8
L’ORGANISATION COMMUNE DE LUTTE ANTIACRIDIENNE Par A. MALLAMAIRE A L’Organisation Commune de Lutte Antiacridienne (O.C.L.A.) a été créée le 1”’ février 1960. Elle a succédé au Service fédéral antiacridien de l’Afrique Occidentale Française et a vu le jour a la demande unanime des Gouvernements des Etats indépendants de l’Afrique occidentale, désireux de continuer à se prémunir contre le fléau acridien. La France s’est généreusement associée a ces Etats en apportant un concours impoitaiit pour le financement de l’infrastructure et du fonctionne- ment. A l’origine, l’O.C.L.A. comprenait les Etats sui- vants : Côte d‘Ivoire; Dahomey; France ; Haute-Volta ; Mali; Mauritanie ; Niger; Le Tchad a adhéré à l’organisation en juin 1963. Les statuts de l’0.C.L.A. précisent que cette Organi- sation poursuit les buts suivants : a) entreprendre toutes les actions de destruction des acridiens sur le territoire des Etats adhérents; b) poursuivre ou subventionner toutes études, re- cherches, prospections ou enquêtes qui lui semble- * raient nécessaires pour mener à bien les actions de lutte; c) prendre en charge ou sous sa direction, en tout ou partie, l’aménagement, la construction ou la ges- tion de bases d’action ou de centres de recherches suivant convention à passer avec les Etats ou Orga- nismes intéressés. , L’0.C.L.A. comprend : 1) sur le plan administratif, technique et comptable : un Conseil d‘administration; un Comité de direction; une Direction. deux groupes aériens de lutte; quatre groupes terrestres de lutte. 2) sur le plan lutte antiacridienne : 3) sur le plan recherches acridiennes : deux stations de recherches sur le terrain. Le Conseil d‘administration de l‘0.C.L.A. est com- posé de 9 membres (1 par Etat); il se réunit une fois par an, soit à Dakar (Siège social), soit dans chaque Etat membre qui assure la présidence, par roulement, suivant l’ordre alphabétique. Ce Conseil d’administration est investi des pou- voirs les plus étendus et il gére l’organisation. Il contrôle les comptes et établit le budget de l’Or- ganisation. Le Comité de direction de l‘0.C.L.A. comprend trois membres; il est désigné par le Conseil et il règle toutes les questions que le Conseil lui délègue. En fait, c’est lui qui, durant la période d’inter- session, règle toiitcs les questions de détail concer- nant la vie de l’organisation. La Direction de 1’O.C.L.A. est assurée par un Di- recteur, nommé par le Conseil. Elle est installée à Dakar, au Siège social et elle est responsable devant le Conseil du fonctionnement et de la gestion financière de la totalité de l’Organi- sation. Le Directeur est assisté par un adjoint technique, par une secrétaire et par un service de compta- bilité qui centralise toute la comptabilité de l’Orga- nisation. Le Directeur prépare le budget qu’il soumet au Conseil, établit chaque année le bilan, prépare le plan de campagne et le programme des recherches. Il rend compte au Conseil de l’activité de l’organisa- tion dans le rapport annuel de fonctionnement. Le Directeur assiste à toutes les réunions du Co- mité de Direction et du Conseil d’administration avec voix consultative, il représente l’organisation dans tous les actes de la vie civile et participe en qualité d’Expert ou d’observateur aux réunions in- ternationales concernant la lutte antiacridienne. Il délègue ses pouvoirs à chaque Chef de Groupe pour l’administration des Groupes de lutte antiacridienne. Groupes de lutte antiacridienne. L’0.C.L.A. commend deux sortes de groupes de

L'organisation commune de lutte antiacridienne - IRDhorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/... · Groupe électrogéne; Machine à glace; Filtres et fûts

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L’ORGANISATION COMMUNE DE LUTTE ANTIACRIDIENNE Par

A. MALLAMAIRE

A

L’Organisation Commune de Lutte Antiacridienne (O.C.L.A.) a été créée le 1”’ février 1960.

Elle a succédé au Service fédéral antiacridien de l’Afrique Occidentale Française et a vu le jour a la demande unanime des Gouvernements des Etats indépendants de l’Afrique occidentale, désireux de continuer à se prémunir contre le fléau acridien.

La France s’est généreusement associée a ces Etats en apportant un concours impoitaiit pour le financement de l’infrastructure et du fonctionne- ment.

A l’origine, l’O.C.L.A. comprenait les Etats sui- vants :

Côte d‘Ivoire; Dahomey; France ; Haute-Volta ; Mali; Mauritanie ; Niger;

Le Tchad a adhéré à l’organisation en juin 1963.

Les statuts de l’0.C.L.A. précisent que cette Organi- sation poursuit les buts suivants :

a) entreprendre toutes les actions de destruction des acridiens sur le territoire des Etats adhérents;

b) poursuivre ou subventionner toutes études, re- cherches, prospections ou enquêtes qui lui semble-

* raient nécessaires pour mener à bien les actions de lutte;

c) prendre en charge ou sous sa direction, en tout ou partie, l’aménagement, la construction ou la ges- tion de bases d’action ou de centres de recherches suivant convention à passer avec les Etats ou Orga- nismes intéressés.

,

L’0.C.L.A. comprend : 1) sur le plan administratif, technique et comptable :

un Conseil d‘administration; un Comité de direction; une Direction.

deux groupes aériens de lutte; quatre groupes terrestres de lutte.

2) sur le plan lutte antiacridienne :

3) sur le plan recherches acridiennes : deux stations de recherches sur le terrain.

Le Conseil d‘administration de l‘0.C.L.A. est com- posé de 9 membres (1 par Etat); il se réunit une fois par an, soit à Dakar (Siège social), soit dans chaque Etat membre qui assure la présidence, par roulement, suivant l’ordre alphabétique.

Ce Conseil d’administration est investi des pou- voirs les plus étendus et il gére l’organisation.

Il contrôle les comptes et établit le budget de l’Or- ganisation.

Le Comité de direction de l‘0.C.L.A. comprend trois membres; il est désigné par le Conseil et il règle toutes les questions que le Conseil lui délègue.

En fait, c’est lui qui, durant la période d’inter- session, règle toiitcs les questions de détail concer- nant la vie de l’organisation.

La Direction de 1’O.C.L.A. est assurée par un Di- recteur, nommé par le Conseil.

Elle est installée à Dakar, au Siège social et elle est responsable devant le Conseil du fonctionnement et de la gestion financière de la totalité de l’Organi- sation.

Le Directeur est assisté par un adjoint technique, par une secrétaire et par un service de compta- bilité qui centralise toute la comptabilité de l’Orga- nisation.

Le Directeur prépare le budget qu’il soumet au Conseil, établit chaque année le bilan, prépare le plan de campagne et le programme des recherches. Il rend compte au Conseil de l’activité de l’organisa- tion dans le rapport annuel de fonctionnement.

Le Directeur assiste à toutes les réunions du Co- mité de Direction et du Conseil d’administration avec voix consultative, il représente l’organisation dans tous les actes de la vie civile et participe en qualité d’Expert ou d’observateur aux réunions in- ternationales concernant la lutte antiacridienne. Il délègue ses pouvoirs à chaque Chef de Groupe pour l’administration des Groupes de lutte antiacridienne.

Groupes de lutte antiacridienne. L’0.C.L.A. commend deux sortes de groupes de

232 PROTECTION DES CULTURES TROPICALES

Direction de Dakar Laboratoire

Bureau des opérations

A) LES GROUPES AÉRIENS DE LUTTE ANTIACRIDIENNE

Ces groupes sont prévus pour employer des avions de traitement et équipés pour apporter a l’unité aérienne tout l’appui logistique nécessaire.

Deux groupes de ce type sont basés à Dakar : a) le Groupe N” 1 (G.A.L.A. 1); b) le Groupe N” 2 (G.A.L.A. II). Nous prendrons comme type de description le

G.A.L.A. 1. Ce groupe est équipé pour mettre en action sept

avions de traitement. Les avions de traitement sont des appareils Piper

Cub monomoteurs (moteur Lycoming de 180 CV) équipés avec des appareils d’atomisation micron-air avec réservoir de 250 litres (Type P A 18 AGRICULTU- RAL) ou de 600 litres (Type PAWN~E) .

Vue générale Clichés O.C.L.A.

Ces appareils volent à 120 kmjheure, soit 2 kni à la minute et pulvérisent une bande de 25 à 30 m de largeur à 3-4 m de hauteur au-dessus du sol. Chaque appareil peut traiter 2 O00 hectares de bandes lar- vaires en 5 à 6 heures de traitement, ce qui a été la moyenne journaliére des traitements au cours des dernières campagnes de lutte.

Ces appareils sont loués pour la durée de la Cam- pagne de lutte à une Société spécialisée dans les traitements agricoles installée à Dakar, laquelle four- nit également les pilotes spécialisés (chacun d’eux a au moins à son actif 1 O00 heures de vol de traite- ments agricoles) et les mécaniciens (1 mécanicien pour 2 appareils).

L’appui logistique nécessaire pour cette équipe aérienne de traitement est important. Il comprend le personnel et le matériel nécessaires pour I’établis- sement et l’entretien des pistes d’envol (pistes princi- pales et pistes secondaires), pour l’entretien et la ré- paration sur place des avions et des véhicules, pour

.

ACRIDIENS 253

l'approvisionnement en pièces détachées, en essence, en huile et insecticide, enfin le ravitaillement en eau et en nourriture nécessaire à 100-150 personnes vivant dans des régions désertiques, travaillant plus de dix heures par jour et auxquelles il est indispen- sable de donner le maximum de confort (logement sous la tente, popote, glace, infirmerie, etc...).

Cette infrastructure importante nécessite un noni- bre important d'engins et de véhicules (les transports journaliers pour l'approvisionnement du camp prin- cipal et des camps secondaires étant de l'ordre de 15 à 20 O00 kilos).

Le personnel nécessaire au bon fonctionnement d'un groupe aérien de ce genre est le suivant :

PERSONNEL D'ENCADREMENT

- Chef de groupe; - Adjoint au Chef de groupe; - Chef pilote ayant sous son autorité les pilotes

et les mécaniciens avion; -- Chef mécanicien automobile; - Gestionnaire; - Chef du camp secondaire (éventuellement 2); - Radio-électricien; - Prospecteur; - Médecin.

PERSONNEL D'EX~CUTION

- Mécanicien auto; - Chauffeurs; - Pompistes; - Manœuvres spécialisés pour travaux divers; - Manœuvres ordinaires pour l'entretien; - Infirmier; - Cuisinier et personnel de service.

VBHICULES, MATBRIEL ET PRODUITS

1") - Véhicules de prospection et de liaison. 1 Land Rover pick up spécialement équipé

14 Land Rover standard pour les liaisons et les avec radio pour le prospecteur.

servitudes.

2") - Véhicules de transport moyens.

3") - Véhicules de transport lourds (3 à 5 T.).

8 Power Wagon FARGO.

6 camions (type BERLIET GAZELLE ou BERLIET L 64).

4" ) - Véhicule sanitaire.

5") - Engins pour les pistes d'aviation. 1 Land Rover pick up aménagé.

1 niveleuse RICHIER à lame de 3,75 m (120 CV) pour l'établissement des pistes pour les avions de traitement.

6") - Matériel de réparation e t d'entretien mé- canique.

Un camion-atelier équipé de : groupe électrogène, groupe de soudure élec-

trique, groupe de soudure autogène, tour, perceuse, rectifieuse de soupapes, tour à meu- ler, presse de 5T., pompe à tarer les injec- teurs, compresseur, chargeur d'accus, con- trôleur de bougie, vulcanisateur, etc ..., per- mettant le dépannage sur place des avions et des véhicules.

Un camion-grue de dépannage; Un camion-magasin pour pièces détachées

avion; Un camion-magasin pour pièces détachées

auto; Un camion pour le transport des pièces lour-

des et des moteurs de rechange déjà rôdés au banc et prêts à être posés.

7 O ) - Matériel de pompage. 5 pompes à moteur à grand débit spéciales

2 pompes à moyen débit - filtres - pompes

8") - Matériel de sécurité incendie et sécurité

pour les hydrocarbures;

à main, etc ...

piste. Extincteurs (grands et petits modéles); Manches à air; Tôles peintes pour balisage des pistes; Fusées et panneaux de signalisation.

9") - Matériel de campement (pour 100 à 150 personnes) ;

Tentes double toit; Tentes maures; Tentes magasins; Matériel de couchage (lits, tables, fauteuils) ; Groupe électrogéne; Machine à glace; Filtres et fûts à eau potable; Matériel de cuisine et de table; Matériel sanitaire, etc ...

10") - Matériel de transmission, Postes radio émetteurs-récepteurs pour les liai- sons avec les avions, avec l'équipe de pros- pecteurs, le camp secondaire et la direction à Dakar. (8 appareils H.F et 5 appareils V.H.F.).

11') - Produits. Essence et huile auto; Essence et huile avion; Insecticide (solution huileuse de dieldrin à 5 % - consommation journalière 9 O00 litres envi- ron soit 45 fûts de 200 litres nécessaires pour le traitement de 14 O00 hectares).

Le G.A.L.A. I est prévu pour intervenir plus parti- culièrement au Sénégal où, lorsque l'invasion acri- dienne déferle, les pontes sont nombreuses et les bandes larvaires couvrent des centaines de milliers d'hectares dans la vallée du Fleuve et dans la région du Ferlo.

ACRIDIENS 255

Le G.A.L.A. II est prévu pour intervenir en Mau- ritanie dans la partie sud du Territoire où les ban- des larvaires sont quelquefois aussi nombreuses.

Il comprend trois avions de traitement du même type et une infrastructure plus légère composée de :

8 Véhicules de prospection et de liaison; 7 Véhicules de traitement et de transports 1é-

7 Véhicules de transports lourds; 1 Camion-atelier; 4 Appareils radio émetteurs-récepteurs H.F.; 2 Appareils radio émetteurs-récepteurs V.H.F.,

gers;

etc., etc... Ce groupe est également équipé avec :

5 Appareils de pulvérisation branchés sur 1’6- chappement et peut traiter au sol les petites taches de faible étendue, disséminées dans la grande brousse mauritanienne.

1 Le G.A.L.A. II est également basé à Dakar et peut conjuguer son action avec le G.A.L.A. 1.

Un Avion bimoteur de liaison est commun aux deux groupes et assure les transports rapides de per- sonnel, de piéces détachées, de ravitaillement ainsi que les évacuations sanitaires (blessés ou malades) éventuelles.

v

B) LES GROUPES TERRESTRES DE LUTTE

Ces groupes étaient initialement équipés avec des poudreuses à moteur à grand rendement et épan- daient du H.C.H. 25 en poudre.

Actuellement ils sont dotés d’appareils de pulvé- risation branchés sur le tuyau d’échappement des véhicules (Exhaust Nozzle Sprayers) et utilisent la dieldrin en solution huileuse a 5 76 à raison de 1 li- tre par hectare.

Chaque véhicule peut traiter ainsi 500 hectares par jour.

Ces groupes sont également chargés de la prospec- tion sur le terrain, à longueur d‘année, lorsqu’ils n’interviennent pas dans la lutte.

Ils peuvent, en cas de besoin, servir d’infrastruc- ture à un groupe aérien de deux appareils de traite- ment spécialement envoyé sur place à partir de Dakar.

Il existe quatre groupes terrestres de lutte basés :

Aioun el Atrouss (Mauritanie); Gao (Mali); Zinder (Niger); Fort Lamy-Abèche (Tchad).

Matériel antiacridien et s tocks de produits insecticides de 1’O.C.L.A. au 31-12-1964

Véhicules

Véhicules de se rv ice (transport du personnel)

Camions -a te l ie rs

Camions de dépannage

Niveleuse

Véhicules de prospection et de liaison

Véhicules de traitement équipés

Véhicules t ranspor t léger

Véhicules t ranspor t lourd

Appareil radio émet teurs récepteurs

Appareils H F

Appareils V H F

Insecticides

H.C.H. poudre à 2 5 %

Dieldrin solution huileuse A. 5 qo

;ALA 1

6

1

1

1

16

1 2

6

8

5

1 0 O00

GALA II

5

1

1

8

5

2

7

4

2

1 0 0 0 0

485 O00

G M 1 Uauritanii

2

1

3

4

2

4

5

8 O00

6 4 O00

J M 2 Mali

3

1

9

1 2

4

3

5

20 O00

120 O00

G M 3 Niger

4

1

1

1 0

1 3

7

6

8

20 O00

145 O00

G M 4 Tchad

2

1

2

4

2

3

3

2 0 O00

72 O00

Totaux

22

6

3

1

48

3 8

29

29 176 -

33

7 40 -

8 8 0 0 0 K

8 8 7 0 0 0 1.

256 PROTECTION DES

Chacun de ces groupes est administré par un Chef de groupe assisté d’une secrétaire, d’un Chef mécanicien chargé de l’entretien de tout le matériel et du personnel d’exécution nécessaire au fonction- nement de la prospection et de la lutte (mécaniciens, chauffeurs, manœuvres spécialisés).

En ce qui concerne les véhicules et le matériel, nous prendrons comme exemple : le groupe d’Aioun el Atrouss :

Véhicules de prospection et de liaison : 10 Land Rover; Véhicules de traitement et de transports légers : 20 Power Wagon FARGO dont 6 équipés avec un appareil de pulvérisation à bas volume; Véhicules de transports lourds : 6 MAGIRUS DEUTZ; Engin d‘entretien et de réparation : Un camion- atelier; Appareils de liaison : 8 appareils émetteurs- récepteurs H.F.

Les autres groupes ont une composition à peu près analogue.

Chaque appareil de traitement monté sur véhicule peut traiter environ 500 hectares par jour. L’insec- ticide utilisé est la dieldrin en solution huileuse à 5 7’0 à raison d’un litre par hectare.

Chaque groupe peut traiter 2 O00 à 3 O00 hectares par jour suivant qu’il utilise 4 ou 6 véhicules de traitement.

Ces groupes possèdent également des poudreuses à moteur à grand rendement et peuvent intervenir pour la destruction des pullulations d’acridiens au- tres que le criquet pèlerin. (Anacridium melanorho- don, Oedaleus senegalensis, Kraussaria angulifera, etc,..), lorsque ces derniers menacent les cultures vivrières.

Il est alors utilisé de l’hexachlorocyclohexane en poudre à 25 TO de produit technique pur à raison de 7 à 10 kg par hectare. Chaque groupe possède une réserve de 20 Tonnes environ de H.C.H. poudre à 25 % pour effectuer ces traitements dans les ré- gions de culture menacées.

L’ensemble des véhicules, du matériel de traite- ment, du matériel de transmission, des produits in- secticides, en service dans les groupes terrestres de lutte est résumé dans le tableau récapitulatif joint en annexe.

C) LES STATIONS DE RECHERCHES

La nécessité de mieux connaître le Criquet pèle- rin afin de pouvoir mieux le combattre, et surtout le fait que des insectes solit&-iformes vivent en Afrique occidentale dans des lieux bien déterminés et sont susceptibles de donner naissance à des es- saims grégaires, ont conduit le Conseil d’administra- tion de 1’O.C.L.A. à créer deux stations de recher- ches sur le terrain, l’une à Aïoun el Atrouss dépen- dant du Groupe d’Aioun, l’autre à Agadès (Niger) avec des annexes à In Abangharit et à Terniet.

Ces stations sont essentiellement chargées d’étudier

CULTURES TROPICALES

l’écologie du criquet pèlerin et de suivre le compor- tement de i’espèce (maturation sexuelle, mouve- ments des solitaires, grégarisation possible),

Les laboratoires de ces deux stations doivent être équipés entièrement par les soins du Fonds spécial des Nations Unies relatif au criquet pèlerin et pour- ront recevoir des chercheurs s’intéressant aux diffé- rents problèmes du criquet pèlerin en Afrique tro- picale.

MOYENS FINANCIERS

Les ressources financières qui permettent i’équi- pement et le fonctionnement de 1’O.C.L.A. sont im- portantes. Elles sont assurées par les cotisations et les contributions des Etats membres et par une contribution importante de la France par l’inter- médiaire du Fonds d‘Aide et de Coopération.

Depuis Ia création de J’0.C.L.A. et grâce à I’accal- mie survenue depuis plusieurs années dans le cycle d’invasion du Criquet pèlerin, un fonds de réserve a

francs CFA afin de pouvoir faire face à toute éven- tualité en cas de reprise brutale de l’invasion.

Le budget de fonctionnement de 1’O.C.L.A. pour l’année 1964 s’établit comme suit :

1. - Conseil d‘administration et Comité de direction ...................... 2500000

II. - Personnel (soldes, indemnités, as- surances, charges sociales, voyages, etc.) :

Direction . . . . . . . . . . . 18 140 O00 G.A.L.A. 1 .......... 25210000 G.A.L.A. II . . . . . . . . . . 13925000 Aioun .............. 7 965 O00 Gao ................ 10770000 Zinder .............. 13 400000 Lamy . . . . . . . . . . . . . . . 12 610 O00

a

pu être constitué et a été porté à cent millions de 7

102020000 102020000 III. - Fonctionnement:

IV.

Direction ........... 7 170 O00 G.A.L.A. 1 . . . . . . . . . . . 39 450000 G.A.L.A. II . . . . . . . . . . 19475000 Aiou ................ 10850000 Gao . . . . . . . . . . . . . . . . 13950000 Zinder . . . . . . . . . . . . . . 20 620 O00 Lamy ............... 13 130 O00

124645000 124645000 - Investissements : Direction ........... 1 O00 O00 G.A.L.A. 1 . . . . . . . . . . . 1 5 0 0 0 0 0 G.A.L.A. II . . . . . . . . . . 600000 Aioun . . . . . . . . . . . . . . . 7 600 O00 Gao ................. 4000000 Zinder . . . . . . . . . . . . . 5 150 O00 Lamy 23 650 O00 . . . . . . . . . . . . . . .

L

43500000 43500000

ACRIDIENS

Mauritanie Sénégal Soudan Niger

Totaux

Mauritanie Sénégal Soudan Niger

Totaux

Mauritanie Sénégal Soudan Niger

Totaux

257

Lutte aér ienne Lutte t e r r e s t r e Lutte aérienne Lutte t e r r e s t r e

210600 18 470 13 260 242 330 390 O00 41 750 60 O00 497 750

1600 1 O00 2 600 12 150 12 150

600600 19 970 73 260 1 O00 754 830

150 O00 1600 151 600 250 O00 5 O00 255 O00

170 O00 20 O00 150000 (1) 30200 30 200

400 O00 56 800 150 O00 606 800

287 600 287 600 558 290 3 O00 12 500 573 790

6 O00 6 O00 40 O00 40 O00

845 890 49 O00 12 500 907 390

V. - Recherches : Aïoun : RBSULTATS :

Personnel ......... 4 920 O00 Fonctionnement ... 2 670 O00 Les actions de lutte antiacridienne conduites avec

des moyens modernes depuis 1957 par le Service 7 590 000 fédéral antiacridien et par l'organisation commune

de lutte antiacridienne sont résumées dans le tableau ci-dessous. Personnel 4 970 O00

Fonctionnement ... 2 870 O00

7 590 000 Agadès ;

. . . . . . . . .

Mauritanie Sénégal Mali Niger

Totaux

Mauritanie

Mali Niger

Sénégal

Totaux

A. MALLAMAIRE Inspecteur Général de Recherches

à 1'O.RS.T.O.M. Directeur de l'Organisation Commune

de Lutte Antiacridienne 1. - Conseil et Comité . . . . . . . . . . 2 500 O00 B.P. 1066, Dakar-Hann (Sénégal)

7 840 O00 7 840 O00

15 430 O00 soit un budget total de 288 095 O00 francs C.F.A. dont la récapitulation est la suivante :

O II. - Personnel .................. 102 020 O00

,. IV. - Investissements ............. 43500000 V. - Recherches ................. 15430000

III. - Fonctionnement ............ 124 645 O00 Document déposé en 1964.

120460 3 270 123 730 93 440 10 O00 103 440

57 600 57 600

213 900 67 600 3 270 284770

20 O00 (1) 20 O00 -

46 600 46 600

46 600 20 O00 66 600

.

Totaux Généraux

L

2 060 390 299 970 239 030 2 1 O00 620 390

Années

1957

1958

1959

1960

1961

288 095 O00

Ter r i to i r e s INbre d 'hec ta res de l a rves détruits1 Nbre d 'hec ta res d 'adultes dé t ru i t s 1 Totaux

(1) Nomadacris septenfasciata (2) Oedaleus senegaiensis Kr.

Depuis 1962 aucune lutte n'a été en t repr i se en Afrique occidentale contre le criquet pé le r in dont l ' invasion a complètement cessé .

17

., . ..

!

C O N G R È S DE LA

PROTECTION DES

CULTURES TROPICALES

Compte rendu des travaux

Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille

23-27 mars 1965 .. -- ex ”, *:+* ;%. 1. r9.

cos4ec.ja3ii d l R6C&:P~p\C&?a

, . ‘- .

A* y1325