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Agence Spatiale Algérienne

Actes

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1 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Sommaire

INTRODUCTION................................................................................................................................3

SESSION1 : GESTION ET PRÉVENTION DES RISQUES MAJEURS

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LE SUIVI DES FEUX DE FORÊTS EN ALGÉRIE ; CAS DE LA WILAYA DE

TLEMCEN. MR A. KEBIR - ASAL ET MR M. ABBAS – DGF…………………………………………………………………………..5

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LA RÉALISATION ET L’ACTUALISATION DE LA CARTE DE

SENSIBILITÉ À LA DÉSERTIFICATION. ZONE DE BOU SAADA (WILAYA DE M’SILA). MME BOUKHOLKHAL - ASAL ET MME L. HAZEM DGF……………………………..……………………………..…15

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A POUR L’IDENTIFICATION DES ZONES FAVORABLES AU CRIQUET PÈLERIN.

WILAYA DE TINDOUF. MR K. TICHOUITI - ASAL ET MR M. LAZARE - INPV………………………………….………………..……..…….28

SESSION 2 : ETUDE ET SUIVI DES INFRASTRUCTURES DE BASE

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LE SUIVI DES INSTRUMENTS D’URBANISME ET DES PROGRAMMES

D’HABITAT; CAS DE LA VILLE DE CHLEF. MR B. MEGUENNI - ASAL; MME F. BOUARFA - MHU….…………….……………………………………….......34

UTILISATION DES DONNÉES ALSAT-2A POUR L’ÉLABORATION DU CADASTRE STEPPIQUE ET SAHARIEN ;

WILAYA D’EL BAYADH. MR I. BOUKERCHE - ASAL ET MR M. EL MAOUHAB– ANC……………………………..………………………….44

CONTRIBUTION DE L’IMAGERIE ALSAT-2A POUR L’ÉTUDE ET LE SUIVI DU RÉSEAU ROUTIER; CAS DE LA VILLE

DE CONSTANTINE. MR A. CHIKH ET MLLE H. BENGUECI - ASAL; MR M. RAFAI – MTP……………………………………..………58

CONTRIBUTION DE L’IMAGERIE ALSAT-2A POUR L’ACTUALISATION DES BASES DE DONNÉES

GÉOGRAPHIQUES URBAINES CAS DE LA VILLE D’ORAN. MR M. MIDOUN - ASAL; MR S. SALHI– MT………………………………………………………………..…….…..67

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LA CARACTÉRISATION DU TRACÉ DE CANALISATION; CAS DE LA

ZONE D’ARZEW. MR M. BELLABAS - ASAL ET MR M. ZELFA - SONATRACH TRC………………………………………………….76

POTENTIALITÉS CARTOGRAPHIQUES DE L’IMAGERIE ALSAT-2A; CAS DE LA RÉGION D’ALGER À L'ÉCHELLE

1/50.000. MR N. OMRANE - INCT ET MR M. MIMOUNI – ASAL…………………………….………………………..…....85

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LA GESTION ET LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATIONAL

CULTUREL ; LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE TIMGAD (WILAYA DE BATNA). MME N. DAHMANI – MC ET MR. M. HADJIMI– ASAL…………………………………………………………….92

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2 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

SESSION 3 : AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET RESSOURCES NATURELLES

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LE SUIVI DE L’ÉVOLUTION URBAINE : MISE EN ŒUVRE

D’INDICATEURS ; CAS DE LA RÉGION EST D’ALGER. MR A. SAIDI - ASAL ET MR B. FIOTMANE– MATE…………………………………………………….……………100

CONTRIBUTION DE L’IMAGERIE ALSAT-2A POUR LA CARACTÉRISATION ET LA CARTOGRAPHIE DES

FORMATIONS FORESTIÈRES: WILAYA DE TLEMCEN. MR A. ZEGRAR - ASAL ET MME S. OUBOUSSAD– DGF………………………………………………….….…….110

CONTRIBUTION DE L’IMAGERIE ALSAT-2A POUR L’ÉTUDE DU RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE. ZONE D’AFLOU

(WILAYA DE LAGHOUAT). MR A. SMATI – MRE ET MR. Z. ZEBBAR - ASAL ………………………………….…………..…………….……117

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LA DÉLIMITATION DES ZONES D’ÉPANDAGE DES CRUES ; RÉGION

DE AIN EL MELH (WILAYA DE M’SILA). Mlle Lafrid .A., ASAL.MME O.IZEGOUINE.DDAZASA …………….………………………...………………..129

UTILISATION DES DONNÉES ALSAT-2A POUR LA CARTOGRAPHIE DES ZONES PHOENICICOLES

(PALMERAIES) DANS LA RÉGION DE TOUGGOURT. MLLE A. ECHETTABI - ASAL ET MR. M. HANNACHI – CDARS…………………………………………..…......136

APPORT DE L’IMAGERIE ALSAT-2A DANS LE GÉO RÉFÉRENCEMENT DES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET LA

GESTION DES GRANDS PÉRIMÈTRES D’IRRIGATION ; CAS DU PÉRIMÈTRE D’EL HAMIZ. MME R. SALAH - ASAL, MME H. RAKED – ONID -MR A. KESSAL– INSID…………………………….......143

RECOMMANDATIONS…………………….………………………………………………………………………………….152

Récapitulatif des recommandations ……………………………………………………………………….154

ANNEXES………………………………………………..…………….…………………………………………………………...155

Programme…………………………………………………………………………………………………………….156 Liste des participants………………………………………………………………………………………………158

Liste des acronymes……………………………………………………………………………………………….163 Galerie photos……………………………………………………………………………………………………….164

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3 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Introduction

L’Agence Spatiale Algérienne a organisé les 25 et 26 avril 2011 un atelier national intitulé « Alsat-2A Utilisateurs » au Cercle National de l’Armée.

Après le lancement réussi du satellite d’observation de la terre Alsat-2A le 12 juillet 2010, et l’accomplissement avec succès de la phase de tests en orbite, l’exploitation des images Alsat-2A est entrée en vigueur, avec plus de 10.000 produits images réceptionnés à ce jour.

A ce titre, cette rencontre vise à promouvoir les applications spatiales s’appuyant sur les images Alsat-2A, en collaboration avec les principaux secteurs utilisateurs nationaux, autour des thématiques suivantes :

- les risques majeurs, - l’agriculture, - l’urbanisme, - les transports, - les ressources en eau, - l’énergie, - la géologie minière, - l’aménagement du territoire, - les travaux publics, - le patrimoine culturel (archéologie, sites et monuments) - le tourisme, - le cadastre, - l’environnement…

Dans le cadre du Programme Spatial National Horizon 2020, les projets mis en œuvre avec les secteurs nationaux s’articulent autour de :

La prévention et la gestion des risques naturels :

L’évaluation des ressources naturelles et la protection de l’environnement :

La cartographie, l’identification et le suivi des infrastructures de base : Dans ce contexte, des communications ont été conjointement présentées par les

experts de l’ASAL et des secteurs utilisateurs. Elles ont mis en évidence l’apport de l’imagerie Alsat-2A au bénéfice du développement durable, qui permettra ainsi d’arrêter un programme optimal d’exploitation du satellite Alsat-2A, et ce, durant sa vie nominale, c'est-à-dire les cinq années à venir.

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4 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Session1 :

Gestion et prévention des risques majeurs

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5 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A, pour l’identification, la gestion des

aménagements forestiers et le suivi des incendies de forêts en Algérie (Cas de la wilaya de Tlemcen)

Mr. Lahcen Kebir–Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr. Mohamed Abbas - Direction Générale des Forêts (DGF)

Résumé : La prévention et la gestion des risques naturels, en particulier ceux liés aux feux de forêts, sont devenus une priorité, qui vise la préservation des milieux naturels. Dans ce cadre, l’imagerie satellitaire constitue un outil précieux pour la gestion du patrimoine forestier.

En effet, l’exploitation de l’outil Alsat-1 depuis 2003, dans l’établissement d’inventaires

des incendies de forêts à partir des images satellitaires, validés par des missions de terrain réalisées par des équipes communes DGF – ASAL, a permis une maîtrise de cet outil et une amélioration de la cartographie des zones parcourues par les feux des forêts.

L’analyse issue de l’exploitation des premières images du satellite Algérien Alsat-2A,

confirme le passage à une nouvelle phase de perception et d’appréhension des aspects liés à la prévention et à la gestion des feux des forêts, par :

L’amélioration des plans de prévention et de gestion des feux des forêts à travers une cartographie par télédétection plus fine (à de grandes échelles), permettant ainsi une meilleure discrimination entre les différentes espèces forestières,

L’intégration de ces images dans le Système d’Information Géographique (SIG) dédié à la prévention et à la gestion des risques de feux de forêts, développé par l’ASAL avec la collaboration de la DGF, sur deux wilayas pilotes (Tlemcen et Sidi Bel Abbès).

L’enrichissement de la base de données existante (images Alsat-1 et bilans depuis 2003) par une délimitation précise des zones parcourues par les feux de forêts et donc une estimation précise des superficies touchées.

Mots clés : risques naturels ; Alsat-1 ; feux des forêts ; Alsat-2A, Système d’Information

Géographique.

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6 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction :

L'incendie de forêt est un risque majeur qui affecte les pays du bassin méditerranéen où l'on enregistre annuellement une superficie parcourue par le feu dépassant les 700.000 hectares. Pour cela, protéger les biens et le milieu naturel suppose d'adapter et d'optimiser les stratégies et les moyens de prévention et de lutte.

A ce titre, une observation continue des informations relatives aux incendies de forêts sur une longue période apporte des renseignements indispensables à l'élaboration d'une politique de prévention et de lutte des plus efficaces.

Par ailleurs, il est essentiel d'obtenir des chiffres et des statistiques fiables sur les feux, en se basant sur des outils modernes (images satellitaires et GPS entre autres), afin d'améliorer la connaissance du phénomène, d'orienter les choix techniques et économiques à effectuer en matière de prévention et de lutte, d'évaluer les conséquences et l'efficacité de ceux-ci.

II. Aperçu du patrimoine forestier national

La forêt Algérienne est constituée principalement de Chêne (chêne vert, chêne liège) et de pin d’Alep. Cette formation forestière demeure la plus touchée par le feu, soit 100.000 ha (45 % du total de la décennie)

Fig.1 : Les principales espèces forestières en Algérie

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7 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Quand aux maquis, ils représentent 75.000 ha, constituant 30 % du total de la décennie. Le reste étant constitué de formations herbacées de moindre importance qui se régénèrent relativement facilement.

III. Quantification des feux de forêt par utilisation des images satellites

L’imagerie satellitaire est un outil précieux pour la gestion des risques environnementaux. Dans ce cadre, la thématique liée aux feux de forêt est particulièrement sensible pour la région méditerranéenne en général et l’Algérie en particulier, subissant chaque année une dégradation de son environnement du fait des incendies. Partant de ce constat, et depuis 2003, un travail d’inventaire des incendies de forêt par télédétection est réalisé.

Des bilans sont établis chaque année par la DGF et l’ASAL, et s’en suit une

confrontation des résultats afin d’arriver à un bilan unique et conforme à la réalité, et cela, par des validations sur sites pour la levée des confusions existantes. Une base de données des images Alsat-1 a été réalisée depuis, et servira comme une assise cartographique pour les études détaillées à mener avec Alsat-2A .

ANNEE Nbre de foyers

Superficie parcourue par le feu

2001 1 327 14 378 ha

2002 1 008 12 217 ha

2003 1 233 11 998 ha

2004 1 468 31 999 ha

2005 2 013 28 380 ha

2006 2 029 16 916 ha

2007 2 026 47 939 ha

2008 2 378 26 015 ha

2009 2 358 26 183 ha

2010 3 439 30 632 ha

Totaux 19 279 246 657 ha

Tableau.1 :récapitulatif des feux de forêts 2001-2010

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8 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L’analyse du bilan décennal 2001-2010 , indique des valeurs moyennes des superficies

touchées par le feu , de 24.000 ha, sachant que l’année 2007, avec 48.000 ha, demeure une année exceptionnelle du fait de la sécheresse qui a sévi.

Concernant la région centre, les surfaces incendiées fluctuent d’une année à l’autre,

avec des pics durant les années 2007 (voir graphique.1)

Graphique 1 : incendies 2003 à 2010 (région centre)

Dans la région Est, les superficies incendiées sont plus ou moins stables entre 2003 et

2010, sauf pour l’année 2007 où nous enregistrons un accroissement des superficies incendiées au même titre que la tendance générale. (Voir graphique.2)

Graphique. 2 : incendies 2003 à 2010 (région Est)

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9 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Pour la région Ouest, l’évolution des surfaces incendiées est en nette diminution,

puisqu’en 2003 les feux ont touché plus de 20.000 ha alors qu’en 2010, elles sont à peine de 6500 ha. (Voir graphique.3)

Graphique. 3 : incendies 2003 à 2010 (région Ouest)

IV. Identification des aménagements forestiers à partir de l’imagerie satellite Alsat-2A L’établissement du cadastre forestier constitue une tâche fondamentale pour la gestion

du patrimoine forestier. Cette opération contribuerait à la protection, au développement, à la réhabilitation environnementale et à la mise en valeur du potentiel productif de tout l’espace forestier.

Comme le montrent les figures 2 et 3, les images Alsat-2A issues de la fusion entre l’image panchromatique (2,5 m) et les 04 canaux multuspectraux (10 m), sont d’un apport certain dans la gestion aménagements forestiers.

Fig.2 :Image de fusion d’Alsat -2 A (2.5 m) représentant la région d’Ouled Mimoun (Tlemcen)

Dr Tadjmount

Agriculture

Réseau hydrographique

Ferme

Oued Seffah El Masmoudi

Guelt El Beida

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10 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

.

Fig. 3: Image Alsat-2A (2.5 m) en fausse couleur (Forêt en teinte rouge) de la région de

Tlemcen

En effet, sur l’image de fusion Alsat-2A d’Ouled Mimoun (voir Fig.2), plusieurs thèmes

sont nettement mis en évidence avec une discrimination très significative du paysage, du réseau hydrographique, avec une bonne identification du chevelu hydrographique permettant sa hiérarchisation. . L’espace agricole est bien discriminé par rapport à l’espace forestier au sud, le tissu urbain est bien mis en valeur, et enfin le rendu de l’image est de bonne qualité.

L’image Alsat-2A apporte donc une objectivité dans la détection des différents aménagements (Forêt, maquis, tranchée pare feux, pistes, reboisement) concernant l’espace forestier. Aussi, il est à signaler que le paramètre de densité est bien « mesuré », car comme le montre l’image Alsat-2A (Voir Fig.3) il y a une nette discrimination entre la forêt claire et la forêt dense, c’est une information très importante dans le comportement de l’espace forestier en général et l’état de la forêt en particulier.

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11 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.4 : Image de fusion d’Alsat -2A (2.5 m) du de Djebel Aroua (Tlemcen) montrant la limite entre la forêt incendiée (teinte grise) et celle non incendiée), représentée par une

tranchée pare-feu.

Donc, à partir d’une interprétation visuelle d’une image de fusion Alsat-2A sans aucun

autre traitement spécifique au préalable, la cartographie ou la délimitation de l’espace forestier, donne des résultats très probants.

Cette cartographie sera concernée par un enrichissement sur plusieurs plans, par l’identification d’éléments présentant un intérêt dans la gestion et l’actualisation de l’espace forestier.

Comme le montre les diverses illustrations (Voir Fig. 3. 4. 5). L’image Alsat-2A à haute résolution spatiale est un support très intéressant pour les gestionnaires des forêts dans la gestion des aménagements forestiers notamment sur le plan de la prévention , tel l’aménagement et l’entretien de tranchées pare-feu, l’entretien des accotements des routes, traversant les massifs forestiers, ainsi que l’ouverture de nouvelles tranchées pare-feu ,des pistes forestières , la réalisation de points d’eau, ainsi que les actions d’assainissement et de débroussaillement.

Partie touchée par le feu

Tranchée pare feu

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12 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.5 :Image de fusion d’Alsat-2A (2.5 m) représentant

Les différents aménagements forestiers de Djebel Aroua (Tlemcen)

V. Délimitation des incendies de forêt à partir de l’image Alsat -2 A La délimitation des surfaces incendiées par les feux, issue du traitement de l’imagerie Alsat-2A, est de bonne qualité, et qui, sauf exception, ne nécessite aucune investigation de terrain pour valider les surfaces estimées. L’exemple de Djebel Aroua, illustre parfaitement l’exhaustivité du rendu de l’image Alsat-2A, qui permet une cartographie fine des espaces réellement touchés par le feu.

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13 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.6 : Image Alsat -2A multi spectrale de djebel Aroua (Tlemcen)

Fig.7 : Délimitation détaillée des îlots épargnés par sur l’image Alsat-2A .

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14 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Donc pour bien apprécier le degré de précision de l’image Alsat-2A dans la délimitation des incendies de forêt, nous avons essayé de délimiter un incendie de forêt, et nous avons remarqué que les contours sont très nets et que la discrimination des espaces est mise en évidence. (Voir fig. 7).

Fig. 8 : Image Alsat-2A illustrant des « ilots » non touchés par les feux de forêts.

VI. Conclusion et perspectives : L’analyse issue de l’exploitation des premières images satellites ALSAT-2A, confirme le

passage à une nouvelle phase de perception et d’appréhension des aspects liés à la prévention et à la gestion des incendies des forêts.

Le traitement des données satellites Alsat-2A démontre bien le potentiel réel de l’imagerie optique à haute résolution spatiale dans le suivi, la gestion et la cartographie des incendies de forêt.

Par ailleurs, ce type d’image permet de cartographier la végétation à une échelle du 1/ 10.000ème.

Les perspectives en matière d’utilisation de l’imagerie Alsat-2A, dans la gestion des feux de forêts sont grandes et prometteuses particulièrement dans :

L’amélioration des plans de prévention et de gestion des feux de forêts ;

L’estimation des superficies parcourues par le feu avec une plus grande précision ;

La caractérisation et la cartographie des formations forestières qui sera plus fine ;

La quantification et le suivi de la reprise végétative après un incendie ;

L’identification précise des infrastructures et équipements de Défense de la Forêt contre les Incendies (DFCI) qui constitue un atout majeur dans la prise de décision en matière d’intervention ;

L’intégration de ces images dans le système d’information géographique (SIG) à la prévention développé par l’ASAL en collaboration avec la DGF.

VII. Bibliographie 1. Rapport ASAL /CTS : Quantification des surfaces incendiées en Algérie à partir des

images satellites Campagne 2010 ; 12 pages, mars 2011 2. Rapport DGF : Bilan et Analyse des feux de forêts Campagne 2010 ; 14 pages, décembre

2010.

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15 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la réalisation et l’actualisation de la carte de sensibilité à la désertification-Région de Boussaâda, Wilaya de M’sila

Mme Boukholkhal – Agence Spatiale Algérienne (ASAL) Mme Hazem Linda–Direction Générale des Forêts (DGF)

Résumé :

Le présent travail vise à évaluer les potentialités des images du satellite Alsat-2A à haute résolution, dans la mise en œuvre d’un outil de planification et de suivi-évaluation des actions de lutte contre la désertification.

En effet, sur la base de la carte de sensibilité à la désertification réalisée à partir des

images satellitaires (Alsat-1,…) sur l’ensemble des wilayas steppiques, la DGF a entamé des actions visant la protection de ces zones, qui ont été classifiées à très forte sensibilité à la désertification.

A ce titre, l’exploitation des images Alsat-2A s’avère très utile pour :

1. une cartographie détaillée des zones à forte sensibilité à la désertification, à aménager ou à protéger ;

2. une évaluation et un suivi des aménagements, des protections et des mises en défens effectuées. Pour cela, une application pilote a été développée dans une région située aux alentours

du Chott El Hodna (M’sila). L’analyse des images Alsat-2A montre que les zones protégées (dunes de sable « DRAA ») présentent un « bilan écologique » positif, car les brises vents sont toujours en place (non ensablés) et une remontée biologique notable est constatée dans la zone protégée.

Mots clés : Alsat-2A, désertification, actions de lutte contre la désertification,

environnement

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16 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction : On entend par « désertification », la dégradation des terres dans les zones arides, semi-

arides et subhumides sèches liée à divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines, en particulier celles résultant d'une surexploitation du sol résultant de la pauvreté. Le phénomène de dégradation des sols ayant des causes multiples et variables selon les zones et les secteurs d'activité économiques des populations (activités agricoles, pastorales…)

Les causes de la désertification sont essentiellement liées à la gestion irrationnelle des

ressources naturelles, à l’utilisation de moyens et de techniques inadaptés à ces zones fragiles, et liée à une sécheresse persistante.

Cette situation est d’autant aggravée par les conditions climatiques tendant vers

l’aridité et provoquant des crises écologiques qui peuvent se répercutent sur l’ensemble des écosystèmes.

Le processus de désertification peut être schématisé comme suit :

Ainsi, le stade de la désertification correspond à l'accomplissement d'un déclin

progressif. En régions méditerranéennes, au départ des actuelles forêts ou des formations potentiellement forestières, l'aridification suit un processus qui peut être catégorisé en quatre principales phases postérieures et successives de transformation : (1) la matorralisation (embroussaillement), (2) la dématorralisation (le débroussaillement), (3) la steppisation (colonisation par la steppe) (4) la thérophytisation (l'envahissement par les espèces annuelles).

Il s’avère ainsi qu’au-delà des évolutions climatiques, la responsabilité de l’Homme est

maintenant reconnue comme centrale dans la propagation de la désertification Au niveau local d’abord : plus les populations sont pauvres plus elles dépendent des

ressources naturelles et moins elles ont les moyens de les gérer durablement. Au niveau de l’élaboration des politiques nationales : la prise en compte de la gestion

des ressources naturelles est souvent déficiente. En milieu oasien, la question environnementale partagée par toutes les oasis se résume

en trois grands enjeux qui sont la perte de la diversité biologique, la perte de ressources non renouvelables telles que les eaux souterraines et la dégradation des terres par l’ensablement et la salinité.

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17 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.9 :Etage Bioclimatique

Toujours est-il que la priorité des interventions va vers la steppe de par sa vulnérabilité

et sa fragilité au phénomène de désertification.

Fig.10: La zone steppique

La dégradation de la steppe est caractérisée par :

La fragmentation du paysage (augmentation de la diversité paysagère),

La diminution de la richesse floristique,

La diminution importante du couvert végétal global et de la production, signes d’un processus important de dégradation des terres et donc de désertification

La diminution de la qualité pastorale des parcours tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

Augmentation des espèces sahariennes (action de la sécheresse)

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18 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Aussi, l’apport de la mise à jour de la carte de sensibilité à la désertification a permis l’établissement de l’état d’évolution du phénomène de désertification à travers une analyse spatiotemporelle, comme elle constitue un outil nécessaire permettant une meilleure visibilité pour la finalisation et la mise en œuvre du programme quinquennal 2010 – 2014 dans une démarche ascendante du renouveau rural impliquant les différents intervenants notamment les populations rurales.

II. Apport de l’Imagerie Alsat-2A :

La lutte contre la désertification, étant aussi une lutte contre la pauvreté, les

programmes initiés se basent essentiellement sur l’existence des populations à travers la création de nouvelles sources de revenus dont l’objectif principal est l’amélioration de leurs conditions de vie et la diminution de la pression sociale sur les ressources naturelles disponibles. Le programme sera réalisé à travers les Projets de Proximité de Développement Rural intégré (PPDRI) et les Projets de Proximité de lutte contre la désertification.

Au-delà des attentes en termes de suivi du phénomène de désertification et de son

évolution dans le temps, il est attendu de Alsat-2A, un accompagnement en matière de suivi évaluation de l’impact des projets et des investissements de l’état sur les territoires concernés.

L’outil de télédétection devrait être en mesure de donner des informations importantes

concernant l’état des lieux à l’instant T0 et celui à T1 pour permettre une meilleure intervention plus ciblée sur les priorités.

III. La zone d’étude :

L’écosystème steppique en Algérie, se fragilise d'année en année (selon des études antérieures), la région de M’sila, choisie comme zone d’étude, est exposée aux différents phénomènes de risques dont les plus fréquents sont :

- L’appauvrissement des sols en nutriments et en matière organique; ceux-ci deviennent de plus en plus sensibles à l’érosion sous toutes ses formes (érosion hydrique, éolienne, chimique et biologique), ce qui conduit à la rupture des équilibres écologique et socio-économique ;

- Raréfaction de la végétation et exposition aux accumulations de sables ; - L’exposition aux inondations pendant les rares pluies torrentielles, favorisés par

l’extension urbaine anarchique ; - L’exposition à la perte en terres des terrains à vocation agricole ; - L’exposition à l’érosion hydro-éolienne du côté ouest de la zone d’étude tout au long de

O. ROUMANA…etc. Tous ces phénomènes sont essentiellement dus à la conjugaison de plusieurs facteurs,

climatique (période de sécheresse), et socio-économique (surpâturage et exploitation anarchique des ressources naturelles) engendrant la dégradation du milieu naturel et par conséquent la végétation steppique avec l’apparition d’autre espèces végétales.

Vu la difficulté d’analyse et l’étendue de la zone d’étude , la Direction Générales des

Forêts du Ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a chargé le Centre des Techniques Spatiales, de mener une étude concernant l’actualisation de la carte de sensibilité à la désertification à l’échelle 1/200.000e sur 12 wilayas par utilisation des données satellitaires. Cette technique a permis d’obtenir de l’information sur le territoire d’étude, en couvrant de très grandes surfaces de façon répétitive, homogène et systématique.

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19 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Il existe plusieurs satellites avec des résolutions différentes, qui permettent

l’identification avec plus de précision du phénomène de la désertification sous tous ses aspects. En effet, l’évolution de la résolution spatiale issue de différents satellites, en particulier

IRS avec 60 m de résolution, Alsat-1 avec 32 m et Alsat-2A avec 10 et 2.5 m de résolution, permet une amélioration notable de l’échelle cartographique de perception du phénomène de la désertification.

IV. Les caractéristiques de la zone d’étude

Deux ensembles géomorphologiques : des plaines reliées par des piémonts très diversifiés et des chaînons montagneux;

L’image Alsat-2A est corrigée géométriquement, ce qui permet la superposition par rapport à la carte topographique (feuille L-M6-5 : BOU SAADA) (Fig. 11). La zone d’étude est située au contact du Chott El Hodna au nord avec l’Atlas Saharien au sud, elle s’étend entre la longitude 04°14’E, 4°28’E et 35°10’N 35°21’N de latitude.

Fig.11 : Localisation de la scène Alsat-2A par rapport à la carte topographique

Du point de vue géomorphologique (Fig.12), le paysage est caractérisé par deux ensembles géomorphologiques ; des plaines reliées par des piémonts très diversifiés. Ses caractéristiques ou originalités principales sont : de vastes surfaces planes légèrement inclinées vers le nord : les altitudes sont comprises entre 400 m d’altitude en moyenne au nord et un peu plus 500 m au sud. Elle est parsemée par une multitude des grandes dayas ou autres bas-fonds, lac, mekmenes et des dépressions larges et peu profondes qui recueillent les eaux de ruissellement provenant des montagnes. Ensuite, en attendant de s’évaporer ou de s’infiltrer ces eaux, « stagnent » dans ces bas-fonds pendant un temps assez courts (quelques jours au max).

Au sud, le relief est constitué par des djebels (djebel Maïza culmine à 625m) et des collines.

Le réseau hydrographique est assez dense, large, chevelu grâce à la topographie accidentée, d’où l’existence de nombreux bas-fonds (de toponymie diverse : daya, mekmène, etc..) dans lesquels versent les cours d’eau.

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20 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 12 : Drapage de l’image satellitaire sur le MNT (au sud de M’Sila).

V. Analyse et traitement des données satellitaires utilisées

1. Alsat- 2 A; une meilleure résolution, donc une bonne interprétation

D’une manière générale, la désertification est le produit de plusieurs paramètres et facteurs qui conditionnent le milieu, de même l’analyse et l’interprétation changent d’une image à l’autre selon la résolution spatiale. Ces dernières sont des outils irremplaçables et constituent une importante source d'informations pour mieux comprendre le fonctionnement du milieu, la répartition des types de végétation, ainsi que sa variabilité saisonnière et interannuelle.

Pour cette étude nous avons utilisé des images ; Alsat-1 de 32 m de résolution, Alsat-2A

multi spectrale (10m de résolution) et panchromatique (2.5 m de résolution). Généralement les images à moyenne résolution (Cf. Fig13), permettent d’avoir une estimation sur la quantité de la végétation et suivre leur état de santé, sans savoir les types de cultures ainsi que le volume des accumulations sableuse à travers la réflectance spectrale des sables. Ce type d’image se prête bien à une interprétation globale à l’échelle régionale. Par contre l’image à haute résolution spatiale Alsat-2A (Cf. Fig.14-15), elle permet un suivi plus détaillé du fonctionnement de la biosphère à des échelles locales et même régionales et fournir des mesures précises sur les principales caractéristiques du couvert végétal, notamment dans le domaine des productions agricoles, la géométrie des périmètres agricoles, les brises vent, une bonne couverture de l'occupation des sols, la gestion de l’environnement, l'évaluation des feux de forêts, le suivi des ressources en eau, ou encore la surveillance des risques d'inondations, la distinction entre les différentes types de dunes ; une vision et interprétation synoptique de la région.

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21 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.13: Image Alsat-1 (32 m de résolution).

Fig.14 : Image Alsat-2A en mode multispectral (10m), avec un zoom autour des parcelles agricoles

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22 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.15: Image Alsat-2A panchromatique (2.5 m) montrant des détails notables sur les champs de

dunes.

2. Fusion d’image; meilleure résolution spectrale et spatiale de l’image Alsat-2A

La fusion des images satellitaires, multi spectrale et panchromatique, est très utilisée dans nombreuses applications en télédétection. Pour valider cette approche, un traitement a été effectué, afin d’obtenir l’image de fusion qui permet l’amélioration de la résolution spatiale et la préservation de l’information spectrale. Le résultat est très satisfaisant du point de vu de l’information spatiale et spectrale.

VI. Résultats préliminaires et interprétation

Les images à haute résolution constituent pour les cartographes un outil très important pour optimiser le temps tout en améliorant d’une façon très sensible la précision du document cartographique final. Les résultats de cette étude sont obtenus sur la base d’une interprétation d'images Alsat-2A de 2.5 m de résolution. Ces images ont permis de représenter de façon réelle les états de surface, la distinction entre la végétation basse, les parcelles agricoles, les types de cultures, la forêt, la morphologie des dunes…etc. Par ailleurs, elles sont utiles pour des études environnementales, d’aménagement ainsi que pour l’aide à la décision.

1. Etat de surface

L’état de surface est déterminé par l’analyse détaillée des images Alsat-2A, qui permettent de dégager les paramètres essentiels qu’il faut prendre en compte pour comprendre le mécanisme et la dynamique de l’écosystème.

L'agriculture joue un rôle primordial dans l'économie du pays, de ce fait, il est nécessaire

de disposer d’outils d'information qui permettent de planifier des opérations et de faire face aux multiples aléas pouvant menacer la production agricole. Les images satellitaires servent à la classification des types cultures (arboricultures, céréales, maraîchages etc.….), l’évaluation de la santé des cultures, l’estimation de la production totale d’une récolte, la cartographie des caractéristiques du sol ( présence ou absence de clôture qui joue le rôle piège à sable) (.Fig.16),

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23 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

ainsi que la cartographie des pratiques de gestion du sol (type de technique d’irrigation, réservoirs, abreuvoir, habitations ou autres bâtis, divers aménagement).

Fig.16: Image Alsat-2A autour de la zone agricole, caractérisée par un parcellaire net. Fig.16: Image Alsat-2A (2.5 m) couleur montrant des détails sur l’occupation des sols.

2. Caractérisation du volume et de l’orientation des obstacles et leur agencement spatial.

L’identification des obstacles est très importante puisque elle permet de comprendre le fonctionnement du milieu, afin de mettre en œuvre les aménagements adéquats. Le fonctionnement de ce milieu nécessite des informations sur l’état de surface (rugosité), les paramètres climatiques (le vent, la température, l’humidité de l’air, etc.). La majeure partie des zones agricoles est soumise à un risque d’ensablement (.Fig.17), le vent érode les éléments pédologiques, la structure du sol se dégrade et les agrégats s’émiettent ce qui rend le sol plus sableux. Le vent transporte, par la suite, les particules mobilisables, ce qui engendre la formation des accumulations éoliennes (dunes, nebkas, et autre…).

Le système éolien comprend trois grands ensembles de paramètres qui sont :

- La dynamique du flux qu’est le vent ou masse d’air en mouvement ; - Un contexte « géomorphologique », aménagé, transformé etc.… - La présence de matériel susceptible d’être arraché, transporté et déposé par le vent.

Au sud de M’sila, l’action éolienne est très active, la mobilité des dunes est très grande

dans certains couloir de pénétration particulièrement exposé aux vents les plus fréquents qui sont de direction ouest, nord-ouest et sud (Fig.18).

Le risque d’érosion éolienne constitue une menace par l’avancé dunaire en provoquant

l’ensablement dans plusieurs sites tels que ; la ville de Roumana Dahraouia (située entre deux champs dunaire) (Fig.19) O. Roumana, O. Oultem, dont la mobilité des dunes est influencée par trois facteurs principaux qui sont : le vent, la topographie accidenté et l’état de surface (végétation basse et haute, occupation du sol et infrastructures existantes).

Bâtis

Brise vent ensablé

cloclôtures)

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24 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.17: Image représentant l’ensablement des exploitations agricoles.

La détermination des sens et trajectoires éoliennes revêt une importance capitale. Elle renseigne sur l'origine des sables et sur le sens de sa progression. Elle constitue aussi une connaissance préalable et indispensable à la conception et l'exécution de la lutte aussi bien curative que préventive contre le phénomène de l'ensablement. Les aménagements de lutte contre la désertification au sud-ouest de M’Sila, constitue une excellente référence en matière de lutte contre la progression de l’ensablement par la fixation biologique (un quadrillage de brises vent) des dunes longitudinales (Fig.20).

Fig.18 :Fréquence des vents (en %) suivant la

direction

0

5

10

15

20N

NE

E

SE

S

SW

W

NW

A

nn

ée

Terres à vocations agricoles abandonnées

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25 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.19: Image représentant l’ensablement aux alentours de la ville.

Fig.20: Image représentant la fixation des dunes par un système de quadrillage.

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26 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L'érosion hydrique est un ensemble de processus complexes et interdépendants qui provoquent le détachement et le transport des particules de sol. Le cas le plus frappant au niveau de cette zone, se situe au bord des oueds, engendrant une dégradation des sols, traversant des terrains tant variés par leur ; nature du sol, la vitesse d’écoulement des eaux de surface, la topographie et le couvert végétal, submergeant ainsi les terrains voisins (Fig. 21). Oued Roumana est soumis à un double risque d’érosion hydro-éolienne, bordé par des accumulations sableuses continues allongés sur sa rive NE. Ces ensembles dunaires s’étendent sur une superficie de 400 à 650 m de large sur environ 6 km de long dans la direction SW/NE. Le sable s’accumule au niveau des courbures de l’oued pour se développer considérablement au niveau de certain endroit.

Fig.21: Le phénomène hydro-éolien ayant pour impact une perte des sols liée à l’ensablement des terres agricoles (21-1) et au débordement des oueds (21-2)

21-2

21-1

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27 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

VII. Conclusion La désertification constitue une contrainte majeure au développement économique et

social, exposant les écosystèmes steppiques à une grande fragilité . La diminution du potentiel de production des sols et les besoins grandissants d'une population ont conduit à une mauvaise utilisation des ressources naturelles de ces milieux. Vu la complexité du phénomène et l’étendue du territoire, la télédétection à haute résolution spatiale (Alsat-2A ) ainsi que les systèmes d’informations géographiques se révèlent comme des outils précieux permettant d’analyser l’espace, de cartographier le phénomène et de faire ressortir les zones exposées à la ce fléau.

L’exploitation des images Alsat-2A permet l’évaluation et l’estimation des risques tels que la dégradation des sols, l’ensablement, l’inondation. Ces images satellitaires à haute résolution nous ont permis l’identification de plusieurs objets thématiques, jouant un rôle important dans l’analyse de la problématique de la désertification, notamment les différents types d’occupation du sol et la morphologie des dunes. En matière d’aménagement, les images Alsat-2 A permettent de détecter avec précision les zones d’intervention, d’établir des plans de gestion ainsi que le suivi évaluation des actions de lutte contre la désertification ( mise en défens , protection des dunes) .Enfin, sur le plan méthodologique, l’utilisation de l’imagerie Alsat-2A , de par ses spécifications techniques, est adéquate pour des études de détail , en aval des analyses préliminaires et globales issues de l’exploitation de l’imagerie satellitaire à moyenne résolution (Alsat-1 , Landsat…)

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28 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A pour l’identification des zones favorables au criquet pèlerin. Wilaya de Tindouf.

Mr. Lazare Mohamed – Institut National de Protection des Végétaux (INPV)

Mr. Tichouiti Kamel – Agence Spatiale Algérienne(ASAL)

Résumé : La lutte contre le criquet pèlerin, s’appuie sur une surveillance permanente de

l’évolution de la végétation des zones à risque, et ce, en exploitant des données de différents types, notamment l’imagerie satellitaire.

Cette surveillance consiste à prospecter les zones susceptibles d’abriter cet insecte ravageur, à partir de la détection de la végétation au niveau des zones de reproduction potentielles.

Depuis 2003, l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) collabore avec l’Institut National de la Protection des Végétaux (INPV) par l’utilisation de l’imagerie satellitaire à moyenne résolution (ALSAT-1) dans l’identification des zones de reproduction du criquet pèlerin.

Les images satellitaires ont permis à l’INPV un déploiement optimal de ses équipes au niveau des zones repérées à partir de l’imagerie satellitaires et pouvant abriter des populations acridiennes en Algérie et dans les pays du Sahel (Mali, Mauritanie et Sahara Occidental).

La lutte contre le criquet pèlerin, s’appuie sur l’analyse des conditions écologiques par l’évaluation de l’activité chlorophyllienne, notamment la plus forte, identifiée dans les aires de reproduction et de développement du criquet.

L’imagerie ALSAT 2A, de par sa haute résolution, fournit plus de détails, notamment en termes de caractérisation de biotopes et de suivi de la végétation, en particulier ses premières manifestations juste après les pluies et ce, sur des zones de reproduction préalablement identifiées à partir de l’imagerie à moyenne résolution.

Mots clés : Criquet pèlerin Alsat1, Alsat-2A, reproduction, grégarisation, lutte préventive

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29 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction

Le Criquet pèlerin (Schistocerca gregaria Forsk. 1775) fait partie de la famille des

Acrididae qui inclut la plupart des criquets à antennes courtes. Les locustes sont différents des sauteriaux car ils ont la capacité de changer de comportement, de physiologie et de morphologie, en particulier de couleur et de forme, en réponse à des changements de densité. Les ailés peuvent former des essaims contenant jusqu’à des milliards d’individus, et qui se comportent comme unité cohérente (Symmons et Cressman, 2001).

Le criquet pèlerin est un insecte très redouté en raison de l’ampleur des dégâts qu’il

provoque, en période d’invasion, aux productions agro-sylvo-pastorales et des perturbations socio-économiques qui en résultent.

En effet, les conséquences de ces invasions peuvent être désastreuses pour les

politiques alimentaires de nombreux Etats de la région. De plus, les quantités considérables d’insecticides généralement utilisées pour les opérations de lutte entraînent des préjudices plus ou moins graves à l’environnement.

Cette grande capacité de migration permet au Criquet pèlerin, dans sa phase solitaire,

d'exploiter au mieux les faibles pluies erratiques des zones désertiques de l'aire de rémission. Elle lui permet de réagir rapidement, de pulluler et de grégariser dès que des conditions propices surviennent. Elle permet également aux populations grégaires de se transformer en essaims et de se disséminer rapidement sur des territoires très vastes.

Afin d’optimiser le travail des équipes de prospection et de détecter plus rapidement et

plus précisément l’apparition de conditions favorables, la télédétection est un outil quasi-incontournable d’identification des zones à risque.

Depuis 2002, l’INPV utilise pour les besoins de la lutte antiacridienne des images satellitaires pour la mise en évidence des traces de verdure dans les steppes et dans les dépressions des oueds (type Spot Végétation). Ces images fournies gratuitement par la FAO à partir de son site, sont téléchargées de façon décadaire et donnent un aperçu de la végétation suivant une résolution de 1 km.

Le système de surveillance a été renforcé à partir de mars 2003, par de nouvelles images

plus précises types Alsat-1, fournies également gratuitement par l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) en fonction de la demande de l’INPV. La résolution de ces images est de 32 m.

Fig.22 : Suivi de la végétation par Image Alsat- 1 (novembre 2003) : Oued Tikouiat (Ouest du Hoggar)

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30 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

II. Bilan de l’invasion 2004/2005 L’Algérie a connu au début de l’année 2004 une recrudescence de l’activité du Criquet

pèlerin qui s’est rapidement transformée en une véritable invasion. Cette invasion est le résultat d’une forte reproduction acridienne au niveau des pays du Sahel africain, particulièrement la Mauritanie, suite aux conditions pluviométriques exceptionnelles enregistrées durant l’été 2003, qui ont généré des conditions écologiques très favorables à une multiplication explosive des populations acridiennes.

Pour faire face à cette situation d’importants moyens ont été mobilisés dans l’ensemble

du territoire national à savoir les pesticides, les moyens d’intervention terrestres et aériens ainsi qu’un dispositif d’encadrement technique et logistique.

Des dispositions particulières ont été prises pour la gestion de l’invasion notamment la

mise en place d’un Poste de Commandement Central (PCC), relayé sur le terrain par des Postes de Commandement de Wilaya (PCW).

Au cours de la cette campagne 2004 et 2005, les traitements contre le criquet pèlerin

ont touché une superficie de 4.576.906 ha au niveau des 30 Wilaya concernées

III. Stratégie de lutte en période de rémission En période de rémission, la stratégie utilisée est la lutte préventive, qui s’articule autour

d’une surveillance permanente des aires grégarigènes se trouvant au Sahara méridional (régions frontalières avec le Mali et le Niger) et au Sahara central (Ahnet, Mouydir, zones d’épandage des eaux de pluies du versant Est/Nord-Est du plateau de Tademaït et du versant Nord du Tassili N’Ajjers.

La prospection et la lutte en période de rémission sont réalisées par des équipes de

surveillance et d’intervention dotées de moyens roulants et de traitements appropriés et qui opèrent durant les périodes favorables au développement du criquet dans les régions circonscrites. Cette stratégie a donné d’excellents résultats durant les années 1962-1996, car elle a permis d’éviter des recrudescences importantes du fléau acridien à partir du territoire algérien, particulièrement en 1968, 1974-1975, 1980-1981 (Chara, 1998).

IV. Contribution de nouvelles technologies dans l’amélioration des prospections

L’utilisation des nouvelles technologies comme la télédétection de la végétation par les

images satellitaires, le stockage, l’analyse des données de terrain sous un système d’information géographique et l’installation de nouvelles stations météorologiques a conduit à une nouvelle configuration du dispositif national et à redéfinir les zones d’opérations ainsi que les périodes d’activités. En effet, ces nouveaux outils ont permis de circonscrire de façon plus ou moins précise les aires grégarigènes potentielles et de délimiter leur fonctionnement dans le temps.

Des zones très étendues ont de ce fait été carrément éliminées de la prospection car aucune activité de grégarisation n’y avait été enregistrée durant une vingtaine d’années, par contre elles peuvent servir de zones de multiplication en période de très forte activité acridienne (recrudescence et invasion).

Le Sud-ouest algérien, région allant de Tindouf à Béchar, en est un exemple. On peut citer également tout le Tanezrouft et le Sahara septentrional. Par contre, les zones favorables à la grégarisation, couvraient les régions de l’extrême Sud du pays (zones frontalières avec le Niger et le mali : Tamesna), le Mouydir, l’Ahnet, le versant Nord-Nord-Est du Tassili, les zones d’épandage des eaux de pluie du versant Est-Nord-Est du plateau de Tademaït et le plateau de Tinghert. Ces régions ont de ce fait été classées zones à haut risque et font l’objet d’une

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31 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

attention particulière en matière de surveillance. A cet effet, les équipes de surveillance et de lutte n’interviennent que durant les périodes favorisant le fonctionnement saisonnier de ces zones.

La stratégie actuelle de lutte se voulant préventive et reposant sur un système d’alerte précoce destiné à détecter le plus rapidement possible les conditions écologiques favorables et les toutes premières concentrations de criquets, avant le début d’une recrudescence ou d’une invasion, seuls des moyens satellitaires sont actuellement à même de fournir les possibilités de surveiller l’ensemble des zones concernées. En particulier pour les deux paramètres clés que sont la pluviométrie et le développement de la végétation.

Les images satellitaires ont permis à l’INPV de déployer ses équipes au niveau des zones

vertes repérées par satellites et pouvant abriter des populations acridiennes. Le lancement de deuxième satellite algérien Alsat2, va permettre à l’INPV d’utiliser des images plus précises qui vont conduire à l’identification du type de végétation favorable à la reproduction du criquet et à la cartographie précise des zones dites de grégarisation.

V. Apport de l’imagerie Alsat-2A

La zone d’étude choisie est la région de Tindouf dans le sud-ouest Algérien. L’imagerie

Alsat-2A (10 m de résolution) datée du 24 janvier 2011 (Fig.23) indique la présence de végétation essentiellement localisée le long des lits d’oueds, cette végétation est dense dans certains endroits, l’activité chlorophyllienne est très importante et constitue des conditions favorables à la reproduction du criquet pèlerin.

Fig.23 :Identification de l’activité chlorophyllienne à partir d’une scène Alsat- 2A (2.5 m de

résolution) du 24 janvier 2011 dans la région de Tindouf.

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32 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

En analysant les conditions écologiques du criquet pèlerin dans la région de Tindouf par une image à moyenne résolution (30 m) Landsat TM datée du 17 janvier 2011 et une image à haute résolution (10m) Alsat-2A datée du 24 janvier 2011 (Fig.24), il ressort que sur l’image Alsat- 2A, on voit nettement la présence de tâches rouges, synonyme de la présence de végétation et de l’activité chlorophyllienne alors qu’au même endroit, sur l’image à moyenne résolution Landsat TM , ces tâches rouges ne sont pas visibles.

Fig.24 : Comparaison entre une scène Landsat TM, à moyenne résolution (30m) et une scène Alsat 2A à haute résolution (10m) pour l’identification de l’activité chlorophyllienne.

L’imagerie Alsat-2A, de par sa haute résolution, fournit plus de détails, notamment en

termes de caractérisation de biotopes et de suivi de la végétation, en particulier lors de ses premières manifestations juste après les pluies et ce, sur des zones de reproduction préalablement identifiées à partir de l’imagerie à moyenne résolution.

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33 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Session 2 : Etude et suivi des infrastructures de base

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34 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi des instruments d’urbanisme et des programmes d’habitat. Cas de la Ville de Chlef.

Mr Bouhadjar Meguenni - Agence Spatiale Algérienne

Mme Fadila Bouarfa – Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme(MHU)

Résumé :

L’utilisation des images satellitaires en milieu intra urbain est relativement récente et coïncide avec l’apparition de la haute résolution spatiale des satellites d’observation de la terre.

L’avènement des images Alsat-2A avec la résolution du canal panchromatique à 2.5 m permet de disposer de données utiles au développement d’applications aux échelles adaptées à aux études en milieu intra-urbain (entre le 1/7 000 et le 1/25 000). Il est donc possible d’appréhender le quartier et même l’îlot urbain. Il en résulte des orientations d’applications qui s’avèrent utiles, notamment en termes de détermination de typologie de bâti urbain, d’analyse spatio-temporelle des évolutions urbaines ou même de production d’informations nouvelles.

Les images satellitaires sont considérées différemment selon les besoins et l’échelle d’analyse. Leurs utilisations sont nombreuses en fonction de l’approche mise en place. Ainsi, l’imagerie à haute résolution Alsat-2A est utile pour:

1/L'utilisation de l'image haute résolution pour une perception visuelle sur la réalité terrain.

2/Le suivi des instruments d’urbanisme (PDAU, POS). A cet effet, il s’agit d’exécuter un ensemble d’actes préparatoire concernant le côté pratique du travail en même temps que certains aspects d’ordre conceptuel. La première opération à faire est celle de vérifier l’évolution éventuelle du cadre bâti par la mise à jour des documents établis. L’utilisation des images satellitaires à haute résolution est nécessaire pour assurer le suivi des instruments d’urbanisme. Elles seront utiles pour :

- la localisation et la délimitation des sites d'extensions et de réalisation. - la localisation et la délimitation des habitats précaires ainsi que les carrières

d’agrégats. Mots clés : Habitat, SIG, Instruments d’urbanisme.

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35 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction

La planification urbaine suppose que l'on ait accès à des données fiables et continuellement mises à jour. Dans les pays en développement, ces données sont rarement disponibles car les moyens traditionnels de collecte de l'information sont chers et trop souvent hors de portée des possibilités financières des principaux responsables de la planification. Ceci est d'autant plus préjudiciable que les taux de croissance des grandes villes sont parfois vertigineux (pouvant atteindre de 6 à 10 % par an) ce qui entraîne des extensions spatiales incontrôlées.

Avec l'apparition des satellites à haute résolution, des possibilités d'améliorer la fréquence et la qualité des données urbaines sont apparues. Le satellite Alsat-2A dont le pouvoir de discrimination des objets au sol peut atteindre 2.5 mètres permet d'élaborer rapidement des documents utiles aux différentes études urbaines.

On se propose ici l’utilisation des possibilités opérationnelles de l'imagerie satellitaire Alsat-2A d'un programme d'étude d’un environnement péri-urbain d’une des grandes villes Algériennes. Il s’agit également de déterminer quel peut être l'apport de la télédétection à l'étude des politiques urbaines conduites dans les villes Algériennes: migrations des ruraux, croissance démographique élevée, différenciation sociale des quartiers, etc.

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un projet entre le MHU et l’ASAL, pour mettre en place un système pour le suivi et la validation des instruments d’urbanismes par l’imagerie satellitaires.

II. Objectifs

L’objectif principal du projet est la réalisation d’un SIG dédié au suivi des instruments d’urbanisme et des programmes de logements ceci inclus :

Une base de données spatiale fiable et centralisée.

Un système d’aide à la décision.

Un système basé sur l’imagerie satellitaire pour le suivi des états d’avancements

des projets de constructions.

Un système permettant la communication et l’information, via le réseau intranet

ou autres.

la diffusion ou la mise en réseau de certaines données spatiales, cartographiques

ou thématiques.

III. Le Plan Directeur d’Aménagement Urbain (PDAU)

Selon le processus de l'aménagement du territoire, prévu par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, le PDAU constitue d'abord un document d'encadrement des plans et règlements d'urbanisme des communes locales.

Il doit définir les intentions d'aménagement applicables aux diverses parties du territoire et le cadre normatif qui découlent des grandes orientations d'aménagement retenues. Ces éléments doivent se refléter au niveau des plans et règlements d'urbanisme qui sont soumis à un examen de conformité au PDAU et à son document complémentaire.

D'autre part, le PDAU joue également un rôle d'intégrateur des orientations gouvernementales en matière d'aménagement du territoire. Par un mécanisme d'approbation ministériel, le gouvernement s'assure que les PDAU sont conformes aux orientations qu'il poursuit.

Enfin, le plan d'action qui accompagne le PDAU confère à ce dernier un rôle plus direct dans le développement socio-économique. Sans pour autant se substituer aux plans stratégiques de développement régional mis en place récemment, le plan d'action peut être vu

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36 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

comme un outil complémentaire plus ciblé sur le développement et la mise en valeur des ressources et potentiels du territoire. IV. Le Plan d’Occupation du Sol (POS)

Le POS est un instrument de l’aménagement du territoire et a pour objectif de fixer dans le cadre des orientations des schémas directeurs ou des schémas du secteur, les règles générales et les servitudes d’utilisation du sol. Deux objectifs fondamentaux sont distingués :

Objectifs de développement où il doit prévoir suffisamment d’espaces constructibles pour :

la satisfaction des besoins présents et futurs en matière d’habitat,

les activités économiques

les installations d’intérêt général : sport, loisirs, espaces verts…

Objectifs de protection où il doit protéger :

les espaces agricoles,

les espaces forestiers,

les sites et paysages naturels ou urbains,

les ressources naturelles du sol et du sous-sol,

les espaces à risques naturels et technologiques. En résumé, le POS doit organiser et maîtriser le développement de la commune. A cette

fin, il fixe les règles d’utilisation des sols dans le respect de l’intérêt général.

V. Quelques Résultats Obtenus L’intégration des images Alsat-2A a permis : 1. Une meilleure identification du périmètre urbain de la ville de Chlef. Elle consiste aussi un

support de planification urbain et un outil de suivi des programmes de développement. C’est un instrument d’actualisation efficace face aux différents types d’urbanisations, permettant ainsi la possibilité de la mise à jour de la base de données urbaines (BDU) récemment installée au niveau de la direction d’urbanisme de la wilaya de Chlef, rappelons que cette BDU a été réalisée dans le cadre du projet contractualisé entre le MHU et l’ASAL ayant pour objectif la mise en place d’un système d’information géographique (SIG) basé sur l’imagerie satellitaire QuickBird2 pour le suivi et la validation des instruments d’urbanismes et des programmes de logements.

2. Une meilleure identification des trois secteurs urbains, (SAU, SU, SUF) : secteur à urbaniser, secteur urbanisé et secteur à urbanisation futur, l’image de la figure 25 a permis donc de rectifier le périmètre urbain par une superposition du PDAU avec l’image satellitaire Alsat-2A. Dans notre cas après actualisation du tracé de l’autoroute Est-Ouest qui constitue une barrière urbaine.

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37 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 25 : Identification des secteurs urbains

3. L’analyse et le contrôle de la croissance par une actualisation séquentielle et successive du tissu urbain, entre 1986 (un plan d’urbanisme) et février 2011 (image Alsat-2A) en passant par 2008 (Image QuickBird) cas du franchissement du périmètre urbain voir figure 26. Ce qui a permis aussi de déterminer le sens de la croissance urbaine et de donner une estimation du taux de consommation de l’espace urbain et par la suite, la prospection des réserves foncières à urbaniser voir figure 27.

Fig. 26 : Cas du franchissement du périmètre urbain

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38 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 27 : Paramètres de Contrôle de la croissance Urbaine :(1) Identification du mode et sens

de croissance (2) Estimation du taux de consommation.

4. Possibilité via le SIG de déterminer le type d’intervention en milieu urbain, à savoir la restructuration, l’aménagement ou une rénovation urbaine. Effectivement ceci est possible à partir des résultats obtenus de l’analyse thématique de l’image Alsat-2A, (fig 28).

Fig. 28 : Contrôle de la croissance- Intervention en milieu urbain "selon le type d’urbanisation"

5. La figure 29 montre le résultat d’une étude séquentielle de 1986->2008->2011, un cas de franchissement du périmètre urbain, et une autre extension sur un secteur à urbanisation future en tenant compte que la révision du PDAU a été approuvée en 2006.

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39 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.29: Actualisation séquentielle et successive du tissu urbain entre 1986 et 2011.

6. l’estimation du taux de consommation de l’espace urbain peut être calculée avec une tolérance acceptable, permettant ainsi une prise de décision en ce qui concerne l’intervention adéquate en milieu urbain, ou le recensement des réserves foncières pour une urbanisation future par exemple, comme le montre la figure 30. Par ailleurs la figure 31 montre l’utilité de l’analyse multi dates de l’imagerie satellitaire, en ce qui concerne la restructuration du tissu urbain.

Fig.30: Taux de consommation de l’espace urbain et mise à jour des SAU

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40 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.31 : Analyse multi dates pour une restructuration du tissu urbain

7. l’intégration de l’imagerie satellitaires multi date au sein d’un SIG permet un contrôle efficace et un suivi permanent de la croissance urbaine, les figures 32 et 33 illustrent ce résultat.

Fig.32 : Suivi de la croissance réglementaire après intégration dans un SIG

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41 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.33 : Intégration géométrique d’un POS dans un SIG avec l’image Alsat-2A comme fond de plan.

VI. Structure générale de la Base de Données Urbaines Le Schéma Conceptuel de Données permet la structuration des données géographiques

au sein de la base de données. Cette structuration assure une manipulation aisée de celles-ci à travers l'application des règles suivantes :

Les objets géographiques de nature identique sont regroupés ; Chaque entité possède un identifiant unique que l’on appellera : clé primaire ; Les relations entre entités seront décrites ; Les entités dotées d’une représentation géométrique seront gérées sous Arc GIS ; Les entités ne possédant pas de représentation géométrique seront gérées quant à

elles sous un Système de Gestion de Base de Données.

Parce que la qualité des réponses attendues dépend en grande partie des données mises à disposition, aussi bien dans leur définition, leur organisation que dans leur structuration, qu’il est essentiel de se doter d’une documentation structurée. Celle-ci doit fournir toutes les définitions et descriptions des entités (objets géographiques ou autres) que l’on a identifiées, et dont la manipulation est nécessaire pour restituer de l’information géographique.

Cette documentation, que l’on nomme communément le Dictionnaire Des Données, a

plusieurs objectifs :

faciliter la définition et la compréhension des données ; valider l’architecture fonctionnelle du système ; augmenter le contrôle de l’utilisateur sur les données ; diminuer les risques de redondances à l’intérieur de la base de données.

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42 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Les entités identifiées pour ce projet sont déclinées comme suit : - Limite du PDAU ; (Code PDAU, Date et N° d’approbation)

- Limite du POS ; (Code PDAU, Nom POS, Etat_Etude, Date et N° d’approbation)

- La zone ; (affectation, CES_MIN et CES_MAX, COS, hauteur max, etc.)

- L’îlot ; (Identification Ilot, etc.)

- La parcelle ; (nature juridique, référence cadastrale, superficie etc.)

- Le bâti ; (Etat, Nature, Nbre_Etage, début et fin construction etc.)

- Les réseaux AEP, d’assainissement, électrique etc. ;

Le Dictionnaire Des Données indique les informations concernant la définition et la

description des entités et des associations qu’elles entretiennent entre elles, à savoir :

- Nom de l’entité;

- Sa définition ;

- Sa représentation spatiale ;

- La description des attributs ;

- Et les contraintes d’intégrité.

Puis pour les Relations:

- Nom de la relation ;

- Nom des entités ;

- Les cardinalités.

VII. CONCLUSION

A la question posée au début de ce travail, les exemples donnés ci-dessus donnent assez

clairement une réponse montrant l'intérêt, de l'imagerie satellite Alsat-2A pour suivre et

contrôler la croissance urbaine.

Il est particulièrement important de rechercher les modes les plus économiques et efficaces

pour mesurer l'impact de la croissance urbaine. Les informations dont disposent les politiques

ou les planificateurs sont souvent pauvres, parcellaires ou anciennes.

Mais, on le sait, celle-ci se fait rare et ne peut avoir la même accessibilité que les images

satellite. Par ailleurs l'imagerie Alsat-2A des qualités originales que l'on peut brièvement

résumer ainsi:

Une vision globale et instantanée de la ville, sans avoir à recourir à la réalisation d'une mosaïque photographique ou à la restitution cartographique ;

La mise en évidence des limites réelles (et non administratives) de l'urbanisation physique;

La représentation des modes d'occupation du sol; La surveillance de l'environnement très souvent malmené aux alentours des

villes à croissance rapide ; La possibilité de suivre l'évolution des périphéries urbaines, et en particulier

l'avancée du front urbain et les transformations des espaces agricoles.

Mais cette démarche ne prend son plein intérêt que si plusieurs conditions sont réunies. D'une

part il faut pouvoir procéder à une analyse diachronique. D'autre part, il est important que

l'imagerie soit complétée par d'autres sources d'information. De ce point de vue, les images

peuvent constituer des éléments de banques de données urbaines, et contribuer à la mise en

place d'observatoires urbains.

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43 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L'imagerie satellite apporte ainsi des informations utiles à la mesure de la croissance des

villes. Elle peut aussi indiquer les secteurs en cours d'évolution, y compris ceux qui concernent

l'habitat précaire. Il est alors possible de compléter par des enquêtes de terrain l'information

existante.

Enfin, il convient de penser dès à présent aux perspectives ouvertes par l'essor des SIG

permettant précisément de traiter des ensembles de variables spatialisées, quantitatives et

qualitatives. L'évolution rapide des logiciels en ce domaine rend plus aisé l'accès à de telles

techniques.

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44 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Utilisation des données Alsat-2A pour l’élaboration du cadastre steppique et saharien : cas de la Wilaya d’El Bayadh.

Mr. BOUKERCHE Issam; Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr. El MAOUHAB Mohamed, Agence Nationale du Cadastre-Ministère des Finances,

Résumé :

La connaissance précise et détaillée du territoire national de superficie de 2.381.741 km², comportant en majorité des zones steppiques et sahariennes où l’absence de détails significatifs, l’immensité des espaces à cadastrer et la faible occupation de ces régions, sont des critères prédominants, qui constitue l'une des conditions essentielles pour garantir un progrès économique durable.

En effet, l’immensité du territoire à cadastrer et la non homogénéité de la distribution des

zones d’intérêt, rendent indispensable l’adoption d’une nouvelle stratégie qui tient compte des derniers progrès en matière d’acquisition et de gestion de l’information géographique.

Pour ce faire, l’utilisation de l’imagerie satellitaire à haute résolution dans une approche

multi-échelle est un élément clé, permettant la définition d’un troisième type de couverture appelé ‘Cadastre des grandes étendues’, qui s’ajoutera aux deux premiers types déjà existants, à savoir le ‘cadastre urbain’ et le ‘cadastre rural’.

Dans ce contexte, les résultats d’une étude pilote menée sur la région d’El Bayadh à partir

des images Alsat-2A, confirment leurs conformité pour l’élaboration du cadastre steppique et saharien, en plus de ses possibilités stéréoscopiques permettant la mise à jour, le suivi et l’élaboration de documents cartographiques aux échelles arrêtées, selon les précisions standards requises pour cette résolution spatiale.

Mots clés : Cadastre, Cartographie, Urbain, Rural, Stéréoscopie.

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45 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction Actuellement, la réalisation, dans les meilleurs délais possibles, d’une couverture cadastrale

pour la totalité du territoire national constitue un objectif stratégique. La réalisation de la documentation cadastrale et foncière pour les zones steppiques et

sahariennes, couvrant une superficie de près de 2 millions de km2, a pour objectif, le renforcement, la protection et la valorisation des dépendances domaniales.

Au regard de cette mission ainsi assignée d’une part, son délais, son étendue surfacique d’autre part et compte tenu de la nature des territoires à traiter en tant qu’ils constituent dans leur quasi-totalité des zones désertiques ayant un statut de propriété publique, les mêmes procédés techniques choisis pour la réalisation du cadastre des zones nord du territoire national sont aujourd’hui inadaptés.

Le principe retenu, au plan technique, consiste à établir un cadastre numérique sans déplacement sur les lieux, ni de travaux de terrain, en utilisant des images satellitaires géo référencées.

L’avancée technologique, et la mise en orbite des satellites avec des capteurs de plus en plus sophistiqués sur le plan stabilité er résolution ont rendus possibles l’exploitation géométrique des images satellitaires à des fins cadastrales.

Pour les agglomérations et autres zones habitées ou comportant des exploitations agricoles, qu’elles qu’en soit la nature, sont, dans un premier temps, en raison de la densité des unités foncières qui la composent, seulement « délimitées » suivant une vectorisation de leurs contours.

En ce qui concerne les dépendances du domaine national, la délimitation s’effectue en travaux de bureau, sur la base des documents cartographiques et donne lieu à la confection d’une matrice cadastrale comportant la liste des propriétés de l’Etat et à l’établissement d’un plan régulier correspondant.

La réalisation des travaux cités ci-dessus, nécessite des images satellitaires à très haute résolution pour l’identification et la vectorisation des limites.

1. Problématique

La grande surface de l’Algérie (2.381.741 millions de kilomètres carrés) et la croissance économique rend difficile le suivi et la mise à jours des données cadastrales, essentiellement cartographiques, par les méthodes conventionnelles de relevé cadastrale. Cette situation nous oblige à explorer les nouvelles techniques et chercher une éventuelle alternative à la photographie aérienne et les méthodes du levé terrestre, jusque-là considéré comme la principale source d’information cadastrale.

L’apparition des satellites imageurs à très haute résolution a eu un impact très important sur les techniques de géomatique. Par le biais de cette technologie des cartes et plans détaillés à des échelles multiples sont maintenant rapidement générés et mis à jours.

Le centre des techniques spatiales (CTS/ASAL-Algérie) en collaboration avec l’Agence National de Cadastre (ANC-Algérie) développe une nouvelle approche pour cadastrer les régions steppiques et du grand Sahara. Cette approche utilise l'imagerie satellite à très haute résolution comme source principale pour la détermination des limites des parcelles dans la steppe qui se caractérise par les exploitations agricoles et pastorales très vastes.

2. Missions de l’Agence Nationale du Cadastre (ANC):

L’ANC est une EPA crée par décret exécutif n° 89-234 du 19/12/1989 modifié et complété appartenant au Ministère des Finances et ayant pour mission principale la réalisation, dans les meilleurs délais possibles, d’une couverture cadastrale pour la totalité du territoire national.

L’établissement du cadastre revient à établir méthodiquement un inventaire sur la base de levés photogrammétriques et d’enquête foncière qui se traduit par l’établissement :

1 - de plans cadastraux (documentation graphique ou numérique) 2 - de registres fonciers (Matrice Table des comptes et État de section)

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46 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Les procédés techniques choisis pour la réalisation de cette documentation cadastrale et foncière pour les zones du nord du territoire national sont inadaptés pour le cadastre des zones steppiques et sahariennes, couvrant une superficie de près de 2 millions de km2. Les Wilayas concernées par ce type de cadastre sont : Adrar, Laghouat, Biskra, Bechar, Tamanrasset, Ouargla, El Bayadh, Illizi, Tindouf, El Oued, Naama, Ghardaïa, Djelfa, M’sila, Batna, Tébessa, Tlemcen, Tiaret, Saida, S.B.Abbes et Khenchela.

3. Méthodologie adoptée pour le cadastre steppique et saharien :

Le cadastre des zones steppiques et sahariennes a pour objectif:

de protéger le Domaine Privé de l’État (DPE)

d’achever le cadastre du Sahara et des zones steppiques dans les meilleurs délais

Pour ce faire, le principe retenu pour l’établissement de ce type de cadastre se base sur l’établissement d’un cadastre numérique en utilisant des images satellitaires géoréférencées, Les zones habitées seront cadastrées selon les modalités habituelles.

Cette méthodologie se base sur les étapes suivantes :

4. Contrôle de cohérence entre l’image et le vecteur existant

La cartographie déjà réalisée par voie photogrammétrique sur la base de prises de vues au 1/4000 constitue le référentiel à grandes échelles qu’il faut absolument prendre en considération. Si dans la zone steppique ou saharienne à cadastrer une telle cartographie existe à 30 cm de précision, il y a lieu de contrôler la cohérence entre les deux géométries.

Il est pratiquement nécessaire d’observer quelques points par GPS de manière à rendre l’image dans le référentiel en vigueur.

5. Mise en place, sur l’image satellitaire, des limites intercommunales et frontalières.

Pour les limites intercommunales, l’opération se déroule en quatre phases: 1) Superposition du fichier des limites administratives en coordonnées géographiques

sur l’imagerie satellitaire. 2) correction des limites au vu des procès-verbaux pour les confondre avec des détails

ayant un caractère suffisant de fixité et identifiable sur l’imagerie satellitaire. 3) exploitation des cartes numérisées au 1/100 000 et 200 000 4) vectorisation de la limite de la commune.

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47 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 34: Superposition des limites intercommunales sur une scène image satellitaire.

Pour les limites frontalières il est nécessaire de disposer : - des coordonnées des bornes frontalières

- de l’atlas des limites administratives

6. Application des plans existants

a) Application des plans dressés dans le cadre de l’accession à la propriété foncière détenu

par les services des domaines : Le cadastre doit s’assurer de leurs concrétisations au plan

juridique au niveau des domaines et de la conservation foncière.

b) Application des plans dressés dans le cadre du cadastre général : Les agglomérations

ayant fait l’objet d’un cadastre général seront délimitées avec précision sur l’image

satellitaire. Les écarts constatés entre le fichier vecteur et l’image satellitaire doivent

être réduites en agissant sur l’image en se référant sur des points précis identifiables sur

les deux fichiers ou en adaptant des transformations simples sans toucher à la géométrie

des îlots déjà cadastrés.

7. Les zones à exclure

Il existe deux types de zones : zones à exclure en absence d’actes et de plans

zones à appliquer en présence d’actes et de plans et ils feront l’objet de cadastre

(désignation des propriétaires sur la matrice cadastrale)

L'identification et l'interprétation des zones utile sur le plan juridique se feront de façon

visuelle. L’imagerie satellitaire à exploiter devrait permettre une extraction aussi fine que possible des zones présentant un caractère utile sur le plan juridique.

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48 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Ces zones dites "sections à cadastrer ultérieurement " seront, après approbation du responsable, écartées dans un premier temps des opérations cadastrales engagées sur le territoire de la commune steppique ou saharienne pour faire l'objet, le moment venu, d'un traitement approprié selon la procédure habituelle.

Les zones identifiées sur l’image satellitaire et présentant un intérêt seront délimitées selon un découpage régulier en prenant le soin de ne pas toucher aux propriétés privées.

Fig.35: Exemple de zone à exclure

II. Apport de l’imagerie Alsat-2A

1. Caractéristique d’Alsat-2A

Le satellite ALSAT-2A possède deux capteurs, panchromatique et multi spectrale sur quatre bandes à savoir bleu, vert rouge et infra rouge. L’image panchromatique est acquise avec une résolution spatiale de 2.5m et une fauchée au nadir de 17.5km. Les bandes multi spectrales ont une résolution de 10m avec la même fauchée.

ALSAT-2A prend des images à une altitude de 680km sur une orbite héliosynchrone, avec une période orbitale de 98.2 mn et un cycle orbital de 29 jours.

2. Potentialités d’Alsat-2A

a) La résolution spatiale La résolution spatiale est la mesure de la plus petite séparation angulaire ou linéaire entre

deux objets, elle est habituellement exprimée en radians ou en mètres. Elle est fonction de la dimension du plus petit élément possible à détecter [CCRS].

ALSAT-2A possède une résolution de 2.5m, acquise avec le capteur panchromatique utilisant la technologie TDI (Time Delay and Intégration). D’autre satellite comme SPOT5 utilise le super mode pour avoir la résolution de 2.5m en combinant deux images 2.5m (Fig. 36).

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49 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.36 : Comparaison entre les images SPOT5 (haut) et Alsat-2A (bas).

b) La résolution radiométrique L'arrangement des pixels décrit les structures spatiales d'une image tandis que les

caractéristiques radiométriques décrivent l'information contenue dans une image. La résolution radiométrique d'un système de télédétection décrit sa capacité de reconnaître de petites différences dans l'énergie électromagnétique. Plus la résolution radiométrique d'un capteur est fine, plus le capteur est sensible à de petites différences dans l'intensité de l'énergie reçue [CCRS].

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50 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L’image Alsat-2A est codée sur 10bit permettant d’avoir 1024 niveaux de gris pour chaque pixel au lieu de 255 nivaux pour les images 8bit. Ce codage permet la détection des objets dans des régions très mal contrasté, comme le cas d’une piste dans le désert où le contraste entre l’objet et son environnement est très réduit.

c) La résolution spectrale Cette caractéristique représente l’aptitude d'un système de détection à distinguer des

rayonnements électromagnétiques de fréquences différentes. L’image couleur d’Alsat-2A possède 4 canaux: Bleu, Vert, Rouge et proche infrarouge en

plus du panchromatique (fig. 37).

Fig. 37 : la réponse spectrale des capteurs d’Alsat-2A

Cette résolution spectrale permet des combinaisons colorées fausses couleurs et couleurs naturelles

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51 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.38: combinaisons colorées à partir des images Alsat-2A en fausses couleurs (1) et couleurs

naturelles (2).

d) La stéréoscopie Alsat-2A permet des prises de vues inclinées allant jusqu’à 30° en latéral et suivant la

trace. Cette possibilité permet d’avoir une vision stéréoscopique, d’où la possibilité d’extraire des MNT (Modèle Numérique d’élévation) (Figure 39)

1

2

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52 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 39 : prise de vue avec stéréoscopie avant/arrière

Fig.40 : Modèle Numérique d’élévation extrait à partir d’un couple Alsat-2A

La fauchée de Alsat-2A est de 17.5km, cette taille permet de cibler des zones bien

spécifiques et ne couvrir que les zones d’intérêt sans débordement. D’autre part Alsat-2 A donne la possibilité de prendre des images allant jusqu’à 200km de longueur,

ce qui réduit les points GPS pour la spatio-triangulation, d’où un coût de production d’orthoimages moins élevé.

3. Test applicatif sur EL BAYADH

La commune d’El Bayadh est une commune steppique Algérienne, située au Nord - Ouest de l’Algérie, délimitée par les parallèles 33°,2674 et 33°,9179 Nord, et les méridiens 0°,7923 et 1°,5866 Est.

Une étude d’applicabilité de la spatiocartographie pour le cadastre à partir de l’image Alsat-2A a été réalisée sur le territoire de cette commune qui présente un paysage steppique avec la présence des zones urbaines, d’agriculture et de pâturage à grande étendue.

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53 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Dans cette étude on a utilisé 9 points GPS et des images Alsat-2A de niveaux 1A et 2A en mode panchromatique et multi spectrale de résolution 2.5m et 10m respectivement (figure 41)

Fig.41 : L’image Alsat-2A de la zone d’étude.

Les images 1A sont des images brutes destinées à l’utilisation photogrammétrique et les images 2A sont les images reprojetées destinées au positionnement rapide.

a) La précision absolue Cette mesure indique la précision de localisation sur l’image telle qu’elle est acquise

sans aucune correction. Dans ce test, les 9 points GPS sont piqués sur les images panchromatiques de niveau 1A

et 2A. Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 2.

Dx (m) Dy (m) Dd (m)

1A

Moy 165,2073199 370,305531 405,68637

EMQ 10,97676035 36,9010365 36,05782

2A

Moy 153,803388 315,622377 351,316538

EMQ 14,0005248 32,9819577 33,418216

Tableau 2 : La précision absolue des niveaux 1A et 2A.

b) L’élimination du biais Vu les résultats obtenus, on remarque qu’un biais est présent sur les mesures effectuées

sur ces images. Pour cela, l’image de niveau 2A a été corrigée en utilisant une transformation plane

affine de premier ordre (Eq.1)

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54 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

654

321

LYLXLc

LYLXLr

Eq.1

Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau 3 : La précision du niveau 2A après l’élimination du biais.

Figure 42 : distribution des points (triangles : GCP, Cercles : CP)

c) L’orthorectification L’image de niveau 1A qui est un produit destiné à l’utilisation photogrammétrique, elle

a été exploitée pour l’orthorectification en utilisant 7 points d’appuis et 2 points de vérification (figure 47) sous le logiciel ERDAS avec un modèle géométrique générique.

Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 4. *EMQ/Erreur Moyenne Quadratique

Tableau 4 : La précision de l’orthorectification de l’image du niveau 1A.

Dx

(m) Dy

(m) D

d (m)

2A

Moy

0 0 28,4

529659

EMQ

14,0005248

32,9819577

19,6035864

EMQ* control (pixel)

EMQ check (pixel)

X 2.05 2.26

Y 0.69 1.46

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55 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Avec ce modèle géométrique et en utilisant le MNT SRTM une orthoimage de la région

d’EL-BAYADH est produite (figure 43).

Fig. 43 : l’orthoimage de la région d’ELBAYADH, réalisée à partir d’une image Alsat-2A de niveau 1A avec 09 points GPS et un MNT (SRTM).

4. Possibilités d’utilisation de l’imagerie Alsat-2A

La plus importante application dans les régions déjà cadastrée est la mise à jour des données cadastrales, les figures suivantes montrent les différents cas de changement entre l’orthoimage existante et la nouvelle ortho-image.

Avant Après Fig.44 : Nouvelles infrastructures

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56 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 45 : Modification d’infrastructure existante

Avant Après Fig. 46 : Complètement d’infrastructure

Ces cas mettent en relief les applications dans le milieu rural et même dans le milieu urbain la nouvelle ortho-image reste applicable, non pas pour l’établissement du cadastre mais pour le suivi de la mise à jours (figure 47) et la planification des missions de relevé sur terrain qui reste une opération lourde, fastidieuse nécessitant un bon management des ressources humaine et logistique.

Avant Après

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57 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Figure.47 : superposition d’un extrait du plan cadastral et l’orthoimage.

III. Conclusion D’après les résultats préliminaires, l’image Alsat-2A présente un fort potentiel pour le

cadastre steppique et saharien, sa confection, sa mise à jour et son suivi. Sa résolution et la stéréoscopie ouvrent des voies prometteuses pour la confection de

documents cartographiques.

IV. Bibliographie [CCRS] : http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/glossary/index_f.php visité le : 03/05/2001 [Luquet]: Ph. Luquet et al, Naomi Instrument: A Product Line Of Compact & Versatile

Cameras Designed For High Resolution Missions In Earth Observation. ICSO conférence, 2008.

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58 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’étude et le suivi du réseau routier : cas de la ville de Constantine.

Mr M. Rafai – Ministère des Travaux Publics (MTP)

Mlle H. Bengueci – Agence Spatiale Algérienne(ASAL) ; Mr A. Chikh– Agence Spatiale Algérienne(ASAL)

Résumé : L’infrastructure routière est l’un des principaux éléments stratégiques pour le

développement socio-économique du pays. Elle assure, notamment, les échanges économiques entre les régions, elle permet de réduire les coûts de transport, et enfin elle facilite l’accessibilité aux centres urbains et ruraux.

Chaque année, l’infrastructure routière connaît une augmentation dans la consistance

de son réseau, par des nouvelles constructions des routes, ainsi que des modifications des tracés dans le cadre de l’amélioration de la sécurité routière «rectification suppression des virages,..».

A cet effet, des besoins sont exprimés par le Ministère des travaux publics en termes d’exploitation de l’imagerie Alsat-2A et des SIG, notamment :

Localisation des points noirs (point accidentogène).

Suivi de l’état de chaussée afin de sauvegarder le réseau routier en bon état.

Représentation des sections revêtues dans le cadre de la campagne d’entretien routier

à travers des différents programmes.

Localisation des carrières des matériaux.

Localisation des maisons cantonnières et les parcs régionaux pour la réalisation de

l’entretien courant.

la production de la donnée géographique à temps réel par imagerie satellitaire.

La mise à jour de la donnée géographique.

Localisation des glissements de terrain et le suivi de leur comportement dans le temps.

Le présent travail pilote réalisé par l’exploitation des images Alsat-2A sur la ville de

Constantine et ses environs, montre que l’ensemble des besoins du secteur des travaux publics sont pris en charge, et fait ressortir l’intérêt de leur utilisation dans :

Le suivi des travaux des grands projets avant, pendant et après leur réalisation,

L’actualisation du réseau routier et son intégration dans la base de données routière

nationale.

Mots clés : Travaux Publics, Réseaux routiers, Infrastructures Routières, SIG.

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59 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction : Dans sa configuration générale, le réseau routier Algérien est assez dense et bien maillé

au Nord du pays mais plus tôt lâche dans les hauts plateaux et se réduit à un petit nombre d’axes dans le Sud. Plus de 80 % du réseau routier ont une largeur > 7m. En fin 2010, la consistance du réseau routier était de 112 696 Km, départagée comme suit : 29 407 Km Routes Nationales

24 038 Km Chemins de Wilaya

59 251 Km Chemins Communaux

En effet, chaque année, le secteur des travaux publics connaît une évolution de la

consistance du réseau routier par des nouvelles réalisations des routes, ou à travers des modifications de tracés dans le cadre de l’amélioration de la sécurité routière «rectification suppression des virages,… ». Pour les tracés neufs, les documents de base utilisés pour les études préliminaires et les avants projets sommaires (APS) se sont des cartes topographiques (ECH 1/25.000 - 1/10.000) permettant de choisir le couloir de l’axe routier ou autoroutier. Pour l’étude des avants projets détaillés ('A.P.D,( des plans (ECH 1/5.000 -1/1.000) sont utilisés pour arrêter le tracé routier.

Fig. 48: Réseau routier en Algérie

L’introduction des Systèmes d’Information Géographique (SIG) comme outil d’aide à la décision dans le domaine du réseau routier et autoroutier est devenu indispensable.

Les SIG sont capables de manipuler et gérer une masse importante de données cartographiques précises et actualisées, celles-ci se basent sur :

les données de l’Atlas routier par wilaya

le levé de réseau routier (RN,CW ) par GPS

les levés topographiques des tracés routiers existants effectués par BET

la digitalisation des cartes d’état-major disponibles

1. Utilisation de la donnée géographique dans le domaine routier et autoroutier :

L’importance de la donnée géographique se manifeste dans :

La localisation des points noirs (points accidentogènes)

Le suivi de l’état de chaussée afin de sauvegarder le réseau routier en bon état.

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60 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

la représentation des sections revêtues dans le cadre de la campagne d’entretien

routier à travers les différents programmes

La localisation des carrières des matériaux

La localisation exacte des ouvrages d’art.

La localisation des maisons cantonnières et les parcs régionaux pour la réalisation

de l’entretien courant

2. Problématique :

L’évolution de la consistance du réseau routier que connaissent le secteur des travaux publics et le besoin en informations géographiques précises et détaillées parfois difficilement accessibles sur certaines zones imposent l’utilisation d’autres sources, il est impératif de chercher d’autres sources de donnée géographique fiables, telles que les images satellitaires, qui permettent d’alimenter la base de données routière en information actualisée.

L’utilisation des images satellitaires permet :

3. Le suivi de l’état d’avancement des travaux

En plus de la conception routière, l’image satellitaire est utilisée dans le cadre du suivi

des travaux des grands projets avant, pendant et après la réalisation.

L’information géographique issue de l’image satellitaire est utilisée comme une solution

alternative dans le cas des catastrophes naturelles, (intempérie, séisme, et glissement

de terrain) qui permet la localisation précise de la zone sinistrée pour réagir et prendre

des décisions le plus tôt possible afin d’entreprendre la solution adéquate.

4. L’identification des points spécifiques :

localisation des falaises au niveau du réseau routier existant et suivi de leur évolution

localisation des glissements de terrain et suivi de leur comportement dans le temps

Identification des zones inondables à partir de l’imagerie satellitaire pour éviter la

construction des infrastructures de bases sur celles-ci (section d’une route, ouvrage

d’art, etc...)

L’extraction de réseau routier (RN et CW) à l’aide des images satellitaire, favorisera :

La production de la donnée géographique à temps réel ;

La mise à jour de la donnée géographique.

Pour cela, il a été prévu l’exploitation des images du satellite algérien Alsat-2A

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61 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

II. Apport de l’Imagerie Alsat-2A :

1. Zone d’étude :

Un travail pilote a été réalisé sur la ville de Constantine par utilisation d’une image Alsat-2A du 18/01/2011 d’une résolution de 2.5m, prise en mode panchromatique.

Fig. 49: Image Alsat-2A du 18/01/2011 .Vue globale de la région de Constantine

2. Superposition du réseau routier sur l’image Alsat-2A:

Après la correction géométrique de l’image, une superposition du réseau routier de la ville de Constantine en format vecteur a été effectuée. Les données fournies par le ministère de travaux public sont parfaitement superposables sur l’image.

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62 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig 50 : Superposition du réseau routier sur la scène totale de l’image Alsat-2A de la région de

Constantine

3. Identification des infrastructures routières vues par Alsat-2A :

La résolution de l’imagerie Alsat-2A permet de visualiser les différents types d’ouvrages d’art existants (fig51 et 51 bis), ce qui nous aide à mettre à jour notre système d’information.

* Fig 51 : Identification d’infrastructures routières de la ville de Constantine sur l’image Alsat-2A

C

Nouveau Pont sur l’autoroute Est- Ouest

Tunnel sur l’autoroute Est- Ouest

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63 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.51bis : Identification d’infrastructures routières de la ville de Constantine sur l’image Alsat-2A

4. Domaines d’applications de l’imagerie Alsat-2A :

Les images Alsat-2A ont été utilisées dans plusieurs domaines d’applications tels que : a) L’actualisation du réseau routier :

L’image prise par le satellite algérien Alsat-2A en Janvier 2011 montre que les travaux sont en état d’avancement par rapport à l’image prise en 2003, ce qui permettra :

La mise à jour du réseau routier.

L’extraction de nouvelles informations.

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64 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.52 : Exemple d’actualisation du réseau routier à partir d’Alsat-2A

b) Le suivi des travaux:

L’image à gauche montre un pont en état de réalisation en 2006, le même pont en phase d’exploitation en 2011 vu par Alsat-2A.

L’image à droite montre le tracé d’un tronçon de l’Autoroute Est-Ouest vu par Alsat-2A:

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65 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.53: Exemple de suivi des travaux à partir des images Alsat-2A

Fig.54: Exemple de suivi d’état d’avancement des chantiers à partir des images Alsat-2A

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66 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

III. Conclusion : L’étude pilote a permis de montrer que les images Alsat- 2A permettent effectivement

l’actualisation du réseau routier et le suivi de l’état d’avancement des travaux.

Aussi, elles constituent une importante couche d’information pour la mise en place d’un Système d’Information Géographique, qui sera dédié à la gestion d’un réseau routier et l’étude de l’état de la surface de la chaussée.

La mise en place d’un SIG au profit du Ministère des Travaux Publics permettra l’accès à

plusieurs fonctions telles que : La création de rapports : sortie terrain et historique des interventions.

La mise à jour des entretiens.

La mise à jour des interventions.

La Consultation de l’historique entretien et intervention.

La Consultation des tronçons de route par critère de sélection avec la présentation du

résultat sous forme attributaire ou graphique.

L’impression de cartes cartographiques.

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67 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’actualisation des bases de données géographiques urbaines. Cas de la ville d’Oran.

Mr M. Midoun –Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr S.Salhi –Ministère des Transports, Résumé :

Dans le cadre du développent des outils de planification et de gestion du transport en milieu urbain, l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) a élaboré pour le compte du Ministère des Transports une base de données géographiques urbaines dédiée au secteur des transports à partir de l’imagerie à très haute résolution sur la ville d’Oran. Cette base de données constitue un instrument d’aide à la décision nécessaire à l’élaboration et à l’actualisation continue des plans de transport et de circulation des grands centres urbains en Algérie grâce notamment à l’utilisation des Systèmes d’Information Géographique (SIG) et à l’imagerie à très haute résolution spatiale.

La ville d’Oran a connu ces dernières années plusieurs projets d’extension et de réalisation d’infrastructures routières, avec notamment la réalisation du tramway d’Oran, le nouveau pôle universitaire de Sidi-El Bachir et le palais des expositions.

Dans ce contexte, la problématique du transport dans la ville d’Oran connait plusieurs mutations et nécessite des modifications dans la politique de transport. Pour cela, il est nécessaire de disposer de moyens d’analyse et de suivi qui permettent de déterminer les besoins et les offres de transport, d’assurer le suivi continu des travaux de réalisation des infrastructures routières et de mettre à jour de manière permanente la base de données attributaires et cartographiques.

Grace à sa haute résolution spatiale, l’imagerie satellitaire Alsat–2A a été utilisée afin de répondre aux différents besoins d’analyse et de suivi relatifs au secteur des Transports urbains et qui constitue une source d’information riche, garantissant ainsi la pérennité du projet.

Mots clés : Transport, Infrastructures routières, Plans de Circulation, Base de données

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68 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Les Transports Urbains : Etat des lieux et perspectives :

1. Conséquence de la croissance urbaine rapide

La plupart des grandes villes Algériennes, ont connu une forte urbanisation et une profonde mutation socio-économique au cours de ces deux dernières décennies.

Cette urbanisation, sous l’effet de la politique de développement intensif axée notamment sur l’éducation, l’industrialisation et la structuration administrative, s’est particulièrement traduite par l’augmentation des besoins en déplacements, sans que les stratégies de planification, et les moyens devant les prendre en charge, n’aient connu le même rythme de développement.

Ce phénomène qui s’est davantage accéléré ces dernières années, a provoqué des transformations notables dans la configuration du schéma d’organisation de nos villes, qui se trouvent aujourd’hui confrontées à des problèmes générés par d’importants besoins de la population, en termes de déplacements.

Par ailleurs, cette urbanisation rapide, ne s’est toujours pas effectuée avec la maîtrise souhaitée, notamment en matière de respect des règles d’urbanisation et des normes d’aménagement du territoire ; provoquant ainsi, de sérieux déséquilibres dans l’organisation de nos villes.

2. Absence d’une approche intégrée

Ces déséquilibres apparents sont aggravés- de manière générale par :

l’absence de planification et de stratégie de développement avec objectifs définis

préalablement ;

la faiblesse de la coordination et la mise en œuvre notamment d’actions isolées au

détriment d’une action globale en matière d’aménagement du territoire, de gestion de la

voirie, de l’espace public, du stationnement, de la circulation et des transports urbains ;

la hiérarchisation des modes de déplacement en totale inadéquation avec les exigences

d’une organisation efficiente des transports collectifs (prépondérance du véhicule

particulier –atomisation des moyens de transport, et émergence de véhicules de faible

gabarit) ;

l’absence d’instruments juridiques et organisationnels pouvant servir de cadre de

référence à l’organisation des déplacements des biens et des personnes ;

l’absence d’une intégration multimodale largement entretenue par la faiblesse jusqu'à

récemment de l’engagement des pouvoirs publics dans le domaine de la réalisation et du

financement d’actions permettant l’amélioration des capacités de transport.

Aujourd’hui et à la lumière de l’expérience passée, il est nécessaire de mettre en place

une nouvelle approche organisationnelle et institutionnelle dont certains principes sont consacrés par le dispositif législatif mis en place par la loi 01-13 du 07 août 2001 sur l’orientation des transports terrestres, ainsi que par les textes subséquents pris pour son application.

Parmi ces principes il est relevé notamment :

l’affirmation de la notion du service public ;

l’organisation des services des transports urbains en réseaux, intégrés aux plans physique

et tarifaire exploités sous le régime de la concession et l’incitation des transporteurs privés

à s’organiser en associations professionnelles.

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69 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. L’offre privée de transport collectif

La loi 88-17 du 10 Mai 1988 portant orientation et organisation des transports terrestres a énoncé les conditions de développement du transport urbain par la contribution du secteur privé à pallier aux insuffisances des entreprises publiques.

En effet, ces dernières étaient confrontées à des problèmes de régression de leur capacité en termes de moyens de transport et de financement du renouvellement de ces derniers avec pour conséquences la baisse constante de la qualité des prestations pour un service public, si sensible à tous points de vues, économique, social et politique.

L’amélioration de l’offre de transport, grâce à l’ouverture du marché au secteur privé, a permis, certes aux citoyens de se déplacer plus facilement que par le passé. Cette ouverture mal maîtrisée a généré de sérieux dysfonctionnements dans les réseaux de transport.

Ainsi, et au bout de plus d’une décennie de privatisation, la situation des transports urbains en Algérie, particulièrement dans les grandes villes : Alger, Oran, Constantine et Annaba, a permis d’observer ce qui suit :

La taille artisanale des véhicules (1 à 2 véhicules en moyenne par opérateur) n’a pas

permis l’émergence d’entreprises importantes en vue d’assurer un service de qualité ;

Le non-respect des règles d’exploitation (cahier de charges fixant les modalités

d’exploitation), notamment la règle appliquée par les opérateurs privés qui consiste à ne

quitter la station qu’après remplissage du bus, ce qui contribue à la saturation et à

l’exploitation anarchique des stations ;

La concurrence déloyale entre les opérateurs privés, accentuée par l’absence du contrôle ;

Un système de correspondances qui induit des surcoûts de transport pour les voyageurs;

La faiblesse des services en dehors des heures de pointe et pendant les jours fériés,

résultat du principe de la course à la rentabilité pour les opérateurs privés.

Ainsi, si les opérateurs privés ont pu, en termes de capacité de transport, se substituer à

l’opérateur étatique en augmentant considérablement l’offre, ils n’ont toutefois pas pu

en raison des insuffisances enregistrées dans l’exploitation, offrir un service de qualité.

4. La faible intégration du chemin de fer au système de desserte urbaine

Actuellement le chemin de fer n’assure qu’une très faible part des déplacements motorisés dans les agglomérations où il existe un transport ferroviaire de banlieue, à savoir : Alger, Oran et Constantine. En effet, selon les résultats des enquêtes ménages réalisés dans ces agglomérations en question, la part de chemin de fer dans la prise en charge des déplacements tous modes motorisés varie entre 1 et 2%. L’amélioration de la fréquence et de l’offre dynamique dépend de la modernisation des lignes de chemin de fer par leur électrification et la mise en place de trains plus performants.

5. Programme de réhabilitation des Transports Urbains

Cette situation des transports urbains n’a pas échappé à l’attention des pouvoirs publics, et ce, par la prise d’importantes actions, pour l’amélioration de cette situation actuelle et l’organisation future des transports urbains, principalement dans nos grandes villes.

Parmi les actions prise par le Ministère des Transports pour l’amélioration des

Transports Urbains :

le parachèvement des projets de moyen de transport de grande capacité dans

l’Agglomération d’Alger : Métro, train de Banlieue électrifié et tramway ; le train de

Banlieue électrifié est opérationnel depuis plus de deux ans ;

L’introduction d’un nouveau mode de transport public de surface innovant flexible et

performant. Il s’agit du Tramway. A ce titre, trois lignes de tramway sont en phase de

réalisation dans les agglomérations d’Alger, d’Oran et de Constantine;

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70 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Le lancement des études détaillées pour des lignes tramways au niveau des

agglomérations de: Annaba, Sétif, Sidi Bel Abbès, Batna, Ouargla et Mostaganem;

La réhabilitation et la réalisation de nouvelles lignes téléphériques à Alger, Oran, Annaba,

Blida, Skikda, Constantine et Tlemcen. L’objectif étant de promouvoir ce mode de

déplacement dans les wilayas à relief accidenté, et où ce mode de transport pourrait être

requis ; l’ensemble de ces téléphériques sont opérationnels depuis plus de deux ans ;

Le lancement d’un programme important de réalisation de gares routières multimodales

et stations urbaines, dont certaines sont achevées telles que : Sidi Bel Abbes, Bouira,…;

La mise en place d’une nouvelle entité de transport urbain par bus dans chaque chef-lieu

de wilaya; 19 Entreprises sont opérationnelles aujourd’hui ;

L’élaboration d’une base de données géographique urbaine pour les agglomérations

d’Oran, Constantine et Alger à l’effet de disposer d’un outil dynamique constituant un

instrument pour mieux appréhendé l’actualisation continue de leurs plans de transports et

de circulation.

Cependant, ces actions ne peuvent produire les effets positifs attendus si elles ne sont

pas complétées par la mise en place d’une autorité organisatrice des transports urbains. En effet, il est établi que les déplacements de biens et des personnes relèvent de

manière générale d’une multitude de compétences. Leur organisation s’inscrit malheureusement dans des logiques sectorielles, souvent incohérentes qu’il est impératif de corriger à travers la refonte du cadre institutionnel et son adaptation aux nouvelles exigences, en termes d’organisation de la ville dans toutes ses dimensions.

C’est dans cet esprit et en vue d’atteindre ces objectifs que s’inscrit la mise en place

d’une « autorité organisatrice des transports urbains » dans un premier temps au niveau des agglomérations d’Alger, d’Oran et de Constantine.

Elle sera chargée notamment de définir la politique des déplacements ainsi que l’organisation des services de transport en milieu urbain, en effectuant le choix appropriés sur les différents modes de déplacements et en arrêtant les orientations budgétaires à allouer à chaque mode de déplacement en termes d’investissement et de fonctionnement.

Elle sera chargée en outre :

de définir les modalités d’intégration des transports urbains dans le schéma local

d’aménagement du territoire

de réaliser de gérer ou de déléguer selon le régime du mandat de gestion des

infrastructures et des équipements affectés au transport.

de suivre l’évolution des besoins afin d’être en mesure d’adapter en permanence l’offre et

la demande et d’élaborer une politique tarifaire intégrée.

Il demeure entendu que le principe de ces autorités organisatrices devra être concrétisé

à travers la mise en place d’un cadre législatif approprié.

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71 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

II. Présentation du projet « Elaboration d’une Base de Données Géographiques Urbaines sur la région d’Oran pour les applications de transports et de circulation »

Les SIG basés sur des bases de données géographiques constituent un outil d’aide à la

décision pour le secteur des Transports, qui permet :

De mieux appréhender les demandes et les offres de transport,

De localiser les zones souffrant d’encombrement,

D’évaluer la répartition multimodale du transport,

Ainsi que de diagnostiquer les problèmes de circulation et de transport.

Par ailleurs, l’imagerie à très haute résolution spatiale au-dessus des zones urbaines constitue un très grand apport pour la cartographie à grande échelle des villes. La cartographie routière bénéficie elle aussi de cet apport.

La base de données réalisée pour le secteur des Transports contient un ensemble d’informations issues de différentes études sectorielles, elles concernent : la situation démo-économiques actuelle et projetée de la wilaya d’Oran, le réseau de voierie, le stationnement, le réseau de transport en commun, le transport Inter wilaya et interurbain, le transport ferroviaire, le transport par tramway, la circulation et la livraison de marchandises.

Les applicatifs développés permettent l’analyse graphique et attributaire de la situation démo-économique de l’agglomération d’Oran à travers la réalisation d’une panoplie de requêtes et d’analyses spatiales sur les données démo-économiques (emplois, population, effectifs scolaires, universitaires) affectées au découpage de l’aire d’étude en secteurs et en zones. Ceci pour mieux appréhender les offres et les demandes en transport, et identifier les principaux pôles d’émission et d’attraction.

En outre, le système permet de diagnostiquer les problèmes de circulation. Au-delà de la possibilité d’interroger la base de données sur les rendements, les capacités et les saturations au niveau des principaux carrefours et artères de la ville. Il est aussi possible:

d’effectuer des analyses thématiques permettant une meilleure étude du trafic

multimodal par sens et par heure de pointe,

de déterminer les flux directionnels au niveau des différents cordons et corridors de l’aire

d’étude

de connaître la situation du trafic journalier, par heure de pointe et par quart d’heure.

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72 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.55 : Requête spatiale permettant d’identifier l’analyse de l’offre de transport en fonction

de la vitesse commerciale des lignes de bus. En noir (Vitesse 0-10 Km/h), Rouge (Vitesse 10-20 Km/h) et en Vert (Vitesse 20-30 Km/h)

Par ailleurs, il est important de pouvoir analyser la situation du stationnement principalement au centre-ville. Les applicatifs conçus permettent le diagnostic du stationnement dans l’agglomération, à travers la représentation spatiale des garages et parkings sur l’aire d’étude, ainsi que l’identification et la répartition des places de stationnement sur voierie selon les différentes restrictions (Autorisé, interdit, réservé, alterné).

En somme, l’application permet l’analyse des conditions de transports de marchandises dans l’agglomération en mettant en évidence les différents enjeux au niveau de la gestion des itinéraires de livraison d’une part et des équipements logistiques d’autre part.

Le système permet aussi de réaliser des calculs d’itinéraires :

De trouver le chemin le plus court entre deux lieux. Le chemin optimal peut être le résultat

d’une analyse du temps ou de la longueur de parcours.

De simuler la création d’une nouvelle ligne de bus en trouvant le chemin optimal passant

par un ensemble d’arrêts.

De trouver l’infrastructure la plus proche par rapport à un point donné.

De calculer des zones de services par la création d’une série de polygones représentant la

distance qui peut être atteinte depuis un service dans un temps imparti. La résolution de

ce genre de problème peut être basée sur des calculs isochrones ou iso distances.

De créer des matrices de coût Origine-Destination pour trouver par exemple un parking à

partir des stations de bus. Les résultats de cette matrice peuvent être employés pour

identifier les parkings qui se situent à un intervalle de temps donné.

Ces applications s’effectuent par rapport à trois critères d’analyse :

La distance de déplacement: le système calcul les distances de déplacements totales et

cumulées, sur le réseau routier ou à vol d’oiseau en permettant de procéder à des

analyses de plus court chemin ou en spécifiant des iso distances.

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73 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Le temps de parcours des itinéraires par des véhicules : le système calcul les temps de

parcours globaux ou cumulés des véhicules empruntant des itinéraires et permet de

procéder à des analyses de plus court chemin ou en spécifiant des calculs isochrones.

Le temps de parcours des itinéraires par des piétons : ce critère permet le calcul des temps

de parcours globaux ou cumulés des piétons empruntant des itinéraires et permet de

procéder à des analyses de plus court chemin ou en spécifiant des calculs isochrones.

L’analyse des itinéraires a été enrichi par l’introduction de feuilles de route permettant

la description des itinéraires à travers l’identification des tronçons empruntés en spécifiant les noms de rues, les longueurs des tronçons et les temps de parcours de ces tronçons par des véhicules ou par des piétons. Ces feuilles de route permettent d’autre part, de naviguer sur l’itinéraire de parcours moyennant des cartes à échelle dynamique, et donnent en fin d’analyse la distance globale parcourue, le temps de parcours ainsi que l’heure d’arrivé au point final de l’itinéraire.

Fig. 56: Calcul d’itinéraire de déplacement et de feuilles de routes

III. Apport de l’imagerie Alsat-2A pour l’actualisation de la base de données géographique urbaine

La ville d’Oran a connu ces dernières années plusieurs projets d’extension et de réalisation d’infrastructures, avec notamment la réalisation du tramway d’Oran, le nouveau pôle universitaire de Sidi-El- Bachir et le palais des expositions.

Dans ce contexte, la problématique du transport dans la ville d’Oran connait plusieurs mutations et nécessite des modifications dans la politique de transport. Pour cela, il est nécessaire de disposer de moyens d’analyse et de suivi qui permettent de déterminer les besoins et les offres de transport, d’assurer le suivi continu des travaux de réalisation des infrastructures routières et de mettre à jour de manière permanente la base de données attributaires et cartographiques.

La cartographie routière en milieu urbain a une importance capitale. Du point de vue des collectivités publiques, il est primordial pour les villes d’avoir une cartographie à jour de leur réseau routier. La disponibilité de l’imagerie Alsat- 2A constitue un apport indéniable pour l’étude du milieu urbain et de sa cartographie.

Dans ce cadre, l’imagerie Alsat -2A permet de suivre la réalisation des infrastructures de transport récemment crées dans la ville d’Oran (infrastructure pour l’aéroport nationale, trémies, échangeurs, routes, boulevards…), ainsi que l’extension de la ville dans sa partie Nord-est.

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74 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L’imagerie Alsat 2A permet d’autre part, de voir clairement les travaux de réalisation du tramway, et en conséquence, enrichir la base de données en introduisant des informations concernant les lignes de tramway et les différents équipements réalisés dans ce cadre (parcs relais, Ateliers garages, dépôts, pôles d’échange…).

Avant Aprés

Fig. 57 : Suivi des infrastructures routières avec l’imagerie Alsat-2A

Grace à sa très haute résolution spatiale, l’imagerie satellitaire Alsat–2A permet donc de

répondre aux différents besoins d’analyse et de suivi relatifs au secteur des Transports urbains et constitue un atout majeur dans la conduite et la continuité des projets en relation avec le domaine des transports.

Fig. 58 : Extension des lignes de tramway vers l’Aéroport d’Oran avec l’Image Alsat-2A, comme fond de plan.

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75 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

IV. Conclusion : Le projet « Elaboration d’une Base de Données Géographiques Urbaines sur la région

d’Oran pour les applications de transports et de circulation » s’inscrit dans le cadre du Programme Spatial National qui a pour objectif de mettre l'outil spatial au service du développement économique, social et culturel.

Il s’appuie sur les Systèmes d’Information Géographique et l’imagerie satellitaire à très

haute résolution qui se présente aujourd’hui comme des outils puissants pour gérer la dimension géographique. Ces outils constituent un instrument d’aide à la décision nécessaire à la planification et à la gestion des transports en milieu urbain, ainsi qu’à l’élaboration et à l’actualisation des plans de transport et de circulation.

Cette étude pilote a été réalisée pour la ville d’Oran. Elle sera généralisée pour les

grands centres urbains d’Algérie (Alger, Constantine, …). Avec le lancement du second satellite algérien Alsat-2A qui offre de meilleures capacités

cartographiques pour l’élaboration des plans et des cartes d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires à différentes échelles, l’Agence Spatiale Algérienne met à la disposition du Ministère des Transports un nouvel instrument d’analyse -additionné à l’éventail des techniques spatiales (GPS) et de l’outil SIG…- permettant une meilleure gestion des problèmes inhérents aux différents modes de transports pour les années à venir. L’imagerie Alsat -2A, grâce à sa haute résolution spatiale, constitue donc une source d’information riche qui garantit la pérennité des projets en relation avec le domaine des Transports.

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76 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la caractérisation du tracé de canalisation : cas de la région d’Arzew.

Mr M. Bellabes –Agence Spatiale Algérienne(ASAL)

Mr M. Zelfa –Transport par Canalisation-SONATRACH Résumé :

Au sein du groupe SONATRACH, l’Activité Transport par Canalisation (TRC) couvre la construction et l’exploitation d’un important réseau destiné à acheminer depuis les zones de production jusqu’aux zones de stockage, de transformation et aux ports, différents types d’hydrocarbures : Gaz, Pétrole brut, GPL, Condensat.

Au total, ce sont 30 canalisations d’une longueur d’environ 20 000 km, ayant une capacité de transport de 322 Mégatonnes d'équivalent pétrole (MTEP), qui sont quotidiennement gérées par les équipes de SH-TRC. On compte également 79 stations de pompage et de compression, 109 bacs de stockage, 3 ports pétroliers et 2 principales bases de maintenance.

TRC veut se doter d’un outil SIG (Système d’Information Géographique) dédié à la gestion de son réseau de transport, la mise en place de ce SIG répond à plusieurs exigences :

La gestion préventive de la sécurité,

La gestion quotidienne des canalisations et des ouvrages concentrés

La gestion de l’intégrité et de la fiabilité des canalisations

La prise en compte des aspects environnementaux

Pour ce faire, le futur système doit :

Disposer des possibilités pour acquérir, stocker, manipuler, analyser, visualiser et

mettre à disposition l’ensemble des données techniques et administratives des

canalisations ainsi que celles liées à leur environnement.

Répondre aux attentes des utilisateurs de SH-TRC répartis au sein des différents

services et entités qui ont exprimé des besoins métiers et/ou liés à des activités très

spécifiques

La composante géographique du système constitue à elle seule un défi majeur, en raison de l’indisponibilité des données cartographiques aux échelles appropriées et situées dans un corridor autour de chaque canalisation et permettant d’identifier et de localiser les éléments qui impactent la canalisation ou que la canalisation peut impacter telles que les voiries et réseaux divers (lignes électriques, hydrographie), bâtis, franchissements, etc.

Le recours à l’imagerie satellitaire à haute résolution Alsat-2A pour la caractérisation de l’environnement immédiat de la canalisation, constitue un support d’information d’une valeur hautement importante pour le secteur des hydrocarbures.

Mots clés : Tracé de Canalisation, Sonatrach, Environnement, Hydrocarbure

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77 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction

Au sein de la Société Nationale SONATRACH, l’activité Transport par Canalisation (TRC) est chargée de définir, réaliser, exploiter, assurer la maintenance et faire évoluer le réseau de canalisations ainsi que les différentes installations qui s’y rattachent.

Avec une capacité de plus de 320 Millions de Tonnes Equivalant Pétrole (MTEP) en capacité de transport, l’Activité Transport par canalisation de SONATRACH est responsable de l’acheminement des hydrocarbures, (pétrole brut, gaz, GPL et condensât), depuis les zones de production, jusqu’aux zones de stockage, aux complexes GNL GPL, aux raffineries, aux ports pétroliers ainsi que vers les pays importateurs.

TRC exploite plus de 30 canalisations d’une longueur de 20 000 km comprenant 80 stations de pompage et de compression.

Le patrimoine de TRC comprend également trois ports, une centaine de bacs de stockage et plusieurs sites dont deux centres de dispatching.

1. Interaction environnement et canalisation

L’exploitation du réseau de transport soumet l’environnement immédiat à des risques avérés tandis que les infrastructures sont soumises aux agressions et interférences du milieu, en plus, de l’important déploiement territorial de l’Activité impose la prise en charge des aspects environnementaux.

La gestion de la relation conflictuelle entre la canalisation et son environnement dans le but de maitriser les risques et d’en atténuer les impacts, ne peut se faire qu’avec des outils informatiques pouvant à la fois, visualiser l’environnement des canalisations par une représentation cartographique, et caractériser les composants du réseau de transport dans une banque de données technique

Le recours aux technologies spatiales en général et aux Systèmes d’Informations Géographiques en particulier semble aujourd’hui incontournable pour la prise en charges des problèmes liés à la gestion préventive de la sécurité des installations et du risque environnemental.

A cet effet l’Activité TRC – SONATRACH a anticipé et s’est engagé dans la mise en place de son propre Système d’information Géographique.

2. Les données du SIG pipeline

Les SIG pipeline obéissent à des standards et modèles qui traitent de Trois types de

données

Les données techniques décrivant le détail des caractéristiques techniques de l’ensemble

des composants du réseau notamment : les tubes, les vannes, le revêtement etc.

Les données géographiques qui concernent aussi bien la cartographie précise du tracé des

canalisations et équipements annexes, que les images, photos et cartes topographiques

pouvant visualiser l’environnement des canalisations, ces données sont constituées aussi,

de bases de données vectorielles à acquérir auprès de fournisseurs de données, telles que

les limites administratives, cadastrales, réseaux et voiries divers.

Les données des systèmes de gestion de l’intégrité ou PIMS pipelines integrety

management system. Il s’agit des données d’inspection, de réparation, de fuites….

3. Réglementation des SIG pipeline

S’il n’existe pas encore en Algérie de règlement requérant explicitement la mise en place d’un outil cartographique, le projet SIG a pour ambition de doter SONATRACH TRC des

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78 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Maroc

Tunisie

Algérie

outils et approches comparables à ceux utilisés par les opérateurs de pipelines leader dans ce domaine.

Le SIG fait partie intégrante des outils dont souhaite se doter SONATRACH TRC pour mettre à niveau son réseau de transport et répondre ainsi aux exigences de la loi sur les hydrocarbures.

En France, L’arrêté du 4 Août 2006 impose à tous les opérateurs de transport par canalisation exploitant un réseau de 5 KM et plus, de disposer avant aout 2011 de base de données cartographique et technique décrivant leur réseau.

Aux Etats Unis d’Amériques, le département de transport à travers la loi 67 FR 1108 de janvier 2002 a chargé la RSPA (The Research and Special Programs Administration) de créer le NPMS ou National Pipeline Mapping System, ce dernier accessible via le Web à l’ensemble de la population, il permet de représenter la position d’un point quelconque du territoire américain par rapport au réseau de transport par canalisations de produits dangereux.

Les opérateurs de transport ont l’obligation de mettre en place leur propre SIG et de mettre à jour la base de données du NPMS.

4. Apport du SIG à la maitrise du risque

Le SIG permet aussi d’intégrer des applications de calcul d’impact d’une perte de confinement pouvant causer un déversement dangereux de liquide ou une explosion de gaz

Dans le cas des liquides il est possible de déterminer les lieux de déversement ou de pollution par des applications de simulation, bien entendu, il est nécessaire de disposer pour cela de model numérique de terrain MNT. II. Apport de l’Imagerie Alsat-2A

La prise en charge des aspects environnementaux ne pourrait être assurée qu’à travers l’acquisition ou la production de supports cartographiques adaptés aux échelles et thématiques concernées. Pour cela, l’Activité TRC de SH a entrepris un partenariat avec l’ASAL pour réaliser des spatiocartes, à partir des images prises par le satellite Alsat-2A. III. Problématique :

La figure n°59 représente la répartition géographique des réseaux de TRC-SH, correspondants à 30 canalisations de différents type (gaz, huile condensât, etc…...) d’une longueur totale de 20.000 km. Ces canalisations traversent une grande partie du territoire algérien, essentiellement du sud-est (Ain amenas) en passant par Hassi-Rmel et Hassi Messaoud vers les grands pôles industriels du nord (Skikda, Bejaia, Alger, Arzew).

Fig. 59 : la répartition géographique du réseau de TRC-SH

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79 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Le passage de ces réseaux de canalisation par ce territoire nécessite la connaissance et donc la cartographie de ce territoire à une échelle qui va permettre d’identifier tous les objets qui sont en interactions avec ces canalisations.

Fig. 60 : Couverture cartographique disponible au 1/25 000

La figure n°60 montre la couverture cartographique au 1/25.000 qui ne couvre qu’une

partie du nord de l’Algérie , d’où la nécessité de recourir à l’imagerie Alsat-2A.

IV. Méthodologie adoptée : Pour une optimisation de la procédure d’acquisition de l’image , il est nécessaire de

disposer de la localisation précise du tracé (figure 61) de la canalisation fourni par Sonatrach.

Fig. 61 : Localisation précise du tracé de la canalisation

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80 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Ce tracé va nous permettre de délimiter un corridor de 20 km le long du tracé. Ce tracé est composé d’un corridor corridor (couloir) de 20 kms de large ,10 km (figure n° 62) de part et d’autre de la canalisation. Ce corridor sera couvert par les images Alsat-2A

Fig. 62 : Délimitation d’un corridor autour de la canalisation

Une fois acquises, les images satellitaires seront composées en bloc et dotées de points

GPS et MNT nécessaires à la production d’orthoimages. Enfin, au cours de la dernière phase, il sera procédé au mosaiquage et à la production de spatio cartes.(fig.63)

Fig.63 : Production d’orthoimages,mosaiquage , édition de spatiocartes

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81 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Les caractéristiques des spatiocartes produites sont les suivantes :

La mosaïque aura une résolution de 2.5 mode couleur (fusion)

Système de projection : UTM

Système géodésique WGS 84

Légende ; agglomération, route, hydrologie, végétation, franchissement, etc.…

V. Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la caractérisation de l’information recherchée :

1. Réseau routier :

2. Végétation : Forêts et parcellaires agricoles

Image Alsat-2A du 22 mars

2011

Image Alsat-2A du 6 janvier 2011

Image Alsat-2A du 22 mars 2011

Image Alsat-2A du 31 juillet 2010

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82 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. Délimitation des agglomérations

Fig.64 : Image Alsat-2A du 07 février 2011

4. Hydrographie

Image Alsat-2A du 7 février 2011

Image Alsat-2A du 7 février 2011

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83 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

VI. Zone d’étude : Région d’Arzew: Le tracé de canalisation est bien visible et facilement identifiable sur l’image satellite

Alsat-2A du 30 juillet 2010 (fig. 65)

Fig.65 : Identification du tracé de canalisation, visible sur la scène totale Alsat-2A du 30-07-

2010 sur la région d’Arzew

1. Identification d’agglomérations à proximité des canalisations

La figure n° 66 montre la proximité du village de Granine par rapport au tracé de la canalisation de Sonatrach (environ 350 m)

Fig.66 : Tracé de canalisation1

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84 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

2. Identification du parcellaire agricole autour du tracé

La figure n° 67 nous permet de bien distinguer l’interaction entre le parcellaire agricole et le tracé du pipeline

Fig.67 : Tracé de canalisation2

3. Identification du réseau routier

La figure n° 68 nous permet d’identifier les croisements de l’autoroute et de la route avec le tracé de la canalisation.

Fig.68 : Tracé de canalisation3

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85 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Potentialités cartographiques de l’imagerie Alsat-2A : cas de la région d’Alger à l’échelle 1/50.000.

Mr N. Omrane – Institut National de Cartographie et de Télédétection (INCT)

Mr M. Mimouni – Agence Spatiale Algérienne (ASAL) Résumé :

L’Institut National de Cartographie et de Télédétection a pour principales missions la satisfaction des besoins nationaux en travaux d'équipement de base, de levé photogrammétrique, de cartographie de base et dérivée et de leur mise à jour.

La mise à jour cartographique est indispensable à la gestion des ressources et de l'environnement dans lequel nous évoluons, notamment pour les pays en développement. Le recours à l'imagerie satellitaire est une des options préconisées au vu des possibilités offertes de nos jours par l'imagerie à haute résolution (Alsat-2A).

Ces premiers tests de mise à jour cartographique sur la base de l'exploitation de l'imagerie Alsat-2A, démontrent la continuité des détails assurée ainsi que la perception des détails planimétriques pour les besoins de la cartographie 1/50.000 donc,la faisabilité du processus recherché à moindre coût.

Mots clés : Cartographie ; Photogrammétrie ; Télédétection ; Orthorectification;

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86 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Présentation de l’INCT L’Institut National de Cartographie a été créé par ordonnance n°67-211 du 17 octobre

1967 sous le statut d’établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière et placé sous la tutelle du Ministre de la Défense Nationale.

En 2009, l’INCT, par décret présidentiel n°09-134 du 27 avril 2009, passe sous le statut d’établissement public à caractère industriel et commercial relevant du secteur économique de l’Armée Nationale Populaire, régit par le décret présidentiel n°08-102 du 26 mars 2008.

1. Missions de l’INCT :

L’Institut National de Cartographie et de Télédétection a pour principales missions la satisfaction des besoins nationaux en travaux d'équipement de base, de levé photogrammétrique, de cartographie de base et dérivée et de leur mise à jour. Aussi, de la production, la collecte, la recherche et le développement, la conservation et la diffusion de l’information géographique.

l’Institut assure toutes les opérations portant sur le dépôt légal de tout document à caractère cartographique avant sa publication et exécute, pour le compte de l’Etat, le contrôle de conformité des travaux de localisation, de positionnement, de topographie et de cartographie réalisés par des organismes publics ou privés, selon les normes en vigueur.

L’INCT est chargé également d’apporter son concours pour les services ou travaux de sa compétence aux diverses administrations, collectivités et organismes publics, ainsi qu’à des organismes ou personnes privés dont les services ou travaux présentent un caractère d’intérêt général.

La compétence de l’INCT s’étend sur l’ensemble du territoire national, sa production est destinée à satisfaire l’ensemble des départements ministériels : Défense, Finances (cadastre), Forêts, Agriculture, Collectivités locales, Secteur des Eaux, etc.

2. Vocation de l’INCT :

a) Cartes topographiques de base:

Couverture la plus complète représentant tous les détails du terrain dont une partie héritée de l’époque coloniale et l’autre réalisée par l’INCT depuis sa création. L’INCT dispose d’un cadre réglementaire définissant les normes de référence en la matière à travers l’Arrêté n°237/2005/MDN/A2 du 27/06/05, portant homologation des spécifications techniques relatives à la cartographie de base en usage en Algérie.

b) Produits de cartographie de base et dérivée:

Carte aux 1/25 000 anciennes et nouvelles éditions,

Carte aux 1/50 000 anciennes et nouvelles éditions,

Carte au 1/100 000,

Carte au 1/200 000 type Nord,

Carte au 1/200 000,

Carte au 1/500 000,

Carte au 1/1000 000,

Spatiocartes au 1/200 000.

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87 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

II. Problématique :

La télédétection spatiale est utile pour suivre l'évolution rapide de l’environnement.

Grâce à l'apport des satellites d'observation de la Terre à très haute résolution spatiale (de l'ordre du mètre), aussi la cartographie urbaine est l'une des applications les plus prometteuses pour ce type d'imagerie.

Le 12 juillet 2010, Alsat-2A, le premier satellite Algérien à haute résolution a été lancé avec succès. Ces images à haute résolution offrent de grandes potentialités et seront d’une grande utilité pour les cartographes, les urbanistes, les agriculteurs, les responsables de l'environnement, les sociétés de distribution d'eau et d'électricité etc.

Avec l'introduction des images satellites à haute et à très haute résolution, et l'utilisation de nouvelles technologies d'acquisition, de traitement et d'analyse des données, on pourra obtenir des cartes plus précises, et surtout plus rapides et moins coûteuses à produire. Les délais d'établissement qui avoisinent actuellement les 08 mois, pourront être écourtés et les problèmes dus à l'actualisation des cartes seront partiellement résolus.

En cartographie spatiale, l’apport de la haute résolution est déterminant puisque l’on peut désormais mettre à jour des cartes topographiques au 1/50 000 à partir d’images satellites. Des échelles plus grandes sont même possibles suivant les thématiques, notamment les applications liées au cadastre.

Dans le cas de la révision cartographique, la tâche principale repose sur la reconnaissance des objets présents sur l'image. Après l'interprétation de l'image, les travaux de terrain comblent le manque.

L’aptitude des images numériques à fournir de l’information géographique dépend de deux facteurs, qui correspondent à deux types de descripteurs :

La précision de la localisation des objets identifiés sur les images,

Le type et la nature des objets que l’on peut identifier.

III. Potentialités de l’Imagerie Alsat-2A :

Les images satellitaires Alsat-2A présentent un certain nombre d'avantages, avec une

résolution de 2.5m qui permettra l'exploitation à des échelles allant jusqu'au 1:10 000, pour la cartographie, la réalisation du pré-cadastre rural .De plus, les images en mode multispectrales peuvent être utilisées pour le suivi de l'occupation des sols et la possibilité d'identification du parcellaire cadastral ainsi que la constitution de bases de données descriptives associées (registre foncier, fiscal, agraire,..).

La grande superficie couverte par ce type d'images (17.5X17.5km) constitue entre autres un avantage lors de son exploitation opérationnelle.

Les détails identifiables sur des images satellitaires de résolution de 2.5m sont : Routes

principales et autoroute - Échangeurs et bretelles - Routes secondaires - Ligne de chemin de fer - Aéroport et pistes d’atterrissage - Rivières, oueds, Tunnels – Ponts - Terrain de sport - Zones urbaines - Bâtiments isolés – Parcelles – Forets.

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88 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

IV. Projet test : C’est un test de révision des feuilles 1/50. 000 sur la région d'Alger-Est

Fig72 : Carte de base au 1/50 000

Pour ce faire, les données suivantes ont été utilisées :

Une couverture en imagerie Alsat-2A (PAN – 2,5m) de la région d’Alger Est,

Données numériques 1/50 000 sur la région d’intérêt,

les planches mères associées à chaque carte (prochaine étape).

La méthodologie adoptée est schématisée ci-dessous :

1. Approche cartographique :

Contenu sémantique: Pour qu’un objet soit représenté sur une carte, celui-ci doit avoir une dimension minimale de 0.20mm à l’échelle carte, et doit être représenté par 4 à 9 pixels pour qu’il soit identifiable sur une image. R=1/5*0.20*E.

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89 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Résolution Échelle Cartographique

04 m 1:100 000

02 m 1:50 000

01 m 1:25 000

0.40 1:10 000

0.20 1:5 000

2. Aspects théoriques :

a) Précision géométrique:

Le processus de rectification géométrique consiste à établir une correspondance entre les coordonnées image et les cordonnées terrain. Ce processus doit obéir aux spécifications requises pour les cartes topographiques. En général:

La précision planimétrique avoisine 0.2mm de l'échelle d'édition,

La précision altimétrique est supposée être 1/3 des intervalles des courbes de

niveaux.

Pour réviser des cartes au 1/50 000, il faut assurer une précision de 10m . Echelle Précision PLANI Intervalle des courbes Précision ALTI

1/25 000 5 5 / 10 1.5 / 3

1/50 000 10 10 / 20 3 / 6

1/100 000 20 20 / 50 6 / 15

1/200 000 40 50 / 100 15 / 30

b) Choix de la résolution (2,5m ?):

La précision graphique d'un document cartographique est de l'ordre de 0,2mm (pouvoir séparateur de l'œil humain). Ceci implique que la taille du pixel doit être du même ordre de grandeur. Ainsi, on assurera une qualité graphique compatible avec la résolution du capteur, grâce à cette équation: Résolution spatiale = 0,1mm x Echelle.

Résolution Echelle cartographique

10m 1/100 000

5m 1/50 000

2,5m 1/25 000

1m 1/10 000

3. Correction géométrique:

Dans ce cas test, une correction par une approche polynomiale d'ordre 2, a été utilisée. (25) points d'appui ont été extraits de la carte scannée et utilisés pour géoréférencer l'image.

La qualité géométrique des images corrigées dépend:

La taille du pixel (GSD)

La qualité du modèle de rectification utilisé

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90 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

La précision des points GCP

La qualité du MNT utilisé et l'angle d'incidence de prise d'image.

Après le calcul, le RMS TOTAL avoisinant 1,08 m.

4. Résultats :

La continuité des détails est assurée ainsi que la perception des détails planimétriques pour les besoins de la cartographie 1/50 000.

Fig.69 : Exemple de croissance urbaine

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91 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.70 : Exemple de superposition de l'ancienne donnée (en Bleu) sur l'image Alsat-2A.

Fig.71 : Exemple de continuité de l'information

V. Conclusion :

Ces premiers tests de mise à jour cartographique sur la base de l'exploitation de l'imagerie Alsat-2A, démontrent la faisabilité du processus recherché à moindre coût, étant donné que le Nord du pays est totalement couvert à l'échelle 1/50 000, notamment en données altimétriques, ce qui nous amènera à concentrer nos efforts pour la partie planimétrique seulement.

La prochaine étape du projet test prendra en charge le volet altimétrique et ce par utilisation des images satellitaires stéréoscopiques, du modèle géométrique Alsat-2A ,ainsi que l'emploi des données terrain GPS. Un modèle numérique de terrain pourrait être généré et un orthonumérique produit.

Au-delà de l'aspect cartographique, la constitution d'un fond satellitaire Alsat-2A orthorectifié (par zone) est un aspect à considérer notamment pour les besoins futurs de l'infrastructure nationale de base.

La prochaine étape du projet prendra en charge le volet altimétrique (orographie,

hydrographie) et l'emploi des données terrain réelles (GCP),

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92 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la gestion et la protection du patrimoine national culturel : Le site archéologique de Timgad-Batna

Mme Dahmani –Younsi Nawel, Ministère de la Culture, M. Hadjimi; Agence Spatiale Algérienne(ASAL)

Résumé :

La diversité du patrimoine culturel national et le territoire immense sur lequel est implanté ce dernier, font appel aujourd’hui aux technologies spatiales comme outil d’aide à la décision et à la gestion du patrimoine culturel.

En effet, malgré tous les efforts consentis par le ministère de la culture pour la protection du patrimoine culturel, il subsiste des actions à entreprendre pour répondre au mieux aux problématiques relatives:

à l’inventaire des biens culturels et à leur protection;

aux systèmes de sécurité performants à mettre en place sur les sites et les parcs culturels ;

aux indicateurs de mesure du danger et de fréquence des dommages et préjudices portés à

ces catégories de biens culturels.

Face à ces problématiques, l’imagerie satellitaire constitue un outil incontournable pouvant appuyer et renforcer le contrôle de ces étendues.

A ce titre, les images Alsat-2A à haute résolution ont été mises à contribution pour l’établissement d’un bilan quantitatif et qualitatif de l’état des sites archéologiques en matière de :

Risques naturels : inondation, séismes et incendie.

Urbanisation anarchique,

Vols et pillages.

Mots clés : Télédétection, SIG, Archéologie, Patrimoine, Culture.

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93 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Etat des lieux sur les instruments de protection du patrimoine culturel en Algérie :

La diversité du patrimoine culturel national et le territoire immense sur lequel est implanté ce dernier, font appel aujourd’hui aux technologies nouvelles comme outils d’aide à la décision et à la gestion des ressources culturels et naturels.

En juin 1998, a été promulguée en Algérie une loi sur la protection du patrimoine culturel

de la Nation, cette loi édicte les règles générales de la protection du patrimoine culturel, sa sauvegarde et sa mise en valeur. Cette loi a défini des catégories de biens culturels protégés:

Les monuments historiques :

Ils se définissent comme toute création architecturale isolée ou groupée qui témoigne d’une civilisation donnée, d’une évolution significative et d’un événement historique.

Les sites archéologiques :

Ils sont définis comme des espaces bâtis ou non bâtis qui n’ont pas de fonction active et qui témoignent des actions de l’homme ou des actions conjuguées de l’homme et de la nature, y compris les sous-sols y afférents et qui ont une valeur historique, archéologique, religieuse, artistique, scientifique, ethnographique ou anthropologique. Il s’agit notamment des sites archéologiques, y compris les réserves archéologiques et les parcs culturels.

Les ensembles urbains et ruraux :

Ce sont les casbahs, médinas, ksour, villages et agglomérations traditionnels caractérisés par leur prédominance d’habitat.

Outre la loi sur la protection du patrimoine culturel, le ministère de la culture a engagé un

nombre d’action pour la protection du patrimoine culturel :

2002-2005 : Achèvement de l’arsenal juridique (textes d’applications de la loi)

depuis 2005 le ministère s’est attelé à renforcer les pouvoirs et prérogatives des Directions

de la Culture de Wilaya comme représentations locales chargées de l’application de la

politique du ministère de la culture en matière de protection du patrimoine culturel;

Ces instruments juridiques et réglementaires ont été accompagnés par la transformation de

l’agence nationale d’archéologie en trois établissements nouveaux qui sont : - L’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés: Missions :

Inventaire, gestion, maitrise d’ouvrage déléguée et exploitation des biens culturels

protégés.

- Le centre national de recherche en archéologie : chargé de la recherche en

archéologie

- L’école nationale de conservation et de restauration des biens culturels : formation

de conservateurs et de restaurateurs des biens culturels.

Trois aires culturelles protégées ont été créés additivement au Tassili et l’Ahaggar; l’Atlas

Saharien, le Touat Gourrara Tidikelt, et le parc de Tindouf, Ainsi que plusieurs musées

nationaux et régionaux pour le renforcement de la protection des biens mobiliers.

Conformément à la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet

2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable, le ministère de la culture s’est doté d’un schéma directeur des zones archéologiques et historiques à l’horizon 2025 ce dernier :

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94 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

- Fixe les orientations permettant le développement de la stratégie nationale de

préservation et de valorisation du patrimoine archéologique, dans le cadre de la loi

98/04 portant protection du patrimoine culturel.

- Détermine les conditions de mise en œuvre des actions de préservation et de

valorisation du patrimoine archéologique à l’échelle du territoire national ;

- Prévoit l’identification, le recensement et l’enregistrement de l’ensemble des biens

culturels protégés.

- Projette de reconstituer la carte de répartition et de distribution des différentes

catégories de biens culturels matériels et immatériels à l’échelle du territoire

national,

Malgré tous les efforts consentis par le ministère de la culture pour la protection du

patrimoine culturel, il subsiste des défaillances relatives aux aspects suivants : - Le manque d’inventaire des biens culturels non protégés; Face à l’absence

d’inventaire, il est impossible d’évaluer, d’apprécier et de quantifier le capital de

bien et d’évaluer les dommages et les pertes;

- Le manque de gardiennage malgré l’effort réalisé en matière de recrutement, vu

l’immensité des espaces à gérer, cela reste en dessous de nos besoins ;

- l’inexistence de systèmes de sécurité performants sur les sites et les parcs

culturels ;

- absence d’indicateurs de mesure du danger et de fréquence des dommages et

préjudices portés à ces catégories de biens culturels.

II. Problématique:

Les menaces qui pèsent sur notre patrimoine culturel sont : - Les risques majeurs : Tremblements de terre, inondations, vents et tempêtes,

incendie, importante pollution de l’air.

- Les vols et les pillages: les fouilles clandestines, les pillages ciblés (complicité de

chercheurs), les pillages en période de conflits, les vols dans les musées, le pillage du

patrimoine subaquatique.

- Les agents de détérioration: Température excessive, excès d’humidité, surintensité

lumineuse, ravageurs (insectes, rongeurs, oiseaux, moisissures, parasites)

- Les conflits armés ou occupation coloniale.

Pour ce faire, l’imagerie satellitaire à haute résolution Alsat-2A peut contribuer en

matière de : a) Gestion du potentiel patrimonial

- Bases de données des biens culturels sur le territoire national.

- Outils d’aide à la décision en matière de gestion du potentiel culturel de façons plus

efficace et opérationnelle

- Suivi de la biodiversité dans les parcs

b) Sécurisation:

- La surveillance des sites archéologiques et des parcs culturels

- Suivi de la flotte des parcs

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95 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

c) Prévention et gestion des risques majeurs:

- Outils de prévention contre les risques majeurs

- L’identification des zones à risques en vue de l’élaboration de plans d’intervention

d’urgence des sites, monuments et dans les parcs culturels

- L’amélioration des modèles de prévision et de simulation des phénomènes à risques

En cas de risque : - localiser rapidement les zones affectées et de cartographier les dégâts

- rassembler et synthétiser les informations de crise pour optimiser l’utilisation des

moyens d’intervention

- organiser et optimiser les missions de sauvetage et de conservation.

Enfin, l’obtention d’une cartographie via l’image satellitaire permet de fournir des données

événementielles sur des territoires très vastes et constitue aussi un important atout pour la gestion du potentiel culturel, et sa préservation contre les risques.

III. Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la protection du patrimoine culturel

Les besoins en imagerie satellitaire sont en constante évolution tant sur le volume d’images analysées que dans la multiplicité des domaines d’application, spécifiquement, dans le cadre de travaux archéologiques, les images Alsat-2A permettent avec efficacité d’aborder et d’envisager le site dans une perspective spatiale et dynamique.

1. Zone d’étude :

L’Algérie compte plus de 500 sites archéologiques et historiques classés sur la liste du patrimoine culturel national dont sept (07) classés patrimoine mondial. Le site de Timgad a été choisi comme zone d’étude avec une image Alsat-2A acquise le 10 mars 2011.

Parmi les risques identifiés qui menacent ce site: - La pression urbaine: processus d’urbanisation accéléré du territoire qui se fait aux

dépends de la préservation du patrimoine archéologique

- Les inondations : localisation du site dans une zone favorable au phénomène

d’inondation.

2. Méthodologie adoptée

La méthodologie adoptée se base deux volets : a) Inventaire et état des lieux : comprenant les actions suivantes

- Identification des sites culturels.

- Elaboration d’une base de données incluant :

la désignation (nom du site, organisme d’appartenance) ;

la localisation (localisation administrative, adresse, toponyme) ;

la datation (par période, par siècle ou ponctuelle) ;

l’état de conservation (état physique, niveau d’intégrité, usages) ;

l’état de protection (statut juridique, date de classement, date et types d’actions)

b) Produit cartographique : Réalisation d’une spatiocarte sur le site,

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96 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. Localisation de l’image Alsat-2A sur une carte géographique à l’échelle 1/1000000

4. Extractions des caractéristiques du site de Timgad à partir l’Image Alsat-2A de mars 2011 :

a) Délimitation du site archéologique de Timgad d’une superficie d’environ 72 hectares

b) Image Alsat-2A en mode multispectral(10m) montrant le site archéologique de Timgad à

proximité du barrage de Koudiat Lamdouar.Ce site archéologique est situé en amont de

ce barrage.

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97 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

c) Le sens d’écoulement des eaux des oueds qui alimentent le barrage Koudiat Lamdouar

d) Une étude comparative entre une image à haute résolution et une image Alsat-2A

renseigne sur la nouvelle implantation du nouveau site contemporain et une extension

du bâti apparente

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98 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

IV. Conclusion :

Les images Alsat-2A permettent une cartographie des principaux sites archéologiques de l’Algérie, et contribuent à l’élaboration d’un Atlas destiné à la promotion du patrimoine culturel national et son rayonnement international.

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99 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Session3 : Aménagement du territoire et ressources

naturelles

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100 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi de l’évolution urbaine : mise en œuvre d’indicateurs. Cas de la région Est d’Alger.

Mr. A. Saidi – Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr B. Fiotmane - Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement(MATE)

Résumé :

L’appréhension de l’évolution urbaine suppose la construction d’indicateurs fiables et robustes pouvant formaliser convenablement le phénomène. L’indicateur urbain représente par essence une mesure de la variation spatio-temporelle d’un état, d’un paramètre ou d’une situation représentant une activité urbaine. La mise en œuvre de ces indicateurs implique le recours à des données fiables et actualisées, et de disposer d’une prise de vue globale de la région d’intérêt. A ce titre l’imagerie satellite à haute résolution est un outil efficace de caractérisation des indicateurs.

A travers cette présentation nous mettons en relief quelques indicateurs construits autour de l’imagerie Alsat–2A, sur les communes de l’est de la wilaya d’Alger. Il s’agit principalement du mitage des terres agricoles, des rejets liquides, de l’habitat précaire et des espaces verts. Les résultats obtenus montrent la fiabilité des images Alsat–2A dans la construction et la validité des indicateurs.

La présentation succincte du SNAT met en exergue le formidable potentiel d’activités,

d’études et d’actions à initier pour sa mise en œuvre. La disponibilité de l’outil spatial Alsat – 2A ouvre des perspectives importantes en matière de concrétisation des projets, de développement de systèmes urbains appropriés et de mise à disposition de données et informations fiables pour les décideurs, gestionnaires et tout opérateur intervenant dans la gestion urbaine.

Mots clés : Evolution urbaine - indicateur – Image ALSAT - SNAT

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101 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction :

L’évolution et la croissance urbaine de nos cités et villes constituent des indicateurs déterminants du développement du pays et de l’efficience des programmes politiques et des choix économiques mis en place. Une gestion efficace des groupements urbains doit prendre en compte non seulement les besoins quotidiens des citoyens en termes de services et équipements, mais aussi intégrer, dans les mesures à prendre les prévisions et projections futures du développement social, économique, culturel, etc.

La complexité du développement des armatures urbaines et leur articulation avec leur territoire d’influence imposent la mise à disposition des pouvoirs publics d’outils d’aide à la décision permettant une régulation et une programmation flexible du développement de tous les systèmes urbains et interurbains.

La mesure de la croissance urbaine reste un paramètre important dans le processus de contrôle de l’adéquation des programmes de développement et la réalité de la situation. Aussi les procédures pour appréhender cet aspect doivent être sujettes à la plus grande attention et précision. La gestion urbaine qui demeure par nature complexe exige de plus en plus le recours à des outils modernes, scientifiques, rigoureux et performants pour faire face aux pressions démographiques et défis à venir. Les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) et l’imagerie spatiale haute résolution représentent les outils phares de cette démarche.

Dans ce contexte, l’avènement du satellite Alsat-2A constitue une opportunité majeure dans la pérennisation et le développement des études et actions entreprenant la gestion urbaine, le suivi de la croissance urbaine et l’élaboration des programmes d’aménagement urbains.

A ce titre nous présentons dans ce document une expérience de mise en œuvre d’indicateurs de suivi de l’évolution urbaine construits autour de l’imagerie Alsat-2A. Nous nous sommes intéressés à des indicateurs qui relèvent de l’intérêt du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE) avec lequel nous venons de développer un projet de SIG de suivi urbain. L’expérimentation des indicateurs est établie sur une région représentant l’est de la wilaya d’Alger.

Un deuxième volet de la communication comprend une présentation succincte du SNAT. Son articulation autour de quatre thématiques différentes mais complémentaires permet de dégager les orientations et les axes de la politique d’aménagement du territoire de l'état. Le SNAT détermine les programmes et actions de recherches à entreprendre en matière de développement et de gestion urbaine. Il permet de souligner la connexion évidente ave le programme spatial national et l’apport de Alsat-2A dans les différentes études, projets et actions à initier pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés. II. Présentation du SNAT :

Le SNAT 2025 se présente comme une fenêtre d’opportunités pour notre pays afin de s’inscrire dans la modernité. De nos jours, les territoires sont confrontés à une mondialisation porteuse de grandes potentialités et d’immenses opportunités, mais aussi source d’inquiétudes, de menaces et de défis à relever, car la compétition n’est plus localisée aux seules entreprises, elle s’est déplacée vers les territoires et les régions. Le développement des territoires, voire leur survie, dépend largement de leur capacité à s’adapter et à innover dans un contexte globalisé, marqué par une concurrence de plus en plus rude, à laquelle se livrent les territoires pour gagner la bataille de l’attractivité et de la compétitivité.

Le SNAT a rendu ainsi, lisible les faiblesses et forces du territoire; il a identifié les opportunités et les menaces, ainsi que les enjeux qui encadrent les dynamiques territoriales en mouvement.

Le schéma national s'articule autour de quatre (04) lignes directrices pour sa mise en œuvre à l'horizon 2025. Ces mêmes lignes constituent un potentiel de programme d'action se déclinant en 20 Programmes d'Action Territoriale (PAT).

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102 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

III. Méthodologie : L’élaboration d'indicateurs pour le suivi de la croissance urbaine suppose la mise en

place d’un système capable d’acquérir, structurer, stocker, analyser et restituer toute information susceptible d’indiquer le développement d’un groupement urbain, durant une période déterminée. Nous avons arrêtée pour le besoin de l'expérience cinq (05) indicateurs que nous identifions et mesurons à travers l'image Alsat–2A. Il s'agit des terres agricoles, du mitage des terres agricoles, de l'habitat précaire, des espaces verts et des rejets liquides.

L'indicateur véhicule dans sa mesure l'évolution et l'état d'un phénomène thématique d'appréhension. Ceci suppose la mesure à différentes dates selon une échelle temporelle définie de l'indicateur de référence. La variabilité constatée exprime l'évolution du phénomène étudié et détermine la courbe et tendance de sa croissance. Le satellite en tant qu'outil de suivi est très adapté à ce type de mesure du fait qu'il permet un survol de la même région d'intérêt dans un délai relativement cours. L'opportunité de disposer de Alsat–2A, un satellite national délivrant des images haute résolution, est sans conteste un atout majeur dans la mise en place des indicateurs. Il constitue surtout un affranchissement des autres sources de captages (satellites) dont les procédures d'acquisition des images sont souvent coûteuses et prennent un temps considérable grevant de ce fait les projets et études développés dans ce sens.

Identifier l’évolution urbaine d’une agglomération revient à capter deux états de la même agglomération, considérés à deux dates différentes, suffisamment espacées. Il conviendra par la suite de comparer par la variabilité des paramètres pris en compte. Le système doit intégrer la dimension temporelle pour chaque critère et information.

La variabilité des informations sera visible dès confrontation des deux états de la base de données correspondant aux deux dates établies. Ceci nous amène à définir pour chaque indicateur les éléments qui seront sujets à changement de ceux qui seront fixes. Les résultats exprimant ces changements seront matérialisés soit par des cartes, graphes ou rapports

En associant une « date de validité » à chaque entité, il est possible de mesurer l’évolution dans le temps des objets modélisés. De ce fait, les éditions successives des BD (Versions) sont conservées et font partie du produit.

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103 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Il reste attendu que des enquêtes terrain sur des zones échantillons constitueront une

étape importante pour le contrôle et la validation des résultats.

1. Entité géographique de référence :

Pour les besoins de l'étude, nous avons associé nos indicateurs aux territoires de la commune. Ainsi la valeur exprimée par l'indicateur se rapporte au phénomène étudié généralisé sur l'étendue de la commune. Une comparaison entre communes peut être élaborée. Il demeure aisé de mettre en relief les communes qui sont les plus sensibles à chaque indicateur étudié.

Dans le cas qui nous concerne nous rappelons que nous avons opéré sur le territoire est de la wilaya d'Alger. Nous disposons d'une image satellite ALSAT-2A de résolution 2.5m sur laquelle nous avons drapé le découpage administratif communal. Ces données sont intégrées dans un SIG avec une BD des informations caractérisant les thématiques étudiées.

Fig.72 : Etude de l’évolution à travers la variabilité des données selon le modèle temporel

Fig.73 : Superposition du découpage administratif de l'Est de la Wilaya d'Alger sur l’image Alsat-2A

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104 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

2. Indicateur Terres agricoles :

La construction de l'indicateur terres agricoles se décline en la caractérisation des terres qualifiées d'agricole ou à vocation agricole à partir de l'image Alsat-2A. Le nombre et la surface des terres agricoles sont les composantes principales de l'indicateur. Les résultats obtenus sont présents dans la figure 74.

3. Indicateur Mitage des terres agricoles :

Un des principaux critères spécifiant une évolution urbaine est le mitage des terres agricoles. Le système mis en place permet grâce aux données de l’imagerie satellitaire (Alsat-2A) d’identifier convenablement les zones ayant subi un mitage et de mesurer son importance. Pour notre cas, nous avons dérivé trois composantes pour représenter l’indicateur mitage des terres agricoles.

Il s’agit de s’intéresser dans le contexte de l’entité géographique de base qu'est le territoire de la commune à la superficie des terres agricoles ayant subi un mitage, leur nombre et le taux de leur intégration.

En étudiant la variabilité de ces données entre deux périodes déterminées, nous pouvons mesurer le changement et présenter un indicateur performant pour évaluer le degré de mitage.

Fig.74 : Densité des terres agricoles par commune

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105 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

4. Indicateur Espaces verts :

L’indicateur « espaces verts » obéit à la même démarche. Une fois intégrées dans la Base de Données, les informations structurant l'espace vert, subiront une analyse selon une étude temporelle. Là aussi une comparaison des valeurs de deux versions de BD peut faire surgir le changement opéré sur les espaces verts. Notre étude a formalisé l’indicateur espace vert sous l’angle de trois paramètres caractéristiques de son évolution : le nombre, la superficie et le taux de verdure.

La mise en œuvre de l'indicateur sur l'est de la wilaya d'Alger a donné comme résultat

une disparité avérée entre les communes dans la caractérisation des espaces verts. Un taux par rapport à la superficie de la commune donne comme présentation :

Fig.75 : Degré du mitage subi par chaque commune

Changement constaté dans les

espaces verts : Modification de surface,

apparition et disparition (nombre), taux

de verdure

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106 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.76 : Indicateur espace vert

Notons que ce même indicateur peut être mesuré comme un taux de disponibilité par habitant (m²/ habitant). Cet aspect de l'indicateur est plus utilisé dans les études de qualité de vie, cadre des habitations, impact environnemental, etc.

5. Indicateur Habitat précaire :

Un des problèmes auquel sont confrontées nos cités urbaines est la prolifération de l’habitat précaire. Ceci est d’autant plus conséquent chez les villes qui ont connu un fort taux d’évolution et qui présentent un pôle attractif important. Le cas de la wilaya d'Alger est typique.

La définition de l’habitat précaire n’est pas une notion préétablie avec exactitude. En effet, la précarité de l’habitat ne relève pas uniquement de la qualité de construction, du degré de viabilisation, mais aussi de la situation juridique de l’habitat. Une construction érigée sans autorisation reste précaire (sujette à démolition) même si elle est de haut standing. Toutefois dans le cadre de notre étude, nous nous contenterons de la caractérisation des zones dites « bidonville ».

Notre indicateur « habitat précaire » se résumera à mesurer la superficie à différentes dates des zones dites précaires. La résolution de l'image Alsat-2A rend l'identification de l'habitat précaire contenu dans cette définition très possible. La démarche adoptée repose sur l'identification des zones présentant le phénomène, la mesure de son étendue, l'intégration dans la BD.

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107 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L'image Alsat-2A prise en Août 2010 révèle que toutes les communes de l'est d'Alger

subissent l'implantation d'un habitat précaire avec des degrés variés. Une présence d'une forte concentration d'habitat précaire est observée le long de l'estuaire El-Hamiz qui traverse la plupart des communes jusqu'à son déversement en mer.

Fig.77 : Indicateur habitat précaire représenté par la ligne rouge en pointillés, le long des

berges de l'oued El -Hamiz.

6. Indicateur Rejet liquide :

Par rejet liquide nous entendons les points de déversement des eaux usées. En effet, les communes de l'est d'Alger déversent les eaux d'assainissement en mer. Ceci est dû au fait que la wilaya d'Alger présente une façade maritime importante incitant au vu du relief un déversement en littoral.

Changement constaté dans la

superficie de l’habitat précaire

Hamiz

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108 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.78 : Indicateur des rejets liquides

Un rapide survol des résultats met en évidence que toutes les communes situées sur le littoral sont confrontées au phénomène. Deux communes présentent le plus fort taux de concentration des points de rejet liquide, il s'agit de la commune de "Bordj el kiffan" avec 11 points et surtout la commune "El- Marsa" qui totalisent 16 points.

7. La durabilité des ressources :

Il s'agit de mettre en place une place une stratégie et politique qui oriente le développement vers le sens d'une conservation des sols, du territoire, des ressources, de l'environnement, … Elle s'appuie sur 05 PAT :

1. La durabilité de la ressource en eau qui constitue une question fondamentale,

2. La conservation des sols et la lutte contre la désertification,

3. La protection et la valorisation des écosystèmes,

4. La prévention des risques majeurs,

5. La sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel.

8. Le rééquilibrage du territoire :

Le territoire national connaît d’importants déséquilibres entre ses grandes composantes territoriales mais également au sein de son système urbain et entre les villes et les campagnes. Le rétablissement des équilibres passe par cinq (05) actions fondamentales (PAT).

1. Le freinage de la littoralisation et l’équilibrage du littoral,

2. L’option Hauts Plateaux,

3. L’option développement du Sud,

4. La délocalisation des activités et la déconcentration administrative,

5. Un système urbain renforcé et articulé.

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109 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

9. L’attractivité et la compétitivité des territoires :

Cette orientation objecte d'assurer le rattrapage des territoires à handicap et d'anticiper la mise à niveau des zones qui peuvent se voir distancer par le jeu de la compétitivité, autour de trois séries d’actions majeures.

1. La politique de la ville et le renouvellement urbain,

2. L’attractivité et la compétitivité des territoires par pôles référents,

3. La sécurité et la qualité des services.

10. L’équité sociale et territoriale :

Il s'agit de mettre en place une politique permettant la création des conditions de la compétitivité et de l’attractivité des territoires en affirmant leurs capacités à produire et échanger et à attirer les savoir-faire, les technologies et les investissements nationaux et (IDE). Elle constitue un axe fort de la politique d’aménagement du territoire, dont l’action est organisée autour de :

1. La modernisation et le maillage des infrastructures des travaux publics,

2. La métropolisation,

3. Les villes nouvelles et les pôles de compétitivité et d'excellence.

A l'énumération des programmes et actions à entreprendre pour la mise en œuvre du SNAT, il demeure évident que l'outil Alsat-2A aura un rôle important dans le pourvoi en images spatiales. Ces dernières constitueront des sources importantes pour la caractérisation, le suivi et l'identification des informations et données qui alimenteront les différents systèmes à développer.

IV. Conclusion :

La résolution offerte par l’imagerie Alsat-2A est performante pour la mesure de la croissance urbaine selon les indicateurs arrêtés. Pour mieux appréhender la problématique de la croissance urbaine, il convient d'enrichir le panel des indicateurs en introduisant d'autres indicateurs et paramètres plus à même de préciser cette thématique. La résolution offerte par l’image Alsat-2A permet d'envisager la mise en œuvre d'indicateurs tels :

Equipements scolaires,

Densité réseau routier,

Réseau de communication

Transport

Extension spatiale,

Consommation énergétique

Etc.,

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110 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour la caractérisation et la cartographie des formations forestières : Wilaya de Tlemcen

Mr. Zegrar Ahmed– Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mme Ouboussad Sabrina– Direction Générale des Forêts (DGF) Résumé :

Les forêts présentent une diversité écologique assez importante, liée aux différents étages bioclimatiques, en allant des zones arides vers les zones humides. Ces étages ont une influence directe sur les écosystèmes forestiers et conditionnent la composition floristique de ces forêts ainsi que leur régénération. Cette diversité écologique des forêts de par sa constitution joue un rôle important dans la régénération naturelle suite à des fléaux : incendies, phénomène de chablis, coupe de bois...etc.

Pour cela, il est important de disposer d’une cartographie actuelle des différentes espèces forestières. A ce titre, une étude a été menée en s’appuyant sur l’exploitation des images des 02 satellites algériens, Alsat-1 et Alsat-2A.

Cette étude a permis une classification des formations forestières de la région de Tlemcen, à la faveur d’une approche méthodologie qui s’appuie sur la combinaison de deux types de traitement d’images (classification supervisée et indice de végétation). Le résultat, sous la forme d’une carte de la végétation, a été intégré dans un SIG.

Mots clés : Formation forestière; SIG ; NDVI ; Ecosystème ;

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111 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction :

Le programme de gestion et d’extension du patrimoine forestier émane d’un ensemble d’études telles que :

L’inventaire forestier national

D’études d’aménagement forestier

Le classement des zones de montagnes

L’exploitation des présentes études révèlent une similitude dans la démarche et l’orientation.

L’inventaire forestier national, étant spécifique au patrimoine forestier, rural et reprenant les principales orientations du classement des zones de montagne est retenue : étude de base au programme de la gestion et d’extension du patrimoine forestier.

L’étude Inventaire Forestier National a été confiée au Bureau National des Etudes et de Développement Rural (B.N.E.D.E.R). Elle comporte les volets suivants :

La constitution d’une banque de données informatisées 1978 - 1984

La réalisation du nouvel Inventaire Forestier National.

Elaboration du Plan National de Développement Forestier (PNDF)

Fig.79 : cartographie de l’occupation du sol des wilayas du nord

II. Problématique :

Pour ce faire, les contraintes suivantes ont été identifiées :

Inaccessibilité pour 40% des placettes à inventorier au niveau des aires forestières

d’importance;

Dispositif statistique non fiable en raison d’un biais territorial de 40%.

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112 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

A cet effet, trois missions à mener: 1. L’élaboration des cartes des formations forestières et du rapport sur la caractérisation

des forêts.

2. L’élaboration des cartes d’affectation des terres relatives aux schémas directeurs de

wilayas

3. L’élaboration du Plan de développement forestier de wilaya et du Plan National de

Développement Forestier

III. Présentation de la carte forestière

C’est une base de données cartographique des formations végétales forestières et naturelles. Un seul thème est cartographié, il s’agit de la couverture du sol appelée type de formation végétale. Les types de formation végétale décrivent la couverture du sol par description de la densité de couvert du peuplement, de sa composition et de l’essence.

La création des informations repose globalement sur l’interprétation d'images de télédétection. Elle est réalisée en deux étapes successives. La première étape a recours à une phase semi-automatique qui utilise des outils d’analyse d’images, la deuxième étape utilise des outils de systèmes d’information géographique (SIG) et des contrôles sur le terrain.

IV. Démarche adoptée pour la cartographie forestière

Elle consiste à assoir une méthodologie d'inventaire et de cartographie forestière par télédétection, puis d'établir une base de données nécessaire pour alimenter un SIG qui sert à la gestion des écosystèmes forestiers.

L'inventaire permet notamment d'identifier les peuplements forestiers, de mesurer leurs superficies, leur âge et de calculer les volumes de bois sur pied. Les inventaires périodiques offrent de plus la possibilité de suivre l'évolution des caractéristiques des peuplements.

L’inventaire est prévu pour représenter tous les types de forêt que l'on trouve sur la zone d'étude: forêts feuillues, forêt résineux, sapinières, forêts mélangées, etc. On divise le territoire forestier en unités dites de sondage. Chaque unité est normalement inventoriée sur une période selon les étapes suivantes:

V. Etape de l’inventaire forestier :

1. Photo-interprétation et cartographie

Elle consiste dans l’interprétation et l’analyse des images satellites, dans notre cas, Alsat-2A, à une échelle donnée. Il s’agit de délimiter les contours des peuplements forestiers, caractérisé le milieu et déterminé les types écologiques. Les contours délimités sont ensuite corrigés et mis à l'échelle cartographique souhaitée au moyen d'un logiciel qui permet de produire des spatiaux-cartes. Après quoi, des cartes numériques sont réalisées à partir de ces dernières.

2. Sondage dendrométrique

On planifie l'échantillonnage statistique des peuplements cartographiés. Cette étape porte le nom de sondage dendrométrique. Sur le terrain, on prend des mesures diverses. Dans les placettes-échantillons temporaires, on mesure l'âge, la hauteur et le diamètre des arbres, la nature du sol, le drainage, etc. Dans les placettes-échantillons permanentes, on récolte, en plus des mesures précédentes, des données qui serviront à évaluer la croissance des peuplements.

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113 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. Interprétation d’image par une analyse visuelle

Fig.80 : Image multispectrale Alsat-2A de la région Sud de Tlemcen

Fig.81 et Fig.82 : Utilisation de l’image Alsat-2A dans la reconnaissance des thèmes

forestiers

Les images multispectrales Alsat-2A, permettent une différenciation entre les formations forestières (Forêt clair, forêt dégradée, tranchées pare feux et reboisement)est facilement réalisée.

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114 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.83 : Différenciation entre les formations forestières

Fig.84 : Image couleur Alsat-2A (fusion entre canaux MS 10m et canal PAN 2.5m)

Forêt léchée par le feu

Forêt totalement incendiée

Forêt à densité moyenne

Terrain à faible couverture végétale

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115 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.85 : Identification des formations forestières et des infrastructures existantes

4. Interprétation des images par classification supervisée

L’organigramme de la méthodologie de cartographie forestière par télédétection est présenté ci-dessous :

Fig.86 : la méthodologie suivie pour la cartographie forestière par télédétection

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116 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Forêt

Maquis

Incendie

Parcours

Céréaliculture

Autres cultures

Sol nu

Agglomération

Image Alsat-2A classée (10m de résolution)

Fig.87 : Image Alsat-2A classée (10m de résolution)

VI. Conclusion Les images fournies par Alsat-2A sont de bonne qualité, elles donnent de résultats précis

dans des applications thématiques, notamment dans la cartographie forestière, la désertification, l’agriculture etc.

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117 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’étude du réseau hydrographique. Zone d’Aflou-Wilaya de Laghouat

Mr. Z. Zebbar – Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr A. Smati – Ministère des Ressources en Eau (MRE)

Résumé :

La compréhension d’un système hydrologique passe par l’étude du réseau hydrographique, élément essentiel dans toute étude hydrologique, hydrogéologique ou de pollution des eaux de surfaces ou souterraines.

Avec l’utilisation des images à haute résolution Alsat-2A, il devient aisé d’identifier, de

numériser et surtout de hiérarchiser les cours d’eau.

Le travail réalisé s’appuie sur une approche d’extraction du chevelu hydrographique en comparant plusieurs types de données satellitaires et cartographique et ce, à différentes échelles.

Il ressort que les images Alsat- 2A couleur à 2.5 m de résolution, issues de la fusion entre les images multispectrales et l’image panchromatique, est d’un apport certain aux différentes études hydrologiques.

Mots clés : réseau hydrographique, hiérarchisation, hydrologie, Alsat 2A.

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118 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. La stratégie à long terme du Secteur des Ressources en Eau :

Le Ministère des Ressources en Eau est en charge de la stratégie nationale et la politique publique en matière de mobilisation et de développement des ressources en eau du pays.

La stratégie de développement du secteur des ressources en eau s’articule autour des cinq axes suivants :

- Accroître la mobilisation de la ressource en eau sous formes conventionnelle et non

conventionnelle et ceci pour assurer la couverture des besoins en eau domestiques,

industriels et agricoles,

- Réhabiliter et développer les infrastructures d’adduction et de distribution d’eau

potable pour réduire au maximum les pertes et améliorer la qualité service,

- Réhabiliter et développer les infrastructures d’assainissement et d’épuration des

eaux usées pour préserver et réutiliser dans l’agriculture une ressource en eau

limitée,

- Moderniser et étendre les superficies irriguées pour soutenir la stratégie de sécurité

alimentaire,

- Réformer le cadre juridique, institutionnel et organisationnel pour assurer une

bonne gouvernance de l’eau.

Les acteurs de l’eau qui sont les partenaires incontournables pour la mise en œuvre de

cette stratégie, sont : 1. L’Agence Nationale des Barrages et des Transferts (ANBT)

2. L’Office nationale de l’irrigation et du Drainage (ONID)

3. Les agences de Bassins Hydrographiques (ABH)

4. L’Algérienne Des Eaux (ADE)

5. L’Office Nationale de l’Assainissement (ONA)

6. L’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH).

7. L’Institut National de Perfectionnement de l’Equipement (INPE)

II. Contribution de l’Imagerie Alsat-2A :

La compréhension d’un système hydrologique passe par la connaissance du réseau hydrographique qui est l’élément essentiel dans toute étude hydrologique ou hydrogéologique.

Avec l’avènement d’images à haute résolution, il est plus aisé d’identifier, d’extraire et surtout de hiérarchiser les cours d’eau.

L’approche utilisée se base sur l’exploitation de plusieurs types de données à différentes résolutions spatiales afin de comparer les résultats obtenus à ceux issus de l’image Alsat-2A qui est d’un apport certain dans ce genre d’études hydrologiques.

III. Localisation de la zone d’étude

Aflou (wilaya de Laghouat) est située au cœur du pays dans l’Atlas Saharien à 400 km au sud d’Alger de coordonnées géographiques 34°E et 2°N.

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119 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

IV. Objectif Dans le but de faire valoir la donnée à haute résolution Alsat-2A, nous avons, sur une

image à moyenne résolution spatiale, identifié, extrait les cours d’eau pour ensuite procéder à leur classement en ordre selon la méthode dite de Stralher et Schumm qui considèrent que tout cours d’eau sans affluent est d’ordre 1 d’une part et tout tronçon formé par la réunion des cours d’eau d’ordre x est d’ordre X+1 d’autre part, comme indiqué sur le schéma suivant:

Fig.88 : Classement des cours d’eau selon la méthode de Stralher et Schumm

Enfin, une analyse comparative des résultats obtenus à partir des différentes données a été réalisée.

V. Données utilisées

Pour accomplir ce travail nous avons utilisé les images multispectrales Alsat-2A à 10 m de résolution 10m et celles de Landsat ETM+ à 30m.

L’image panchromatique Alsat-2A à 2,5m a été utilisée pour évaluer le niveau de discrimination du réseau hydrographique.

Fig.89 : Image LANDSAT ETM+ (30m)

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120 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.90 : Image Alsat-2 A, MS (10m)

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121 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.91 : Image Alsat-2 A en mode fusion (2,5 m)

VI. Utilisation d’images à différentes résolutions :

1. Identification, extraction du réseau hydrographique

Nous avons choisi cette image de 30 m de résolution afin de comparer le résultat obtenu à celui obtenu en utilisant l’image Alsat-2A. Pour cela, après identification des différents cours d’eau, nous avons procédé à son extraction.

Nous avons les résultats suivants :

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122 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 92 : Identification et extraction du réseau hydrographique

à partir de l’image Landsat ETM+ (30 m).

Fig.93 : Identification et extraction du réseau hydrographique

à partir de l’image Alsat-2A (10 m).

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123 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

2. Hiérarchisation du réseau hydrographique

Le classement en ordre de ce réseau a été fait selon la méthode dite de Stralher et Schumm 1952 sus citée. L’aboutissement de ce classement est comme suit :

Fig.94 : Hiérarchisation du chevelu hydrographique

extrait de l’image ETM+ (30 m)

Fig. 95 : Hiérarchisation du chevelu hydrographique

extrait de l’image Alsat-2A (10 m)

Il ressort que la hiérarchisation issue des images Landsat a fourni un classement de premier ordre au troisième ordre. Alors que les images Alsat- 2A ont permis l’extraction du premier ordre au quatrième ordre.

Ceci s’explique par le fait que de nombreux affluents identifiés sur l’image Alsat-2A ne le sont pas sur celle d’ETM+.

Donc, pour les régions où les cartes topographiques à grande échelle (1/25000 ou 1/50000) n’existent pas, les images Alsat-2A s’avèrent très intéressantes pour l’étude du réseau hydrographique.

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124 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. Utilisation de l’image de fusion Alsat-2A :

C’est une image obtenue en fusionnant les images du multi spectrale de 10 m avec l’image donnée panchromatique de 2.5 m. Le résultat est une image en couleur avec une résolution spatiale de 2.5 m. La démarche adoptée consiste en l’identification, l’extraction et le classement en ordre, puis la comparaison avec les résultats obtenus, à partir de l’exploitation des images Landsat et multi spectrales d’Alsat-2A.

Nous constatons que, sur cette image de fusion, le réseau hydrographique est plus dense, induisant un classement plus fin nous permettrons d’obtenir plus d’information et de données sur le comportement des oueds ou du bassin versant en général.

Fig. 96 : Identification et extraction des cours d’eau à partir d’une image Alsat-2A à 2.5 m (mode fusion en fausse couleur)

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125 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

4. Hiérarchisation du réseau hydrographique

Fig.97 : Extraction et Hiérarchisation du réseau hydrographique à partir d’une image Alsat-2A

à 2.5 m (mode fusion en fausse couleur)

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126 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

5. Comparaison entre les différentes résolutions spatiales des images satellitaires :

En analysant ces images, nous remarquons une meilleure caractérisation du chevelu hydrographique en fonction de la finesse de la résolution spatiale.

Fig.98 : Comparaison entre différentes résolutions spatiales

La hiérarchisation de ce chevelu hydrographique à partir de ces 3 différentes données, nous a donné le résultat suivant :

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127 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.99 : hiérarchisation du chevelu hydrographique

Ce résultat montre que l’oued principal est classé au rang 4 quand il est extrait à partir de l’image Alsat-2A fusionnée (2.5m), et au rang 3, si nous utilisons l’image Alsat-2A (10m) alors qu’il est classé au 2éme rang, à partir de l’mage ETM+ (30m).

Ceci révèle le niveau de perception élevé de l’image Alsat-2A notamment celle issue de la fusion car nous avons pu identifier même les talwegs qui n’apparaissaient pas sur l’image Landsat ETM+.

En outre, nous pouvons atteindre des échelles cartographiques très intéressantes, particulièrement pour l’extraction du réseau hydrographique, qui sont :

- 1/20.000ème, pour l’image Alsat- 2 A, MS (10 m);

- 1/5.000ème, pour l’image Alsat -2 A, PAN+MS (2.5 m).

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128 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.100 : Echelle 1/20.000ème Fig.101 : Echelle 1/5.000ème

VII. Conclusion :

L’étude comparative issue de l’exploitation de l’imagerie satellitaire à plusieurs résolutions spectrales visant l’identification et l’extraction du réseau hydrographique a mis en évidence le pouvoir discriminatoire de qualité de l’imagerie à haute résolution spatiale Alsat-2A. En effet, l’imagerie Alsat-2A permet une meilleure caractérisation du chevelu hydrographique à une échelle de détail : 1/ 5.000ème.

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129 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la délimitation des zones d’épandage de

crues. Région de Ain El Melh-Wilaya de M’sila

Mlle Lafrid Aicha, Agence Spatiale Algérienne (ASAL) Mme Izeghouine Ourida, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural(MADR)

Résumé :

Les zones d’épandages de crues sont des zones potentielles de productions céréalières et fourragères qui dépendent des crues. Elles sont localisées au niveau des zones pastorales et agro-pastorales (la steppe et la région présaharienne) et elles représentent un potentiel estimé à un (01) million d’hectares.

Les zones d’épandages de crues sont considérées comme:

Zones propices aux cultures céréalières à double fin (grain et fourrage vert),

essentiellement orge,

Zones d’intensification de la production fourragère et protection des ressources

naturelles de la Steppe,

Des territoires agricoles organisés en steppe par une territorialisation qualitative

des cultures,

Sources d’amélioration du niveau de vie des agriculteurs.

Un projet portant sur la cartographie des zones d’épandage de crues à partir de l’imagerie satellitaire à haute résolution Alsat-2A et ce, concernant 19 wilayas steppiques, a été confié à l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR). Ce projet a pour objectif d’évaluer les superficies potentiellement favorables à l’activité de céréaliculture dans ces zones.

En s’appuyant sur l’imagerie satellitaire et les systèmes d’informations géographiques, la cartographie des zones d’épandage de crues permettra aux services du MADR :

Une évaluation annuelle des superficies emblavée;

Une constitution d’une base de données dynamique, comme outils de pilotage et

d’aide à la décision.

Dans ce contexte, une application pilote a été développée sur la commune d’Ain El Melh (Wilaya de M’Sila) conjointement par le MADR et l’ASAL, à partir des images Alsat-2A. L’analyse de ces images a permis :

1. L’évaluation des superficies emblavées (mars 2011) ;

2. La construction d’une vue en 3D indispensable aux simulations des épandages au

niveau de l’exutoire.

Mots clés: épandage de crues, steppe, céréaliculture, cartographie.

Image Alsat2A

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130 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction :

Les zones d’épandages de crues sont des zones potentielles de productions céréalières et fourragères qui dépendent des crues, Elles sont localisées au niveau des zones pastorales et agro-pastorales (la steppe et la région présaharienne). Elles représentent un potentiel d’un (01) million d’hectares.

1. Intérêt :

Ces zones reconnues par leur précocité conservent leur attrait pour la culture de l'orge pour sa double exploitation: fourrage vert et grain. Visant ainsi leur contribution dans l’alimentation du cheptel, du fait de leur localisation dans les wilayas pastorales et agropastorales.

Ces zones d’épandages de crues sont considérées comme :

Zones d’intensification de la production fourragère et protection de l’écosystème steppique,

Sources d’amélioration du niveau de vie des agriculteurs. par une réhabilitation et une mise à jour de leurs savoir-faire.

2. Objectifs :

Les objectifs fixés par l’intensification de l’agriculture dans les zones d’épandage de crues sont :

Le relancement de cette activité en zones pastorales;

La réhabilitation du savoir-faire de la pratique endogène ;

La stabilisation de la durabilité de l’écosystème Steppique.

3. Réalisation :

Les trois premières expériences de valorisation et d’intégration des zones d’épandage de crues dans le programme d’intensification et de protection de ressources naturelles de la Steppe, ont donné les résultats suivants :

a) Campagne agricole 2008/2009 :

Une superficie emblavée de 120 000 ha pour un total de 12 wilayas sur un objectif de 178 138 ha soit un taux de réalisation de 67 %, pour un rendement moyen de 15 qx/ha et une production totale de 1 754 400 qx.

b) Campagne agricole 2009/2010 :

Une réalisation de 175 974 ha de superficie emblavées sur un objectif fixé à 346 450 ha soit un taux de 50,80%, quatorze (14) wilayas sont concernées, pour un rendement moyen de 14 qx/ha et une production totale de 1 100 000 ha;

c) Campagne agricole 2010/2011 :

Une réalisation de 153 697 ha de superficie emblavée sur un objectif fixé à 223 730 ha soit un taux de 69%, une prévision de rendement moyen de 16 qx/ha.

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131 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

4. Les tendances d’évolution

Pour une meilleure prise en charge de ces zones, il faut : a) Une territorialisation

L’utilisation de l’imagerie satellitaire, permettra de cartographier ces zones d’épandage de crues, par conséquent aidera au développement des outils de contrôle et de pilotage, et son confinement de cette agriculture dans son écosystème approprié.

b) Un cadre réglementaire

La convention MADR / ASAL relative à la cartographie des zones d’épandage de crues dans les wilayas steppiques par l’utilisation de l’imagerie Satellitaire à haute résolution Alsat- 2A, nous facilitera et nous aidera à sécuriser la pratique de cette agriculture « dans un contexte de durabilité ».

5. Produits de la convention :

En s’appuyant sur l’imagerie satellitaire et les systèmes d’information géographique, la cartographie des zones d’épandage de crues permettra aux services du MADR :

Une évaluation annuelle des superficies emblavées;

Une constitution d’une base de données dynamiques, comme outils de pilotage et

d’aide à la décision ;

Une carte de délimitation des zones d’épandages de crues par l’utilisation de

l’imagerie satellitaire.

II. Apport de l’imagerie Alsat-2A

La télédétection est un outil efficace de gestion et de planification des ressources agricoles.

A l’heure actuelle, la plupart des secteurs sont concernés de près ou de loin, par :

la connaissance de l'occupation des sols (inventaires et répartitions des cultures),

l’évaluation de la biomasse,

le suivi des zones agricoles et leurs évolutions.

Dans la région steppique, l’agriculture dépend essentiellement des précipitations, le ministère de l’agriculture a mis en place un programme de développement hydro-agricole se basant sur la réalisation d’ouvrages pour l’irrigation des zones d’épandage de crues.

L’imagerie spatiale à haute résolution Alsat-2A, permet : la délimitation des zones d’épandages de crues;

la détection d’ouvrages d’irrigation;

l’évaluation de zones cultivées.

1. Zone d’étude :

Dans le cadre de cette étude la zone d’application fait partie de la steppe. Elle se localise à Ain Melh au sud de la Wilaya de M’sila (figure 102). Deux zones d’épandage de crues correspondant aux ouvrages d’irrigation Ced1 et Ced2 sont à suivre.

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132 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.102 : Localisation de la zone d’étude

2. Données de télédétection

Les images satellitaires utilisées sont l’image ETM+ de Landsat prise en 2001 avec une résolution spatiale de 28.5m, et l’image Alsat-2 A prise en 2011 avec une résolution spatiale de 10m (fig. 103).

Fig.103 : Données de télédétection

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133 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

3. Application : Fusion des données

La méthode de fusion (Image Sharpening) adoptée est celle de Gram-Schmidt Spectral Sharpening. La transformation est effectuée en combinant l’image multispectrale de 10 m de résolution avec le canal panchromatique, dont la résolution est de 2.5m (Alsat-2). Le résultat obtenu est 04 images multi spectrale avec 2.5 m de résolution .

Fig. 104 : Fusion des données Alsat-2 A en fausses couleurs(végétation en rouge). Le zoom est

centré sur un ced.

4. Détection des aménagements

Grâce Aux images Alsat-2A, deux ouvrages d’irrigations ont été détectés, délimités puis mesurés. Nous remarquons que la détection de ces ouvrages est beaucoup plus aisée sur l’image Alsat-2 A vu sa haute résolution. Alors que c’est quasiment impossible à partir de l’image Landsat.

Le premier Ced réalisé sur l’Oued Betsaa (ced 1) qui traverse l’agglomération d’Ain Melh occupe, une superficie de 0.13 hectares. Le second Ced réalisé sur l’Oued Kheng El Atrous (Ced 2) au nord-est d’Ain Melh a une superficie de 0.5 hectares

5. Délimitation des zones d’épandage de crues

Deux zones d’épandages de crues Z1 et Z2 correspondants aux Ced1 et Ced2 respectivement sont délimitées sur les images satellitaires. La première, Z1 couvre une superficie de 414 hectares sur l’image ETM+ et 467 hectares sur l’image Alsat-2, de même, la Z2 mesure environ 800 hectares sur l’image ETM+ et plus de 1000 hectares sur l’image Alsat-2 (figure 105).

Cet écart de superficies est due d’une part, à la différence de résolution des deux images (14.25m pour l’ETM+ et 2.5m pour Alsat-2), et d’autre part aux périodes de prises de vue des données (écart de 10 années amenant à une extension des zones agricoles) ; ceci se traduit par des limites pas tout à fait superposables des périmètres irrigués.

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134 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 105 - délimitation des 02 zones d’épandage de crues (Z1 et Z2)

6. Evaluation des zones agricoles

L’évaluation des zones cultivées a été réalisée en appliquant un indice de végétation, qui permet le suivi de l’état de la végétation pendant une période donnée. Le calcul de l’indice normalisé de végétation (NDVI) formulé ainsi :NDVI = (PIR – R) / (PIR + R)

où PIR = canal du proche infrarouge & R = canal du rouge Les résultats sont comme suit (figure 106): - pour l’image ETM+, les valeurs du NDVI sont comprises entre -0.3 et 0.3 ; - pour l’image Alsat-2, les valeurs varient entre -0.3 et 1.

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135 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig. 106 : Indice normalisé de végétation NDVI

Ces résultats indiquent une absence de végétation pour les valeurs faibles, et une présence de couvert végétal dense pour les valeurs fortes. La différence entre les deux cas réside certainement dans la différence de résolutions des deux images et des conditions de prise de vues (y compris les conditions climatiques).

L’indice de végétation permet le suivi de l’évolution des cultures en zones d’épandage

de crues, en même temps, donne la possibilité de distinguer les parcelles selon l’importance du rendement.

III. Conclusion

Ce travail a mis en évidence l’apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi des zones d’épandages de crues.

L’avantage des données à haute résolution permet : - une meilleure détection des limites des zones d’épandage de crues; - une facilité de repérage et délimitation des ouvrages d’irrigation; - la possibilité de délimitation du parcellaire agricole (mise à jour des plans cadastraux); - l’identification et extraction des éléments non agricoles (chemins, haies, arbres, habitations...).

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136 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Utilisation des données Alsat-2A pour la cartographie des zones phoenicicoles (palmeraies)- région de Touggourt

Melle Echchatabi Amina ; Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

Mr Hannachi Slimane ; Commissariat au Développement de l’Agriculture des Régions Sahariennes (CDARS),

Résumé :

Les oasis d’Algérie ont connu de véritables mutations liées principalement à l’avènement des techniques de forage et d’ouverture de l’économie agricole aux marchés. Parmi les contraintes associées à ces mutations, nous citons :

• Remontée des eaux et difficultés de drainage ; • Extensions limitées ; • Exode phoenicicole ; • Morcellement et indivision liés à l’héritage.

Pour cela, et en vue de la préservation des palmeraies et l’extension du système oasien,

il est devenu important d’exploiter les outils de télédétection et les systèmes d’information géographique dans les projets de réaménagement et de mise à niveau des palmeraies et des oasis.

A ce titre, l’ASAL prend en charge le projet relatif à la réhabilitation de la palmeraie et l’extension du système oasien par l’utilisation de l’imagerie satellitaire à haute résolution. Il s’agit essentiellement de répondre aux besoins du Commissariat au développement de l’Agriculture des Régions Sahariennes (CDARS) par la mise en œuvre d’un Système d’information géographique(SIG) basé sur l’imagerie satellitaire, et dédié à la gestion des ressources naturelles sahariennes.

Ce projet permettra au CDARS :

L’identification de l’état des palmiers et les conditions de leur plantation (irrigation et drainage);

La sécurisation de la céréaliculture ;

La définition de la salinité des sols et la remonté des eaux. Dans ce contexte, une étude pilote sur les oasis de Temacine (Wilaya de Ouargla) a été

menée par le CDARS et l’ASAL, à partir des images Alsat-2A. Les résultats préliminaires de cette étude sont intéressants, notamment en termes de :

cartographie de l’occupation des sols actualisée,

identification des zones humides, liées vraisemblablement à la remontée des

eaux,

localisation de zones d’ensablement à proximité des palmeraies.

Mots clés : Agriculture, Alsat-2A, SIG, Oasis, Palmeraies.

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137 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Introduction :

Le Commissariat au Développement de l'Agriculture des Régions Sahariennes (CDARS) est un établissement public à caractère administratif (EPA) Créé par décret n° 86-222 du 02 Septembre 1986 ayant pour champ d’intervention les neuf wilayas du sud.

Le CDARS a pour principales missions de :

Veiller à l'application de la politique nationale en matière de développement intégré de l’agriculture dans les régions sahariennes,

Mener des études, recherches, explorations et tous les autres travaux nécessaires à la connaissance du milieu et de l'agriculture des régions sahariennes,

Procéder à l’identification et à la délimitation des zones d’intervention en fonction de leurs caractéristiques agro-pédologique,

Elaborer et proposer les programmes de mise en valeur fondés sur les évaluations quantitative et qualitative de la ressource en eau et sol,

Harmoniser et coordonner les actions arrêtées dans les programmes de mise en valeur et veiller à leur réalisation,

Proposer toute réglementation intéressant l’agriculture des régions sahariennes,

Encourager l’intensification de l’agriculture et élargir la surface agricole utile par la Mise en valeur,

Contribuer à la valorisation du patrimoine existant par des actions appropriées.

Ses principales activités sont :

Connaissance du milieu et préservation des ressources naturelles;

Préservation du patrimoine phoenicicole existant;

Extension de la SAU (surface agricole utile);

Extension des oasis par la création de petites exploitations familiales péri urbaines.

II. Réhabilitation des palmeraies et extension du système oasien L’accessibilité facile à l’eau était à l’origine de l’implantation actuelle des oasis

traditionnelles. L’oasis était un centre de vie et d’activité avec une agriculture de subsistance (Autonomie) marquée par une forte relation entre le K’sar et la palmeraie.

Avec l’avènement des techniques de forage et l’ouverture de l’économie agricole aux marchés, les oasis ont connu de véritables mutations et sont confrontées à des contraintes majeures telles que :

Remontée des eaux et difficultés de drainage ;

Extensions limitées ;

Exode phoenicicole ;

Morcellement et indivision liés à l’héritage.

Cette situation mérite une réadaptation de l’ancienne conception aux nouvelles exigences techniques et socioéconomiques des exploitations agricoles, à travers leur réaménagement et leur mise à niveau afin d’assurer leur durabilité écologique, et leur rentabilité économique ainsi que leur rôle socioculturel indéniable.

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138 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

III. Apport de l’imagerie Alsat-2A

La complexité des actions de réaménagement nécessite une échelle d’intervention plus fine; d’où le recours inévitable aux applications spatiales basées sur des images à haute résolution Alsat-2A, afin de répondre aux attentes suivantes :

Cartographie et délimitation des oasis ;

Inventaire exhaustif des palmeraies ;

Identification des zones à risque (inondation, ensablement, enclavement,

incendie,…) ;

Elaboration de plans d’aménagement ou de réaménagement des palmeraies

mettant en relief les exutoires, les réseaux de drainage, l’urbanisation, les pistes et

voies de servitudes, …

1. La zone d’étude

La zone d’étude du projet est située dans la région de Touggourt (wilaya d’Ouargla), elle s’étend de l’agglomération de Temacine au Nord jusqu’El Goug au Sud, comme il est indiqué dans la figure 107.

Fig.107 : Vue totale de la scène Alsat-2A (02/01/2011) sur la région de Touggourt (palmeraie en

rouge).

2. Constitution de la base de données

La Constitution de la base de données est une condition primordiale pour notre étude, elle est composée de données alphanumériques et données spatiales ; a) Données alphanumériques : il s’agit des données que dispose le Commissariat au

Développement de l’Agriculture dans les Régions Sahariennes (CDARS) à l’échelle

communale:

- Cartes topographiques aux échelles ; 1/150 000 ème , 1/200 000 ème,

1/1 000 000 ème ;

- Couverture en photographie aérienne ;

- Données numériques sur la population, les ouvrages hydrauliques…etc ;

- Différentes études agropastorales.

Temacine

Tamelaht

Blidet Amor

RN 3

El Goug

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139 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

b) Données spatiales : il s’agit principalement des images satellitaires à haute résolution (Alsat-

2A) en mode multispectral (10m). Ces images ont été acquises le 02 février 2011.

3. Délimitation des palmeraies

Une composition colorée en fausse couleur de l’image Alsat-2A a permis de visualiser les palmeraies dans la zone d’étude, elles sont représentées par la teinte rouge (Activité chlorophyllienne) qui traduit la présence des palmeraies. La figure 108 montre les palmeraies situées dans la zone d’étude, telles que : la palmeraie de Temacine, Tamellaht et BlidetAmor.

4. La remontée des eaux :

La contrainte majeure qui influe grandement sur l’équilibre de l’ensemble des palmeraies dans la région de Touggourt, est la salinité du sol qui s’accentue quand le drainage est insuffisant. Ceci qui rend le sol pratiquement stérile et défavorable pour le développement des palmiers. L’exploitation de l’imagerie Alsat-2A de la zone d’étude nous a permis de visualiser une teinte grisâtre autour de l’ensemble des palmeraies, comme le montre la figure 109, cette couleur traduit par le phénomène de la remontée des eaux.

Fig.108: Zoom autour des palmeraies (teinte rouge) de Temacine et de Tamelaht à partir des images satellitaires Alsat-2A

Temacine

Tamelaht

Lac de Temacine

Traces de la remontée des eaux

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140 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

5. Le réseau de drainage :

La plupart des palmeraies de la zone d’étude sont mal drainées et ayant pour effet l’asphyxie et le dépérissement des palmeraies, dus à :

la situation hydrographique (présence de lit mouvant);

la granulométrie très fine du sol (compact) ;

la présence à faible profondeur de la nappe phréatique.

La figure 93 représente une partie du réseau de drainage de la région de Touggourt.

Fig.109: Identification du phénomène de remontée des eaux à partir des images Alsat-2A à 2.5 m

Traces de la remontée des eaux

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141 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

6. Le phénomène d’ensablement

L’exploitation de l’imagerie Alsat-2A de la zone d’étude, a permis de visualiser le phénomène d’ensablement qui influence la région de Touggourt. La figure 111 montre nettement la présence d’une masse sableuse au sein de la palmeraie de Tamellaht, la fréquence des vents influe sur la pollinisation et influence négativement sur la valeur des dattes.

Fig.111 : Zoom sur la palmeraie d’ El Goug (Sud de Blidet Amor) menacée par l’ensablement.

Fig.110 : Localisation sur l’image Alsat-2 d’une partie du réseau de drainage : canal de l’Oued Rirh.

Canal de l’Oued Rirh

Route reliant Tamelah à Blidet Amor

Menace d’ensablement

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142 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

7. Pistes et voies de servitude

L’exploitation des images Alsat-2A a permis d’identifier les pistes, ainsi que les zones de servitude qui sont d’intérêts économique, sécurité (cas d’incendie) et accessibilité. (Fig112)

Fig.112 : Localisation des pistes et accès aux palmeraies.

IV. Conclusion

L’oasis, difficilement adaptée aux actions de réaménagement collectif (maîtrise

du drainage, gestion raisonnée de l’eau, maintien de l’équilibre écologique) demeure incontournable dans ses aspects socio-économiques. Les actions de réhabilitation peuvent atténuer les diverses contraintes qu’elle connait. Mais ces actions sont faites d’avantage pour la préservation de l’oasis que pour l’accroissement des rendements.

Les images à haute résolution constituent une source principale et puissante

pour l’élaboration des analyses thématiques relatives à la délimitation des périmètres agricoles des oasis et des ouvrages hydrauliques.

L’exploitation de l’imagerie à haute résolution Alsat-2A permet :

- La cartographie actualisée de l’occupation des sols

- L’identification des zones humides, liées à la remontée des eaux,

- La localisation de zones d’ensablement à proximité des palmeraies.

Menace d’ensablement

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143 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le géo référencement des exploitations agricoles et la gestion des grands périmètres d’irrigation : Cas du périmètre d’El Hamiz.

Mr A. Kessal –Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage(INSID),

Mme H. Raked – Office National de l’Irrigation et du Drainage(ONID), Mme R. Salah – Agence Spatiale Algérienne(ASAL)

Résumé :

Depuis quelques années, la télédétection et les systèmes d’information géographiques sont apparus comme des outils pertinents pour la caractérisation et le suivi des périmètres irrigués.

L’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID) gère et exploite les Grands Périmètres d’Irrigation (G.P.I) en Algérie à travers le territoire national. Ces périmètres sont difficilement maîtrisés notamment à cause :

d’un parcellaire agricole non spatialisé et une connaissance des G.P.I très

fragmentée : elle se trouve dans plusieurs têtes (aiguadiers, chefs de secteurs…);

de fortes pressions exercées sur certaines G.P.I. liées à l’urbanisation,

l’ensablement, la salinité…etc. Ces pressions sont connues mais leurs ampleurs

(emprises) ne sont pas maîtrisées ;

du caractère obsolète des études au moment du démarrage des travaux

d’aménagement.

Absence de références spatiales et de coordonnées …etc.

L’Institut National de Sols de l’Irrigation et du Drainage (INSID) dispose d’une masse importante de données spatiales sur les périmètres irrigués, nécessitant une mise à jour continue pour répondre aux besoins des utilisateurs.

Le projet test effectué sur le périmètre d’El-Hamiz va démontrer que l’intégration de

l’imagerie Alsat-2A dans un SIG apporte des réponses à ces différentes problématiques liées à la gestion des Grands Périmètres Irrigués.

Mots clés : Grands périmètres d’irrigation, Périmètre Hamiz, Occupation du sol, Mitage

urbain, Image satellite Alsat-2A, SIG, Optimiser.

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144 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

I. Problématique :

Depuis quelques années, la télédétection et les systèmes d’information géographiques sont apparus comme des outils de choix pour la caractérisation et le suivi des périmètres irrigués. Le succès de leur utilisation a été souvent démontré sur le plan technique, surtout sur les enseignements qu’on peut en tirer.

L’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID) est une structure chargée de l'ensemble de l'activité Hydro-agricole dans les Grands Périmètres d'Irrigations (GPI) en Algérie, sur une superficie immense qui dépasse 200.000 ha repartis sur les cinq bassins hydrographiques. Elle gère et exploite les (G.P.I) qui sont difficilement maîtrisés, une situation illustrée comme suit:

Le parcellaire agricole est non spatialisé;

Les limites et les superficies des différentes entités composantes d’un GPI ne sont

pas maitrisées (limites du périmètre, des secteurs, des parcelles souscrites…etc)

La connaissance des G.P.I et leurs fonctionnements est très fragmentée:

l’information se trouve partagée dans plusieurs têtes (aiguadiers, chefs de secteurs,

chefs des périmètres…etc) une information qui risque de ne pas être transmise ou

d’être perdue avec le changement du personnel;

Certains G.P.I. subissent de fortes pressions tels que l’urbanisation, l’ensablement, la

salinité…etc., ces pressions sont connues mais leurs ampleurs spatiales (emprises)

ne sont pas parfaitement maîtrisées;

Très souvent les études sont anciennes et ne sont plus à jour lors du démarrage des

travaux (exemple étude de réhabilitation du périmètre du Hamiz).

La médiocrité de certains documents cartographiques, souvent obsolètes et qui

manque de références spatiales et du système de coordonnées …etc.

La superficie à gérer, à exploiter, à maintenir et à entretenir est très importante et les

documents cartographiques utilisés de type analogiques sont archivés et difficilement exploités. II. Zone d’étude :

Le projet test a été effectué sur le périmètre d’El -Hamiz, qui se localise dans la plaine de

la Mitidja Est.

III. Apport de l’imagerie Alsat-2A à la cartographie de l’occupation du sol : La télédétection satellitaire constitue l’une des techniques les plus importantes associée à

la cartographie. La combinaison entre l’image satellitaire - Alsat 2A - et le SIG peut apporter des réponses à ces différentes problématiques pour l’optimisation de la gestion des G.P.I.

En effet, elle offre un outil puissant et performant dans le domaine de l’irrigation et de

l’agriculture, elle permet :

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145 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.113 : Carte de découpage des secteurs par commune du périmètre d’El- Hamiz

La cartographie de l’occupation du sol réalisée à partir des images satellites nous a permis de déterminer avec exactitude la régression de la superficie agricole au profit de l’urbanisation, sachant que le périmètre d’El- Hamiz équipé initialement sur une superficie du 17. 000 Ha, se trouve actuellement à 11 453 Ha de terres irrigables.

Fig.114 : Occupation du sol dans le périmètre d’El- Hamiz

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146 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Occupation du sol - GPI HAMIZ

Cultures annuelles

47%

Cultures pérennes

14%

Eau libre

1%

Emprises du bâti

32%

Emprises du réseau

hydrographique

2%

Emprises routières

1%

Végétation naturelle

arbustive

3%

Fig.115: Surface agricole et non agricole dans le périmètre d’EL- Hamiz

Actuellement, le mitage de l’emprise urbaine est évalué de 32 % sur l’ensemble du

périmètre d’El-Hamiz.

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147 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.116: Exemple de mitage des terres agricoles vu par Alsat-2A

L’exhaustivité de l’image satellite accompagnée par une vérification sur terrain, permet à la

fois d’optimiser le suivi et le contrôle des activités de l’irrigation, par la possibilité de disposer de vues répétitives sur une même zone, et de suivre l’évolution de l’occupation du sol à des dates clés du calendrier agricole, elle est également considérée comme un outil d’aide à :

a) La cartographie et l’analyse des souscriptions:

Localiser et mesurer les surfaces souscrites /non souscrites par rapport à la surface

totale cultivée dans le périmètre ;

Localiser l’irrigation illicite au sein des GPI (irriguées non souscrites, cultures

irriguées non conformes à celles déclarées…etc.) ;

Analyser les souscriptions et l’occupation du sol par rapport à l’état du réseau

(fonctionnel/ non fonctionnel).

b) Orientation des spéculations en fonction des potentialités (eau, sol...etc.) ;

c) Estimation des besoins en eau (nature et surface des cultures à irriguer).

C’est un outil d’aide à la décision qui fournit aux gestionnaires et aux décideurs des

informations précises et des indicateurs pour la prise de la bonne décision, à savoir : Identification des superficies agricoles perdues;

Localisation des tronçons et des infrastructures envahis par le bâti;

Réaménagement des périmètres touchés par cette problématique ;

Analyser et valider les statistiques fournies par les Directions Régionales.

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148 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Elle est également utilisée pour :

Inventorier les exploitations;

Prédictions des rendements;

Surveiller l'état phytosanitaire des végétaux;

Déterminer l'humidité des sols;

Délimiter les zones inondables;

Cerner le phénomène de salinité et d’ensablement …etc.

IV. Apport de l’image satellite Alsat-2A dans la discrimination des parcelles agricoles: Le besoin particulier en matière d’imagerie consiste à utiliser les quatre canaux multi

spectraux du visible et de l’infrarouge d’une résolution spatiale de 10 m ainsi que le mode panchromatique (2,5m) afin de :

a) Pouvoir générer un produit image Alsat-2A de qualité sur les plans géométriques

(2,5m) et multispectrales (04 canaux)

Fig.117: image Alsat -2A; fusion mode MS +Panchromatique

b) Pour permettre de calculer l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI) qui

est apparenté à la fraction du rayonnement photosynthétiquement actif, et se calcule à

partir des réflectances mesurées dans la bande du rouge du visible et le proche

infrarouge.

La chlorophylle (pigment vert) absorbe le rayonnement incident de la partie visible du

spectre électromagnétique, alors que la structure des feuilles et la teneur en eau sont responsables des valeurs élevées de la réflectance dans le proche infrarouge. Le NDVI est en corrélation avec divers paramètres, notamment la quantité, la productivité et la biomasse de la végétation.

L’Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage (INSID) dispose d’une masse de

données importantes sur les périmètres irrigués, qui nécessite une mise à jour continue afin de répondre aux besoins des utilisateurs.

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149 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L’un des objectifs recherchés est le géo-référencement des exploitations agricoles et leur délimitation. L’utilisation de l’image satellitaire à haute résolution nous permet de délimiter précisément les exploitations agricoles par des coordonnées cartographiques.

La démarche méthodologique suivie est schématisée ci-dessous :

1. Fig.118 : Géo référencement des exploitations agricoles et création des points sur l’image satellite

Fig.119 : Superposition du fichier global des exploitations agricoles sur l’image Alsat-2A (2.5 m)

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150 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

2. Numérisation des exploitations agricoles sur l’image satellite

Fig.120 : Superposition du fichier des exploitations agricoles sur l’image Alsat-2A à 2.5 m

Le but recherché à travers cette carte étant d’identifier les exploitations agricoles de chaque parcelle cadastrée et de saisir les données dans un système d'information géographique (SIG). L’application de cet outil a permis l’élaboration d’une base de donnée numérique relative au parcellaire par la création de couches d’information nouvelles et des données statistiques dérivées afférentes;

Avec cette application, le ciblage des rendements objectifs et les mesures d’encadrement

deviennent une réalité spatiale concrète.

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151 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Fig.121 : Exemple d’identification d’une exploitation de la ferme

EAC (ROUIBA, EL -HAMIZ)

V. Conclusion : L'imagerie Alsat-2A constitue un outil précieux dans la modernisation et l’optimisation

de la gestion des ressources en eau et en sol au sein des grands GPI. Elle permet à la fois de distinguer l’ensemble du périmètre, les détails du parcellaire ainsi que ses différentes composantes.

I. Bibliographie :

ONID, Bilan de la campagne d’irrigation, 2010.

RAKED.Hind « Utilisation du SIG et de la télédétection dans l’optimisation de la gestion

d’occupation du sol cas du vignoble du Baghliaw.Boumerdes », Thèse Magister, USTHB,

2007

STEINBERG. Jean « Cartographie Télédétection Système d’information géographique »

SEDES, 2000, 160P.

ROBIN. Marc, « Télédétection des satellites aux SIG », 2ème édition, NATHAN, 2002, 309P

GACEM FARID « apport de l’imagerie satellitaire pour le géoréférencement des

exploitations agricoles ; Cas du périmètre irrigué de la Mina, Relizane » communication

INSID

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152 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Recommandations

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153 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

RECOMMANDATIONS

Les 25 et 26 Avril 2011 a été organisé l’Atelier National Alsat-2A / Utilisateurs, au Cercle National

de l’Armée (Béni Messous –Alger). Cet atelier avait pour objectif de présenter les premiers travaux d’évaluation thématiques des

images Alsat 2A après la phase de mise en orbite. Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et

de la Communication a mis en exergue le rôle prépondérant que doivent jouer les technologies spatiales dans le développement du pays.

Disposant désormais d’un outil opérationnel, ayant les mêmes spécifications techniques que les

systèmes spatiaux d’observation de la Terre des pays avancés, les participants représentants les différents secteurs utilisateurs contribueront à intégrer l’outil Alsat-2A dans la mise en œuvre des projets nationaux de développement durable, chacun dans son secteur.

Cet atelier a vu également, lors de sa cérémonie d’ouverture, la signature d’une convention

entre la Direction Générale de la Protection Civile et l’ASAL, convention qui formalise la coopération entre les deux parties dans le cadre de la mise en place à Alger du Bureau d’Appui Régional pour l’utilisation de l’information d’origine spatiale pour la prévention des catastrophes et des situations d’urgence (programme UN-SPIDER), sous l’égide du Bureau des Affaires Spatiales de l’ONU à Vienne.

Cet atelier était organisé en trois sessions thématiques dédiées à :

1. La gestion et la prévention des risques majeurs 2. L’étude et le suivi des infrastructures de base 3. L’aménagement du territoire et les ressources naturelles.

Ces sessions ont été précédées de deux interventions présentant le satellite d’observation de la

Terre Alsat-2A dans ses différentes phases de conception, de développement, de réalisation, de lancement et mise à poste, de test en orbite et d’exploitation des images.

Lors de la première session consacrée à la gestion et la prévention des risques majeurs trois

communications ont été présentées traitant du suivi des feux de forêts, de la désertification et de la lutte antiacridienne.

Les résultats des projets utilisant le produit Alsat-2A ont été présentés et discutés. Ils

démontrent l’adéquation de ces données images avec les problématiques liées à la gestion et la prévention des catastrophes naturelles.

La seconde session consacrée à l’étude et au suivi des infrastructures de base a vu la

présentation de sept communications abordant quatre thématiques de l’urbanisme, du cadastre, des réseaux routiers, de la gestion des réseaux (canalisations hydrocarbures), de la cartographie de base et de la gestion du patrimoine culturel.

Les résultats des travaux présentés lors de cette session ont révélé que les produits Alsat-2A

restituent fidèlement l’information recherchée dans ses dimensions géométriques et radiométriques. La troisième session était dédiée à la thématique de l’aménagement du territoire et à la gestion

des ressources naturelles.

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154 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Six communications y ont été présentées qui ont traité de la croissance urbaine, de la cartographie de formations forestières, du réseau hydrographique et des zones d’épandage, du suivi des palmeraies et de la gestion des périmètres irrigués.

Lors de cette session, les communications ont mis en exergue les possibilités considérables

offertes par les images Alsat-2A, notamment sur le plan spectral, permettant une identification fine des objets thématiques considérés.

Une des conclusions importantes ressortant de cet atelier national est le constat partagé de la

nécessité de passer à une étape qualitativement supérieure : celle de l’appropriation de l’outil spatial Alsat-2A par le secteur utilisateur, avec l’accompagnement par l’ASAL, tant pour ce qui concerne les aspects organisationnels, méthodologiques, applicatifs que de formation.

L’amélioration des résolutions spatiales et spectrales du produit Alsat-2A (puis temporelle dans

un avenir proche avec Alsat-2B) ouvre de nouveaux champs d’application et d’investigation pour de nombreux secteurs d’activités. Les possibilités offertes par l’autonomie de la programmation du système Alsat-2A (programmation de scènes images) élargissent davantage ces perspectives.

L’avènement d’Alsat-2B, outre le fait qu’il apportera la confirmation d’une maitrise d’un autre

palier technologique du domaine spatial (sa réalisation sera faite en Algérie), assurera une continuité du service grâce à l’amélioration de la résolution temporelle des images. Elle est de nature à rassurer les secteurs utilisateurs dans leur volonté d’assoir une politique d’exploitation durable des données spatiales (à moyen et long terme).

Après la démonstration apportée de la conformité du produit Alsat-2A aux attentes des

principaux utilisateurs nationaux et l’assurance de la maitrise du domaine spatial dans ses divers aspects (conception, intégration, réception, exploitation et traitement), il s’agira désormais de faire de ce produit un instrument totalement opérationnel et complètement intégré aux processus de gestion et de décision des utilisateurs.

Cette nouvelle étape impose aux secteurs utilisateurs un véritable effort d’intégration de cet

outil, par la mise en place de cellules de télédétection en interface avec l’ASAL ainsi qu’une mise à niveau constante par la formation des personnels.

Le volet relatif aux coûts d’acquisition des images Alsat-2A reste un facteur déterminant de

l’utilisation optimale de ce produit. La politique des prix adoptée par l’ASAL traduit une volonté de démocratisation du produit en proposant une grille de prix largement compétitive par rapport aux produits similaires pratiqué sur le marché international.

Dans la perspective d’encourager la communauté universitaire et de recherche à l’utilisation de

données Alsat-2A, il est envisagé la facilitation d’accès aux données spatiales pour tout projet contribuant à la concrétisation des objectifs du Programme Spatial National Horizon 2020.

Au cours de cet atelier, une cérémonie de remise de présents aux membres de l’équipe Alsat-2A

et aux chercheurs du Centre des Techniques Spatiales promus aux grades de directeur de recherche et maître de recherche A, a été organisée avec le soutien de la société Mobilis.

La clôture de l’Atelier National a été prononcée le 26 avril à 13h.

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155 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

RÉCAPITULATIF DES RECOMMANDATIONS

Définition de politiques sectorielles d’utilisation des données spatiales, s’appuyant sur la conformité démontrée du produit Alsat-2A aux attentes et aux besoins nationaux,

Engagement par les utilisateurs d’un effort d’intégration de l’outil spatial, à travers la mise en place au sein de chaque institution de cellules SIG et télédétection, en relation avec l’ASAL,

Accompagnement par l’ASAL du secteur utilisateur, tant pour ce qui concerne les aspects organisationnels et méthodologiques dans la mise en place de cellules SIG et télédétection qu’applicatifs et de formation dans le dimensionnement, le montage et la conduite de projets.

Poursuite de l’effort de sensibilisation et de promotion du produit Alsat-2A, par l’organisation de rencontres sectorielles sur la contribution de l’outil spatial au développement de chaque secteur,

Efforts de mise à niveau des utilisateurs par l’organisation d’ateliers de formation des personnels,…

Adoption d’une politique des prix de la donnée spatiale Alsat-2A de nature à inciter à son utilisation massive par le secteur utilisateur, dans une optique de démocratisation du produit.

Encouragement de la communauté universitaire et de recherche à l’utilisation de données Alsat-2A à travers la facilitation d’accès aux données spatiales pour tout projet contribuant à la concrétisation des objectifs du Programme Spatial National Horizon 2020.

Développement d’un géo-portail qui relaterait les projets réussis d’utilisation de l’imagerie Alsat-2A et renforcerait la compétence les utilisateurs par le partage des expériences.

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156 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Annexes

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157 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

ANNEXES

1. Programme 2. Liste des participants 3. Liste des acronymes 4. Galerie photos

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158 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

PROGRAMME

1er

Jour : 25 avril 2011

08:30 – 09:00Accueil – Enregistrement

09:00 – 10:00Allocutions d’ouverture Monsieur le Directeur Général de l’Agence Spatiale Algérienne

Monsieur le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

10:00-10.30Session d’ouverture : les systèmes spatiaux au service du développement national

10:00 -10:15

10:15-10 :30

Le satellite d’observation de la terre à haute résolution Alsat-2A : réalisation et lancement Mr A. Chikouche, Mr M. Attaba et Mr D. Djebouri - ASAL

L’exploitation des images satellitaires Alsat-2A : plus de 10.000 produits images. Mr. M. Kameche, Mlle F. Derghal et Mlle N. Zouaouid - ASAL.

10 :30- 11 :00Pause-Café et visite de l’exposition

11:00 – 11:15 Cérémonie de remise de présents

Aux membres de l’équipe Alsat 2A Aux chercheurs du Centre des Techniques Spatiales promus au grade de Directeur de Recherche et Maître de Recherche A.

Signature de la Convention Cadre entre l’Agence Spatiale Algérienne et la Direction Générale de la Protection Civile

11:15 -12:30Session1 : Gestion et prévention des risques majeurs

11:15 -11:30

11:30- 11:45

11:45-12:00

12:00 – 12:30

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi des feux de forêts en Algérie : cas de la wilaya de Tlemcen Mr. A.Kebir – ASAL et Mr M. Abbas – Direction Générale des Forêts

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la réalisation et l’actualisation de la carte de sensibilité à la désertification. Zone de Bou Saada (Wilaya de M’sila) Mme Boukholkhal – ASAL et Mme L. Hazem – Direction Générale des Forêts.

Apport de l’imagerie Alsat-2A pour l’identification des zones favorables au criquet pèlerin. Wilaya de Tindouf. Mr K. Tichouiti – ASAL et Mr M. Lazare – Institut National de Protection des Végétaux

Débat

12:30 - 14:00 Déjeuner

14:00 - 17 :00 Session 2 : Etude et suivi des infrastructures de base

14:00 - 14:15

14:15 - 14:30

14:30 - 14:45

14 :45 - 15:00

15:00 - 15:15

15 :15 - 15:30

15:30 - 15:45

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi des instruments d’urbanisme et des programmes d’habitat. Cas de la Ville de Chlef. Mr B. Meguenni – ASAL ; Mme F. Bouarfa – Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

Utilisation des données Alsat-2A pour l’élaboration du cadastre steppique et saharien ; Wilaya d’El Bayadh. Mr I. Boukerche – ASAL et Mr M. El Maouhab – Agence Nationale du Cadastre

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’étude et le suivi du réseau routier : cas de la ville de Constantine. Mr A. Chikh et Mlle H. Bengueci – ASAL ; Mr M. Rafai – Ministère des Travaux Publics

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’actualisation de la base de données géographique urbaine. Cas de la ville d’Oran. Mr M. Midoun – ASAL ; Mr S.Salhi – Ministère des Transports

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la caractérisation du tracé de canalisation : cas d’Arzew. Mr M. Bellabas – ASAL et Mr M. Zelfa – SONATRACH Transport par Canalisation

Potentialités cartographiques de l’imagerie Alsat-2A : cas de la région d’Alger à l’échelle 1/50.000. Mr N. Omrane – Institut National de Cartographie et de Télédétection et Mr M. Mimouni - ASAL

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la gestion et la protection du patrimoine national culturel; le site archéologique de Timgad (Wilaya de Batna) Mme N. Dahmani – Ministère de la Culture et Mr. M. Hadjimi - ASAL

15 :45 - 17:00 Débats et synthèse des travaux

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159 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

2eme

Jour : 26 avril 2011

09:00 - 10:00 Session 3 : Aménagement du territoire et Ressources Naturelles

09:00 - 09:15

09:15 - 09:30

09:30 - 09:45

09:45 - 10:00

10:00 - 10:15

10:15 - 10:30

10:30 – 11:00

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le suivi de l’évolution urbaine : mise en œuvre d’indicateurs. Cas de la région Est d’Alger. Mr. A. Saidi – ASAL et Mr B. Fiotmane - Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement.

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour la caractérisation et la cartographie des formations forestières : Wilaya de Tlemcen Mr A. Zegrar – ASAL et Mme S. Ouboussad – Direction Générale des Forêts.

Contribution de l’imagerie Alsat-2A pour l’étude du réseau hydrographique. Zones d’Aflou (Wilaya de Laghouat). Mr A. Smati – Ministère des Ressources en Eau et Mr. Z. Zebbar – ASAL.

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans la délimitation des zones d’épandage de crues. Région d’Ain El Melh (Wilaya de M’ sila). Mlle O. Izegouine – Direction du Développement Agricole dans les Zones Arides et Semi Arides et Mlle A. Lafrid – ASAL.

Utilisation des données Alsat-2A pour la cartographie des zones phoenicicoles (palmeraies) dans la région de Touggourt. Mlle A. Echettabi – ASAL et Mr. M. Hannachi – Commissariat pour le Développement de l’Agriculture dans les Régions Sahariennes.

Apport de l’imagerie Alsat-2A dans le géo référencement des exploitations agricoles et la gestion des grands périmètres d’irrigation : cas du périmètre d’El Hamiz. Mme R. Salah – ASAL, Mme H. Raked – Office National de l’Irrigation et du Drainage et Mr A. Kessal –Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage.

Pause-Café.

11:00 – 11:50 11:50 - 12:00

Synthèse générale des travaux ; rédaction des recommandations Lecture et adoption des recommandations

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160 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

LISTE DES PARTICIPANTS

Nb

Noms et Prénoms Fonctions Organisme

1. ABBAD Belkacem Chargé de la prévention et de la gestion des risques majeurs

Office National de la Météorologie

2. ABBAS Abderaouf Expert Direction Générale des Forets

3. ABDERREZAGUE Abdelhak Expert Agence Spatiale Algérienne

4. ABDELGHAFOUR Hocine Directeur des Statistiques Agricoles Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

5. ABIDI Rachid Directeur d’Etudes Agence Spatiale Algérienne

6. AFANE Abdellah Chakib Responsable service marketing ATM. Mobilis Algérie

7. AIT OUMEZIANE Directrice Agence Nationale de Régulation des Hydrocarbures

8. AMBAR Brahim Chargé de la prévention et gestion des risques majeurs

Office National de la Météorologie

9. AMRI Rédha Expert Agence Spatiale Algérienne

10. AOUABED. N S/Directeur Cartographie Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier/ANGCM/MEM

11. AOUES Sabiha Officier Direction Générale de la Protection Civile

12. ARIZOU Madani Directeur Centre des Techniques Spatiales

13. AROUI Abdelkader Expert Agence Spatiale Algérienne

14. AZOUAOU Mehmel Directeur Général ATM. Mobilis Algérie

15. ATMANI Abdelkader Ingénieur Environnement Activité Aval-Sonatrach

16. ATTABA Mehdi Expert Agence Spatiale Algérienne

17. BACHI Bensaad Directeur de la Division Production Activité Amont

Sonatrach -Division Production Activité Amont

18. BAKHTI Mohamed Chef de la Division Instrumentation Spatiale

Centre des Techniques Spatiales

19. BELABBES Mehdi Chef d’Etudes Agence Spatiale Algérienne

20. BELAIDI ELYAZID Expert Agence Spatiale Algérienne

21. BELBLIDIA Ahcène Directeur de la Formation et de la Recherche

Agence Nationale des Autoroutes

22. BELBERKANI Radia Directrice Générale des Technologies de l’Information et de la Communication

Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

23. BELHADI Amine Ingénieur Sonatrach /Direction Générale

24. BELLAL Brahim C.E.S Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

25. BENABDALLAH Rachid Chef de Bureau Direction Générale des Forets

26. BENABDI Khadidja Expert Agence Spatiale Algérienne

27. BEN AHMED -DAHO –Sid Ahmed Directeur de Recherche

Centre des Techniques Spatiales

28. BENACHENHOU Mustapha Directeur Activité Aval-Sonatrach

29. BENACHIR Djawed Expert Agence Spatiale Algérienne

30. BENAICHE Abdelkrim Directeur de l’Institut d’Optique et de Mécanique de Précision

Université Ferhat ABBAS de Sétif

31. BENBOUZID Ayhane Expert Agence Spatiale Algérienne

32. BENCHABAKH Abdelah Ingénieur Agence Nationale des Ressources Hydriques

33. BENCHEMAM Messaoud Directeur de l’Aviation Civile et de la Météorologie

Ministère des Transports

34. BENCHERNINE Malek Responsable informatique Agence Spatiale Algérienne

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161 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

35. BENCHLEF Djamila Secrétaire Générale de la Section Syndicale

Centre des Techniques Spatiales

36. BENDALI M. Président du Conseil d'Administration Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

37. BENDALI C. Ingénieur Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

38. BENGUECI Hanane Ingénieur Agence Spatiale Algérienne

39. BENHADJOUDJA Abdel Kader

Chef de Cabinet Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

40. BENHAMOUDA Fethi Directeur d’Etudes Agence Spatiale Algérienne

41. BENKHALIFA Brahim Sous -Directeur Ministère de la Prospective et des Statistiques

42. BENLAHRECHE Hanane Expert Agence Spatiale Algérienne

43. BENSAAD Hamid Responsable Cellule Information Institut National de la Protection des Végétaux

44. BENTATA Salah Eddine Expert Agence Spatiale Algérienne

45. BENTOUMI Assia Sous -Drectrice Compagnie Algérienne des Assurances -

46. BENTOUTOU Youcef Directeur de Recherche Centre des Techniques Spatiales

47. BENZENIAR Haidar Expert Agence Spatiale Algérienne

48. BERGHEUL Brahim Chef de Bureau de Photogrammétrie Agence Nationale du Cadastre

49. BETATA Sidali Président du Conseil d'Administration Agence Nationale de Valorisation des Ressources en Hydrocarbures

50. BITAM L. Administrateur Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

51. BOUABBACHE Djamel Chargé de la Cellule SIG Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

52. BOUANANI Nadir Expert Agence Spatiale Algérienne

53. BOUARFA Fadila Sous –Directrice Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

54. BOUCHIBA Fethi Expert Agence Spatiale Algérienne

55. BOUHAFS Nadia Sous -directrice de la Recherche Ministère de la pêche et des Ressources Halieutiques

56. BOUKERCHE Aissam Chercheur Centre des Techniques Spatiales

57. BOUKHALKHAL Khadidja Chercheur Centre des Techniques Spatiales

58. BOUSTA A. Ingénieur Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

59. BOUTTE Aïssa Expert Agence Spatiale Algérienne

60. BOUZOUIA Brahim Directeur Centre de Développement des Technologies Avancées

61. CHENOUF Aissa Directeur Agence Spatiale Algérienne

62. CHIKH Abderrazik Ingenieur Agence Spatiale Algérienne

63. CHIKH Mohamed Chef de la Division Géodésie Centre des Techniques Spatiales

64. CHIKOUCHE Abdelwahab Directeur d’Etudes - Agence Spatiale Algérienne

65. CHOUAKRIA Redha Expert Agence Spatiale Algérienne

66. DAHMANI Nawel Sous Directrice Ministère de la Culture

67. DEGAICHIA FethiZoubir Chef de Département Télédétection Institut National de Cartographie et de Télédétection

68. DERGHAL Farida Experte Agence Spatiale Algérienne

69. DJAAFRI Abdelkrim Président Directeur Général Compagnie Algérienne des Assurances

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162 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

70. DJEBBOURI Djamel Expert Agence Spatiale Algérienne

71. DJILLALI Abdelkader Chef de Département Formation et Information

Centre des Techniques Spatiales

72. ECH-CHATABI Amina Chef de Departement Agence Spatiale Algérienne

73. EL KEDROUCI Kamel Expert Institut National de Cartographie et de Télédétection

74. EL MAOUHAB Mohamed Sous-Directeur de la Photogrammétrie et des Systèmes d'Information

Agence Nationale du Cadastre

75. FERROUKHI Sid Ahmed Secrétaire Général Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

76. GACEM Salah Président du Conseil d'Administration Agence Nationale du Patrimoine Minier

77. GRID Salim Expert Centre de Réception et d’Exploitation de l’Imagerie Satellitaire

78. GUEDDACHE Brahim Expert Agence Spatiale Algérienne

79. HABILA Mohamed Directeur Général Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage

80. HAIDER Khalil Responsable marketing ATM.Mobilis Algérie

81. HADJIMI Mourad Expert Agence Spatiale Algérienne

82. HALOUANE Mohamed Directeur Centre de Réception et d’Exploitation de l’Imagerie Satellitaire

83. HALOUANE Rachid Responsable de la cellule SIG et Télédétection

Haut-Commissariat au Développement de la Steppe

84. HAMOULI Nassim Chargé de la Cellule SIG Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

85. HANED Nassim Chercheur Agence Spatiale Algérienne

86. HANNACHI Slimane Chef département Commissariat au Développement de l’Agriculture des Régions Sahariennes

87. HASSANI Farida Chef de Service Agence Nationale des Ressources Hydriques

88. HAZEM Lynda Expert Direction Générale des Forets

89. HENNA Hichem Expert Agence Spatiale Algérienne

90. HIMEUR Abdelaziz Expert Agence Spatiale Algérienne

91. IFTENE Tahar Directeur d’Etudes Agence Spatiale Algérienne

92. IZEGOUINE Ourida Chef de Bureau Direction Agricole du Développement des Zones Arides et Semi Arides

93. KADA Hadda Expert Agence Spatiale Algérienne

94. KADRI M.A Géologue Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

95. KAHLAOUI Mohamed Directeur des Systèmes d’information Activité Aval- Sonatrach

96. KAHLOUCHE Salem Chef de la Division Géomatique Centre des Techniques Spatiales

97. KAMMECHE Mohamed Expert Agence Spatiale Algérienne

98. KAROUZI Djamel Chargé de la Cellule SIG à la wilaya de Chlef

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

99. KEBIR Lahcen Chercheur Centre des Techniques Spatiales

100. KEDJAR Aboubekr Directeur Agence Spatiale Algérienne

101. KESSAL Amar Expert- Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage

102. LAFRID Aicha Chercheur Centre des Techniques Spatiales

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163 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

103. LALAOUI Fouad Sous- Directeur de la planification opérationnelle

Direction Générale de la Protection Civile

104. LAHLEB Chabane Ingénieur -Divison Exploration Activité Amont .Sonatrach

105. LAIDI Kamel Expert Agence Spatiale Algérienne

106. LAMALI Kamel Responsable des Relations Extérieures Centre de Recherche en Astrophysique, Astronomie et Géophysique

107. LARBI Nacera Expert Agence Spatiale Algérienne

108. LASSAKEUR Abdelmadjid Expert Agence Spatiale Algérienne

109. LATAOUI Abdelrazak Sous-Directeur Direction Agricole du Développement des Zones Arides et Semi Arides

110. LATI Mustapha Directeur Régional du Cadastre –wilaya de Ouargla

Agence Nationale du Cadastre

111. LAZARE Mohamed Expert Institut National de la Protection des Végétaux

112. MAHIOUZ S/Directeur Ministère des Travaux Publics

113. MEGHABBER Mohamed Expert Agence Spatiale Algérienne

114. MEGUENNI Bouhadjar Chercheur Centre des Techniques Spatiales

115. MEZIANE Zohir Chargé de la Communication- Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

116. MEKHILEF Nacer Directeur Ministère des Travaux Publics

117. MEKKI Yamina Ingénieur Environnement Activité Aval- Sonatrach

118. MESSAOUDI Nawal Expert Agence Spatiale Algérienne

119. MESTAR Amine Expert Agence Spatiale Algérienne

120. MIDOUNE Mohamed Chercheur Centre des Techniques Spatiales

121. MIMOUNI Mustapha Chef d’Etudes Agence Spatiale Algérienne

122. MOULAY AMAR Mahmoud Expert Agence Spatiale Algérienne

123. MOULOUDJ Belgacem Direction Générale de la Protection Civile

124. MOUMEN Khaled Directeur Général Institut National de la Protection des Végétaux

125. MSABHIA Mohamed Expert Centre de Réception et d’Exploitation de l’Imagerie Satellitaire

126. NASRI Boualem Expert Agence Spatiale Algérienne

127. OMRANE Naceur Expert Institut National de Cartographie et de Télédétection

128. OUBOUSSAD Sabrina Sous Directrice Direction Générale des Forets

129. OUHADJ Mahieddine Directeur d’Etudes Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

130. OUKACI Hamid Secrétaire Général Conseil National de l’Information Géographique

131. OUNNAR Ferhat Directeur Général Office National de la Météorologie

132. OUSSEDIK Assia Ingénieur Direction Agricole du Développement des Zones Arides et Semi Arides

133. RACHEDI Nacima Chargée des Applications Spatiales Agence Spatiale Algérienne

134. RADI Mustapha Directeur Général Agence Nationale du Cadastre

135. RAFAI Mohamed Chef de Bureau Ministère des Travaux Publics

136. RAKED Hind Ingénieur Office National de l’Irrigation et du Drainage

137. RIAH Chems Eddine Expert Agence Spatiale Algérienne

138. SAHNOUN Hassena Sous Directrice Compagnie Algérienne des Assurances

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164 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

139. SAHRAOUI Faouzi Officier Direction Générale de la Protection Civile

140. SAIDI Sid Ahmed Chercheur Centre des Techniques Spatiales

141. SALAH Rachida Chef de Département Agence Spatiale Algérienne

142. SALHI Salem Chargé d'Eudes et de Synthèses - Ministère des Transports

143. SI MOHAMED MOHAMED Arezki Directeur de Recherche Centre des Techniques Spatiales

144. SLIMI Kheira Directrice d’Etudes MI PME PMI

145. TALABOULMA Rabah Chef de département Office National de l’Irrigation et du Drainage

146. TARI Ahmed Chargé de la Cellule SIG à la wilaya de Chlef

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

147. TICHOUITI Kamel Chef de Département Agence Spatiale Algérienne

148. TRACHE Abdelhak Maître de Recherche Centre des Techniques Spatiales

149. YELLES CHAOUCH Abdelkrim Directeur Centre de Recherche en Astrophysique, Astronomie et Géophysique

150. YOUSFI Djaafar Chef de la Division Télédétection Centre des Techniques Spatiales

151. Z. ZEBBAR Chercheur Centre des Techniques Spatiales

152. ZEGHRAR Ahmed Chercheur Centre des Techniques Spatiales

153. ZELFA Mohamed Chef département SIG Activité Transport par Canalisation .Sonatrach.

154. ZEMOURI Karim Sous-Directeur Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

155. ZENDOUCHE Ouahid Chef de Departement Institut National de Recherche Forestière

156. ZERARKA Tahar Cherif Président du Conseil d'Administration Autorité de Régulation des Hydrocarbures

157. ZINE Smail Commissaire Commissariat au Développement de l’Agriculture des Régions Sahariennes

158. ZOUAOUID Nassima Expert Agence Spatiale Algérienne

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165 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

LISTE DES ACRONYMES

Acronyme Institution

ANA Agence Nationale des Autoroutes

ANC Agence Nationale du Cadastre

ANGCM Agence Nationale de Géologie et du Contrôle Minier

ANPM Agence Nationale du Patrimoine Minier

ANRH Agence Nationale des Ressources Hydriques

ANVRH Agence Nationale de Valorisation des Ressources en Hydrocarbures ENNAFT

ARH Autorité de Régulation des Hydrocarbures

ASAL Agence Spatiale Algérienne

ATC Activité Transport par Canalisation .Sonatrach

CAAT Compagnie Algérienne des Assurances

CDARS Commissariat au Développement de l’Agriculture des Régions Sahariennes

CDTA Centre de Développement des Technologies Avancées

CNIG Conseil National de l’Information Géographique

CRAAG Centre de Recherche en Astrophysique, Astronomie et Géophysique

CREIS Centre de Réception et d’Exploitation de l’Imagerie Satellitaire

CTS Centre des Techniques Spatiales

DEA/Amont Division Exploration Activité Amont. Sonatrach

DGF Direction Générale des Forets

DGPC Direction Générale de la Protection Civile

DPA/Amont Division Production - Activité Amont - Sonatrach

DZADSA Direction Agricole du Développement des Zones Arides et Semi Arides

HCDS Haut-Commissariat au Développement de la Steppe

INCT Institut National de Cartographie et de Télédétection

INPV Institut National de la Protection des Végétaux

INRF Institut National de Recherche Forestière

INSID Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage

MADR Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

MC Ministère de la Culture

MHU Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

MI PME PMI Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’Investissement

MOBILIS ATM. Mobilis Algérie

MPRH Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques

MPS Ministère de la Prospective et des Statistiques

MPTIC Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication

MT Ministère des Transports

MTP Ministère des Travaux Publics

ONID Office National de l’Irrigation et du Drainage

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166 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

GALERIE PHOTOS

Cérémonie d’ouverture Signature de la convention cadre ASAL /DGPC dans le cadre de la mise en œuvre du programme UN-Spider

Cérémonie de remise des présents à l’équipe Alsat-2A

PRESENTATION DES PROJETS D’APPLICATIONSALSAT-2A

CEREMONIE DE REMISE DE PRESENTS A L’EQUIPE ALSAT-2A

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167 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

Présentation des projets d’Applications Alsat-2A

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168 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

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169 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

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170 Actes de l’Atelier « ALSAT-2A- Utilisateurs »

L’équipe Alsat-2A