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408 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411 0,1 %, P = 0,001). L’HbA1c à M6 était à 7,0 % (AADO) et 6,9 % (DPP4i). Le succès de la bithérapie (HbA1c < 7 % sans HY à M6) était plus important sous DPP4i (59,7 versus 45,5 %, p < 0,001). D’avantage de patients sous AADO ont arrêté (6,6 % versus 1,6 %, p < 0,001) avant M6.Conclusion.– Dans cette large cohorte de patients âgés, l’addition d’un DPP4i a permis à plus de patients d’atteindre 7 % sans HY que celle d’un AADO. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1024 P472 L’évolution nécrosante de l’érysipèle chez le diabétique: diagnostic à ne pas manquer L. Mahdaoui a , A. Chadli b , S. El Aziz b , H. Elghomari b , A. Farouqi b a Sevice d’endocrinologie et diabétologie, casablanca, Maroc b SERVICE d’endocrinologie, Casablanca, Maroc L’érysipèle est une dermohypodermite bactérienne aigue non nécrosante d’origine streptococcique. Son évolution peut se faire vers le décollement bul- leux, l’apparition d’abcès ou l’évolution vers la dermohypodermite nécrosante voire la fasciite nécrosante surtout chez les patients présentant des facteurs de risque de gravité comme le diabète. Nous rapportons le cas de trois patients diabétiques admis au service d’endocrinologie pour érysipèle des membres infé- rieurs initialement non compliqué, l’évolution a été marquée par l’apparition de tâches cyaniques au niveau d’un des orteils avec évolution en 48heures vers la nécrose de tout l’orteil. Ces 3 patients ont un âge moyen de 52 ans avec un diabète de type 2 d’une ancienneté moyenne de 6 ans et n’ont pas de facteurs de risque cardiovasculaire associé. Le bilan vasculaire de ces trois patients fait en urgence a été normal. Les patients ont été mis sous tri-antibiothérapie (cépha- losporines 3 e génération, métronidazole, aminoside) avec une amputation de l’orteil nécrosé (2 cas : 3 e orteil, un cas : gros orteil) avec une bonne évolution sans extension de la nécrose ni reprise chirurgicale. Chez le patient diabétique, l’évolution de l’érysipèle est imprévisible nécessitant une surveillance rapprochée. Le passage d’une forme apparemment bénigne à une forme nécrosante est possible et ceci est du au degré de virulence du strepto- coccus pyogène. L’érysipèle représente une urgence médico-chirurgicale, après avoir écarter une artériopathie diabétique oblitérante des membres inférieurs devant un bilan vasculaire normal. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1025 P473 Dose d’insuline et équilibre glycémique au cours du diabète de type 1 M. Yazidi , M. Chihaoui , F. Chaker , F. Kanoun , H. Slimane Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital La Rabta de Tunis, Tunis, Tunisie Auteur correspondant. De nombreux diabétiques de type 1 (DT1) ont une très forte dose d’insuline sans pour autant être bien équilibrés. L’objectif de notre travail est d’évaluer la qualité de l’équilibre glycémique, en termes d’HbA1c, en fonction de la dose quotidienne d’insuline prescrite (UI/kg/j) chez une cohorte de DT1. Méthodes.– Étude rétrospective menée chez 188 DT1, hospitalisés au service d’endocrinologie-diabétologie de l’hôpital la Rabta de Tunis et ayant une période de suivi minimale de 1 an.Résultats.– Nous avons noté une corrélation posi- tive entre le taux moyen d’HbA1c et la dose d’insuline moyenne prescrite. Cette corrélation était statistiquement significative à 1 an, 2 ans et 4 ans de suivi (p < 0,0001). La dose d’insuline moyenne était plus élevée lorsque l’âge de découverte du diabète était plus jeune (p < 0,0001). Les doses d’insuline pres- crites au cours du suivi étaient significativement supérieures dans le groupe des adolescents par rapport à celui des adultes. Il existait une corrélation positive entre la dose d’insuline utilisée et la prise de poids moyenne au cours de la première année de suivi (p = 0,03). Discussion.– La qualité de l’équilibre glycémique des DT1 est moins bonne lorsque la dose d’insuline quotidienne est plus élevée. Cette constatation peut être expliquée par le fait que les patients les moins bien équilibrés ont une insulino- résistance plus importante et nécessitent donc des doses d’insuline plus élevées. Autre hypothèse : la possibilité d’utiliser des doses d’insuline plus basses tout en gardant un bon équilibre glycémique peut être en rapport avec la persistance d’une certaine insulino-sécrétion endogène. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1026 P474 Y a-t-il un intérêt à l’insulinothérapie dans le diabète type 2 nouvellement diagnostiqué ? S. Hadj Ali a , M. Chihaoui a , F. Kanoun a , M. Fekih b , L. Laadhar c , H. Sanhaji b , F. Lamine a , S. Makni c , N. Kaabachi b , H. Slimane a a Service d’endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie b Service de biochimie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie c Service d’immunologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Dans le diabète type 2, l’insulinothérapie représente l’étape thé- rapeutique ultime, justifiée par l’évolution naturelle de la maladie. But du travail.– Évaluer un protocole de mise sous insulinothérapie chez un groupe de diabétiques type 2 nouvellement diagnostiqués. Patients et méthodes.– Étude prospective comparant 30 patients diabétiques de type 2 nouvellement diagnostiqués, répartis en deux groupes : – groupe ITP : composé de 16 patients mis sous insuline ; – groupe ADO : composé de 14 patients mis sous anti-diabétiques oraux. Nous avons étudié le contrôle métabolique, la fonction insulinosécrétoire et la sensibilité à l’insuline. Résultats.– Meilleur contrôle métabolique chez le groupe ITP avec une glycémie à jeun moyenne de 1,13 ± 0,20 g/L versus 1,70 ± 0,58 g/L dans le groupe ADO (p =0,001). L’HbA1c moyenne était comparable pour les deux groupes mais meilleure pour le groupe ITP. Cet équilibre était maintenu jusqu’à 1an. Le pourcentage des patients ayant atteint les objectifs thérapeutiques était également meilleur (62,5 % versus 50 %). – La sensibilité à l’insuline s’était améliorée pour le groupe ADO, alors qu’elle était restée stable dans le groupe ITP. – Amélioration de la fonction insulinosécrétoire évaluée par la réponse du pep- tide C au glucagon (hausse de 1011,94 pmol/L à 1059,81 pmol/L) et l’indice HOMA-B (hausse significative de 114,9 dans le groupe ITP). Discussion.Introduite précocement dans l’histoire du diabète type 2, l’insulinothérapie transitoire permet de conserver la sécrétion endogène d’insuline, en levant la glucotoxicité et en mettant au repos les cellules endommagées. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1027 P475 Le sucre et les protéines : la néphropathie diabétique parmi les patients avec diabète sucré de type 1 dans un centre régional B.M. Mihai a,, C.M. Lacatusu a , M. Graur a , C. Mihai b , C. Cijevschi-Prelipcean b , C. Vulpoi c a Discipline de diabète, nutrition, maladies métaboliques, faculté de médecine, université de médecine et pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, Roumanie b Discipline de gastroentérologie, faculté de médecine, université de médecine et pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, Roumanie c Discipline d’endocrinologie, faculté de médecine, université de médecine et pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, Roumanie Auteur correspondant. Objectif.– Établir la prévalence de la néphropathie diabétique (ND) parmi les diabétiques type 1 du comté de Iasi (Roumanie) et ses associations avec les autres complications chroniques spécifiques. Patients et méthode.– Analyse rétrospective des données des fiches de consul- tation de tous nos patients adultes avec diabète type 1 (994 cas, 441 femmes, 553 hommes, âgés 18–84 ans) durant les deux dernières années. Résultats.– Seulement 30,7% des patients avaient été investigués pour les éli- minations urinaires d’albumines (EUA), en comparaison avec 78,8 % pour la rétinopathie diabétique et plus de 80 % pour la neuropathie diabétique et la macroangiopathie. Parmi ceux investigués pour la ND, la microalbuminurie et la macroalbuminurie étaient présentes dans 24,6 %, respectivement 27,2 % des cas ;

L’évolution nécrosante de l’érysipèle chez le diabétique : diagnostic à ne pas manquer

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Page 1: L’évolution nécrosante de l’érysipèle chez le diabétique : diagnostic à ne pas manquer

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Sevice d’endocrinologie et diabétologie, casablanca, MarocSERVICE d’endocrinologie, Casablanca, Maroc

’érysipèle est une dermohypodermite bactérienne aigue non nécrosante’origine streptococcique. Son évolution peut se faire vers le décollement bul-eux, l’apparition d’abcès ou l’évolution vers la dermohypodermite nécrosanteoire la fasciite nécrosante surtout chez les patients présentant des facteurs deisque de gravité comme le diabète. Nous rapportons le cas de trois patientsiabétiques admis au service d’endocrinologie pour érysipèle des membres infé-ieurs initialement non compliqué, l’évolution a été marquée par l’apparition deâches cyaniques au niveau d’un des orteils avec évolution en 48 heures versa nécrose de tout l’orteil. Ces 3 patients ont un âge moyen de 52 ans avec uniabète de type 2 d’une ancienneté moyenne de 6 ans et n’ont pas de facteurs deisque cardiovasculaire associé. Le bilan vasculaire de ces trois patients fait enrgence a été normal. Les patients ont été mis sous tri-antibiothérapie (cépha-osporines 3e génération, métronidazole, aminoside) avec une amputation de’orteil nécrosé (2 cas : 3e orteil, un cas : gros orteil) avec une bonne évolutionans extension de la nécrose ni reprise chirurgicale.hez le patient diabétique, l’évolution de l’érysipèle est imprévisible nécessitantne surveillance rapprochée. Le passage d’une forme apparemment bénigne àne forme nécrosante est possible et ceci est du au degré de virulence du strepto-occus pyogène. L’érysipèle représente une urgence médico-chirurgicale, aprèsvoir écarter une artériopathie diabétique oblitérante des membres inférieursevant un bilan vasculaire normal.

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e nombreux diabétiques de type 1 (DT1) ont une très forte dose d’insuline sansour autant être bien équilibrés.’objectif de notre travail est d’évaluer la qualité de l’équilibre glycémique,n termes d’HbA1c, en fonction de la dose quotidienne d’insuline prescriteUI/kg/j) chez une cohorte de DT1.

éthodes.– Étude rétrospective menée chez 188 DT1, hospitalisés au service’endocrinologie-diabétologie de l’hôpital la Rabta de Tunis et ayant une périodee suivi minimale de 1 an.Résultats.– Nous avons noté une corrélation posi-ive entre le taux moyen d’HbA1c et la dose d’insuline moyenne prescrite.ette corrélation était statistiquement significative à 1 an, 2 ans et 4 ans de suivi

p < 0,0001). La dose d’insuline moyenne était plus élevée lorsque l’âge deécouverte du diabète était plus jeune (p < 0,0001). Les doses d’insuline pres-rites au cours du suivi étaient significativement supérieures dans le groupe desdolescents par rapport à celui des adultes. Il existait une corrélation positiventre la dose d’insuline utilisée et la prise de poids moyenne au cours de laremière année de suivi (p = 0,03).

iscussion.– La qualité de l’équilibre glycémique des DT1 est moins bonne

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a-t-il un intérêt à l’insulinothérapie dans le diabète typenouvellement diagnostiqué ?

. Hadj Ali a, M. Chihaoui a, F. Kanoun a, M. Fekih b, L. Laadhar c,. Sanhaji b, F. Lamine a, S. Makni c, N. Kaabachi b, H. Slimane a

Service d’endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, TunisieService de biochimie, hôpital La Rabta, Tunis, TunisieService d’immunologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie

ntroduction.– Dans le diabète type 2, l’insulinothérapie représente l’étape thé-apeutique ultime, justifiée par l’évolution naturelle de la maladie.ut du travail.– Évaluer un protocole de mise sous insulinothérapie chez unroupe de diabétiques type 2 nouvellement diagnostiqués.atients et méthodes.– Étude prospective comparant 30 patients diabétiques de

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ensibilité à l’insuline.ésultats.– Meilleur contrôle métabolique chez le groupe ITP avec une glycémiejeun moyenne de 1,13 ± 0,20 g/L versus 1,70 ± 0,58 g/L dans le groupe ADO

p = 0,001). L’HbA1c moyenne était comparable pour les deux groupes maiseilleure pour le groupe ITP. Cet équilibre était maintenu jusqu’à 1 an. Le

ourcentage des patients ayant atteint les objectifs thérapeutiques était égalementeilleur (62,5 % versus 50 %).La sensibilité à l’insuline s’était améliorée pour le groupe ADO, alors qu’elletait restée stable dans le groupe ITP.Amélioration de la fonction insulinosécrétoire évaluée par la réponse du pep-

ide C au glucagon (hausse de 1011,94 pmol/L à 1059,81 pmol/L) et l’indiceOMA-B (hausse significative de 114,9 dans le groupe ITP).iscussion.– Introduite précocement dans l’histoire du diabète type 2,

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Discipline de diabète, nutrition, maladies métaboliques, faculté de médecine,niversité de médecine et pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, RoumanieDiscipline de gastroentérologie, faculté de médecine, université de médecinet pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, RoumanieDiscipline d’endocrinologie, faculté de médecine, université de médecine etharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, RoumanieAuteur correspondant.

bjectif.– Établir la prévalence de la néphropathie diabétique (ND) parmi lesiabétiques type 1 du comté de Iasi (Roumanie) et ses associations avec les autresomplications chroniques spécifiques.atients et méthode.– Analyse rétrospective des données des fiches de consul-

ation de tous nos patients adultes avec diabète type 1 (994 cas, 441 femmes,53 hommes, âgés 18–84 ans) durant les deux dernières années.ésultats.– Seulement 30,7 % des patients avaient été investigués pour les éli-

inations urinaires d’albumines (EUA), en comparaison avec 78,8 % pour la

étinopathie diabétique et plus de 80 % pour la neuropathie diabétique et laacroangiopathie. Parmi ceux investigués pour la ND, la microalbuminurie et laacroalbuminurie étaient présentes dans 24,6 %, respectivement 27,2 % des cas ;