79
MASARYKOVA UNIVERZITA PEDAGOGICKÁ FAKULTA Katedra francouzského jazyka a literatury LES TOPONYMES QUÉBÉCOIS Bakalářská práce Brno 2013 Vedoucí práce: Vypracovala: PhDr. Zdeňka Schejbalová, Ph.D. Lenka Růžková

Les toponymes québécois

  • Upload
    jaime-m

  • View
    68

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

MASARYKOVA UNIVERZITA

PEDAGOGICKÁ FAKULTA

Katedra francouzského jazyka a literatury

LES TOPONYMES QUÉBÉCOIS

Bakalářská práce

Brno 2013

Vedoucí práce: Vypracovala: PhDr. Zdeňka Schejbalová, Ph.D. Lenka Růžková

Prohlášení

Prohlašuji, že jsem závěrečnou bakalářskou práci vypracovala samostatně s využitím

pouze citovaných literárních pramenů, dalších informací a zdrojů v souladu

s Disciplinárním řádem pro studenty Pedagogické fakulty Masarykovy univerzity a se

zákonem č. 121/2000 Sb., o právu autorském, o právech souvisejících s právem

autorským a o změně některých zákonů (autorský zákon), ve znění pozdějších předpisů.

V Brně dne 10.12.2012 Lenka Růžková

…………………………………………..

Poděkování

Na tomto mìstě bych ráda poděkovala vedoucì práce PhDr. Zdeňce Schejbalové, Ph.D.,

za odborné vedenì, rady a připomìnky při zpracovánì mé bakalářské práce.

Table des matières

INTRODUCTION ........................................................................................................... 5

PARTIE THEORIQUE .................................................................................................... 7

1. L´HISTOIRE DU QUÉBEC ........................................................................................ 7

1.1 Le Québec au temps préhistorique ......................................................................... 7

1.2 Les premiers Européens au Québec ..................................................................... 10

1.3 La colonisation anglaise du Québec ..................................................................... 13

1.4 La Confédération .................................................................................................. 15

1.5 Le Québec dans le 20 siècle ................................................................................. 16

2. ONOMASTIQUE ET TOPONYMIE ........................................................................ 18

2.1 Introduction .......................................................................................................... 18

2.2 Onomastique ........................................................................................................ 19

2.3 Toponymie ........................................................................................................... 22

PARTIE PRATIQUE ..................................................................................................... 30

FICHES PÉDAGOGIQUES .......................................................................................... 52

FICHE D´ENSEIGNANT 1 ........................................................................................... 54

FICHE D´ENSEIGNANT 2 ........................................................................................... 56

FICHE D´ENSEIGNANT 3 ........................................................................................... 59

FICHE D´ELEVE 3 ....................................................................................................... 61

FICHE D´ENSEIGNANT 4 ........................................................................................... 64

FICHE D´ENSEIGNANT 5 ........................................................................................... 66

CONCLUSION .............................................................................................................. 68

BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 70

SITOGRAPHIE ............................................................................................................. 71

RÉSUMÉ ....................................................................................................................... 77

ANNEXES ..................................................................................................................... 78

5

INTRODUCTION

La toponymie, définie comme la branche de l´onomastique, s´intéresse aux noms

de lieux (toponymes). Avec l´établissement de la Commission de toponymie du Québec,

elle est devenue une partie indispensable du patrimoine culturel québécois. Les

habitants du Québec sont ainsi informés des nouveautés dans la toponymie surtout grâce

à la base de données contenant plus de 258 000 noms de lieux. Celle-ci présente dans

79 000 cas l´origine et la signification des toponymes. Cette recherche est aussi

accessible au public, même tchèque, sous forme de publication Noms et lieux du

Québec : dictionnaire illustré (2006).

La raison pour laquelle je me suis décidée à consacrer ce travail à la question des

toponymes québécois se trouvait dans mes connaissances approximatives de l´histoire

ou de la culture québécoise. Autrement dit, je n´étais consciente que de l´utilisation du

français au Québec, de la position géographique de cette ancienne colonie française et

de la nationalité des chanteurs Garou et Céline Dion. Petit à petit, en commençant à

entrer dans l´histoire du Québec, dans sa riche culture et à réfléchir sur l´importance de

la toponymie pour les Québécois, j´ai été tout à fait stupéfaite de voir combien ce pays

est intéressant. Par conséquent, essayer de familiariser les apprenants avec cette

découverte me semblait être inévitable.

En lisant les ouvrages traitant l´histoire du pays et sa culture, l´onomastique et la

toponymie, je me suis défini l´objectif de mon mémoire de licence de comparer

l´origine et la création des toponymes et des gentilés (les noms des habitants) de vingt

villes québécoises les plus peuplées. La recherche que j´ai effectuée est essentiellement

basée sur les résultats des recherches de la Commission de toponymie qui sont

présentées dans Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré (2006).

Mon mémoire de licence est divisé en deux parties : théorique et pratique. La

première partie comporte un bref aperçu de l´histoire du Québec et une introduction

dans la problématique de l´onomastique et de la toponymie. L´histoire du pays est

décrite chronologiquement depuis le premier peuplement du territoire jusqu´à la

création de la société québécoise contemporaine. La raison pour laquelle le chapitre

dépeint cette longue période de temps réside dans la nécessité de présenter les facteurs

qui ont influencé les toponymes québécois.

6

En ce qui concerne la partie pratique, je me suis posé cinq questions : Quelle est

l´origine des toponymes ? Combien de temps a duré la codification des toponymes ?

Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ? Qu´est-ce que les toponymes

signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Pour bien illustrer les résultats de ma

recherche, j´ai utilisé les tableaux et les diagrammes.

Mon mémoire de licence contient aussi cinq fiches pédagogiques qui touchent

l´histoire et la toponymie québécoise. Les fiches sont conçues pour le niveau zéro

jusqu´au niveau B2 ce qui est tenu d´un compte dans le choix des thèmes et des types

d´activités. Ainsi, la culture québécoise est présentée aux apprenants de niveaux zéro-

A2 à l´aide d´un jeu de société, d´un puzzle et des exercices. Les activités proposées aux

apprenants de niveaux B1-B2 sont un jeu qui est inspiré du téléphone arabe et une

écriture sur les toponymes imaginés.

Les problèmes auxquels j´étais obligée de faire face résident dans l´accès limité

aux sources analysant les toponymes québécois. Premièrement, les renseignements

offerts par la Commision de toponymie dont j´ai surtout puisé dans ma recherche ne

sont pas complets à cause de l´absence des sources primaires. Deuxièmement, je suis

consciente que les résultats de ma recherche sont influencés par le nombre bas des villes

examinées pour que je puisse en tirer des conclusions valables pour toute la

problématique. Troisièmement, les fiches pédagogiques n´étaient pas utilisées dans un

cours de français. De ce fait, les activités proposées peuvent causer des difficultés non

mentionnées.

7

PARTIE THEORIQUE

1. L´HISTOIRE DU QUÉBEC

1.1 Le Québec au temps préhistorique

Il y a environ 20 – 40 000 ans où les premiers habitants ont posé le pied sur le

territoire américain. Venant de Sibérie, en traversant le détroit de Béring actuel reliant le

Nord-Est de l´Asie au Nord-Ouest de l´Amèrique, ils s´installent en Alaska et au

Yukon.1 Ils portent le nom « Amérindiens » ou « Indiens de l´Amérique du Nord »

qu´on utilise aussi pour désigner leurs descendants. De plus, depuis l´adoption de la Loi

Constitutionnelle de 1982, on trouve l´expression « peuples autochtones » qui comporte

les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. Aujourd´hui, les Québécois emploient

aussi le terme « Premières nations » ou « Premiers peuples »2

L´une des plus anciennes cultures ayant laissé des traces au Canada est celle des

Inuits. Les premiers Inuits, appelés par les Européens « Esquimaux » signifiant

« mangeurs de viande crue » apparaissent sur le territoire québécois, il y a 4000 ans.3

Depuis 1999, il existe au Québec le territoire appelé le Nunavut appartenant seulement

aux Inuits. La vie des Inuits est caractérisée comme aujourd´hui par la survie dans le

climat dur du pays arctique. En hiver, il leur faut souvent attendre plusieurs heures

autour du trou dans la glace pour qu´ils puissent pêcher la nourriture. Quand il n´y a rien

à manger, ils sont obligés de déménager à un autre endroit. Sans bois, ils se servent de

la neige pour construire leurs demeures qu´ils sont bien connus sous le nom « igloo ».

La clé du succès de leur survie tient aussi dans la collectivité de leur culture qui ne

connaît aucune expression pour le chef ou le souverain. Cependant, cachés de vents

hostiles et des températures basses, les Inuits ne sont pas épargnés des conséquences de

l´arrivée des Européens qui aboutissent à la consommation d´alcool ou à la transmission

des maladies microbiennes.4

1 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

2 GrandQuébec.com [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Peuples autochtones. Disponible sur :

<http://grandquebec.com/index-thematique-quebec/autochtones/>.

Statistique Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Classification du groupe autochtone. Disponible

sur : <http://www.statcan.gc.ca/concepts/definitions/aboriginal-autochtone-class3-fra.htm>. 3 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Inuit. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>. 4 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Nunavut. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>.

Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

8

Grâce au déplacement des gens dans les Plaines et les régions boisées, la culture

et la langue commencent à se diversifier. Aujourd´hui, des historiens distinguent les six

principaux groupes géographiques des Indiens au Canada.5 Ils sont classifiés comme :

les « Premières nations des régions boisées », « Premières nations iroquoises »,

« Premières nations des Plaines », « Premières nations du Plateau », « Premières

nations de la côte du Pacifique », « Premières nations des fleuves Mackenzie et

Yukon ». Ceux-ci mènent la vie tout en s´adaptant aux conditions climatiques et des

ressources divers. Ainsi, on trouve les Indiens de l´Ouest canadien vivant de

l´abondance matérielle et leur capacité artistique qui initient le commerce entre les

tribus, les Indiens des Plaines qui sont obligés de suivre les troupeaux de bisons pour se

rassasier ou les Premières nations des régions boisées qui montrent le meilleur possible

la différence parmi les modes de vie des Indiens. Tandis que les Hurons sont connus

pour leur humeur calme, Les Iroquois leur opposent tout en représentant les guerriers

vaillants qui sont attirés plus par les batailles. De plus, d´après une hypothèse, les

Iroquois démontreraient l´empire puissant des Indiens unifiés aux Européens arrivant au

Canada un siècle plus tard. Malgré toutes les différences, les tribus amérindiens se

ressemblent en ce qui concerne la croyance. Toutes les Premières nations sont

persuadées de l´existence du Créateur auquel ils doivent toutes leurs valeurs et leurs

traditions. Ils enseignent même leurs enfants qu´il faut s´occuper de la nature dont ils

font partie. Ils font voir leur honneur à profiter de l´environnement en chantant, dansant

ou en faisant des festivals et des cérémonies. Les chasseurs de certaines Premières

nations des régions boisées p. ex. : [...] « parlaient aux ours, ou leur chantaient une

chanson, avant de les abattre, afin de les remercier de leur fournir une nourriture dont

leur famille et eux-mêmes avaient grandement besoin ».6

D´après les archéologues, la découverte de la vallée du Saint-Laurent s´était

produite voici 10 000 ans. Ce sont des hommes paléolithiques dont la préoccupation

générale est de savoir chasser, pêcher et cueillir de petits fruits. Au cours du temps, ils

Bibliothèque et Archive Canada [en ligne]. 2005 [cit. 2012-12-5]. Les premières communautés

canadiennes à la portée des jeunes. Disponible sur :

<http://www.collectionscanada.gc.ca/settlement/kids/021013-2071.3-f.html>. 5 Voir la carte Les autochtones du Québec. Disponible sur :

<http://www.autochtones.gouv.qc.ca/nations/cartes/carte-11x17.pdf>. 6 Affaires autochtones et Développement du Nord Canada [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-17]. Les

premières nations au Canada. Disponible sur : <http://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1307460755710>.

9

commencent à cultiver la terre. Avant l´arrivée des Européens, les tribus indiennes ont

donc connaissance de cultiver le maïs, la courge, le tournesol et le haricot.7

Aujourd´hui, la culture autochtone du Québec contient 71 415 personnes, soit

1 % de la population totale en faisant le cinquième groupe ethnique après les

communautés françaises, britanniques, italiennes et juives.8 Elle est formée par onze

nations dont dix appartiennent aux amérindiennes et une aux Inuits.9 On y trouve les

« Abénakis » appelés dans leur langue « Wabanaki » signifiant « terre du soleil levant »

qui sont connus depuis le XVIIe siècle. En pratiquant leur ancien mode de vie, les

« Algonquins », autrement dits « Anishinabeg » signifiant « vrai homme » vivent près de

la frontière Ontario-Québec. Ils voisinent avec « Atikamekw », appelés selon leur coiffe

ronde les « Têtes-de-boule ». Au nord de leur territoire, les « Cris » parlant cri et

l´anglais s´intallent. Dans la banlieue du Québec, on rencontre « Hurons-Wendat » dont

les membres aiment se désigner plus comme les « Wendats » que les « Hurons ». Du

fait de la rencontre avec les Européens, les « Innus » portent le nom les « Montagnais »

qui fait référence aux petites montagnes de la Côte-Nord au nord-est du Québec. Les

« Esquimaux » appelés dans leur langue maternelle (inuktitut) les « Inuits » qui signifie

« des gens, des êtres humains » représentent une seule nation inuite au territoire

québécois. Dans la région du Bas-Saint-Laurent, on trouve le peuple nomade appelé

« Malécites ». « Les Micmacs » son les premiers Amérindiens qui au XVIe siècle

aperçoivent les Européens accostant sur le rivage américain. « Kanienkeha:ka »

autrement dit le « peuple de la pierre » ou les « Mohawks » font partie de la

« Confédération des Cinq Nations iroquoises ».10

Grâce à l´utilisation du caribou, on

connaît les « Naskapis » qui : [...] « ont pris en main le développement d´activités de

chasse et de pêche ainsi que d´expéditions touristiques à travers la taïga et la

toundra ».11

7 Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. La fondation de la Nouvelle France. Disponible

sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2784-une-histoire-du-quebec-1-la-fondation-de-

la-nouvelle-france.html>. 8 Les droits linguistiques des autochtones. [en ligne]. 2012 [cit. 2012-05-18]. Disponible sur :

<http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/quebecautocht.htm>. 9 Ibid. 10 Staque.net [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Quebec Aboriginal Tourism. Disponible

sur : <http://tourismeautochtone.com>. 11 Naskapis [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Disponible

sur : <http://www.staq.net/index.php?option=com_content&view=article&id=21&Itemid=93&lang=fr>.

10

1.2 Les premiers Européens au Québec

Après l´arrivée des Amérindiens, vers l´an 1000, le Canada est très

probablement redécouvert par les Vikings, les venants de la Norvège. Grâce aux

légendes, on apprend l´existence les « Skraelings » dont l´apparence semble être

identique à celle des Amérindiens. Ainsi, la présence des gens autochtones explique

l´absence des demeureus permanentes des Vikings au Canada.12

L´intérêt des Européens pour le continent américain est daté depuis le XIVe

siècle avec les débuts de la pêche aux poissons et baleines qui devient un business

profitable pour les Bretons, Normands, Basques, Portugais et les Espagnols. Le siècle

suivant, la passion d´acquérir la richesse d´Orient engendre les voyages à travers

l´Océan Atlantique en évitant les contrôles arabes et italiens qui ont été imposés à

l´accès des marchands au Proche-Orient. Grâce au soutien royal, le Canada est proclamé

comme un territoire anglais et John Cabot s´inscrit dans l´histoire comme le premier

découvreur du Canada.13

La participation française à la recherche du « nouveau » continent ne se fait pas

longtemps attendre. En 1524, Giovanni da Verrazano passe la côte atlantique de

l´Amérique du Nord jusqu´à Terre Neuve14

se trouvant à l´Est du Canada. Dix ans

après, envoyé par François Ier

, Jacques Cartier marque la soumission du Canada sous la

couronne de France en élevant une croix à Gaspé. Le combat entre la France et la

puissance britannique pour la domination sur la terre canadienne est depuis ce moment

fondé. Cependant, les Français doivent faire face aux échecs avec les Amérindiens,

même avec la richesse minérale du pays parce que : « [les] diamants et l´or rapportés

de Québec s´avèrent n´être que mica et pyrite de fer. »15

L´impulsion pour faire le Canada économiquement plus attirant vient des

pêcheurs restant dans la région de Terre-Neuve. Étant obligés de laisser sécher la morue

sur le sol américain, ils fréquentent les Autochtones qui sont impressionnés par les

produits métalliques européens. En échange des couteaux et des haches, ils donnent aux

12 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

Voir Abramowicz, M. (1999) 13 Ibid.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Jean Cabot. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/jean-cabot>. 14 en anglais Newfoundland 15 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

Voir Abramowicz, M. (1999)

Labsade, F.T (2001), p. 44.

11

Français les canoës et les raquettes faits à la main qui sont plus tard remplacées par la

fourrure de castor, l´article très apprécié en Europe. Grâce à la demande, le commerce

des peaux de castor suscite peu à peu les gens s´installer au Canada. En 1608, Samuel

Champlain, aussi reconnu comme fondateur de la Nouvelle-France, établit la première

vraie colonie nommée Québec, à la place de Stadaconé, le village autochtone. Malgré

ses efforts d´empreindre la justice et la compassion à l´image du Canada naissante, la

traite des fourrures incite les conflits entre les Autochtones qui aident les Anglais de

trouver l´alliance parmi les Iroquois contre les Français, les partenaires des Hurons. Si

on se rend compte que la fourrure, en dépit d´être le principal produit d´exportation de

la colonie, nourrit un quart de la population et qu´il faut s´habituer au climat rigoureux,

on peut imaginer la vie dure des premiers Canadiens. Par conséquent, le développement

de la colonie est confié à des compagnies de commerce qui sont soumises au

gouvernement français. Les marchands donc obtiennent le droit de faire la traite des

fourrures contre l´obligation de protéger le mode de vie des Français et de faciliter la

conversion catholique des autochtones. Néanmoins, en ce qui concerne le commerce

avec les Autochtones, ils doivent se confier à eux-mêmes. Ils vendent les marchandises

aux « coureurs des bois », les gens qui les transportent aux Autochtones à l´Ouest du

pays pour gagner les fourrures.16

Le véritable professionnel de la traite est décrit comme

celui qui en plus : « engage des jeunes hommes pour l´aider à l´aller et au retour du

voyage, qui se fait en canot d´écorce. »17

Ainsi, ce business n´est pas le bienvenu pour tout le monde. Profitant de l´argent

de la vente des fourrures, les marchands ne veulent pas partager leur profit en faisant

une colonie pour le roi. Le développement de la Nouvelle-France n´avance pas de la

manière satisfaisante jusque le coup de la part du Cardinal Richelieu en 1627 qui fait

fonder une nouvelle compagnie nommée la Compagnie des Cent-Associés. Celle-ci

faisant face aux nombreuses difficultés finit avec l´échec et en 1645 elle laisse sa place

à la Compagnie des Habitans. Avec sa création, les Français émettent un signal clair que

l´installation permanente au Canada est une affaire sérieuse de leur pays natal. De ce

16 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

Voir Abramowicz, M. (1999)

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Traite des fourrures. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/traite-des-fourrures>.

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Commercer. Disponible sur :

<http://www.champlain2004.org/html/commercer.pdf>. 17 Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Commercer. Disponible sur :

<http://www.champlain2004.org/html/commercer.pdf>.

12

fait, en 1663, Louis XIV décide de prendre la Nouvelle-France sous la protection royale

pour ne pas continuer au système infructueux des compagnies. La colonisation

progresse d´un pas hésitant mais l´autorité et un système administratif sont tout d´abord

nécessaires. Le roi donc nomme les responsables de tous les trois domaines : le

gouverneur pour la protection militaire, l´intendant pour des questions civiles

(économie, police, justice) et l´évêque pour la vie spirituelle.18

Avec le début de la colonisation du Canada, l´évangélisation des Autochtones

vient au monde. L´initiateur de cette idée, Samuel Champlain, voit dans la

christianisation des habitants la manière de dédier le territoire américain à Dieu et à la

France. Depuis 1632, les premières missions des Franciscains sont lancées. Quoique

leurs efforts soient bientôt renforcés par les Jésuites, la conversion des Autochtones

n´apporte pas les effets revendiqués. Les Indiens ne veulent pas se soummetre au mode

de vie des Français (les Européens) qui est contre leurs coutumes de vivre sans avoir la

hiérarchie sociale, de pratiquer le polythéisme ou de conserver les différentes approches

dans l´alimentation et l´hygiène. D´un autre côté, on peut parler du rôle important des

missionnaires en ce qui concerne l´exploration du pays et l´enseignement des Français

installés en Nouvelle-France. Ainsi, souvent accompagnant les explorateurs ou les

coureurs des bois, ils découvrent la nature canadienne et les habitants autochtones en les

décrivant dans plusieurs récits. D´une manière parallèle, l´échec de l´Église de captiver

l´attention des Indiens ne se répète pas auprès des Canadiens qu´ils sont au contraire très

croyants. Pour cette raison, dès les premières décennies, l´Église s´occupe de faire de

bâtir des maisons d´enseignement, des hôpitaux et des hospices. En 1663, François de

Montmorency-Laval, vicaire apostolique et le premier évêque de la Nouvelle-France,

donne une impulsion pour établir un séminaire pour la formation des prêtres.19

La

relation des Français avec l´Église exprime bien la citation suivante.

« Si tout particulièrement au XVIIIe

siècle, les Canadiens suivent plus ou moins

fidèlement les règles et les enseignements du clergé, la religion catholique n´en

18 Voir Abramowicz, M. (1999)

Publications de nos adhérents [en ligne]. [cit. 2012-12-05] La Compagnie des Cents. Disponible

sur : <http://www.gatinaisgeneal.org/compagnie_des_cents/les_cents.html>.

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. L´expansion de la Nouvelle-France et les guerres

indiennes. Disponible sur : < http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2827-une-histoire-du-

quebec-2-lexpansion-de-la-nouvelle-france-et-les-guerres-indiennes.html>. 19 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Découvrir. Disponible sur :

<http://www.champlain2004.org/html/decouvrir.pdf>.

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Prier. Disponible sur :

<http://www.champlain2004.org/html/prier.pdf>.

13

demeure pas moins un des fondements majeurs de la société de la Nouvelle-France où

l´Église et l´État travaillent en étroite collaboration. »20

1.3 La colonisation anglaise du Québec

Pendant toute la durée de la présence française permanente, connue sous le nom

la Nouvelle-France, il faut défendre ses frontières contre les attaques des Anglais. Ceux-

ci appliquent toujours la stratégie invariable en s´appuyant sur la conquête de Québec et

de Montréal en même temps. La chance des Canadiens de maintenir leurs possessions

dure jusqu´en 1757. Une année plus tard, les Anglais remplacent des troupes en

Amérique en profitant des combats des Français avec la Prussie. La France, incapable

de gagner sur tous les deux fronts, est obligée de céder à leur ennemi. La même année,

Québec tombe dans les mains des Anglais et le 8 septembre 1760 les Français, assiégés

à Montréal, capitulent. La défaite de la France est officiellement confirmée par le traité

de Paris en 1763. Ainsi, la guerre de Sept Ans (1756-1763) est finie.21

Le passage du Québec à l´empire britannique est compris différemment de la

part des historiens. D´un côté, il représente la domination anglaise au territoire nord-

américain qui appartient traditionnellement à la couronne française. La rupture dans

l´évolution historique du Canada est donc une source pour limiter les droits des Français

dans les domaines du pouvoir et du commerce en faveur des Anglais n´admettant que

leur religion, le protestantisme. De l´autre côté, d´autres historiens sont d´avis que

l´ensemble des structures économiques du Canada reste être conservé.22

Néanmoins, les

règles britanniques utilisées dans d´autres colonies ne marchent pas en Nouvelle-France,

désormais nommée « Province of Quebec », qui compte 90 000 francophones enracinés

dans leurs culture et traditions. Par crainte d´un soulèvement inspiré par des partisans de

la révolution américaine, en 1774, les Anglais acceptent l´Acte de Québec, une sorte de

constitution, dite « charte des Canadiens-français ». Grâce à cette résolution, la traite

des fourrures est renforcée en agrandissant l´étendue de la province de Québec. Le

système juridique est aussi modifié en reconstituant le code civil français. En outre, en

supprimant le Serment de Test, les Canadiens-français peuvent de nouveau obtenir un

poste dans l´administration sans se renoncer à la confession catholique. L´importance

20 Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Prier. Disponible sur :

<http://www.champlain2004.org/html/prier.pdf>. 21 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)

LAROUSSE [en ligne]. [cit. 2012-05-21]. Guerre de Sept Ans. Disponible

sur :<http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Sept_Ans/143938>. 22 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)

14

du clergé est ressuscitée en renouvelant de droit de percevoir la dîme. Pour ce moment,

la Grande-Bretagne évite le mécontentement de la part de la majorité de la population.23

Malgré le succès de la couronne britannique de préserver la province de Québec

du mouvement révolutionnaire, elle ne réussit pas auprès des habitants francophones

avec l´accueil des « Loyalistes », les symphatisants du gouvernement anglais réfugiant

des États-Unis. Comptant 50 000 personnes, ils demandent la participation aux affaires

de la province. En 1791, les autorités trouvent la solution à la forme de l´Acte

constitutionnel. Ce document partage le Canada en deux provinces étant représenté par

deux entités politiques : le Haut Canada, occupé surtout par les francophones et le Bas-

Canada, faisant le pays habité par la majorité anglophone (Voir l´image II).24

Comme

on lit dans la publication « Brève histoire du Québec » : « Cette loi de 1791 marque

quand même une étape importante. Elle crée deux pays d´ethnies, de religions et de

langues différentes. »25

De l´autre côté, l´anglais persiste à être la langue officielle

quoique le français soit admis à l´Assemblée et dans les tribunaux.26

L´introduction de l´Acte constitutionnel fait suite à l´Acte de Québec en

poussant la politique vers la démocratie. Depuis ce moment, l´origine ne joue pas le rôle

dans le droit de vote. Cette constitution apporte le parlamentarisme en donnant aux

colonies la possibilité d´élire leurs députés qui font partie de la Chambre d´Assemblée

qui avec le conseil législatif déjà existant peuvent faire passer des lois pour la paix, le

bon ordre et la saine administration du pays.27

Cependant, l´Acte constitutionnel ne

permet pas de se dégager de l´influence de la métropole décidant sur des résolutions

politiques de la province. A cause de cette raison, en 1837 la rébellion armée sous le

nom « la Rébellion des patriotes » éclate. Londres refuse les revendications en

répondant aux Canadiens-français par l´envoi de troupes armées. L´année suivante, le

mouvement de contestation est supprimé. Le mécontentement des gens avec Louis-

Joseph Papineau, chef du Parti patriote, à la tête fait penser l´Europe de

23 Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (4/6) : Le régime britannique.

Disponible sur : < http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2895-une-histoire-du-quebec-4-le-

regime-britannique.html>.

Voir Abramowicz, M. (1999) 24 Ibid. 25 Hamelin, J., Provencher, J. (1987) p. 47. 26 Voir Abramowicz, M. (1999) 27 Voir Abramowicz, M. (1999)

Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)

15

l´autodétermination des peuples demandant plus de démocratie depuis la Révolution

française.28

1.4 La Confédération

Suite au rapport de lord Durham réclamant la nécessité de renouveler l´économie

de la province, en 1840, le Canada devient de nouveau le pays unifié. Les Canadiens-

français sont ainsi obligés d´accepter l´assimilation avec la culture anglaise.29

C´est

pourquoi, « L´Union des deux Canada » lance le début du fédéralisme qui apporte le

changement dans l´Assemblée législative en attribuant aux francophones le même

nombre de voix comme aux anglophones. Depuis ce moment, les Canadiens-français

sont aussi plus introduits dans l´autogestion locale. De même, l´année 1848 signifie

pour la colonie plus d´autonomie en cédant au libre-échange. Pourtant, l´Acte d´Union

ne convient pas aux besoins des habitants et en 1867 il faut adopter l´Acte de

l´Amérique du Nord.30

Le Canada prend donc une décision de partager le pays en deux

provinces :

« [...] où les anglophones et les francophones sont majoritaires dans leur

province respective (Québec/Ontario) et de joindre ces deux provinces à deux autres

colonies britanniques, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. »31

De ce fait, les francophones acquièrent le même privilège comme les Anglais de

protéger leur langue, religion et culture. De l´autre côté, il n´est pas tout à fait clair

comment le pouvoir entre les niveaux de gouvernement fédéral et provincial est partagé.

Par conséquent, la problématique de l´immigration, santé, communication et de

l´économie fait les relations fédérales-provinciales difficiles. De plus, les affaires du

pays sont toujours contrôlées par la couronne britannique.32

28 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Rébellions de 1837. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/rebellions-de-1837>.

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (4/6) : Le régime britannique.

Disponible sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2895-une-histoire-du-quebec-4-le-

regime-britannique.html>. 29 Voir Hoeffer, H. et al. (1988) 30 Voir Abramowicz, M. (1999) 31 L´histoire constitutionnelle du Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Disponible sur :

<http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-

01/overmann/baf4/quebec/histoire/histoireconstitutionnelle.html>. 32 Labsade, F.T (2001)

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (5/6) : La Confédération

canadienne – Le dominion. Disponible sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2973-

une-histoire-du-quebec-5-la-confederation-canadienne-le-dominion.html>.

16

Cherchant une issue à cette situation, un nationalisme canadien soulève avec à sa

tête Henri Bourassa. Après des négociations infructueuses, persuadé de la coexistence

des anglophones et des francophones, il devient : « [...] un ardent défenseur des droits

des Canadiens francophones. » Henri Bourassa a donc posé la première pierre pour

créer le nationalisme québécois.33

1.5 Le Québec dans le 20 siècle

Avec le début du XXe siècle, le Canada se met au pas de l´industrialisme. Le

développement du pays réside dans le travail manuel p. ex. de textile ou des chassures

qui profite des ouvriers de tout âge et sexe. A cette époque-là, les employés sont obligés

de travailler de dix à douze heures par jour pendant six jours par semaine pour peu

d´argent. Les conditions difficiles poussent l´Ontario à accepter la première loi au

Canada établissant l´âge minimum légal de 14 ans pour travailler. D´après le modèle

traditionnel, la gestion des entreprises est assignée aux anglophones tandis que les

francophones s´occupent plus ou moins d´emplois secondaires.34

Durant le premier tiers du XXe siècle, le rôle important pour l´esprit des

Canadiens-français joue l´Église du Québec. C´est elle qui protège les francophones des

États-Unis et du Canada contre la tendance vers l´acculturation en croyant en création

du Québec fondé sur les principes catholiques et français.35

Les années 30 sont malencontreusement influencées par la crise économique

comme partout dans le monde. L´activité commerciale et manufacturière s´attardent ; le

taux de chômage monte à 26, 4 %. De plus, la défaillance de l´économie engendre les

doutes sur le Canada biculturel et bilingue. L´idée de l´existence du Québec autonome

vient à l´esprit des Canadiens-français.36

L´impulsion pour déclencher la crise économique vient avec le début de la

Seconde Guerre mondiale en demandant des aliments, des vêtements, des armes et des

munitions. De l´autre côté, la guerre aggrave la tension entre les anglophones et

francophones. Car les Canadiens-anglais décident de la participation canadienne au

sauvetage de l´Europe contre la volonté de la majorité des Canadiens-français. Les

33 QUÉBEC SON HISTOIRE [en ligne]. 2009 [cit. 2012-12-5]. Disponible sur

: <http://s121758490.onlinehome.fr/edl/quebec/menu09.php>. 34 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

Voir Abramowicz, M. (1999) 35 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987) 36 Ibid.

17

opinions différentes sur la gestion du pays se forment sous le parti politique « Union

Nationale » avec son leader Maurice Duplessis qui va régner comme Premier ministre

jusqu´en 1959. Son pouvoir est basé sur le conservatisme en économie, le soutien de

l´Église et le nationalisme. La manifestation des sentiments québécois mène à

l´acceptation des symboles nationaux comportant le drapeau fleurdelisé et la devise « Je

me souviens » évoquant les racines des habitants francophones.37

La période des années 60 caractérisée comme « Revolution tranquille » est un

sol fertile pour les changements du Canada traditionnel et conservateur. Les

mouvements révolutionnaires ne s´attardent pas à toucher le Québec. Le 22 juin 1960, le

Parti libéral dirigé par Jean Lesage gagne les élections et lance le début de la révolution.

Le pays se modernise dans tous les aspects. Ainsi, le Québec abbandonne le

conservatisme clérico-politique et vise aux changements socioculturels.38

Le français

devient depuis ce moment un : « […] symbole de libération d´une société qui

n´acceptait plus son statut de minorité plus ou moins aliénée. »39

De plus, la politique québécoise s´engage fortement dans la continuation du

nationalisme en créant en 1968 le Parti Québécois avec René Lévesque à sa tête qui

aspire à proclamer l´indépendance du Québec. Inspirés par cette idée, le Front de

Libération du Québec (FLQ) commet une série de l´atentat contre le gouvernement en

aboutissant au meurtre de Pierre Laporte, ministre canadien du Travail. Pourtant, en

1976, René Lévesque devient Premier ministre est la souveraineté du Québec reste à son

programme politique.40

La question du nationalisme québécois atteint son point culminant le 20 mai

1980 par l´annonce du référendum. De ce fait, les gens sont demandés à accorder

l´indépendance politique du Québec qui ne renoncerait pas à la monnaie commune, aux

relations économiques étroites et d´autres liens avec le Canada. Le résultat du vote est

choquant ; près de 60 % réponses relèvent la défaite de ce projet. En 1995, le Parti

québécois propose de nouveau un référendum, mais les Québécois refusent d´accepter la

37 Voir Abramowicz, M. (1999)

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Relations francophones-anglophones.

Disponible sur : <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/relations-

francophonesanglophones>. 38 Voir Hoeffer, H. et al. (1988) 39 Histoire (4): La modernisation du Québec [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Disponible sur :

<http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/histfrqc_s4_modernisation.htm>. 40 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)

18

proposition d´indépendance dans une proportion de 50,6 %.41

Maciej Abramowicz

explique que : « La sécession éventuelle soulève des questions économiques et sociales

de première importance et suscite des réticences… »42

Le Québec fait partie de la

confédération canadienne jusqu´à aujourd´hui.43

2. ONOMASTIQUE ET TOPONYMIE

2.1 Introduction

Au cours de toutes les années, les gens s´occupaient de nommer leur entourage.

Quoi qu´il s´agisse d´un objet ou d´un lieu. L´effort de faire transmettre le monde réel

dans une langue quotidienne apparaît chez tous les individus sans que le peuple du

Québec représente une exception.44

Cependant, on ne peut pas limiter la fonction de la

langue qu´aux besoins de l´échange verbal, parce que la langue est:

« [...] tout autant le mode d´expression par excellence d´une culture qui possède

une mémoire propre et qui, par cette mémoire que (trans)porte la langue en elle,

cherche à se dire au monde dans sa particularité et son universalité, dans ses héritages

et projets. »45

De ce fait, la langue est un véritable patrimoine culturel qui crée la conscience

de l´identité collective. Elle a aussi la capacité de relever les faits oubliés de la culture à

travers les siècles ou celle tout à fait disparue.46

A cet égard, Charles Lassalle mentionne

p.ex. la ressemblance entre plusieurs mots et tournures des langues occidentales et ceux

du toungous, la langue du pays situé le plus à l´est de l´Asie et n´ayant probablement

aucune affinité à d´autres dialectes.47

En jetant un coup d´oeil sur l´histoire du Québec, on s´aperçoit que dès la défaite

des Français auprès de Montréal en 1760, le français est devenu une langue qui relie les

Québécois à leur passé tout en exprimant la devise Je me souviens.48

Selon les données

41 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)

Voir Abramowicz, M. (1999) 42 Abramowicz, M. (1999), p. 56. 43 Abramowicz, M. (1999) 44 DORION, Henri. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré. Québec : Publications du Québec,

2006. 925 p. ISBN 2551196698. Toponymie et conscience territoriale. 23-24 p. 45 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion

pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. p. 198. 46 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion

pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. 47 LASSALLE, Charles. Clef de la géographie universelle : montrant les racines linguistiques et

géographiques sur lesquelles est basée la toponymie primitive. Paris : Ernest Leroux, 1887. 48 BOTHWELL, Robert. Canada and Québec : one country, two histories. Vancouver : UBC Press, 1995.

19

du recensement en 2006, le Québec est habité par 7,5 millions de personnes dont 79,6 %

parle français de naissance, 8,2 % parle anglais de naissance et 12,2 % parle des langues

tierces de naissance.49

Ainsi, la langue française reste la langue majoritaire au Québec.

Par rapport à l´usage de la langue au Canada ou dans le monde entier, le français est

toujours menacé par l´importance de l´anglais. De plus, si on prend en considération que

les jeunes francophones ne sont pas confrontés par cette menace clairement visible, on

peut voir la situation encore plus aggravante.50

La toponymie, la science dont l´objet de la recherche s´intéresse aux noms de

lieux, autrement dits les toponymes, s´oppose à ce phénomène. Le rôle des toponymes

comme les facteurs importants pour la valeur patrimoniale est admis à partir du début

des années 1980. Depuis ce moment-là, la Commission de toponymie du Québec lance

les recherches qui éclaircissent l´origine et la signification des noms de lieux tout en

reflétant leur dimension patrimoniale et culturelle. Les travaux de la Commission sont

donc menés dans un esprit de conserver les toponymes avant leur disparition.51

Ainsi, la

Commission devrait conduire les gens à la contribution de la toponymie « à la

consolidation de la conscience territoriale, base essentielle de la cohésion et de la

cohérence d´une société. »52

2.2 Onomastique

L´onomastique est une science sociale qui a pour l´objet de recherche les noms

propres. Dans le passé, elle était classifiée comme une science auxiliaire de la

linguistique, de l´histoire, de la géographie et de l´ethnographie. Aujourd´hui, le statut

de l´onomastique est vu différemment par les savants. Tandis que, Michel Grimaud,

chef du département de français aux États-Unis, met en relief l´autonomie de

l´onomastique en mentionnant son l´objet d´étude propre utilisant d´autres sciences,

Rudolf Šrámek, représentant tchèque de l´onomastique, admet aussi une certaine

autonomie de l´onomastique, pourtant, d´après son opinion, la séparation complète de

l´onomastique de la linguistique n´est pas pensable. Malgré différentes opinions,

49 Oqlf.gouv.qc.ca [en ligne]. 2011 [cit. 2012-07-30]. Rapport sur l´évolution de la situation linguistique

au Québec. Disponible sur : <http://www.oqlf.gouv.qc.ca/etudes2011/20110909_rapport_.pdf>. 50 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion

pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. 51 BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au

Québec. Barcelone, 2011. 52 DORION, Henri. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré. Québec : Publications du Québec,

2006. 925 p. ISBN 2551196698. Toponymie et conscience territoriale. p. 24.

20

l´onomastique est une branche qui se réjouit de l´honneur et des apports les plus

grands.53

En essayant de définir le nom propre, on rencontre beaucoup de difficultés qui

découlent de l´impossibilité de classer tous les noms parmi les noms propres ou ceux

communs. Noms propres sont destinés à distinguer les noms des autres, mais les noms

communs ont la fonction inverse – ils regroupent les êtres ou les objets d´une même

espèce. Ainsi, la création des noms propres est conditionnée par l´existence des noms

communs alors que, ceux derniers peuvent exister sans les noms propres. R. Šrámek en

déduit que toutes les deux catégories des noms sont dans la communication bien

distinguables aussi bien en ce qui concerne leurs principes théoriques et leurs méthodes

de travail. De plus, la capacité de l´onomastique de détacher les noms de l´ensemble des

noms détermine cette science comme sous-discipline de la linguistique. De ce fait, tout

le travail onomastique est basé sur l´onymie, modèle théorique qui désigne l´ensemble

de tous les noms propres d´une certaine langue, d´une certaine société, d´une époque

évolutive etc.54

D´après Vladimìr Šmilauer, les noms propres sont divisés en deux catégories

représentées par les êtres vivants et les objets inanimés. Les êtres vivants sont :

1. personnes

2. animaux

3. nations, tribus, habitants

4. personnages féeriques, personnifiées, surnaturels etc.

Les objets inanimés sont :

1, corps célestes et constellations

2, effets géographiques

3, création humaine et établissement : a, états et territoire administratif, b,

établissements publics etc.

La recherche onomastique se concentre surtout sur les groupes des mots les plus

nombreux. Les branches essentielles de l´onomastique sont donc constituées de

53

ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999.

ŠMILAUER, Vladimìr. Úvod do toponomastiky : (nauky o vlastních jménech zeměpisných). 2. éd. Praha :

Státnì pedagogické nakladatelstvì, 1966.

Onomastique.asso.fr [en ligne]. 2008. [cit. 2012-07-29]. RÉFLEXIONS SUR LA DÉLIMITATION ET

LE STATUT DE L´ONOMASTIQUE. Disponible sur : <

http://www.onomastique.asso.fr/spip.php?article37>. 54 ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999.

21

l´anthroponymie, science pour les noms de personnes physiques, et de la toponymie,

science pour les noms de lieux. R. Šrámek mentionne la division de l´onomastique qui

distingue trois groupes. Le premier groupe contient les géonymes, c´est-à-dire toutes les

espèces des toponymes, et les cosmonymes, noms des corps célestes et des effets

géographiques sur eux. Le deuxième groupe appelé bionymique englobe tous les êtres

vivants. Les expressions pour les objets, les effets et les relations créées par l´activité

humaine appartiennent au dernier groupe de chrématonymes.55

Le trésor de la langue

française ne se limite qu´à rappeler l´anthroponymie, l´hydronymie et la toponymie

comme les branches de l´onomastique.56

En ce qui concerne le lien entre l´onomastique et les autres sciences, Marianne

Mulon, Conservateur aux Archives nationales de France, le résume en disant :

« L´onomastique considère le nom propre : d´une part comme fait de langage,

c´est-à-dire relevant de la linguistique et impliquant la prise en compte d´études du

vocabulaire commun, de nomenclatures, de recherches étymologiques ; d´autre part

comme désignant une réalité qui peut être d´ordre topographique, archéologique,

historique ou sociologique. »57

De ce fait, R. Šrámek présente les sources de l´onomastique de l´origine possible

langagière ou non langagière en les divisant selon :

1, espèces : p.ex. oeuvres littéraires, dictionnaires, cartes, calendriers, annales,

répertoires d´adresses etc.

2, temps de la création : depuis les premières créations humaines concernant les noms

3, point de vue géographique ou régional

4, langue utilisée pour l´écriture des sources

5, fiabilité matérielle : p.ex. les annales contre les descriptions professionnelles

6, provenance : dont l´incompréhension peut avoir une influence sur l´estropiage des

noms.

R. Šrámek fait aussi mention du point de vue différent sur la fonction des noms. D´après

lui, l´usage des noms dans la communication exige, au contraire de détermination des

55 Ibid

ŠMILAUER, Vladimìr. Úvod do toponomastiky : (nauky o vlastních jménech zeměpisných). 2. éd. Praha :

Státnì pedagogické nakladatelstvì, 1966. 56 Atilf.fr [en ligne]. [cit. 2012-07-29]. Onomastique. Disponible sur:

<http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv4/showps.exe?p=combi.htm;java=no;>. 57 MULON, Marianne. L´Onomastique française : Bibliographie des travaux publiés jusqu´en 1960.

Paris : Archive nationales, 1977. 485 p. Disponible

sur :< http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/onomastique-francaise-01.pdf>.

22

noms comme l´aboutissement de la dénomination, davantage la connaissance de la

sociologie, la dialectologie et beaucoup d´autres aspects de la langue.58

2.3 Toponymie

Nous avons déjà défini à l´introduction de cette partie du mémoire de licence la

toponymie comme la branche de l´onomastique dont l´objet de la recherche s´intéresse

aux noms de lieux. En élargissant cette définition, on peut aussi parler de la science

« [...] qui a pour objet l´étude et la gestion des noms de lieux. »59

Si on se concentre sur

l´origine des mots « topographie » et « anonymes », on arrive à l´affirmation que : « [la]

toponymie étudie les noms de lieux ou désigne l´ensemble des toponymes d´un village,

d´un quartier, etc. »60

La toponymie est créée de géographie, de linguistique et d´histoire. De plus, les

savants utilisent pour le travail toponymique les connaissances de la sociologie, de

l´anthropologie, de la cartographie, même, au niveau international. La connexion des

sciences permet donc de réaliser les fonctions essentielles de la toponymie lesquelles

identifient les lieux et déchiffrent le sens des noms dénommés.61

Selon ses fonctions, la

toponymie est aussi classifiée comme descriptive ou historique. Car elle se limite à :

« [...] un relevé des noms aussi exact que possible dans un cadre limité » et elle essaie

de « [...] décrire l´évolution dans le temps de chaque nom [...] »62

En ce qui concerne la

relation de la toponymie et les sciences historiques, on peut affirmer que toutes les deux

sciences se complètent, parce que :

« soit les formes sont assez claires par elles-mêmes pour servir de point d´appui

à l´historien, soit les sciences historiques contribuent à l´identification d´un nom par

lui-même énigmatique. »63

Pour qu´on puisse donc bien comprendre la toponymie, il faut expliquer l´objet

de cette science – « toponyme » autrement appelé « nom de lieu » ou « nom

58 ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999. 59 Bromont.ca [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Toponymy. Disponible sur :

<http://www.bromont.ca/City_of_Bromont/About_Bromont/General_information/Toponymy.htm>. 60 LOICQ, Jean, La toponymie ou science des noms de lieux : Son application au patrimoine celtique de

l´Ardenne. Folia Electronica Classica [en ligne]. 04-06-2003. Consulté le 29 août 2012. Disponible sur :

<http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/05/toponymie.html>. 61 Toponymiefrancophone.org [en ligne]. [cit. 2012-08-06]. Introduction à la toponymie. Disponible sur :

<http://www.toponymiefrancophone.org/divfranco/Formation/tablem/FTable.htm>. 62 LOICQ, Jean, La toponymie ou science des noms de lieux : Son application au patrimoine celtique de

l´Ardenne. Folia Electronica Classica [en ligne]. 04-06-2003. Consulté le 29 août 2012. Disponible sur :

<http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/05/toponymie.html>. 63 Ibid

23

géographique » (les autres expressions comme « appellation » ou « choronyme » sont

utilisées aussi dans les sens différents). Il s´agit d´un nom propre qui est utilisé pour la

dénomination d´une entité géographique. Le plus souvent, le toponyme caractérise le

trait général de l´entité géographique par le terme générique – substantif commun et le

trait propre de l´entité géographique par le terme spécifique – nom propre. Les

exceptions à cette interprétation se trouvent dans le fait, que les noms de villes, de pays

(sauf la plupart des noms officiels) et de cours d´eau (sauf lorsque des particules de

liaison font partie du nom ou pour ne pas confondre le nom avec le nom d´un pays) ne

contiennent pas le terme générique. Il arrive aussi que le terme générique exprime le

trait hyperbolique ou symbolique de l´entité.64

2.3.1 Origine des toponymes

En se concentrant sur l´histoire de la colonisation du territoire québécois, on

trouve que les toponymes sont d´origine amérindienne, française et anglaise. Plus

précisément, selon les recherches effectuées en 2011, la nomenclature officielle du

Québec est créée par plus de 80 % des toponymes provenant du français et 10 % de

l´anglais et par le reste contenant surtout les toponymes sortis des langues

autochtones.65

Grâce à la Commission de toponymie, on connaît aussi le nombre actuel

de noms de lieux officiels qui atteint 216 759. Néanmoins, la densité toponymique est

très faible en comparaison de celle française. Au Québec, on compte 0,071 toponymes/

km2 tandis qu´en France, il y en environ 3 toponymes/km

2 ce qui est encore plus

surprenant en considération de la superficie québécoise de 1 667 441 km2 (trois fois

plus grande que la France).66

La raison pour laquelle la toponymie du Québec est jusqu´à nos jours incomplète

réside d´après Jean Poirier dans : « [...] la vaste superficie du territoire québécois, sa

64 Toponymiefrancophone.org [en ligne]. [cit. 2012-08-29. Introduction à la toponymie : Le nom de lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymiefrancophone.org/divfranco/Formation/tablem/FTable.htm>. 65 Voir BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au

Québec. Barcelone, 2011. 66 Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Commission de toponymie. Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/a-propos-commission/jalons-historiques/parcours-1912-

2002.aspx>.

RICHARD, M. « La densité toponymique du Québec ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-3. Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix08.pdf>

Institut de la statistique [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Le Québec statistique. Disponible

sur : <http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/quebec_stat/ter_ter/ter_ter_3.htm>.

24

faible population et le dynamisme des noms de lieux. »67

Ce phénomène dernièrement

mentionné s´avère principalement dans les hydronymes qui changent souvent. Par

exemple, le changement d´un nom du lac dans le comté de Terrebonne se produit

chaque fois que le lac obtient un nouveau propriétaire.68

Sauf de la connaissance partielle de la toponymie, les savants faire face à un

autre problème qui est causé par la mobilité de la toponymie québécoise. De ce fait, les

toponymes persistent usités et vivants aussi longtemps que les lieux auxquels sont les

noms attribués sont fréquentés. Ainsi, le toponyme d´un lieu habité a plus de chance

d´être conservé que les autres. Pourtant, l´évolution se reflète inévitablement dans la

toponymie québécoise et les noms de lieux changent sous nos yeux.69

Par conséquent, la

recherche étymologique pour trouver le plus ancien antécédent d´un toponyme n´est pas

tout à fait facile. De plus, si les mots se déforment et transforment en relation avec la

variété des locuteurs de la langue ou des ceux de la langue étrangère. Le rôle important

dans le développement des toponymes jouent aussi les grands centres sociales (p.ex.

métropoles) qui « [...] constituent de puissant foyers d´expansion linguistique ».70

Pour

que le nom reçoive un nom stable, il faut donc un certain temps.71

Car le langage ne suit

pas les lois abstraits ou le point de vue des grammairiens : « [...] le triomphe de tel

vocable peut être dû à un élément positif – qualités du mot vainqueur – ou négatif

défauts du mot vaincu. »72

Par suite, le troisième problème général de la toponymie québécoise est une

présence fréquente des homonymes ce qui est bien visible surtout dans les appellations

des plans d´eau. Jean Poirier l´explique en disant que : « [dans] un territoire où les

hydronymes se comptent par dizaines de milliers, il faut s´attendre à ce que les mêmes

désignations se répètent un peu partout.»73

Cependant, trouver la solution adéquante

pour mieux localiser les lieux ayant les mêmes noms est difficile parce que les gens sont

souvent trop habitués à l´usage d´un certain nom.74

Un autre problème qu´on peut trouver dans l´usage des toponymes québécois

puise de la nomenclature autochtone dont la naissance est datée vers 1609. C´est à cette

67 Poirier, J. (1996), p. 221 68 Ibid, p. 219-233 69 Ibid. 70 Dauzat, A. (1922), p. 171. 71 Voir Poirier, J. (1996) 72 Dauzat, A. (1922), p. 53. 73 Poirier, J. (1996), p. 227. 74 Ibid, p. 219-233

25

année-là que les mariniers européens commencent à bénéficier des appellations

amérindiennes pour une meilleure orientation dans l´espace inconnu. Grâce à eux, on

peut aussi parler de la première mention écrite des langues autochtones qui n´existaient

que sous la forme orale.75

Néanmoins, la politique linguistique envers les toponymes

d´origine amérindienne est établie par la Commission de toponymie en 1977 et jusque

ce temps-là la langue autochtone se trouve au bord d´intérêt. C´est ainsi que : « [...] des

15 000 toponymes autochtones qui meublaient encore les cartes géographiques du

Québec au siècle dernier, 80 % ont été éliminés de la nomenclature géographique

officielle ».76

Faute de l´incompréhension du système de la langue autochtone, les

toponymes amérindiens étaient refusés à cause de leur longueur, leur lourdeur et leur

prononciation difficile et remplacés par les mots français ou traduits en français.

Aujourd´hui, on rencontre donc les problèmes avec des toponymes qui restent connus

sous le nom non officiel, ceux qu´ils sont prononcés différemment de leur forme écrite

ou ceux qui ont beaucoup de graphies différentes. 77

On trouve aussi quelques difficultés en ce qui concerne les toponymes issus de la

langue anglaise. Comme les colonisateurs et explorateurs français, les Anglais occupant

le territoire québécois depuis le milieu du XVIIIe siècle inclinent à créer les appellations

qui vont rappeler leur existence au Québec, même si cela exige d´éliminer les

toponymes originaux. Ainsi, les noms de plusieurs villes et d´entités géographique aussi

bien que les termes génériques étaient traduits en anglais. Le changement dans la

situation de la toponymie vient surtout avec l´arrivée de l´année 1977 où la Commission

approuve la francisation des toponymes plus que jamais. De ce fait, en 1969, le

pourcentage des toponymes français et anglais est représenté par 66 % : 22 % tandis

qu´en 1983, 72,8% : 11,8 %. Aujourd´hui, la Commission favorise toujours les

toponymes français contre ceux d´origine anglaise. Cependant, l´utilisation du nom

français et sa variante en anglais pour la désignation d´un lieu apparaît un peu partout au

Québec.78

75 Voir Dorion, H. (1996) 76 Dorion, H. (1996), p. 9. 77 Voir Poirier, J. (1996) 78 Ibid.

Voir BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au

Québec. Barcelone, 2011.

26

2.3.2 Création des noms

La problématique des toponymes québécois est une préoccupation essentielle de

la Commission de toponymie du Québec qui collabore avec la Commission de

toponymie du Canada tout en respectant les recommandations de l´ONU. Pour trouver

les spécificités de la création des noms, il faut donc consulter les sources de ces

institutions. Ainsi, on se rend compte que la Commission de toponymie du Québec offre

à tous les gens la possibilité de nommer les lieux. Quant à l´acceptation des toponymes

proposés, la Commission exige d´expliquer de tel nom et lieu, l´écriture du nom, la

localisation du lieu, l´usage du nom et de laisser les coordonnées personnelles pour la

réponse de la part de la Commission.79

Les règles pour la création des noms décrit La Commission de toponymie du

Québec dans l´article La Création de noms géographiques. Ainsi, on parle des

procédés80

:

1. recyclage de toponymes : le lieu obtient le nom en réutilisant des toponymes

disparus, désuets ou ceux dont on se sert bien qu´ils n´aient plus de statut officiel

2. localisation de lieux, d´objets et de personnages fictifs : la création des toponymes est

inspiréée par : « [...] des noms de lieux, d´objets ou de personnages fictifs du monde de

la littérature, des autres arts, de la tradition orale ou de la mythologie, ou encore des

fragments d´oeuvres artistiques transformés en spécifiques toponymiques »

3. traduction de toponymes ou expression de leur signification : les noms sont issus de

la traduction de toponymes, de leur signification ou des termes spécifiques

4. inspiration du milieu : le lieu est nommé d´après son trait caractéristique

5. désignation commémorative : le toponyme fait référence à la mémoire d´une

personne, l´apport d´un organisme ou l´événement important

6. différenciation par ajout de déterminatifs : en ajoutant les adjectifs à des noms de

lieux ou à des termes spécifiques, on invente de nouveaux toponymes

7. emprunt d´éléments spécifiques caractéristiques d´une région : le lieu est nommé

d´après un terme spécifique dont l´appellation est déjà usitée pour une partie son

alentour

79 Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Proposer un nom de lieux. Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/nos-services/proposer-nom-lieu/>. 80 Voir RICHARD, M. « La création de noms géographiques ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-4. Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix12.pdf>.

27

8. utilisation de systèmes thématiques de noms : les toponymes sont choisis selon un

rangement spatiaux, p.ex. « [la] dénomination des voies de communication d´un cartier

d´après les capitales et les métropoles du monde »

9. combinaison inédite (automatique ou manuelle) de radicaux, de préfixes et de

suffixes : si les toponymes sont créés de façon manuelle, c´est grâce au logiciel qui peut

accomplir ce procès

10. juxtaposition de noms ou de spécifiques toponymiques : les toponymes contiennent

le trait d´union ou le tiret auquel des termes spécifiques ou d´autres noms sont ajoutés

Les toponymes suivants sont utilisés moins :

11. choix arbitraire de noms existants : le toponyme n´a aucune relation logique avec le

lieu dénommé

12. transposition en séquence prononçable d´une caractère exclusive au lieu à nommer :

le nom est exprimé par le codage dont les consonnes et les voyelles permettent de

prononcer ce mot

13. anagramme : le nom est créé par la modification de l´ordre des lettres d´un nom

14. utilisation de signes numériques, alphabétiques ou alphanumériques : la création du

toponyme ne se limite qu´à l´usage des chiffres ou des lettres ou de ces deux qui sont

écrits en chiffres ou en lettres

15. acronyme : les toponymes sont issus de groupes de lettres ou de syllabes empruntées

à des mots différents

16. inversion : les toponymes sont composés par les lettres transposées à rebours

2.3.2 Gentilés

Le mot « gentilé » est d´origine latine « gentile », neutre du mot « gentilis »

signifiant « qui appartient à une nation ». Ce dernier fait référence au terme « gens »

exprimant « nation, peuple, race ; pays, canton, étendue de pays ».81

L´existence du

terme est prouvée dès 1752, mais, à la fin des années 1940, considéré comme archaïque,

le mot est remplacé par le terme ethnique dans les dictionnaires français. Ainsi, on

trouve cette expression à laquelle s´ajoute la signification « nom (collectif) des habitants

d´un lieu (pays, province, région, ville, etc) » dans la plupart des ouvrages

lexicographiques sortis au Québec à partir de 1980. En 1994 et en 1995, le terme

81 Dugas (1986), p. 96.

28

« gentilé » est réutilisé dans le Nouveau Petit Robert et le Petit Larousse illustré 1966.

Le mot est donc transmis de nouveau dans le vocabulaire courant français.82

Car les gentilés appartiennent aux noms de lieux, la Commission de toponymie

du Québec s´en occupe depuis 1979. Grâce à son activité, les habitants étaient invités

par les sociétés d´histoires, journalistes, postes de radio, stations de télévision, milieux

scolaires, municipalités, groupes communautaires de participer activement à la question

des gentilés. L´effet de cette campage est visible six ans plus tard où le premier ouvrage

canadien des gentilés Répértoire des gentilés du Québec comprenant 1430 noms des

habitants est créé.83

Aujourd´hui, la majorité des gentilés français au Canada n´ont pas

de statut officiel au contraire de la situation au Québec dont la Commission a publié une

liste complète des noms des habitants sur Internet.84

En suivant les résultats de la recherche sur les tendances morphologiques dans la

formation des gentilés québécois réaliséée par Arnaud Gagneux et Robert Kapitan, on

apprend qu´il existe six types de formation des gentilés québécois. Le tableau illustre

bien ce cas.

Type de formation Formule Exemple

A. Dérivation simple N(x) + Aff.(y) = A(y) Laval = Laval+ois

B. Dérivation allomorphique N(x) devient N'(x)

N'(x) + Aff.(y) = A(y)

Anjou = Angev+in

C. Troncation simple Na (x) + Aff.(y) = A(y); a=o Lac-Saint-Jean = Jeann+ois

D. Troncation avec permutation ZNa(x) devient NZa(x) NZa(x)+Aff.(y)=A(y);

a=0 SainteAnne-de-la-Pointe-Au-Père =

Père+point+ois

E. Troncation allomorphique Na(x) = N'(x); a=0 N'(x)+ Aff.(y) = A(y) St-Denis-Sur-Richelieu = Dionys+ien

F. Composition NZ(x) + Aff.(y) = A(y) Cap-Rouge = Carouge+ois

Légende : N = Nom; A = Adjectif; Aff. = Affixe; (x),(y) = Trait de sous- catégorisaton;

Z = Autre composant de la base; N' = Base modifiée; a = Mot(s) ou morphème(s)

tronqué(s);

82 DUGAS, J. Y. « Le phénomène des gentilés au Québec : quelques considérations historiques (1977-

1997) ». In TOPONYMIX, p. 1-2. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix16.pdf>. 83 Ibid. 84 Portail linguistique du Canada [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Les gentilés français au Canada.

Disponible sur : <http://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/bien-well/fra-eng/grammaire-

grammar/gentiles-demonyms-fra.html>.

29

D´après les données statistiques, la recherche révèle aussi la quantité des types

de formation sur le territoire québécois. Ainsi, 950 gentilés analysés parviennent de

33,93 % de dérivation simple, 1,80 % de dérivation allomorphique, 47,67 % de

troncation simple, 2,64 % de troncation avec la permutation, 2,96 % de troncation

allomorphique, 11 % de composition. La dérivation simple et la troncation simple

représentent donc les types de formation les plus fréquents. Selon les auteurs de la

recherche, la cause réside dans : « [...] les notions de l´économie et de la simplification

dans la langue [...] ».85

En ce qui concerne la création de gentilés, on emploie le plus souvent les

suffixes -ais, -ois, -ain et -ien, moins courrament -an (-ane au féminin), -ène, -in, -éen,

ou -on (-onne au féminin). Selon les recommandations mentionnées sur Portail

linguistique du Canada, il faut aussi respecter les règles d´écriture du français. De ce

fait, on redouble des consonnes, on ajoute un accent, on change une lettre ou met un

mot au genre féminin tout en formant des gentilés.86

85 GAGNEUX, A., KAPITAN, R. Les tendances morphologique. [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :

<http://www.er.uqam.ca/nobel/scilang/cesla99/ROBERT/ROBERT.HTM>. 86 Portail linguistique du Canada [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Les gentilés français au Canada.

Disponible sur : <http://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/bien-well/fra-eng/grammaire-

grammar/gentiles-demonyms-fra.html>.

30

PARTIE PRATIQUE

1. Montréal

Origine

Le toponyme vient de l´expression française Mont royal que Jacques Cartier,

d´après Relation de 1535-1536, attribue à la montagne située près de la ville iroquienne

Hochelaga en 1535. En 1575, le nom de la montagne est modifié en Mont-royal. Avec

la parution de La Cosmographie universelle de tout le monde la même année, on trouve

pour la première fois la signification Montreal. En 1642, la ville est connue aussi sous

le nom Ville-Marie. Au début du XVIIIe siècle, ce nom est supprimé à la faveur de

l´utilisation de la Ville de Montréal. La municipalité de ce nom établie en 1832 obtient

la forme actuelle par de nombreuses fusions (pas moins de 35). Le dernier regroupement

se réalise en 2002, en 2006 il est modifié.87

Le toponyme est aussi souvent utilisé à

l´étranger, comme on peut le voir au moins dans une vingtaine de cas en France, dans

les communes dans l´Ain, l´Yonne, l´Aude, le Gers, la Drôme et l´Ardèche. Le nom

apparaît au Portugal sous le nom Monte Reale en Italie sous le nom Montereale.88

Montréal compte dix-neuf arrondissements parmi lesquels Ville-Marie, Le

Plateau-Mont-Royal et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve conservent les anciennes

appellations de la ville. 89

Les Abénaquis adaptent la forme française du toponyme en

nommant la ville Molian ou Monian. 90

La ville de Montréal est aussi connue sous le

titre de Métropole du Canada et de Ville aux cent clochers.91

Signification

On ne sait pas exactement à l´honneur de qui la ville était appelée. (Les

hypothèses : cardinal de Médicis, archevêque de Monreale, Claude de Pointbriand, fils

du seigneur de Montréal, rois)92

87 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>. 88 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 89 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Montréal -

Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>. 90 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 91 Ibid. 92 Voir POIRIER, J. (1992)

31

Gentilé

L´habitant de Montréal est appelé depuis 1859 Montréalais (Montréalaise). La

forme anglaise du nom Montrealer vient de l´année 1919. Au cours de l´histoire, les

gentilés copient les changements de la dénomination de la ville. Ainsi, on parle de :

Hochelaguien et Hochelaguois, Villemarien et Ville-Mariste, Métropolitain, Mon-

Realiste (1654), Montrealiste (1672), Montréaliste (1727), Morialais et Morialiste

(1775), Montrealais (1909) et Montréalois (1943).93

2. Québec

Origine

La forme actuelle de la ville vient de 2002 et 2006, du regroupement des villes

de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de Loretteville, de

Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier.94

Les

appellations Beauport, Charlesbourg et Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge des

arrondissements de la ville d´aujourd´hui montrent bien le développement de Québec.95

Le lieu où Québec va se trouver reçoit son premier nom Stadacone d´origine iroquienne

de la part de Jacques Cartier. Plus tard, la dénomination apparaît dans la forme

Stadaconé. Il existe aussi une preuve (d´après un navigateur malouin) que le lieu était

nommé Sainte-Croix. Le toponyme Québec vient de l´année 1630 où l´on suppose la

création de l´accent sur la première syllabe. En 1615, la paroisse de Notre-Dame-de-

Québec, plus tard nommée comme la paroisse de Québec. Les formes les plus anciennes

du toponyme Québec sont Cabecke, Kabecke puis Quebecq (1601), Quebec (1603) et

Kebec (1609). Il existe aussi beaucoup de variantes ortographiques p.ex. Kebec,

Quebeq, Quebeck, Kebekk etc. La dénomination Québec est déduite de l´origine

indienne. 96

93 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 94 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=51718>. 95 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Québec -

Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur : <http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-

des-municipalites/fiche/municipalite/23027/>. 96 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

32

Aujourd´hui, les Abénaquis appellent la ville Kephek.97

Québec est appelé par

différents surnoms, p.ex. : la Ville de Champlain, le Berceau de l´Amérique du Nord,

la Vieille Capitale ou le Gibraltar de l´Amérique du Nord.98

Signification

La signification du toponyme pourrait être expliqué par le nom algonquien

« kebec » qui signifie « là où c´est bouché », ou par l´interprétation micmaque « là où

c´est fermé, bloqué, obstrué ». Ce dernier est aussi utilisé pour la désignation du

rétrécissement d´un cours d´eau. De plus, le mot Québec peut dire « détroit »,

« débarquer » ou « descendez ». D´après certaines hypothèses, il y a donc le rapport

entre ces significations et le fait que le fleuve entre les villes de Québec et de Lévis se

rétrécit. Une autre explication se propose par rapport au mot « descendre ». qui pourrait

correspondre à l´acceptation de l´invitation des Amérindiens à visiter leur pays.99

Gentilé

Le gentilé attribué à la ville de Québec est Québécois (Québécoise), venant de

1817. Dès le début du XXe siècle, il existe aussi le gentilé en anglais Quebecer. Les

noms des habitants les plus anciens Stadaconan et Stadaconien sont créés avec la

fondation de Stadacone. Les autres gentilés qui suivent sont présentés par : Quebequois

(1754), Québéquois et Quebecois (1754), Québecois (1775), Québecquois (1825),

Québeccois (1835), Québécuois (1910) et Kébécois (1935).100

3. Laval

Origine

La ville obtient son nom en 1675 après que François Berthelot, seigneur du

Séminaire de Québec et secrétaire du roi, échange sa seigneurie contre celle de l´île

d´Orléans appartenant à Monseigneur de Laval. La plus ancienne paroisse (depuis 1845

la municipalité) porte le nom Saint-François-de-Sales faisant référence au prénom de

97 Ibid. 98 Ibid. 99 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Chronique : Noms de lieux! Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/chroniques-toponymiques/semaine_2008_07_17.html>. 100 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

33

monseigneur de Laval. En 1961, l´existence de plusieurs municipalités provoque les

fusions qui donnent la naissance à Chomedey. En 1965, il se produit le regroupement

de : Auteuil, Chomedey, Duvernay, Fabreville, Laval-des-Rapides, Laval-Ouest, Laval-

sur-le-Lac, Les Iles-Laval, Pont-Viau, Saint-François, Saint-Vincent-de-Paul, Sainte-

Dorothée, Sainte-Rose et Vimont. La ville ainsi créée va porter le nom Laval qui a été

déjà utilisé pour la dénomination d´un comté électoral en 1853.101

Signification

Le toponyme est choisi pour la ville d´après Monseigneur de Laval (François de

Montmorency-Laval) qui travaille comme vicaire apostolique de la Nouvelle-France de

1658-1674 et premier évêque de Québec dans les années 1674-1688. En 1663, il fonde

le Séminaire de Québec et pendant quelques années il devient le seigneur de l´île Jésus,

installé au nord de Montréal.102

Gentilé

La forme actuelle du gentilé Lavallois (Lavalloise) est datée depuis 1965,

l´équivalent anglais Lavaller depuis 1980. En 1977, la variante Lavalois est acceptée,

mais la graphie du gentilé avec deux l reste cependant conservée.103

4. Gatineau

Origine

La forme actuelle de la ville vient de 2002 où les villes d´Aylmer, de

Buckingham, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers s´unifient.104

D´après le

premier plan du canton de Templeton (1845 – la création de la municipalité du canton

de Templeton), le site ancien où se trouve la ville nouvelle est nommé Long Point

Range. Au cours de l´histoire, le toponyme se transforme en Long Point, Longue

Pointe, Pointe, Pointe de la Gatineau, Pointe à Gatineau et Pointe-Gatineau. En

1875, la dénomination change le nom à la faveur de l´appellation la Ville de Hull. Une

année plus tard, la municipalité du village de Pointe-à-Gatineau est créée. La ville de

101 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 102 Ibid. 103 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 104 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=24715>.

34

Gatineau provient de l´année 1946 en remplaçant la municipalité du village du même

nom (1933). En 1959, le statut de la ville est retenu, mais la ville est renommée à

Pointe-Gatineau. En 1926, l´appellation Gatineau est utilisée pour le bureau de

poste.105

La population anglophone a utilisé longtemps la dénomination Templeton, le

nom du bureau de poste jusqu´en 1885.106

Aujourd´hui, Gatineau est aussi appelé la

Métropole de l´Outaouais.107

Signification

Il faut chercher la signification de ce toponyme dans le nom Gastineau ou

Gatineau qui a appartenu à la famille qui s´occupait de la traite des fourrures à la rivière

dite « la rivière à Gastineau » située dans cet endroit. Au début du XVIIe siècle, les fils

de Nicolas Gastineau fondent un poste de traite sur une pointe à l´embouchure de cette

rivière. Selon une autre hypothèse le toponyme vient des noms amérindiens « rivière

àgatinung » et « nàgàtinong » décrivant la rivière.108

Gentilé

L´histoire de Gatineau ne représente qu´un gentilé Gatinois (Gatinoise) venant

de 1976.109

5. Longueuil

Origine

La forme actuelle de la ville vient de 2002 et 2006, du regroupement des villes

de Greenfield Park, de LeMoyne, de Longueuil et de Saint-Hubert.110

Sauf la ville de

LeMoyne, toutes ces dernières sont toujours présentes dans les noms des

arrondissements de Longueuil.111

Le toponyme Longueuil est connu depuis 1668 où

Charles Le Moyne est proclamé par le roi le seigneur de Longueuil, territoire

105 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 106 Ibid. 107 Ibid. 108 Ibid. 109 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 110 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=36793>. 111 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29].

Longueuil - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/58227/>.

35

anciennement appelé Petite-Citière. En 1700, la seigneurie obtient le statut de Baronnie

de Longueuil. En 1847, la municipalité de la paroisse de Longueuil, créée en 1845, fait

partie de la municipalité du comté de Chambly. Une année plus tard, la municipalité du

village de Longueuil est érigée. Les années suivantes, elle reçoit le statut de ville et de

cité, mais le nom n´a pas changé. Pareillement, la ville tient le nom Longueuil en 1961

et 1969 en subissant les fusions avec la ville de Montréal-Sud et la ville de Jacques-

Cartier.112

Le toponyme Longueuil désigne aussi la seigneurie de la Nouvelle-

Longueuil bâtie en 1734. 113

La ville de Longueuil est connue sous le titre de Duchesse

des bords du Saint-Laurent. 114

Signification

La ville est appelée selon la proposition de Charles Le Moyne, le premier baron

de Longueuil, pareillement comme une commune près de Dieppe en Normandie où son

père était patron d´une auberge.115

Gentilé

Le gentilé de la ville de Longueuil Longueuillois (Longueuilloise) est attesté

depuis 1905. Anciennement, il existait aussi une variante de ce gentilé Néo-

Longueillois se distinguant du village homonyme en Normandie. 116

6. Sherbrooke

Origine

La ville de Sherbrooke obtient sa forme actuelle en 2002 à la suite du

regroupement des municipalités d´Ascot et de Deauville, des villes de Bromptonville,

de Fleurimont, de Lennoxville, de Rock Forest et de Sherbrooke et une partie

considérable de la municipalité de Saint-Élie-d´Orford. Aujourd´hui, il est même

possible de trouver les toponymes Brompton, Fleurimont, Lennoxville et Rock Forest-

Saint-Élie-Deauville dans les appellations des arrondissements de Sherbrooke. Vers

1820, l´appellation Village de Sherbrooke commence à être utilisée quand le bureau de

112 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 113 Ibid. 114 Ibid. 115 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 116 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

36

poste est établi. En 1823, la municipalité de village est créée et en 1839 (ou 1852) elle

devient la ville. Le premier nom que le lieu de la ville d´aujourd´hui reçoit est d´origine

indienne. Au début du XVIIIe

siècle, les Abénaquis l´appellent Shacewanteku qui

désigne l´endroit au confluent de Pskasewantekw (la Magog) et d´Alsigôntekw (le

Saint-François) où les Indiens se reposaient en fumant. De 1724 à 1800 environ, les

Français imposent d´utiliser les toponymes le Grand Portage ou Sault. Le lieu était

aussi nommé comme les Grandes-Fourches ou Fourches-d´en-Haut (inspirés par les

dénominations existantes les Petites-Fourches et Fourches-d´en-Bas) dont le nom se

trouve aussi dans la forme anglaise Great Forks ou Big Forks (inspiré par Little Forks

et Lower Forks) jusqu´en 1818. Cette année-là, les habitants appellent leur village

Sherbrooke.117

Les habitants québécois nomment souvent la ville en employant la

prononciation anglaise du fait de « [la] longue tradition anglophone locale et (d´) un

contact constant avec une population de langue anglaise. »118

Les Abénaquis utilisent

pour désigner le lieu le toponyme Nikitotegwak qui veut dire « à la rivière qui

fourche ».119

La ville de Sherbrooke porte le titre Reine de l´Estrie ou des Cantons-de-

l´Est.120

Signification

La ville est nommée à l´honneur de sir John Coape Sherbrooke (1764-1830) qui

devient lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1811 et cinq ans plus tard

gouverneur en chef des colonies britanniques d´Amérique du Nord. 121

Gentilé

L´habitant de Sherbrooke porte le nom Sherbrookois (Sherbrookoise), gentilé

venant de 1923. La forme anglaise Sherbrooker s´impose en 1969. Dans le passé, le

gentilé se trouvait en forme de Sherbrookien (1939) et Sherbroukois. 122

117 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 118

Ibid, p. 749. 119 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 120 Ibid. 121 Ibid. 122 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

37

7. Saguenay

Origine

C´est Jacques Cartier qui mentionne pour la première fois ce toponyme en 1535

dans sa Relation de 1535-1536 en dénommant un affluent de la rive gauche du Saint-

Laurent et son embouchure, près de Tadoussac qui se trouve à près de 200 km au nord-

est du Québec. Malgré quelques différentes écritures du mot telles que Sagnay et

Saguene venant du XVIe

siècle et du début du XVIIe

siècle ou celles de Samuel

Champlain comme Sagenay (1603), Sacqué (1609) et Sacquenay (1615),

l´orthographie du toponyme Saguenay sera conservée jusqu´en 2002123

– l´année de la

création de la nouvelle ville de Saguenay provenant du regroupement des municipalités

de Lac-Kénogami et de Shipshaw, des villes de Chicoutimi, de Jonquière, de La Baie et

de Laterrière et d´une partie de la municipalité du canton de Tremblay.124

Cependant,

les toponymes Chicoutoumi, Jonquière et La Baie sont maintenus dans les

dénominations des arrondissements de Saguenay.125

Signification

Ce toponyme d´origine amérindienne vient du mot « saki-nip » dont la

signification est traduite comme « eau qui sort » ou « source de l´eau ».126

Gentilé

Aucun gentilé n´est pas attribué à la ville de Saguenay. Nous supposons que

c´est le résultat de l´attitude des habitants qui utilisent plutôt le nom de leur

arrondissement que celui de la ville.127

123 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=55449>. 124 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=371249>. 125 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010. [cit. 2012-08-29].

Saguenay - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/94068/>. 126 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=371249>. 127 Voir Auzias, D., Labourdette J. P. (2011)

38

8. Lévis

Origine

La forme actuelle de la ville de Lévis est datée depuis 2002 en provenant du

regroupement des municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon, des

municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-

Pointe-de-Lévy et des villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-

Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald.128

Le toponyme Lévis apparaît pour

la première fois dans la dénomination du comté et celle du bureau de poste en 1854. En

1861, la ville reçoit ce nom après le regroupement de la municipalité de Notre-Dame-

de-la-Victoire et la Ville d´Aubigny (1849-1861). Au cours de l´histoire de la ville, la

dénomination est changée en suivant le développement territorial. En 1989, la ville

s´unifie avec la ville de Lauzon et accepte la dénomination Lévis-Lauzon. En 1991,

cette ville fusionne avec Saint-David-de-l´Auberivière en acceptant le nom Lévis.129

La ville est aussi appelée Coste de Lauzon.130

Signification

La ville est nommée en l´honneur de François-Gaston de Lévis (1719-1787) qui

gagne contre les Anglais dans la bataille de Sainte-Foy en 1760.131

Gentilé

Lévisien (Lévisienne) est un seul gentilé attribué à la ville de Lévis. Son origine

vient de 1895.132

9. Trois-Rivières

Origine

Le toponyme est pour la première fois mentionné sur la carte de Guillaume

Levasseur de l´année 1601 désignant un cours d´eau Rivière des Trois-Rivières. A la

demande de Samuel Champlain, le lieu est peuplé en 1603 il reçoit le nom Les Trois-

128 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=35834>. 129 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 130 Ibid. 131 Ibid. 132 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

39

Rivières. En 1615, le nom est changé à la faveur de la paroisse de L´Immaculée-

Conception-des-Trois-Rivières. En 1845, la municipalité de Trois-Rivières est créée.

En ce qui concerne l´utilisation de l´article initial « Les », il est attribué à la

dénomination Trois-Rivières depuis XVIIe siècle jusqu´au XIX

e siècle. Pendant ce

temps-là, la ville est connue sous la forme anglaise Three Rivers, emprunté par la

dénomination du bureau de poste établie de 1763 à 1906. Parfois, ce toponyme est

encore utilisé aujourd´hui. En 1846, le territoire est divisé entre la municipalité de

Trois-Rivières et la ville de Trois-Rivières. Une année plus tard, la municipalité est

supprimée. La forme contemporaine du toponyme Trois-Rivières appartient à la ville

créée en 2002 regroupant la municipalité de Pointe-du-Lac et les villes de Cap-de-la-

Madeleine, de Sainte-Marthe-du-Cap, de Saint-Louis-de-France, de Trois-Rivières et de

Trois-Rivières-Ouest. 133

Il existe beaucoup de titres qui ont été attribués à la ville de Trois-Rivières.

Parmi les plus fréquents sont : Métropole de la Mauricie, Cité de Laviolette, Capitale

mondiale du papier ou Coeur-du-Québec et Mauricie-Bois-Francs.134

Signification

La signification du toponyme peut paraître un peu déroutante, si on prend en

considération qu´il n´y a qu´une seule rivière dans cet endroit. La raison pour laquelle

ce toponyme était choisi réside dans le fait que la rivière de St. Maurice est un delta à

trois branches. 135

En abénaquis moderne, la ville est nommée Madôbalodenik qui

signifie « d´à la fin, chez Loden (nomme d´un homme) » dont le sens reste inconnu

jusqu´à nos jours.136

Gentilé

Le gentilé attesté pour la ville de Trois-Rivières est Trifluvien de 1870 et

Trifluvienne de 1831. La forme anglaise est représentée par Trifluvian. Tous ces mots

proviennent des expressions latines « tres » et « fluvus » signifiant trois et fleuve ou

133 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=63803>.

Ville de Trois-Rivières [en ligne]. [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :

<http://laville.v3r.net/portail/index.aspx?sect=0&module=5&module2=1&MenuID=23&CPage=1>. 134 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 135 Ibid. 136 Ibid.

40

rivière. Auparavant, la variante anglaise Troisfleuvian (1948) et celle française Trois-

Riviérais (1903) ont été admises.137

10. Terrebonne

Origine

La ville s´appelle Terrebonne depuis l´année 1673 quand il reprend le nom de la

seigneurie de Terrebonne ou Terbonne. En 1722, la paroisse de Saint-Louis-de-

Terrebonne est créée. La municipalité de paroisse établie en 1855 va obtenir le même

nom. En 1853, la municipalité du village de Terrebonne est érigée et en 1860 elle

devient la ville. En 1985, elle s´unifie avec la municipalité de la paroisse de Saint-

Louis-de-Terrebonne tout en conservant le nom Terrebonne.138

La forme actuelle de la

ville vient de l´année 2001 regroupant les villes de Lachenaie, de La Plaine et de

Terrebonne.139

Signification

La ville de Terrebonne obtient son nom de la part de son seigneur André Daulier

Des Landes (vers 1653-1715). La signification du toponyme fait référence à la fertilité

des terres de l´endroit.140

Gentilé

Le gentilé Terrebonnien (Terrebonnienne) est lié à la ville de Terrebonne

depuis 1977. En 1975, les habitants obtiennent le nom Terrebonnais.141

137 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 138 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 139 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=62093>. 140 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 141 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

41

11. Saint-Jean-sur-Richelieu

Origine

Le toponyme Saint-Jean-sur-Richelieu vient de l´année 1978. La ville actuelle

de ce nom est établie en 2001 par un décret qui unifie les villes anciennes de Saint-Jean-

sur-Richelieu, Iberville, Saint-Luc, la municipalité de L´Acadie et la paroisse de Saint-

Athanase. Le début de l´évolution du toponyme est daté jusqu´en 1665 où un fort

nommé Saint-Jean est construit. En 1831, Dorchester, nom de la ville située a

proximité du fort, devient partie de la dénomination de la paroisse Saint-Jean-

l´Évangéliste en créant Saint-Jean-l´Évangéliste-de-Dorchester. En 1845, en parlant

de la municipalité, l´appellation de Saint-Jean prit naissance. Dix ans plus tard, elle

devient la municipalité de la paroisse Saint-Jean-l´Évangéliste. En 1970, la

municipalité est unifiée avec la ville de Saint-Jean et en 1978 la ville devient connue

sous le nom Saint-Jean-sur-Richelieu pour ne pas être permutable avec d´autres

municipalités du même nom.142

Les appellations les plus utilisées pour la ville étaient au cours de son histoire :

Dorchester, Saint John, Saint-Jean-Saint John, Saint-Jean-d´Iberville ou Saint-Jean-

de-Québec.143

Signification

Le toponyme vient de deux noms. Le premier est relié au personnage de Jean-

Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, qui initie la construction du fort. Le

deuxième fait référence à la situation de la ville sur la rivière Richelieu.144

Gentilé

Vers 1970, il est affirmé le gentilé Johannais (Johannaise). Les villes

anciennes Saint-Jean-d´Iberville et Saint-Jean donnent naissance aux variantes

Ibervillois (1969) et Jeannois.145

142 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=92441>. 143 Ibid. 144 Ibid.

Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Historique. Disponible sur :

<http://www.ville.saint-jean-sur-richelieu.qc.ca/portrait/historique/Pages/historique.aspx>.

42

12. Repentigny

Origine

La première mention du toponyme apparaît sur une carte de Catalogne de 1723.

Pourtant, on trouve déjà ce nom en 1695 sous la graphie différente « d´Arpentigny ».

Repentigny obtient le statut de la ville en 1957, mais la forme actuelle de la ville vient

de 2002 après le regroupement des villes de Le Gardeur et de Repentigny. La ville de

Repentigny pousse sur les bases de la paroisse nommée en 1670 selon Charles Aubert

de La Chesnaye (le reste du territoire appelle L´Assomption), Notre-Damme-de-

L´Assomption-de-Repentigny en 1669, plus tard, en 1722, La Purification-de-

Repentigny. La municipalité de paroisse fondée en 1855 va porter son premier nom de

la paroisse. En 1857, une partie de la paroisse devient connue sous le nom Le Gardeur.

Celle-ci remplace la municipalité de la paroisse de Repentigny dont l´existence est datée

de 1845 à 1847. En 1956, elle change le nom à la faveur de Repentigny.146

Au début du XXe

siècle, la ville de Repentigny est appelée aussi Repentigny-les-Bains

ce qui signifie que la ville fonctionne comme un lieu de vacances.147

Car la ville est considérée comme plutôt riche, le surnom de la ville est

Westmount de l´Est de Montréal.148

Signification

La ville est nommée d´après son premier propriétaire Pierre Legardeur de

Repentigny (1608?-1648).149

Gentilé

Le gentilé Repentignois (Repentignoise) est attribué à la ville de Repentigny en

1979. Il n´y n’a aucune variante connue utilisée dans le passé.150

145 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 146 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=53054

Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 147 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 148 Ibid. 149 Ibid. 150 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

43

13. Brossard

Origine

La ville s´appelle Brossard depuis l´année 1958 après que le toponyme est

favorisé contre le nom Forgetville. Ce dernier n´est pas choisi à cause de sa

ressemblance avec le mot anglais « oublier » qui pourrait évoquer que la qualité typique

des habitants est le manque de mémoire. La ville de Brossard est créée en 1978 en

regroupant la municipalité de Notre-Dame (1952) et la ville de Brossard (1958). La

municipalité de Notre-Dame change son nom deux fois, dans les années 1845 en

Laprairie et 1855 en Notre-Dame-de-Laprairie-de-la-Madeleine. Pareillement, la ville

de Brossard s´appelle La Nativité-de-Laprairie en 1951 et Laprairie en 1952. Avant

d´avoir obtenu le nom Brossard, la ville avait porté le nom Brosseau d´après Pierre

Brosseau, maire de la municipalité primitive. En 2002, la ville de Brossard devient

partie de la nouvelle ville de Longueuil, mais en 2006, elle quitte cette union.151

Signification

Le toponyme est dérivé du nom Georges-Henri Brossard, maire de la paroisse de

1944-1958 et de la ville nouvelle dont le maire est jusqu´en 1967.152

Gentilé

L´habitant de Brossard est appelé depuis 1982 Brossardois (Brossardoise). En

1967, il est identifié comme Brossardien.153

14. Drummondville

Origine

Le toponyme Drummondville vient de l´année 1815. Cependant, la municipalité

du village de Drummondville est érigée en 1875 et en 1888 elle accepte le statut de

ville. La ville actuelle du nom Drummondville existe depuis l´année 2004 grâce au

regroupement des villes de Drummondville et de Saint-Nicéphore, de la municipalité de

151 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=388453>. 152 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 153 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

44

Saint-Charles-de-Drummond et de la municipalité de la paroisse de Saint-Joachim-de-

Courval. En agrandissant l´étendue, la ville de Drummondville subit beaucoup de

fusions. En 1955, elle s´unifie avec la ville de Saint-Joseph et la municipalité de Saint-

Jean-Baptiste et en 1966 avec la municipalité de Drummondville-Ouest. En 1982,

Drumondville subit la fusion avec Drummondville-Sud d´où vient l´idée d´abréger le

toponyme à Drummond, ce qui n´est jamais appliqué.154

Par rapport à l´image pittoresque de la ville, Drummondville obtient le surnom le

Coeur des Cantons-de-l´Est.155

Signification

La ville s´appelle d´après sir Gordon Drummond (1772-1854), né à Québec,

administrateur général du Bas-Canada combattant contre les Américains, il ordonne

établir un établissement militaire agricole sur le lieu de la ville actuelle.156

Gentilé

Le gentilé de Drummondville Drummondvillois (Drummondvilloise) vient de

1931. La forme anglaise Drummondviller est prouvée depuis 1956.157

15. Saint-Jérôme

Origine

Le toponyme est pour la première fois mentionné en 1856. Cependant, on trouve

déjà ce nom en 1832 dans l´appellation de la paroisse de Saint-Jérôme-de-la-Rivière-

du-Nord. Le même nom est utilisé aussi pour la municipalité de paroisse établie en

1845. Cette année-là, le toponyme Saint-Jérôme apparaît dans l´appellation du bureau

de poste et il est aussi utilisé pour la dénomination de la municipalité de village créée en

1856 et de la ville en 1881. Au début du XIXe

siècle, la ville change le nom à la faveur

de l´appellation de Dumontville. Ce toponyme est créé en l´honneur de Nicolas-

Eustache ou Nicolas Lambert Dumont (1767-1835), ancien seigneur du terrritoire. La

154 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=287380>.

Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 155 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 156 Ibid. 157 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

45

ville de Saint-Jérôme obtient la forme actuelle en 2002 après le regroupement des villes

de Bellefeuille, de Lafontaine, de Saint-Antoine et de Saint-Jérôme.158

La ville de Saint-Jérôme est surnommée Seuil, Portique et Capitale des

Laurentides et Reine du Nord.159

Signification

Tout en évoquant Saint-Jérôme, le docteur de l´Église (vers 347-420) connu

surtout pour sa traduction latine de la Bible, la Vulgate, la ville est appelée en hommage

à Jérôme de Longpré, l´un des premiers habitants de la paroisse.160

Gentilé

Depuis 1897, l´habitant de la ville de Saint-Jérôme s´appelle Jérômien

(Jérômienne). La variante de l´année 1916 Jéromien omet l´accent circonflexe.161

16. Granby

Origine

Le toponyme existe depuis l´année 1859 où la municipalité de village a été

créée. La dénomination reste pareille avec l´établissement de la cité en 1916 ou de la

ville en 1971. Au début du XIXe siècle, le lieu est nommé Frost Village d´après les trois

frères Frost du New Hampshire, les premiers habitants du territoire. La forme actuelle

de la ville Granby vient du regroupement de la municipalité du canton de Granby et de

la ville de Granby en 2007.162

La ville de Granby a obtenue le surnom de Princesse de

l´Estrie/Cantons-de-l´Est et Cité des parcs et du bien-être.163

Signification

La ville obtient le nom à l´honneur de John Manners, duc de Rutland, baron de

Belvoir et marquis de Granby. Le toponyme désigne une municipalité anglaise du

158 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=151354>. 159 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 160 Ibid. 161 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 162 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=26164>.

Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 163 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

46

Nottinghamshire, située au centre de l´Angleterre. En cherchant la signification du mot

Granby, il est aussi possible que le toponyme vient d´une paroisse et d´un village

anglais de Bedfordshire. « Gran » pourrait donc exprimer grand village, grande ville et

« by » lieu habité, village ou ville.164

Gentilé

Vers 1960, le gentilé Granbyen (Granbyenne) est déclaré. En 1981, la forme

anglaise Granbyan apparaît. On suppose que différentes variantes telles que Granbéen,

Granbien (1949), Granbygeois (1930), Granbyien et Grandbien (1951) sont

influencées par la prononciation à l´anglaise ou à la française.165

17. Blainville

Origine

Le toponyme et le territoire de l´actuelle ville vient du XVIIIe siècle. La première

mention du mot se trouve dans la dénomination de la municipalité de la paroisse de

Sainte-Thérèse-de-Blainville de 1845. En 1968, une partie de la paroisse se détache et

elle devient la ville nommée Blainville.166

Signification

La ville porte le nom de son seigneur, la famille Céloron de Blainville. On

trouve des racines de la famille en Normandie ou en Lorraine. De plus, on sait que les

ancêtres du sieur de Blainville venaient d´un hameau du même nom, situé dans la

paroisse de Longueuil à proximité de Dieppe. Néanmoins, on n´est pas sûr de la

situation exacte de Blainville.167

164 Ibid. 165 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 166 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 167 Ibid.

47

Gentilé

L´habitant de Blainville porte le nom Blainvillois (Blainvilloise), confirmé en

1975.168

18. Saint-Hyacinthe

Origine

Le toponyme apparaît avec la création de la seigneurie nommée d´après son

possesseur Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Laponte en 1753. Avant cette année-

là, le lieu est connu d´après la rivière Yamaska sous le nom le Grand-Maska et le Petit-

Maska. Ensuite, la seigneurie de Maska ou Masca qui vient aussi du mot algonquin

« iamaskaw », « où il y a du foin, des joncs », est érigée. En 1753, la seigneurie est

vendue à Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Lapointe, dont la paroisse va porter

son prénom. En 1852, la paroisse de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur va devenir sa

partie. En ce qui concerne l´évolution de la municipalité, en 1849 la municipalité du

village de Saint-Hyacinthe. En 1850, la ville obtient le statut de la ville et deux ans plus

tard, la seigneurie est élargie par la fusion de la paroisse de Saint-Hyacinthe-le-

Confesseur. En 1976, la ville s´unit avec les villes Saint-Joseph, Douville et La

Providence. La forme actuelle de la ville vient de l´année 2001 après le regroupement

des municipalités des paroisses de Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, de Sainte-Rosalie,

de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et de Saint-Thomas-d´Aquin et des villes de Saint-

Hyacinthe et de Sainte-Rosalie.169

La ville de Saint-Hyacinthe a obtenu le titre de

Capitale agro-alimentaire du Québec.170

Signification

Le toponyme fait référence à son propriétaire Jacques-Hyacinthe-Simon

Delorme (vers 1718-1778).171

En abénaquis actuel, la ville est appelée Koasizik

signifiant « au petit pin blanc ».172

168 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 169 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=56749>. 170 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 171 Ibid. 172 Ibid.

48

Gentilé

La forme française du gentilé de Saint-Hyacinthe Maskoutain (Maskoutaine)

vient de 1894 et celle anglaise Maskoutan de 1950. Pareillement comme ses variantes

Mascoutain (1930), Mascoutin (1671) et Maskoutin (1909), le gentilé est crée du nom

Yamaska. Une seule exception est le gentilé Saint-Hyacinthien venant de 1930.173

19. Dollard-Des Ormeaux

Origine

La ville appelée Dollard-Des Ormeaux est créée en 1924 après le détachement

de la municipalité de Sainte-Geneviève. En 1960, Dollard-Des Ormeaux obtient le statut

de ville. En 2002, la ville est choisie pour former la nouvelle ville de Montréal mais en

2006 elle quitte ce regroupement. Aussi, l´appellation Dollard-Des Ormeaux est

estimée à la place de Dollard-des-Ormeaux. Celle-ci conserve la particule

patronymique ce qui est décisif pour le choix.174

Signification

Le toponyme est établi en l´honneur d´Adam Dollard Des Ormeaux (1635-

1660). Il s´agit d´un personnage historique dont le rôle et celui de ses compagnons

d´armes dans la sauvegarde de Montréal, appelé Ville-Marie, reste problématique pour

les historiens. Pourtant, sa victoire dans la bataille du Long-Sault aide la colonie.175

Gentilé

Aucun gentilé n´est pas attribué à la ville de Dollard-Des Ormeaux. 176

173 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 174 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=388462>.

Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 175 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 176 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Dollard-

Des Ormeaux - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/66142/>.

49

20. Shawinigan

Origine

Le toponyme Shawinigan est pour la première fois utilisé dans l´appellation de

la paroisse de Saint-Pierre-de-Shawinigan fondée en 1899. En 1901, la municipalité du

village de Shawinigan Falls est créée et une année plus tard, elle devient la ville. En

1958, le toponyme est abrégé en Shawinigan ce qui est vu comme l´occasion pour

attribuer le statut de cité à la ville. La nouvelle ville de Shawinigan vient de l´année

2002 après le regroupement de la municipalité de Lac-à-la-Tortue, de la municipalité du

village de Saint-Georges, des municipalités des paroisses de Saint-Gérard-des-

Laurentides et de Saint-Jean-des-Piles ainsi que des villes de Grand-Mère, de

Shawinigan et de Shawinigan-Sud.177

En ce qui concerne l´orthographie du toponyme, la forme Shawinigan existe vers

1800 grâce à l´entreprise d´électricité nommée Shawinigan Water and Power,

possesseur des chutes. On trouve aussi la forme Shabonigan écrite dans des journaux

de 1824 ou celle Chawinigan sur une carte de 1830. 178

La ville est aussi connue sous

les titres de Ville lumière et Cité de l´électricité.179

Signification

Pour révéler la signification du toponyme, il faut remonter dans l´époque où les

Amérindiens désignent le lieu de la ville Chaouinigane, Oshaouinigane,

Assaouinigane, Chawinigame, Shawenigane, Chaouénigane ou Achawénégan. Ces

expressions sont le plus souvent traduites comme : « portage du sud », « portage aux

hêtres », « portage anguleux », « sommet de la côte ». Ce dernier est aussi utilisé pour

l´explication du toponyme Shawinigan. On suppose que la ville a obtenu ce nom à cause

des rochers installés sur cet endroit.180

En abénaquis, le lieu est nommé Azawanigan ce

qui veut dire « le portage en pente ».181

177 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=348209>. 178 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 179 Ibid. 180 Ibid. 181 Ibid.

50

Gentilé

Depuis 1930, l´habitant de Shawinigan s´appelle Shawiniganais

(Shawiniganaise). La variante de ce gentilé est connue sous le nom Shawin.182

Conclusion de la recherche

La recherche que nous avons effectuée a révélé les faits concernant l´origine des

toponymes, la mobilité des toponymes, le processus de la dénomination et les gentilés

québécois. Nous avons essayé de trouver les réponses aux questions : Quelle est

l´origine des toponymes? Combien de temps a duré la codification des toponymes ?

Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ? Qu´est-ce que les toponymes

signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Les résultats de notre recherche sont

illustrés par les tableaux et les diagrammes qui se trouvent dans les Annexes (1-5).

En analysant le diagramme Origine des toponymes, nous trouvons que la

division des toponymes selon leur origine et représentée par 65 % des toponymes

d´origine française, 15 % des toponymes d´origine anglaise et 15 % des toponymes

d´origine amérindienne. Les nombres ne sont pas donc tout à fait équivalents à ceux

déclarés par la Commission de toponymie où la division correspond à 80 %, 10 % et

10 %. En comparant les diagrammes Origine des lieux et Origine des toponymes, nous

voyons que le pourcentage des toponymes d´origine française et anglaise est plus élevé

dans le diagramme Origine des toponymes. Pourtant, la colonisation a changé les

toponymes seulement dans 20 %. En ce qui concerne la dénomination amérindienne, les

Amérindiens appellent les lieux d´origine amérindienne dans leur langue.

Dans le tableau II nous observons la durée nécessaire pour la codification des

toponymes. Elle n´est pertinente que dans 45 %. Selon les pourcentages, nous voyons

qu´elle est très fluctuante. Il faut plusieurs décennies ou plusieurs centaines d´années

pour la codification.

Dans le tableau III nous cherchons les facteurs initiant les changements de

toponymes selon trois intervalles de temps marquant l´accostage de Jacques Cartier au

Québec (début de la colonisation française), la conquête du Québec par les Anglais et la

182 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

51

proclamation officielle de privilégier les toponymes français. Ainsi, nous pouvons

compter les changements selon les critères donnés seulement dans 15 %. De ce fait,

nous constatons que les changements des toponymes sons influencés par les autres

facteurs (p.ex. le chagement de statut de la ville).

En se concentrant sur le processus de la dénomination, nous voyons dans le

tableau IV que les villes sont appelées surtout par les personnes (50 %). Ce résultat

répond donc bien à l´affirmation dans Principes et directives pour la dénomination des

lieux 2001 que : « Dans le passé, on attribuait souvent le nom de personnes vivantes à

des entités géographiques et à des lieux habités. »183

De plus, en analysant la catégorie

nommée « autre », nous découvrons qu´elle comprend sauf Québec les toponymes qui

font référence aux lieux situés dans le pays d´origine – France ou Angleterre.

La problématique de la création des gentilés est illustrée dans les tableaux V et

VI et les diagrammes Gentilés – suffixes et Formation des gentilés. Ainsi, nous trouvons

que le suffixe -ois est le plus répandu, le deuxième suffixe le plus usité est -ien. Les

résultats sont donc équivalents à l´utilisation des suffixes sur le territoire français184

. En

ce qui concerne la formation des gentilés, nous révélons que la dérivation simple est

assez fréquente (pareillement sur le tout territoire du Québec). Il est aussi intéressant

qu´ils n´existent pas officiellement les gentilés attribués aux habitants de Saguenay et

Dollard-Des Ormeaux. Cependant, madame Schejbalová a découvert qu´on utilise

l´expression « résident de D.D.O. » pour les habitants de Dollard-Des Ormeaux.

La forme anglaise existe, selon nous, dans 44 % des gentilés ce que nous comprenons

comme une preuve de l´utilisation des variantes anglaises des toponymes.

183 COMMISSION DE TOPONYMIE DU CANADA (2001). Principes et directives pour la

dénomination des lieux 2001. Otawa :2001, p. 5 184 Voir le chapitre Gentilés

52

FICHES PÉDAGOGIQUES

En créant les fiches pédagogiques, nous nous sommes concentrés sur la nécessité

de proposer les activités qui devraient présenter de la manière convenable la culture

québécoise aux élèves. C´est pourquoi, les thèmes touchent de l´histoire et de la

toponymie québécoise. Ainsi, deux activités sous le thème « Symboles du Canada et du

Québec » puisent de la toponymie en montrant le sens des mots. L´activité sous le

thème « Si j´étais un Indien » veut évoquer la tradion orale des Indiens.

Pour attirer les jeunes, nous avons classé les activités selon le niveau de la

langue étrangère tout en respectant des intérêts et des connaissances probables des

élèves. Nous avons donc inventé pour le débutant absolu un jeu de tables décrit en

tchèque qui n´exige aucune connaissance précédente de l´histoire du Québec. Pour

éliminer la mémorisation difficile de la quantité de toponymes québécois, nous avons

choisi onze noms des plus grandes villes qui représentent le mieux possible la diversité

des gentilés. Ainsi, il nous semble inévitable d´utiliser le puzzle comme une méthode

qui devrait éclaircir la problématique des toponymes par rapport à l´âge des élèves. Car

le thème « Symboles du Canada et du Québec » est conçue pour les jeunes n´ayant pas

de connaissance profonde des réalités québécoises, nous avons appliqué différentes

méthodes pour la création de deux activités. Tandis que l´activité 1 demande une

certaine orientation dans le milieu canadien, les images dans l´activité 2 présentent les

symboles nationaux du Québec sans faire référence aux connaissances précédentes des

élèves. Les activités conçues pour les niveaux avancés sont basées sur la capacité des

élèves de s´exprimer plus ou moins en langue étrangère sans l´aide de l´enseignant. Ces

activités nécessitent aussi l´autonomie des élèves dans la recherche des renseignements

et un bon niveau de la coopération dans le groupe, surtout dans l´activité sous le

thème « Si j´étais un Indien ».

De plus, le rôle important repose aux conditions et aux moyens indispensables

pour mettre les activités proposées en application. De ce fait, la durée et le

prolongement des activités décrites dans quatre fiches sont compris comme une partie

d´un cours. En ce qui concerne l´activité pour le niveau B1, il nous semble qu´il a fallu

inventer plutôt un projet que se faire limiter par la durée d´un cours. La classe reste

pendant les activités à la disposition normale ou appropriée au travail en groupes et en

rond, ce qui n´exige presque aucun temps de plus pour la préparation. Toutes les

53

activités sont pourvues du matériel indispensable qui peut être facilement distribué

parmi les élèves sous la forme des photocopies. Cependant, pour la meilleure qualité et

la possibilité d´utiliser le matériel de nouveau, nous recommandons de faire fabriquer le

puzzle ou le plan de jeu chez les graphistes. Si l´enseignant est demandé de créer une

carte du Québec, le site où il trouve le modèle est mentionné dans la fiche. L´enseignant

peut aussi profiter du plan de jeu muet joint. Tous les articles, images, modèles et outils

utilisés pour la création des fiches sont toujours cités dans la sitographie, l´enseignant

peut ainsi modifier les activités à son aise.

54

FICHE D´ENSEIGNANT 1

Thème : Histoire du Québec

Objectifs pédagogiques :

Prendre connaissance des importants jalons historiques du Québec selon l´ordre

chronologique

Apprendre les dates les plus importantes des événements québécois

Savoir travailler en groupe

Niveau : niveau zéro

Public : jeunes

Durée : 20 minutes

Support, matériel : le plan de jeu imprimé d´après les images I et II, des quilles et des

dés

Disposition de la classe : normale, appropriée au travail en groupes

Démarche :

Le jeu est conçu comme une simple activité basée sur la poursuite des chiffres

plus élevés tout en respectant les tâches écrites dans les bulles. L´enseignant devrait

surveiller les élèves pour qu´ils jouent selon les règles et qu´ils commencent/finissent

sur la case nommée Québec. Pour mieux utiliser le jeu, il faut que l´enseignant fasse

plusieurs photocopies du plan de jeu pour le travail dans les groupes de cinq personnes

maximum. Il devrait aussi apporter des quilles et des dés aux élèves ou demander à la

classe de s´en occuper. Après avoir fini le jeu, l´enseignant peut faire une petite

discussion sur les événements historiques mentionnés.

Sitographie :

Pour créer les plans de jeu, j´ai utilisé :

Québec: carte géographique gratuite, carte géographique muette gratuite, fond de carte

gratuit : littoraux, limites, hydrographie [en ligne]. 2007-2012 [cit. 2012-06-17].

Disponible sur : <http://d-

maps.com/carte.php?lib=quebec_carte&num_car=1872&lang=fr>.

55

Canadian experience... and so on...: červen 2009 [en ligne]. 2009 [cit. 2012-06-17].

Disponible sur : <http://ahojterko.blogspot.cz/2009_06_01_archive.html>.

Commentaires, remarques :

Il est possible d´utiliser le plan de jeu d´après l´image II pour faire une activité où les

élèves inventent le contenu des bulles vides en revisant l´impératif. L´enseignant peut

aussi traduire les bulles pour pratiquer le jeu avec les élèves de niveau plus élevé.

56

FICHE D´ENSEIGNANT 2

Thème : Noms des habitants des villes québécoises

Objectifs pédagogiques :

Prise de connaissance de la géographie du Québec

Enrichissement du vocabulaire

Travail en groupe

Niveau : A1

Public : jeunes

Durée : Prévoir le temps pour assembler les pièces du puzzle (10-20 minutes)

Support, matériel : le puzzle fait d´après le modèle ci-joint

Disposition de la classe : normale, appropriée au travail en groupes

Démarche :

L´enseignant peut faire une petite introduction dans la problématique des

gentilés en soulignant la caractéristique des noms des habitants des villes québécoises.

L´activité est prévue pour toute la classe ou pour le travail en groupes ; l´enseignant

distribue les puzzles à son intention. Si l´enseignat veut pratiquer le travail en groupes

ou en paires, il peut motiver les élèves en leur proposant la vitesse compétition dans

l´assemblage des pièces du puzzle.

Prolongement :

En travaillant avec toute la classe, l´enseignant peut enlever quelques pièces du

puzzle et demander aux élèves quels gentilés appartiennent aux villes choisies.

Commentaires, remarques :

En présentant les villes/gentilés, il faut ne pas oublier de mentionner la

pronciation anglaise de la ville Beaconsfield et du gentilé Beaconsfielder. Pour la

fabrication des puzzles, n´hésiter pas à utiliser le matériel durable qui va assurer la

possibilité de pratiquer le jeu pour plusieurs fois. Si l´enseignant va travailler avec les

57

petits enfants, il peut faire fabriquer le puzzle de sol. Pour transformer la carte en

puzzle, utiliser le programme Adobe Photoshop, CS3.

Sitographie :

Pour fabriquer la carte :

Gouv.qc.ca [en ligne]. 2003-2012 [cit. 2012-06-27]. MRNF - Cartes du Québec.

Disponible sur :

<ftp://ftp.mrnf.gouv.qc.ca/Public/Dgig/Produits/bdga5m/infographique/pdf/qbc_10m_m

uette.pdf>.

Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-27]. Gentilé : nom des habitants d´un lieu.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/>.

Gouv.qc.ca [en ligne]. 2012 [cit. 2012-06-27]. Estimation de la population des

municipalités du Québec de 15 000 habitants et plus au 1er

juillet des années 1996, 2001

et 2006 à 2011.

Disponible sur : <http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/dons_regnl/r

egional/mun_15000.htm>.

58

59

FICHE D´ENSEIGNANT 3

Thème : Symboles du Canada et du Québec

Objectifs pédagogiques :

Compréhension écrite

Prise de connaissance de la culture canadienne et québécoise

Lecture à voix basse

Niveau : A2

Public : jeunes

Durée : 15 minutes

Support, matériel : photocopies du fiche d´élève

Disposition de la classe : normale

Démarche :

L´enseignant distribue les photocopies aux élèves et il leur explique le

vocabulaire qu´ils ne connaissent pas. Pour faire toutes les deux activités, l´enseignant

laisse les élèves en travail individuel à peu près 15 minutes. La correction est présentée

par l´enseignant devant toute la classe.

Clé :

Activité 1 :

1, C´EST UN ARBRE QU´ON TROUVE LE PLUS SOUVENT AU CANADA.

(érable)

2, C´EST UN ANIMAL QUI CONSTRUIT DES BARRAGES DE BOIS. (castor)

3, C´EST UNE MAISON DES INUITS CONSTRUITE DE NEIGE GELÉE. (igloo)

4, C´EST UN ANIMAL POILU ET DANGEREUX. (ours)

5, C´EST UNE FEMME DU ROI. (reine)

6, C´EST DE L´EAU QUI TOMBE D´UNE GRANDE HAUTEUR. (chutes)

7, C´EST UN ENDROIT OÙ POUSSENT DES ARBRES NON FRUITIERS. (forêt)

8, C´EST UN CONTRAIRE DU SUD. (nord)

9, C´EST UN HABITANT AUTOCHTONE D´AMÉRIQUE. (indien)

60

Activité 2 :

1, C (drapeau national) ; 2, A (armoiries du Québec) ; 3, D (bouleau jaune) ; 4, B

(devise du Québec) ; 5, F (iris versicolore) ; 6, E (harfang des neiges)

Prolongement :

D´après le temps, vous pouvez plus ou moins discuter des symboles mentionnés dans

les activités.

Sitographie :

Je me souviens – Dévise du Québec [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Disponible

sur : <http://jemesouviens.info/>.

Fichier:Flag of Quebec.svg. In Wikipedia : the free encyclopedia [online]. St.

Petersburg (Florida) : Wikipedia Foundation. 2008, dernière modification 2011-08-19

[cit. 2012-06-18]. Disponible sur :

<http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Flag_of_Quebec.svg>.

Patrimoine canadien [en ligne]. dernière modification 2010-07-13 [cit. 2012-06-18].

Québec. Disponible sur : <http://www.pch.gc.ca/pgm/ceem-cced/symbl/101/110-

fra.cfm>.

Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Le harfang des neiges. Disponible sur :

<http://www.drapeau.gouv.qc.ca/emblemes/harfang/harfang.html>.

Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Disponible sur :

<http://www.drapeau.gouv.qc.ca/index.html>.

Commentaires, remarques :

Les activités sont aussi utilisables pour familiariser les élèves avec les symboles de la

France ou de la République tchèque. De plus, l´enseignant peut demander aux élèves

d´inventer les phrases d´après l´activité 1 ou de trouver les symboles de la

France/République tchèque et les phrases appropriées aux images.

61

FICHE D´ELEVE 3

Consigne 1 :

Trouvez les mots cachés dans les phrases. Les mots sont des réponses aux phrases.

Soyez vigilants, les lettres ne sont pas en ordre !

1, C´EST UN ARBRE QU´ON TROUVE LE PLUS SOUVENT AU CANADA.

2, C´EST UN ANIMAL QUI CONSTRUIT DES BARRAGES DE BOIS.

3, C´EST UNE MAISON DES INUITS CONSTRUITE DE NEIGE GELÉE.

4, C´EST UN ANIMAL POILU ET DANGEREUX.

5, C´EST UNE FEMME DU ROI.

6, C´EST DE L´EAU QUI TOMBE D´UNE GRANDE HAUTEUR.

7, C´EST UN ENDROIT OÙ POUSSENT LES ARBRES NON FRUITIERS.

8, C´EST UN CONTRAIRE DU SUD.

9, C´EST UN HABITANT AUTOCHTONE D´AMÉRIQUE.

62

Les symboles natinaux du Québec

Consigne 2 :

Reliez les symboles avec leurs définitions.

A,

C´est un symbole qui rappelle

l´histoire politique du Québec :

le régime français, le régime

britannique et la période

canadienne.

B,

C´est un symbole qui est utilisé

comme la devise du Québec

tout en reflétant la conscience

de l´histoire du pays.

1,

2,

3,

4,

5,

C,

C´est un symbole qui est

nommé le fleurdelisé selon la

fleur de lys.

D,

C´est un symbole qui exprime

la préoccupation des Québécois

pour le forêt.

E,

C´est un symbole pour les

hivers blancs du Québec et pour

la vie dans un climat semi-

nordique du territoire vaste.

F,

C´est un symbole floral qui

représente la diversité culturelle

du Québec.

6,

63

Le vocabulaire

rappeler připomìnat

le régime režim (politický)

la période doba, obdobì

utilisé použìvaný

la devise moto

refléter odrazit (zrcadlit se)

la conscience uvědoměnì

selon podle

la fleur de lys lilie

floral květnì, květinový

la diversité rozmanitost

le climat semi-nordique podnebì podobné severskému

le territoire územì, oblast

vaste rozlehlý, velký

exprimer vyjádřit

la préoccupation starost

les Québécois Québečané

64

FICHE D´ENSEIGNANT 4

Thème : Redécouverte du Québec

Objectifs pédagogiques :

Faire une connaissance générale du Québec

Sensibiliser les élèves à la création des toponymes

Pratiquer l´écriture créative en utilisant le passé composé et l´imparfait

Savoir faire un exposé

Savoir s´exprimer à l´oral

Niveau : B1

Public : jeunes

Durée : une semaine pour écrire l´histoire de l´origine du nom d´une ville, 30 minutes

pour tous les exposés

Support, matériel : une carte du Québec faite d´après le modèle sur le site mentionné

dans la sitographie

Disposition de la classe : normale

Démarche :

L´enseignant fait une petite introduction de l´histoire du Québec en mettant en

relief les toponymes des villes québécoises. L´enseignant incite l´imagination des élèves

en présentant les possibilités de la création des toponymes inspirés par le relief du

Québec, les personnages liés d´une certaine façon au Québec, mais surtout par les

légendes qui peuvent être inventées tout à fait au gré des élèves. L´enseignant demande

aux élèves d´écrire une histoire de l´origine du nom d´une ville (le nom est aussi

imaginé par les élèves) en dix lignes en leur laissant une semaine pour réaliser cette

tâche. Les élèves feront des exposés de leurs histoires en expliquant à l´oral pourquoi

leur ville porterait un tel nom. Ils peuvent aussi créer les armoiries des villes pour bien

illustrer les histoires. Après avoir fini l´exposé, l´élève remet l´exposé écrit à

l´enseignant. Celui-ci le corrige et le cours prochain rend les exposés aux élèves.

L´activité est accomplie quand les exposés attachés à la carte du Québec sont exhibés

sur un tableau dans la classe ou sur les murs du couloir de l´école.

65

Prolongement :

Vous pouvez continuer dans cette activité avec la deuxième classe en lui

proposant de faire la même carte avec les exposés appuyés sur l´origine des noms réels

des villes québécoises. Ainsi, les élèves seraient confortés au travail de leurs camarades

de classe mais eux-mêmes essayeraient traiter avec les toponymes. Ils devraient être

obligés de marquer les villes qui se trouvent le plus près de celles imaginées. Pour la

recherche des villes, je recommande le site cité dans la sitographie en utilisant Zoom

avant, Tg pour le format de la carte et en cochant dans la légende Lieux habités. Pour

trouver le sens des toponymes des villes, je recommande le site de la Comission de

toponymie.

Sitographie :

Pour faire la carte du Québec :

Fichier:Canada Quebec relief location map-conic proj.jpg. In Wikipedia : the free

encyclopedia [online]. St. Petersburg (Florida) : Wikipedia Foundation. 2008, dernière

modification 2010-07-19 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :

<http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Canada_Quebec_relief_location_map-

conic_proj.jpg#filehistory>.

Pour trouver les villes québécoises :

Ressources naturelles Canada [en ligne]. L´atlas du Canada. Dernière modification

2012-02-04 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :

< http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/topo/map>.

Pour trouver les toponymes des villes :

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/accueil.html>.

Commentaires, remarques :

Faites attention pour que les élèves de la deuxième classe ne choisissent pas les mêmes

lieux sur la carte affichée exhibée.

66

FICHE D´ENSEIGNANT 5

Thème : Si j´étais un Indien

Objectifs pédagogiques :

Prise de connaissance de la culture amérindienne

Écriture créative en utilisant le conditionnel

Travail en groupe

Niveau : B1/B2

Public : jeunes

Durée : 15 minutes

Support, matériel : éventuellement des papiers

Disposition de la classe : répartition des chaises pour le travail en rond

Démarche :

Avant le début de l´activité, l´enseignant peut réviser avec les élèves l´utilisation

du conditionnel. Ensuite, l´enseignant demande aux élèves d´écrire une phrase

commençant par Si j´étais un Indien. L´enseignant ramasse les papiers avec ces phrases

et les élèves s´assoient en rond. L´enseignant dit à voix basse au premier élève une

phrase laquelle il a choisie. Ainsi, la phrase est échangée parmi tous les élèves. Au

contraire du jeu téléphone arabe, l´enseignant lance les phrases (p. ex. dix phrases)

avant qu´il questionne les élèves à propos de ce qu´ils ont retenu. L´élève qui sait toutes

les phrases ou qui s´approche de plus de réponses vraies, gagne. S´il n´y a pas de

gagnant, le jeu continue. S´il n´y a plus de phrases, les élèves sont demandés d´écrire de

nouvelles phrases.

Prolongement :

Après avoir fini l´activité, l´enseignant peut faire une petite introduction dans la

culture amérindienne en s´appuyant sur les phrases des élèves inventées pour le jeu.

67

Commentaires, remarques :

Pour ne pas trop compliquer le jeu, conseillez aux élèves de ne pas écrire les

phrases longues et difficiles. Vous pouvez aussi utiliser ce jeu pour réviser le

vocabulaire appris.

Le vocabulaire

le tipi, le teepee týpì

le serre-tête čelenka

le tomahawk tomahavk

le tabak tabák

s´adapter à přizpůsobit se něčemu

le bison bizon

le calumet de la paix dýmka mìru

le chaman šaman

la vie nomade nomádský život

la traite des fourrures obchod s kožešinami

le Blanc běloch

rendre un culte à qqn uctìvat koho

l´herbe médicinale léčivá bylina

le mythe mýtus, pověst

la réservation rezervace

les dances collectives kolektivnì tance

le piège nástraha, léčka

68

CONCLUSION

Le but de notre mémoire de licence était de présenter vingt toponymes des villes

québécoises les plus peuplées que nous avons analysés du point de vue de leur origine,

de leur signification et des noms des habitants. Plus précisément, nous nous sommes

consacrés aux questions : Quelle est l´origine des toponymes? Combien de temps a duré

la codification des toponymes ? Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ?

Qu´est-ce que les toponymes signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Pour

mieux comprendre la problématique, nous avons inclus dans notre mémoire la théorie

traitant l´histoire du Québec, l´onomastique et la toponymie. Les apprenants étaient

familiarisés avec l´histoire et la toponymie québécoise grâce aux diverses activités

décrites dans les fiches pédagogiques.

En voyant les résultats de notre mémoire de licence, nous constatons que nous

avons travaillé dans toute la mesure possible. Ainsi, nous avons découvert que notre

recherche ne reflète pas trop la division exacte des toponymes d´après leur origine. De

même, la colonisation ne peut pas être illustrée par ce choix des villes, parce qu´elles

sont rebaptisées seulement dans 20 %. Par contre, il nous semble fructueux de révéler

que les Amérindiens utilisent leurs propres dénominations des villes dont les lieux sont

d´origine amérindienne. Le résultat par rapport à la durée de la codification des

toponymes nous a déçue parce qu´elle est analysable seulement dans 45 %. Pour trouver

la réponse adéquate aux facteurs des changements de toponymes, selon nous, le nombre

très bas des changements prévoit que les changements étaient initiés p.ex. par le

changement de statut des villes. En cherchant la signification des toponymes, nous

sommes étonnée de voir que 50 % de toponymes aient été créés selon les noms de

personnes, de plus 25 % selon les personnes vivant ce qui illustre bien la manière de la

dénomination au passé. La création des gentilés a confirmé que les suffixes -ois et -ien

appartiennent parmi les suffixes les plus utilisés sur le territoire québécois. Les résultats

de la formation des gentilés ne correspondent pas à l´utilisation de la formation des

gentilés au Québec. Pourtant, nous sommes d´accord avec une grande fréquence de

l´utilisation de la dérivation simple. Nous savons que la variante anglaise des

toponymes est très répandue au Québec, nous avons découvert qu´elle représente 44 %

de gentilés.

69

Notre mémoire de licence comporte des lacunes surtout dans la recherche qui ne

représente qu´un très petit échantillon pour que nous puissions faire des conclusions

pertinents pour tout le territoire québécois. De l´autre côté, nous étions surpris des

conclusions partielles. De plus, notre travail pourrait être un tremplin pour des autres

recherches par rapport à la relation du statut des villes avec le changement des

toponymes. De même, il pourrait être possible de classifier les surnoms des villes ou

d´analyser dans combien de cas les noms des anciennes villes restaient conservés dans

l´appellation des arrondissements de la ville actuelle. A notre avis, il pourrait être aussi

intéressant de trouver toutes les villes québécoises qui étaient nommées selon les villes

françaises ou anglaises.

70

BIBLIOGRAPHIE ABRAMOWICZ, Maciej. Le Québec : au coeur de la francophonie. Lublin :

Wydawnictwo Uniwersytetu Marii Curie-Skłodowskiej, 1999. 189 p. ISBN

8322714327.

AUZIAS, D., LABOURDETTE, J. P. Québec 2011. Québec : Petit Futé, 2011. 598 p.

Google : Knihy. Disponible sur :

<http://books.google.cz/books?id=SGbNUfuwS5kC&printsec=frontcover&hl=cs&sour

ce=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false>.

BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique

toponymique au Québec. Barcelone, 2011. 13 p. Article présenté au 24e Congrès

international des sciences onomastiques (CISO). Les actes du Congrès. Disponible

sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/100ans/documents/20120217_pratique_topo

nymique.pdf>.

BOTHWELL, Robert. Canada and Québec : one country, two histories. Vancouver :

UBC Press, 1995. 269 p. ISBN 0774805242.

COMMISSION DE TOPONYMIE DU CANADA. Principes et directives pour la

dénomination des lieux 2001. Otawa :2001. 24 p. ISBN : 0-662-65485-4.

DAUZAT, Albert. La géographie linguistique. Paris: Ernest Flammarion, 1922, 195 p.

DORION, Henri. La toponymie autochtone au Québec. Québec : Commission de

toponymie, 1996, 39 p. ISBN 2-550-25851-7.

DORION, Henri. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré. Québec : Publications

du Québec, 2006. 925 p. ISBN 2551196698. Toponymie et conscience territoriale. 23-

24 p.

DUGAS, J. Y. « Les gentilés québécois ». In Québec français, 1986, n° 62, p. 96-98.

Disponible sur : <http://id.erudit.org/iderudit/49079ac>.

DUGAS, J. Y. « Le phénomène des gentilés au Québec : quelques considérations

historiques (1977-1997) ». In TOPONYMIX, p. 1-2. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix16.pdf>.

HAMELIN, Jean, PROVENCHER, Jean. Brève histoire du Québec. Cinquième éd.

Montréal : Boréal, 1987. 134 p. ISBN 289052213X.

HOEFER, Hans et al. Canada. Singapore : Apa Productions, 1988. 364 p. ISBN

0131137212.

LASSALLE, Charles. Clef de la géographie universelle : montrant les racines

linguistiques et géographiques sur lesquelles est basée la toponymie primitive. Paris :

Ernest Leroux, 1887. 215 p.

71

MULON, Marianne. L´Onomastique française : Bibliographie des travaux publiés

jusqu´en 1960. Paris : Archive nationales, 1977. 485 p. Disponible

sur :< http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/onomastique-francaise-

01.pdf>.

Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré. Québec : Publications du Québec, 2006.

925 p. ISBN 2551196698.

PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité

québécoise : une réflexion pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique,

2006. 347 p. ISBN 2764404751.

POIRIER, J. « Origine du nom de la ville de Montréal ». In Revue d´histoire de

l´Amérique française, 1992, vol. 46, n° 1, p. 37-44. Disponible sur:

<http://id.erudit.org/iderudit/305046ar>.

POIRIER, J. « Problèmes généraux de toponymie au Québec ». In Cahier de

géographique du Québec, 1966, vol. 10, n° 20, p. 219-233. Disponible sur:

<http://id.erudit.org/iderudit/020626ar>.

RICHARD, M. « La création de noms géographiques ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-4.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix12.pdf>.

RICHARD, M. « La densité toponymique du Québec ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-3.

Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix08.pdf>.

ŠMILAUER, Vladimìr. Úvod do toponomastiky : (nauky o vlastních jménech

zeměpisných). 2. éd. Praha : Státnì pedagogické nakladatelstvì, 1966. 231 p.

ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999.

191 p. ISBN 802102027x.

TÉTU DE LABSADE, Françoise. Le Québec : un pays, une culture. Montréal : Les

Éditions du Boréal, 2001. 575 p. ISBN 2-7646-0053-4.

SITOGRAPHIE GrandQuébec.com [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Peuples autochtones. Disponible sur :

<http://grandquebec.com/index-thematique-quebec/autochtones/>.

Statistique Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Classification du groupe

autochtone. Disponible sur : < http://www.statcan.gc.ca/concepts/definitions/aboriginal-

autochtone-class3-fra.htm>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Inuit. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Nunavut. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>.

72

Bibliothèque et Archive Canada [en ligne]. 2005 [cit. 2012-12-5]. Les premières

communautés canadiennes à la portée des jeunes. Disponible sur :

<http://www.collectionscanada.gc.ca/settlement/kids/021013-2071.3-f.html>.

Affaires autochtones et Développement du Nord Canada [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-

17]. Les premières nations au Canada. Disponible sur : <http://www.aadnc-

aandc.gc.ca/fra/1307460755710>.

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. La fondation de la Nouvelle

France. Disponible sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2784-une-

histoire-du-quebec-1-la-fondation-de-la-nouvelle-france.html>.

Les droits linguistiques des autochtones. [en ligne]. 2012 [cit. 2012-05-18]. Disponible

sur : <http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/quebecautocht.htm>.

Staque.net [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Quebec Aboriginal Tourism. Disponible

sur : <http://tourismeautochtone.com>.

Naskapis [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Disponible

sur : <http://www.staq.net/index.php?option=com_content&view=article&id=21&Itemi

d=93&lang=fr>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Jean Cabot. Disponible

sur : <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/jean-cabot>.

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Commercer.

Disponible sur : <http://www.champlain2004.org/html/commercer.pdf>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Traite des fourrures.

Disponible sur : <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/traite-des-

fourrures>.

Publications de nos adhérents [en ligne]. [cit. 2012-12-05] La Compagnie des Cents.

Disponible sur : <http://www.gatinaisgeneal.org/compagnie_des_cents/les_cents.html>.

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. L´expansion de la Nouvelle-

France et les guerres indiennes. Disponible sur : < http://www.histoire-pour-

tous.fr/histoire-par-pays/2827-une-histoire-du-quebec-2-lexpansion-de-la-nouvelle-

france-et-les-guerres-indiennes.html>.

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Découvrir.

Disponible sur : <http://www.champlain2004.org/html/decouvrir.pdf>.

Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Prier.

Disponible sur : <http://www.champlain2004.org/html/prier.pdf>.

LAROUSSE [en ligne]. [cit. 2012-05-21]. Guerre de Sept Ans. Disponible

sur :<http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Sept_Ans/143938>.

73

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (4/6) : Le

régime britannique. Disponible sur : < http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-

pays/2895-une-histoire-du-quebec-4-le-regime-britannique.html>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Rébellions de 1837.

Disponible sur : <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/rebellions-de-

1837>.

Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (5/6) : La

Confédération canadienne – Le dominion. Disponible sur : <http://www.histoire-pour-

tous.fr/histoire-par-pays/2973-une-histoire-du-quebec-5-la-confederation-canadienne-

le-dominion.html>.

L´histoire constitutionnelle du Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Disponible

sur : <http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-

01/overmann/baf4/quebec/histoire/histoireconstitutionnelle.html>.

QUÉBEC SON HISTOIRE [en ligne]. 2009 [cit. 2012-12-5]. Disponible

sur : <http://s121758490.onlinehome.fr/edl/quebec/menu09.php>.

L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Relations francophones-

anglophones. Disponible sur :

<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/relations-

francophonesanglophones>.

Histoire (4): La modernisation du Québec [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Disponible sur :

<http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/histfrqc_s4_modernisation.htm>.

Onomastique.asso.fr [en ligne]. 2008. [cit. 2012-07-29]. RÉFLEXIONS SUR LA

DÉLIMITATION ET LE STATUT DE L´ONOMASTIQUE. Disponible sur :

< http://www.onomastique.asso.fr/spip.php?article37>.

Atilf.fr [en ligne]. [cit. 2012-07-29]. Onomastique. Disponible sur:

<http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv4/showps.exe?p=combi.htm;java=no;>.

Oqlf.gouv.qc.ca [en ligne]. 2011 [cit. 2012-07-30]. Rapport sur l´évolution de la

situation linguistique au Québec. Disponible sur :

<http://www.oqlf.gouv.qc.ca/etudes2011/20110909_rapport_.pdf>.

Bromont.ca [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Toponymy. Disponible sur :

<http://www.bromont.ca/City_of_Bromont/About_Bromont/General_information/Topo

nymy.htm>.

LOICQ, Jean, La toponymie ou science des noms de lieux : Son application au

patrimoine celtique de l´Ardenne. Folia Electronica Classica [en ligne]. 04-06-2003.

Consulté le 29 août 2012. Disponible sur :

<http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/05/toponymie.html>.

74

Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Commission de

toponymie. Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/a-propos-

commission/jalons-historiques/parcours-1912-2002.aspx>.

Institut de la statistique [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Le Québec statistique.

Disponible

sur : <http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/quebec_stat/ter_ter/ter_ter_3.ht

m>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Proposer un nom de

lieux. Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/nos-services/proposer-

nom-lieu/>.

Portail linguistique du Canada [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Les gentilés français

au Canada. Disponible sur : <http://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/bien-well/fra-

eng/grammaire-grammar/gentiles-demonyms-fra.html>.

GAGNEUX, A., KAPITAN, R. Les tendances morphologique. [cit. 2012-08-29].

Disponible sur :

<http://www.er.uqam.ca/nobel/scilang/cesla99/ROBERT/ROBERT.HTM>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>.

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-

29]. Montréal - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des

habitants d'un lieu. Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-

municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.

POIRIER, J. « Origine du nom de la ville de Montréal ». In Revue d´histoire de

l´Amérique française, 1992, vol. 46, n° 1, p. 37-44. Disponible sur:

<http://id.erudit.org/iderudit/305046ar>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=51718>.

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010. [cit. 2012-

08-29]. Québec - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-

municipalites/fiche/municipalite/23027/>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Chronique : Noms de

lieux! Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/chroniques-

toponymiques/semaine_2008_07_17.html>.

75

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-

29]. Sherbrooke - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-

municipalites/fiche/municipalite/43027/>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=59493>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=63803>.

Ville de Trois-Rivières [en ligne]. [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :

<http://laville.v3r.net/portail/index.aspx?sect=0&module=5&module2=1&MenuID=23

&CPage=1>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=62093>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=53054>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=388453>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=287380>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=151354>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=26164>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=56749>.

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-

29]. Dollard- Des Ormeaux - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible

sur : <http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-

municipalites/fiche/municipalite/66142/>.

76

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=388462>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=348209>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=24715>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=36793>.

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-

29]. Longueuil - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-

municipalites/fiche/municipalite/58227/>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=35834>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=371249>.

Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010. [cit. 2012-

08-29]. Saguenay - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :

<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-

municipalites/fiche/municipalite/94068/>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=55449>.

Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive.

Disponible sur :

<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=92441>.

Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Historique. Disponible

sur : <http://www.ville.saint-jean-sur-

richelieu.qc.ca/portrait/historique/Pages/historique.aspx>.

77

RÉSUMÉ

L´objectif principal de ce mémoire de licence est d´analyser les traits

caractéristiques des toponymes québécois du point de vue du développement historique

du pays. La partie théorétique du mémoire de licence se focalise sur la récapitulation

des jalons historiques importants ainsi qu´elle illustre la situation de l´onomastique et la

toponymie dans le passé et au présent, surtout au Québec. La partie pratique est

composée d´une recherche basée sur douze villes québécois les plus peuplées et de cinq

fiches pédagogiques présentant la culture du Québec, compte tenu des différences dans

les connaissances de la langue française. La recherche vise à clarifier l´origine, la

manière de la création des toponymes et la création des gentilés.

Hlavnìm cìlem této bakalářské práce je analyzovat charakteristické rysy

québeckých toponym z pohledu historického vývoje země. Teoretická část práce je

zaměřena na shrnutì důležitých historických dat a dále také ilustruje onomastiku a

toponymii v minulosti a současnosti, převážně v Québecu. Praktická část bakalářské

práce se skládá z výzkumu aplikovaného na dvacet nejlidnatějšìch québeckých měst a

z pěti pedagogických listů, které zpřìstupňujì kulturu Québecu žákům s různou úrovnì

francouzského jazyka. Výzkum se snažì objasnit původ a způsob tvořenì toponym a

tvořenì názvů obyvatel.

78

ANNEXES

1 – Origine des toponymes

2 – Durée de la codification des toponymes

3 – Facteurs influençant les toponymes

4 – La signification des toponymes

5 – La création des gentilés

79