Le peginterf ron alpha 2a dans le traitement de I'hepatite C chronique L ~ interf~ron et son activit~ prouvee sur I'h~-

patite C chronique notamment en asso- ciation ~ la ribavirine ont redonn~ espoir

aux sp~cialistes mais tous les patients ne r#pon- dent pas ~ ces traitements et la transplantation h~patique reste tr~s largement indiqu~e bien qu'elle ne gu~risse pas I'infection. Deux publica- tions r#centes du New England Journal of Medicine permettent de penser que la nouvelle formule d'in- terf~ron pourrait am#liorer la situation et constituer un regain d'espoir pour les malades. Cette nouvelle presentation, le peginterf~ron alpha 2a, est le r#sultat de la liaison covalente d'une molecule de polyethylene glycol sur la chafne de I'interf#ron alpha 2a qui a pour consequence d'en modifier I'absorption, d'en diminuer la clairance et de lui conf~rer une demi-vie plus Iongue que celle du produit non modifi#, ce qui permet une seule prise hebdomadaire au lieu de trois. Dans une premiere publication, Stefan Zeuzem et aL pr~sentent les r~sultats d'une ~tude compara- tive d'un protocole utilisant le peginterf~ron alpha 2a avec un protocole utilisant I'interf#ron alpha 2a non modifi# dans le traitement initial d'une h#patite C chronique. Les r#sultats de cette ~tude randomis~e portant sur 531 patients pr#sentant une hepatite C chro- nique qui ont reGu pour les uns 180 pg de pegin- terf#ron alpha 2a par vole sous-cutan~e une fois par semaine pendant 48 semaines et pour les autres 6 millions d'unit~s d'interf#ron alpha 2a trois fois par semaine pendant 36 semaines, sont int~- ressants.

Malaise croissant des hospitalo- universitaires

~Jne enqu~te a ete menee conjointement par I'Academie de medecine et I'Universite des sciences sociales de Strasbourg. Elle etait basee sur I'envoi de 2 000 questionnaires adresses des hospitalo-universitaires de 12 CHU auxquels ont repondu 851 praticiens hospitaliers dont 705 PU-PH et 146 MCU-PH. II ressort de cette etude presentee le 20 juin 2000 devant I'Academie de medecine que 58 % d'entre eux estiment que leur carri6re se deteriore et ce sentiment est plus frequent en fonction de leur place plus elevee dans la hierarchie. Parmi les raisons avancees pour

expliquer ce sentiment, ils citent : • la Iourdeur des t&ches adminis- tratives pour 80,4 % d'entre eux ; • I'insuffisance du budget de fonc- tionnement pour 77,7 O/o d'entre eux ; • I'insuffisance du hombre de col- laborateurs pour 72 ,1% d'entre eux ; • I'insuffisance de I'equipement du service pour 55,2 % d'entre eux. IIs estiment ne plus pouvoir assu- mer la triple fonction qui devrait ~tre la leur et c'est la recherche qui est le plus souvent sacrifiee puis- qu'its declarent consacrer : • 58,4 O/o de leur temps aux soins des malades ; • t 3,9 % de leur temps & I'ensei- gnement ; • 1 1 % de leur temps & la gestion ; • 9,1 o/0 de leur temps & la recherche. IIs est iment aussi que leurs

salaires qui, de debut & fin de car- riere, vont de 24 000 & 46 500 francs brut pour un MCU-PH et de 35 000 & 63 000 francs brut pour un PU-PH sont insuf- fisants. II pensent en effet que leurs honoraires seraient plus eleves s'ils exer?aient dans le secteur prive, particulierement en rant que chirurgiens et radio- Iogues. Les chefs de service sont parmi eux les plus desabuses. IIs esti- ment qu'on leur demande - trop de sacrifices personnels pour aucune reconnaissance ,,. UR praticien sur trois refuserait cette charge si elle lui etait proposee. IIs temoignent toutefois majori- tairement leur attachement au ser- vice public que seulement 22,6 % d'entre eux envisagent de quitter. Ce taux est plus important chez les chirurgiens et les jeunes pra- ticiens de 40 /44 ans.

Le phenomene est juge inquietant et il serait regrettable qu'& I'ave- nir les medecins soient - de moins en moins nombreux choisir une carriere hospitalo-uni- versitaire ,,. Le besoin de leur don- ner - une nouvelle motivation ,, s'impose aux autorites sanitaires.

Concours M~d. 122 (16/12/00) 2983-2984

Vibr o cho#erae

I}ol}oO139 • Bien que leur nombre soit en augmentation, les infections & Vibrio cho/erae non-O1/non- O139 restent rares en France (7 cas en 1999). Une etude, consecutive & I'observation d'un cas mortel chez un sujet atteint de cirrhose qui venait d'effectuer un sejour au bord de la Mediterranee, vient toutefois de confirmer la presence de vibrions dans I'eau de mer c5tiere fran- ?aise. Cette etude s'est appuyee sur 22 prel~vements effectues sur une periode de trois trmestres sur le bord du littoral de 20 villes bor- dant la mediterranee. Les cultures ont ete effectuees pour chaque prelevement avec le filtrat d'un litre d'eau de mer sur des mem- branes de 0,22 pm. Le milieu de primo-culture etait de I'eau pep- tonee alcaline, suivi d'un isolement sur milieux selectifs. Apres identi- fication sur galeries Api, les souches de vibrions ont ete sere- typees au moyen de serums anti- O1 et anti O-139. Une mesure de la CMI a ensuite ete effectuee pour divers antibiotiques. Cette etude a permis d'isoler six souches du genre Vibrio dont 2 Vibrio cholerae non-O1/non- O139, 3 Vibrio parahaemolyticus, et 1 Vibrio alginolyticus. Les deux souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 n'etaient pas toxinog~nes, et I'une d'entre elles a ete isolee dans les eaux de la ville o0 le malade qui avait pro- voque cette etude avait sejourn& Les J]-Iactamines etaient tres actives sur les souches de Vibrio cholerae alors que I'on avait note la presence d'une ~-Iactamase pour la souche du patient concern& La sensibilite aux anti-

18 Revue Fran?aise des Laboratoires, mai 2001, N ° 333