2013, ce gisement était denviron 1 395 kilotonnes soit 29% dugisement total estimé pour lindustrie wallonne. Sa plus grande partie est utilisée pour lalimentation du bétail (55%)et épandue sur les champs (18%).

Notons que la notion de sous-produits est apparue dans le droit européen. La Région wallonne considère à lheureactuelle les déchets organiques issus de lindustrie alimentaire comme des déchets.

Le secteur alimentaire nest pas, par contre, un grand producteur de déchets dangereux. La majorité des déchetsdangereux générés par lindustrie alimentaire est composée de déchets animaux et de déchets alimentaires enmélange (72%). Le reste des déchets dangereux est composé dhuiles usagées (10%), de déchets chimiques (10%)et de déchets provenant des soins médicaux ou vétérinaires et déchets biologiques (7%). En 2013, ce gisementsélevait à 27 kilotonnes, soit près de 2% du gisement du secteur.

Un gisement surtout composé de déchets organiques en provenance des activités de transformation des matièresvégétales

La majorité des 1 395 kilotonnes de déchets générés par lindustrie alimentaire wallonne sont des déchets végétauxissus de la production. Ils constituent les restes de la matière première. Un cas très représentatif à cet égard estcelui de la betterave sucrière qui contient de lordre de 17% de sucre et dont le reste est utilisé en alimentationanimale.

1/5

Page 41: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

Gisement de déchets estimés de l'industrie alimentaire wallonne (pourcentage par activité pour 2013)

Source - SPW - DGO3 Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée (données 2013)inventaire 2015

La majorité des déchets générés par le secteur provient de deux branches dactivités :

la transformation de légumes et de fruits (43%) ;

les autres industries alimentaires (34%) dont lindustrie de la transformation de la betterave et de la chicoréereprésente 95% du gisement.

Ces deux branches travaillent des matières premières végétales dont une part non négligeable nest pas destinée àlalimentation humaine. Il en est de même quoique dans des proportions moindres pour lindustrie de la viande et despoissons (cfr. Sous-produits animaux versus déchet).

Gros plan sur le gisement de lindustrie de la transformation de la betterave et de la chicorée

La transformation de la betterave et de la chicorée travaillant des matières premières par des procédés en partieanalogues, leurs déchets sont fortement similaires. Ces déchets, dont les tonnages atteignaient en 2013 449kilotonnes, sont à plus de 98% issus de la production. Les plus importants sont :

Les pulpes de betteraves ou de chicorées,

Les écumes de sucrerie et de fructoserie ;

Les radicelles ;

Les mélasses et vinasses ;

Lensemble de ces déchets organiques issus de la production est valorisé comme aliment pour le bétail (pulpes),comme "matière première secondaire" dans dautres productions alimentaires (mélasse et vinasse) ou comme

2/5

Page 42: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

amendement du sol (écumes). Chaque année, la quasi totalité des déchets de production générés sont ainsivalorisés (99,8%).

Évolution comparée du gisement de déchets issus de la fabrication du sucre et de la production de sucre (entonnes)

Source - SPW - DGO3 Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquête intégrée (données 2013)inventaire 2015

Le gisement de ce secteur est en baisse de 2003 à 2009. Cette baisse sobserve également dans les quantités desucre produites (mis à part de 2008 à 2009 ou le gisement baisse alors que les quantités de sucre produitesaugmentent). En 2009, on constate une augmentation du gisement. De 2010 à 2011 celui-ci stagne, puis diminue ànouveau de 2011 à 2013. Le gisement de déchets issus de ce sous-secteur est donc intimement lié à sa productionde sucre. De manière générale, on observe une diminution de près de 28% du gisement sur la période 2003-2013.

Notons que cette évolution peut être expliquée par ladoption en 2006 dune nouvelle Organisation Communesdes Marchés (OCM) sur le sucre de la Commission européenne (voir Production).

Evolution du gisement de déchets

Le gisement de déchets de lindustrie alimentaire et de fabrication de boissons est en progression. Sur 11 ans, il sestainsi accru de 34%.

Le gisement du secteur est relativement stable de 2004 à 2008, avec des évolutions différentes selon les sous-secteurs. La bonne santé du secteur, la croissance et lévolution de sa production vers davantage de produits prêtsà être consommés et de nouveaux produits plus technologiques, induisent un accroissement des quantités dedéchets générés. Ceci contrebalance la diminution du gisement de déchets générés par le sous-secteur sucrier,

3/5

Page 43: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

parallèle à la réduction de production rendue obligatoire par lOrganisation Commune des Marchés (OCM) pour lesecteur sucrier adoptée en 2006 par la Commission Européenne. En 2008, en lien avec cette nouvelle OCM, un sitede production de sucre a ainsi fermé en Wallonie.

En 2009, la fermeture dune importante râperie de la filière de production de sucre influe fortement sur ladiminution du gisement du secteur.

A partir de 2009, la génération globale de déchets par le secteur alimentaire augmente, en lien avec unebonne conjoncture économique dont bénéficie ce secteur. Des corrections, qui ont été apportées sur certains fluxconstituant le gisement grâce aux compléments dinformations et précisions obtenues de certains établissements(changements de filières de gestion de certains déchets, améliorations de la comptabilité « déchets »), participentégalement aux augmentations observées en 2010 et 2011. En 2013, laccroissement important des capacités deproduction de deux établissements actifs dans la transformation de pommes de terre explique en grande partie laforte augmentation du gisement de déchets.

De manière générale pour lindustrie alimentaire et de fabrication de boissons, un léger découplage estobservé.

Évolution comparée de la valeur ajoutée et du gisement des déchets de l'industrie alimentaire et defabrication de boissons de 2003 à 2013

Sources - ICN/BNB/IWEPS et SPW - DGO3 Bilan environnemental des entreprises wallonnes - Enquêteintégrée (données 2013) inventaires 2015

Dans le domaine des emballages, une amélioration des performances de lindustrie alimentaire a été obtenue grâceaux plans de prévention mis en place à léchelle sectorielle. Elle se marque par une stabilisation des quantités mises

4/5

Page 44: Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie ...environnement.wallonie.be/enviroentreprises/input/acrobat/ali.pdf · acteurs économiques de la chaine agro-alimentaire tout

sur le marché.

En ce qui concerne les pertes alimentaires, la région wallonne, va avec FEVIA Wallonie, lancer une étude qui vise àproposer des pistes/actions pour diminuer ces pertes. Une même étude a déjà été réalisée en Flandre doù estressorti que tout au long de la production, 2,4% des matières comestibles sont perdues. Elles sont bien souventutilisées en alimentation du bétail ou en production dénergie via la biométhanistion.

Un gisement hautement valorisé

Les débouchés et traitements appliqués aux déchets dépendent avant tout de leur nature, elle-même largementconditionnée par lactivité qui les génère. Cest ainsi que le gisement de lindustrie alimentaire, constitué surtout dematières organiques dont la quasi totalité provient de la production, est presque entièrement valorisé. Les déchetsde production sont en effet, à plus de 98%, des déchets non dangereux (incluant les déchets inertes quireprésentent moins de 0,1% de lensemble déchets inertes et non dangereux) bénéficiant de filières de valorisationéprouvées en agriculture, soit en tant qualiment pour bétail (55%), soit en tant quamendement de sol (18%). Si cetype de débouchés na pas été remis en question pour les déchets végétaux, la question est différente pour lesdéchets animaux soumis, depuis les différentes crises sanitaires qui se sont succédées entre 1999 et 2008, à uneréglementation européenne particulière qui conditionne leur traitement (cfr. Règlement sous-produits animaux). Bonnombre de ces déchets ne peuvent plus être utilisés tels quels pour lalimentation animale. Leurs débouchés devalorisation ont également été restreints.

La fraction éliminée du gisement de lindustrie alimentaire dans son ensemble est très faible. Elle est en majoritéincinérée (71%) et pour le restant mise en décharge.

Les déchets des entreprises E-PRTR

Si, en moyenne, les entreprises E-PRTR génèrent 56% du gisement de lindustrie alimentaire, cette part diffèreselon les caractéristiques des déchets.

Ainsi, en ce qui concerne les déchets dangereux, en moyenne 36% du gisement global du secteur est issu duneentreprise dite E-PRTR. Cette part sélève à 57% dans le cas des déchets non dangereux et inertes.

Au niveau de la répartition par branches, les entreprises E-PRTR du secteur de la fabrication du sucre et de latransformation des légumes et des fruits génèrent respectivement 57% et 29% des déchets dentreprises EPRTR dusecteur global.

Les déchets dangereux des entreprises E-PRTR sont principalement issus de lindustrie des viandes (environ72%).

5/5