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Diabète – Montpellier 2013 A115 Diabetes Metab 2013, 39, A106-A121 SFD données de l’anamnèse, de l’examen clinique ainsi que les données biologiques ont été recueillies sur une fiche préétablie. Résultats : l’âge moyen de nos patients est de 40,34 ± 12,8 ans. Une prédominance féminine est notée (sexe ratio F/H = 4,5). Le BMI moyen est de 37,63 ± 7,98 kg/m² avec une obésité morbide (BMI 40 kg/m²) dans 32 % des cas. Le tour de taille moyen est de 111,52 ± 13,44 (109,49 ± 13,15 cm et 122,1 ±9,8 cm respectivement chez les femmes et les hommes). Plusieurs anomalies métaboliques ont été retrou- vées. Les troubles de la tolérance au glucose sont retrouvés dans 31 % des cas avec soit un diabète type 2 (15,7 % des cas) ou une intolérance au glucose (15,3 % des cas). Les dyslipidémies sont retrouvées dans 41 % des cas avec une hypercholesté- rolémie (34,3 % des cas), une hypertriglycéridémie (17,1 % des cas) et une hypo- HDLémie (25,7 % des cas). Une hypertension artérielle est retrouvée dans 18 % des cas. dans notre étude on n’a pas trouvé de corrélation statistiquement signifi- cative entre le tour de taille et les désordres métaboliques. Conclusion : les troubles métaboliques s’avèrent fréquent chez les patients obèses. Une prise en charge multidisciplinaire de l’obésité et de ces comorbidités est indispensable afin d’améliorer le pronostic de ces patients. Dépistage et diagnostic du diabète de grossesse chez la femme algérienne : répercussions hormonales et métaboliques H. Oussekhri 1 , R.-I. Mehaoudi 1 , Y. Soltani 1 , D. Tamdrari 2 , H. Bendaoud 3 , Z. Hamouli 1 , F. Niboucha 1 , F. Hadj-Bekkouche 1 1 Laboratoire BPO, Fac des sciences biologiques, USTHB, El Alia 1 6 111 , Alger, Algérie ; 2 Clinique mère-enfant Smar-Gué de Constantine, Alger, Algérie ; 3 Service gynécologique des grossesses à haut risque. CHU Nafissa Hamoud, Hus- seinDey, Alger, Algérie. Introduction : En période de grossesse, les sécrétions hormonales peuvent concourir à l’installation du diabète gestationnel (DG). Il s’agit de la première étude de dépistage du DG (DDG) dans la population algérienne, en relation avec les niveaux sanguins de 4 hormones, l’état d’insulino résistance éventuel et l’impact de facteurs de risques, comme l’âge et l’IMC. Patients et méthodes : Sur 36 femmes âgées de 20- 45 ans, à 24-28 semaines d’aménorrhée et ayant des IMC variables, un test HbA1c puis un DDG (test d’O’Sullivan, HGPO100 et 75) sont pratiqués. Les glycémie et lipidémie à jeun, l’œstradiol, la progestérone, cortisol et l’insuline plasmatiques estimées par RIA ainsi que l’index HOMA-IR d’insulino résistance sont comparées entre le groupe atteint de DG (ADG) et le groupe contrôle. Résultats : Avant le DDG, les taux d’HbA1c inférieurs à 6,5 montrent qu’aucune patiente n’est atteinte de diabète de type 2 (DT2). Le dépistage révèle 9cas (25 %) ADG ayant une hypertriglycéridémie et 27 femmes non diabétiques (contrôle), alors que les niveaux de Chol T, HDL-c et LDL-c ne diffèrent pas entre les 2 groupes. L’état d’insulino résistance est aussi décelé dans les groupes ADG et contrôle (HOMA-IR : 6,98 ± 1,35 et 4,11±0,38), mais l’hyperinsuliné- mie dans le groupe ADG est associée à une chute de laprogestéronémie et de l’œstradiolémie, tandis que la cortisolémie est similaire dans les deux groupes. L’âge supérieur à 35 ans et le statut d’obésité (IMC>25 ou >30) sont répertoriés dans les groupes ADG et contrôle. Conclusion : L’insulinorésistance constitue une situation physiologique chez la femme à 24-28 SA et l’apparition du DG reste tributaire de la prédisposition génétique de chaque femme, liée à son environnement. Les niveaux de proges- térone, d’œstradiol, associés à ceux d’HPL, de leptine et d’adiponectine contri- bueraient à attribuer un rôle hormonal dans l’atteinte d’un DT2 postpartum. Un dépistage plus large permettra d’apprécier la prévalence du diabète gesta- tionnel dans la population algérienne. Liens entre hyperandrogénie, insulinorésistance et déséquilibre glycémique chez la femme ménopausée ? À propos de 2 cas F. Moreau 1 , F. Ortega 1 , L. Ratheau 1 , N. Jeandidier 1 , A. S. Gasmann 1 1 Endocrinologie et Diabète Clinique Médicale B Hôpitaux Universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg. Introduction : À l’image du syndrome des ovaires polykystiques, l’association entre hyperinsulinisme et hyperandrogénie ovarienne est classique et bien décrite chez la femme en âge de procréer. Nous décrivons ici 2 cas cliniques rappelant cette relation mais en situation de ménopause. Patients et méthodes : Description de 2 patientes ménopausées prises en charge pour déséquilibre glycémique et insulinorésistance majeures avec mise en évi- dence en parallèle d’une hyperandrogénie. Observations : Chez 2 patientes de 56 et 68 ans, d’IMC respectif de 28 et 32,2 kg/m 2 , mise en évidence d’une hyperandrogénie (testostérone totale à 2,3 et 0,63 μg/L, respectivement) parallèlement à un déséquilibre glycémique majeur (HbA1c à 13, 9 % et 8,9 % respectivement). La patiente de 56 ans, prise en charge à la découverte du diabète, a nécessité initialement une insulinothérapie optimisée transitoire à forte dose avant un relais efficace par antidiabétiques oraux. La patiente de 68 ans, insulinodépendante de longue date, présentait elle des besoins en insuline majeurs à 1,8 UI/kg/J. Dans les 2 cas aucun argument clinico-biologique ni IRM n’était retrouvé pour une sécrétion tumorale ova- rienne ou surrénalienne d’androgènes. Une correction de l’hyperandrogénie biologique a été secondairement observée parallèlement à l’amélioration signifi- cative de l’équilibre glycémique (testostérone totale diminuant à 1,52 et 0,25 μg/ L avec une HbA1c diminuant à 5,6 et 6,8 % respectivement). Conclusion : La description de ces 2 cas pose la question d’un lien persistant entre hyperinsulinisme et hyperandrogénie supposée d’origine ovarienne, alors que la fonction reproductrice et endocrine de l’ovaire est au repos. Un tel lien est égale- ment suggéré par l’amélioration de l’hyperandrogénie biologique parallèlement à celle de l’équilibre glycémique. Ces 2 cas illustrent la nécessité de tenir compte du statut métabolique et glycémique en cas d’hyperandrogénie biologique chez la femme ménopausée, notamment en termes de démarche étiologique. Diabète et Hypertriglycéridémie majeure révélants un syndrome hypothalamique post opératoire I. Berkia, K. Rifai, I. Elwadeh, H.e Iraqi, M. Elhassan Gharbi, A. Chraibi CHU Ibn Sina Rabat, Rabat, Maroc. Introduction : Le syndrome hypothalamique est une affection grave caractéri- sée par l’association d’une obésité, de troubles alimentaires sévères, de troubles endocriniens et métaboliques multiples, de troubles neurovégétatifs et d’ano- malies hydro électrolytiques. Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une jeune patiente présentant un syndrome métabolique dans les suites opératoires d’un germinome malin. Observations : Mlle B.K âgée de 16 ans, opérée pour germinome hypophysaire avec extension diencéphalique découvert devant un retard staturo-pondéral avec insuffisance antéhypophysaire, sans autres signes associés. Les suites opéra- toires sont marquées par des troubles du comportement avec boulimie et prise de poids, une installation d’un diabète insipide central et hypernatrémies à répétition, un diabète sucré, une hypertriglycéridémie majeure, et une throm- bose veineuse profonde iléo-fémorale droite évoquant un syndrome hypothala- mique post-opératoire. L’évolution est marquée par une amélioration des paramètres hydro électrolytiques, lipidiques et glycémiques sous traitement adéquat. Discussion : Le syndrome hypothalamique peut se voir lors de syndrome géné- tique, de lésions hypothalamiques inflammatoires ou infectieuses. Sa survenue en post opératoire est observée chez 11 % des patients opérés pour craniopha- ryngiome. Ce syndrome n’est constaté que dans la population pédiatrique. Les facteurs pré-disposants semblent être le jeune âge et l’étendue de l’exérèse tumorale. Il s’agit d’une affection gravissime, responsable d’une morbidité importante dont le traitement reste symptomatique. Recours à l’insulinothérapie dans le traitement du diabète gestationnel A. Touiti, H. Chegour, G. El Mghari, N. El Ansari Service d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIM Faculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc. Introduction : Le diabète gestationnel (DG) est défini par une intolérance au glucose diagnostiquée pour la première fois durant la grossesse. Sa prévalence est de l’ordre de 3 à 6 %. La prise en charge du DG repose dans la majorité des cas sur l’autocon- trôle glycémique et le suivi diététique. Le recours à l’insulinothérapie peut être nécessaire si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints sous mesures hygiéno-dié- tétiques seules. L’objectif de ce travail est de rapporter l’expérience du service dans le prise en charge du DG et l’évolution après le recours à l’insulinothérapie Patients et méthodes : C’est une étude prospective réalises sur une durée de 6 mois chez les patientes présentant un diabète gestationnel suivis en consultation au ser- vice d’endocrinologie diabétologie au CHU Mohamed VI de Marrakech. Résultats : nous avons recensé jusqu’au là 20 patientes présentant un diabète gestationnel. La moyenne d’âge des patientes est de 37,1 ans. Le terme moyen de découverte du diabète gestationnel était de 28,7 SA avec des extrêmes de 17SA et 37 SA. Le recours à l’insulinothérapie était nécessaire chez 12 patientes soit chez 60 % d’entre elles. La dose totale moyenne d’insuline nécessaire était de 0,6 UI/kg/j. Un schéma à 3 injections d’insuline rapide a été prescrit chez trois gestantes. Deux patientes ont été mises sous 2 injections de NPH. Chez le reste des patientes, un schéma intensifié à 3 injections d’insuline était nécessaire pour atteindre les objectifs. L’évolution après mise sous insulinothérapie était favorable chez toutes les patientes et les objectifs glycémiques ont été atteints chez toutes les patientes au cours des consultations. Discussion : La majorité de nos patientes ont nécessité le recours à l’insulinothé- rapie. L’indication du traitement dépend des équipes, mais elle parait indiscu- table si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints après deux semaines de diététique. La mise sous insuline doit être précoce après échec d’un régime seul afin des prévenir les complications materno-fœtales. Prévalence de la boulimie et de la frénésie alimentaire chez des diabétiques de type2 A. Ben Hammouda, N. Jenhani, C. Chaari, I. Rojbi, O. Fendi, N. Trabelsi, F. Ben Mami

Liens entre hyperandrogénie, insulinorésistance et déséquilibre glycémique chez la femme ménopausée ? À propos de 2 cas

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Page 1: Liens entre hyperandrogénie, insulinorésistance et déséquilibre glycémique chez la femme ménopausée ? À propos de 2 cas

Diabète – Montpellier 2013

A115Diabetes Metab 2013, 39, A106-A121

SF

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données de l’anamnèse, de l’examen clinique ainsi que les données biologiquesont été recueillies sur une fiche préétablie.Résultats : l’âge moyen de nos patients est de 40,34 ± 12,8 ans. Une prédominanceféminine est notée (sexe ratio F/H = 4,5). Le BMI moyen est de 37,63 ± 7,98 kg/m²avec une obésité morbide (BMI � 40 kg/m²) dans 32 % des cas. Le tour de taillemoyen est de 111,52 ± 13,44 (109,49 ± 13,15 cm et 122,1 ±9,8 cm respectivementchez les femmes et les hommes). Plusieurs anomalies métaboliques ont été retrou-vées. Les troubles de la tolérance au glucose sont retrouvés dans 31 % des cas avecsoit un diabète type 2 (15,7 % des cas) ou une intolérance au glucose (15,3 % descas). Les dyslipidémies sont retrouvées dans 41 % des cas avec une hypercholesté-rolémie (34,3 % des cas), une hypertriglycéridémie (17,1 % des cas) et une hypo-HDLémie (25,7 % des cas). Une hypertension artérielle est retrouvée dans 18 %des cas. dans notre étude on n’a pas trouvé de corrélation statistiquement signifi-cative entre le tour de taille et les désordres métaboliques.Conclusion : les troubles métaboliques s’avèrent fréquent chez les patientsobèses. Une prise en charge multidisciplinaire de l’obésité et de ces comorbiditésest indispensable afin d’améliorer le pronostic de ces patients.

Dépistage et diagnostic du diabète de grossesse chez la femme algérienne : répercussions hormonales et métaboliques

H. Oussekhri1, R.-I. Mehaoudi1, Y. Soltani1, D. Tamdrari2, H. Bendaoud3, Z. Hamouli1, F. Niboucha1, F. Hadj-Bekkouche1

1Laboratoire BPO, Fac des sciences biologiques, USTHB, El Alia 16111, Alger, Algérie ;2Clinique mère-enfant Smar-Gué de Constantine, Alger, Algérie ;3Service gynécologique des grossesses à haut risque. CHU Nafissa Hamoud, Hus-seinDey, Alger, Algérie.

Introduction : En période de grossesse, les sécrétions hormonales peuventconcourir à l’installation du diabète gestationnel (DG). Il s’agit de la premièreétude de dépistage du DG (DDG) dans la population algérienne, en relationavec les niveaux sanguins de 4 hormones, l’état d’insulino résistance éventuel etl’impact de facteurs de risques, comme l’âge et l’IMC.Patients et méthodes : Sur 36 femmes âgées de 20- 45 ans, à 24-28 semainesd’aménorrhée et ayant des IMC variables, un test HbA1c puis un DDG (testd’O’Sullivan, HGPO100 et 75) sont pratiqués. Les glycémie et lipidémie à jeun,l’œstradiol, la progestérone, cortisol et l’insuline plasmatiques estimées par RIAainsi que l’index HOMA-IR d’insulino résistance sont comparées entre legroupe atteint de DG (ADG) et le groupe contrôle.Résultats : Avant le DDG, les taux d’HbA1c inférieurs à 6,5 montrentqu’aucune patiente n’est atteinte de diabète de type 2 (DT2). Le dépistage révèle9cas (25 %) ADG ayant une hypertriglycéridémie et 27 femmes non diabétiques(contrôle), alors que les niveaux de Chol T, HDL-c et LDL-c ne diffèrent pasentre les 2 groupes. L’état d’insulino résistance est aussi décelé dans les groupesADG et contrôle (HOMA-IR : 6,98 ± 1,35 et 4,11±0,38), mais l’hyperinsuliné-mie dans le groupe ADG est associée à une chute de laprogestéronémie et del’œstradiolémie, tandis que la cortisolémie est similaire dans les deux groupes.L’âge supérieur à 35 ans et le statut d’obésité (IMC>25 ou >30) sont répertoriésdans les groupes ADG et contrôle.Conclusion : L’insulinorésistance constitue une situation physiologique chez lafemme à 24-28 SA et l’apparition du DG reste tributaire de la prédispositiongénétique de chaque femme, liée à son environnement. Les niveaux de proges-térone, d’œstradiol, associés à ceux d’HPL, de leptine et d’adiponectine contri-bueraient à attribuer un rôle hormonal dans l’atteinte d’un DT2 postpartum.Un dépistage plus large permettra d’apprécier la prévalence du diabète gesta-tionnel dans la population algérienne.

Liens entre hyperandrogénie, insulinorésistance et déséquilibre glycémique chez la femme ménopausée ? À propos de 2 cas

F. Moreau1, F. Ortega1, L. Ratheau1, N. Jeandidier1, A. S. Gasmann1

1Endocrinologie et Diabète Clinique Médicale B Hôpitaux Universitaires et Universitéde Strasbourg, Strasbourg.

Introduction : À l’image du syndrome des ovaires polykystiques, l’associationentre hyperinsulinisme et hyperandrogénie ovarienne est classique et biendécrite chez la femme en âge de procréer. Nous décrivons ici 2 cas cliniquesrappelant cette relation mais en situation de ménopause.Patients et méthodes : Description de 2 patientes ménopausées prises en chargepour déséquilibre glycémique et insulinorésistance majeures avec mise en évi-dence en parallèle d’une hyperandrogénie.Observations : Chez 2 patientes de 56 et 68 ans, d’IMC respectif de 28 et32,2 kg/m2, mise en évidence d’une hyperandrogénie (testostérone totale à 2,3 et0,63 μg/L, respectivement) parallèlement à un déséquilibre glycémique majeur(HbA1c à 13, 9 % et 8,9 % respectivement). La patiente de 56 ans, prise encharge à la découverte du diabète, a nécessité initialement une insulinothérapieoptimisée transitoire à forte dose avant un relais efficace par antidiabétiquesoraux. La patiente de 68 ans, insulinodépendante de longue date, présentait elledes besoins en insuline majeurs à 1,8 UI/kg/J. Dans les 2 cas aucun argumentclinico-biologique ni IRM n’était retrouvé pour une sécrétion tumorale ova-

rienne ou surrénalienne d’androgènes. Une correction de l’hyperandrogéniebiologique a été secondairement observée parallèlement à l’amélioration signifi-cative de l’équilibre glycémique (testostérone totale diminuant à 1,52 et 0,25 μg/L avec une HbA1c diminuant à 5,6 et 6,8 % respectivement).Conclusion : La description de ces 2 cas pose la question d’un lien persistant entrehyperinsulinisme et hyperandrogénie supposée d’origine ovarienne, alors que lafonction reproductrice et endocrine de l’ovaire est au repos. Un tel lien est égale-ment suggéré par l’amélioration de l’hyperandrogénie biologique parallèlement àcelle de l’équilibre glycémique. Ces 2 cas illustrent la nécessité de tenir compte dustatut métabolique et glycémique en cas d’hyperandrogénie biologique chez lafemme ménopausée, notamment en termes de démarche étiologique.

Diabète et Hypertriglycéridémie majeure révélants un syndrome hypothalamique post opératoire

I. Berkia, K. Rifai, I. Elwadeh, H.e Iraqi, M. Elhassan Gharbi, A. ChraibiCHU Ibn Sina Rabat, Rabat, Maroc.

Introduction : Le syndrome hypothalamique est une affection grave caractéri-sée par l’association d’une obésité, de troubles alimentaires sévères, de troublesendocriniens et métaboliques multiples, de troubles neurovégétatifs et d’ano-malies hydro électrolytiques. Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une jeune patiente présentantun syndrome métabolique dans les suites opératoires d’un germinome malin.Observations : Mlle B.K âgée de 16 ans, opérée pour germinome hypophysaireavec extension diencéphalique découvert devant un retard staturo-pondéralavec insuffisance antéhypophysaire, sans autres signes associés. Les suites opéra-toires sont marquées par des troubles du comportement avec boulimie et prisede poids, une installation d’un diabète insipide central et hypernatrémies àrépétition, un diabète sucré, une hypertriglycéridémie majeure, et une throm-bose veineuse profonde iléo-fémorale droite évoquant un syndrome hypothala-mique post-opératoire. L’évolution est marquée par une amélioration desparamètres hydro électrolytiques, lipidiques et glycémiques sous traitementadéquat.Discussion : Le syndrome hypothalamique peut se voir lors de syndrome géné-tique, de lésions hypothalamiques inflammatoires ou infectieuses. Sa survenueen post opératoire est observée chez 11 % des patients opérés pour craniopha-ryngiome. Ce syndrome n’est constaté que dans la population pédiatrique. Lesfacteurs pré-disposants semblent être le jeune âge et l’étendue de l’exérèsetumorale. Il s’agit d’une affection gravissime, responsable d’une morbiditéimportante dont le traitement reste symptomatique.

Recours à l’insulinothérapie dans le traitement du diabète gestationnel

A. Touiti, H. Chegour, G. El Mghari, N. El AnsariService d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIMFaculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech,Maroc.

Introduction : Le diabète gestationnel (DG) est défini par une intolérance au glucosediagnostiquée pour la première fois durant la grossesse. Sa prévalence est de l’ordrede 3 à 6 %. La prise en charge du DG repose dans la majorité des cas sur l’autocon-trôle glycémique et le suivi diététique. Le recours à l’insulinothérapie peut êtrenécessaire si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints sous mesures hygiéno-dié-tétiques seules. L’objectif de ce travail est de rapporter l’expérience du service dans leprise en charge du DG et l’évolution après le recours à l’insulinothérapiePatients et méthodes : C’est une étude prospective réalises sur une durée de 6 moischez les patientes présentant un diabète gestationnel suivis en consultation au ser-vice d’endocrinologie diabétologie au CHU Mohamed VI de Marrakech.Résultats : nous avons recensé jusqu’au là 20 patientes présentant un diabètegestationnel. La moyenne d’âge des patientes est de 37,1 ans. Le terme moyende découverte du diabète gestationnel était de 28,7 SA avec des extrêmes de17SA et 37 SA. Le recours à l’insulinothérapie était nécessaire chez 12 patientessoit chez 60 % d’entre elles. La dose totale moyenne d’insuline nécessaire étaitde 0,6 UI/kg/j. Un schéma à 3 injections d’insuline rapide a été prescrit cheztrois gestantes. Deux patientes ont été mises sous 2 injections de NPH. Chez lereste des patientes, un schéma intensifié à 3 injections d’insuline était nécessairepour atteindre les objectifs. L’évolution après mise sous insulinothérapie étaitfavorable chez toutes les patientes et les objectifs glycémiques ont été atteintschez toutes les patientes au cours des consultations.Discussion : La majorité de nos patientes ont nécessité le recours à l’insulinothé-rapie. L’indication du traitement dépend des équipes, mais elle parait indiscu-table si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints après deux semaines dediététique. La mise sous insuline doit être précoce après échec d’un régime seulafin des prévenir les complications materno-fœtales.

Prévalence de la boulimie et de la frénésie alimentaire chez des diabétiques de type2

A. Ben Hammouda, N. Jenhani, C. Chaari, I. Rojbi, O. Fendi, N. Trabelsi,F. Ben Mami