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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A141 bué au diagnostic dans 2 cas. Les étiologies étaient dominées par la tuberculose dans 60 % des cas, les métastases pleurales dans 15 % des cas et la maladie de système dans 10% des cas. L’étiologie n’a pas pu être étiquetée dans 15 % des cas. Le diagnostic étiologique des pleurésies bilatérales exsudatives est difficile et fait appel à un raisonnement étiopathogénique particulier. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.491 446 Répartition étiologique des épanchements pleuraux dans le service de pneumologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca S. El Fadili , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les épanchements pleuraux sont fréquents en pratique courante en pneumologie. La démarche diagnostique repose sur la connais- sance des causes de ces épanchements et leur fréquence respective. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 308 patients porteurs d’un épanchement pleural, hospitalisés au service de pneumologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2012 et août 2013. Il s’agit de 201 hommes (65 %) et 107 femmes (35 %). La moyenne d’âge était de 43 ans (extrêmes de 15 à 90). L’épanchement pleural était liquidien dans 243 cas, aérique dans 56 cas et mixte dans neuf cas. La pleurésie était sérofibrineuse dans 169 cas, hémorragique dans 60 cas et purulente dans sept cas. Elle était tuberculeuse dans 171 cas (70,3 %), maligne dans 50 cas (20,5 %) révélatrice d’un carcinome bronchogénique dans 20 %, d’origine cardiaque dans trois cas et rentrant dans le cadre d’une maladie de système dans deux cas. Quatre pour cent des épanchements liquidiens restent sans diagnostic. Les cas de pyopneumothorax étaient tous d’origine tuberculeuse. Parmi les épanchements aériques, on a recensé 91 % de pneumothorax spon- tané. Ils étaient secondaires à une BPCO dans 35 cas (68,6 %). La tuberculose reste l’étiologie principale des épanchements liqui- diens. La BPCO était la cause la plus fréquente des épanchements aériques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.492 447 Localisation pleurale d’une leucémie aiguë lymphoblastique K. El Hachimi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’atteinte pleurale spécifique au cours des leucémies aiguës est exceptionnelle. Nous rapportons une observation colligée au ser- vice des maladies respiratoires des CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agit d’un patient âgé de 48 ans, tabagique chronique qui consultait pour une douleur basithoracique droite à type de point de côté, une dyspnée d’aggravation progressive, un syndrome bronchique fait de toux ramenant des expectorations muqueuses, sans hémoptysie, évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. L’examen clinique retrouvait un syndrome d’épanchement liquidien du tiers inférieur de l’hémithorax droit en postéroaxillaire, une spléno- mégalie, trois adénopathies cervicales sus claviculaires gauches, et une adénopathie inguinale gauche. Le téléthorax montrait une opacité de type pleural du tiers inférieur de l’hémithorax droit. L’hémogramme montrait une pancytopénie : anémie normochrome normocytaire arégénérative (hémoglobine à 10 g/dl) ; trombo- pénie = 53,000 éléments/mm 3 ; leucopénie = 2510 éléments/mm 3 ; neutropénie = 520 éléments/mm 3 avec 40 % de blastes. Le myélo- gramme montrait la présence de 98 % des cellules blastiques. Le cytodiagnostic du liquide pleural objectivait des cellules aty- piques correspondant à des cellules blastiques. La ponction biopsie pleurale confirmait la localisation pleurale d’une leucémie lympho- blastique de haut grade de phénotype T. Le traitement préconisé était la polychimiothérapie selon le protocole Moroccan Acute Lym- phoid Leukemia (MARALL). L’évolution était marquée par le décès du patient après la première cure de chimiothérapie. Les leucémies aiguës lymphoblastiques de l’adulte sont rares dont le pronostic reste mauvais du fait des complications souvent mortelles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.493 448 Streptococcus milleri et pleurésie : une situation fréquente ? J.-F. Boitiaux a , P. Martres b , S. Pham a , M. Thibault b , F. Senechal a , G. Blanchard b , B. Philippe a a Service de pneumologie, Pontoise, France b Service de microbiologie, Pontoise, France Les pleurésies infectieuses associées au Streptococcus milleri sont considérées comme rares. Nous rapportons une étude rétrospec- tive monocentrique de 2007 à 2013 reprenant tous les dossiers de pleurésie avec S. Milleri. Quinze patients ont été inclus, dont 11 hommes. L’âge moyen était de 57,6 ans (de 19,7 à 88,3 ans). Tous les patients présentaient des comorbidités (maladies cardiovascu- laires, diabète, troubles cognitifs, présence d’une gastrotomie ou d’un anneau gastrique ou adénocarcinome bronchique) et un bas niveau socioéconomique. Cinquante-trois pour cent des patients étaient fumeurs actifs ou sevrés. Les AINS ne semblaient pas en rela- tion avec la survenue de ce type de pleurésie. Deux présentations cliniques existent : aiguë (n = 3) et subaiguë (n = 12). L’altération de l’état général existait dans tous les cas avec fièvre dans 53 % des cas et syndrome inflammatoire biologique marqué. L’aspect macroscopique du liquide pleural était majoritairement purulent (27 %) sérohématique (20 %) ou citrin (13 %). IL s’agissait d’un exsu- dat dans 80 % des cas, mais le taux de protides pleuraux était inférieur à 12 g/L dans 3 cas. La culture du liquide pleural était positive dans 93 % des cas avec un délai de positivité moyen de 4 jours, l’ensemencement sur flacons d’hémoculture étant positif dans 2 cas dont 1 avec culture standard négative. Le scanner mon- trait un épanchement cloisonné d’emblée dans 60 % des cas avec un épanchement péricardique associé dans 2 cas. Le traitement par antibiotiques, drainage et kinésithérapie permettait une évolution favorable dans 67 % des cas mais après chirurgie dans 40 % des cas, la mortalité restant élevée (27 %). Le S. milleri peut donc entraîner des pleurésies graves et doit être recherché dans ce contexte. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.494 449 Apport de la ponction biopsie pleurale dans la pathologie pleurale H. Sajiai , S. Fikal , L. Amro , H. Serhane , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, FMPM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— La ponction biopsie pleurale est une technique d’investigation relativement simple des épanchements liquidiens non suppurés de la plèvre. Elle offre le double intérêt d’être prati- cable au lit du malade et d’assurer formellement le diagnostic dans un bon nombre de cas. But du travail.— Notre travail a pour but de déterminer l’apport de la ponction biopsie pleurale dans le diagnostic de la pathologie pleurale.

Localisation pleurale d’une leucémie aiguë lymphoblastique

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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A141

bué au diagnostic dans 2 cas. Les étiologies étaient dominées par latuberculose dans 60 % des cas, les métastases pleurales dans 15 %des cas et la maladie de système dans 10 % des cas. L’étiologie n’apas pu être étiquetée dans 15 % des cas. Le diagnostic étiologiquedes pleurésies bilatérales exsudatives est difficile et fait appel à unraisonnement étiopathogénique particulier.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.491

446Répartition étiologique desépanchements pleuraux dans leservice de pneumologie du CHU IbnRochd de CasablancaS. El Fadili , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Les épanchements pleuraux sont fréquents en pratique couranteen pneumologie. La démarche diagnostique repose sur la connais-sance des causes de ces épanchements et leur fréquence respective.Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 308 patientsporteurs d’un épanchement pleural, hospitalisés au service depneumologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier2012 et août 2013. Il s’agit de 201 hommes (65 %) et 107 femmes(35 %). La moyenne d’âge était de 43 ans (extrêmes de 15 à 90).L’épanchement pleural était liquidien dans 243 cas, aérique dans56 cas et mixte dans neuf cas. La pleurésie était sérofibrineusedans 169 cas, hémorragique dans 60 cas et purulente dans septcas. Elle était tuberculeuse dans 171 cas (70,3 %), maligne dans50 cas (20,5 %) révélatrice d’un carcinome bronchogénique dans20 %, d’origine cardiaque dans trois cas et rentrant dans le cadred’une maladie de système dans deux cas. Quatre pour centdes épanchements liquidiens restent sans diagnostic. Les cas depyopneumothorax étaient tous d’origine tuberculeuse. Parmi lesépanchements aériques, on a recensé 91 % de pneumothorax spon-tané. Ils étaient secondaires à une BPCO dans 35 cas (68,6 %). Latuberculose reste l’étiologie principale des épanchements liqui-diens. La BPCO était la cause la plus fréquente des épanchementsaériques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.492

447Localisation pleurale d’une leucémieaiguë lymphoblastiqueK. El Hachimi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar ,N. Yassine , A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

L’atteinte pleurale spécifique au cours des leucémies aiguës estexceptionnelle. Nous rapportons une observation colligée au ser-vice des maladies respiratoires des CHU Ibn Rochd de Casablanca. Ils’agit d’un patient âgé de 48 ans, tabagique chronique qui consultaitpour une douleur basithoracique droite à type de point de côté, unedyspnée d’aggravation progressive, un syndrome bronchique faitde toux ramenant des expectorations muqueuses, sans hémoptysie,évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. L’examenclinique retrouvait un syndrome d’épanchement liquidien du tiersinférieur de l’hémithorax droit en postéroaxillaire, une spléno-mégalie, trois adénopathies cervicales sus claviculaires gauches,et une adénopathie inguinale gauche. Le téléthorax montrait uneopacité de type pleural du tiers inférieur de l’hémithorax droit.L’hémogramme montrait une pancytopénie : anémie normochromenormocytaire arégénérative (hémoglobine à 10 g/dl) ; trombo-pénie = 53,000 éléments/mm3 ; leucopénie = 2510 éléments/mm3 ;

neutropénie = 520 éléments/mm3 avec 40 % de blastes. Le myélo-gramme montrait la présence de 98 % des cellules blastiques.Le cytodiagnostic du liquide pleural objectivait des cellules aty-piques correspondant à des cellules blastiques. La ponction biopsiepleurale confirmait la localisation pleurale d’une leucémie lympho-blastique de haut grade de phénotype T. Le traitement préconiséétait la polychimiothérapie selon le protocole Moroccan Acute Lym-phoid Leukemia (MARALL). L’évolution était marquée par le décèsdu patient après la première cure de chimiothérapie. Les leucémiesaiguës lymphoblastiques de l’adulte sont rares dont le pronosticreste mauvais du fait des complications souvent mortelles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.493

448Streptococcus milleri et pleurésie :une situation fréquente ?J.-F. Boitiaux a, P. Martres b, S. Pham a, M. Thibault b,F. Senechal a, G. Blanchard b, B. Philippe a

a Service de pneumologie, Pontoise, Franceb Service de microbiologie, Pontoise, France

Les pleurésies infectieuses associées au Streptococcus milleri sontconsidérées comme rares. Nous rapportons une étude rétrospec-tive monocentrique de 2007 à 2013 reprenant tous les dossiers depleurésie avec S. Milleri. Quinze patients ont été inclus, dont11 hommes. L’âge moyen était de 57,6 ans (de 19,7 à 88,3 ans). Tousles patients présentaient des comorbidités (maladies cardiovascu-laires, diabète, troubles cognitifs, présence d’une gastrotomie oud’un anneau gastrique ou adénocarcinome bronchique) et un basniveau socioéconomique. Cinquante-trois pour cent des patientsétaient fumeurs actifs ou sevrés. Les AINS ne semblaient pas en rela-tion avec la survenue de ce type de pleurésie. Deux présentationscliniques existent : aiguë (n = 3) et subaiguë (n = 12). L’altérationde l’état général existait dans tous les cas avec fièvre dans 53 %des cas et syndrome inflammatoire biologique marqué. L’aspectmacroscopique du liquide pleural était majoritairement purulent(27 %) sérohématique (20 %) ou citrin (13 %). IL s’agissait d’un exsu-dat dans 80 % des cas, mais le taux de protides pleuraux étaitinférieur à 12 g/L dans 3 cas. La culture du liquide pleural étaitpositive dans 93 % des cas avec un délai de positivité moyen de4 jours, l’ensemencement sur flacons d’hémoculture étant positifdans 2 cas dont 1 avec culture standard négative. Le scanner mon-trait un épanchement cloisonné d’emblée dans 60 % des cas avecun épanchement péricardique associé dans 2 cas. Le traitement parantibiotiques, drainage et kinésithérapie permettait une évolutionfavorable dans 67 % des cas mais après chirurgie dans 40 % des cas,la mortalité restant élevée (27 %). Le S. milleri peut donc entraînerdes pleurésies graves et doit être recherché dans ce contexte.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.494

449Apport de la ponction biopsie pleuraledans la pathologie pleuraleH. Sajiai , S. Fikal , L. Amro , H. Serhane , A. Alaoui YazidiService de pneumologie, laboratoire PCIM, FMPM, UCA,Marrakech, Maroc

Introduction.— La ponction biopsie pleurale est une techniqued’investigation relativement simple des épanchements liquidiensnon suppurés de la plèvre. Elle offre le double intérêt d’être prati-cable au lit du malade et d’assurer formellement le diagnostic dansun bon nombre de cas.But du travail.— Notre travail a pour but de déterminer l’apportde la ponction biopsie pleurale dans le diagnostic de la pathologiepleurale.