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Résumés des communications particulières S287
Résultats.— La lutte traditionnelle a été l’événement accidenteldominant (3/6 fois). Le grade d’ossification était un SCHMELING Ichez 3 patients et II pour les 3 autres. Le décollement épiphysaireétait 5 fois un Salter-Harris I et II dans 1 cas. Le déplacement dumoignon claviculaire était 3 fois antérieur et 3 fois rétro-sternal. Ila été associé à un déchaussement périosté chez le nouveau-né. Uneforme postérieure a été associée à une fracture du 1/3 médial dela clavicule ipsilatérale et compliquée d’une odynophagie et d’unecompression de la veine sous Clavière. Au recul moyen de 23 mois(extrêmes 10 et 28 mois), une évaluation clinique selon ESKOLA adonné un score moyen de 10,4/12 points (extrêmes 10 et 11). LaTDM a confirmé la consolidation et le remodelage claviculaire avecun cal exubérant (n = 2).Conclusion.— Le décollement épiphysaire de l’extrémité médialede la clavicule mime la luxation sterno-claviculaire chez l’enfant etl’adolescent. Il peut être grave en raison du risque de compressionviscérale et vasculaire. La tomodensitométrie reste irremplacable.L’ostéosuture demeure notre préférence chirurgicale dans la formedéplacée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.045
82Fractures diaphysaires des deux os del’avant-bras traitées par réductionorthopédique au service d’accueil desurgences pédiatriques : étudeprospective sur 2 ansEstelle Litzelmann ∗, Mahmoud Kahil ,Brice Ilharreborde , Cindy Mallet ,Pascal Jehanno , Jean-Christophe Mercier ,Keyvan Mazda139, rue Pelleport, 75020 Paris, France∗Auteur correspondant.
Introduction.— Les fractures diaphysaires des deux os del’avant-bras sont très fréquemment rencontrées en traumatologiepédiatrique. Actuellement les fractures métaphysaires distales duradius sont souvent traitées avec succès par réduction orthopé-dique aux urgences, par contre la prise en charge des localisationsdiaphysaires reste controversée. Le but de cette étude était deprésenter les résultats d’une série consécutive de fractures dia-physaires pédiatriques prises en charge au service d’accueil desurgences.Patients et méthode.— Toutes les fractures diaphysaires ferméesdes 2 os de l’avant-bras chez les moins de 15 ans, sans chevauche-ment et quel que soit leur degré d’angulation, traitées par réductionorthopédique au service d’accueil des urgences ont été inclusesde facon prospective. La réduction était effectuée par un médecinurgentiste sénior, avec un protocole antalgique standardisé (antal-gique de palier 3 et MEOPA). Un contrôle clinique de la toléranceétait fait dans les premières 24 heures, puis la stabilité de la réduc-tion était contrôlée radiologiquement à j8 et j15. Les radiographiesinitiales, post-réductionnelles et à la fin du suivi ont été analysées.Les amplitudes articulaires ont été évaluées au dernier recul.Résultats.— Soixante enfants (41 garcons et 19 filles) ont été ana-lysés. L’âge moyen au moment du traumatisme était de 5 ans (±3). L’angulation moyenne sur le radius était de 14◦ de face (± 11◦)et 27◦ de profil (± 14◦). Sur l’ulna, elle était de 13◦ de face (±13◦) et 24◦ de profil (± 16◦). Après réduction, l’amélioration étaitsignificative pour toutes les valeurs (p < 0,05). La durée moyenned’immobilisation a été de 82 jours (± 14). Aucun enfant n’a pré-senté de complications sous plâtre et aucun n’a nécessité de repriseau bloc opératoire. Les amplitudes articulaires étaient complèteschez tous les enfants à la fin du suivi.Discussion.— Le traitement des fractures diaphysaires de l’avant-bras est généralement orthopédique pour les fractures fermées
sans chevauchement, avec d’excellents résultats. Cependant cetteréduction est généralement faite au bloc opératoire, au prix d’uneanesthésie générale et d’une hospitalisation, ce qui engendreun coût de prise en charge non négligeable. Les résultats decette étude sont aussi encourageants que ceux rapportés pour lesfractures métaphysaires, ce qui doit donc amener à élargir les indi-cations de réduction aux urgences.Conclusion.— La réduction orthopédique des fractures diaphy-saires de l’avant-bras au service d’accueil des urgences donned’excellents résultats radiocliniques et doit être privilégiée enl’absence de chevauchement et d’ouverture cutanée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.046
83Les luxations transcondyliennes ducoude chez l’enfant : à propos de21 casNader Trigui ∗, Walid Saied ,Hassan Ben Ghozlane , Sami Bouchoucha ,Chokri Ammar , Mohamed Nebil Nessib ,Mahmoud SmidaCarthage palace bloc B app 41, centre urbain nord, 1003 Tunis,Tunisie∗Auteur correspondant.
Introduction.— La luxation transcondylienne chez l’enfant se défi-nit par l’association d’une luxation du coude et d’une fracture ducondyle externe de l’humérus. C’est une lésion extrêmement rare,très peu rapportée dans la littérature. On se propose d’analyser lesdonnées épidémiologiques, les problèmes diagnostiques et les inci-dences thérapeutiques de cette lésion. Le traitement de la luxationtranscondylienne demeure un sujet de discussion.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective, des-criptive qui porte sur une série de 21 enfants vus sur une périodede 15 ans (entre 1995 et 2010). L’âge moyen est de 8 ans et demi(2—12). Les critères d’inclusions sont le traitement chirurgical ouorthopédique pour une fracture du condyle externe associée à uneluxation du coude.Résultats.— Le sex-ratio est de 20. L’accident domestique estle plus incriminé (44 %). Les luxations postéro-internes sont lesplus fréquentes (70 %). On n’a pas eu de complication immé-diate. Quatre patients ont eu un traitement orthopédique simpleet 16 patients ont eu un traitement chirurgical. Tous les patientsont eu une immobilisation par un plâtre brachioantébrachial. Ondéplore 2 complications, un sepsis sur matériel et un cubitus varus.Selon la classification de J.L. Alain, 2/3 des résultats sont passableset 1/3 des résultats sont très bons.Discussion.— La luxation transcondylienne est une entité particu-lière. Sa fréquence varie de 1,5 à 10 % des fractures du condyleexterne. Les étiologies sont dominées par les accidents domes-tiques. Le mécanisme indirect est le plus fréquent. On note unenette prédominance du type II de MILCH et du type IV de Salter-Harris (concordant avec la littérature). Le diagnostic est porté sur laclinique et la radiographie standard. Dans la littérature, la luxationdu coude est surtout postérieure ou postérolatérale ce qui concordeavec notre série. Le traitement est orthopédique ou chirurgical.Tous les auteurs confirment que le traitement orthopédique est lemoins pourvoyeur de complications.Conclusion.— À chaque fois que la réduction est bonne et que lecoude est stable, le traitement est orthopédique simple. Mais quandle coude est instable on doit faire un embrochage percutané. Alorsque dans le cas où la fracture ne peut être réduite ou si la réductionest insuffisante s’impose le traitement chirurgical à ciel ouvert. Onremarque que les complications sont plus fréquentes dans la réduc-tion à ciel ouvert. L’analyse des résultats a montré que le traitementorthopédique a abouti à de meilleurs résultats.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.047