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GL O!J 598 u 1 . 01 5 s 9 .:::=b- 0-' 600 Bulletin de Liaison " dU lit .... Comité lnterafricâin d'Etudes Hydrauliques SIEGE- SECRETARIAT GENERAL Boîte Postale 369 OUAGADOUGOU - HAUTE-VOLTA TELEPHONE 29-11 No 3 - Novembre 1970 ETUDES TECHNIQUES NOUVELLES BREVES BIBLIOGRAPHIE INFORMATION SOMMAIRE Page •,· Présentation du Bulletin Interprétation des variations naturelles du niveau des nappes souterraines: 4 /2 al Nappes de Mauritanie et du Sénégal bl Nappes de la région de Bouaké en Côte d'Ivoire La gestion d'un service des eaux Les procédés de lutte contre l' évaporation Activités du Secrétariat Ecole Inter-états d'Ingénieurs de l'Equipement Rural Autorité de développement intégré du Liptako Organisation des Etats Riverains du Sénégal _ Renforcement du Bureau Technique du C. 1. E. H. Service hydrométéorologique d'U . R. S. S. Nouveaux locaux pour le C. 1. E. H. Centre Régional d'Hydrologie Appliquée à BAMAKO Sixième Réunion du Conseil du C. 1. E. H. 8 OE: 17 17 19 19 20. 20 20 21 " 22 ·· ' 23

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Bulletin de Liaison

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Comité lnterafricâin d'Etudes Hydrauliques

SIEGE- SECRETARIAT GENERAL • Boîte Postale 369 OUAGADOUGOU - HAUTE-VOLTA TELEPHONE 29-11

No 3 - Novembre 1970

ETUDES TECHNIQUES

NOUVELLES BREVES

BIBLIOGRAPHIE

INFORMATION

SOMMAIRE

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Présentation du Bulletin

Interprétation des variations naturelles du niveau des nappes souterraines:

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/2 al Nappes de Mauritanie et du Sénégal bl Nappes de la région de Bouaké en Côte d'Ivoire La gestion d 'un service des eaux

Les procédés de lutte contre l 'évaporation

Activités du Secrétariat Généra~ Ecole Inter-états d'Ingénieurs de l'Equipement Rural

Autorité de développement intégré du Liptako Organisation des Etats Riverains du Sénégal _

Renforcement du Bureau Technique du C. 1. E. H.

Service hydrométéorologique d'U . R. S. S.

Nouveaux locaux pour le C. 1. E. H.

Centre Régional d'Hydrologie Appliquée à BAMAKO

Sixième Réunion du Conseil du C. 1. E. H.

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Bulletin da Liaison

du Comité lnterafriclin

d'Etudes Hydrauliques·

SIEGE- SECRETARIAT GENERAL • Boîte Postale 369 OUAGADOUGOU · HAUTE-VOLTA TELEPHONE 29-11

No 3 - Novembre 1970

ETUDES TECHNIQUES

NOUVELLES BREVES

BIBLIOGRAPHIE

INFORMATION

SOMMAIRE

Page

Présentation du Bulletin

Interprétation des variations naturelles du niveau des nappes souterraines : al Nappes de Mauritanie et du Sénégal 2 bl Nappes de la région de Bouaké en Côte d'Ivoire 4 La gestion d'un service des eaux 8 Les procédés de 1 utte contre 1 ·évaporation 14

Activités du Secrétariat Général Ecole Inter-états d'Ingénieurs de l'Equipement Rural

Autorité de développement intégré du Liptako

Organisation des Etats Riverains du Sénégal

Renforcement du Bureau Technique du C. 1. E. H.

Service hydrométéorologique d'U. R. S. S.

Nouveaux locaux pour le C. 1. E. H.

Centre Régional d'Hydrologie Appliquée à BAMAKO

Sixième Réunion du Conseil du C. 1. E. H.

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PRESENTATION DU BULLETIN

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Le problème de la connaissance des ressources en eau, et en particulier en eaux souterraines a toujours été au centre des préoccupations des états-membres du C.I.E.H., et parmi les nombreuses études entreprises dans ce domaine par le comité, un effort particulier a été consenti en vue de mieux connaître les mécanismes d 1 alimen­tation des nappes ainsi que les relations entre le régime des pluies et la recharge des nappes. Deux lignes d'effort ont été suivies pour répondre à cet objectif: d'une part 11 étude systématique du ruissellement et de 1 1 infiltration sur un petit bassin expérimen­tal, d 1 autre part 1 1 interprétation des variations naturelles du niveau des nappes dans les zones où 1 1 on disposait de données suffisantes pour tenter la recherche d 1 une cor­rélation entre la pluviométrie et le niveau des nappes. Dans la première direction a été entreprise 1 1 étude du bassin versant expérimental de KORHOGO en Côte d 1 Ivoire, qui a déjà fait 1 1 objet de plusieurs publications du C. I.E. H. et dont le rapport final sera prochainement diffusé.

Dans la seconde direction deux études avaient été confiées, l'une au B.R.G.M. concernant différentes nappes de Mauritanie et du Sénégal, 1 1 autre au Centre d 1 Etudes et de Recherches Hydrogéologiques de 1 1 Université de Montpellier intéressant les nappes de la région de Bouaké en Côte d 1 Ivoire. Les résultats obtenus sont aujourd 1 hui publiés, et le lecteur trouvera ci-après un résumé détaillé de ces deux études.

Nous attirons particulièrement 1 1 attention sur la deuxième étude effectuée par M. C. Joseph, assistant à l'Université de Montpellier, qui présente un grand intér~t sur le plan méthodologique : il s 1 agit d 1 une reprise et d 1 un approfondissement de la méthode de représentation de la pluie par une fonction d 1 écarts cumulés utilisée pour la première fois par J. LEMOINE pour 1 1 étude de la nappe d 1 Akjoujt en Mauritanie. Parallèlement à cette étude, la méthode a été utilisée et testée par R. DEGALLIER sur la nappe de PORT-GENTIL au GABON, et on trouvera en annexe bibliographique une analyse succinte de la note publiée à ce sujet par le Centre d 1 Informatique Géolo­gique de 1 1 Ecole des Mines de PARIS.

Mais la recherche et la connaissance des ressources n'est qu'un aspect, l'ex­ploitation de ces ressources et la gestion de ce patrimoine sont aussi 1 1 objet de nombreu­ses préoccupations pour le C.I.E.H. La gestion d'un service des eaux est un souci que partagent tous les états-membres, et 11 ouvrage dont la réalisation avait été confiée sur ce sujet au Bureau Central d 1 Etudes pour les Equipements d 1 Outre-Mer a été largement diffusé dans le courant de l'été et fait l'objet dans ces pages d'une présentation assez complète.

Enfin une courte note sur les procédés de lutte contre 1 1 évaporation sur les plans d 1eaurappellerales principaux résultats obtenus dans ce domaine à l'échelle mon­diale et donnera les grandes lignes de 1 1 étude bibliographique réalisée sur ce sujet par le Bureau Technique du C. I.E. H. , qui a également été publiée et diffusée dans le cou­rant de l 1 été .

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INTERPRETATION DES VARIATIONS NATURELLES

DU NIVEAU DES NAPPES AQUIFERES EN MAURITANIE ET AU SENEGAL

-=-=-=-=-=-

Cette étude, confiée au B. R. G. M. par le Conseil du C. I.E. H., avait pour but l'interprétation des mesures périodiques du niveau des nappes. En effet on disposait en Mauritanie et au Sénégal, depuis plusieurs années de relevés portant sur un grand nombre de points d 1 observation. ·

Il s 1 agissait donc de corréler les variations du niveau des nappes aux phéno­mènes naturels ou artificiels qui en sont la cause. Parmi les plus importants de ces

phénomènes on peut citer

- La pluviosité

- Les crues des fleuves

-La suralimentation des nappes à partir de barrages

- L 1 évaporation

- L 1 écoulement naturel

- Les pompages.

Le choix des points d 1 observations doit gtre orienté à partir des données hydre­géologiques connues, en fonction des problèmes posés et des résultats recherchés. En zone aride les ressources financières sont généralement limitées et 1 1 installation d'un réseau suffisamment dense de piézométres est souvent hors de portée du budget

du pays.

En cas de forte transmissivité les puits existants sont généralement suffisants. Mais dans les zones à faible transmissivité, les mesures dans les puits sont générale­ment perturbées par les puisages et inutilisables. Dans ce cas le piézomètre s'impose

malgré son prix de revient.

L 1 implantation ou le choix des points de mesures exige donc une définition claire des objectifs à atteindre, en fonction des moyens dont on dispose et une connais­sance hydrogéologique approfondie du milieu.

Cette étude a eu pour objet principalement

- La nappe d 1 Akjoujt en Mauritanie

- Les nappes du Sud-Ouest Mauritanien, lac R 1 kiz, lac d 1 Aleg (nappe du Trar-za) et la nappe de la vallée du fleuve Sénégal.

- La nappe de la région des· Niayes (Sénégal)

-Les nappes de la presqu'He du Cap-Vert (Sénégal) ... / ... _ Les nappes du Sénégal central et de la Casamance.

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L 1 objectif des mesures périodiques peut se résumer de la façon suivante :

Akjoujt : Surveillance de la nappe en liaison avec 11 alimentation en eau de la ville et la mise en valeur de la mine de cuivre de Guelb Moghreim et à partir de 1954-55 étude du rapport remontée de la nappe, infiltration due à la construction d 1 un barrage de suralimentation.

Atar : Surveillance de la nappe en liaison avec les pompages. Relations eaux-douces ,'éa~salées et alimentation de la nappe par les pluies.

Vallée du fleuve Sénégal, lac R 1kiz, lac d 1 Aleg: Profils de surveillance piézométri­que destinés à établir les rapports remontée des nappes ; crues du fleuve ou montée du niveau des lacs, en vue de déterminer leurs taux de réalimentation annuelle par les apports des eaux de surface.

Ziguinchor :La ville étant alimentée de façon très précaire en saison sèche, recherche de zones favorables à l'implantation de forages dans les zones de meilleures transmis­sivité.

Tiaroye, Sébikotane, Ndiass : Contr8le de 11 évolution de ces nappes en fonction des pompages pour 11 approvisionne ment en eau de DAKAR, de leur alimentation par les pluies et également étude des relations eau douce-eau salée.

Itinéraire Thiès - Niayes - Louga :

Recherche d 1 une exploitation rationnelle de la nappe en vue de la mise en va­leur agricole de la région.

Itinéraire Kaolack - Tambacounda - Ziguinchor :

- Mise en valeur agricole de la région à alimentation favorable, - Evolution de la nappe profonde et mesure de la tranche d 1 eau qui parvient

chaque année à la nappe.

Selon les buts poursuivis, les moyens mis en oeuvre, la densité des points d 1 observation, la fréquence et la durée des mesures, les résultats sont, comme on peut s 1 y attendre, très différents.

Plusieurs causes interviennent alors qui peuvent rendre les mesures difficile­ment utilisables voire ininterprétables :

- période d 1 observation trop courte (couvrant par exemple seulement une série d 1 années déficitaires)

-piézomètres se colmatant rapidement

- piézomètres recoupant plusieurs niveaux aquifères

- mesures faussées par des puisages importants dans les puits d 1 observation

- connaissance difficile des conditions de gisements ...

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Le lecteur se reportera utilement au rapport général où chaque nappe est 1 1 objet d 1 un chapitre particulier.

Nous allons résumer ci-dessous les principaux résultats pratiques apportés par cette étude .

A Akjoujt : On a pu mettre en évidence les relations étroites qui lient pluies et crues d 1 une part et alimentation de la nappe d 1 autre part, ainsi que le r8le important joué par les barrages dans la recharge de la nappe - (75 000 à 100 000 m3/an).

Pour la nappe du Trarza : On a pu estimer 11 ordre de grandeur de 11 apport annuel du fleuve Sénégal à quelques dizaines de millions de m3. Cet apport est d'ailleurs perdu, en partie, par évaporation au cours de 11 écoulement.

A Atar: L'importance du puisage n'a pas permis de tirer des conclusions valables sur la recharge de la nappe. La surveillance n 1 en demeure pas moins indispensable pour suivre tout évolution et permettre le contr8le des mouvements eau douce - eau salée.

Au Sénégal : La surveillance des nappes de la presqu 1 f'l.e du Cap Vert (Sébikotane, N 1 Diass et Tiaroye) a permis leur exploitation contrôlée maximale sans toutefois dépas­ser le seuil critique au delà duquel se serait manifesté un appel des eaux salées.

En Basse Casamance : Dans les zones où la nappe est à faible profondeur, on enregistre des fluctuations annuelles importantes mais là où la surface piézométrique est à plus de 25 rn de profondeur, les variations sont presque nulles. Seuls les cycles d'années excédentaires ou déficitaires entrainent des variations de niveau . Ceci s 1 explique par 1 1 étalement des apports dus à 1 1 infiltration et la nappe tend ainsi vers un régime permanent.

-oOo-

INTERPRETATIONS DES MESURES DISPONIBLES

DES VARIATIONS NATURELLES DU NIVEAU DES NAPPES EN

COTE D'IVOIRE

Cette étude a été confiée par le C. I.E. H. au Centre d 1 Etudes et de Recherches Hydrogéologiques (C.E.R.H.) de la Faculté d~s Sciences de MONTPELLIER.

L 1 étude a été réalisée à partir d 1 un ensemble de mesures effectuées sur envi­ron 570 puits de la région de BOUAKE (C8te d'Ivoire). L'ensemble représentant à peu près 25 000 données, a nécessité l'utilisation d'un <?rdinateur.

- L 1 étude systématique des coefficients de tarissement s 1 est révélée décevante les battements de la nappe étant souvent inférieurs à 0, 50 m.

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- La comparaison pluie -niveau de la nappe ne permet pas d 1 établir une liaison directe en raison du déphasage entre la pluviométrie et la piézométrie, déphasage non constant dans le temps et correspondant à des amplitudes différentes.

Il a donc fallu rechercher une fonction de la pluie qui soit représentative des variations de la surface piézométrique.

Critique de la validité des mesures :

Dans une première partie, l 1 auteur fait une étude critique de la validité des me­sures et en arrive à la conclusion que l 1 ensemble des mesures peut ~tre considéré com­me représentatif des mouvements de la nappe, si l'on considère des périodes d'au moins une décade, période de temps qui correspond à celle de la majorité des mesures Ceci permet de procéder seulement à l 1 analyse des variations lentes de la nappe; tant à la remontée qu 1 au tarissement.

Etude hydrogéologique :

L 1 étude hydrogéologique est faite au chapitre II,nous en retiendrons les éléments suivants :

- Bouaké se trouve sur un granite à deux micas recouvert d 1 une carapace laté­ritique en voie de démantèlement.

- L 1 aquifère est très hétérogène, les perméabilités et les transmissivités sont relativement faibles ( 10-7 à 10-5m/s et 10-4m2/s) ·

- La carte piézométrique indique une très grande hétérogénéité des écoulements et des perméabilités. L 1 importance des pentes ( 5/1 000 à 1 0/1 000) donne à penser que nous sommes en présence d 1 un écoulement tridimensionnel. On peut donc attendre de cette étude une très grande hétérogéneité de répartition.

- L 1 examen de la 1carte d 1 isoamplitude permet de se faire une idée de la répar­tition des perméabilités. Aux fortes variations d'amplitude correspondent des zones de moindre perméabilité et aux faibles variations les zones à forte perméabilité.

- La profondeur de la nappe sous le sol varie de 1 rn à 15 rn ce qui est important car le facteur profondeur intervient sur la valeur de l 1 évaporation que peut subir une nappe.

- L 1 étude des tarissements n 1 a pas abouti à des résultats valables en raison des variations de perméabilité verticales et horizontales et des faibles battements, le éoef­ficient de tarissement peut ~tre variable dans le temps en fonction du niveau de la nappe.

Etude d 1 une relation pluie-nappes - Les écarts cumulés pluviométriques

1 - Propriétés des courbes d 1 écarts cumulés

Les séries de mesures piézométriques et pluviométriques ne peuvent ~tre

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comparées directement, la réaction de la nappe n'est pas fonction uniquement de la quantité de pluie tombée pendant la période considérée mais dépend de l 1 état antérieur de la nappe et des quantités de pluies tombées durant la période précédente. La nappe réagit donc à tout moment en fonction de son histoire antérieure.

L 1 étude de la répartition des écarts à la moyenne permet d 1 obtenir une fonction­qui présente des valeurs numériques moins fortes que la fonction pluie d'origine mais qui présente les mêmes périodes de variation. Il est particulièrement intéressant d 1 étudier le cumul des écarts à la moyenne car cette fonction représente à chaque instant la valeur du bilan des écarts par rapport à la moyenne ; elle indique la valeur du stock de réserve, qui peut être positif ou négatif.

Dans une telle figuration, la valeur de chaque écart est prise en compte, il s 1 ensuit que toutes les valeurs antérieures influent sur la valeur actuelle. La courbe des écarts cumulés prend en compte comme les variations de la nappe, l'histoire anté­rieure de la fluctuation qu 1 elle décrit. C 1 est en ce sens qu 1 elle peut être comparée directement à des fluctuations du niveau des nappes.

2- Exemple de courbes d'écarts cumulés en Côte d'Ivoire

L'auteur présente dans son étude une série de telles courbes pour différentes stations de Côte d'Ivoire. Ces graphiques montrent que les fluctuations sont interan­nuelles alors que les variations pluviométriques présentent une périodicité annuelle. Il y a report d 1 une année sur l 1 autre de l 1 excédent par rapport à la moyenne.

Représentation de la relation pluie-nappe

Si la somme des écarts cumulés est super1eure à zéro, nous sommes en période. excédentaire et pour que la courbe des écarts cumulés varie en même temps que celle de la nappe il suffit de faire varier le pas de cumul pour que les variations correspon­dent. On élimine donc le problème du retard à l 1 infiltration.

Si la somme des écarts cumulés est inférieure à zéro, nous sommes en période déficitaire et il faudra une pluie suffisamment forte pour atteindre la nappe car il fau­dra avant res saturer les horizons supérieurs.

On est donc amené à définir un seuil de pluviométrie pour la partie négative de la courbe des écarts cumulés : les pluies d 1 une hauteur inférieure à ce seuil n 1 attein­dront pas la nappe.

La plus importante des approximations est celle faite sur l 1 évapotranspiration. lVtais l 1 E. T. P. peut être dans le cas présent considérée comme un facteur constant puisque ses variations ont une amplitude faible (variations dans la proportion de 1 à 3} lorsqu'on les compare à celles de la pluviométrie (variations de 1 à 1 00). On peut donc estimer raisonnablement que les variations piézométriques de grande ampli­tude seront essentiellement sous le contr8le de la pluviométrie.

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Méthode d 1 étude - Organisation des f?rogramme s

Il s 1 agit donc de faire intervenir deux paramètres

- le cumul en fonction d 1 un pas de temps - un seuil pluviométrique.

On essaye d 1 obtenir la meilleure corrélation en faisant varier séparément les 2 paramètres ..

L'auteur expose dans ce chapitre les méthodes de calcul et de mise au point des programmes et donne en annexe un exemple des résultats et de leur disposition ainsi que le fortran du programme. Les résultats sont des coefficients de corrélations dispo­sés sous forme de tableau à double entrée :

-horizontalement les valeurs selon les seuils, -verticalement les valeurs selon les pas de temps.

RESULTATS

Toutes les valeurs de corrélations ont été reportées sur carte, nous avons ainsi des cartes de corrélations qui permettent d 1 étudier les zones de validité de la relation et de voir à quoi peuvent ~tre liées les répartitions obtenues.

Quatre sortes de cartes ont été établies :

- Carte des corrélations seuil= 0 - pas de temps = 1 jour. Aucun seuil n 1 est pris en considération et le déphasage par rapport aux

écarts cumulés est considéré comme étant égal à zéro.

- Carte des améliorations par seuil. Donnant la répartition des meilleures corrélations selon les différents seuils

pour un m~me pas de temps (1 jour).

-Carte des améliorations par pas de temps.

- Carte des meilleures corrélations.

De toutes ces cartes il ressort que les fortes valeurs de corrélations sont liées aux zones où la nappe est située plus profondément sous le sol, plus de 7 mètres en général. Les faibles valeurs au contraire sont liées aux secteurs où la nappe est pro­che du sol.

Le facteur profondeur est prépondérant dans la répartition spatiale des coeffi­cients de corrélation .

Compte tenu de la multiplicité des cas possibles et de 11 hétérogéneité des fac­teurs agissants (perméabilité, pente infiltration, etc ... ) la relation trouvée semble posséder une valeur importante.

La profondeur de la nappe a donc une influence sur le modèle construit mais cela n 1 ote rien à sa validité globale, il est certain que les courbes d 1 écarts cumulés

... 1 . ..

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sont une représentation de la fonction d 1 alimentation de la nappe à partir des pluies.

C 1 est d 1 ailleurs dans les secteurs où 11 infiltration est le paramètre prépondé­rant que la relation est la meilleure. Cependant, la courbe d 1 écarts cumulés telle qu 1 elle a été définie, n 1 est pas toujours en accord dans ses variations avec la piézomé­trie ; probablement pour plusieurs raisons :

Celle-ci en effet présente des valeurs trop élevées au moment des crues et trop faibles durant les étiages. Il est donc relativement facile de lui apporter un facteur correctif.

- D 1 une part, le tarissement le plus souvent exponentiel est moins rapide que la descente de la courbe d'écarts cumulés

- D 1 autre part, il peut y a voir écr~tage de la nappe en période de crue et tron­qua ge des profils de saturation quand la nappe· est proche de la surface du sol avec évaporation importante. Dans ce cas le niveau de la nappe sera trop bas par rapport à notre relation.

L 1 application de cette méthode dans d 1 autres pays à régime méditerranéen ou tempéré, dont les fluctuations climatiques sont plus importantes, nécessitera probable­ment d 1 introduire un facteur variable dans le temps , relié à 11 évapotranspiration.

La courbe d 1 écarts cumulés doit ~tre susceptible de généralisation. En tout état de cause elle présente une liaison avec les facteurs d 1 alimentation de la nappe, puisqu 1 elle présente la m~me évolution. La courbe d 1 écarts cumulés pluviométriques pourrait ~tre alors considérée comme une information concernant les possibilités d 1 in­filtration vers une nappe.

La méthode ainsi mise au point est susceptible d 1 applications intéressantes dans toutes les régions où le niveau des nappes est essentiellement fonction de la pluviomé­trie et où les variations des autres facteurs peuvent ~tre négligés. Lorsque le modèle de la nappe est établi, ce qui suppose que l'on dispose d'observations continues de ni­veau sur une période de 2 à 3 années au minimum, la méthode permet de suivre 1 1 évolu­tion naturelle de la nappe à partir des seules données pluviométriques. C 1 est à ce titre que" 1 1 étude présentée ci-dessus intéresse directement tous les états-membres du C.I.E.H. dans leur souci d'approfondir la connaissance de leurs ressources en eaux souterraines.

-oOo-

LA GESTION D'UN SERVICE DES EAUX

Un Service des Eaux est un service d 1 intér~t public de caractère industriel et commercial au service de la collectivité. Il y a donc là un aspect sociologique, en m~me temps que des aspects techniques,juridiques,administratifs, financiers et économiques. Comme tout service public, 1 1 alimentation en eau doit présenter un caractère de perma-.

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nence et de sécurité.

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Dans la gestion d'un service des Eaux on peut distinguer trois grandes catégo­ries de problèmes qui sont d 1 ordre juridique , administratif et financier

Principes fondamentaux d'organisation d 1un Service des Eaux.

L'organisation d 1 un Service des Eaux doit être logique et simple, dynamique et souple à la fois. Il est absolument nécessaire de réduire au minimum les divers éche­lons administratifs qui couvrent les opérations pratiques. La raison d 1être d'un Servi­ce des Eaux est non pas de faire de l'administration mais de faire couler l'eau dans les conduites et aux robinets.

Pour assurer une bonne coordination, il faut déléguer l'autorité aux échelons les plus bas du Service, tout en définissant clairement la responsabilité d 1 exécution de chacun en étendue et en durée. Le Directeur ne doit s 1 occuper que des grands pro­blèmes de son service.

D'une façon très générale un Service des Eaux pourra comporter les organes suivants qui assurent chacun un service déterminé au profit de la collectivité :

- Direction - Division du personnel - Division du contentieux - Division de la comptabilité -Division de l 1approvisionnement en eau - Division du traitement de l 1 eau

.·- Division de la distribution ' .. ,_ Division des compteurs - Division des abonnés des quittances et des encaissements - Division des études -Division des travaux neufs.

Ce schéma type peut évidemment comporter de nombreuses variantes suivant l 1 importance du service et le mode de gestion.

Divers modes de gestion d 1 un Service des Eaux

La gestion d 1 un Service des Eaux peut être assurée soit par la puissance publi­que, soit par un organisme privé et se concevoir à 1 1 échelle communale ou intercommu­nale, départementale ou nationale.

Dans les systèmes de gestion à caractère public on distingue la régie directe o'u la gestion est exercée directement par la puissance publique et la régie intéressée où la collectivité nomme un régisseur rémunéré qui peut être une société privée. Il y a donc là une gestion à caractère mixte à la fois publique et privée.

Dans le système de gestion à caractère privé la collectivité confie la gestion de son Service des Eaux à une société spécialisée (société privée ou société d 1 écono­mie mixte).

. .. 1 . ...

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Les contrats peuvent se rattacher à diverses formules: la concession, l'affer­mage ou la gérance. Ces deux dernières formules sont en fait des variantes de la concession. L'auteur examine en détail ce qui caractérise ces divers modes de ~estion ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients. Une différence essentielle entre les divers systèmes réside dans le mode de financement de gros travaux d 1 entretien et de renouvellement des installations. Dans le système de la concession c 1 est 11 exploitant qui finance tous les gros travaux tandis que dans les autres systèmes c 1 est à la collec­tivité que revient le soin de financer et de réaliser ces travaux.

La régie directe peut sembler à première vue le mode d 1 exploitation le plus économique mais ce système est rarement une bonne affaire pour les petites et moyen­nes collectivités. En général le manque de technicité du personnel conduit à des inci­dents de fonctionnement et à un manque d 1 entretien qui finalement grèvent lourdement le bud~et de la régie directe. Cependant dans les petites agglomérations le choix du système de gestion reste limité à la régie directe car le caractère aléatoire· des béné­fices du Service des Eaux n 1 attire guère les entreprises privées.

Quant aux autres modes de gestion : concession, aff!:_rmage et gérance ils sont susceptibles de rendre les mêmes services à la collectivité ; cependant la c-Oriêession rend un service supplémentaire en prenant à sa charge tout ou partie de 11 investisse­ment nécessaire. Mais cela conduit généralement à des tarifs de vente de 11eau plus élevés que dans les -âut;;E;.s modes de gestion car le concessionnaire ne peut bénéficier pouria realisation des investissements des conditions de financement et de crédit con­sentTe saux co!Iecüvlfé s .. -Ceci explique que 11 affermage et la gérance se développent de pnls enp!üs: -- ·

Obligations de 11 exploitant

L 1 exploitant doit évidemment fournir de 11 eau en quantité suffisante et de bonne qualité a toutes les catégories de consommateurs : particuliers, industriels, service de défense contre 11 incendie, etc. . • Il doit également assurer 11 entretien du réseau les dépannages et lutter contre les pertes et le gaspillage, ce qui suppose d 1 avoir à sa disposition un stock d 1 entretien convenable permettant de parer à tous les besoins courants ou accidentels.

Mais le rôle des responsables, et ce n 1 est pas le moindre, est aussi de prévoir à plus ou moins long terme 11 évolution des besoins et d 1 établir des programmes pour 11 avenir. Ceci implique de bien connaître les ressources naturelles ou artificielles du secteur considéré.

Dans le cas de la concession, 11 exploitant est tenu de fournir toute 11 eau néces­saire jusqu 1àconcurrenced 1un certain nombre de m3/j. Il lui appartient aussi de pré­voir 1 1 augmentation des be soins et de proposer un programme d 1 extension à 1 1 admini s­tration. Dans les autres modes de gestion l'exploitant est tenu de fournir 11 eau néces­saire dans la limite des possibilités des ouvrages mis à sa disposition. Mais il doit également procéder à des recherches en vue d 1 augmenter les ressources en eau. Tout ceci suppose qu 1 il faut lutter en permanence contre les fuites sur le réseau et les bran­chements.

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Les pertes sur les ré_se~!l:lCPe11Y~ll! avoir des incidences financières non négli­geables, elles peuvent atteindre sur les résea.ux ancie_Il._~_?_~_à_ 45 %._

Dans un autre domaine l'exploitant est tenu de faire analyser l 1eau périodique­ment en tous les points du réseau tant au point de vue chimique que bactériologique.

Problèmes administratifs et financiers de gestion particuliers aux installations d 1 un service des Eaux.

Les dépenses de gros entretien et de renouvellement des installations sont difficiles à résoudre dans le cas d 1 une régie directe ou intéressée.

Dans le cas d'une concession ou d 1 un affermage tous les ouvrages doivent être entretenus en bon état par les soins et aux frais du concessionnaire ou du fermier. S'il s'agit de renforcements ou d 1 extensiondes installations publiques tous les projets d 1 exécution doivent être soumis à 11 approbation de 1 1 administration et les travaux sont aux frais de 1 1 autorité concédante.

Pour les branchements particuliers les frais d'établissement et d'entretien sont en principe à la charge des abonnés. Mais dans certains cas pour encourager ces branchements la collectivité ou le Service des Eaux peuvent prendre à leur charge les frais d 1 installation. Rarement ces branchements sont loués aux abonnés, mais il existe aussi un système de location vente. Le Service des Eaux doit pouvoir garder le contrô­le intégral sur tout ce qui est à l 1amont des compteurs. Ceux-ci doivent être choisis en fonction de la consommation journalière. Il est recommandé à ce sujet de n 1 utiliser que des branchements de diamètre supérieur à 16 mm ceci pour éviter de trop fortes pertes de charges.

Le matériau de prédilection pour ces branchements semble être actuellement le chlorure de polyvinyle en raison de sa légèreté et de sa facilité de mise en oeuvre. Il est d 1 autre part difficile de réduire le prix d 1 un branchement particulier en cherchant à économiser sur les quantités et la qualité des matériaux employés.

Problèmes financiers - Le coû.t d 1 un Service des Eaux et le prix de revient de 1 1 eau

L 1 eau de distribution est un véritable bien économique et il est nécessaire de la faire payer à son juste prix puisqu 1 il faut la capter, la pomper, 1 1 épurer et la dis­tribuer. Il est d 1 usage de diviser les dépenses d'un service des eaux en dépenses fixes et dé pen ses proportionnelles et l 1 on arrête généralement une tarification de vente de l t eau en fonction de ces données.

Les charges fixes sont indépendantes du nombre de m3 vendus et comprennent le remboursement des emprunts, les frais généraux, les frais d 1 entretien et de renou­vellement des ouvrages (amortissement industriels).

Les dépenses proportionnelles au nombre de m3 vendus sont les dépenses de trai­tement et de pompage. Il est prudent de majorer ces dépenses de 20 %pour tenir compte

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des quantités d 1 eau non vendues et des pertes sur le réseau.

Le coüt annuel d tun Service des Eaux peut varier du simple au triple suivant le mode de gestion et la méthode de financement des installations.

Ce coüt peut ~tre calculé de deux manières :

- Pour les services des eaux à capitaux privés, on additionne généralement les dépenses d 1 exploitation et d 1 entretien, la provision versée pour 1 1 amortisse­ment industriel, les impots et la rémunération du capital.

-Pour les régies, le coüt annuel est calculé à partir des charges et des dépenses constatées et aussi d 1 après les besoins futurs. On est amené aussi à distin­guer un prix de revient brut et un prix de revient net du m3 d 1 eau. Le premier est égal au quotient des dépenses annuelles par la consommation globale ty com­pris les pertes du réseau). Le second est égal au quotient des dépenses an­nuelles par le volume annuel effectivement vendu.

La vente et la tarification de 1 1 eau

Après avoir au chapitre précédent longuement analysé les composantes du prix de revient de 1 1 eau, Il auteur aborde ici le difficile problème de la tarification qui a déjà donné lieu à de nombreuses controverses. Certes il est nécessaire de faire payer 1 1 eau par le consommateur et la pratique la plus courante est celle qui consiste à faire payer l'eau d'après le nombre de mètres cubes consommés. Le tarif appliqué peut ~tre fixe, ou degressif, ou encore progressif selon que l 1on veut encourager ou réduire la consommation.

Un système simple, souvent appliqué dans le passé est le régime de la taxe for­faitaire, calculée par exemple en fonction du diamètre du branchement. Ce système permet une prévision exacte des recettes mais il n 1 assure pas une répartition équitable de la charge entre les différents abonnés, et surtout il est générateur de gaspillages importants.

La facturation au mètre cube est donc très généralement adoptée, et pour la fixation du prix de vente le responsable de la gestion a le choix entre différentes mé­thodes de calcul qui peuvent se rattacher aux deux grands types suivants: d 1 une part la méthode de la demande dans laquelle on cherche à faire supporter par chaque usager sa part de la demande maximale (qui fixe les capacités de production et de distribution du réseau), d'autre part la méthode fonctionnelle dans laquelle les dépenses sont classées en fonction des services rendus par le réseau. La première méthode est relativement plus complexe et le mode de répartition des dépenses affectées à la demande maximale est très variable suivant les cas.

Si la tarification au mètre cube peut généralement ~tre appliquée sans difficulté dans les zones urbaines qui bénéficient depuis longtemps d 1 une distribution d'eau et où les habitudes de consommation permettent à 1 1 exploitant de compter sur des recettes régulières, il n 1 en est pas de m~me dans les zones rurales où il s'avère intéressant de recourir à un système mixte : facturation au forfait d 1 un minimum de consommation, fac­turation proportionnelle des mètres cubes supplémentaires. Ce système très souvent

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employé en France lors de la mise en service de nouveaux réseaux dans les zones ru­rales pré sente le double avantage d 1 assurer à 1 1 exploitant et à la collectivité maitre de 11 ouvrage un minimum de recettes correspondant aux charges fixes, et d'encourager le développement de la consommation ce qui permet d 1 attéindre plus rapidement un équi­libre d 1 exploitation satisfaisant.

Compte d 1 exploitation - Rémunération de 11 exploitant-

La dernière partie de 11 ouvrage est consacrée à une ~tude détaillée des diffé­rents postes du compte d 1 exploitation et donne en particulier des indications très pré­cises sur 1 1 établissement du c~mpte de renouvellement et du compte d 1 investissement. Un chapitre est consacré au problème épineux de la rémup.ération de 1 1 exploitant qui est souvent une source de discussions, voire de conflits lors,du renouvellement des contrats de concession ou d 1 affermage. Si le principe de cette rémunération est rare­ment mis en cause, le litige porte en général sur les taux ; mais il ne faut pas perdre de vue que ce taux de rémunération ne représente pas une valeur absolue et indépen­dante, et qu'il doit ~tre étudié essentiellement en fonction de la qualité du service que la collectivité est en droit d'exiger de l'exploitant. -

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Cette étude nous semble ainsi avoir répondu au double objectif assigné au Bureau Technique du C. I.E. H., par les états demandeurs :

- d 1 une part fournir aux responsables de l'administration des éléments de juge­ment et des critères d'appréciation susceptibles de les aider dans leur aiche de contr8le des services de distribution d 1 eau~ et en particulier en vue de la préparation des contrats à passer avec les sociétés d 1 exploitation.

- d 1 autre part donner aux responsables de la gestion une vue d 1 ensemble des différents problèmes posés et des solutions possibles.

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Date à retenir

La 6eme Réunion du Conseil du C. I.E. H. se tiendra

à NOUAKCHOTT du 1 5 au 21 Mars 1971

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NOTE SUR LES PROCEDES DE LUTTE

CONTRE L'EVAPORATION SUR LES PLANS D'EAU

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IMPORTANCE DE L'EVAPORATION

Dans les différents pays du monde, les responsables de la gestion et de l'uti­lisation des eaux, se sont penchés sur le problème de l'évaporation qui est la cause d 1 une part importante des pertes constatées dans la réalisation des programmes de stockage des eaux superficielles derrière les barrages réservoirs.

Si ce phénomène reste peu important dans les régions à climat tempéré, et en particulier dans les régions de montagnes (environ 700 mm par an sous le climat océa­nique de 1 1 Europe du Nord et de l'Ouest) il devient par contre primordial sous le climat tropical où la perte par évaporation sur des retenues re pré sente une tranche d 1 eau de 1 1 ordre de 2 à 3 mètres, et peut ainsi par son importance compromettre la rentabilité des projets.

Quelques chiffres permettent de situer If importance de ces pertes :

-aux U.S.A. par exemple on a estimé que les pertes par évaporation sur les lacs et barrages des 17 Etats de ItOuest représentent la quantité d'eau nécessaire à 1 1 approvisionnement de plus de 80 millions d 1 habitants.

- en Haute Egypte, dans la région d 1 Assouan, 1 1 évaporation enlève chaque année une tranche d 1 eau de 2, 5 rn, et la perte correspondante sur le grand barrage d'Assouan représente une capacité de 10 milliards de mètres cubes.

- en Haute Volta, les pertes par évaporation mobilisent environ 50 % de la capa­cité des barrages alimentant en eau potable la ville de OUAGADOUGOU.

Il serait facile de multiplier ces exemples car le phénomène est très général aussi de très nombreux pays ont entrepris des recherches dans ce domaine afin de mettre au point des procédés permettant de réduire l'importance des pertes, et de très nombreux programmes expérimentaux ont été menés à bien en Australie, aux Indes, aux U.S.A., au Japon, en Egypte, en U.R.S.S. La Commission Internationale des Irriga­tions et du Drainage a été chargéede dresser un bilan d 1 ensemble des résultats obtenus : un premier bilan dressé en 1960 a été publié en langue anglaise sous le titre 11World-wide survey of Experiments and Results on the prevention of evaporation losses from reser- · voirs 11 ; et une seconde édition complètée et mise à jour en 1967 est aujourd'hui dispo-nible. Cette remarquable étude de synthèse a constitué notre principale source d 1 infor­mation pour l 1 étude bibliographique récemment diffusée sur ce sujet par le C. I.E. H.

PRINCIPES ET METHODES DE LUTTE CONTRE L'EVAPORATION

Les pertes par évaporation à partir d 1 une surface exposée sont essentiellement fonction d 1 une part de la vitesse et du déficit de saturation de 1 1 air soufflant à la

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surface de l'eau et d 1 autre part de la température de 11 eau.

Pour réduire ces pertes au minimum, il convient donc d 1 exposer des surfaces aussi faibles que possible. On cherchera donc à améliorer les chenaux par un accrois­sement de la profondeur et une réduction de la largeur en évitant 1 1 étalement de 1 1 eau sur de larges surfaces.

Le souci de réduire ces pertes par évaporation conduit souvent aux dispositions suivantes : emplacement du réservoir donnant la plus grande hauteur d 1 eau, concentra­tion de l'eau en un seul réservoir, élimination des zones peu profondes, construction ou plantation de brisevent, élimination des plantes aquatiques, rectification des berges en pente douce. On peut même envisager pour les stockages de faible capacité une cou­verture fixe ou flottante .

En U.R.S.S. des recherches ont été effectuées sur 11 effet de la forêt et de la végétation aquatique sur la réduction de 11 évaporation. L 1 efficacité de la for~t qui om­brage les berges a été prouvée, mais la présence de plantes aquatiques à feuilles flottan· tes n 1 entraine pas de réduction de l'évaporation, tandis que les plantes à feuilles sub­mergées amènent un accroissement de 11 évaporation.

D'autres méthodes ont encore été décrites: relèvement d 1eaux profondes pour amener en surface des eaux frafches capables de réduire de façon substantielle l'éva­poration, utilisation de corps légers flottant à la surface de 11eau ••.

Mais la méthode qui s 1 est avérée jusqu 1 à présent la plus féconde et sur laquelle la plupart des chercheurs ont concentré leurs travaux a été llutilisation de produits chimiques répandus à la surface de 1 1 eau pour y former un film dont la capacité à ré­duire 11 évaporation a été reconnue depuis longtemps. Les premières recherches utili­sèrent des huiles mais très vite les chercheurs des différents pays concentrèrent leur attention sur les alcools gras à longue chaine du type hexadecanol ou octadecanol sus­ceptibles de former une couche monomoléculaire.

Une collaboration très étroite et très fructueuse entre les différents pays direc­tement intéressés par ce problème a permis de préparer et de tester de très nombreux produits dont on connait bien aujourd'hui les performances du point de vue de la réduction de 1 1 évaporation, ainsi que les conditions d 1 emploi. Les toutes derniè­res recherches menées en Inde et au Japon ont conduit à la synthèse de nouveaux compo­sés en incorporant une ou plusieurs molécules d'oxyde d'éthylène à l'extrémité de la chaine. Ces nouveaux composés auraient manifesté une efficacité plus grande pour ré­duire 11 évaporation que les alcools correspondants.

RESULTATS OBTENUS PAR APPLICATION DE FILMS MONOMOLECULAIRES

De très nombreux essais effectués sur des bacs d 1 évaporation ont permis de tester les différents produits de synthèse avec lesquels un taux de réduction de l'évapo­ration de 70 % est très couramment atteint. Mais les résultats sont beaucoup moins ré­guliers dès que 11 on quitte le stade du laboratoire ou du centre de recherches pour passer à la protection d 1 un plan d 1eau même de surface modeste, car les difficultés à vaincre sont nombreuses et variées.

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Les premières concernent le mode de distribution des produits qui se présentent comme un solide pâteux aux températures ordinaires, et doivent être épandus soit sous forme de poudre finement divisée, soit sous formes de solutions, d'émulsions ou de suspensions.

Ensuite se pose le problème du maintien de la continuité du film à la surface du plan d 1 eau, dont dépend au premier chef 11 efficacité de 11 opération : les facteurs défa­vorables sont très nombreux : destruction du produit sous 11 action des bactéries ou des rayons ultraviolets, solubilité du produit dans 1 1 eau, entrainement du produit par le vent submersion du film par les vagues etc ..• Dans la pratique ce sont ces deux dernières causes qui s'avèrent de très loin les plus importantes, et la vitesse du vent s'avère être le facteur prédominant pour la détermination des quantités de produits à mettre en oeuvre et de nombreuses tentatives ont été faites pour mettre au point des systèmes de distribution du produit à débit variable en fonction de la vitesse du vent.

Bien entendu il ne suffit pas de mettre en place un tel film, il faut encore pou­voir en étudier les effets tant du point de vue qualitatif (incidence sur la qualité de 11 eau et conséquences pour la vie aquatique) que du point de vue quantitatif et économi­que. Il est certain que la réduction de 1 t évaporation entraine une éleva ti on de tempéra­ture à la surface du plan d 1 eau, et par conséquent des modifications de la flore bacté­rienne ; certes les produits utilisés, qui interviennent dans le métabolisme des corps gras, ne sont pas toxiques pour les différentes espèces aquatiques ; il n 1en reste pas moins que les changements apportés aux conditions physiques (température, tension su­perficielle, albedo ... ) sont de nature à perturber certains équilibres naturels.

L 1 évaluation des résultats obtenus n 1 est pas chose aisée car les différents ter­mes du bilan hydraulique ou du bilan énergétique, suivant la méthode de calcul retenue sont difficiles à déterminer avec précision.

Malgré toutes ces difficultés, les chercheurs des différents pays mentionnés s 1 accordent à penser que des taux · de 'réduction de 11 évaporation de l'ordre de 20 à 30 %peuvent dès maintenant être obtenus sur des réservoirs de taille moyenne, et que dans ces conditions le coüt du mètre cube d 1 eau ainsi économisée est dt ores et déjà dans de nombreuses régions inférieur au coüt actuel de 11 eau : telle est en particulier 11 opinion des chercheurs australiens.

En fonction des résultats ainsi obtenus par les chercheurs de différents pays, il semble désormais possible de procéder à une campagne d 1 es sais en Afrique tropicale , suivant le programme présenté succinctement dans le précédent numéro du Bulletin du C.I.E.H.

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NOUVELLES BREVES

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ACTIVITES DU SECRETARIAT GENERAL

Après avoir participé à ADDIS-ABEBA du 1 5 au 25 Juin 1970 à une réunion organisée à l'initiative de la Commission Economique pour l'Afrique des Nations-Unies sur le thème de la planification des Ressources Hydrauliques en Afrique, le Secrétaire Général s'est rendu à TANANARIVE où il a pu prendre contact avec tous les services intéressés aux problèmes de l 1 eau. Les différentes rencontres et échanges de vue, ainsi que l'accueil chaleureux des responsables malgaches, ont confirmé s'il en était besoin l 1 attachement de la République Malgache à notre Comité, et le très vif intérêt qu'elle porte à nos activités et à nos travaux, malgré l'éloignement de la grande île.

A PARIS, au cours d'une réunion de travail au Secrétariat d'Etat aux Affaires Etrangère s ont été évoqués, d 1 une part les modalités du financement du programme d 1 études 1 970 agréé par le F. A. C. , d 1 autre part le programme de construction de bu­reaux et de logements destiné à donner au C. I.E. H. une implantation définitive.

Le Secrétaire Général a d 1 autre part re pré sen té le C. I.E. H. au Conseil d 1 Ad­ministration de 11 Ecole Inter-Etats d'Ingénieurs d 1 Equipement Rural de OUAGADOUGOU, ainsi qu 1 à la réunion constitutive de 11 Autorité Inter-Etats chargée de la mise en va­leur des régions du Liptako-Gourma. On trouvera ci-dessous un bref compte-rendu de ces deux importantes réunions.

CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'ECOLE INTER-ETATS D'INGENIEURS

DE L 1 EQUIPEMENT RURAL -

Le Conseil d 1 Administration s 1 est réuni à OUAGADOUGOU les 12, 13 et 14 Aoüt 1970, avec la participation des représentants des douze Etats suivants : Mauritanie, Sénégal, Mali, C8te d'Ivoire, Haute-Volta, Niger, Togo, Da~~omey, Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville, Rép-ublique Centrafricaine.

Les organismes suivants invités en tant qu'observateurs étaient également re pré sen tés :

- l 1 Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne ( 0. C.A. M.),

- la République Française représentée par la Mission d'Aide et de Coopération en Haute Volta,

- le Ministère de l 1 Education Nationale de Haute Volta,

-le Comité Inter-Africain d'Etudes Hydrauliques (C.I.E .H.),

- le Centre Inter-Etats de formation d 1 Adjoints techniques du Génie Rural de SARIA.

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Le Conseil d'Administration a déclaré admis en qualité d'élèves-ingénieurs à 1 tE. I.E. R. pour l 1 année 1 970 :

CAMEROUN......................... 4 élèves-ingénieurs

CONGO-BRAZZA VILLE ..•.....•..... Il Il

DAHOMEY............. . . . . . . . . . . . . . 3 Il Il

HAUTE-VOLTA..................... 3 Il Il

D 1 autres candidats sont attendus après les résultats de la session de septembre du D. U.EoS. dans les diverses Universités Africaines.

Les différents points de 1 1 ordre du jour ont été examinés

- Rapport d 1 activité

- Rapport financier

- Enseignement

-Activités diverses.

Le Conseil d 1 Administration a pu constater que pour la première année d 1 acti­vité de 1 1 Ecole, les participations au budget de fonctionnement ont été versées par 9 Etats sur les 13 Etats concernés par l'Ecole.

Le Conseil d 1 Administration a émis le voeu que la seconde présidence pour les années 1971-1972 soit assurée par la République Populaire du Congo. De ce fait, la quatrième réunion du Conseil d 1 Administration aurait lieu à BRAZZA VILLE.

PREPARATION DE LA RENTREE SCOLAIRE

Les Services Administratifs se sont installés dans les nouveaux locaux de 11 Ecole dont 1 1 équipement en mobilier et matériel scolaire, technique et scientifique est en cours d'achèvement. Il faut signaler un retard très important dans la livraison de certains équipements de bureau dont la commande datant d'un an n 1est pas encore entièrement honorée. Les laboratoires sont équipés à 1 1 exception du laboratoire dt hy­draulique en cours de montage qui a posé quelques difficultés de Génie Civil.

Le corps enseignant permanent sera au complet avant la fin de l r année 1 970. Son recrutement s 1 est avéré difficile car il a fallu trouver des ingénieurs dont les compétences recouvrent les divers départements d 1 enseignement. La rentrée scolaire a eu lieu le 5 octobre pour les deux promotions. La remise officielle des locaux par la France au Président du Conseil d 1 Administration aura lieu dans le courant de la première quinzaine de novembre 1 970.

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11 AUTORITE DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LA REGION DU LIPTAKO-GOURMA 11

A l'issue d'une réunion tenue à OUAGADOUGOU les 17 et 18 Aoû.t 1970, les représentants qualifiés des gouvernements de Haute-Volta, du Mali et du Niger ont adopté une résolution proposant aux chefs d 1 Etats la conclusion d 1 un accord en vue de la création d'un organisme inter-états dénommé "AUTORITE DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LA REGION DU LIPTAKO-GOURMA 11 , chargé de la mise en valeur de la dite région, qui regroupe, rappelons-le, les régions nord et nord-est de la Haute­Volta, Ouest et Sud-Ouest du Niger et Sud-Est du Mali.

Le programme d 1 actions prioritaires adopté porte actuellement sur les chapitres suivants :

- mise en valeur des ressources minières déjà reconnues dans la région et dé­veloppement des industries annexes (manganèse, phosphates et engrais, calcaire et ciment) et développement des recherches sur 1 1 ensemble des potentialités de la région dans le domaine minier.

-mise en valeur des ressources hydroélectriques du Moyen Niger et du Beli, et développement de l'infrastructure de transports.

- développement de 1 1 élevage et des moyens de commercialisation du bétail.

-mise en valeur des ressources hydrauliques en particulier en ce qui concerne les eaux souterraines. Sur ce dernier point les participants à la réunion ont sollicité la collaboration du C. I.E. H. pour la mise à jour de 1 1 inventaire des points d'eau et 1 1 établissement de la carte hydrogéologique de la région.

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ORGANISATION DES ETATS RIVERAINS DU SENEGAL

Créée en mars 1968 par élargissement du Comité Inter Etats pour 1 1 aménagement du Bassin du Fleuve Sénégal, l'Organisation des Etats Riverains du Sénégal a pour objectifs de favoriser la compréhension et la solidarité entre les quatre états-membres (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) et de promouvoir dans toute la mesure du possible la coopération entre les quatre Etats par l tharmonisation de leurs plans de développe­ment et la coordination de leurs efforts.

Le Secrétaire Exécutif de 1 1 organisation est assisté de trois Secrétaires Géné-raux chargés respectivement :

- de 1 1 Aménagement du Bassin du Fleuve Sénégal - de la Planification et du développement économique -des Affaires Educatives, Culturelles et Sociales.

La mise en valeur des ressources hydrauliques du Bassin du Fleuve Sénégal re ste une des préoccupations majeures du Comité, et différentes rencontres entre le Secrétaire Général du CIEH et le Secrétaire Général à 11 Aménagement du Bassin ont permis de préciser les modalités de collaboration entre les deux organismes. Dans un premier temps il s 1 agira essentiellement d 1 un échange de documentation technique, et ultérieurement le CIEH pourra ~tre associé aux études techniques menées par l 1 0ERS

dans le domaine de 1 1 hydraulique et éventuellement pr~ter son concours à 1 1 OERS pour

la mise au point de programmes d'études ou de réalisations concrètes.

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RENFORCEMENT DU BUREAU TECHNIQUE DU C.I.E.H.

Conformément aux engagements pris par le représentant du F.A.C. lors de la réunion du Conseil du C.I.E.H. tenue à NIAMEY en mars 1969, la République Française a pu mettre à la disposition du Comité un second Assistant Technique. A la demande du Secrétaire Général le choix s 1 est porté sur un hydrogéologue, spécialiste des eaux souterraines, M. André BENAMOUR qui a rejoint son poste à OUAGADOUGOU au début du mois d 1 Août. Licencié ès sciences, titulaire d 1 un Diplome d 1 Etudes Appro­fondies en hydrogéologie, M. BENAMOUR possède une bonne expérience pratique dans le domaine de l'hydrogéologie des pays arides puisqu'après avoir travaillé pendant deux ans à 11 étude hydrogéologique de la nappe alluviale de 11 Hérault en collaboration avec la Faculté des Sciences de Montpellier il a ensuite servi comme coo.pérant techni­que successivement au Ministère des Travaux Publics de la République du Gabon puis au Service des Etudes Scientifiques de la Direction de 11 Hydraulique d 1 Algérie.

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SERVICE HYDROMETEOROLOGIQUE D 1 U.R.S.S.

A la suite des premiers contacts pris avec M. L'Ambassadeur d'U.R.S.S. en Haute-Volta, 1 1 Administration générale du Service Hydrométéorologique au Conseil des Ministres de 11 U.R.S.S. a fait connaitre au Secrétariat Général du C .I.E .H. son désir d 1 instaurer entre les deux organismes des contacts suivis qui se traduiront dans une première étape par un échange permanent d 1 informations et de publications techni­ques. Les premiers documents échangés concernent d 1 une part la formation des spécia­listes en hydrométéorologie en U.R.S.S., d 1 autre part les travaux effectués en U.R.S.S. dans le cadre de la décennie hydrologique internationale.

Il nous reste à émettre le souhait que ces échanges se développent fortement dans 1 1 avenir et aboutissent à une collaboration fructueuse pour les deux parties en cause.

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NOUVEAUX, LOCAUX POUR LE C.I.E.H.

Lors de sa réunion tenue à OUAGADOUGOU en décembre 1 969, le Conseil d 1 Ad­ministration de 11 Ecole Inter-Etats d 1 Ingénieurs de 1 1 Equipement Rural avait émis le voeu que se développe une étroite collaboration entre cet organisme et le C. I.E. H. A cet effet, le Conseil avait décidé de mettre à la disposition du C. I.E. H. le terrain dont celui-ci aurait be soin pour la construction de bureaux et éventuellement de loge­ments.

Un programme de construction a donc été mis sur pied et des contacts ont été pris par le Secrétaire Général en vue du financement de ce programme susceptible

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d 1être pris en charge par le F.A.C.: c'est là une des questions importantes dont aura à débattre le Conseil du C.I.E.H. lors de sa prochaine réunion.

Cependant la réalisation de ce programme demandera quelque délai. Dans le même temps liEcole Inter-Etats dispose de vastes locaux bien équipés qui ne sont pas encore pleinement utilisés du fait de 1 1 effectif réduit des premières promotions dans cette période de démarrage. C 1 est pourquoi le Président du Conseil d'Administration de l'E.I.E.R. a proposé au Secrétaire Général du C.I.E.H. de mettre à sa disposition pour une durée minimale de deux ans les locaux nécessaires au fonctionnement du Comité. Cette proposition chaleureusement accueillie par le Secrétaire Général en accord avec le Gouvernement de Haute-Volta permettra au Comité de disposer de locaux plus vastes et mieux adaptés en attendant la réalisation du programme de construction évoqué ci­dessus.

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VISITES DANS LES PAYS-MEMBRES

Le Secrétaire Général s 1 est rendu en compagnie du Chef du Bureau Technique dans les pays-membres du C.I.E.H. appartenant à l'Organisation des Etats Riverains du Sénégal (Mali, Mauritanie, Sénégal). Cette visite a permis d 1 étudier sur place d'une part les problèmes qui se posent en matière d 1hydraulique dans ces pays, d'autre part les possibilités de collaboration entre le C.I.E.H. et IfO.E.R.S.

Ce voyage a permis en outre au Secrétaire Général de rencontrer le Président du CIEH avec lequel ont été évoqués les principaux problèmes concernant l'orientation et l'évolution du C.I.E.H. ainsi que les modalités d'organisation de la prochaine réu­nion du Conseil.

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CENTRE REGIONAL D'HYDROLOGIE ET D 1HYDRAULIQUE APPLIQUEE A BAMAKO

Au moment de mettre ce bulletin sous presse, le Secrétaire Général a été informé officiellement par le gouvernement du Mali du dép8t par ce dernier dr une requête tendant à obtenir du P .N. U .D. une aide pour la création à BAMAKO d 1un Centre Régional d 'Hy­drologie et d 1 Hydraulique Appliquée destiné à la formation ou au perfectionnement dr ingé­nieurs ou de techniciens spécialisés en hydraulique et hydrologie.

Cet intéressant projet fera 1 1 objet dans le prochain numéro du bulletin d'une présentation détaillée .

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BIBLIOGRAPHIE

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LES PROBLE:rvŒS DU DESSALEMENT DE L 1 EAU DE MER ET DES EAUX SAUMA TRES

PAR J.R. VAILLANT- EDITIONS EYROLLES-PARIS- COLLECTION DU B.C.E.O.M.

Réalisé par le Bureau Central d'Etudes pour les Equipements d'Outre-Mer à la demande et avec le concours du Secrétariat d 1 Etat Français aux Affaires Etrangères cet ouvrage est un tour d 1 horizon technique et économique.

Après avoir rappelé les principes généraux et les principaux phénomènes physi­ques mis en jeu pour séparer les Sels de 1 1 eau pure, 1 1 auteur analyse successivement les divers procédés actuellement utilisés à 1 1 échelle industrielle : distillation avec ap­port artificiel d 1 énergie, distillation d 1 eau de mer associée à la production d 1 électri­cité mettant en jeu 1 1 énergie nucléaire, distillation solaire, congélation, électrodia1yse, échange d 1 ions, osmose inverse. Pour chaque procédé 1 1 auteur ne se contente pas de donner des schémas de principe et analyse de nombreux exemples concrets illustrant son propos par de nombreux diagrammes ou photographies d'installations existantes.

Ce tour d 1 horizon technique est suivi d 1 une analyse détaillée de la valeur éco­nomique des différents procédés, des critères de choix et des limites d'application de ces différents procédés.

Le C.I.E.H., qui s'est depuis longtemps penché sur cet important problème inscrit à 11 ordre du jour des travaux du conseil à DAKAR en 1965, est heureux de contribuer pour sa modeste part à la diffusion de cet ouvrage qui constituera un pré­cieux instrument de travail pour tous les techniciens concernés par cette question.

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EVALUATION DES RESSOURCES DE NAPPES PEU PROFONDES AU MOYEN D'UN INDICE

DE SENSIBILITE AUX PLUIES (R. DEGALLIER C. JOSEPH)

Cette note publiée par le Centre d 1 Informatique Géologique de 1 1 Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris fait une synthèse des résultats acquis au cours de dif­férentes études effectuées sur différentes nappes aquifères d'Afrique: nappe d'Akjoujt en Mauritanie, nappe de Gogo dans la région de Zinder au Niger, nappes de Bouaké en Côte d 1 Ivoire, nappe de Port-Gentil au Gabon.

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Généralisant la méthode et le programme de calcul utilisé par C. JOSEPH pour l 1 interprétation des variations naturelles du niveau des nappes de la région de Bouaké (cf supra le résumé détaillé de cette étude publiée par le C.I.E.H.), les auteurs montrent qu 1 il est possible en utilisant une méthode simple et relativement générale d'évaluer les variations de régime de la nappe lorsqu'on connait le régime des pluies.

Une application pratique de la méthode au cas de la nappe de Port-Gentil a permis, en utilisant une corrélation étalonnée pendant les deux dernières années, de reconstituer les variations de niveau de la nappe depuis 1937, date des premières observations pluviométriques à Port-Gentil, soit sur une période de 32 ans. Cette reconstitution a permis de préciser les conditions optimales d'exploitation de cette nappe qui alimente en eau potable la ville de Port-Gentil.

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SIXIEME REUNION DU CONSEIL

La sixième Réunion du Conseil du C. I.E. H. se tiendra à NOUAKCHOTT du 15 au 21 Mars 1971 .

De nombreuses questions extrêment importantes pour 1 1 avenir du Comité seront soumises à l 1 examen du Conseil, entre autres :

- Orientation générale du C. I.E. H. et définition des objectifs à long terme du Comité

- Programme de construction de bureaux et logements adaptés aux besoins futurs du Comité

- Relations avec les organismes d 1 assistance technique

- Coopération avec les organismes inter-états africains ou internationaux

- Elargissement du C. I.E. H.

- Choix des programmes d 1 études

En outre, à la demande de plusieurs pays membres, deux journées seront con­sacrées à l 1 étude de problèmes techniques (conférences par des spécialistes suivies d 1 échanges de vues entre les techniciens présents).

Les sujets suivants pourraient être retenus :

La gestion des réseaux de distribution d'eau, et le problème de la tarifica-tion.

L 1 entretien des points d 1 eau en zone rurale : l 1 organisation et le coüt d 1 un service d 1 entretien.

- La réalisation de puits en investissement humain bilan des expériences réalisées dans les différents états-membres du C.I.E.H.

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