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MASARYKOVA UNIVERZITA
PEDAGOGICKÁ FAKULTA
Katedra francouzského jazyka a literatury
LES TOPONYMES QUÉBÉCOIS
Bakalářská práce
Brno 2013
Vedoucí práce: Vypracovala: PhDr. Zdeňka Schejbalová, Ph.D. Lenka Růžková
Prohlášení
Prohlašuji, že jsem závěrečnou bakalářskou práci vypracovala samostatně s využitím
pouze citovaných literárních pramenů, dalších informací a zdrojů v souladu
s Disciplinárním řádem pro studenty Pedagogické fakulty Masarykovy univerzity a se
zákonem č. 121/2000 Sb., o právu autorském, o právech souvisejících s právem
autorským a o změně některých zákonů (autorský zákon), ve znění pozdějších předpisů.
V Brně dne 10.12.2012 Lenka Růžková
…………………………………………..
Poděkování
Na tomto mìstě bych ráda poděkovala vedoucì práce PhDr. Zdeňce Schejbalové, Ph.D.,
za odborné vedenì, rady a připomìnky při zpracovánì mé bakalářské práce.
Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................................... 5
PARTIE THEORIQUE .................................................................................................... 7
1. L´HISTOIRE DU QUÉBEC ........................................................................................ 7
1.1 Le Québec au temps préhistorique ......................................................................... 7
1.2 Les premiers Européens au Québec ..................................................................... 10
1.3 La colonisation anglaise du Québec ..................................................................... 13
1.4 La Confédération .................................................................................................. 15
1.5 Le Québec dans le 20 siècle ................................................................................. 16
2. ONOMASTIQUE ET TOPONYMIE ........................................................................ 18
2.1 Introduction .......................................................................................................... 18
2.2 Onomastique ........................................................................................................ 19
2.3 Toponymie ........................................................................................................... 22
PARTIE PRATIQUE ..................................................................................................... 30
FICHES PÉDAGOGIQUES .......................................................................................... 52
FICHE D´ENSEIGNANT 1 ........................................................................................... 54
FICHE D´ENSEIGNANT 2 ........................................................................................... 56
FICHE D´ENSEIGNANT 3 ........................................................................................... 59
FICHE D´ELEVE 3 ....................................................................................................... 61
FICHE D´ENSEIGNANT 4 ........................................................................................... 64
FICHE D´ENSEIGNANT 5 ........................................................................................... 66
CONCLUSION .............................................................................................................. 68
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 70
SITOGRAPHIE ............................................................................................................. 71
RÉSUMÉ ....................................................................................................................... 77
ANNEXES ..................................................................................................................... 78
5
INTRODUCTION
La toponymie, définie comme la branche de l´onomastique, s´intéresse aux noms
de lieux (toponymes). Avec l´établissement de la Commission de toponymie du Québec,
elle est devenue une partie indispensable du patrimoine culturel québécois. Les
habitants du Québec sont ainsi informés des nouveautés dans la toponymie surtout grâce
à la base de données contenant plus de 258 000 noms de lieux. Celle-ci présente dans
79 000 cas l´origine et la signification des toponymes. Cette recherche est aussi
accessible au public, même tchèque, sous forme de publication Noms et lieux du
Québec : dictionnaire illustré (2006).
La raison pour laquelle je me suis décidée à consacrer ce travail à la question des
toponymes québécois se trouvait dans mes connaissances approximatives de l´histoire
ou de la culture québécoise. Autrement dit, je n´étais consciente que de l´utilisation du
français au Québec, de la position géographique de cette ancienne colonie française et
de la nationalité des chanteurs Garou et Céline Dion. Petit à petit, en commençant à
entrer dans l´histoire du Québec, dans sa riche culture et à réfléchir sur l´importance de
la toponymie pour les Québécois, j´ai été tout à fait stupéfaite de voir combien ce pays
est intéressant. Par conséquent, essayer de familiariser les apprenants avec cette
découverte me semblait être inévitable.
En lisant les ouvrages traitant l´histoire du pays et sa culture, l´onomastique et la
toponymie, je me suis défini l´objectif de mon mémoire de licence de comparer
l´origine et la création des toponymes et des gentilés (les noms des habitants) de vingt
villes québécoises les plus peuplées. La recherche que j´ai effectuée est essentiellement
basée sur les résultats des recherches de la Commission de toponymie qui sont
présentées dans Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré (2006).
Mon mémoire de licence est divisé en deux parties : théorique et pratique. La
première partie comporte un bref aperçu de l´histoire du Québec et une introduction
dans la problématique de l´onomastique et de la toponymie. L´histoire du pays est
décrite chronologiquement depuis le premier peuplement du territoire jusqu´à la
création de la société québécoise contemporaine. La raison pour laquelle le chapitre
dépeint cette longue période de temps réside dans la nécessité de présenter les facteurs
qui ont influencé les toponymes québécois.
6
En ce qui concerne la partie pratique, je me suis posé cinq questions : Quelle est
l´origine des toponymes ? Combien de temps a duré la codification des toponymes ?
Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ? Qu´est-ce que les toponymes
signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Pour bien illustrer les résultats de ma
recherche, j´ai utilisé les tableaux et les diagrammes.
Mon mémoire de licence contient aussi cinq fiches pédagogiques qui touchent
l´histoire et la toponymie québécoise. Les fiches sont conçues pour le niveau zéro
jusqu´au niveau B2 ce qui est tenu d´un compte dans le choix des thèmes et des types
d´activités. Ainsi, la culture québécoise est présentée aux apprenants de niveaux zéro-
A2 à l´aide d´un jeu de société, d´un puzzle et des exercices. Les activités proposées aux
apprenants de niveaux B1-B2 sont un jeu qui est inspiré du téléphone arabe et une
écriture sur les toponymes imaginés.
Les problèmes auxquels j´étais obligée de faire face résident dans l´accès limité
aux sources analysant les toponymes québécois. Premièrement, les renseignements
offerts par la Commision de toponymie dont j´ai surtout puisé dans ma recherche ne
sont pas complets à cause de l´absence des sources primaires. Deuxièmement, je suis
consciente que les résultats de ma recherche sont influencés par le nombre bas des villes
examinées pour que je puisse en tirer des conclusions valables pour toute la
problématique. Troisièmement, les fiches pédagogiques n´étaient pas utilisées dans un
cours de français. De ce fait, les activités proposées peuvent causer des difficultés non
mentionnées.
7
PARTIE THEORIQUE
1. L´HISTOIRE DU QUÉBEC
1.1 Le Québec au temps préhistorique
Il y a environ 20 – 40 000 ans où les premiers habitants ont posé le pied sur le
territoire américain. Venant de Sibérie, en traversant le détroit de Béring actuel reliant le
Nord-Est de l´Asie au Nord-Ouest de l´Amèrique, ils s´installent en Alaska et au
Yukon.1 Ils portent le nom « Amérindiens » ou « Indiens de l´Amérique du Nord »
qu´on utilise aussi pour désigner leurs descendants. De plus, depuis l´adoption de la Loi
Constitutionnelle de 1982, on trouve l´expression « peuples autochtones » qui comporte
les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. Aujourd´hui, les Québécois emploient
aussi le terme « Premières nations » ou « Premiers peuples »2
L´une des plus anciennes cultures ayant laissé des traces au Canada est celle des
Inuits. Les premiers Inuits, appelés par les Européens « Esquimaux » signifiant
« mangeurs de viande crue » apparaissent sur le territoire québécois, il y a 4000 ans.3
Depuis 1999, il existe au Québec le territoire appelé le Nunavut appartenant seulement
aux Inuits. La vie des Inuits est caractérisée comme aujourd´hui par la survie dans le
climat dur du pays arctique. En hiver, il leur faut souvent attendre plusieurs heures
autour du trou dans la glace pour qu´ils puissent pêcher la nourriture. Quand il n´y a rien
à manger, ils sont obligés de déménager à un autre endroit. Sans bois, ils se servent de
la neige pour construire leurs demeures qu´ils sont bien connus sous le nom « igloo ».
La clé du succès de leur survie tient aussi dans la collectivité de leur culture qui ne
connaît aucune expression pour le chef ou le souverain. Cependant, cachés de vents
hostiles et des températures basses, les Inuits ne sont pas épargnés des conséquences de
l´arrivée des Européens qui aboutissent à la consommation d´alcool ou à la transmission
des maladies microbiennes.4
1 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
2 GrandQuébec.com [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Peuples autochtones. Disponible sur :
<http://grandquebec.com/index-thematique-quebec/autochtones/>.
Statistique Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Classification du groupe autochtone. Disponible
sur : <http://www.statcan.gc.ca/concepts/definitions/aboriginal-autochtone-class3-fra.htm>. 3 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Inuit. Disponible sur :
<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>. 4 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Nunavut. Disponible sur :
<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/inuit>.
Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
8
Grâce au déplacement des gens dans les Plaines et les régions boisées, la culture
et la langue commencent à se diversifier. Aujourd´hui, des historiens distinguent les six
principaux groupes géographiques des Indiens au Canada.5 Ils sont classifiés comme :
les « Premières nations des régions boisées », « Premières nations iroquoises »,
« Premières nations des Plaines », « Premières nations du Plateau », « Premières
nations de la côte du Pacifique », « Premières nations des fleuves Mackenzie et
Yukon ». Ceux-ci mènent la vie tout en s´adaptant aux conditions climatiques et des
ressources divers. Ainsi, on trouve les Indiens de l´Ouest canadien vivant de
l´abondance matérielle et leur capacité artistique qui initient le commerce entre les
tribus, les Indiens des Plaines qui sont obligés de suivre les troupeaux de bisons pour se
rassasier ou les Premières nations des régions boisées qui montrent le meilleur possible
la différence parmi les modes de vie des Indiens. Tandis que les Hurons sont connus
pour leur humeur calme, Les Iroquois leur opposent tout en représentant les guerriers
vaillants qui sont attirés plus par les batailles. De plus, d´après une hypothèse, les
Iroquois démontreraient l´empire puissant des Indiens unifiés aux Européens arrivant au
Canada un siècle plus tard. Malgré toutes les différences, les tribus amérindiens se
ressemblent en ce qui concerne la croyance. Toutes les Premières nations sont
persuadées de l´existence du Créateur auquel ils doivent toutes leurs valeurs et leurs
traditions. Ils enseignent même leurs enfants qu´il faut s´occuper de la nature dont ils
font partie. Ils font voir leur honneur à profiter de l´environnement en chantant, dansant
ou en faisant des festivals et des cérémonies. Les chasseurs de certaines Premières
nations des régions boisées p. ex. : [...] « parlaient aux ours, ou leur chantaient une
chanson, avant de les abattre, afin de les remercier de leur fournir une nourriture dont
leur famille et eux-mêmes avaient grandement besoin ».6
D´après les archéologues, la découverte de la vallée du Saint-Laurent s´était
produite voici 10 000 ans. Ce sont des hommes paléolithiques dont la préoccupation
générale est de savoir chasser, pêcher et cueillir de petits fruits. Au cours du temps, ils
Bibliothèque et Archive Canada [en ligne]. 2005 [cit. 2012-12-5]. Les premières communautés
canadiennes à la portée des jeunes. Disponible sur :
<http://www.collectionscanada.gc.ca/settlement/kids/021013-2071.3-f.html>. 5 Voir la carte Les autochtones du Québec. Disponible sur :
<http://www.autochtones.gouv.qc.ca/nations/cartes/carte-11x17.pdf>. 6 Affaires autochtones et Développement du Nord Canada [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-17]. Les
premières nations au Canada. Disponible sur : <http://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1307460755710>.
9
commencent à cultiver la terre. Avant l´arrivée des Européens, les tribus indiennes ont
donc connaissance de cultiver le maïs, la courge, le tournesol et le haricot.7
Aujourd´hui, la culture autochtone du Québec contient 71 415 personnes, soit
1 % de la population totale en faisant le cinquième groupe ethnique après les
communautés françaises, britanniques, italiennes et juives.8 Elle est formée par onze
nations dont dix appartiennent aux amérindiennes et une aux Inuits.9 On y trouve les
« Abénakis » appelés dans leur langue « Wabanaki » signifiant « terre du soleil levant »
qui sont connus depuis le XVIIe siècle. En pratiquant leur ancien mode de vie, les
« Algonquins », autrement dits « Anishinabeg » signifiant « vrai homme » vivent près de
la frontière Ontario-Québec. Ils voisinent avec « Atikamekw », appelés selon leur coiffe
ronde les « Têtes-de-boule ». Au nord de leur territoire, les « Cris » parlant cri et
l´anglais s´intallent. Dans la banlieue du Québec, on rencontre « Hurons-Wendat » dont
les membres aiment se désigner plus comme les « Wendats » que les « Hurons ». Du
fait de la rencontre avec les Européens, les « Innus » portent le nom les « Montagnais »
qui fait référence aux petites montagnes de la Côte-Nord au nord-est du Québec. Les
« Esquimaux » appelés dans leur langue maternelle (inuktitut) les « Inuits » qui signifie
« des gens, des êtres humains » représentent une seule nation inuite au territoire
québécois. Dans la région du Bas-Saint-Laurent, on trouve le peuple nomade appelé
« Malécites ». « Les Micmacs » son les premiers Amérindiens qui au XVIe siècle
aperçoivent les Européens accostant sur le rivage américain. « Kanienkeha:ka »
autrement dit le « peuple de la pierre » ou les « Mohawks » font partie de la
« Confédération des Cinq Nations iroquoises ».10
Grâce à l´utilisation du caribou, on
connaît les « Naskapis » qui : [...] « ont pris en main le développement d´activités de
chasse et de pêche ainsi que d´expéditions touristiques à travers la taïga et la
toundra ».11
7 Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. La fondation de la Nouvelle France. Disponible
sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2784-une-histoire-du-quebec-1-la-fondation-de-
la-nouvelle-france.html>. 8 Les droits linguistiques des autochtones. [en ligne]. 2012 [cit. 2012-05-18]. Disponible sur :
<http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/quebecautocht.htm>. 9 Ibid. 10 Staque.net [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Quebec Aboriginal Tourism. Disponible
sur : <http://tourismeautochtone.com>. 11 Naskapis [en ligne]. 2011 [cit. 2012-05-20]. Disponible
sur : <http://www.staq.net/index.php?option=com_content&view=article&id=21&Itemid=93&lang=fr>.
10
1.2 Les premiers Européens au Québec
Après l´arrivée des Amérindiens, vers l´an 1000, le Canada est très
probablement redécouvert par les Vikings, les venants de la Norvège. Grâce aux
légendes, on apprend l´existence les « Skraelings » dont l´apparence semble être
identique à celle des Amérindiens. Ainsi, la présence des gens autochtones explique
l´absence des demeureus permanentes des Vikings au Canada.12
L´intérêt des Européens pour le continent américain est daté depuis le XIVe
siècle avec les débuts de la pêche aux poissons et baleines qui devient un business
profitable pour les Bretons, Normands, Basques, Portugais et les Espagnols. Le siècle
suivant, la passion d´acquérir la richesse d´Orient engendre les voyages à travers
l´Océan Atlantique en évitant les contrôles arabes et italiens qui ont été imposés à
l´accès des marchands au Proche-Orient. Grâce au soutien royal, le Canada est proclamé
comme un territoire anglais et John Cabot s´inscrit dans l´histoire comme le premier
découvreur du Canada.13
La participation française à la recherche du « nouveau » continent ne se fait pas
longtemps attendre. En 1524, Giovanni da Verrazano passe la côte atlantique de
l´Amérique du Nord jusqu´à Terre Neuve14
se trouvant à l´Est du Canada. Dix ans
après, envoyé par François Ier
, Jacques Cartier marque la soumission du Canada sous la
couronne de France en élevant une croix à Gaspé. Le combat entre la France et la
puissance britannique pour la domination sur la terre canadienne est depuis ce moment
fondé. Cependant, les Français doivent faire face aux échecs avec les Amérindiens,
même avec la richesse minérale du pays parce que : « [les] diamants et l´or rapportés
de Québec s´avèrent n´être que mica et pyrite de fer. »15
L´impulsion pour faire le Canada économiquement plus attirant vient des
pêcheurs restant dans la région de Terre-Neuve. Étant obligés de laisser sécher la morue
sur le sol américain, ils fréquentent les Autochtones qui sont impressionnés par les
produits métalliques européens. En échange des couteaux et des haches, ils donnent aux
12 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
Voir Abramowicz, M. (1999) 13 Ibid.
L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Jean Cabot. Disponible sur :
<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/jean-cabot>. 14 en anglais Newfoundland 15 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
Voir Abramowicz, M. (1999)
Labsade, F.T (2001), p. 44.
11
Français les canoës et les raquettes faits à la main qui sont plus tard remplacées par la
fourrure de castor, l´article très apprécié en Europe. Grâce à la demande, le commerce
des peaux de castor suscite peu à peu les gens s´installer au Canada. En 1608, Samuel
Champlain, aussi reconnu comme fondateur de la Nouvelle-France, établit la première
vraie colonie nommée Québec, à la place de Stadaconé, le village autochtone. Malgré
ses efforts d´empreindre la justice et la compassion à l´image du Canada naissante, la
traite des fourrures incite les conflits entre les Autochtones qui aident les Anglais de
trouver l´alliance parmi les Iroquois contre les Français, les partenaires des Hurons. Si
on se rend compte que la fourrure, en dépit d´être le principal produit d´exportation de
la colonie, nourrit un quart de la population et qu´il faut s´habituer au climat rigoureux,
on peut imaginer la vie dure des premiers Canadiens. Par conséquent, le développement
de la colonie est confié à des compagnies de commerce qui sont soumises au
gouvernement français. Les marchands donc obtiennent le droit de faire la traite des
fourrures contre l´obligation de protéger le mode de vie des Français et de faciliter la
conversion catholique des autochtones. Néanmoins, en ce qui concerne le commerce
avec les Autochtones, ils doivent se confier à eux-mêmes. Ils vendent les marchandises
aux « coureurs des bois », les gens qui les transportent aux Autochtones à l´Ouest du
pays pour gagner les fourrures.16
Le véritable professionnel de la traite est décrit comme
celui qui en plus : « engage des jeunes hommes pour l´aider à l´aller et au retour du
voyage, qui se fait en canot d´écorce. »17
Ainsi, ce business n´est pas le bienvenu pour tout le monde. Profitant de l´argent
de la vente des fourrures, les marchands ne veulent pas partager leur profit en faisant
une colonie pour le roi. Le développement de la Nouvelle-France n´avance pas de la
manière satisfaisante jusque le coup de la part du Cardinal Richelieu en 1627 qui fait
fonder une nouvelle compagnie nommée la Compagnie des Cent-Associés. Celle-ci
faisant face aux nombreuses difficultés finit avec l´échec et en 1645 elle laisse sa place
à la Compagnie des Habitans. Avec sa création, les Français émettent un signal clair que
l´installation permanente au Canada est une affaire sérieuse de leur pays natal. De ce
16 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
Voir Abramowicz, M. (1999)
L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Traite des fourrures. Disponible sur :
<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/traite-des-fourrures>.
Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Commercer. Disponible sur :
<http://www.champlain2004.org/html/commercer.pdf>. 17 Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Commercer. Disponible sur :
<http://www.champlain2004.org/html/commercer.pdf>.
12
fait, en 1663, Louis XIV décide de prendre la Nouvelle-France sous la protection royale
pour ne pas continuer au système infructueux des compagnies. La colonisation
progresse d´un pas hésitant mais l´autorité et un système administratif sont tout d´abord
nécessaires. Le roi donc nomme les responsables de tous les trois domaines : le
gouverneur pour la protection militaire, l´intendant pour des questions civiles
(économie, police, justice) et l´évêque pour la vie spirituelle.18
Avec le début de la colonisation du Canada, l´évangélisation des Autochtones
vient au monde. L´initiateur de cette idée, Samuel Champlain, voit dans la
christianisation des habitants la manière de dédier le territoire américain à Dieu et à la
France. Depuis 1632, les premières missions des Franciscains sont lancées. Quoique
leurs efforts soient bientôt renforcés par les Jésuites, la conversion des Autochtones
n´apporte pas les effets revendiqués. Les Indiens ne veulent pas se soummetre au mode
de vie des Français (les Européens) qui est contre leurs coutumes de vivre sans avoir la
hiérarchie sociale, de pratiquer le polythéisme ou de conserver les différentes approches
dans l´alimentation et l´hygiène. D´un autre côté, on peut parler du rôle important des
missionnaires en ce qui concerne l´exploration du pays et l´enseignement des Français
installés en Nouvelle-France. Ainsi, souvent accompagnant les explorateurs ou les
coureurs des bois, ils découvrent la nature canadienne et les habitants autochtones en les
décrivant dans plusieurs récits. D´une manière parallèle, l´échec de l´Église de captiver
l´attention des Indiens ne se répète pas auprès des Canadiens qu´ils sont au contraire très
croyants. Pour cette raison, dès les premières décennies, l´Église s´occupe de faire de
bâtir des maisons d´enseignement, des hôpitaux et des hospices. En 1663, François de
Montmorency-Laval, vicaire apostolique et le premier évêque de la Nouvelle-France,
donne une impulsion pour établir un séminaire pour la formation des prêtres.19
La
relation des Français avec l´Église exprime bien la citation suivante.
« Si tout particulièrement au XVIIIe
siècle, les Canadiens suivent plus ou moins
fidèlement les règles et les enseignements du clergé, la religion catholique n´en
18 Voir Abramowicz, M. (1999)
Publications de nos adhérents [en ligne]. [cit. 2012-12-05] La Compagnie des Cents. Disponible
sur : <http://www.gatinaisgeneal.org/compagnie_des_cents/les_cents.html>.
Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. L´expansion de la Nouvelle-France et les guerres
indiennes. Disponible sur : < http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2827-une-histoire-du-
quebec-2-lexpansion-de-la-nouvelle-france-et-les-guerres-indiennes.html>. 19 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Découvrir. Disponible sur :
<http://www.champlain2004.org/html/decouvrir.pdf>.
Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Prier. Disponible sur :
<http://www.champlain2004.org/html/prier.pdf>.
13
demeure pas moins un des fondements majeurs de la société de la Nouvelle-France où
l´Église et l´État travaillent en étroite collaboration. »20
1.3 La colonisation anglaise du Québec
Pendant toute la durée de la présence française permanente, connue sous le nom
la Nouvelle-France, il faut défendre ses frontières contre les attaques des Anglais. Ceux-
ci appliquent toujours la stratégie invariable en s´appuyant sur la conquête de Québec et
de Montréal en même temps. La chance des Canadiens de maintenir leurs possessions
dure jusqu´en 1757. Une année plus tard, les Anglais remplacent des troupes en
Amérique en profitant des combats des Français avec la Prussie. La France, incapable
de gagner sur tous les deux fronts, est obligée de céder à leur ennemi. La même année,
Québec tombe dans les mains des Anglais et le 8 septembre 1760 les Français, assiégés
à Montréal, capitulent. La défaite de la France est officiellement confirmée par le traité
de Paris en 1763. Ainsi, la guerre de Sept Ans (1756-1763) est finie.21
Le passage du Québec à l´empire britannique est compris différemment de la
part des historiens. D´un côté, il représente la domination anglaise au territoire nord-
américain qui appartient traditionnellement à la couronne française. La rupture dans
l´évolution historique du Canada est donc une source pour limiter les droits des Français
dans les domaines du pouvoir et du commerce en faveur des Anglais n´admettant que
leur religion, le protestantisme. De l´autre côté, d´autres historiens sont d´avis que
l´ensemble des structures économiques du Canada reste être conservé.22
Néanmoins, les
règles britanniques utilisées dans d´autres colonies ne marchent pas en Nouvelle-France,
désormais nommée « Province of Quebec », qui compte 90 000 francophones enracinés
dans leurs culture et traditions. Par crainte d´un soulèvement inspiré par des partisans de
la révolution américaine, en 1774, les Anglais acceptent l´Acte de Québec, une sorte de
constitution, dite « charte des Canadiens-français ». Grâce à cette résolution, la traite
des fourrures est renforcée en agrandissant l´étendue de la province de Québec. Le
système juridique est aussi modifié en reconstituant le code civil français. En outre, en
supprimant le Serment de Test, les Canadiens-français peuvent de nouveau obtenir un
poste dans l´administration sans se renoncer à la confession catholique. L´importance
20 Nouvelle-France, horizons nouveaux [en ligne]. 2004 [cit. 2012-05-21]. Prier. Disponible sur :
<http://www.champlain2004.org/html/prier.pdf>. 21 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)
LAROUSSE [en ligne]. [cit. 2012-05-21]. Guerre de Sept Ans. Disponible
sur :<http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Sept_Ans/143938>. 22 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)
14
du clergé est ressuscitée en renouvelant de droit de percevoir la dîme. Pour ce moment,
la Grande-Bretagne évite le mécontentement de la part de la majorité de la population.23
Malgré le succès de la couronne britannique de préserver la province de Québec
du mouvement révolutionnaire, elle ne réussit pas auprès des habitants francophones
avec l´accueil des « Loyalistes », les symphatisants du gouvernement anglais réfugiant
des États-Unis. Comptant 50 000 personnes, ils demandent la participation aux affaires
de la province. En 1791, les autorités trouvent la solution à la forme de l´Acte
constitutionnel. Ce document partage le Canada en deux provinces étant représenté par
deux entités politiques : le Haut Canada, occupé surtout par les francophones et le Bas-
Canada, faisant le pays habité par la majorité anglophone (Voir l´image II).24
Comme
on lit dans la publication « Brève histoire du Québec » : « Cette loi de 1791 marque
quand même une étape importante. Elle crée deux pays d´ethnies, de religions et de
langues différentes. »25
De l´autre côté, l´anglais persiste à être la langue officielle
quoique le français soit admis à l´Assemblée et dans les tribunaux.26
L´introduction de l´Acte constitutionnel fait suite à l´Acte de Québec en
poussant la politique vers la démocratie. Depuis ce moment, l´origine ne joue pas le rôle
dans le droit de vote. Cette constitution apporte le parlamentarisme en donnant aux
colonies la possibilité d´élire leurs députés qui font partie de la Chambre d´Assemblée
qui avec le conseil législatif déjà existant peuvent faire passer des lois pour la paix, le
bon ordre et la saine administration du pays.27
Cependant, l´Acte constitutionnel ne
permet pas de se dégager de l´influence de la métropole décidant sur des résolutions
politiques de la province. A cause de cette raison, en 1837 la rébellion armée sous le
nom « la Rébellion des patriotes » éclate. Londres refuse les revendications en
répondant aux Canadiens-français par l´envoi de troupes armées. L´année suivante, le
mouvement de contestation est supprimé. Le mécontentement des gens avec Louis-
Joseph Papineau, chef du Parti patriote, à la tête fait penser l´Europe de
23 Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (4/6) : Le régime britannique.
Disponible sur : < http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2895-une-histoire-du-quebec-4-le-
regime-britannique.html>.
Voir Abramowicz, M. (1999) 24 Ibid. 25 Hamelin, J., Provencher, J. (1987) p. 47. 26 Voir Abramowicz, M. (1999) 27 Voir Abramowicz, M. (1999)
Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)
15
l´autodétermination des peuples demandant plus de démocratie depuis la Révolution
française.28
1.4 La Confédération
Suite au rapport de lord Durham réclamant la nécessité de renouveler l´économie
de la province, en 1840, le Canada devient de nouveau le pays unifié. Les Canadiens-
français sont ainsi obligés d´accepter l´assimilation avec la culture anglaise.29
C´est
pourquoi, « L´Union des deux Canada » lance le début du fédéralisme qui apporte le
changement dans l´Assemblée législative en attribuant aux francophones le même
nombre de voix comme aux anglophones. Depuis ce moment, les Canadiens-français
sont aussi plus introduits dans l´autogestion locale. De même, l´année 1848 signifie
pour la colonie plus d´autonomie en cédant au libre-échange. Pourtant, l´Acte d´Union
ne convient pas aux besoins des habitants et en 1867 il faut adopter l´Acte de
l´Amérique du Nord.30
Le Canada prend donc une décision de partager le pays en deux
provinces :
« [...] où les anglophones et les francophones sont majoritaires dans leur
province respective (Québec/Ontario) et de joindre ces deux provinces à deux autres
colonies britanniques, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. »31
De ce fait, les francophones acquièrent le même privilège comme les Anglais de
protéger leur langue, religion et culture. De l´autre côté, il n´est pas tout à fait clair
comment le pouvoir entre les niveaux de gouvernement fédéral et provincial est partagé.
Par conséquent, la problématique de l´immigration, santé, communication et de
l´économie fait les relations fédérales-provinciales difficiles. De plus, les affaires du
pays sont toujours contrôlées par la couronne britannique.32
28 L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Rébellions de 1837. Disponible sur :
<http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/rebellions-de-1837>.
Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (4/6) : Le régime britannique.
Disponible sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2895-une-histoire-du-quebec-4-le-
regime-britannique.html>. 29 Voir Hoeffer, H. et al. (1988) 30 Voir Abramowicz, M. (1999) 31 L´histoire constitutionnelle du Canada [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Disponible sur :
<http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-
01/overmann/baf4/quebec/histoire/histoireconstitutionnelle.html>. 32 Labsade, F.T (2001)
Histoire Pour Tous [en ligne]. 2010 [cit. 2012-12-5]. Histoire du Québec (5/6) : La Confédération
canadienne – Le dominion. Disponible sur : <http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-par-pays/2973-
une-histoire-du-quebec-5-la-confederation-canadienne-le-dominion.html>.
16
Cherchant une issue à cette situation, un nationalisme canadien soulève avec à sa
tête Henri Bourassa. Après des négociations infructueuses, persuadé de la coexistence
des anglophones et des francophones, il devient : « [...] un ardent défenseur des droits
des Canadiens francophones. » Henri Bourassa a donc posé la première pierre pour
créer le nationalisme québécois.33
1.5 Le Québec dans le 20 siècle
Avec le début du XXe siècle, le Canada se met au pas de l´industrialisme. Le
développement du pays réside dans le travail manuel p. ex. de textile ou des chassures
qui profite des ouvriers de tout âge et sexe. A cette époque-là, les employés sont obligés
de travailler de dix à douze heures par jour pendant six jours par semaine pour peu
d´argent. Les conditions difficiles poussent l´Ontario à accepter la première loi au
Canada établissant l´âge minimum légal de 14 ans pour travailler. D´après le modèle
traditionnel, la gestion des entreprises est assignée aux anglophones tandis que les
francophones s´occupent plus ou moins d´emplois secondaires.34
Durant le premier tiers du XXe siècle, le rôle important pour l´esprit des
Canadiens-français joue l´Église du Québec. C´est elle qui protège les francophones des
États-Unis et du Canada contre la tendance vers l´acculturation en croyant en création
du Québec fondé sur les principes catholiques et français.35
Les années 30 sont malencontreusement influencées par la crise économique
comme partout dans le monde. L´activité commerciale et manufacturière s´attardent ; le
taux de chômage monte à 26, 4 %. De plus, la défaillance de l´économie engendre les
doutes sur le Canada biculturel et bilingue. L´idée de l´existence du Québec autonome
vient à l´esprit des Canadiens-français.36
L´impulsion pour déclencher la crise économique vient avec le début de la
Seconde Guerre mondiale en demandant des aliments, des vêtements, des armes et des
munitions. De l´autre côté, la guerre aggrave la tension entre les anglophones et
francophones. Car les Canadiens-anglais décident de la participation canadienne au
sauvetage de l´Europe contre la volonté de la majorité des Canadiens-français. Les
33 QUÉBEC SON HISTOIRE [en ligne]. 2009 [cit. 2012-12-5]. Disponible sur
: <http://s121758490.onlinehome.fr/edl/quebec/menu09.php>. 34 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
Voir Abramowicz, M. (1999) 35 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987) 36 Ibid.
17
opinions différentes sur la gestion du pays se forment sous le parti politique « Union
Nationale » avec son leader Maurice Duplessis qui va régner comme Premier ministre
jusqu´en 1959. Son pouvoir est basé sur le conservatisme en économie, le soutien de
l´Église et le nationalisme. La manifestation des sentiments québécois mène à
l´acceptation des symboles nationaux comportant le drapeau fleurdelisé et la devise « Je
me souviens » évoquant les racines des habitants francophones.37
La période des années 60 caractérisée comme « Revolution tranquille » est un
sol fertile pour les changements du Canada traditionnel et conservateur. Les
mouvements révolutionnaires ne s´attardent pas à toucher le Québec. Le 22 juin 1960, le
Parti libéral dirigé par Jean Lesage gagne les élections et lance le début de la révolution.
Le pays se modernise dans tous les aspects. Ainsi, le Québec abbandonne le
conservatisme clérico-politique et vise aux changements socioculturels.38
Le français
devient depuis ce moment un : « […] symbole de libération d´une société qui
n´acceptait plus son statut de minorité plus ou moins aliénée. »39
De plus, la politique québécoise s´engage fortement dans la continuation du
nationalisme en créant en 1968 le Parti Québécois avec René Lévesque à sa tête qui
aspire à proclamer l´indépendance du Québec. Inspirés par cette idée, le Front de
Libération du Québec (FLQ) commet une série de l´atentat contre le gouvernement en
aboutissant au meurtre de Pierre Laporte, ministre canadien du Travail. Pourtant, en
1976, René Lévesque devient Premier ministre est la souveraineté du Québec reste à son
programme politique.40
La question du nationalisme québécois atteint son point culminant le 20 mai
1980 par l´annonce du référendum. De ce fait, les gens sont demandés à accorder
l´indépendance politique du Québec qui ne renoncerait pas à la monnaie commune, aux
relations économiques étroites et d´autres liens avec le Canada. Le résultat du vote est
choquant ; près de 60 % réponses relèvent la défaite de ce projet. En 1995, le Parti
québécois propose de nouveau un référendum, mais les Québécois refusent d´accepter la
37 Voir Abramowicz, M. (1999)
L´encyclopedie canadienne [en ligne]. 2012 [cit. 2012-12-5]. Relations francophones-anglophones.
Disponible sur : <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/relations-
francophonesanglophones>. 38 Voir Hoeffer, H. et al. (1988) 39 Histoire (4): La modernisation du Québec [en ligne]. [cit. 2012-12-5]. Disponible sur :
<http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/histfrqc_s4_modernisation.htm>. 40 Voir Hoeffer, H. et al. (1988)
18
proposition d´indépendance dans une proportion de 50,6 %.41
Maciej Abramowicz
explique que : « La sécession éventuelle soulève des questions économiques et sociales
de première importance et suscite des réticences… »42
Le Québec fait partie de la
confédération canadienne jusqu´à aujourd´hui.43
2. ONOMASTIQUE ET TOPONYMIE
2.1 Introduction
Au cours de toutes les années, les gens s´occupaient de nommer leur entourage.
Quoi qu´il s´agisse d´un objet ou d´un lieu. L´effort de faire transmettre le monde réel
dans une langue quotidienne apparaît chez tous les individus sans que le peuple du
Québec représente une exception.44
Cependant, on ne peut pas limiter la fonction de la
langue qu´aux besoins de l´échange verbal, parce que la langue est:
« [...] tout autant le mode d´expression par excellence d´une culture qui possède
une mémoire propre et qui, par cette mémoire que (trans)porte la langue en elle,
cherche à se dire au monde dans sa particularité et son universalité, dans ses héritages
et projets. »45
De ce fait, la langue est un véritable patrimoine culturel qui crée la conscience
de l´identité collective. Elle a aussi la capacité de relever les faits oubliés de la culture à
travers les siècles ou celle tout à fait disparue.46
A cet égard, Charles Lassalle mentionne
p.ex. la ressemblance entre plusieurs mots et tournures des langues occidentales et ceux
du toungous, la langue du pays situé le plus à l´est de l´Asie et n´ayant probablement
aucune affinité à d´autres dialectes.47
En jetant un coup d´oeil sur l´histoire du Québec, on s´aperçoit que dès la défaite
des Français auprès de Montréal en 1760, le français est devenu une langue qui relie les
Québécois à leur passé tout en exprimant la devise Je me souviens.48
Selon les données
41 Voir Hamelin, J., Provencher, J. (1987)
Voir Abramowicz, M. (1999) 42 Abramowicz, M. (1999), p. 56. 43 Abramowicz, M. (1999) 44 DORION, Henri. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré. Québec : Publications du Québec,
2006. 925 p. ISBN 2551196698. Toponymie et conscience territoriale. 23-24 p. 45 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion
pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. p. 198. 46 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion
pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. 47 LASSALLE, Charles. Clef de la géographie universelle : montrant les racines linguistiques et
géographiques sur lesquelles est basée la toponymie primitive. Paris : Ernest Leroux, 1887. 48 BOTHWELL, Robert. Canada and Québec : one country, two histories. Vancouver : UBC Press, 1995.
19
du recensement en 2006, le Québec est habité par 7,5 millions de personnes dont 79,6 %
parle français de naissance, 8,2 % parle anglais de naissance et 12,2 % parle des langues
tierces de naissance.49
Ainsi, la langue française reste la langue majoritaire au Québec.
Par rapport à l´usage de la langue au Canada ou dans le monde entier, le français est
toujours menacé par l´importance de l´anglais. De plus, si on prend en considération que
les jeunes francophones ne sont pas confrontés par cette menace clairement visible, on
peut voir la situation encore plus aggravante.50
La toponymie, la science dont l´objet de la recherche s´intéresse aux noms de
lieux, autrement dits les toponymes, s´oppose à ce phénomène. Le rôle des toponymes
comme les facteurs importants pour la valeur patrimoniale est admis à partir du début
des années 1980. Depuis ce moment-là, la Commission de toponymie du Québec lance
les recherches qui éclaircissent l´origine et la signification des noms de lieux tout en
reflétant leur dimension patrimoniale et culturelle. Les travaux de la Commission sont
donc menés dans un esprit de conserver les toponymes avant leur disparition.51
Ainsi, la
Commission devrait conduire les gens à la contribution de la toponymie « à la
consolidation de la conscience territoriale, base essentielle de la cohésion et de la
cohérence d´une société. »52
2.2 Onomastique
L´onomastique est une science sociale qui a pour l´objet de recherche les noms
propres. Dans le passé, elle était classifiée comme une science auxiliaire de la
linguistique, de l´histoire, de la géographie et de l´ethnographie. Aujourd´hui, le statut
de l´onomastique est vu différemment par les savants. Tandis que, Michel Grimaud,
chef du département de français aux États-Unis, met en relief l´autonomie de
l´onomastique en mentionnant son l´objet d´étude propre utilisant d´autres sciences,
Rudolf Šrámek, représentant tchèque de l´onomastique, admet aussi une certaine
autonomie de l´onomastique, pourtant, d´après son opinion, la séparation complète de
l´onomastique de la linguistique n´est pas pensable. Malgré différentes opinions,
49 Oqlf.gouv.qc.ca [en ligne]. 2011 [cit. 2012-07-30]. Rapport sur l´évolution de la situation linguistique
au Québec. Disponible sur : <http://www.oqlf.gouv.qc.ca/etudes2011/20110909_rapport_.pdf>. 50 PAGÉ, Michel ; GEORGEAULT, Pierre. Le français, langue de la diversité québécoise : une réflexion
pluridisciplinaire. Montréal/Québec : Québec/Amérique, 2006. 51 BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au
Québec. Barcelone, 2011. 52 DORION, Henri. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré. Québec : Publications du Québec,
2006. 925 p. ISBN 2551196698. Toponymie et conscience territoriale. p. 24.
20
l´onomastique est une branche qui se réjouit de l´honneur et des apports les plus
grands.53
En essayant de définir le nom propre, on rencontre beaucoup de difficultés qui
découlent de l´impossibilité de classer tous les noms parmi les noms propres ou ceux
communs. Noms propres sont destinés à distinguer les noms des autres, mais les noms
communs ont la fonction inverse – ils regroupent les êtres ou les objets d´une même
espèce. Ainsi, la création des noms propres est conditionnée par l´existence des noms
communs alors que, ceux derniers peuvent exister sans les noms propres. R. Šrámek en
déduit que toutes les deux catégories des noms sont dans la communication bien
distinguables aussi bien en ce qui concerne leurs principes théoriques et leurs méthodes
de travail. De plus, la capacité de l´onomastique de détacher les noms de l´ensemble des
noms détermine cette science comme sous-discipline de la linguistique. De ce fait, tout
le travail onomastique est basé sur l´onymie, modèle théorique qui désigne l´ensemble
de tous les noms propres d´une certaine langue, d´une certaine société, d´une époque
évolutive etc.54
D´après Vladimìr Šmilauer, les noms propres sont divisés en deux catégories
représentées par les êtres vivants et les objets inanimés. Les êtres vivants sont :
1. personnes
2. animaux
3. nations, tribus, habitants
4. personnages féeriques, personnifiées, surnaturels etc.
Les objets inanimés sont :
1, corps célestes et constellations
2, effets géographiques
3, création humaine et établissement : a, états et territoire administratif, b,
établissements publics etc.
La recherche onomastique se concentre surtout sur les groupes des mots les plus
nombreux. Les branches essentielles de l´onomastique sont donc constituées de
53
ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999.
ŠMILAUER, Vladimìr. Úvod do toponomastiky : (nauky o vlastních jménech zeměpisných). 2. éd. Praha :
Státnì pedagogické nakladatelstvì, 1966.
Onomastique.asso.fr [en ligne]. 2008. [cit. 2012-07-29]. RÉFLEXIONS SUR LA DÉLIMITATION ET
LE STATUT DE L´ONOMASTIQUE. Disponible sur : <
http://www.onomastique.asso.fr/spip.php?article37>. 54 ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999.
21
l´anthroponymie, science pour les noms de personnes physiques, et de la toponymie,
science pour les noms de lieux. R. Šrámek mentionne la division de l´onomastique qui
distingue trois groupes. Le premier groupe contient les géonymes, c´est-à-dire toutes les
espèces des toponymes, et les cosmonymes, noms des corps célestes et des effets
géographiques sur eux. Le deuxième groupe appelé bionymique englobe tous les êtres
vivants. Les expressions pour les objets, les effets et les relations créées par l´activité
humaine appartiennent au dernier groupe de chrématonymes.55
Le trésor de la langue
française ne se limite qu´à rappeler l´anthroponymie, l´hydronymie et la toponymie
comme les branches de l´onomastique.56
En ce qui concerne le lien entre l´onomastique et les autres sciences, Marianne
Mulon, Conservateur aux Archives nationales de France, le résume en disant :
« L´onomastique considère le nom propre : d´une part comme fait de langage,
c´est-à-dire relevant de la linguistique et impliquant la prise en compte d´études du
vocabulaire commun, de nomenclatures, de recherches étymologiques ; d´autre part
comme désignant une réalité qui peut être d´ordre topographique, archéologique,
historique ou sociologique. »57
De ce fait, R. Šrámek présente les sources de l´onomastique de l´origine possible
langagière ou non langagière en les divisant selon :
1, espèces : p.ex. oeuvres littéraires, dictionnaires, cartes, calendriers, annales,
répertoires d´adresses etc.
2, temps de la création : depuis les premières créations humaines concernant les noms
3, point de vue géographique ou régional
4, langue utilisée pour l´écriture des sources
5, fiabilité matérielle : p.ex. les annales contre les descriptions professionnelles
6, provenance : dont l´incompréhension peut avoir une influence sur l´estropiage des
noms.
R. Šrámek fait aussi mention du point de vue différent sur la fonction des noms. D´après
lui, l´usage des noms dans la communication exige, au contraire de détermination des
55 Ibid
ŠMILAUER, Vladimìr. Úvod do toponomastiky : (nauky o vlastních jménech zeměpisných). 2. éd. Praha :
Státnì pedagogické nakladatelstvì, 1966. 56 Atilf.fr [en ligne]. [cit. 2012-07-29]. Onomastique. Disponible sur:
<http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv4/showps.exe?p=combi.htm;java=no;>. 57 MULON, Marianne. L´Onomastique française : Bibliographie des travaux publiés jusqu´en 1960.
Paris : Archive nationales, 1977. 485 p. Disponible
sur :< http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/onomastique-francaise-01.pdf>.
22
noms comme l´aboutissement de la dénomination, davantage la connaissance de la
sociologie, la dialectologie et beaucoup d´autres aspects de la langue.58
2.3 Toponymie
Nous avons déjà défini à l´introduction de cette partie du mémoire de licence la
toponymie comme la branche de l´onomastique dont l´objet de la recherche s´intéresse
aux noms de lieux. En élargissant cette définition, on peut aussi parler de la science
« [...] qui a pour objet l´étude et la gestion des noms de lieux. »59
Si on se concentre sur
l´origine des mots « topographie » et « anonymes », on arrive à l´affirmation que : « [la]
toponymie étudie les noms de lieux ou désigne l´ensemble des toponymes d´un village,
d´un quartier, etc. »60
La toponymie est créée de géographie, de linguistique et d´histoire. De plus, les
savants utilisent pour le travail toponymique les connaissances de la sociologie, de
l´anthropologie, de la cartographie, même, au niveau international. La connexion des
sciences permet donc de réaliser les fonctions essentielles de la toponymie lesquelles
identifient les lieux et déchiffrent le sens des noms dénommés.61
Selon ses fonctions, la
toponymie est aussi classifiée comme descriptive ou historique. Car elle se limite à :
« [...] un relevé des noms aussi exact que possible dans un cadre limité » et elle essaie
de « [...] décrire l´évolution dans le temps de chaque nom [...] »62
En ce qui concerne la
relation de la toponymie et les sciences historiques, on peut affirmer que toutes les deux
sciences se complètent, parce que :
« soit les formes sont assez claires par elles-mêmes pour servir de point d´appui
à l´historien, soit les sciences historiques contribuent à l´identification d´un nom par
lui-même énigmatique. »63
Pour qu´on puisse donc bien comprendre la toponymie, il faut expliquer l´objet
de cette science – « toponyme » autrement appelé « nom de lieu » ou « nom
58 ŠRÁMEK, Rudolf. Úvod do obecné onomastiky. Brno : Masarykova univerzita, 1999. 59 Bromont.ca [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Toponymy. Disponible sur :
<http://www.bromont.ca/City_of_Bromont/About_Bromont/General_information/Toponymy.htm>. 60 LOICQ, Jean, La toponymie ou science des noms de lieux : Son application au patrimoine celtique de
l´Ardenne. Folia Electronica Classica [en ligne]. 04-06-2003. Consulté le 29 août 2012. Disponible sur :
<http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/05/toponymie.html>. 61 Toponymiefrancophone.org [en ligne]. [cit. 2012-08-06]. Introduction à la toponymie. Disponible sur :
<http://www.toponymiefrancophone.org/divfranco/Formation/tablem/FTable.htm>. 62 LOICQ, Jean, La toponymie ou science des noms de lieux : Son application au patrimoine celtique de
l´Ardenne. Folia Electronica Classica [en ligne]. 04-06-2003. Consulté le 29 août 2012. Disponible sur :
<http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/05/toponymie.html>. 63 Ibid
23
géographique » (les autres expressions comme « appellation » ou « choronyme » sont
utilisées aussi dans les sens différents). Il s´agit d´un nom propre qui est utilisé pour la
dénomination d´une entité géographique. Le plus souvent, le toponyme caractérise le
trait général de l´entité géographique par le terme générique – substantif commun et le
trait propre de l´entité géographique par le terme spécifique – nom propre. Les
exceptions à cette interprétation se trouvent dans le fait, que les noms de villes, de pays
(sauf la plupart des noms officiels) et de cours d´eau (sauf lorsque des particules de
liaison font partie du nom ou pour ne pas confondre le nom avec le nom d´un pays) ne
contiennent pas le terme générique. Il arrive aussi que le terme générique exprime le
trait hyperbolique ou symbolique de l´entité.64
2.3.1 Origine des toponymes
En se concentrant sur l´histoire de la colonisation du territoire québécois, on
trouve que les toponymes sont d´origine amérindienne, française et anglaise. Plus
précisément, selon les recherches effectuées en 2011, la nomenclature officielle du
Québec est créée par plus de 80 % des toponymes provenant du français et 10 % de
l´anglais et par le reste contenant surtout les toponymes sortis des langues
autochtones.65
Grâce à la Commission de toponymie, on connaît aussi le nombre actuel
de noms de lieux officiels qui atteint 216 759. Néanmoins, la densité toponymique est
très faible en comparaison de celle française. Au Québec, on compte 0,071 toponymes/
km2 tandis qu´en France, il y en environ 3 toponymes/km
2 ce qui est encore plus
surprenant en considération de la superficie québécoise de 1 667 441 km2 (trois fois
plus grande que la France).66
La raison pour laquelle la toponymie du Québec est jusqu´à nos jours incomplète
réside d´après Jean Poirier dans : « [...] la vaste superficie du territoire québécois, sa
64 Toponymiefrancophone.org [en ligne]. [cit. 2012-08-29. Introduction à la toponymie : Le nom de lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymiefrancophone.org/divfranco/Formation/tablem/FTable.htm>. 65 Voir BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au
Québec. Barcelone, 2011. 66 Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Commission de toponymie. Disponible
sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/a-propos-commission/jalons-historiques/parcours-1912-
2002.aspx>.
RICHARD, M. « La densité toponymique du Québec ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-3. Disponible
sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix08.pdf>
Institut de la statistique [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Le Québec statistique. Disponible
sur : <http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/quebec_stat/ter_ter/ter_ter_3.htm>.
24
faible population et le dynamisme des noms de lieux. »67
Ce phénomène dernièrement
mentionné s´avère principalement dans les hydronymes qui changent souvent. Par
exemple, le changement d´un nom du lac dans le comté de Terrebonne se produit
chaque fois que le lac obtient un nouveau propriétaire.68
Sauf de la connaissance partielle de la toponymie, les savants faire face à un
autre problème qui est causé par la mobilité de la toponymie québécoise. De ce fait, les
toponymes persistent usités et vivants aussi longtemps que les lieux auxquels sont les
noms attribués sont fréquentés. Ainsi, le toponyme d´un lieu habité a plus de chance
d´être conservé que les autres. Pourtant, l´évolution se reflète inévitablement dans la
toponymie québécoise et les noms de lieux changent sous nos yeux.69
Par conséquent, la
recherche étymologique pour trouver le plus ancien antécédent d´un toponyme n´est pas
tout à fait facile. De plus, si les mots se déforment et transforment en relation avec la
variété des locuteurs de la langue ou des ceux de la langue étrangère. Le rôle important
dans le développement des toponymes jouent aussi les grands centres sociales (p.ex.
métropoles) qui « [...] constituent de puissant foyers d´expansion linguistique ».70
Pour
que le nom reçoive un nom stable, il faut donc un certain temps.71
Car le langage ne suit
pas les lois abstraits ou le point de vue des grammairiens : « [...] le triomphe de tel
vocable peut être dû à un élément positif – qualités du mot vainqueur – ou négatif
défauts du mot vaincu. »72
Par suite, le troisième problème général de la toponymie québécoise est une
présence fréquente des homonymes ce qui est bien visible surtout dans les appellations
des plans d´eau. Jean Poirier l´explique en disant que : « [dans] un territoire où les
hydronymes se comptent par dizaines de milliers, il faut s´attendre à ce que les mêmes
désignations se répètent un peu partout.»73
Cependant, trouver la solution adéquante
pour mieux localiser les lieux ayant les mêmes noms est difficile parce que les gens sont
souvent trop habitués à l´usage d´un certain nom.74
Un autre problème qu´on peut trouver dans l´usage des toponymes québécois
puise de la nomenclature autochtone dont la naissance est datée vers 1609. C´est à cette
67 Poirier, J. (1996), p. 221 68 Ibid, p. 219-233 69 Ibid. 70 Dauzat, A. (1922), p. 171. 71 Voir Poirier, J. (1996) 72 Dauzat, A. (1922), p. 53. 73 Poirier, J. (1996), p. 227. 74 Ibid, p. 219-233
25
année-là que les mariniers européens commencent à bénéficier des appellations
amérindiennes pour une meilleure orientation dans l´espace inconnu. Grâce à eux, on
peut aussi parler de la première mention écrite des langues autochtones qui n´existaient
que sous la forme orale.75
Néanmoins, la politique linguistique envers les toponymes
d´origine amérindienne est établie par la Commission de toponymie en 1977 et jusque
ce temps-là la langue autochtone se trouve au bord d´intérêt. C´est ainsi que : « [...] des
15 000 toponymes autochtones qui meublaient encore les cartes géographiques du
Québec au siècle dernier, 80 % ont été éliminés de la nomenclature géographique
officielle ».76
Faute de l´incompréhension du système de la langue autochtone, les
toponymes amérindiens étaient refusés à cause de leur longueur, leur lourdeur et leur
prononciation difficile et remplacés par les mots français ou traduits en français.
Aujourd´hui, on rencontre donc les problèmes avec des toponymes qui restent connus
sous le nom non officiel, ceux qu´ils sont prononcés différemment de leur forme écrite
ou ceux qui ont beaucoup de graphies différentes. 77
On trouve aussi quelques difficultés en ce qui concerne les toponymes issus de la
langue anglaise. Comme les colonisateurs et explorateurs français, les Anglais occupant
le territoire québécois depuis le milieu du XVIIIe siècle inclinent à créer les appellations
qui vont rappeler leur existence au Québec, même si cela exige d´éliminer les
toponymes originaux. Ainsi, les noms de plusieurs villes et d´entités géographique aussi
bien que les termes génériques étaient traduits en anglais. Le changement dans la
situation de la toponymie vient surtout avec l´arrivée de l´année 1977 où la Commission
approuve la francisation des toponymes plus que jamais. De ce fait, en 1969, le
pourcentage des toponymes français et anglais est représenté par 66 % : 22 % tandis
qu´en 1983, 72,8% : 11,8 %. Aujourd´hui, la Commission favorise toujours les
toponymes français contre ceux d´origine anglaise. Cependant, l´utilisation du nom
français et sa variante en anglais pour la désignation d´un lieu apparaît un peu partout au
Québec.78
75 Voir Dorion, H. (1996) 76 Dorion, H. (1996), p. 9. 77 Voir Poirier, J. (1996) 78 Ibid.
Voir BISSON, Marie-Ève. Cent ans de gestion toponymique : Évolution de la pratique toponymique au
Québec. Barcelone, 2011.
26
2.3.2 Création des noms
La problématique des toponymes québécois est une préoccupation essentielle de
la Commission de toponymie du Québec qui collabore avec la Commission de
toponymie du Canada tout en respectant les recommandations de l´ONU. Pour trouver
les spécificités de la création des noms, il faut donc consulter les sources de ces
institutions. Ainsi, on se rend compte que la Commission de toponymie du Québec offre
à tous les gens la possibilité de nommer les lieux. Quant à l´acceptation des toponymes
proposés, la Commission exige d´expliquer de tel nom et lieu, l´écriture du nom, la
localisation du lieu, l´usage du nom et de laisser les coordonnées personnelles pour la
réponse de la part de la Commission.79
Les règles pour la création des noms décrit La Commission de toponymie du
Québec dans l´article La Création de noms géographiques. Ainsi, on parle des
procédés80
:
1. recyclage de toponymes : le lieu obtient le nom en réutilisant des toponymes
disparus, désuets ou ceux dont on se sert bien qu´ils n´aient plus de statut officiel
2. localisation de lieux, d´objets et de personnages fictifs : la création des toponymes est
inspiréée par : « [...] des noms de lieux, d´objets ou de personnages fictifs du monde de
la littérature, des autres arts, de la tradition orale ou de la mythologie, ou encore des
fragments d´oeuvres artistiques transformés en spécifiques toponymiques »
3. traduction de toponymes ou expression de leur signification : les noms sont issus de
la traduction de toponymes, de leur signification ou des termes spécifiques
4. inspiration du milieu : le lieu est nommé d´après son trait caractéristique
5. désignation commémorative : le toponyme fait référence à la mémoire d´une
personne, l´apport d´un organisme ou l´événement important
6. différenciation par ajout de déterminatifs : en ajoutant les adjectifs à des noms de
lieux ou à des termes spécifiques, on invente de nouveaux toponymes
7. emprunt d´éléments spécifiques caractéristiques d´une région : le lieu est nommé
d´après un terme spécifique dont l´appellation est déjà usitée pour une partie son
alentour
79 Commission de toponymie [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Proposer un nom de lieux. Disponible
sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/nos-services/proposer-nom-lieu/>. 80 Voir RICHARD, M. « La création de noms géographiques ». In TOPONYMIX, 1987, p. 1-4. Disponible
sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix12.pdf>.
27
8. utilisation de systèmes thématiques de noms : les toponymes sont choisis selon un
rangement spatiaux, p.ex. « [la] dénomination des voies de communication d´un cartier
d´après les capitales et les métropoles du monde »
9. combinaison inédite (automatique ou manuelle) de radicaux, de préfixes et de
suffixes : si les toponymes sont créés de façon manuelle, c´est grâce au logiciel qui peut
accomplir ce procès
10. juxtaposition de noms ou de spécifiques toponymiques : les toponymes contiennent
le trait d´union ou le tiret auquel des termes spécifiques ou d´autres noms sont ajoutés
Les toponymes suivants sont utilisés moins :
11. choix arbitraire de noms existants : le toponyme n´a aucune relation logique avec le
lieu dénommé
12. transposition en séquence prononçable d´une caractère exclusive au lieu à nommer :
le nom est exprimé par le codage dont les consonnes et les voyelles permettent de
prononcer ce mot
13. anagramme : le nom est créé par la modification de l´ordre des lettres d´un nom
14. utilisation de signes numériques, alphabétiques ou alphanumériques : la création du
toponyme ne se limite qu´à l´usage des chiffres ou des lettres ou de ces deux qui sont
écrits en chiffres ou en lettres
15. acronyme : les toponymes sont issus de groupes de lettres ou de syllabes empruntées
à des mots différents
16. inversion : les toponymes sont composés par les lettres transposées à rebours
2.3.2 Gentilés
Le mot « gentilé » est d´origine latine « gentile », neutre du mot « gentilis »
signifiant « qui appartient à une nation ». Ce dernier fait référence au terme « gens »
exprimant « nation, peuple, race ; pays, canton, étendue de pays ».81
L´existence du
terme est prouvée dès 1752, mais, à la fin des années 1940, considéré comme archaïque,
le mot est remplacé par le terme ethnique dans les dictionnaires français. Ainsi, on
trouve cette expression à laquelle s´ajoute la signification « nom (collectif) des habitants
d´un lieu (pays, province, région, ville, etc) » dans la plupart des ouvrages
lexicographiques sortis au Québec à partir de 1980. En 1994 et en 1995, le terme
81 Dugas (1986), p. 96.
28
« gentilé » est réutilisé dans le Nouveau Petit Robert et le Petit Larousse illustré 1966.
Le mot est donc transmis de nouveau dans le vocabulaire courant français.82
Car les gentilés appartiennent aux noms de lieux, la Commission de toponymie
du Québec s´en occupe depuis 1979. Grâce à son activité, les habitants étaient invités
par les sociétés d´histoires, journalistes, postes de radio, stations de télévision, milieux
scolaires, municipalités, groupes communautaires de participer activement à la question
des gentilés. L´effet de cette campage est visible six ans plus tard où le premier ouvrage
canadien des gentilés Répértoire des gentilés du Québec comprenant 1430 noms des
habitants est créé.83
Aujourd´hui, la majorité des gentilés français au Canada n´ont pas
de statut officiel au contraire de la situation au Québec dont la Commission a publié une
liste complète des noms des habitants sur Internet.84
En suivant les résultats de la recherche sur les tendances morphologiques dans la
formation des gentilés québécois réaliséée par Arnaud Gagneux et Robert Kapitan, on
apprend qu´il existe six types de formation des gentilés québécois. Le tableau illustre
bien ce cas.
Type de formation Formule Exemple
A. Dérivation simple N(x) + Aff.(y) = A(y) Laval = Laval+ois
B. Dérivation allomorphique N(x) devient N'(x)
N'(x) + Aff.(y) = A(y)
Anjou = Angev+in
C. Troncation simple Na (x) + Aff.(y) = A(y); a=o Lac-Saint-Jean = Jeann+ois
D. Troncation avec permutation ZNa(x) devient NZa(x) NZa(x)+Aff.(y)=A(y);
a=0 SainteAnne-de-la-Pointe-Au-Père =
Père+point+ois
E. Troncation allomorphique Na(x) = N'(x); a=0 N'(x)+ Aff.(y) = A(y) St-Denis-Sur-Richelieu = Dionys+ien
F. Composition NZ(x) + Aff.(y) = A(y) Cap-Rouge = Carouge+ois
Légende : N = Nom; A = Adjectif; Aff. = Affixe; (x),(y) = Trait de sous- catégorisaton;
Z = Autre composant de la base; N' = Base modifiée; a = Mot(s) ou morphème(s)
tronqué(s);
82 DUGAS, J. Y. « Le phénomène des gentilés au Québec : quelques considérations historiques (1977-
1997) ». In TOPONYMIX, p. 1-2. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/pdf/toponymix16.pdf>. 83 Ibid. 84 Portail linguistique du Canada [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Les gentilés français au Canada.
Disponible sur : <http://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/bien-well/fra-eng/grammaire-
grammar/gentiles-demonyms-fra.html>.
29
D´après les données statistiques, la recherche révèle aussi la quantité des types
de formation sur le territoire québécois. Ainsi, 950 gentilés analysés parviennent de
33,93 % de dérivation simple, 1,80 % de dérivation allomorphique, 47,67 % de
troncation simple, 2,64 % de troncation avec la permutation, 2,96 % de troncation
allomorphique, 11 % de composition. La dérivation simple et la troncation simple
représentent donc les types de formation les plus fréquents. Selon les auteurs de la
recherche, la cause réside dans : « [...] les notions de l´économie et de la simplification
dans la langue [...] ».85
En ce qui concerne la création de gentilés, on emploie le plus souvent les
suffixes -ais, -ois, -ain et -ien, moins courrament -an (-ane au féminin), -ène, -in, -éen,
ou -on (-onne au féminin). Selon les recommandations mentionnées sur Portail
linguistique du Canada, il faut aussi respecter les règles d´écriture du français. De ce
fait, on redouble des consonnes, on ajoute un accent, on change une lettre ou met un
mot au genre féminin tout en formant des gentilés.86
85 GAGNEUX, A., KAPITAN, R. Les tendances morphologique. [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :
<http://www.er.uqam.ca/nobel/scilang/cesla99/ROBERT/ROBERT.HTM>. 86 Portail linguistique du Canada [en ligne]. 2012. [cit. 2012-08-29]. Les gentilés français au Canada.
Disponible sur : <http://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/bien-well/fra-eng/grammaire-
grammar/gentiles-demonyms-fra.html>.
30
PARTIE PRATIQUE
1. Montréal
Origine
Le toponyme vient de l´expression française Mont royal que Jacques Cartier,
d´après Relation de 1535-1536, attribue à la montagne située près de la ville iroquienne
Hochelaga en 1535. En 1575, le nom de la montagne est modifié en Mont-royal. Avec
la parution de La Cosmographie universelle de tout le monde la même année, on trouve
pour la première fois la signification Montreal. En 1642, la ville est connue aussi sous
le nom Ville-Marie. Au début du XVIIIe siècle, ce nom est supprimé à la faveur de
l´utilisation de la Ville de Montréal. La municipalité de ce nom établie en 1832 obtient
la forme actuelle par de nombreuses fusions (pas moins de 35). Le dernier regroupement
se réalise en 2002, en 2006 il est modifié.87
Le toponyme est aussi souvent utilisé à
l´étranger, comme on peut le voir au moins dans une vingtaine de cas en France, dans
les communes dans l´Ain, l´Yonne, l´Aude, le Gers, la Drôme et l´Ardèche. Le nom
apparaît au Portugal sous le nom Monte Reale en Italie sous le nom Montereale.88
Montréal compte dix-neuf arrondissements parmi lesquels Ville-Marie, Le
Plateau-Mont-Royal et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve conservent les anciennes
appellations de la ville. 89
Les Abénaquis adaptent la forme française du toponyme en
nommant la ville Molian ou Monian. 90
La ville de Montréal est aussi connue sous le
titre de Métropole du Canada et de Ville aux cent clochers.91
Signification
On ne sait pas exactement à l´honneur de qui la ville était appelée. (Les
hypothèses : cardinal de Médicis, archevêque de Monreale, Claude de Pointbriand, fils
du seigneur de Montréal, rois)92
87 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>. 88 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 89 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Montréal -
Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=42164>. 90 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 91 Ibid. 92 Voir POIRIER, J. (1992)
31
Gentilé
L´habitant de Montréal est appelé depuis 1859 Montréalais (Montréalaise). La
forme anglaise du nom Montrealer vient de l´année 1919. Au cours de l´histoire, les
gentilés copient les changements de la dénomination de la ville. Ainsi, on parle de :
Hochelaguien et Hochelaguois, Villemarien et Ville-Mariste, Métropolitain, Mon-
Realiste (1654), Montrealiste (1672), Montréaliste (1727), Morialais et Morialiste
(1775), Montrealais (1909) et Montréalois (1943).93
2. Québec
Origine
La forme actuelle de la ville vient de 2002 et 2006, du regroupement des villes
de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de Loretteville, de
Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier.94
Les
appellations Beauport, Charlesbourg et Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge des
arrondissements de la ville d´aujourd´hui montrent bien le développement de Québec.95
Le lieu où Québec va se trouver reçoit son premier nom Stadacone d´origine iroquienne
de la part de Jacques Cartier. Plus tard, la dénomination apparaît dans la forme
Stadaconé. Il existe aussi une preuve (d´après un navigateur malouin) que le lieu était
nommé Sainte-Croix. Le toponyme Québec vient de l´année 1630 où l´on suppose la
création de l´accent sur la première syllabe. En 1615, la paroisse de Notre-Dame-de-
Québec, plus tard nommée comme la paroisse de Québec. Les formes les plus anciennes
du toponyme Québec sont Cabecke, Kabecke puis Quebecq (1601), Quebec (1603) et
Kebec (1609). Il existe aussi beaucoup de variantes ortographiques p.ex. Kebec,
Quebeq, Quebeck, Kebekk etc. La dénomination Québec est déduite de l´origine
indienne. 96
93 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 94 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=51718>. 95 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Québec -
Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur : <http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-
des-municipalites/fiche/municipalite/23027/>. 96 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
32
Aujourd´hui, les Abénaquis appellent la ville Kephek.97
Québec est appelé par
différents surnoms, p.ex. : la Ville de Champlain, le Berceau de l´Amérique du Nord,
la Vieille Capitale ou le Gibraltar de l´Amérique du Nord.98
Signification
La signification du toponyme pourrait être expliqué par le nom algonquien
« kebec » qui signifie « là où c´est bouché », ou par l´interprétation micmaque « là où
c´est fermé, bloqué, obstrué ». Ce dernier est aussi utilisé pour la désignation du
rétrécissement d´un cours d´eau. De plus, le mot Québec peut dire « détroit »,
« débarquer » ou « descendez ». D´après certaines hypothèses, il y a donc le rapport
entre ces significations et le fait que le fleuve entre les villes de Québec et de Lévis se
rétrécit. Une autre explication se propose par rapport au mot « descendre ». qui pourrait
correspondre à l´acceptation de l´invitation des Amérindiens à visiter leur pays.99
Gentilé
Le gentilé attribué à la ville de Québec est Québécois (Québécoise), venant de
1817. Dès le début du XXe siècle, il existe aussi le gentilé en anglais Quebecer. Les
noms des habitants les plus anciens Stadaconan et Stadaconien sont créés avec la
fondation de Stadacone. Les autres gentilés qui suivent sont présentés par : Quebequois
(1754), Québéquois et Quebecois (1754), Québecois (1775), Québecquois (1825),
Québeccois (1835), Québécuois (1910) et Kébécois (1935).100
3. Laval
Origine
La ville obtient son nom en 1675 après que François Berthelot, seigneur du
Séminaire de Québec et secrétaire du roi, échange sa seigneurie contre celle de l´île
d´Orléans appartenant à Monseigneur de Laval. La plus ancienne paroisse (depuis 1845
la municipalité) porte le nom Saint-François-de-Sales faisant référence au prénom de
97 Ibid. 98 Ibid. 99 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Chronique : Noms de lieux! Disponible
sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/chroniques-toponymiques/semaine_2008_07_17.html>. 100 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
33
monseigneur de Laval. En 1961, l´existence de plusieurs municipalités provoque les
fusions qui donnent la naissance à Chomedey. En 1965, il se produit le regroupement
de : Auteuil, Chomedey, Duvernay, Fabreville, Laval-des-Rapides, Laval-Ouest, Laval-
sur-le-Lac, Les Iles-Laval, Pont-Viau, Saint-François, Saint-Vincent-de-Paul, Sainte-
Dorothée, Sainte-Rose et Vimont. La ville ainsi créée va porter le nom Laval qui a été
déjà utilisé pour la dénomination d´un comté électoral en 1853.101
Signification
Le toponyme est choisi pour la ville d´après Monseigneur de Laval (François de
Montmorency-Laval) qui travaille comme vicaire apostolique de la Nouvelle-France de
1658-1674 et premier évêque de Québec dans les années 1674-1688. En 1663, il fonde
le Séminaire de Québec et pendant quelques années il devient le seigneur de l´île Jésus,
installé au nord de Montréal.102
Gentilé
La forme actuelle du gentilé Lavallois (Lavalloise) est datée depuis 1965,
l´équivalent anglais Lavaller depuis 1980. En 1977, la variante Lavalois est acceptée,
mais la graphie du gentilé avec deux l reste cependant conservée.103
4. Gatineau
Origine
La forme actuelle de la ville vient de 2002 où les villes d´Aylmer, de
Buckingham, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers s´unifient.104
D´après le
premier plan du canton de Templeton (1845 – la création de la municipalité du canton
de Templeton), le site ancien où se trouve la ville nouvelle est nommé Long Point
Range. Au cours de l´histoire, le toponyme se transforme en Long Point, Longue
Pointe, Pointe, Pointe de la Gatineau, Pointe à Gatineau et Pointe-Gatineau. En
1875, la dénomination change le nom à la faveur de l´appellation la Ville de Hull. Une
année plus tard, la municipalité du village de Pointe-à-Gatineau est créée. La ville de
101 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 102 Ibid. 103 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 104 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=24715>.
34
Gatineau provient de l´année 1946 en remplaçant la municipalité du village du même
nom (1933). En 1959, le statut de la ville est retenu, mais la ville est renommée à
Pointe-Gatineau. En 1926, l´appellation Gatineau est utilisée pour le bureau de
poste.105
La population anglophone a utilisé longtemps la dénomination Templeton, le
nom du bureau de poste jusqu´en 1885.106
Aujourd´hui, Gatineau est aussi appelé la
Métropole de l´Outaouais.107
Signification
Il faut chercher la signification de ce toponyme dans le nom Gastineau ou
Gatineau qui a appartenu à la famille qui s´occupait de la traite des fourrures à la rivière
dite « la rivière à Gastineau » située dans cet endroit. Au début du XVIIe siècle, les fils
de Nicolas Gastineau fondent un poste de traite sur une pointe à l´embouchure de cette
rivière. Selon une autre hypothèse le toponyme vient des noms amérindiens « rivière
àgatinung » et « nàgàtinong » décrivant la rivière.108
Gentilé
L´histoire de Gatineau ne représente qu´un gentilé Gatinois (Gatinoise) venant
de 1976.109
5. Longueuil
Origine
La forme actuelle de la ville vient de 2002 et 2006, du regroupement des villes
de Greenfield Park, de LeMoyne, de Longueuil et de Saint-Hubert.110
Sauf la ville de
LeMoyne, toutes ces dernières sont toujours présentes dans les noms des
arrondissements de Longueuil.111
Le toponyme Longueuil est connu depuis 1668 où
Charles Le Moyne est proclamé par le roi le seigneur de Longueuil, territoire
105 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 106 Ibid. 107 Ibid. 108 Ibid. 109 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 110 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=36793>. 111 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29].
Longueuil - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :
<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/58227/>.
35
anciennement appelé Petite-Citière. En 1700, la seigneurie obtient le statut de Baronnie
de Longueuil. En 1847, la municipalité de la paroisse de Longueuil, créée en 1845, fait
partie de la municipalité du comté de Chambly. Une année plus tard, la municipalité du
village de Longueuil est érigée. Les années suivantes, elle reçoit le statut de ville et de
cité, mais le nom n´a pas changé. Pareillement, la ville tient le nom Longueuil en 1961
et 1969 en subissant les fusions avec la ville de Montréal-Sud et la ville de Jacques-
Cartier.112
Le toponyme Longueuil désigne aussi la seigneurie de la Nouvelle-
Longueuil bâtie en 1734. 113
La ville de Longueuil est connue sous le titre de Duchesse
des bords du Saint-Laurent. 114
Signification
La ville est appelée selon la proposition de Charles Le Moyne, le premier baron
de Longueuil, pareillement comme une commune près de Dieppe en Normandie où son
père était patron d´une auberge.115
Gentilé
Le gentilé de la ville de Longueuil Longueuillois (Longueuilloise) est attesté
depuis 1905. Anciennement, il existait aussi une variante de ce gentilé Néo-
Longueillois se distinguant du village homonyme en Normandie. 116
6. Sherbrooke
Origine
La ville de Sherbrooke obtient sa forme actuelle en 2002 à la suite du
regroupement des municipalités d´Ascot et de Deauville, des villes de Bromptonville,
de Fleurimont, de Lennoxville, de Rock Forest et de Sherbrooke et une partie
considérable de la municipalité de Saint-Élie-d´Orford. Aujourd´hui, il est même
possible de trouver les toponymes Brompton, Fleurimont, Lennoxville et Rock Forest-
Saint-Élie-Deauville dans les appellations des arrondissements de Sherbrooke. Vers
1820, l´appellation Village de Sherbrooke commence à être utilisée quand le bureau de
112 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 113 Ibid. 114 Ibid. 115 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 116 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
36
poste est établi. En 1823, la municipalité de village est créée et en 1839 (ou 1852) elle
devient la ville. Le premier nom que le lieu de la ville d´aujourd´hui reçoit est d´origine
indienne. Au début du XVIIIe
siècle, les Abénaquis l´appellent Shacewanteku qui
désigne l´endroit au confluent de Pskasewantekw (la Magog) et d´Alsigôntekw (le
Saint-François) où les Indiens se reposaient en fumant. De 1724 à 1800 environ, les
Français imposent d´utiliser les toponymes le Grand Portage ou Sault. Le lieu était
aussi nommé comme les Grandes-Fourches ou Fourches-d´en-Haut (inspirés par les
dénominations existantes les Petites-Fourches et Fourches-d´en-Bas) dont le nom se
trouve aussi dans la forme anglaise Great Forks ou Big Forks (inspiré par Little Forks
et Lower Forks) jusqu´en 1818. Cette année-là, les habitants appellent leur village
Sherbrooke.117
Les habitants québécois nomment souvent la ville en employant la
prononciation anglaise du fait de « [la] longue tradition anglophone locale et (d´) un
contact constant avec une population de langue anglaise. »118
Les Abénaquis utilisent
pour désigner le lieu le toponyme Nikitotegwak qui veut dire « à la rivière qui
fourche ».119
La ville de Sherbrooke porte le titre Reine de l´Estrie ou des Cantons-de-
l´Est.120
Signification
La ville est nommée à l´honneur de sir John Coape Sherbrooke (1764-1830) qui
devient lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1811 et cinq ans plus tard
gouverneur en chef des colonies britanniques d´Amérique du Nord. 121
Gentilé
L´habitant de Sherbrooke porte le nom Sherbrookois (Sherbrookoise), gentilé
venant de 1923. La forme anglaise Sherbrooker s´impose en 1969. Dans le passé, le
gentilé se trouvait en forme de Sherbrookien (1939) et Sherbroukois. 122
117 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 118
Ibid, p. 749. 119 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 120 Ibid. 121 Ibid. 122 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
37
7. Saguenay
Origine
C´est Jacques Cartier qui mentionne pour la première fois ce toponyme en 1535
dans sa Relation de 1535-1536 en dénommant un affluent de la rive gauche du Saint-
Laurent et son embouchure, près de Tadoussac qui se trouve à près de 200 km au nord-
est du Québec. Malgré quelques différentes écritures du mot telles que Sagnay et
Saguene venant du XVIe
siècle et du début du XVIIe
siècle ou celles de Samuel
Champlain comme Sagenay (1603), Sacqué (1609) et Sacquenay (1615),
l´orthographie du toponyme Saguenay sera conservée jusqu´en 2002123
– l´année de la
création de la nouvelle ville de Saguenay provenant du regroupement des municipalités
de Lac-Kénogami et de Shipshaw, des villes de Chicoutimi, de Jonquière, de La Baie et
de Laterrière et d´une partie de la municipalité du canton de Tremblay.124
Cependant,
les toponymes Chicoutoumi, Jonquière et La Baie sont maintenus dans les
dénominations des arrondissements de Saguenay.125
Signification
Ce toponyme d´origine amérindienne vient du mot « saki-nip » dont la
signification est traduite comme « eau qui sort » ou « source de l´eau ».126
Gentilé
Aucun gentilé n´est pas attribué à la ville de Saguenay. Nous supposons que
c´est le résultat de l´attitude des habitants qui utilisent plutôt le nom de leur
arrondissement que celui de la ville.127
123 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=55449>. 124 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=371249>. 125 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010. [cit. 2012-08-29].
Saguenay - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :
<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/94068/>. 126 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=371249>. 127 Voir Auzias, D., Labourdette J. P. (2011)
38
8. Lévis
Origine
La forme actuelle de la ville de Lévis est datée depuis 2002 en provenant du
regroupement des municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon, des
municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-
Pointe-de-Lévy et des villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-
Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald.128
Le toponyme Lévis apparaît pour
la première fois dans la dénomination du comté et celle du bureau de poste en 1854. En
1861, la ville reçoit ce nom après le regroupement de la municipalité de Notre-Dame-
de-la-Victoire et la Ville d´Aubigny (1849-1861). Au cours de l´histoire de la ville, la
dénomination est changée en suivant le développement territorial. En 1989, la ville
s´unifie avec la ville de Lauzon et accepte la dénomination Lévis-Lauzon. En 1991,
cette ville fusionne avec Saint-David-de-l´Auberivière en acceptant le nom Lévis.129
La ville est aussi appelée Coste de Lauzon.130
Signification
La ville est nommée en l´honneur de François-Gaston de Lévis (1719-1787) qui
gagne contre les Anglais dans la bataille de Sainte-Foy en 1760.131
Gentilé
Lévisien (Lévisienne) est un seul gentilé attribué à la ville de Lévis. Son origine
vient de 1895.132
9. Trois-Rivières
Origine
Le toponyme est pour la première fois mentionné sur la carte de Guillaume
Levasseur de l´année 1601 désignant un cours d´eau Rivière des Trois-Rivières. A la
demande de Samuel Champlain, le lieu est peuplé en 1603 il reçoit le nom Les Trois-
128 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=35834>. 129 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 130 Ibid. 131 Ibid. 132 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
39
Rivières. En 1615, le nom est changé à la faveur de la paroisse de L´Immaculée-
Conception-des-Trois-Rivières. En 1845, la municipalité de Trois-Rivières est créée.
En ce qui concerne l´utilisation de l´article initial « Les », il est attribué à la
dénomination Trois-Rivières depuis XVIIe siècle jusqu´au XIX
e siècle. Pendant ce
temps-là, la ville est connue sous la forme anglaise Three Rivers, emprunté par la
dénomination du bureau de poste établie de 1763 à 1906. Parfois, ce toponyme est
encore utilisé aujourd´hui. En 1846, le territoire est divisé entre la municipalité de
Trois-Rivières et la ville de Trois-Rivières. Une année plus tard, la municipalité est
supprimée. La forme contemporaine du toponyme Trois-Rivières appartient à la ville
créée en 2002 regroupant la municipalité de Pointe-du-Lac et les villes de Cap-de-la-
Madeleine, de Sainte-Marthe-du-Cap, de Saint-Louis-de-France, de Trois-Rivières et de
Trois-Rivières-Ouest. 133
Il existe beaucoup de titres qui ont été attribués à la ville de Trois-Rivières.
Parmi les plus fréquents sont : Métropole de la Mauricie, Cité de Laviolette, Capitale
mondiale du papier ou Coeur-du-Québec et Mauricie-Bois-Francs.134
Signification
La signification du toponyme peut paraître un peu déroutante, si on prend en
considération qu´il n´y a qu´une seule rivière dans cet endroit. La raison pour laquelle
ce toponyme était choisi réside dans le fait que la rivière de St. Maurice est un delta à
trois branches. 135
En abénaquis moderne, la ville est nommée Madôbalodenik qui
signifie « d´à la fin, chez Loden (nomme d´un homme) » dont le sens reste inconnu
jusqu´à nos jours.136
Gentilé
Le gentilé attesté pour la ville de Trois-Rivières est Trifluvien de 1870 et
Trifluvienne de 1831. La forme anglaise est représentée par Trifluvian. Tous ces mots
proviennent des expressions latines « tres » et « fluvus » signifiant trois et fleuve ou
133 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=63803>.
Ville de Trois-Rivières [en ligne]. [cit. 2012-08-29]. Disponible sur :
<http://laville.v3r.net/portail/index.aspx?sect=0&module=5&module2=1&MenuID=23&CPage=1>. 134 Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 135 Ibid. 136 Ibid.
40
rivière. Auparavant, la variante anglaise Troisfleuvian (1948) et celle française Trois-
Riviérais (1903) ont été admises.137
10. Terrebonne
Origine
La ville s´appelle Terrebonne depuis l´année 1673 quand il reprend le nom de la
seigneurie de Terrebonne ou Terbonne. En 1722, la paroisse de Saint-Louis-de-
Terrebonne est créée. La municipalité de paroisse établie en 1855 va obtenir le même
nom. En 1853, la municipalité du village de Terrebonne est érigée et en 1860 elle
devient la ville. En 1985, elle s´unifie avec la municipalité de la paroisse de Saint-
Louis-de-Terrebonne tout en conservant le nom Terrebonne.138
La forme actuelle de la
ville vient de l´année 2001 regroupant les villes de Lachenaie, de La Plaine et de
Terrebonne.139
Signification
La ville de Terrebonne obtient son nom de la part de son seigneur André Daulier
Des Landes (vers 1653-1715). La signification du toponyme fait référence à la fertilité
des terres de l´endroit.140
Gentilé
Le gentilé Terrebonnien (Terrebonnienne) est lié à la ville de Terrebonne
depuis 1977. En 1975, les habitants obtiennent le nom Terrebonnais.141
137 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 138 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 139 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=62093>. 140 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 141 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
41
11. Saint-Jean-sur-Richelieu
Origine
Le toponyme Saint-Jean-sur-Richelieu vient de l´année 1978. La ville actuelle
de ce nom est établie en 2001 par un décret qui unifie les villes anciennes de Saint-Jean-
sur-Richelieu, Iberville, Saint-Luc, la municipalité de L´Acadie et la paroisse de Saint-
Athanase. Le début de l´évolution du toponyme est daté jusqu´en 1665 où un fort
nommé Saint-Jean est construit. En 1831, Dorchester, nom de la ville située a
proximité du fort, devient partie de la dénomination de la paroisse Saint-Jean-
l´Évangéliste en créant Saint-Jean-l´Évangéliste-de-Dorchester. En 1845, en parlant
de la municipalité, l´appellation de Saint-Jean prit naissance. Dix ans plus tard, elle
devient la municipalité de la paroisse Saint-Jean-l´Évangéliste. En 1970, la
municipalité est unifiée avec la ville de Saint-Jean et en 1978 la ville devient connue
sous le nom Saint-Jean-sur-Richelieu pour ne pas être permutable avec d´autres
municipalités du même nom.142
Les appellations les plus utilisées pour la ville étaient au cours de son histoire :
Dorchester, Saint John, Saint-Jean-Saint John, Saint-Jean-d´Iberville ou Saint-Jean-
de-Québec.143
Signification
Le toponyme vient de deux noms. Le premier est relié au personnage de Jean-
Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, qui initie la construction du fort. Le
deuxième fait référence à la situation de la ville sur la rivière Richelieu.144
Gentilé
Vers 1970, il est affirmé le gentilé Johannais (Johannaise). Les villes
anciennes Saint-Jean-d´Iberville et Saint-Jean donnent naissance aux variantes
Ibervillois (1969) et Jeannois.145
142 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=92441>. 143 Ibid. 144 Ibid.
Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Historique. Disponible sur :
<http://www.ville.saint-jean-sur-richelieu.qc.ca/portrait/historique/Pages/historique.aspx>.
42
12. Repentigny
Origine
La première mention du toponyme apparaît sur une carte de Catalogne de 1723.
Pourtant, on trouve déjà ce nom en 1695 sous la graphie différente « d´Arpentigny ».
Repentigny obtient le statut de la ville en 1957, mais la forme actuelle de la ville vient
de 2002 après le regroupement des villes de Le Gardeur et de Repentigny. La ville de
Repentigny pousse sur les bases de la paroisse nommée en 1670 selon Charles Aubert
de La Chesnaye (le reste du territoire appelle L´Assomption), Notre-Damme-de-
L´Assomption-de-Repentigny en 1669, plus tard, en 1722, La Purification-de-
Repentigny. La municipalité de paroisse fondée en 1855 va porter son premier nom de
la paroisse. En 1857, une partie de la paroisse devient connue sous le nom Le Gardeur.
Celle-ci remplace la municipalité de la paroisse de Repentigny dont l´existence est datée
de 1845 à 1847. En 1956, elle change le nom à la faveur de Repentigny.146
Au début du XXe
siècle, la ville de Repentigny est appelée aussi Repentigny-les-Bains
ce qui signifie que la ville fonctionne comme un lieu de vacances.147
Car la ville est considérée comme plutôt riche, le surnom de la ville est
Westmount de l´Est de Montréal.148
Signification
La ville est nommée d´après son premier propriétaire Pierre Legardeur de
Repentigny (1608?-1648).149
Gentilé
Le gentilé Repentignois (Repentignoise) est attribué à la ville de Repentigny en
1979. Il n´y n’a aucune variante connue utilisée dans le passé.150
145 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 146 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=53054
Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 147 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 148 Ibid. 149 Ibid. 150 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
43
13. Brossard
Origine
La ville s´appelle Brossard depuis l´année 1958 après que le toponyme est
favorisé contre le nom Forgetville. Ce dernier n´est pas choisi à cause de sa
ressemblance avec le mot anglais « oublier » qui pourrait évoquer que la qualité typique
des habitants est le manque de mémoire. La ville de Brossard est créée en 1978 en
regroupant la municipalité de Notre-Dame (1952) et la ville de Brossard (1958). La
municipalité de Notre-Dame change son nom deux fois, dans les années 1845 en
Laprairie et 1855 en Notre-Dame-de-Laprairie-de-la-Madeleine. Pareillement, la ville
de Brossard s´appelle La Nativité-de-Laprairie en 1951 et Laprairie en 1952. Avant
d´avoir obtenu le nom Brossard, la ville avait porté le nom Brosseau d´après Pierre
Brosseau, maire de la municipalité primitive. En 2002, la ville de Brossard devient
partie de la nouvelle ville de Longueuil, mais en 2006, elle quitte cette union.151
Signification
Le toponyme est dérivé du nom Georges-Henri Brossard, maire de la paroisse de
1944-1958 et de la ville nouvelle dont le maire est jusqu´en 1967.152
Gentilé
L´habitant de Brossard est appelé depuis 1982 Brossardois (Brossardoise). En
1967, il est identifié comme Brossardien.153
14. Drummondville
Origine
Le toponyme Drummondville vient de l´année 1815. Cependant, la municipalité
du village de Drummondville est érigée en 1875 et en 1888 elle accepte le statut de
ville. La ville actuelle du nom Drummondville existe depuis l´année 2004 grâce au
regroupement des villes de Drummondville et de Saint-Nicéphore, de la municipalité de
151 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=388453>. 152 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 153 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
44
Saint-Charles-de-Drummond et de la municipalité de la paroisse de Saint-Joachim-de-
Courval. En agrandissant l´étendue, la ville de Drummondville subit beaucoup de
fusions. En 1955, elle s´unifie avec la ville de Saint-Joseph et la municipalité de Saint-
Jean-Baptiste et en 1966 avec la municipalité de Drummondville-Ouest. En 1982,
Drumondville subit la fusion avec Drummondville-Sud d´où vient l´idée d´abréger le
toponyme à Drummond, ce qui n´est jamais appliqué.154
Par rapport à l´image pittoresque de la ville, Drummondville obtient le surnom le
Coeur des Cantons-de-l´Est.155
Signification
La ville s´appelle d´après sir Gordon Drummond (1772-1854), né à Québec,
administrateur général du Bas-Canada combattant contre les Américains, il ordonne
établir un établissement militaire agricole sur le lieu de la ville actuelle.156
Gentilé
Le gentilé de Drummondville Drummondvillois (Drummondvilloise) vient de
1931. La forme anglaise Drummondviller est prouvée depuis 1956.157
15. Saint-Jérôme
Origine
Le toponyme est pour la première fois mentionné en 1856. Cependant, on trouve
déjà ce nom en 1832 dans l´appellation de la paroisse de Saint-Jérôme-de-la-Rivière-
du-Nord. Le même nom est utilisé aussi pour la municipalité de paroisse établie en
1845. Cette année-là, le toponyme Saint-Jérôme apparaît dans l´appellation du bureau
de poste et il est aussi utilisé pour la dénomination de la municipalité de village créée en
1856 et de la ville en 1881. Au début du XIXe
siècle, la ville change le nom à la faveur
de l´appellation de Dumontville. Ce toponyme est créé en l´honneur de Nicolas-
Eustache ou Nicolas Lambert Dumont (1767-1835), ancien seigneur du terrritoire. La
154 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=287380>.
Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 155 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 156 Ibid. 157 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
45
ville de Saint-Jérôme obtient la forme actuelle en 2002 après le regroupement des villes
de Bellefeuille, de Lafontaine, de Saint-Antoine et de Saint-Jérôme.158
La ville de Saint-Jérôme est surnommée Seuil, Portique et Capitale des
Laurentides et Reine du Nord.159
Signification
Tout en évoquant Saint-Jérôme, le docteur de l´Église (vers 347-420) connu
surtout pour sa traduction latine de la Bible, la Vulgate, la ville est appelée en hommage
à Jérôme de Longpré, l´un des premiers habitants de la paroisse.160
Gentilé
Depuis 1897, l´habitant de la ville de Saint-Jérôme s´appelle Jérômien
(Jérômienne). La variante de l´année 1916 Jéromien omet l´accent circonflexe.161
16. Granby
Origine
Le toponyme existe depuis l´année 1859 où la municipalité de village a été
créée. La dénomination reste pareille avec l´établissement de la cité en 1916 ou de la
ville en 1971. Au début du XIXe siècle, le lieu est nommé Frost Village d´après les trois
frères Frost du New Hampshire, les premiers habitants du territoire. La forme actuelle
de la ville Granby vient du regroupement de la municipalité du canton de Granby et de
la ville de Granby en 2007.162
La ville de Granby a obtenue le surnom de Princesse de
l´Estrie/Cantons-de-l´Est et Cité des parcs et du bien-être.163
Signification
La ville obtient le nom à l´honneur de John Manners, duc de Rutland, baron de
Belvoir et marquis de Granby. Le toponyme désigne une municipalité anglaise du
158 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=151354>. 159 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 160 Ibid. 161 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 162 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=26164>.
Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 163 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
46
Nottinghamshire, située au centre de l´Angleterre. En cherchant la signification du mot
Granby, il est aussi possible que le toponyme vient d´une paroisse et d´un village
anglais de Bedfordshire. « Gran » pourrait donc exprimer grand village, grande ville et
« by » lieu habité, village ou ville.164
Gentilé
Vers 1960, le gentilé Granbyen (Granbyenne) est déclaré. En 1981, la forme
anglaise Granbyan apparaît. On suppose que différentes variantes telles que Granbéen,
Granbien (1949), Granbygeois (1930), Granbyien et Grandbien (1951) sont
influencées par la prononciation à l´anglaise ou à la française.165
17. Blainville
Origine
Le toponyme et le territoire de l´actuelle ville vient du XVIIIe siècle. La première
mention du mot se trouve dans la dénomination de la municipalité de la paroisse de
Sainte-Thérèse-de-Blainville de 1845. En 1968, une partie de la paroisse se détache et
elle devient la ville nommée Blainville.166
Signification
La ville porte le nom de son seigneur, la famille Céloron de Blainville. On
trouve des racines de la famille en Normandie ou en Lorraine. De plus, on sait que les
ancêtres du sieur de Blainville venaient d´un hameau du même nom, situé dans la
paroisse de Longueuil à proximité de Dieppe. Néanmoins, on n´est pas sûr de la
situation exacte de Blainville.167
164 Ibid. 165 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 166 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 167 Ibid.
47
Gentilé
L´habitant de Blainville porte le nom Blainvillois (Blainvilloise), confirmé en
1975.168
18. Saint-Hyacinthe
Origine
Le toponyme apparaît avec la création de la seigneurie nommée d´après son
possesseur Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Laponte en 1753. Avant cette année-
là, le lieu est connu d´après la rivière Yamaska sous le nom le Grand-Maska et le Petit-
Maska. Ensuite, la seigneurie de Maska ou Masca qui vient aussi du mot algonquin
« iamaskaw », « où il y a du foin, des joncs », est érigée. En 1753, la seigneurie est
vendue à Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Lapointe, dont la paroisse va porter
son prénom. En 1852, la paroisse de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur va devenir sa
partie. En ce qui concerne l´évolution de la municipalité, en 1849 la municipalité du
village de Saint-Hyacinthe. En 1850, la ville obtient le statut de la ville et deux ans plus
tard, la seigneurie est élargie par la fusion de la paroisse de Saint-Hyacinthe-le-
Confesseur. En 1976, la ville s´unit avec les villes Saint-Joseph, Douville et La
Providence. La forme actuelle de la ville vient de l´année 2001 après le regroupement
des municipalités des paroisses de Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, de Sainte-Rosalie,
de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et de Saint-Thomas-d´Aquin et des villes de Saint-
Hyacinthe et de Sainte-Rosalie.169
La ville de Saint-Hyacinthe a obtenu le titre de
Capitale agro-alimentaire du Québec.170
Signification
Le toponyme fait référence à son propriétaire Jacques-Hyacinthe-Simon
Delorme (vers 1718-1778).171
En abénaquis actuel, la ville est appelée Koasizik
signifiant « au petit pin blanc ».172
168 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 169 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=56749>. 170 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 171 Ibid. 172 Ibid.
48
Gentilé
La forme française du gentilé de Saint-Hyacinthe Maskoutain (Maskoutaine)
vient de 1894 et celle anglaise Maskoutan de 1950. Pareillement comme ses variantes
Mascoutain (1930), Mascoutin (1671) et Maskoutin (1909), le gentilé est crée du nom
Yamaska. Une seule exception est le gentilé Saint-Hyacinthien venant de 1930.173
19. Dollard-Des Ormeaux
Origine
La ville appelée Dollard-Des Ormeaux est créée en 1924 après le détachement
de la municipalité de Sainte-Geneviève. En 1960, Dollard-Des Ormeaux obtient le statut
de ville. En 2002, la ville est choisie pour former la nouvelle ville de Montréal mais en
2006 elle quitte ce regroupement. Aussi, l´appellation Dollard-Des Ormeaux est
estimée à la place de Dollard-des-Ormeaux. Celle-ci conserve la particule
patronymique ce qui est décisif pour le choix.174
Signification
Le toponyme est établi en l´honneur d´Adam Dollard Des Ormeaux (1635-
1660). Il s´agit d´un personnage historique dont le rôle et celui de ses compagnons
d´armes dans la sauvegarde de Montréal, appelé Ville-Marie, reste problématique pour
les historiens. Pourtant, sa victoire dans la bataille du Long-Sault aide la colonie.175
Gentilé
Aucun gentilé n´est pas attribué à la ville de Dollard-Des Ormeaux. 176
173 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>. 174 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=388462>.
Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 175 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 176 Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire [en ligne]. 2010 [cit. 2012-08-29]. Dollard-
Des Ormeaux - Répertoire des municipalités - MAMROT. Disponible sur :
<http://www.mamrot.gouv.qc.ca/repertoire-des-municipalites/fiche/municipalite/66142/>.
49
20. Shawinigan
Origine
Le toponyme Shawinigan est pour la première fois utilisé dans l´appellation de
la paroisse de Saint-Pierre-de-Shawinigan fondée en 1899. En 1901, la municipalité du
village de Shawinigan Falls est créée et une année plus tard, elle devient la ville. En
1958, le toponyme est abrégé en Shawinigan ce qui est vu comme l´occasion pour
attribuer le statut de cité à la ville. La nouvelle ville de Shawinigan vient de l´année
2002 après le regroupement de la municipalité de Lac-à-la-Tortue, de la municipalité du
village de Saint-Georges, des municipalités des paroisses de Saint-Gérard-des-
Laurentides et de Saint-Jean-des-Piles ainsi que des villes de Grand-Mère, de
Shawinigan et de Shawinigan-Sud.177
En ce qui concerne l´orthographie du toponyme, la forme Shawinigan existe vers
1800 grâce à l´entreprise d´électricité nommée Shawinigan Water and Power,
possesseur des chutes. On trouve aussi la forme Shabonigan écrite dans des journaux
de 1824 ou celle Chawinigan sur une carte de 1830. 178
La ville est aussi connue sous
les titres de Ville lumière et Cité de l´électricité.179
Signification
Pour révéler la signification du toponyme, il faut remonter dans l´époque où les
Amérindiens désignent le lieu de la ville Chaouinigane, Oshaouinigane,
Assaouinigane, Chawinigame, Shawenigane, Chaouénigane ou Achawénégan. Ces
expressions sont le plus souvent traduites comme : « portage du sud », « portage aux
hêtres », « portage anguleux », « sommet de la côte ». Ce dernier est aussi utilisé pour
l´explication du toponyme Shawinigan. On suppose que la ville a obtenu ce nom à cause
des rochers installés sur cet endroit.180
En abénaquis, le lieu est nommé Azawanigan ce
qui veut dire « le portage en pente ».181
177 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006)
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Fiche descriptive. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=348209>. 178 Voir Noms et lieux du Québec: dictionnaire illustré (2006) 179 Ibid. 180 Ibid. 181 Ibid.
50
Gentilé
Depuis 1930, l´habitant de Shawinigan s´appelle Shawiniganais
(Shawiniganaise). La variante de ce gentilé est connue sous le nom Shawin.182
Conclusion de la recherche
La recherche que nous avons effectuée a révélé les faits concernant l´origine des
toponymes, la mobilité des toponymes, le processus de la dénomination et les gentilés
québécois. Nous avons essayé de trouver les réponses aux questions : Quelle est
l´origine des toponymes? Combien de temps a duré la codification des toponymes ?
Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ? Qu´est-ce que les toponymes
signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Les résultats de notre recherche sont
illustrés par les tableaux et les diagrammes qui se trouvent dans les Annexes (1-5).
En analysant le diagramme Origine des toponymes, nous trouvons que la
division des toponymes selon leur origine et représentée par 65 % des toponymes
d´origine française, 15 % des toponymes d´origine anglaise et 15 % des toponymes
d´origine amérindienne. Les nombres ne sont pas donc tout à fait équivalents à ceux
déclarés par la Commission de toponymie où la division correspond à 80 %, 10 % et
10 %. En comparant les diagrammes Origine des lieux et Origine des toponymes, nous
voyons que le pourcentage des toponymes d´origine française et anglaise est plus élevé
dans le diagramme Origine des toponymes. Pourtant, la colonisation a changé les
toponymes seulement dans 20 %. En ce qui concerne la dénomination amérindienne, les
Amérindiens appellent les lieux d´origine amérindienne dans leur langue.
Dans le tableau II nous observons la durée nécessaire pour la codification des
toponymes. Elle n´est pertinente que dans 45 %. Selon les pourcentages, nous voyons
qu´elle est très fluctuante. Il faut plusieurs décennies ou plusieurs centaines d´années
pour la codification.
Dans le tableau III nous cherchons les facteurs initiant les changements de
toponymes selon trois intervalles de temps marquant l´accostage de Jacques Cartier au
Québec (début de la colonisation française), la conquête du Québec par les Anglais et la
182 Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-08-29]. Gentilé : nom des habitants d'un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/lesgentilesliste.aspx?liste=tout>.
51
proclamation officielle de privilégier les toponymes français. Ainsi, nous pouvons
compter les changements selon les critères donnés seulement dans 15 %. De ce fait,
nous constatons que les changements des toponymes sons influencés par les autres
facteurs (p.ex. le chagement de statut de la ville).
En se concentrant sur le processus de la dénomination, nous voyons dans le
tableau IV que les villes sont appelées surtout par les personnes (50 %). Ce résultat
répond donc bien à l´affirmation dans Principes et directives pour la dénomination des
lieux 2001 que : « Dans le passé, on attribuait souvent le nom de personnes vivantes à
des entités géographiques et à des lieux habités. »183
De plus, en analysant la catégorie
nommée « autre », nous découvrons qu´elle comprend sauf Québec les toponymes qui
font référence aux lieux situés dans le pays d´origine – France ou Angleterre.
La problématique de la création des gentilés est illustrée dans les tableaux V et
VI et les diagrammes Gentilés – suffixes et Formation des gentilés. Ainsi, nous trouvons
que le suffixe -ois est le plus répandu, le deuxième suffixe le plus usité est -ien. Les
résultats sont donc équivalents à l´utilisation des suffixes sur le territoire français184
. En
ce qui concerne la formation des gentilés, nous révélons que la dérivation simple est
assez fréquente (pareillement sur le tout territoire du Québec). Il est aussi intéressant
qu´ils n´existent pas officiellement les gentilés attribués aux habitants de Saguenay et
Dollard-Des Ormeaux. Cependant, madame Schejbalová a découvert qu´on utilise
l´expression « résident de D.D.O. » pour les habitants de Dollard-Des Ormeaux.
La forme anglaise existe, selon nous, dans 44 % des gentilés ce que nous comprenons
comme une preuve de l´utilisation des variantes anglaises des toponymes.
183 COMMISSION DE TOPONYMIE DU CANADA (2001). Principes et directives pour la
dénomination des lieux 2001. Otawa :2001, p. 5 184 Voir le chapitre Gentilés
52
FICHES PÉDAGOGIQUES
En créant les fiches pédagogiques, nous nous sommes concentrés sur la nécessité
de proposer les activités qui devraient présenter de la manière convenable la culture
québécoise aux élèves. C´est pourquoi, les thèmes touchent de l´histoire et de la
toponymie québécoise. Ainsi, deux activités sous le thème « Symboles du Canada et du
Québec » puisent de la toponymie en montrant le sens des mots. L´activité sous le
thème « Si j´étais un Indien » veut évoquer la tradion orale des Indiens.
Pour attirer les jeunes, nous avons classé les activités selon le niveau de la
langue étrangère tout en respectant des intérêts et des connaissances probables des
élèves. Nous avons donc inventé pour le débutant absolu un jeu de tables décrit en
tchèque qui n´exige aucune connaissance précédente de l´histoire du Québec. Pour
éliminer la mémorisation difficile de la quantité de toponymes québécois, nous avons
choisi onze noms des plus grandes villes qui représentent le mieux possible la diversité
des gentilés. Ainsi, il nous semble inévitable d´utiliser le puzzle comme une méthode
qui devrait éclaircir la problématique des toponymes par rapport à l´âge des élèves. Car
le thème « Symboles du Canada et du Québec » est conçue pour les jeunes n´ayant pas
de connaissance profonde des réalités québécoises, nous avons appliqué différentes
méthodes pour la création de deux activités. Tandis que l´activité 1 demande une
certaine orientation dans le milieu canadien, les images dans l´activité 2 présentent les
symboles nationaux du Québec sans faire référence aux connaissances précédentes des
élèves. Les activités conçues pour les niveaux avancés sont basées sur la capacité des
élèves de s´exprimer plus ou moins en langue étrangère sans l´aide de l´enseignant. Ces
activités nécessitent aussi l´autonomie des élèves dans la recherche des renseignements
et un bon niveau de la coopération dans le groupe, surtout dans l´activité sous le
thème « Si j´étais un Indien ».
De plus, le rôle important repose aux conditions et aux moyens indispensables
pour mettre les activités proposées en application. De ce fait, la durée et le
prolongement des activités décrites dans quatre fiches sont compris comme une partie
d´un cours. En ce qui concerne l´activité pour le niveau B1, il nous semble qu´il a fallu
inventer plutôt un projet que se faire limiter par la durée d´un cours. La classe reste
pendant les activités à la disposition normale ou appropriée au travail en groupes et en
rond, ce qui n´exige presque aucun temps de plus pour la préparation. Toutes les
53
activités sont pourvues du matériel indispensable qui peut être facilement distribué
parmi les élèves sous la forme des photocopies. Cependant, pour la meilleure qualité et
la possibilité d´utiliser le matériel de nouveau, nous recommandons de faire fabriquer le
puzzle ou le plan de jeu chez les graphistes. Si l´enseignant est demandé de créer une
carte du Québec, le site où il trouve le modèle est mentionné dans la fiche. L´enseignant
peut aussi profiter du plan de jeu muet joint. Tous les articles, images, modèles et outils
utilisés pour la création des fiches sont toujours cités dans la sitographie, l´enseignant
peut ainsi modifier les activités à son aise.
54
FICHE D´ENSEIGNANT 1
Thème : Histoire du Québec
Objectifs pédagogiques :
Prendre connaissance des importants jalons historiques du Québec selon l´ordre
chronologique
Apprendre les dates les plus importantes des événements québécois
Savoir travailler en groupe
Niveau : niveau zéro
Public : jeunes
Durée : 20 minutes
Support, matériel : le plan de jeu imprimé d´après les images I et II, des quilles et des
dés
Disposition de la classe : normale, appropriée au travail en groupes
Démarche :
Le jeu est conçu comme une simple activité basée sur la poursuite des chiffres
plus élevés tout en respectant les tâches écrites dans les bulles. L´enseignant devrait
surveiller les élèves pour qu´ils jouent selon les règles et qu´ils commencent/finissent
sur la case nommée Québec. Pour mieux utiliser le jeu, il faut que l´enseignant fasse
plusieurs photocopies du plan de jeu pour le travail dans les groupes de cinq personnes
maximum. Il devrait aussi apporter des quilles et des dés aux élèves ou demander à la
classe de s´en occuper. Après avoir fini le jeu, l´enseignant peut faire une petite
discussion sur les événements historiques mentionnés.
Sitographie :
Pour créer les plans de jeu, j´ai utilisé :
Québec: carte géographique gratuite, carte géographique muette gratuite, fond de carte
gratuit : littoraux, limites, hydrographie [en ligne]. 2007-2012 [cit. 2012-06-17].
Disponible sur : <http://d-
maps.com/carte.php?lib=quebec_carte&num_car=1872&lang=fr>.
55
Canadian experience... and so on...: červen 2009 [en ligne]. 2009 [cit. 2012-06-17].
Disponible sur : <http://ahojterko.blogspot.cz/2009_06_01_archive.html>.
Commentaires, remarques :
Il est possible d´utiliser le plan de jeu d´après l´image II pour faire une activité où les
élèves inventent le contenu des bulles vides en revisant l´impératif. L´enseignant peut
aussi traduire les bulles pour pratiquer le jeu avec les élèves de niveau plus élevé.
56
FICHE D´ENSEIGNANT 2
Thème : Noms des habitants des villes québécoises
Objectifs pédagogiques :
Prise de connaissance de la géographie du Québec
Enrichissement du vocabulaire
Travail en groupe
Niveau : A1
Public : jeunes
Durée : Prévoir le temps pour assembler les pièces du puzzle (10-20 minutes)
Support, matériel : le puzzle fait d´après le modèle ci-joint
Disposition de la classe : normale, appropriée au travail en groupes
Démarche :
L´enseignant peut faire une petite introduction dans la problématique des
gentilés en soulignant la caractéristique des noms des habitants des villes québécoises.
L´activité est prévue pour toute la classe ou pour le travail en groupes ; l´enseignant
distribue les puzzles à son intention. Si l´enseignat veut pratiquer le travail en groupes
ou en paires, il peut motiver les élèves en leur proposant la vitesse compétition dans
l´assemblage des pièces du puzzle.
Prolongement :
En travaillant avec toute la classe, l´enseignant peut enlever quelques pièces du
puzzle et demander aux élèves quels gentilés appartiennent aux villes choisies.
Commentaires, remarques :
En présentant les villes/gentilés, il faut ne pas oublier de mentionner la
pronciation anglaise de la ville Beaconsfield et du gentilé Beaconsfielder. Pour la
fabrication des puzzles, n´hésiter pas à utiliser le matériel durable qui va assurer la
possibilité de pratiquer le jeu pour plusieurs fois. Si l´enseignant va travailler avec les
57
petits enfants, il peut faire fabriquer le puzzle de sol. Pour transformer la carte en
puzzle, utiliser le programme Adobe Photoshop, CS3.
Sitographie :
Pour fabriquer la carte :
Gouv.qc.ca [en ligne]. 2003-2012 [cit. 2012-06-27]. MRNF - Cartes du Québec.
Disponible sur :
<ftp://ftp.mrnf.gouv.qc.ca/Public/Dgig/Produits/bdga5m/infographique/pdf/qbc_10m_m
uette.pdf>.
Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-27]. Gentilé : nom des habitants d´un lieu.
Disponible sur : <http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-
municipale/gentiles/>.
Gouv.qc.ca [en ligne]. 2012 [cit. 2012-06-27]. Estimation de la population des
municipalités du Québec de 15 000 habitants et plus au 1er
juillet des années 1996, 2001
et 2006 à 2011.
Disponible sur : <http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/dons_regnl/r
egional/mun_15000.htm>.
59
FICHE D´ENSEIGNANT 3
Thème : Symboles du Canada et du Québec
Objectifs pédagogiques :
Compréhension écrite
Prise de connaissance de la culture canadienne et québécoise
Lecture à voix basse
Niveau : A2
Public : jeunes
Durée : 15 minutes
Support, matériel : photocopies du fiche d´élève
Disposition de la classe : normale
Démarche :
L´enseignant distribue les photocopies aux élèves et il leur explique le
vocabulaire qu´ils ne connaissent pas. Pour faire toutes les deux activités, l´enseignant
laisse les élèves en travail individuel à peu près 15 minutes. La correction est présentée
par l´enseignant devant toute la classe.
Clé :
Activité 1 :
1, C´EST UN ARBRE QU´ON TROUVE LE PLUS SOUVENT AU CANADA.
(érable)
2, C´EST UN ANIMAL QUI CONSTRUIT DES BARRAGES DE BOIS. (castor)
3, C´EST UNE MAISON DES INUITS CONSTRUITE DE NEIGE GELÉE. (igloo)
4, C´EST UN ANIMAL POILU ET DANGEREUX. (ours)
5, C´EST UNE FEMME DU ROI. (reine)
6, C´EST DE L´EAU QUI TOMBE D´UNE GRANDE HAUTEUR. (chutes)
7, C´EST UN ENDROIT OÙ POUSSENT DES ARBRES NON FRUITIERS. (forêt)
8, C´EST UN CONTRAIRE DU SUD. (nord)
9, C´EST UN HABITANT AUTOCHTONE D´AMÉRIQUE. (indien)
60
Activité 2 :
1, C (drapeau national) ; 2, A (armoiries du Québec) ; 3, D (bouleau jaune) ; 4, B
(devise du Québec) ; 5, F (iris versicolore) ; 6, E (harfang des neiges)
Prolongement :
D´après le temps, vous pouvez plus ou moins discuter des symboles mentionnés dans
les activités.
Sitographie :
Je me souviens – Dévise du Québec [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Disponible
sur : <http://jemesouviens.info/>.
Fichier:Flag of Quebec.svg. In Wikipedia : the free encyclopedia [online]. St.
Petersburg (Florida) : Wikipedia Foundation. 2008, dernière modification 2011-08-19
[cit. 2012-06-18]. Disponible sur :
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Flag_of_Quebec.svg>.
Patrimoine canadien [en ligne]. dernière modification 2010-07-13 [cit. 2012-06-18].
Québec. Disponible sur : <http://www.pch.gc.ca/pgm/ceem-cced/symbl/101/110-
fra.cfm>.
Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Le harfang des neiges. Disponible sur :
<http://www.drapeau.gouv.qc.ca/emblemes/harfang/harfang.html>.
Gouv.qc.ca [en ligne]. 2002 [cit. 2012-06-18]. Disponible sur :
<http://www.drapeau.gouv.qc.ca/index.html>.
Commentaires, remarques :
Les activités sont aussi utilisables pour familiariser les élèves avec les symboles de la
France ou de la République tchèque. De plus, l´enseignant peut demander aux élèves
d´inventer les phrases d´après l´activité 1 ou de trouver les symboles de la
France/République tchèque et les phrases appropriées aux images.
61
FICHE D´ELEVE 3
Consigne 1 :
Trouvez les mots cachés dans les phrases. Les mots sont des réponses aux phrases.
Soyez vigilants, les lettres ne sont pas en ordre !
1, C´EST UN ARBRE QU´ON TROUVE LE PLUS SOUVENT AU CANADA.
2, C´EST UN ANIMAL QUI CONSTRUIT DES BARRAGES DE BOIS.
3, C´EST UNE MAISON DES INUITS CONSTRUITE DE NEIGE GELÉE.
4, C´EST UN ANIMAL POILU ET DANGEREUX.
5, C´EST UNE FEMME DU ROI.
6, C´EST DE L´EAU QUI TOMBE D´UNE GRANDE HAUTEUR.
7, C´EST UN ENDROIT OÙ POUSSENT LES ARBRES NON FRUITIERS.
8, C´EST UN CONTRAIRE DU SUD.
9, C´EST UN HABITANT AUTOCHTONE D´AMÉRIQUE.
62
Les symboles natinaux du Québec
Consigne 2 :
Reliez les symboles avec leurs définitions.
A,
C´est un symbole qui rappelle
l´histoire politique du Québec :
le régime français, le régime
britannique et la période
canadienne.
B,
C´est un symbole qui est utilisé
comme la devise du Québec
tout en reflétant la conscience
de l´histoire du pays.
1,
2,
3,
4,
5,
C,
C´est un symbole qui est
nommé le fleurdelisé selon la
fleur de lys.
D,
C´est un symbole qui exprime
la préoccupation des Québécois
pour le forêt.
E,
C´est un symbole pour les
hivers blancs du Québec et pour
la vie dans un climat semi-
nordique du territoire vaste.
F,
C´est un symbole floral qui
représente la diversité culturelle
du Québec.
6,
63
Le vocabulaire
rappeler připomìnat
le régime režim (politický)
la période doba, obdobì
utilisé použìvaný
la devise moto
refléter odrazit (zrcadlit se)
la conscience uvědoměnì
selon podle
la fleur de lys lilie
floral květnì, květinový
la diversité rozmanitost
le climat semi-nordique podnebì podobné severskému
le territoire územì, oblast
vaste rozlehlý, velký
exprimer vyjádřit
la préoccupation starost
les Québécois Québečané
64
FICHE D´ENSEIGNANT 4
Thème : Redécouverte du Québec
Objectifs pédagogiques :
Faire une connaissance générale du Québec
Sensibiliser les élèves à la création des toponymes
Pratiquer l´écriture créative en utilisant le passé composé et l´imparfait
Savoir faire un exposé
Savoir s´exprimer à l´oral
Niveau : B1
Public : jeunes
Durée : une semaine pour écrire l´histoire de l´origine du nom d´une ville, 30 minutes
pour tous les exposés
Support, matériel : une carte du Québec faite d´après le modèle sur le site mentionné
dans la sitographie
Disposition de la classe : normale
Démarche :
L´enseignant fait une petite introduction de l´histoire du Québec en mettant en
relief les toponymes des villes québécoises. L´enseignant incite l´imagination des élèves
en présentant les possibilités de la création des toponymes inspirés par le relief du
Québec, les personnages liés d´une certaine façon au Québec, mais surtout par les
légendes qui peuvent être inventées tout à fait au gré des élèves. L´enseignant demande
aux élèves d´écrire une histoire de l´origine du nom d´une ville (le nom est aussi
imaginé par les élèves) en dix lignes en leur laissant une semaine pour réaliser cette
tâche. Les élèves feront des exposés de leurs histoires en expliquant à l´oral pourquoi
leur ville porterait un tel nom. Ils peuvent aussi créer les armoiries des villes pour bien
illustrer les histoires. Après avoir fini l´exposé, l´élève remet l´exposé écrit à
l´enseignant. Celui-ci le corrige et le cours prochain rend les exposés aux élèves.
L´activité est accomplie quand les exposés attachés à la carte du Québec sont exhibés
sur un tableau dans la classe ou sur les murs du couloir de l´école.
65
Prolongement :
Vous pouvez continuer dans cette activité avec la deuxième classe en lui
proposant de faire la même carte avec les exposés appuyés sur l´origine des noms réels
des villes québécoises. Ainsi, les élèves seraient confortés au travail de leurs camarades
de classe mais eux-mêmes essayeraient traiter avec les toponymes. Ils devraient être
obligés de marquer les villes qui se trouvent le plus près de celles imaginées. Pour la
recherche des villes, je recommande le site cité dans la sitographie en utilisant Zoom
avant, Tg pour le format de la carte et en cochant dans la légende Lieux habités. Pour
trouver le sens des toponymes des villes, je recommande le site de la Comission de
toponymie.
Sitographie :
Pour faire la carte du Québec :
Fichier:Canada Quebec relief location map-conic proj.jpg. In Wikipedia : the free
encyclopedia [online]. St. Petersburg (Florida) : Wikipedia Foundation. 2008, dernière
modification 2010-07-19 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Canada_Quebec_relief_location_map-
conic_proj.jpg#filehistory>.
Pour trouver les villes québécoises :
Ressources naturelles Canada [en ligne]. L´atlas du Canada. Dernière modification
2012-02-04 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :
< http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/topo/map>.
Pour trouver les toponymes des villes :
Commission de toponymie [en ligne]. 2012 [cit. 2012-06-15]. Disponible sur :
<http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/accueil.html>.
Commentaires, remarques :
Faites attention pour que les élèves de la deuxième classe ne choisissent pas les mêmes
lieux sur la carte affichée exhibée.
66
FICHE D´ENSEIGNANT 5
Thème : Si j´étais un Indien
Objectifs pédagogiques :
Prise de connaissance de la culture amérindienne
Écriture créative en utilisant le conditionnel
Travail en groupe
Niveau : B1/B2
Public : jeunes
Durée : 15 minutes
Support, matériel : éventuellement des papiers
Disposition de la classe : répartition des chaises pour le travail en rond
Démarche :
Avant le début de l´activité, l´enseignant peut réviser avec les élèves l´utilisation
du conditionnel. Ensuite, l´enseignant demande aux élèves d´écrire une phrase
commençant par Si j´étais un Indien. L´enseignant ramasse les papiers avec ces phrases
et les élèves s´assoient en rond. L´enseignant dit à voix basse au premier élève une
phrase laquelle il a choisie. Ainsi, la phrase est échangée parmi tous les élèves. Au
contraire du jeu téléphone arabe, l´enseignant lance les phrases (p. ex. dix phrases)
avant qu´il questionne les élèves à propos de ce qu´ils ont retenu. L´élève qui sait toutes
les phrases ou qui s´approche de plus de réponses vraies, gagne. S´il n´y a pas de
gagnant, le jeu continue. S´il n´y a plus de phrases, les élèves sont demandés d´écrire de
nouvelles phrases.
Prolongement :
Après avoir fini l´activité, l´enseignant peut faire une petite introduction dans la
culture amérindienne en s´appuyant sur les phrases des élèves inventées pour le jeu.
67
Commentaires, remarques :
Pour ne pas trop compliquer le jeu, conseillez aux élèves de ne pas écrire les
phrases longues et difficiles. Vous pouvez aussi utiliser ce jeu pour réviser le
vocabulaire appris.
Le vocabulaire
le tipi, le teepee týpì
le serre-tête čelenka
le tomahawk tomahavk
le tabak tabák
s´adapter à přizpůsobit se něčemu
le bison bizon
le calumet de la paix dýmka mìru
le chaman šaman
la vie nomade nomádský život
la traite des fourrures obchod s kožešinami
le Blanc běloch
rendre un culte à qqn uctìvat koho
l´herbe médicinale léčivá bylina
le mythe mýtus, pověst
la réservation rezervace
les dances collectives kolektivnì tance
le piège nástraha, léčka
68
CONCLUSION
Le but de notre mémoire de licence était de présenter vingt toponymes des villes
québécoises les plus peuplées que nous avons analysés du point de vue de leur origine,
de leur signification et des noms des habitants. Plus précisément, nous nous sommes
consacrés aux questions : Quelle est l´origine des toponymes? Combien de temps a duré
la codification des toponymes ? Qu´est-ce qui initie les changements des toponymes ?
Qu´est-ce que les toponymes signifient ? Comment les gentilés sont-ils créés ? Pour
mieux comprendre la problématique, nous avons inclus dans notre mémoire la théorie
traitant l´histoire du Québec, l´onomastique et la toponymie. Les apprenants étaient
familiarisés avec l´histoire et la toponymie québécoise grâce aux diverses activités
décrites dans les fiches pédagogiques.
En voyant les résultats de notre mémoire de licence, nous constatons que nous
avons travaillé dans toute la mesure possible. Ainsi, nous avons découvert que notre
recherche ne reflète pas trop la division exacte des toponymes d´après leur origine. De
même, la colonisation ne peut pas être illustrée par ce choix des villes, parce qu´elles
sont rebaptisées seulement dans 20 %. Par contre, il nous semble fructueux de révéler
que les Amérindiens utilisent leurs propres dénominations des villes dont les lieux sont
d´origine amérindienne. Le résultat par rapport à la durée de la codification des
toponymes nous a déçue parce qu´elle est analysable seulement dans 45 %. Pour trouver
la réponse adéquate aux facteurs des changements de toponymes, selon nous, le nombre
très bas des changements prévoit que les changements étaient initiés p.ex. par le
changement de statut des villes. En cherchant la signification des toponymes, nous
sommes étonnée de voir que 50 % de toponymes aient été créés selon les noms de
personnes, de plus 25 % selon les personnes vivant ce qui illustre bien la manière de la
dénomination au passé. La création des gentilés a confirmé que les suffixes -ois et -ien
appartiennent parmi les suffixes les plus utilisés sur le territoire québécois. Les résultats
de la formation des gentilés ne correspondent pas à l´utilisation de la formation des
gentilés au Québec. Pourtant, nous sommes d´accord avec une grande fréquence de
l´utilisation de la dérivation simple. Nous savons que la variante anglaise des
toponymes est très répandue au Québec, nous avons découvert qu´elle représente 44 %
de gentilés.
69
Notre mémoire de licence comporte des lacunes surtout dans la recherche qui ne
représente qu´un très petit échantillon pour que nous puissions faire des conclusions
pertinents pour tout le territoire québécois. De l´autre côté, nous étions surpris des
conclusions partielles. De plus, notre travail pourrait être un tremplin pour des autres
recherches par rapport à la relation du statut des villes avec le changement des
toponymes. De même, il pourrait être possible de classifier les surnoms des villes ou
d´analyser dans combien de cas les noms des anciennes villes restaient conservés dans
l´appellation des arrondissements de la ville actuelle. A notre avis, il pourrait être aussi
intéressant de trouver toutes les villes québécoises qui étaient nommées selon les villes
françaises ou anglaises.
70
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77
RÉSUMÉ
L´objectif principal de ce mémoire de licence est d´analyser les traits
caractéristiques des toponymes québécois du point de vue du développement historique
du pays. La partie théorétique du mémoire de licence se focalise sur la récapitulation
des jalons historiques importants ainsi qu´elle illustre la situation de l´onomastique et la
toponymie dans le passé et au présent, surtout au Québec. La partie pratique est
composée d´une recherche basée sur douze villes québécois les plus peuplées et de cinq
fiches pédagogiques présentant la culture du Québec, compte tenu des différences dans
les connaissances de la langue française. La recherche vise à clarifier l´origine, la
manière de la création des toponymes et la création des gentilés.
Hlavnìm cìlem této bakalářské práce je analyzovat charakteristické rysy
québeckých toponym z pohledu historického vývoje země. Teoretická část práce je
zaměřena na shrnutì důležitých historických dat a dále také ilustruje onomastiku a
toponymii v minulosti a současnosti, převážně v Québecu. Praktická část bakalářské
práce se skládá z výzkumu aplikovaného na dvacet nejlidnatějšìch québeckých měst a
z pěti pedagogických listů, které zpřìstupňujì kulturu Québecu žákům s různou úrovnì
francouzského jazyka. Výzkum se snažì objasnit původ a způsob tvořenì toponym a
tvořenì názvů obyvatel.
78
ANNEXES
1 – Origine des toponymes
2 – Durée de la codification des toponymes
3 – Facteurs influençant les toponymes
4 – La signification des toponymes
5 – La création des gentilés