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Imagerie des lésions tumorales de la paroi thoracique
Le Gallo J.(1), Brillet E.(1), Guillin R.(1), Duvauferrier R(1).
(1) Service d’imagerie médicale, Hôpial Sud, 16 rue de Bulgarie, 35000 Rennes France
Introduction
Introduction Les lésions tumorales pariétales thoraciques sont des lésions peu fréquentes, mais
potentiellement graves.
Il importe de différencier Les lésions typiquement bénignes, dont le diagnostic peut être fait sur l’imagerie, et qui ne nécessitent pas
d’investigations complémentaires,
Les lésions suspectes de malignité nécessitant des investigations complémentaires et une prise en charge
spécialisée multi-disciplinaire.
I) Introduction
L’imagerie s’articule avec un contexte clinique qu’il est important de connaître.
Il est important d’avoir une approche diagnostique systématique basée sur
la prévalence,
les données cliniques( âge de survenue, antécédents), biologiques,
les caractéristiques sémiologiques d’imagerie ( localisation, compartiment,
caractère uni-ou plurifocal, minéralisation, matrice et extension)
afin d’établir un diagnostic ou de limiter les diagnostics différentiels.
I) Introduction
4 questions fondamentales
Quelles sont les données cliniques ? L’âge de survenue, les circonstances de découverte, le caractère symptomatique.
Quel compartiment ?
– Os ? Muscles ? Tissus sous-cutanés?
Nature de la matrice ?
– Liquidienne ? Tissulaire? Osseuse? Cartilagineuse? Graisseuse?
Quelle extension ?
– Locale
– Régionale
– Générale
I) Introduction
Rôle du radiologue
L’objectif de l’Imagerie est de :
Identifier les lésions typiquement bénignes nécessitant un arrêt des examens
complémentaires
Orienter le patient vers une prise en charge rapide et multi-disciplinaire en cas de
lésion suspecte de malignité
Réaliser éventuellement une biopsie lésionnelle guidée par l’imagerie après
discussion avec le chirurgien concernant la voie d’abord
II) Rôle du radiologue
Il convient de chercher par imagerie des critères orientant vers le caractère bénin ou malin.
La matrice lésionnelle permet de classer les tumeurs.
II) Rôle du radiologue
Matrice Bénin Malin
Os Dysplasie fibreuse
Enostose
Kyste osseux anévrismal
Tumeur à ¢ géantes
Ostéome ostéoïde
Ostéosarcome
Sarcome d’Ewing
Lymphome
Myélome multiple
Plasmocytome
Cartilage
Enchondrome
Ostéochondrome
Chondroblastome
Chondrosarcome
Adipeux Lipome
Lipome parostéal
Liposarcome
Musculaire
Leiomyosarcome
Rhabdomyosarcome
Cutané Kyste épidermoïde
Pilomatricome Dermatofibrosarcome Protuberans (
de Darier-Ferrand)
Fibreux Elastofibrome Histiofibrocytome malin
Vasculaire Hemangiome Caverneux
Tumeur Glomique
Hémangiome Lymphangiome
Angiosarcome
Nerveux (nerfs périphériques) Schwannomme bénin Neurofibrome
Ganglioneurome Paragangliome
Schwannomme malin
Neuroblastome
Ganglioneuroblastome
III) Principales lésions tumorales de la paroi thoracique
Tumeurs bénignes
IV) Tumeurs bénignes
Tumeurs osseuses bénignes
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Cas n°1 Patiente de 52 ans
TDM thoracique réalisé pour bilan de dyspnée asthmatiforme
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
TDM thoracique réalisé pour bilan
de dyspnée asthmatiforme
Découverte fortuite d’une lésion :
Costale
Unique
De densité corticale
À contours spiculés
Respectant la corticale
Diagnostic?
Enostose
TDM thoracique (reconstructions
en fenêtre osseuse)
Coupe axiale
Coupe sagittale
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Enostose
Généralités
•Tumeur commune
•Os compact au sein de l’os spongieux
•Age moyen de découverte : tous âges
découverte souvent fortuite
•Localisation : ubiquitaire
•Clinique : asymptomatique
Scanner
•Ostéocondensation intraspongieuse
•Bien limitée
•De densité corticale
•Et à contours spiculés
IRM
•Hyposignal en T1 et T2
R° de thorax
•Ostéocondensation intraspongieuse
•Bien limitée
•De densité corticale
•Et à contours spiculés
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Patient de 35 ans
Opacités para-hilaires droites et gauches « découvertes » sur une radiographie thoracique faite à titre systématique.
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Cas n°2
Coupe sagittale
(reconstruction en
fenêtre osseuse)
Coupe axiale
(reconstruction en
fenêtre osseuse)
Excroissances osseuse
scapulaires
Continuité cortico-
spongieuse entre ces
excroissances et la
scapula
Respect de la corticale
Pas d’atteinte des parties
molles
Diagnostic?
Ostéochondromes
Reconstruction en
rendu de volume
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Ostéochondrome
Généralités
Exostose ostéocartilagineuse
•Rare dans l’absolu au niveau de la paroi
thoracique mais une des lésions bénignes
du compartiment osseux les plus fréquentes
au niveau pariétal thoracique
•Age moyen de découverte : adolescent et
adulte jeune
•Localisation préférentielle au niveau
pariétal thoracique: jonction chondrocostale
•Clinique : souvent asymptomatique
•Complications associées : déformations
osseuses, fractures, compression vasculo-
nerveuse, et transformation maligne
(chondrosarcome le plus souvent)
Scanner
•Coiffe cartilagineuse parfois calcifiée
•Continuité cortico-spongieuse entre la lésion
et l’os atteint
IRM
•Visualisation de la coiffe cartilagineuse
en hypersignal T2 (matrice cartilagineuse)
•Continuité cortico-spongieuse entre la lésion
et l’os atteint
•Pas d’atteinte des parties molles
Diagnostic différentiel à l’imagerie
•Erosion de l'os
•Masse des parties molles
•Epaississement de la coiffe cartilagineuse
↔ suspecter transformation maligne
R° de thorax
•Calcification de la coiffe cartilagineuse
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Patiente de 72 ans, Myélome connu, sans signe clinico-biologique d’évolutivité.
Lésion unique
Costale
Expansive
Ostéolytique
Pas de minéralisation
Pas d’atteinte des parties molles
=> Lésion atypique pour un
myélome
Biopsie
Dysplasie fibreuse
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Cas n°3
Dysplasie Fibreuse osseuse
Généralités
•Fréquence : la lésion osseuse bénigne la
plus fréquente au niveau pariétal
thoracique++ ( 30% des tumeurs osseuses
bénignes pariétales thoraciques)
•Âge de survenue = tous âges
•70% à 80% = monostotiques
•20% à 30% = polyostotiques
(55% des polyostotiques ont une atteinte
costale )
•Localisation préférentielle au niveau pariétal
thoracique : côtes ( arc moyen ou
postérieur)++ parfois clavicule
•Complications :
fractures et déformations
transformation maligne rare ( ostéosarcome
ou fibrosarcome post-radiothérapie)
Scanner
•Variable
•Ostéolyse ou aspect en verre dépoli
(matrice fibreuse)
•Liseré d’ostéocondensation épais ou
amincissement cortical
•+- Calcifications intralésionnelles (de type
chondroïde)
IRM
•Signal hétérogène
en T2 hypo, iso ou hypersignal
en T1 hyposignal
+- liseré périlésionnel en hyposignal T1 et T2
R° de thorax
•Elargissement fusiforme (caractère
expansif),
•Augmentation de la trabéculation d’une ou
plusieurs côtes
IV) Tumeurs bénignes
A) Tumeurs osseuses bénignes
Tumeurs cartilagineuses bénignes
IV) Tumeurs bénignes
B) Tumeurs cartilagineuses bénignes
Enchondrome
Généralités
•Une des lésions bénignes du compartiment
osseux les plus fréquentes au niveau pariétal
thoracique
•Tumeur osseuse cartilagineuse
•Age moyen de découverte : adulte
•Découverte souvent fortuite
•Localisation : jonction chondro-costale
suspecte jusqu’à preuve du contraire aux os
plats
•Clinique : asymptomatique le plus souvent
•Complications associées :
fractures et transformation maligne
Scanner
• Idem radiographie
•+++ pour calcifications et érosions
endostées
IRM
• Matrice cartilagineuse en
hypersignal en T2
et hyposignal T1
•Calcifications en
hyposignal T1 et T2
•Rehaussement en arcs et anneaux
des septa intralésionnels et de la
périphérie de la lésion R° de thorax
•Ostéolyse bien limitée
•Caractère plurilobulé
• ± Expansif
•Calcifications de type chondroïde
( « pop corn », en arcs et anneaux)
Diagnostic différentiel à
l’imagerie
•Chondrosarcome de grade 1
IV) Tumeurs bénignes
B) Tumeurs cartilagineuses bénignes
Tumeurs adipeuses bénignes
IV) Tumeurs bénignes
C) Tumeurs adipeuses bénignes
Patient de 58 ans
Bilan d’une tuméfaction pectorale gauche
évoluant depuis plusieurs années, indolore
Coupe axiale
Lésion intramusculaire
Homogène
De densité spontanée – 121 UH
Matrice graisseuse
IV) Tumeurs bénignes
C) Tumeurs adipeuses bénignes
Cas n°4
Coupe axiale T1 Coupe axiale T1 FS après
gadolinium Lésion unique
intramusculaire
Bien limitée
De densité graisseuse
Pas d’envahissement des parties molles
Pas de prise de contraste
Diagnostic?
Lipome intra-musculaire
IV) Tumeurs bénignes
C) Tumeurs adipeuses bénignes
Patient de 56 ans
TDM réalisé pour bilan d’extension d’un probable adénocarcinome sigmoïdien
Masse pariétale tissulaire
Calcifiée
Au niveau du 8ème espace intercostal gauche
Composante graisseuse hypodense
Pas de lyse corticale
Diagnostic?
Lipome parostéal
Coupes axiales
IV) Tumeurs bénignes
C) Tumeurs adipeuses bénignes
Cas n°5
Lipome
Généralités
Tumeur bénigne (tissu adipeux mature)
•Fréquence : la tumeur bénigne des parties molles la
plus fréquente au niveau pariétal thoracique
•Age moyen de découverte : 50-70 ans
•Lipome superficiel/profond/intramusculaire et
intermusculaire
•La plupart des lipomes qui proviennent de la paroi
thoracique sont profonds, et ont tendance à être plus
grands et moins bien circonscrits que les superficiels
Scanner
Profond :
•Hypodense (densité graisseuse)
•Généralement homogène
•Contours bien définis
•Ne se réhausse pas après injection
•+-présence de multiples cloisons
minces (d’ épaisseur inférieure à 2 mm)
Intra ou intermusculaire :
•Fibres musculaires intra-lésionnelles
sans rehaussement
R° de thorax
•Peu spécifique
IRM
Profond :
•Matrice graisseuse : hypersignal T1 et T2
•Atténuation du signal sur les séquences Fat Sat
•Généralement homogène
•Contours bien définis
•Ne se rehausse pas après injection
Intra ou intermusculaire:
•Fibres musculaires intra-lésionnelles sans rehaussement
IV) Tumeurs bénignes
C) Tumeurs adipeuses bénignes
Tumeurs vasculaires bénignes
IV) Tumeurs bénignes
D) Tumeurs vasculaires bénignes
Patiente de 48 ans
Adressée par son médecin
traitant en IRM pour bilan d’une
lésion tumorale de la 9° côte
gauche découverte sur une
radiographie thoracique faite à
titre systématique
IV) Tumeurs bénignes
D) Tumeurs vasculaires bénignes
Cas n°6
Coronal T1
Axial T1 FS après gadolinium
Masse de l'arc moyen de la neuvième cote gauche
Bien limitée
En hyper signal T2 et hypo signal T1
Travées en hyposignal
Rehaussement après injection de Gadolinium
Pas d'envahissement de la graisse ni des muscles
adjacents
Hémangiome intra-osseux
de type caverneux
Biopsie
IV) Tumeurs bénignes
D) Tumeurs vasculaires bénignes
Hémangiome Caverneux
•Définition : masse constituée de
vaisseaux dilatés et tortueux
•Epidémiologie : rare au niveau
pariétal thoracique
•Age moyen de découverte :
enfance et adulte jeune
Scanner
•Masse des tissus mous, hypodense
•Hétérogène
•+-Érosion de l’os adjacent
• Dans 30% des cas , présence de phlébolithes
IRM
•Lésion multilobulaire
• Avec des zones en hypersignal en T1 et T2
(matrice vasculaire avec tissu graisseux en son
sein)
•Parfois : zones de vide de signal par haut débit
sanguin (phénomènes de flux)
•Rehaussement précoce, intense et serpigineux
R° de thorax
•Masse des tissus mous
•± Erosion corticale de l’os adjacent
IV) Tumeurs bénignes
D) Tumeurs vasculaires bénignes
Tumeurs nerveuses bénignes
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Patiente de 50 ans
Vertèbre borgne
Elargissement du
foramen intervertébral
avec scalloping osseux
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Cas n°7
Lésion de la gouttière costo-vertébrale
en hypersignal T1 hétérogène, avec
zones en hyposignal
Rehaussement hétérogène après
gadolinium
Élargissement du foramen
intervertébral avec aspect « en
sablier »
Compression médullaire
Scalloping osseux
Diagnostic?
Schwannome bénin
Axial T1 FS après gadolinium
Axial T1
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Schwannome bénin
Généralités
•Tumeur bénigne de la gaine du nerf
périphérique
•Caractère excentré par rapport au nerf ++++
•Fréquence : commun
•Unique ou multiple (NF-2)
•Age moyen de découverte: entre 20 et 50 ans
•Localisation : Souvent costal
•Tumeur encapsulée de croissance lente
• ±Modifications évolutives: calcifications,
fibrose, kystisation
Scanner
•Masse homogène bien limitée de densité
tissulaire ( iso ou hypodense )
•Discret rehaussement
IRM
•En T1 : hyposignal ou isosignal
•En T2 : iso-signal ou hyper signal
•Contours bien définis
• ± Aspect fasciculé de la partie centrale
•Identification possible de la continuité avec
le nerf d’origine
•Rehaussement variable :
-uniforme des petites tumeurs
-rehaussement hétérogène des grosses
tumeurs ( transformation kystique centrale,
fibrose, calcifications)
R° de thorax
•Petits schwannomes : non visibles
•Parfois : érosion osseuse ou scalloping
osseux ( si foraminal)
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Patiente de 10 ans
Radiographie de
thorax de face
réalisée pour
dyspnée
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Cas n°8
Lésion pararachidienne thoracique supérieure gauche
Tissulaire
Encoches osseuses
Amincissement osseux à type de scalloping
Composante graisseuse inférieure
Coupe axiale Coupe coronale
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Axial T1
Axial T1 FS Gado
Coronal T1 FS Gado
Ganglioneurome de sous type mature
Lésion pararachidienne thoracique supérieure gauche.
Envahissement des trous de conjugaison et des racines nerveuses
Hyposignal T1, hypersignal T2 discrètement hétérogène
Rehaussement intense après injection de gadolinium
Pas de signe de compression médullaire
Au contact du tronc artériel brachio-céphalique gauche, sans l'envahir.
T2 sagittal
Biopsie
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Ganglioneurome
Généralités
•Tumeur bien différenciée
•Origine: système ganglionnaire sympathique
•Le plus souvent de novo
•Fréquence : rare
•Age moyen de découverte : adolescence et
adulte jeune
Scanner
• Densité tissulaire homogène ou
hétérogène
• Calcifications dans 25% à 30% des cas
IRM
•En T1 et en T2 :
intensité de signal intermédiaire, non
spécifique
R° thorax
•Masse paravertébrale ovoïde, parasagittale
•Contours très bien définis
•Calcifications dans 25% des cas
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Paragangliome
Généralités
•Originaire du système ortho ou parasympathique
•Rare
•Age moyen de découverte : chez les adolescents
et les jeunes adultes
•Localisation : étage moyen du thorax
généralement situés à côté de la 5°, 6° ou 7°côte,
avec une prédominance du côté droit
•Souvent associés à des tumeurs
paraganglionnaires des surrénales
(phéochromocytomes) ou extrathoraciques,
synchrones ou métachrones
Scanner
•Lésion isodense globalement
homogène
•Rehaussement +
IRM
•Contours bien définis
•Signal homogène
•hyposignal en T1
•Hypersignal en T2
•Rehaussement marqué, hétérogène
IV) Tumeurs bénignes
E) Tumeurs nerveuses bénignes
Tumeurs fibreuses bénignes
IV) Tumeurs bénignes
F) Tumeurs fibreuses bénignes
Patient de 67 ans
Lésion sous scapulaire droite évoluant depuis plusieurs mois, non douloureuse
IV) Tumeurs bénignes
F) Tumeurs fibreuses bénignes
Cas n°9
Axiale T1
Stries
intralésionnelles en
hypersignal T1 et
T2
Coupe coronale
Atténuation du
signal après
saturation de la
graisse
Axiale T2
Axiale T1 FS après gadolinium
Lésion pariétale gauche, sous-
scapulaire
Composante graisseuse
Aspect strié
Bien limitée
Pas d’atteinte osseuse
Diagnostic?
Elastofibrome
IV) Tumeurs bénignes
F) Tumeurs fibreuses bénignes
Elastofibrome
Généralités
•Tissu graisseux dans une matrice fibreuse
•De forme ovale ou lenticulaire
•Bilatéral dans 10 % à 60 % des cas
•Localisation :
presque exclusivement dans la région sous-scapulaire
•Sex ratio : 4 ♀ / 1♂
•Age moyen de découverte : de 40 à 80 ans
•Asymptomatique le plus souvent
Scanner
•Hétérogène
•Isodense
•Caractère fibrillaire
•Stries graisseuses
hypodenses
• ± Rehaussement
IRM
•Hétérogène
•Isosignal en T1 et en T2
•Caractère fibrillaire
•Stries graisseuses en
hypersignal T1 et T2
• ± rehaussement
R° de thorax
•Non spécifique
IV) Tumeurs bénignes
F) Tumeurs fibreuses bénignes
Tumeurs malignes
V) Tumeurs malignes
Les métastases osseuses sont les tumeurs malignes de la paroi thoracique les plus
fréquentes, ce d’autant plus que le patient est âgé.
Les tumeurs osseuse malignes primitives pariétales thoraciques ne sont pas
fréquentes, représentant environ 5 à 8% des lésions tumorales osseuses.
Les lésions sternales sont le plus souvent malignes.
Les lésions costales sont autant bénignes que malignes.
V) Tumeurs malignes
Signes d’appel de malignité Sur une radio :
- Peu de signes, hormis ostéolyse franche, appositions périostées agressives, extension aux parties molles
Sur un scanner :
- Signes très suspects facilement visibles:
• lyse corticale, appositions périostées agressives(en feu d’herbe, en rayon de soleil ou éperon de Codman) et extension de la masse aux parties molles (Signes à préciser systématiquement)
• la minéralisation, notamment de type chondroïde, doit éveiller la prudence
Sur une IRM
- Matrice cartilagineuse
- Réaction périostée agressive
- Extension aux parties molles
V) Tumeurs malignes
Tumeurs osseuses malignes
Hémopathies
– Tumeurs plasmocytaires : Myélome multiple, Plasmocytome solitaire
– Lymphome
Sarcomes
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Cas n°10
Lésion tissulaire costale expansive
Ostéolytique
Soufflant la corticale avec rupture corticale
Atteinte des parties molles
Raréfaction osseuse diffuse
Patiente de 87 ans
Hospitalisée pour lombalgies
Découverte d’une hypergammaglobulinémie
Diagnostic?
Lésion myélomateuse
Coupes axiales
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Myélome Multiple
Généralités
• Accumulation de cellules plasmocytaires au sein
de la moelle osseuse
• Fréquence : non rare chez la personne âgée
• Age moyen de découverte : de 50-70 ans
• Évolution possible : plasmocytome solitaire →
myélome multiple
Scanner
• Idem radiographie
• +-Atteinte des parties molles
IRM
• Normale
• Ou Multiples lésions arrondies
- en hypo ou iso signal T1
- en hypersignal T2
- rehaussement +
• Ou Aspect moucheté
• Ou Remplacement médullaire
diffus
R°
• Rachis, côtes ou clavicules
• Lésions ostéolytiques multiples , lacunaires,
« à l’emporte-pièce »,
rarement liseré d’ostéocondensation (après une
fracture pathologique, irradiation ou
chimiothérapie, parfois dans les lésions non
traitées)
• ou Lésions expansives osseuses
• ou Raréfaction osseuse diffuse
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Lésion expansive et lytique du manubrium sternal
Franchissement de la corticale
Effet de masse sur le médiastin
Patient de 67 ans
TDM thoracique réalisé dans un contexte d’ hypergammaglobulinémie de découverte récente
Coupes axiales
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Cas n°11
Coupe axiale diffusion
restriction de diffusion
Coupe coronale STIR
Masse sternale
en hypersignal STIR
Œdème des parties molles
en hypersignal STIR
Diagnostic ?
Plasmocytome
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Plasmocytome osseux solitaire
Généralités
•Rare
•< 5 % de l'ensemble des néoplasies à
cellules plasmocytaires
•Peut progresser vers le myélome multiple
•Incidence maximale entre 50 et 60 ans
•Localisation thoracique = 20 % de localisations
( côtes, sternum, clavicules)
•Une forme osseuse et une forme extra osseuse
Scanner
- Osseux :
•Lésion expansive ostéolytique
•Sans lyse de la corticale
( ± cloisons osseuses)
•Calcifications
•Ou ostéolyse sans caractère expansif
- Extra-osseux:
•Masse des parties molles, non calcifiée
non spécifique
IRM
- Osseux :
•Hyposignal T1
•Hypersignal T2
- Extra-osseux:
•Hyposignal T1
•Hypersignal T2
R° thorax
- Osseux :
•Lésion expansive ostéolytique avec respect de la
corticale
•Ou ostéolyse sans caractère expansif
- Extra-osseux:
•Masse des parties molles, non spécifique
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Appositions
périostées
Appositions
périostées
Masse
Masse Syndrome de masse tissulaire
des parties molles centré sur
l'épine de la scapula et l'acromion
gauches
Fine ostéolyse perméative
corticale
Appositions périostées non
lamellaires
Patient de 67 ans
Douleurs thoraciques
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Coupes axiales
Cas n°12
Masse à point de départ osseux centrée sur
l'épine de la scapula gauche
Hyposignal T1-hypersignal STIR et T2
diffus discrètement hétérogène
Rehaussement franc et massif de toute la
lésion après injection, sans zone de nécrose.
Hyposignal T1 et hypersignal STIR osseux
scapulaire rehaussé après
injection(remplacement médullaire).
Oedème réactionnel des corps musculaires
et des tendons supra et infra épineux ainsi
que sur le deltoïde (hypersignal STIR )
Bursite sous-acromio-deltoïdienne
associée.
Axiale T1
Axiale T1 FS avec
gadolinium
Sagittale T1 FS
avec gadolinium
Coronale STIR
Axiale Diffusion ADC
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Volumineuse lésion tissulaire des parties
molles sous-cutanées du galbe de l'épaule
gauche, s'étendant en profondeur vers la
scapula.
Présence d'appositions périostées
irrégulières perpendiculaires à la corticale au
niveau de l'acromion et de l'épine de la
scapula.
Appositions
périostées
Masse Masse
Appositions
périostées
Masse
Biopsie
Lymphome de Hodgkin
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Lymphome de Hodgkin
Généralités
•Fréquence : Atteinte osseuse rare ( 10 à 25%)
•Age moyen de découverte: jeune adulte ou après
50 ans
•Prédominance masculine
•Localisation préférentielle au niveau pariétal
thoracique :
côtes > sternum > clavicule
Scanner
•Densité tissulaire ( semblable à
celle du muscle)
•Rehaussement diffus modéré après
injection intraveineuse de produit de
contraste
•Atteinte des parties molles ++++++
Précise le degré d’atteinte
corticale
IRM
•en T1: Iso ou discret hyposignal
•en T2 : Hypersignal
•Rehaussement +
•Atteinte des parties molles ++++++,
avec infiltration le long du paquet
vasculo-nerveux
•Atteinte fréquente de l’espace
épidural en cas de localisation
vertébrale
R° de thorax
•Masse ostéolytique > ostéocondensante
(exemple de la vertèbre ivoire) > mixte
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Volumineuse masse tissulaire hétérogène Destruction de l’arc postérieur de la 3° côte droite Envahissement costal, pulmonaire, pleural et médiastinal, effet de masse sur le médiastin
Patiente de 13 ans
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Coupes axiales
Cas n°13
Axiale T2 Axiale T1 FS après
gadolinium
Coronales STIR Masse en : -Hypersignal T2 et STIR hétérogène -Hypersignal T1 hétérogène Non graisseuse Destruction de l’arc postérieur de la 3° côte droite Epanchement pleural Envahissement : - pulmonaire - pleural - médiastinal - osseux
Biopsie
Sarcome d’Ewing
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Sarcome d’ Ewing
Généralités •Fréquence : 2° sarcome del’enfant 6 % à 8 % de l'ensemble des tumeurs osseuses primitives •Age moyen de découverte : le plus souvent chez les enfants et les jeunes adultes 80 % des cas = avant 20 ans pic d'incidence entre 10 et 15 ans •Localisation préférentielle : côtes, omoplate, clavicule, sternum ; parfois, site d'origine extrasquelettique. sarcome d'Ewing de la paroi thoracique •masse solitaire ou multiples masses •Ostéolyse LODWICK Ic, II, III
•croissance excentrée •Habituellement : côtes, omoplate, clavicule, sternum ; •origine souvent para-vertébrale, parfois, site d'origine extra-squelettique avec extension à travers le foramen vertébral
Scanner → grande masse mal définie avec une aspect inhomogène ( dégénérescence kystique ) → ± calcification
IRM • en T1 Iso à hypersignal Grosses tumeurs ↔ masses hétérogènes avec souvent : hémorragie ou nécrose les plus petites ↔ plus homogènes • en T2 hypersignal inhomogène •Rehaussement ++ •Envahissement des parties molles+++
Sarcome d’ Ewing
Généralités
•Fréquence : 2° sarcome de l’enfant
•Age moyen de découverte : le plus souvent
chez les enfants et les jeunes adultes
80 % des cas = avant 20 ans
pic d'incidence entre 10 et 15 ans
•Localisation préférentielle au niveau pariétal
thoracique :
côtes, omoplate, clavicule, sternum
parfois, site d'origine extra-squelettique
•Masse solitaire ou multiples masses
•Ostéolyse LODWICK Ic, II, III
•Croissance excentrée
•Origine souvent para-vertébrale,
avec extension à travers le foramen vertébral
•Extension fréquente aux parties molles,
notamment pulmonaire
•Forme juxta-osseuse ( érosion corticale et
masse des parties molles)
Scanner
•Masse de grande taille
•Mal limitée
•Hétérogène ( dégénérescence kystique )
• ± Calcifications
•Extension aux parties molles
IRM
• En T1 :
Iso à hypersignal
Tumeurs de grande taille ↔ masses
hétérogènes avec souvent : hémorragie ou
nécrose
Tumeurs plus petites ↔ plus homogènes
• En T2
Hypersignal hétérogène
•Rehaussement ++
•Envahissement des parties molles+++
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Lésion manubriale unique
Ostéolytique
Rupture corticale
Extension postérieure aux parties molles
Patiente de 37 ans
Bilan d’une masse sternale
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Coupes axiales
Cas n°14
Coronale STIR
Axiale Diffusion
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Sagittale T1 FS après gadolinium
Axiale T1 FS après gadolinium
Lésion manubriale
En hyposignal T1, hypersignal STIR
Rehaussement périphérique après injection de gadolinium
Zone centrale à sa partie inférieure nécrotique (pas de
rehaussement)
Atteinte postérieure des parties molles avec rehaussement
de ces dernières
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Hypermétabolismes :
-sternal
-mammaire gauche
localisation osseuse d'une tumeur dont les caractéristiques
microscopiques et le profil immunohistochimique font évoquer en
première hypothèse une origine primitive mammaire
Biopsie
TEP-TDM au 18-FDG
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Métastases osseuses
Généralités
• tumeurs osseuses les plus fréquentes
• Primitifs principaux : Sein, prostate,
poumon, rein +++ chez l’adulte
• Enfant : Neuroblastome et sarcome
d’Ewing
• Localisation : squelette axial++
• Au niveau pariétal thoracique : Côtes et
sternum
• Clinique : Asymptomatique ou
Douleur / Compression / Fracture
• Multiples > unique
• Ostéolytiques > ostéocondensantes >
mixtes
Scanner
• Lésion ostéolytiques (Lodwick Ic,II ou III) >
ostéocondensantes >mixtes
•+- Réaction périostée
•+- Caractère expansif
•+- Masse des parties molles
•+- Fractures pathologiques
IRM
•Ostéolytique:
-Lésion en hypersignal T2
en hyposignal T1
( ou hyper si hémorragie ou mélanine)
-Rehaussement +
•Ostéocondensante :
-Lésion en hyposignal T2
en hyposignal T1
+- rehaussement
•Infiltration médullaire diffuse
R° de thorax
• Lésion ostéolytiques (Lodwick Ic,II ou III)
> ostéocondensantes ( exemple de la
vertèbre ivoire) >mixtes
• +- Réaction périostée ( rare)
• +- Caractère expansif
• +- Masse des parties molles
• +- Fractures pathologiques
V) Tumeurs malignes
A) Tumeurs osseuses malignes
Tumeurs cartilagineuses malignes
Toute lésion cartilagineuse d’un os plat
(côte, sternum) est à considérer comme
suspecte jusqu’à preuve du contraire.
V) Tumeurs malignes
B) Tumeurs cartilagineuses malignes
Patiente de 29 ans
Bilan d’une masse sternale évoluant depuis plusieurs mois
Noter les calcifications intra-lésionnelles
de type chondroïde ( en « pop corn « )
V) Tumeurs malignes
B) Tumeurs cartilagineuses malignes
Coupes axiales
Cas n°15
Coronale STIR
Sagittale T1 FS avec gadolinium
Lésion soufflante bien limitée du corps du sternum
Débordant sur les jonctions sterno-chondro-costales du 3ème au 6ème arc
Hypersignal T2, avec de multiples petites zones en vide de signal sur toutes les séquences, correspondant à des calcifications intra-lésionnelles
Contours réguliers
Pas d'anomalie des parties molles en regard
Après injection, le rehaussement est modéré au sein de la lésion, d'aspect typique en arcs et anneaux.
Lésion à matrice cartilagineuse d’un os plat
Chondrosarcome de grade 1 à la biopsie
V) Tumeurs malignes
B) Tumeurs cartilagineuses malignes
Chondrosarcome
Généralités
•Tumeur maligne primitive la plus fréquente de
la paroi thoracique chez l’adulte (33% des
tumeurs malignes primitives )
•19 % des chondrosarcomes ↔ côtes
•10% de ces tumeurs : dégénérescence de
tumeurs bénignes préexistantes
•Sex ratio 2 ♂ / 1 ♀
•Age moyen de découverte : 2 pics de
prévalence → avant 20 ans et après 50 ans
•Localisation : partie antérieure de la paroi :
jonction chondro-costale = 60%, sternum =
20%, col de la côte = 20 % (souvent les 5
premières côtes)
•Jonction chondro-costale++
•extra osseux : beaucoup moins fréquent
Scanner
•Destruction osseuse
•Calcifications de type chondroïde +++
•Chondrosarcomes les mieux différenciés
↔ masses des tissus mous, très calcifiées
•Chondrosarcome myxoïde : pas de
minéralisation intra-lésionnelle
IRM
•En T1 : masse en isosignal
•En T2 : masse en hypersignal
( matrice cartilagineuse)
•± Septas intra-lésionnels
•Rehaussement hétérogène après
injection de gadolinium ,
en particulier à la périphérie et au niveau
des éventuels septas (rehaussement en
« arc » et « anneaux »)
• Calcifications en hyposignal T1 et T2
•Chondrosarcome myxoïde : hypersignal
T2
R° degré et type de calcifications variables :
• arc et anneaux, en « pop corn », en pointillé
• disposition périphérique
Y penser devant : Minéralisation intra-tumorale
de type chondroïde au scanner et matrice
cartilagineuse (hypersignal T2) à l’IRM
V) Tumeurs malignes
B) Tumeurs cartilagineuses malignes
Tumeurs adipeuses malignes
V) Tumeurs malignes
C) Tumeurs adipeuses malignes
Patiente de 60 ans
Tuméfaction indolore
évoluant depuis plusieurs
mois
Lésion de grande taille
Intramusculaire
Bien limitée
En hypersignal T1
homogène
Fibres musculaires intra-
lésionnelles
Pas de septa épais intra-
lésionnels
Coronale T1
V) Tumeurs malignes
C) Tumeurs adipeuses malignes
Cas n°16
Atténuation du signal sur
la séquence avec
saturation de la graisse
matrice graisseuse
Pas de septa épais intra-
lésionnels
Pas de plages nodulaires
intra-lésionnelles se
rehaussant
MAIS taille ≥ 5 cm
Biopsie
Liposarcome de bas grade
Axiale T2 FS
Axiale T1 FS après gadolinium
V) Tumeurs malignes
C) Tumeurs adipeuses malignes
Liposarcome
Généralités
•2° tumeur maligne des parties
molles la plus fréquente chez l’adulte
•Liposarcomes = 15% de tous les
sarcomes
•Formes thoraciques rares =
environ 10% des cas
•Age moyen de découverte :
Rare avant 30 ans
•Plusieurs sous-types :
Liposarcome bien différencié ++:
le plus commun :50%
Contient 50 à 75% de graisse
IRM
•Liposarcome bien différencié :
Caractéristiques spécifiques à l’IRM dans 91 à 96%
des cas
mêmes caractéristiques IRM que le lipome dans 4 à
9% des cas
Signes orientant vers un liposarcome versus lipome
simple :
-Taille supérieure à 5 cm
-Septa intralésionnels de plus de 2 mm d’épaisseur
-Plages nodulaires non adipeuses intra-lésionnelles
Scanner
•Hypodense avec une densité
légèrement > à celle de graisse
normale
•Hétérogène
•+-Zones de calcification et
ossification(particulier dans les
liposarcomes de type myxoïde ++)
V) Tumeurs malignes
C) Tumeurs adipeuses malignes
Tumeurs musculaires malignes
V) Tumeurs malignes
D) Tumeurs musculaires malignes
Patient de 9 ans
Bilan de masse para-sternale
Coupes transverses
para-sternales
Lésion tissulaire pré et
latéro-sternale droite
hétérogène
hypervascularisée
V) Tumeurs malignes
D) Tumeurs musculaires malignes
Cas n°17
Hyposignal T1
hétérogène de la masse et
du sternum
Envahissement articulaire
chondro-sternal et des
parties molles
Effet de masse sur le
poumon et le médiastin
Hypersignal T2 de
la masse et de la
moelle sternale
Pas de
composante
graisseuse
Rehaussement de la
lésion et de la moelle
sternale signant
l’envahissement osseux
Axiale T1 FS après gadolinium
Axiale T2 FS
Axiale T1
V) Tumeurs malignes
D) Tumeurs musculaires malignes
Lésion tissulaire pré et
latéro-sternale droite
Pas d’ostéolyse sternale
ou costale
Effet de masse sur le
médiastin
Biopsie
Rhabdomyosarcome
alvéolaire
V) Tumeurs malignes
D) Tumeurs musculaires malignes
Rhabdomyosarcome
Généralités
•Une des 2 tumeurs malignes primitives de la paroi
thoracique les plus fréquentes chez l’enfant, avec
la PNET ( sarcome d’Ewing de haut grade)
•Age moyen de découverte:
patients de moins de 45 ans = adulte jeune
•Discrète prédominance masculine
•Le plus fréquent des sarcomes des tissus mous
de l’enfant ( 19% )
•Localisation : paroi thoracique = relativement rare
= 5 à 7 %
•Masse rapidement croissante
•Douloureuse le plus souvent
•Plus de 20% des patients : atteinte osseuse
•Compression des nerfs
•Plusieurs sous-types:
→embryonnaire ↔ généralement chez les enfants
→alvéolaire (le plus fréquent au niveau de la paroi
thoracique, le plus mauvais pronostic)
→pléiomorphe
•Métastases pulmonaires et pleurales surtout
Scanner
•Non spécifique : masse des tissus
mous
•± Atteinte osseuse de contiguïté
•Absence de calcification
IRM
•Tumeurs pléomorphe et alvéolaire :
→Zones en hyposignal qui ne se
rehaussent pas après injection de
gadolinium (zones de nécrose)
→Alternant avec des zones annulaires
en hypersignal qui se rehaussent
•Alvéolaire : typiquement → plusieurs
zones de nécrose
•Embryonnaire :
parfois envahissement médiastinal
V) Tumeurs malignes
D) Tumeurs musculaires malignes
Tumeurs cutanées malignes
V) Tumeurs malignes
E) Tumeurs cutanées malignes
Cas n°18
Patient de 25 ans
Masse tumorale pré pectorale gauche évoluant depuis 10 ans, avec augmentation de
volume franche depuis 2 ans et apparition de douleurs
V) Tumeurs malignes
E) Tumeurs cutanées malignes
Masse tissulaire relativement bien limitée
De siège sous-cutané pré pectoral gauche
Hyperéchogène hétérogène
Vascularisation mixte artérielle et veineuse à
prédominance périphérique
Pas de shunt artério-veineux
Coupe sagittale centrée sur le
grand pectoral gauche
Coupe axiale avec Doppler
couleur centrée sur le grand
pectoral gauche
V) Tumeurs malignes
E) Tumeurs cutanées malignes
Axiale T2 FS
Axiale Diffusion ADC
Axiale T1 FS après gadolinium
Formation discrètement polylobée, à contours réguliers
Sus-mamelonnaire gauche
Au sein des parties molles pré pectorales
Pas d’envahissement des plans musculaires
En hypersignal T1 et T2 avec saturation de graisse
Significativement rehaussée (rehaussement hétérogène)
Restriction de la diffusion au sein de la lésion
Dermatofibrosarcome de
Darier - Ferrand
Biopsie
V) Tumeurs malignes
E) Tumeurs cutanées malignes
Conclusion Les lésions tumorales de la paroi thoracique sont des lésions relativement rares,
potentiellement graves, avec un cadre nosologique particulier qu’il est important de
connaitre.
Il est important de caractériser la lésion par le compartiment qu’elle touche (osseux
ou parties molles), sa matrice (osseuse, cartilagineuse, graisseuse, vasculaire,
fibreuse, mixte) et son extension (locale et à distance), et de confronter les données
d’imagerie avec le contexte clinique.
Certains signes sont évocateurs de malignité, et sont importants à connaître afin
d’initier une prise en charge spécialisée.
VI) Conclusion
QCM
VII) QCM
QCM 1 La matrice cartilagineuse :
A) Se présente en hypersignal sur les séquences pondérées en T2
B) Ne présente jamais de calcifications
C) Les calcifications sont typiquement centrales et nuageuses
D) Les calcifications sont typiquement périphériques et « en arcs et anneaux »
E) Une tumeur d’un os plat à matrice cartilagineuse est suspecte jusqu’à preuve du
contraire
VII) QCM
A)
D)
E)
VII) QCM
QCM 2 Pour différencier un lipome d’un liposarcome :
A) Le diagnostic différentiel est aisé
B) Un lipome simple ne contient pas de septa intra-lésionnels
C) Un élément en faveur du liposarcome est une taille supérieure à 5 cm
D) Un élément en faveur du liposarcome est la présence de plages nodulaires intra-
lésionnelles se rehaussant après injection de gadolinium
E) Le principal diagnostic différentiel du lipome est le liposarcome bien différencié
VII) QCM
C)
D)
E)
VII) QCM
Bibliographie 1.Imagerie musculo-squelettique. Pathologies générales.
A.Cotten. Collection d’Imagerie Médicale – Précis. 2012.
2. Imaging of primary chest wall tumors with radiologic-pathologic correlation
Nam SJ and al. Radiographics. 2011 May-Jun;31(3):749-70.
PMID:21571655
3. Chest wall tumors: radiologic findings and pathologic correlation: part 2.
Malignant Tumors
Tateishi U and al. Radiographics. 2003 Nov-Dec;23(6):1491-508. Review.
PMID:14615560
4. Chest wall tumors: radiologic findings and pathologic correlation: part 1. Benign Tumors
Tateishi U and al. Radiographics. 2003 Nov-Dec;23(6):1477-90. Review.
PMID:14615559
VIII) Bibliographie
5.The role of imaging for the surgeon in primary malignant bone tumors of the
chest wall
Rocca M and al. European Journal of Radiology. 2011 Dec 30.
PMID:22209633
6. Tumors of the rib
Zarqane H and al. Diagnostic and Intervional Imaging. 2013 Sep 2.
PMID:24007770
7. MR imaging of the chest: mediastinum and chest wall.
Landwehr P and al. European Radiology. 1999;9(9):1737-44. Review.
PMID:10602945
8. MR imaging of chest wall lesions.
Fortier M et al. Radiographics. 1994 May;14(3):597-606.
PMID:8066274
VIII) Bibliographie