Maroc : note de conjoncture mensuelle à fin octobre 2014

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  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

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    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

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    La production de lOCP, principal baromtre de lactivit minire, continue de se comporter favorablement au cours de

    cette anne, se raffermissant de 12,7% pour le phosphate roche et de 11,2% pour les drivs fin septembre 2014, aprs

    des hausses respectives de 5,8% et de 4,2% fin juin 2014 et des baisses respectives de 1,9% et de 0,9% un an

    auparavant. Cette bonne dynamique est reflte au niveau du volume des exportations du groupe, se consolidant de 7,7%

    fin septembre 2014. La production et la consommation de lnergie lectriquese sont consolides de 4,6% et de 4,5%

    respectivement, en glissement annuel fin septembre 2014, aprs de lgres baisses de 0,2% et 0,3% un an auparavant,

    refltant ainsi la reprise du secteur et de lactivit industrielle. En effet, le volume des ventes de lnergie lectrique de

    haute et moyenne tension hors distributeurs, destines, essentiellement, au secteur industriel, a progress de 10,2% au

    troisime trimestre 2014, aprs +5,9% au deuxime trimestre et -2% courant le premier trimestre de la mme anne. En

    outre, les rsultats de lenqute de conjoncture de Bank Al -Maghrib auprs des industriels montrent une orientation

    favorable de lactivit fin septembre 2014, avec une amlioration, en glissement annuel, du taux dutilisation des

    capacits de production de 0,2 point 68,6%. Quant au quatrime trimestre, les industriels anticipent une bonne

    orientation de la production et des ventes dans lensemble des branches dactivit, except pour les industries lectriques

    et lectroniques qui pourraient connatre une stagnation de lactivit. Le secteur du BTPaffiche un redressement relatif,

    comme en tmoigne lattnuation de la baisse de la consommation de ciment fin octobre 2014 (-5,1% en glissement

    annuel, aprs - 9,1% un an auparavant). Sur le plan du financement des oprations immobilires fin septembre 2014, les

    crdits lhabitat maintiennent une volution positive (+4,9% en variation annuelle). En outre, les prts accords dans le

    cadre des fonds de garantie FOGARIM et FOGALOGE ont fortement progress (+32,3% et +15,9% respectivement).

    Pour ce qui est des activits tertiaires, le secteur tour ist ique maintient son volution favorable au terme des neuf

    premiers mois de lanne en cours. En effet, le nombre des arrives touristiques franchissant le territoire national sest

    raffermi de 4,4% en glissement annuel, en lien avec la bonne tenue des arrives des touristes trangers (+4,6%),

    conjugue la hausse de celles des MRE de 4,2%, avec un comportement favorable de lensemble des principaux

    march metteurs. Pour sa part, le nombre des nuites ralises dans les tablissements dhbergement classs sest

    amlior de 4,9%, confort, essentiellement, par la dynamique toujours favorable des nuites des non-rsidents (+5,6%).

    Au niveau du sect eu r des tlcommun icati on s , le bon lan des principaux indicateurs de volume se confirme fin

    septembre 2014. En effet, le parc global de la tlphonie, avec un portefeuille de 46,8 millions dabonns, sest consolid

    de 5,6% en glissement annuel, aprs un affermissement de 6,6% un an auparavant, impuls par le renforcement du parc

    de la tlphonie mobile (+7,1% aprs +7,9% un an plus tt), comptant dans son actif 44,3 millions dabonns. Quant au

    parc de clients dInternet, il sest boost de 62,8% aprs +34,7% un an auparavant.

    Dans un contexte conomique national caractris par une faible volution des prix la consommation (hausse de lIPC de

    0,2% fin septembre en glissement annuel), lacons ommatio n d es mnagesmaintient une tendance positive, soutenue

    par la bonne dynamique des diffrentes composantes du revenu des mnages. En effet, ceux-ci auraient tir profit de lareprise constate au niveau des transferts des MRE, progressant de 0,7% prs de 50 milliards de dirhams, et de la

    cration de 141.000 postes demplois rmunrs au troisime trimestre de lanne 2014, aprs des crations de 28.000

    postes au deuxime trimestre 2014 et de 90.000 postes au premier trimestre de la mme anne. En outre, les revenus des

    mnages ruraux auraient bnfici des rsultats relativement bons de la campagne agricole 2013/2014. Dans le mme

    sillage, il convient de signaler que lencours des crdits la consommation a affich une re prise significative au cours de

    cette anne, avec une progression de 8,3%, en glissement annuel, fin septembre 2014, aprs une baisse de 1,2% fin

    juin 2014. Par rapport f in dcembre 2013, ces crdits ont progress de 8,7%. Dun autre ct, leffort dinvestissement

    se maintient en 2014, en ligne avec le dynamisme de linvestissement des tablissements et entreprises publics,

    lacclration des dpenses dinvestissement mises au titre du budget de lEtat prs de 37 milliards de dirhams fin

    septembre, en hausse de 14,6% en glissement annuel, la reprise des crdits lquipement, progressant de 3,9% en

    glissement annuel, aprs une baisse de 0,2% un an auparavant, et avec la ralisation de plus de 9,5 milliards de dirhams

    de dons provenant des pays du Golfe au titre de la mme priode.Le dfic it commer cial a marqu un allgement de 5,6% ou de 9,4 milliards de dirhams, en glissement annuel, pour

    stablir prs de 159,7 milliards de dirhams fin octobre 2014. En outre, le taux de couverture des impo rtations par les

    exportations des biens sest amlior de 3,4 points 50,8%. Cette volution sexplique par la hausse de la valeur des

    exportations (+8,2%) un rythme plus lev que celui des importations (+1%). Cette amlioration est lier,

    particulirement, la hausse des exportations des nouveaux secteurs, particulirement lautomobile (+29,3%),

    llectronique (+25,3%) et laronautique (+2%), ainsi que de celles de lagriculture et agroalimentaire (+5,3%) et du

    textile et cuir (+3,5%). Pour leur part, les ventes ltranger de phosphates et drivs se sont replies de 1,5% 31,9

    milliards de dirhams avec, toutefois, une attnuation significative du rythme de baisse dun mois lautre. Hors OCP, les

    exportations ont augment de 10,8% fin octobre 2014. De son ct, la valeur des importations a enregistr une lgre

    hausse de 1% pour stablir 324,3 milliards de dirhams. Cette volution recouvre le raffermissement des importations

    des produits alimentaires de 17,1% (tires par la hausse des achats de bl de 46,9%), des produits finis de consommation

    (+8,9%) et des produits bruts (+7,3%), attnue par le repli des importations des biens dquipement (-7,2%) et des

    produits nergtiques (-4,4%), en lien, essentiellement, avec la baisse des prix. Concernant les autres flux financiers, ils

    ont t marqus par lamlioration des transferts des MRE de 0,7% 49,8 milliards de dirhams et des recettes de voyages

    de 1% 49,9 milliards de dirhams. En revanche, le flux des IDE sest repli de 4,4% 21 milliards de dirhams avec,

    toutefois, une dclration du rythme de baisse dun mois lautre, suite, notamment, lattnuation du rythme de repli

    des recettes.

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    La situation des charg es et resso urc es d u Trso r, fin septembre 2014, a t marque par un allgement du dficit

    budgtaire de plus de 2 milliards de dirhams pour atteindre 36,5 milliards. Cette volution a rsult, particulirement, de

    lamlioration notable des recettes ordinaires, alors que les dpenses ordinaires ont enregistr une ha usse modre. En ligne

    avec les prvisions de la Loi de Finances, les recettes ordinaires ont t ralises hauteur de 77,9%, totalisant 161,9

    milliards de dirhams, en hausse de 7,1% par rapport fin septembre 2013, en relation avec la hausse aussi bien des

    recettes fiscales que des recettes non fiscales. Les recettes fiscales ont augment de 4% 134,5 milliards de dirhams,

    contribuant ainsi hauteur de 49% la hausse des recettes ordinaires. Ce rsultat a dcoul, particulirement, de la hausse

    des recettes de lIS de 8,7%, des droits denregistrement et de timbre de 24,3% et des TIC sur les produits nergtiques de8,5%. Les recettes non fiscales se sont accrues de 28,7% 25,2 milliards de dirhams, en relation, notamment, avec

    lencaissement dunerecette de privatisation de 2 milliards de dirhams et des dons du CCG de 9,5 milliards de dirhams. Quant

    aux dpenses ordinaires, elles ont t excutes hauteur de 74,6% et ont augment de 2,3% pour atteindre 160,9 milliards

    de dirhams. Cette volution recouvre, particulirement, leffet conjoint de la hausse des dpenses des autres biens et services

    de 21,1% 39,2 milliards de dirhams, attnue par la baisse de la charge de compensation de 19,6% 26,7 milliards de

    dirhams. De leur ct, les dpenses dinvestissement ont augment de 14,6% prs de 37 milliards de dirhams, soit un taux

    de ralisation de 84,6%.

    Le taux daccroissement, en glissement annuel, de la m ass e montai resest amlior, passant de +3,9% fin aot 2014

    +5,3% fin septembre 2014, soit le mme taux enregistr lanne prcdente. Cette volution a dcoul de lacclration du

    rythme de progression des crances sur lconomie qui ont augment de 5,2% 876,2 milliards de dirhams , aprs des

    hausses de 4,3% fin aot 2014 et de 2,8% lanne prcdente. Ce rsultat est attribuable lamlioration du rythme de

    progression, en glissement annuel, des crdits bancaires, stablissant +4,3% ( 757,2 milliards de dirhams) aprs +3,2% lemois prcdent et +3% un an auparavant. Sagissant des rserves internationales nettes, elles ont enregistr une lgre

    hausse, en glissement mensuel, de 0,5% 176,4 milliards de dirhams. Ainsi, leur taux daccroissement, en glissement annuel,

    sest amlior pour stablir +21% aprs +16,9% le mois dernier et +3,1% lanne prcdente. Quant aux crances nettes

    des institutions de dpt sur ladministration centrale, elles demeurent en baisse depuis fin juillet 2014, enregistrant un recul

    de 14,7% fin septembre 2014 134,1 milliards de dirhams, aprs une hausse de 32,6% un an auparavant. Cette volution

    est en relation, principalement, avec le repli des recours du Trsor aux Autres Institutions de Dpts (AID) de 13,9% aprs

    une hausse de 30,9% fin septembre 2013, recouvrant lacclration de la hausse des engagements des AID vis --vis de

    ladministration centrale et le repli des crances des AID sur ladministration centrale.

    Le marchinterbancaire est rest globalement quilibr au cours du mois doctobre 2014, en dpit dune lgre

    augmentation du dficit moyen de liquidit bancaire par rapport au mois prcdent dans un contexte marqu par

    laugmentation de la circulation fiduciaire loccasion dAd Al Adha , conjugue lamlioration des rserves internationales

    nettes. De ce fait, Bank Al-Maghrib a maintenu ses interventions rgulires pour linjection de la liquidit, essentiellement,

    travers les avances 7 jours sur appels doffre, dont le volume moyen a avoisin 30 milliards de dirhams contre 32 milliards le

    mois dernier. La Banque Centrale est intervenue, galement, travers les oprations de prts garantis 1 an et les

    oprations de pension livre 3 mois dont lencours a atteint fin octobre 2014 respectivement 18,9 et 3 milliards de dirhams.

    Sagissant du taux interbancaire moyen pondr (TIMP), il sest inscrit en baisse et a volu globalement des niveaux

    proches du taux directeur, suite labaissement de ce dernier de 3% 2,75%. Ainsi, la moyenne mensuelle du TIMP sest

    tablie 2,76%, en baisse de 19 points de base par rapport au mois de septembre 2014.

    Au niveau du marchpr im aire d es b on s d u Trso r, lorientation du Trsor vers le dsendettement sur ce march sest

    poursuivie au cours du mois doctobre 2014. En effet, les leves nettes du Trsor demeurent ngatives depuis le mois de juin

    2014. Les leves brutes du Trsor ont atteint 4 milliards de dirhams au cours du mois doctobre 2014, soit un niveau infrieu r

    au besoin prvisionnel situ entre 6 et 6,5 milliards de dirhams, alors que les remboursements ont atteint 5,1 milliards. Au

    terme des dix premiers mois de 2014, les leves brutes du Trsor ont recul, en glissement annuel, de 38,9% 89,7 milliardsde dirhams, orientes principalement vers le long terme dont la part sest raffermie, passant de 7,1% 61,9%. Quant aux

    remboursements du Trsor, ils ont baiss de 12% 83,9 milliards de dirhams. Compte tenu de ces volutions, lencours des

    bons du Trsor, fin octobre 2014, a poursuivi sa tendance baissire entame depuis le mois de juin 2014, enregistrant un

    recul de 0,3% par rapport fin septembre 2014, tandis quil demeure en hausse de 1,4% par rapport fin dcembre 2013

    pour stablir 418,8 milliards de dirhams. Concernant lvolution des taux moyens pondrs primaires des bons du Trsor,

    ils ont poursuivi leur baisse, enregistrant des replis, comparativement aux taux des dernires missions fin septembre 2014,

    compris entre 6 pb et 44 pb.

    Les indicateurs de la Bou rse de Casablanca ont poursuivi au cours du mois doctobre 2014 leur tendance haussire

    entame partir du mois de juillet 2014, conforte par des rsultats semestriels favorables des socits cotes. Ainsi, les

    indices MASI et MADEX ont atteint fin octobre 2014 leurs plus hauts niveaux depuis mai 2012 (10352,05 et 8485,24 points

    respectivement), enregistrant des hausses respectives de 2,7% et 2,8% par rapport fin septembre 2014 et ramenant leurs

    performances par rapport fin dcembre 2013 +13,6% et +14,4% aprs +10,6% et +11,3% fin septembre 2014. De sonct, la capitalisation boursire a augment par rapport fin septembre 2014 de 2,6% pour stablir 510,1 milliards de

    dirhams, ramenant ainsi sa performance par rapport fin dcembre 2013 de +10,2% fin septembre 2014 +13,1% fin

    octobre 2014. Sagissant du volume global des transactions ralis au titre du mois doctobre 2014, il a augment de 16,5%

    par rapport au mois prcdent pour atteindre 2,7 milliards de dirhams, ralis hauteur de 93,2% sur le march central.

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    ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    Etats-Unis : Croissance soutenu e, cratrice demploi

    Lconomie amricaine poursuit son redressement, avec

    une croissance soutenue du PIB au troisime trimestre

    2014 (3,5% en rythme annualis aprs 4,6% au T2),

    porte par une demande interne solide et par une

    contribution positive du commerce.

    La reprise devrait se consolider sur les prochains

    trimestres, soutenue par la consommation et

    linvestissement.Ainsi, la croissance amricaine devrait

    se renforcer pour atteindre 3,1% en 2015 aprs 2,2% en

    2014, selon les dernires prvisions de lOCDE.Lexpansion de lactivit manufacturire sest poursuivie

    en octobre, comme le montre lindice PMI (ISM)

    manufacturier (59,0 aprs 56,6 en septembre). La

    croissance de lactivit du secteur des services ralentit

    mais reste encore robuste (57,1 aprs 58,6).

    Par ailleurs, lconomie amricaine a cr 214.000

    emplois nets en octobre, portant le nombre de crations

    2,3 millions postes depuis dbut 2014. Le taux de

    chmage poursuit sa tendance baissire, passant

    5,8% en octobre, son plus bas niveau depuis six ans.

    Le redressement du march de lemploi contribue

    lamlioration de la confiance des consommateurs,

    comme le montre lindice Reuters/Michigan qui a atteint

    son plus haut niveau depuis plus de sept ans en

    novembre (89,4 aprs 86,9 en octobre).

    Zone euro : cr oiss ance faib le et m enace d e dflation

    Lconomie de la zone euro poursuit sa faible reprise,

    avec une croissance du PIB de 0,2% au troisime

    trimestre 2014, aprs une hausse de 0,1% au deuxime

    trimestre. Outre des facteurs temporaires, la reprise

    souffre des squelles de la crise et de la faiblesse

    persistante de la croissance potentielle.

    L'conomie allemande renoue avec une faible

    croissance (0,1% au T3 aprs -0,1% au T2), la France

    enregistre un rebond (0,3% aprs -0,1%), alors que la

    solidit de la reprise se confirme en Espagne (0,5%

    aprs 0,6%). En revanche, lItalie senfonce dans larcession (-0,1% aprs -0,2%).

    Zone euro : rvision la baisse des perspectives decroissance conomique

    La Commission europenne a abaiss ses prvisions de

    croissance pour la zone euro, selon un rapport publi dbut

    novembre 2014.

    Ainsi, le PIB de la Zone euro ne devrait crotre que de 0,8% en

    2014 et de 1,1% en 2015, contre des projections initiales de

    1,2% et 1,7% en mai dernier.

    En Allemagne, les prvisions de croissance sont abaisses

    1,3% en 2014 et 1,1% en 2015 (contre 1,8% et 2,0% au

    printemps). Pour la France, la croissance est dsormais

    attendue seulement 0,3% et 0,7% respectivement (1,0% et

    1,5% prcdemment). De son ct, lItalie devrait rester en

    rcession cette anne pour la troisime anne conscutive (-0,4%), avant de marquer une reprise de 0,6% en 2015 (contre

    des projections initiales de 0,6% et 1,2%). En revanche, la

    reprise espagnole semble relativement robuste, prvue 1,2%

    en 2014 et 1,7% en 2015 (contre 1,1% et 2,1% dans les

    prvisions de mai).

    Le taux de chmage dans la zone euro commence diminuer

    partir d'un niveau record. Il devrait passer de 11,6% en 2014

    11,3% en 2015 et 10,8% en 2016 ;

    L'inflation dans la zone euro est prvue 0,5% en 2014 et

    0,8% en 2015, niveaux nettement plus faibles que les

    projections de la BCE.

    La faiblesse de la reprise de la zone euro et la menace de

    dflation ont contraint la BCE prendre des mesures de

    relance sans prcdent.

    Les derniers indicateurs conjoncturels confirment la

    faiblesse de la croissance dans la zone euro, qui touche

    dsormais lAllemagne, le principal moteur de la

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    -4

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    2

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    6

    2012 2013 2014

    Etats Unis: contribution la croissance du PIB(annualise, %)

    Export. nettesVar. stocksDemande intrieurePIB rel

    Source : BEA

    40

    45

    50

    55

    60

    oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Indice PMI manufacturier

    Etats-Unis

    Monde

    Zone euroChineSource : Markit,ISM

    3

    4

    56

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    3

    4

    56

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    oct .-09 oct .-1 0 oct .-11 o ct .-1 2 oct .-13 oct .-14

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source : Eurostat, BLS

    Japon

    Royaume Uni

    Zone euro

    Etats Unis

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    nov.-06 nov.-08 nov.-10 nov.-12 nov.-14

    Indices de confiance des consommateurs

    Reuters/Michigan

    Conferene Board

    Source : Thomson Reuters, Conferene Board

    0,3

    0,9

    0,7

    0,3

    -0,5

    0,7

    0,1

    1,1

    0,9

    0,2

    0,9

    0,7

    -0,6

    -0,4

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1,0

    1,2

    Zone euro Etats-Unis Royaume-Uni

    Pays avancs : croissance du PIB

    (%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T4 T1 T 2 T3

    0,30,4

    0,2

    0,1

    0,20,3

    0,8

    0,0 0,0

    0,4

    0,1

    -0,1 -0,1

    -0,2

    0,6

    0,2

    0,1

    0,3

    -0,1

    0,5

    -0,4

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1,0

    Zone euro Allemagne France Italie Espagne

    Zone euro : croissance du PIB(%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T3 T4 T 1 T2

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    croissance europenne. Cette faiblesse dcoule en

    partie de la perturbation des changes avec la Russie,

    qui est un principal partenaire commercial.

    La croissance de lactivit du secteur priv de la zone

    euro reste modeste, comme le signale lindice PMI

    composite (52,1 en octobre aprs 52,0 en septembre).

    La contraction de lactivit en France (48,2 aprs 48,4)

    et la quasi-stagnation en Italie (50,4 aprs 49,5)

    contraste, toutefois, avec une croissance robuste enEspagne (55,5 aprs 55,3). En Allemagne, la croissance

    se poursuit mais un rythme ralenti (53,9 aprs 54,1).

    La dtrioration de la conjoncture en Allemagne estaussi signale par la baisse des indices de confiance

    des patrons (IFO) et investisseurs (ZEW).

    Globalement, la confiance conomique dans la zone

    euro reste faible. Toutefois, l'indicateur du sentiment

    conomique (ESI) de la Commission europenne sest

    redress en octobre (+0,8 point 100,7), aprs deux

    mois de repli. Parmi les principales conomies de la

    zone, l'indice composite a augment en France (+1,1

    point), en Allemagne (+0,6) et en Italie (+0,5) mais a

    baiss en Espagne (-0,7). L'amlioration est perceptible

    dans tous les secteurs, notamment le commerce de

    dtail, les services et la construction.

    Le taux de chmage dans la zone euro reste stable pour

    le troisime mois conscutif en septembre ( 11,5%

    contre un pic de 12% il y a un an). Le taux de chmage

    se stabilise en France ( 10,5%) et en Allemagne (5%),

    augmente en Italie (12,6%) alors quil poursuit sa baisseen Espagne (24%).

    Le taux dinflation dans la zone euro reste trs faible,

    estim 0,4% en octobre aprs 0,3% en septembre,

    soit son plus bas niveau depuis cinq ans, contre une

    cible de 2% de la BCE. Pour faire face aux risques

    dflationnistes et pour soutenir la croissance

    conomique, la BCE a abaiss son principal taux

    directeur 0,05%, son plus bas historique, et a lanc un

    programme de rachat massif d'actifs.

    Suite au nouvel assouplissement de la BCE, l'euro a

    acclr sa baisse face au dollar. Il a recul moins de

    1,24 dollar dbut novembre, son niveau le plus bas

    depuis aot 2012. Cette dprciation de l 'euro devrait

    renforcer la comptitivit des exportations europennes.

    En France, lactivit conomique sest redresse au

    troisime trimestre 2014, avec une croissance du PIB de

    0,3% aprs un repli de 0,1% au deuxime trimestre,

    soutenue par la demande interne.

    La reprise devrait se poursuivre un rythme modr au

    quatrime trimestre (+0,2% selon la Commission

    europenne et +0,1% selon la Banque de France).

    Cette volution devrait permettre au gouvernement

    franais datteindre son objectif de croissance annuelle

    de 0,4%, soit un rythme conforme aux dernires

    prvisions du FMI et de lOCDEmais suprieur celle

    de la Commission europenne (0,3%). Pour 2015, le

    gouvernement prvoit une croissance de 1,0% (comme

    le FMI) contre 0,7% attendue par la Commission.

    La reprise de lconomie franaise reste freine par la

    faiblesse du pouvoir dachat des mnages qui impacte

    la consommation et linvestissement en logements et

    par ltroitesse du taux de marge des entreprises qui

    limite leur capacit investir.

    Les dernires enqutes de conjoncture soulignent une

    faiblesse persistante de lactivit et du climat des

    40

    45

    50

    55

    60

    Oct-11 Oct-12 Oct-13 Oct-14

    Zone euro : indice PMI composite

    EspagneAllemagneZone euroItalieFrance

    Source : Markit

    -100

    -50

    0

    50

    100

    80

    90

    100

    110

    120

    oct.-10 oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Allemagne: Indices de confiance conomique

    Source : IFO , Zew

    Indice Ifo

    Indice Zew(D)

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    70

    80

    90

    100

    110

    oct.-10 oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Zone euro : indicateurs de confiance

    Confianceconomique

    Confiance desconsommateurs

    (D) Sour ce : Commissio n europenne

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    0

    3

    6

    9

    12

    15

    18

    21

    24

    27

    sept.-08 sept.-09 sept.-10 sept.-11 sept.-12 sept.-13 sept.-14

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source :Eurostat

    France

    Allemagne

    Espagne (G)

    Italie

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Taux d'inflation (IPC,%)

    Sources : Bloomberg

    Japon Zone euro

    Etats-Unis

    Royaume-Uni

    1,20

    1,25

    1,30

    1,35

    1,40

    nov.-12 mai-13 nov.-13 mai-14 nov.-14

    Taux de change euro/dollar

    source : BCE

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    6/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    6

    affaires. Ainsi, lactivit globale du secteur priv continue

    de se contracter en octobre, comme le montre lindice

    PMI composite (48,2 aprs 48,4 en septembre). La

    dgradation de lactivit concerne aussi bien le secteur

    manufacturier que celui des services.

    Par ailleurs, l'indice synthtique du climat des affaires

    est rest stable en octobre, 91 points, son plus bas

    niveau depuis un an. De mme, lindice de confiance

    des consommateurs est rest inchang en octobre, 85points. Les deux indices restent situs un niveau bien

    infrieur la moyenne de longue priode (100 points).

    En Espagne, lconomie poursuit son expansion, avec

    une croissance du PIB de 0,5% au troisime trimestre

    aprs 0,6% au deuxime trimestre. La reprise devrait se

    poursuivre, porte par la demande extrieure et le

    regain de la demande interne, en lien avec lamlioration

    des conditions financires et la hausse de confiance.

    La Commission europenne a relev ses prvisions de

    croissance de lconomie espagnole 1,2% pour 2014

    qui devrait se consolider 1,7% en 2015. La reprise

    reste, toutefois, freine par un taux de chmage encore

    lev malgr sa baisse continue (24% en septembre

    contre 24,2% en aot et 26,1% un an auparavant).

    Les indicateurs conjoncturels restent favorables.

    Lactivit du secteur priv continue de progresser un

    rythme soutenue, comme le signale lindice PMI

    composite (55,5 en octobre aprs 55,3 en septembre).

    La baisse continue du niveau gnral des prix (-0,1% en

    octobre aprs -0,2% en septembre -0,5% en aot)

    permet des gains de comptitivit, mais une dflation

    prolonge compliquerait la rduction de lendettement.

    Japon : lconomie entre en rcession au troisime

    trim estre, suit e au relvemen t de la TVA en av ri l

    Lconomie nippone senfonce dans une rcession au

    troisime trimestre, affecte par l'impact de relvement

    de la TVA en avril.Ainsi, le PIB sest contract de 1,6%

    en rythme annualis aprs une chute de 7,3% au

    second trimestre. Les perspectives de croissance

    restent relativement faibles, affectes par la lenteur des

    rformes structurelles et par les effets attendus de la

    consolidation budgtaire.

    Dans ce contexte, lOCDEa abaiss ses prvisions dela croissance conomique japonaise 0,9% en 2014 et

    1,1% en 2015 (contre un rythme de 1,2% pour chaque

    anne prvu en mai). De mme, la banque centrale du

    Japon (BoJ) sattend dsormais sur une croissance du

    PIB de seulement 0,5% pour l'exercice en cours jusqu

    mars 2015, contre 1,0% dans ses anticipations en juillet.

    La faiblesse de la croissance potentielle et le niveau trs

    lev de la dette publique sont lorigine des difficults

    macroconomiques et budgtaires proccupantes.

    Les derniers indicateurs signalent une lgre reprise de

    lactivit aprs une dtrioration sur les mois

    prcdents. Ainsi, la production industrielle a enregistrun rebond de 2,9% en septembre aprs un repli de

    1,9% en aot.

    Par ailleurs, lindicateur concident du climat des affaires

    affiche une hausse en septembre (+1,4 point 109,7

    aprs -1,6 point en aot). En revanche, lindice de

    confiance des consommateurs marque un repli pour le

    troisime mois conscutif en octobre (-1,0 point 38,9).

    La faiblesse de la croissance conomique et

    lattnuation du taux dinflation (3,2% en octobre contre

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    oct.-07 oct.-08 oct.-09 oct.-10 oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    France : indicateurs de confiance

    Climat des affaires

    Confiance desconsommateurs

    Source : INSEE

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Espagne : demande interne, exportations

    et importations, (2008:T1 = 100)Exportations

    Importations

    Demande interne

    Source : Datastream

    22

    23

    24

    25

    26

    27

    se t.-11 se t.-12 se t.-13 se t.-14

    Espagne : volution du taux de chmage (%)

    Source :Eurostat

    6,2

    4,3

    6

    -2,4

    -6,7

    -2,8

    11,1

    0,2

    4,5

    -2,4-2,2-1,2

    5,6

    3,22,4

    -1,6

    6,7

    -7,3

    -1,6

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    2010 2011 2012 2013 2014

    Japon : croissance du PIB trimestriel (%)

    Source : ESRI

    70

    75

    80

    85

    90

    95

    100

    105

    110

    2 00 6 2 00 7 2 00 8 2 00 9 2 01 0 2 01 1 2 01 2 2 01 3 2 01 4

    Production industrielle (base : 100 = 2008)

    Etats-Unis

    Allemagne

    JaponSources nationales

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    oct.-10 oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Japon : indicateurs conjoncturels

    Indice de confiancedes mnages (D)

    Indicateur concidentdu climat des affaires

    Sour ce : ESR I

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    7/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    7

    3,3% en aot et un pic de 3,7% en mai) ont amen la

    banque centrale amplifier son programme

    dassouplissement montaire quantitatif, en augmentant

    ses oprations de rachat dactifs. Signalons que, depuis

    avril 2013, la Banque du Japon poursuit une cible de 2%

    pour les prix la consommation, s'engageant

    maintenir les taux d'intrt des niveaux bas et stables

    pour gnrer un cercle vertueux de dpenses et

    dinvestissements.Pays merg ents : esso ufflem ent d e la crois sance

    La croissance ralentit et les perspectives restent

    divergentes pour les grandes conomies mergentes.

    En Chine, le rythme de croissance sattnue, en lien

    avec le rquilibrage en cours de son conomie, mais

    reste relativement solide, avec des taux attendus 7,3%

    en 2014 et 7,1% en 2015 contre 7,7% en 2013, selon

    les dernires prvisions de lOCDE. En Inde, la reprise

    devrait se renforcer progressivement pour atteindre

    5,4% cette anne et 6,4% lanne prochaine aprs 4,7%

    en 2013. En revanche, les taux de croissance devraient

    rester trs faibles au Brsil (0,3% en 2014 et 1,5% en

    2015) et en Russie(0,7% et 0%). Ces conomies sont

    affectes par des contraintes de loffre et par le

    durcissement des conditions financires. Lconomie

    russe est fortement touche par la chute des cours de

    ptrole et par les retombes de la crise ukrainienne.

    LAfrique subsahariennepoursuit son expansion (5,1%

    en 2014 et 5,8% en 2015 aprs 5,1% en 2013, selon le

    FMI), mme si les perspectives de croissance varient

    dun pays lautre. La rgion MENAdevrait enregistrer

    une reprise graduelle (2,6% en 2014 et 3,8% en 2015

    aprs 2,3% en 2013). La baisse des prix ptroliers

    bnficie aux pays importateurs mais pose de nouveauxdfis pour les pays producteurs.

    Globalement, les conomies mergentes sont entres

    dans une priode de croissance moins rapide que lors

    du boom d'avant la crise. Ce groupe de pays devraient

    enregistrer des taux de croissance moyens de 4,4% en

    2014 et 5,0% en 2015, contre 6,5% sur la dcennie

    coule, selon les prvisions du FMI.

    En Chine, la croissance conomique a ralenti au

    troisime trimestre 2014 pour stablir 7,3% aprs

    7,5% au deuxime trimestre, marquant sa plus faible

    progression depuis 2009. Les autorits chinoises

    continuent de rquilibrer lconomie, tout en pilotantson ralentissement et en rduisant les excs du

    systme financier, pour revenir progressivement une

    trajectoire de croissance plus soutenable.

    Le ralentissement de lconomie semble continuer au

    quatrime trimestre. La croissance de lactivit du

    secteur priv sest encore attnueen octobre, comme

    le montre lindice PMI composite (51,7 aprs 52,3 en

    septembre). Cette volution dcoule de la dclration

    de la croissance de lactivit dans le secteur des

    services (52,9 aprs 53,5) et de la quasi-stagnation de

    la production manufacturire (50,4 aprs 50,2).

    Le ralentissement de la croissance concerne galement

    la production industrielle (7,7% en octobre aprs 8,0%

    en septembre), linvestissement fixe (15,9% aprs

    16,1%), les ventes de dtail (11,5% aprs 11,6%), les

    exportations (11,6% aprs 15,3%) et les importations

    (4,6% aprs 7%).

    L'inflation reste faible, situe 1,6% en octobre, son

    plus bas niveau depuis environ cinq ans, contre 3,2% il

    y a un an, donnant de la marge de manuvre la

    banque centrale chinoise (PBOC) pour assouplir sa

    politique montaire et soutenir la croissance.

    En Inde, aprs une acclration de la croissance du PIB

    au second trimestre 2014 (5,7% aprs 4,6% au T1),

    lexpansion conomique continue, soutenue par

    lamlioration du climat des affaires et par le lancement

    des projets dinvestissement envisags par le nouveau

    gouvernement ainsi que par lamlioration de la

    comptitivit des exportations (grce la dprciation

    passe de la roupie).

    Les indicateurs conjoncturels restent globalement

    favorables. Ainsi, la production industrielle a enregistr

    un net rebond en septembre (+2,5% aprs +0,4% en

    aot). En outre, l'inflation indienne continue de

    sattnuer, passant 5,5% en octobre contre 6,3% en

    septembre et 11,1% il y a un an, suite la forte baisse

    des prix des denres alimentaires et du ptrole. Cette

    volution donne de la marge pour une ventuelle baisse

    des taux dintrt par la banque centrale indienne (RBI).

    Pour soutenir la croissance, le gouvernement de lInde

    est appel acclrer les rformes pour lever les

    contraintes sur linvestissement et assainir la situation

    budgtaire. Certes, l'administration du premier ministre a

    introduit quelques ajustements favorables au march,

    mais les rformes structurelles requises par le monde

    des affaires ont besoin dtreconcrtises.Au Brsil, aprs une contraction du PIB au deuxime

    trimestre 2014 (-0,9% aprs +1,9% au T1), la

    conjoncture conomique reste morose et les

    9,79,5

    9,18,9

    8,1

    7,67,4

    7,9

    7,7 7,57,8 7,7

    7,4 7,5 7,3

    6

    7

    8

    9

    10

    2011 2012 2013 2014

    Chine: croissance du PIB trimestriel

    (glissement annuel, %)

    Source : National Bureau Of Statistics

    46

    48

    50

    52

    54

    56

    58

    60

    Oct-11 Oct-12 Oct-13 Oct-14

    BRIC : indice PMI composite

    Chine

    Inde

    Russie

    Brsil

    Source : Markit

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Evolution du taux d'inflation (IPC,%)

    Source : Bloomberg

    Chine

    Inde

    Brsil

    Russie

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    8/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    8

    perspectives incertaines. Linflation demeure leve

    malgr la poursuite du durcissement montaire.

    La croissance est affecte par des contraintes

    persistantes au niveau de loffre intrieure, en particulier

    dans linfrastructure, ainsi que par le durcissement des

    conditions financires et la faiblesse persistante de la

    confiance des entreprises et des consommateurs qui

    freinent la demande interne. Elle est galement affecte

    par la faiblesse de la demande trangre et la baissedes cours lexport des matires premires.

    Les indicateurs conjoncturels signalent une contraction

    continue de lactivit. La production industrielle a baiss

    pour le septime mois conscutif en septembre (-2,1%

    aprs -5,4% en aot). En outre, lactivit du secteur

    priv marque un net repli en octobre, comme le signale

    lindice PMI composite (48,4 aprs 50,6 en septembre).

    Le niveau dinflation reste lev, soit 6,6% en octobre

    aprs 6,7% en septembre (pour une cible officielle de

    4,5%). Dans ce contexte, la banque centrale brsilienne

    a relev de nouveau son taux directeur de 25 pb pour le

    porter 11,25% fin octobre, soit une hausse cumule de

    400 pb depuis avril 2013.

    Les tensions inflationnistes persistantes, les faibles taux

    dpargne et dinvestissement et la dtrioration des

    comptes publics et des comptes extrieurs montrent les

    limites du modle de croissance du Brsil, bas sur la

    consommation prive et la dpense publique courante.

    En Russie, le ralentissement conomique sestconfirm au troisime trimestre 2014, avec une

    croissance du PIB limite 0,7% aprs 0,8% au

    trimestre prcdent. Lconomie russe est fortement

    affecte par la baisse des cours du ptrole et le

    flchissement des changes extrieurs, dans le sillage

    des tensions sur l'Ukraine et des sanctions

    internationales.

    La forte dprciation du rouble1et les contre-sanctions

    russes sur les importations de produits alimentaires

    occidentaux ont accentu l'inflation (8,3% en octobre) et

    affaibli la consommation des mnages. Le climat des

    affaires continue de se dtriorer et l'investissement se

    contracte fortement. Lactivit du secteur priv a gliss

    de nouveau dans la contraction pour la premire fois en

    cinq mois, comme le montre lindice PMI composite

    (49,1 en octobre aprs 50,9 en septembre). Ainsi,lconomie russe semble entrer dans une priode de

    stagflation (situation marque par une croissance

    conomique faible et un taux d'inflation lev).

    Pour contrer la hausse dinflationet la chute du rouble,

    la Banque centrale russe a fortement relev son taux

    directeur dbut novembre (+150 pb 9,50%).

    En Turquie, la croissance conomique semble

    samliorer au second semestre 2014, aprs avoir

    ralenti au deuxime trimestre ( 2,1% aprs 4,7% au

    T1). La consommation et linvestissement privs

    devraient se redresser davantage en 2015 en raison de

    leffet dcal de lassouplissement montaire opr

    entre mai et juillet. Toutefois, la reprise est freine par la

    faiblesse de la demande europenne, la monte des

    tensions gopolitiques (Iraq, Syrie et Ukraine) et le

    durcissement des conditions financires extrieures.

    Le gouvernement turc table dsormais sur une

    croissance de 4% en 2015 aprs 3,3% en 2014 et 4%

    en 2013, alors que le FMI prvoit une croissance

    moyenne de 3% en 2014-2015.

    Les indicateurs haute frquence signalent une

    amlioration de la conjoncture. Ainsi, les ventes de

    dtail ont nettement rebondi en septembre (+4,1% aprs

    -1% en aot). La croissance de lactivit manufacturire

    sest renforce en octobre, comme en tmoigne lindice

    PMI manufacturier qui a atteint son plus haut niveau en

    six mois (51,1 aprs 50,4 en septembre).

    L'inflation reste situe des niveaux levs, soit 9% en

    octobre aprs 8,9% en septembre (contre une cible de

    5,0%). Dans ce contexte, la banque centrale de Turquie

    maintient une orientation restrictive de sa politique

    montaire2.

    Les autorits Turques sont appeles renforcer la

    stabilit financire et rduire l'inflation pour quilibrer la

    croissance et faire face la volatilit financire et la

    forte dpendance des flux de capitaux extrieurs, tout

    en favorisant lpargne et la comptitivit.

    1 Le rouble russe a perdu environ 40% de sa valeur face au dollardepuis dbut 2014, atteignant un plus bas historique de 48 pour 1$.2La Banque centrale turque avait relev fortement son taux directeurdbut 2014, le portant de 4,5% 10,0%, avant de le rduire de 175 pbentre mai et juillet pour le ramener 8,25%.

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    oct.-10 oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    BRIC: volution de la production industrielle(g.a. en %, moyenne mobile sur 3 mois)

    Source : Bloomberg

    Chine

    Inde

    Russie

    Brsil

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    janv .-10 janv.-11 janv .-12 janv .-13 janv.-14

    Taux d'intrt directeurs des banques centrales

    Sources : Bloomberg

    Inde

    Brsil

    Turquie

    (%)

    Russie

    4,0

    3,4

    5,04,8 4,8

    4,3

    3,0

    2,1

    0,8 1,0

    1,3

    2,0

    0,9 0,8 0,7

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    2011 2012 2013 2014

    Russie : croissance du PIB trimestriel

    (glissement annuel, %)

    Source : Bloomberg

    3

    6

    9

    12

    45

    50

    55

    60

    janv .-10 janv.-11 janv .-12 janv.-13 janv .-14

    La Russie est confronte la stagflation

    PMI

    Inflation en % (D)

    Source : Markit,Bloomberg

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    9/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    9

    Matires pr em ires : fo rt r epl i de s p ri x du ptrol e,

    dans un co ntexte marqupar une abond ance de

    loffre, un e faible dem ande et u ne m onte du do llar

    Les cours des produits nergtiques ont confirm leur

    tendance baissire, tirs par le ptrole. Ils ont chut de

    9% en octobre, selon lindice des prix de la Banque

    mondiale. De son ct, lindice des prix des produits non

    nergtiques a recul de 1% en octobre, suite au repli

    des prix des mtaux de base (-3,1%), des mtauxprcieux (-2,3%), des fertilisants (-0,6%) et des produits

    alimentaires (-0,4%).

    Les cours du ptrole(Brent) ont enregistr 87 dollars en

    moyenne en octobre, en chute de 10% sur un mois et

    de 21% depuis dbut 2014. Ils ont recul 78 dollars le

    17 novembre, leur plus bas niveau depuis 2010. Cette

    chute est lie la persistance dune offre abondante de

    ptrole et une faiblesse de la demande mondiale, ainsi

    qu une forte hausse du dollar. Les perspectives de

    consommation mondiale de ptrole sont rvises la

    baisse par lAgence internationale dnergie, en raison

    dune demande moins forte que prvu en Europe, au

    Japon, en Chine et dans d'autres marchs mergents.

    Les cours ptroliers sont notamment affects par la forte

    croissance de la production de ptrole de schiste aux

    Etats-Unis et par la reprise de la production libyenne.

    Les cours du phosphatebrut sont rests stables 115

    dollars la tonne en octobre, aprs avoir marqu une

    hausse de 14% sur les neuf premiers mois de 2014, en

    lien avec une reprise de la demande mondiale. Pour les

    prix du DAP, ils ont marqu un repli de 3,1% en octobre

    pour stablir 466,5 dollars la tonne, ramenant leurs

    gains 26% depuis dbut 2014.

    Les cours du bl tendre (SRW) ont remont de 9% en

    octobre pour stablir 220 dollars la tonne, ramenant

    leur baisse 18% depuis dbut 2014. Les prix du mas

    sont rests inchangs 163 dollars la tonne en octobre,

    marquant des pertes de 17% depuis dbut 2014.

    Globalement, les prix des crales restent proches de

    leurs plus bas niveaux en quatre ans. Les disponibilits

    mondiales et les perspectives de rcolte pour la saison

    2014/15 semblent favorables.

    Les cours mondiaux du sucre brut(ISA) se sont tablis

    370 dollars la tonne en octobre, en hausse de 5% sur

    un mois et de 1% depuis dbut 2014. Ce rebond est li une rvision la baisse de la production du Brsil,

    affecte par une scheresse svre. En termes de

    perspectives, l'Organisation internationale du sucre

    prvoit un surplus de l'offre de sucre de 1,3 million de

    tonnes en 2014-2015, soit la cinquime saison

    conscutive dexcdent.

    80

    90

    100

    110

    120

    130

    140

    150

    2010 2011 2012 2013 2014

    Indices des prix des produits de base

    (2010 = 100)Energie

    Aliments

    Mtaux et minerais

    Source : Banque mondiale

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    130

    2010 2011 2012 2013 2014

    Cours moyens de ptrole ($/ba ril)

    Source: Banque mondiale

    300

    400

    500

    600

    700

    100

    120

    140

    160

    180

    200

    220

    oct.-11 oct.-12 oct.-13 oct.-14

    Cours du phosphate et du DAP ($/t)

    Phosphate DAP (D)

    Source : Banque mondiale

    300

    400

    500

    600

    700

    100

    200

    300

    400

    500

    2010 2011 2012 2013 2014

    Cours des crales ($/t)

    Bl

    Mas

    Soja (D)

    Source : Banque mondiale

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Cours du sucre ($/t)

    Source : Banque mondiale

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    10/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    10

    CONTEXTE NATIONAL

    En phase avec les nouveaux dveloppements de la

    conjoncture conomique internationale, particulirement

    en France et en Espagne, lorientation favorable de la

    situation conomique nationale se confirme au second

    semestre de lanne 2014, en ligne avec une

    configuration sectorielle globalement positive, se

    traduisant par une amlioration significative des

    baromtres de lactivit conomique, particulirementceux relatifs aux changes extrieurs et aux finances

    publiques. En effet, cette dynamique a t reflte par

    une confirmation de lorientation positive des Mtiers

    Mondiaux du Maroc (reprsentant prs de 40% du total

    des exportations nationales), un allgement du dficit

    commercial, une volution positive des recettes de

    voyages et des transferts des MRE, permettant de

    couvrir prs de 62,5% du dficit commercial contre

    58,5% fin octobre 2013, une reconstitution des

    rserves de change nettes assurant la couverture de

    plus 5 mois dimportation et une amlioration des

    recettes ordinaires du Budget de l Etat. Ces volutionsaugurent de perspectives de croissance plus favorables

    pour le reste de lanne 2014 et pour lanne 2015.

    1. Croissance sectorielle

    Activits primaires

    Nouvelles mesures pour le bon droulement de lacampagne agricole 2014/2015

    Capitalisant sur les rsultats favorables atteints jusqu

    prsent au niveau du Plan Maroc Vert (PMV) et afin

    dassurer un bon droulement de la campagne agricole

    2014/2015, plusieurs mesures ont t entreprises par le

    Dpartement de lAgriculture, ayant pour objectiflaccompagnement des agriculteurs,

    lapprovisionnement en intrants agricoles et la

    valorisation de la production. Ainsi, prs de 1,9 million

    de quintaux de semences slectionnes de crales

    seront disponibles au niveau des points de vente

    travers les rgions de production. Les superficies

    rserves la multiplication des semences atteindront

    au titre de la prsente compagne 70.000 hectares et

    permettront la production de 2,5 millions de quintaux

    pour satisfaire les besoins de la prochaine campagne.

    En outre, 1,23 million de tonnes dengrais seront

    disponibles au niveau des points de vente en plus des

    aides et subventions octroyes pour les analyses du sol

    et llaboration de cartes de fertilit, visant la

    rationalisation de lutilisation des engrais et la matrise

    des cots de production. Par ailleurs, il y a lieu de

    signaler que leffort entrepris durant les dernires

    annes dans le domaine de la mcanisation agricole,

    grce la politique dincitation initie dans le cadre du

    PMV, a permis une amlioration du parc national en

    tracteurs, ce qui permettra le droulement des

    oprations de prparation des sols et de labour dans les

    meilleures conditions. En matire dassurance agricole,

    le Dpartement de lAgriculture prvoit llargissement

    de la superficie couverte 1 million dhectares et denouvelles cultures. Dautres mesures ont t prises

    galement dans le sens de la promotion des produits du

    terroir (poursuite du programme de labellisation des

    nouveaux produits issus des diffrentes rgions du

    Maroc et renforcement des capacits de

    commercialisation de ces produits) et de la protection

    des vgtaux et de sant animale (renforcement du

    suivi sur le march intrieur et limportation de ltat

    sanitaire du cheptel et des produits vgtaux).

    Signature dune convention entre le Maroc et la FAO,

    portant sur la mise en place d'un projet d'limination

    des pesticides obsoltes

    En marge de la crmonie de clbration de la Journe

    mondiale de l'alimentation, tenue le 22 octobre 2014, sous le

    thme "L'agriculture familiale : Nourrir le monde, prserver la

    plante", une convention a t signe entre le Maroc et

    l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

    l'Agriculture (FAO), portant sur la mise en place d'un projet

    d'limination des pesticides obsoltes y compris les

    Polluants Organiques Persistants (POP) et de mise en

    uvre du programme de gestion intgre des ravageurs et

    des pesticides au Maroc. Le projet, financ hauteur de 3,5

    millions de dollars par le Fonds pour l'Environnement

    Mondial avec un cofinancement de 24,2 millions de dollars

    de la part des Dpartements de l'Agriculture, de l'Intrieur,

    de la Sant et de l'Environnement, de la FAO et de Croplife

    international, a pour objectif dliminer les stocks depesticides obsoltes inventoris, y compris les POP et les

    dchets drivs, et mettre au point un programme

    pour prvenir une accumulation ultrieure de stocks au

    Maroc.

    Consolidation des performances du secteur de la pche

    Daprs les dernires donnes publies de lOffice

    National des Pche, le volume des dbarquements de la

    pche ctire et artisanale a atteint 759.817 tonnes fin

    aot 2014, en amlioration de 0,1% en une anne,

    aprs +9,9% au terme du premier trimestre 2014 et

    +16,8% un an auparavant, tire, essentiellement, par la

    croissance du volume des dbarquements de la sardine

    de 16,7%, constituant 65,6% du volume global des

    dbarquements au terme des huit premiers mois de

    lanne en cours.

    La valeur de ces dbarquements, quant elle, sest

    renforce de 7,4% au terme de la mme priode, prs

    de 3,9 milliards de dirhams, aprs une augmentation de

    6,8% fin juin 2014 et de 7% un an auparavant. Cette

    progression est lier, particulirement, lapprciation

    de la valeur des dbarquements de poulpe de 29,4%

    (explique par la hausse continue de son prix moyen de

    vente de 113,2%) et la consolidation de la valeur des

    dbarquements de la sardine de 11,6%, en dpit du

    recul de son prix moyen de 7%, contribuant la

    croissance totale de la valeur des dbarquements

    hauteur de 61,3% et de 37,3% respectivement.

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    11/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    11

    Activits secondaires

    Bonne orientation de lactivit de lOCP

    La production de lOCP, principal baromtre des

    activits minires, continue de se comporter

    favorablement au cours de cette anne, se raffermissant

    de 12,7% pour le phosphate roche et de 11,2% pour les

    drivs fin septembre 2014, aprs des haussesrespectives de 5,8% et de 4,2% fin juin 2014 et des

    baisses respectives de 1,9% et de 0,6% un an

    auparavant. Cette bonne dynamique est reflte au

    niveau du volume des exportations du groupe. En effet,

    le volume des exportations de lOCP a affich une

    consolidation de 7,7% fin septembre 2014, aprs une

    hausse de 6,1% un mois plus tt, en rapport avec la

    hausse du volume des expditions des drivs de

    phosphate de 13,8% et de celui du phosphate roche de

    3,3%, plus de 5,4 et 6,7 millions de tonnes

    respectivement. Cette embellie sest accompagne dun

    retour la hausse de la valeur des exportations des

    drivs de phosphate de 1,2%, favoris par

    laccroissement du volume des ventes ltranger des

    engrais de 20,8% et de celui de leur prix moyen

    lexport de 9,3%.

    Comportement favorable des indicateurs du secteur de

    lnergie lectrique

    Au terme des neuf premiers mois de lanne en cours, la

    production de lnergie lectrique sest consolide de

    4,6%3, en glissement annuel, aprs une lgre baisse

    de 0,2% un an auparavant. Cette volution a t tire,

    essentiellement, par la bonne tenue de la productionprive (+33%), fortement attnue par le recul de la

    production totale nette de lONEE de 22,7%. Quant au

    solde des changes du Maroc avec lEspagne et

    lAlgrie, il sest renforc de 12% fin septembre 2014,

    en lien avec la progression du volume des importations

    de lnergie lectrique de 11,2%, contre une baisse de

    celui des exportations de 14,5%.

    3Y compris la production des projets dvelopps dans le cadre

    de la loi 13-09 relative aux nergies renouvelables.

    A son tour, le comportement favorable de la

    consommation de lnergie lectrique sinscrit dans la

    continuit fin septembre 2014, avec une croissance

    consolide des ventes destines, essentiellement, au

    secteur industriel durant le troisime trimestre 2014. En

    effet, le volume des ventes de lnergie lectrique sest

    apprci de 4,8% au troisime trimestre 2014, aprs

    +6,1% un trimestre plutt et +2,6% au premier trimestre

    2014, en rapport avec la progression des ventes delnergie de trshaute, haute et moyenne tension hors

    distributeurs de 10,2%, aprs +5,9% et -2% courant le

    deuxime et premier trimestres respectivement,

    conjugue la hausse de celle de basse tension de

    4,8%, aprs +7,4% et +6,7% durant les mmes

    priodes. Quant lnergie de haute tension destine

    aux distributeurs, elle sest affermie de 0,6% au

    troisime trimestre 2014, aprs +5,5% au deuxime et

    +4,3% au premier trimestre de la mme anne. Compte-

    tenu de ces volutions, la consommation de lnergie

    lectrique sest renforce de 4,5% fin septembre 2014,

    aprs une baisse de 0,3% un an auparavant.

    Au niveau de lactivit du raffinage, le volume des

    entres la raffinerie sest chiffr prs de 4,7 millions

    de tonnes fin aot 2014, en progression de 3,3% sur

    une anne, aprs une baisse de 8,3% lan pass. Cette

    volution sest nourrie, essentiellement, de

    laugmentation des entres de ptrole brut de 7,4%

    3,7 millions de tonnes, aprs un recul de 4% fin aot

    2013.

    Secteur immobilier : volution toujours positive de

    lencours des crdits lhabitat

    Aprs les performances positives des mois doctobre etdaot 2014 (+1,4% et +26,5% respectivement), la

    tendance baissire de la consommation de ciment

    persiste au terme des dix premiers mois de lanne en

    cours, enregistrant un retrait de 5,1%, en attnuation

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    12/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    12

    quasi-continue par rapport aux baisses enregistres

    lanne passe, soit un recul de 9,1% fin octobre 2013

    et de 6,3% au terme de la mme anne.

    Sur le plan de financement des activits immobilires, il

    y a lieu de noter que lencours des crdits allous au

    secteur immobilier a progress de 2% en glissement

    annuel fin septembre 2014 235 milliards de dirhams,

    aprs +1,8% un mois plus tt, en liaison avec le

    comportement toujours favorable des crdits accords

    lhabitatqui ont affich une croissance de 4,9%, aprs

    +4,8% au terme du premier semestre de la mme

    anne. Du ct des prts accords dans le cadre des

    fonds de garantie FOGARIM et FOGALOGE, ils ont

    fortement progress fin septembre 2014 (+32,3% et

    +15,9% respectivement).

    Perspectives favorables pour le secteur industriel

    Suite la bonne tenue de lindice de production au titre

    du premier semestre 2014 (+1% au cours du deuxime

    trimestre et +0,9% durant le premier trimestre 2014), les

    rsultats de lenqute de conjoncture de Bank Al -Maghrib auprs des industriels montrent une orientation

    toujours favorable fin septembre 2014. Selon ces

    rsultats, le taux dutilisation des capacits de

    production (TUC) aurait augment de 0,2 point,

    comparativement fin septembre 2013, 68,6%. Cette

    amlioration est mettre lactif de la progression du

    TUC au niveau des industries lectriques et

    lectroniques de 3,4 points et des industries agro-

    alimentaires de 1,9 point. En revanche, cette

    progression a t lgrement attnue par la baisse du

    TUC des industries mcaniques et mtallurgiques (-

    0,1%), des industries chimiques et para chimiques (-

    0,1%) et des industries de textile et cuir (-0,9%).

    Quant lvolution au titre du quatrime trimestre de

    lanne en cours, les industriels anticipent une bonne

    orientation de la production et des ventes dans

    lensemble des branches dactivit, except pour le

    secteur des industries lectriques et lectroniques, l o

    les industriels sattendent une stagnation de lactivit.

    Activits tertiaires

    Bonne tenue des activits du secteur touristique

    Au terme des neuf premiers mois de lanne en cours, le

    nombre des arrives touristiques franchissant le

    territoire national sest raffermi de 4,4% en glissement

    annuel pour atteindre 8,1 millions de touristes, aprs

    une hausse de 6,8% lan pass 7,8 millions de

    touristes. Cette volution est lier la bonne tenue des

    arrives des touristes trangers (+4,6%), conjugue la

    hausse de celles des MRE de 4,2%, avec un

    comportement favorable de lensemble des principaux

    march metteurs.

    A son tour, le nombre des nuites ralises dans les

    tablissements dhbergement classs sest amlior de

    4,9%, plus de 15,3 millions de nuites, confort,

    essentiellement, par la dynamique toujours favorable

    des nuites des non-rsidents (+5,6%). Sagissant des

    nuites ralises par les rsidents, leur nombre a

    augment de 2,9% comparativement fin septembre

    2013. Cette progression continue dtre nourrie par

    lorientation favorable des nuites touristiques ralises

    au sein de la quasi-totalit des principales destinations

    marocaines. En effet, le nombre de nuites ralises au

    niveau de la ville de Marrakech, premire source de

    nuites additionnelles, a connu une progression

    annuelle de 5,6% ou de 275.180 nuites. La ville

    dAgadir a attir 212.313 nuites supplmentaires, en

    augmentation de 5,5%, suivie de laville de Casablanca

    avec une progression de 4,1%, dOuarzazate (+26,7%),de Fs (+8,3%), de Tanger (+3,6%), dEssaouira-

    Mogador (+5,1%), de Rabat (+3,6%) et dEl Jadida-

    Mazagan (+4,9%).

    Du ct des recettes touristiques, elles se sont

    amliores courant la mme priode de 1,9%, aprs

    +1,6% un an auparavant, passant de 44 44,9 milliards

    de dirhams. A fin octobre 2014, ces recettes se sont

    chiffres 49,9 milliards de dirhams, soit une hausse de

    1% par rapport fin octobre 2013.

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    13/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    13

    Bonne dynamique du secteur des tlcommunications

    Le bon lan des principaux indicateurs de volume du

    secteur des tlcommunications (parc global de la

    tlphonie et de lInternet) se confirme fin septembre

    2014. En effet, le parc global de la tlphonie, avec un

    portefeuille de 46,8 millions dabonns, sest consolid de

    5,6% en glissement annuel, aprs un affermissement de

    6,6% un an auparavant, impuls par le renforcement duparc de la tlphonie mobile (+7,1% aprs +7,9% un an

    plus tt), comptant dans son actif 44,3 millions

    dabonns. Du ct de la tlphonie fixe, le nombre de

    ses abonns sest repli de 14,5% prs de 2,6 millions.

    Quant au parc de clients dInternet, il sest boost de

    62,8% aprs +34,7% un an auparavant. En matire de

    couverture, le taux de pntration au niveau de la

    tlphonie mobile poursuit sa consolidation, marquant un

    taux de 133,4% fin septembre 2014, aprs 125,8% un

    an auparavant, 117,7% fin septembre 2012 et 112,3%

    fin septembre 2011. Quant lInternet, son taux de

    pntration sest situ 25,6%, aprs 15,9% un an plus

    tt, augurant de perspectives dvolution favorables pour

    le secteur.

    Sur un autre plan, le trafic voix sortant global de la

    tlphonie sest affermi de 19,8% fin septembre 2014

    38,7 milliards de minutes, en rapport avec

    laccroissement du trafic sortant de la tlphonie mobile

    de 24,2% 35,7 milliards de minutes, en ligne avec la

    baisse continue des prix moyens de la communication au

    niveau de la tlphonie mobile (-23,3%, aprs -24,6% unan pass pour se situer 0,33 DHHT/min, aprs 0,43

    DHHT/min). Sagissantde la facture moyenne mensuelle

    par client Internet, elle sest contracte de 26,5%

    comparativement lanne dernire.

    Acclration de la croissance du chiffre daffaires dugroupe Maroc Telecom fin septembre 2014

    A fin septembre 2014, le groupe Maroc Telecom a enregistrun chiffre daffaires consolid de 21,9 milliards de dirhams, enprogression, en glissement annuel, de 1,9% (+1,8% taux dechange constant), aprs +0,7% au titre du premier semestre dela mme anne. Cette performance est lier la poursuite dela forte croissance du revenu des activits lInternational(+11,5%, aprs +10,7% fin juin 2014) 6,4 milliards dedirhams, conjugue la forte dclration du rythme baissier

    du chiffre daffaires ralis au Maroc, soit une baisse de 1,1% 15,9 milliards de dirhams, aprs un recul de 2,4% fin juin2014. A lorigine de cette amlioration au niveau national, il y alieu de noter la croissance des revenus raliss au titre dutroisime trimestre de 1,5% et au cours du deuxime trimestre2014 de 1,3%, grce la bonne tenue des activits du Fixe etInternet et la modration de la baisse des revenus du mobile.

    Comportement favorable des activits de transport

    La bonne tenue du trafic de lactivit portuaire globale se

    poursuit fin septembre 2014. En effet, le volume de ce

    trafic sest lev prs de 86,5 millions de tonnes, en

    consolidation de 15,1% sur une anne, aprs une

    amlioration de 22,1% fin juin, de 21,6% fin mars

    2014 et de 11,1% un an auparavant. Cette volutiondcoule de la performance toujours favorable du trafic

    national dont le volume sest renforc de 11,9%, aprs

    +0,4% un an plus tt, impulse par laccroissement du

    volume des importations de 13,1% et de celui des

    exportations de 9,8%. Sur un autre volet, le volume de

    lactivit de transbordement, situ 26,4% du trafic

    global de lactivit portuaire, maintient son dynamisme

    favorable, enregistrant un affermissant de 25,2% aprs

    une progression de 37,9% fin juin 2014 et de 29,7% au

    terme du premier trimestre de la mme anne.

    Du ct de lactivit de transport arien, le volume du

    trafic des passagers sest inscrit en hausse de 6,8% englissement annuel au titre de la mme priode, aprs

    une hausse de 10,6% fin juin 2014 et de 7,8% fin

    septembre 2013. En ligne avec cette progression, le

    trafic des mouvements des avions sest consolid de

    5,3% en glissement annuel.

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    14/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    14

    Sagissant de lactivit du fret arien, son volume

    continue de progresser positivement fin septembre

    2014, enregistrant une augmentation de 2,4%, aprs

    +2,2% lan pass. Cette volution a t alimente par

    laugmentation de 13,2% courant le mois de septembre,

    de 4% durant le mois daot, de 15,2% en juin, de 0,4%

    en mai et de 11% en mars 2014.

    2. Elments de la demande

    Dans un contexte conomique national caractris par

    une faible volution des prix la consommation (hausse

    de lIPC de 0,2% fin septembre en glissement annuel),

    la consommation des mnages maintient une tendance

    positive, soutenue par la bonne dynamique des

    diffrentes composantes du revenu des mnages. En

    effet, ceux-ci auraient tir profit de la reprise constate au

    niveau des transferts des MRE, progressant de 0,7%

    prs de 50 milliards de dirhams, et de la cration de

    141.000 postes demplois rmunrs au troisime

    trimestre de lanne 2014, aprs des crations de 28.000

    postes au deuxime trimestre 2014 et de 90.000 postesau premier trimestre de la mme anne. En outre, les

    revenus des mnages ruraux auraient bnfici des

    rsultats relativement bons de la campagne agricole

    2013/2014 (bonne tenue des filires agricoles hors

    craliculture et production moyenne des crales).

    Dans le mme sillage, il convient de signaler que

    lencours des crdits la consommation a affich une

    reprise significative au cours de cette anne, avec une

    progression de 8,3%, en glissement annuel, fin

    septembre 2014, aprs une baisse de 1,2% fin juin

    2014. Par rapport fin dcembre 2013, ces crdits ont

    progress de 8,7%.

    Dun autre ct, leffort dinvestissement se maintient en

    2014, en ligne avec le dynamisme de linvestissement

    des tablissements et entreprises publics, lacclration

    des dpenses dinvestissement mises au titre du

    budget de lEtat prs de 37 milliards de dirhams fin

    septembre, en hausse de 14,6% en glissement annuel, la

    reprise des crdits lquipement, progressant de 3,9%

    en glissement annuel, aprs une baisse de 0,2% un an

    auparavant, et avec la ralisation de plus de 9,5 milliards

    de dirhams de dons, provenant des pays du Golfe, au

    titre de la mme priode.

    Persistance des faibles hausses de lindice des prix la

    consommation

    Au titre du mois de septembre 2014, l indice des prix

    la consommation (IPC) a enregistr une lgre hausse

    de 0,1% comparativement au mois prcdent, suite au

    retrait de lindice des prix des produits alimentaires de

    0,3% contre une progression de celui des produits non

    alimentaires de 0,5%. Cette volution recouvre

    laugmentation de lindice des prix de lenseignement de

    2,9% et de celui des lgumes de 2,3%, contre une

    baisse de celui des poissons et fruits de mer de 6,6% et

    de celui des fruits de 1,1%.

    Par ailleurs, la tendance baissire du rythme dvolutionde lindice des prix la consommation en glissement

    annuel se maintient au terme des neufs premiers mois

    de lanne 2014, soutenue par la continuation des

    baisses de lIPC alimentaire depuis le dbut de lanne.

    Ainsi, lindice des prix la consommation a marqu une

    hausse de 0,2%, aprs +0,3% fin juin et +2,2% un an

    auparavant, en rapport avec une progression de 0,1%

    au cours du troisime trimestre, une quasi-stagnation au

    titre du deuxime trimestre et une hausse de 0,4% au

    premier trimestre 2014. Par rubrique, lindice des prix

    des produits alimentaires sest repli de 1,5% fin

    septembre 2014, aprs -1,1% au terme du premier

    semestre 2014 et une hausse de 2,9% lan pass.

    De son ct, lindice des prix la production des

    industries manufacturires a marqu une baisse de 0,1%

    entre les mois de septembre et aot 2014. Ce retrait est

    lier au recul des prix la production des industries de

    cokfaction et raffinage de 1,1% et des industries

    alimentaires de 0,3%, attnu par la hausse de ceux

    relatifs aux industries de fabrication dautres produits

    minraux non mtalliques de 0,7%, lindustrie

    automobile de 0,5% et lindustrie dhabillement de

    0,4%. Concernant les indices des prix la production des

    industries extractives et des secteurs dlectricit eteau,

    ils maintiennent leur stagnation comparativement au moisprcdent.

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    15/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    15

    Cration de 141.000 nouveaux postes demploi

    rmunrs au troisime trimestre 2014

    Entre le troisime trimestre 2013 et le troisime

    trimestre 2014, lconomie nationale a connu la cration

    de 141.000 nouveaux emplois rmunrs, dont 58.000

    nouveaux postes profitant au milieu urbain et 83.000

    postes au milieu rural. Lemploi non rmunr, compos

    de 98% daides familiales, a enregistr un recul de

    83.000 postes, rsultant de la perte de 22.000 en zonesurbaines et de 61.000 en zones rurales. Compte tenu de

    cette volution, le volume des postes demplo i

    nouvellement crs, tous types confondus, sest lev

    58.000 au cours du troisime trimestre 2014 (36.000

    nouveaux postes situs dans les villes et 22.000 postes

    en zones rurales).

    Le secteur des services a t lorigine de 60.000

    postes additionnels dont 45.000 ont t crs dans le

    secteur du commerce de dtail et rparation darticles

    domestiques et 13.000 au niveau du secteur desservices personnels. Celui du BTP a affich une reprise

    avec la cration de 42.000 nouveaux postes demploi,

    aprs une perte annuelle moyenne de 33.000 postes au

    cours des trois dernires annes. Le secteur de

    lindustrie y compris lartisanat, quant lui, a t source

    de 31.000 nouveaux postes, recouvrant une cration de

    18.000 nouveaux postes dans les industries de textile,

    bonneterie et habillement et de 9.000 au niveau des

    industries alimentaires et de boissons. En revanche, le

    secteur dagriculture, fort et pchea marqu une perte

    de 75.000 emplois contre un gain de 156.000 emplois

    lanne dernire.

    Sur un autre plan, le taux de chmage sest accru de 0,5

    point comparativement au troisime trimestre 2014, se

    situant 9,6% aprs 9,1% il y a un an. Par lieu de

    rsidence, le taux de chmage est pass courant la

    mme priode de 14% 14,5% au sein des villes et de

    3,7% 4,1% dans les milieux ruraux.

    Les hausses les plus importantes du taux de chmage

    ont t releves en milieu urbain parmi les jeunes gs

    de 15 24 ans (+2,1 points) et les adultes gs de 25

    34 ans (+1,2 point) et en milieu rural, principalement,

    parmi les jeunes gs de 15 24 ans (+2 points). Au

    niveau global, le chmage demeure, en particulier, lev

    parmi les diplms et les jeunes gs de 15 24 ans.

    En effet, dans cette catgorie, le taux de chmage est

    de 4,6% parmi les personnes sans diplme, de 15,2%

    parmi ceux ayant un diplme de niveau moyen4(21,7%

    parmi les diplms de la qualification professionnelle) et

    de 20% parmi les dtenteurs dun diplme de niveau

    suprieur5(avec un taux de 24,6% pour les laurats de

    la facult).

    3. Echanges extrieurs

    Au titre des dix premiers mois de lanne 2014, le dficit

    commercial sest allg, en glissement annuel, de 5,6%

    ou de 9,4 milliards de dirhams pour stablir prs de

    159,7 milliards de dirhams. En outre, le taux de

    couverture des importations par les exportations desbiens sest amlior de 3,4 points pour stablir 50,8%.

    Cette volution sexplique par la hausse de la valeur des

    exportations (+8,2%) un rythme plus lev que celui

    des importations (+1%).

    Attnuation de la tendance baissire des exportations

    de phosphates et drivs

    A fin octobre 2014, la valeur des exportat ions a

    augment de 8,2% en glissement annuel pour se chiffrer

    164,6 milliards de dirhams. Cette amlioration est

    lier, particulirement, la hausse des exportations des

    nouveaux secteurs, particulirement, le secteur de

    lautomobile, de llectronique et de laronautique, ainsique de celles des secteurs de lagriculture et

    agroalimentaire et du textile et cuir .

    Les exportations du secteur automobi leont augment

    de 29,3% pour stablir 32,5 milliards de dirhams,

    constituant ainsi le premier poste des exportations avec

    une part de 19,8% aprs 16,5% lanne prcdente.

    Cette volution a bnfici, notamment, du

    raffermissement des exportations de lactivit de

    4Les diplmes de niveau moyen regroupent les certificats de

    l'enseignement primaire, ceux du secondaire collgial et lesdiplmes de qualification ou de spcialisation professionnelle.5Les diplmes de niveau suprieur regroupent les

    baccalaurats, les diplmes de techniciens ou de techniciensspcialiss et les diplmes d'enseignement suprieur (facults,grandes coles et instituts).

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

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    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    16

    construction de 70,4% 16,1 milliards de dirhams et de

    celles du segment cblage de 5,4% 13,9 milliards. En

    outre, les exportations des secteurs de llectroni queet

    de laronautique ont augment respectivement de

    25,3% et de 2% pour atteindre 7,3 et 6,1 milliards de

    dirhams.

    De leur ct, les exportations du secteur de

    lagriculture et agroalimentaireont augment de 5,3%

    par rapport fin octobre 2013 pour slever 29,6milliards de dirhams. Cette volution a rsult,

    essentiellement, de la hausse des exportations de

    lindustrie alimentaire de 6,6% 17,6 milliards de

    dirhams et du raffermissement de celles de la branche

    agriculture, sylviculture, chasse de 1,6% 8,5

    milliards de dirhams.

    De mme, les exportations du secteur du text i le et cuir

    ont augment de 3,5% par rapport fin octobre 2013

    pour stablir 27,5 milliards de dirhams. Cette hausse

    a rsult de laccroissement des exportations des

    vtements confectionns de 6% 16,9 milliards de

    dirhams et de celles des chaussures de 3% 2,4milliards, alors que celles des articles de bonneterie ont

    recul de 4,9% 5,6 milliards de dirhams.

    En revanche, les ventes ltranger de phosp hates et

    drivs se sont replies de 1,5% 31,9 milliards de

    dirhams. Toutefois, ce rythme de baisse sest inscrit en

    attnuation comparativement aux taux enregistrs

    lanne prcdente (-21,5%) et fin septembre 2014 (-

    3%). Hors OCP, les exportations ont augment de

    10,8% fin octobre 2014. Pour leur part, les

    exportations des produi ts drivs de ptro le ont

    enregistr une baisse de 2% pour stablir 10,7

    milliards de dirhams et les exportations de lindustriepharmaceut iquede 1,2% 718 millions de dirhams.

    Ralentissement de la hausse des importations, suite,

    notamment, au repli de la facture nergtique

    A fin octobre 2014, la valeur des impor ta t ions a

    enregistr une lgre hausse, en glissement annuel, de

    1% pour stablir 324,3 milliards de dirhams. Cette

    volution recouvre le raffermissement des importations

    des produits alimentaires, des produits finis de

    consommation et des produits bruts, attnue par le

    repli des importations des biens dquipement et des

    produits nergtiques.Les importations des produi ts al imentai res se sont

    raffermies de 17,1% pour se chiffrer 35,3 milliards de

    dirhams, en rapport, particulirement, avec la hausse

    des importations de b lde 46,9% pour atteindre 10,8

    milliards de dirhams fin octobre 2014.

    De leur ct, les importations des prod ui ts f in is de

    consommat ionse sont accrues de 8,9% pour ressortir

    58,8 milliards de dirhams, notamment les importations

    des voitures de tourisme et des tissus et fils de fibres

    synthtiques et artificielles qui ont augment

    respectivement de 14,8% et 17,3% 8,6 et 5,1 milliards

    de dirhams.

    Les importations des produi ts brutsse sont raffermies

    de 7,3% pour stablir 16,6 milliards de dirhams,

    notamment les achats de soufres bruts et non raffins

    qui se sont accrues de 20,2% 4,5 milliards de dirhams.

    Pour leur part, les importations des demi-produi ts ont

    enregistr une lgre hausse de 0,7% pour stablir

    prs de 68 milliards de dirhams, sous leffet de la

    hausse des importations des fils et cbles lectriques de

    26% 2,2 milliards de dirhams et des matires

    plastiques et ouvrages divers en plastique de 4,3% 9,8

    milliards de dirhams, attnue par le recul des achats

    des demi-produits en fer ou en aciers non allis de19,8% 2,4 milliards de dirhams.

    En revanche, la valeur des acquisitions des biens f inis

    dquipement demeure en baisse, sous leffet,

    notamment, de la baisse de leurs prix. A fin octobre

    2014, ces importations se sont replies de 7,2% pour

    stablir 63,8 milliards de dirhams. Cette volution est

    en lien, notamment, avec le recul des importations des

    voitures industrielles , des machines trier,

    concasser, broyer ou agglomrer et des machines et

    appareils divers de 18,4%, de 57,4% et de 16,5%,

    respectivement.

    En outre, lafac tu re ner gtiq uesest replie de 4,4%pour atteindre 81,6 milliards de dirhams fin octobre

    2014 aprs la premire baisse de 2,1% enregistre fin

    aot 2014. Cette volution a dcoul du repli des

    importations des produits nergtiques au cours du

    deuxime trimestre 2014 et qui sest accentu au cours

    du troisime trimestre 2014, contrebalanant les

    hausses enregistres au cours du premier trimestre

    2014. Les importations dhuile brute de ptrole et de

    gas-oils et fuel-oils ont recul, en glissement annuel,

    de 15,6% et 3,2% respectivement pour atteindre 25,2 et

    29,2 milliards de dirhams fin octobre 2014.

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

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    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    17

    Evolution favorable des transferts des MRE et des

    recettes de voyages

    Les autres flux financiers avec le reste du monde ont t

    marqus par lamlioration des transferts des MRE de

    0,7% pour atteindre 49,8 milliards de dirhams fin

    octobre 2014 aprs une quasi-stagnation fin aot 2014

    et ce, grce la bonne dynamique enregistre au cours

    des mois de septembre et doctobre 2014. De mme,

    les recettes de voyages se sont apprcies de 1% par

    rapport fin octobre 2013 pour stablir 49,9 milliards

    de dirhams. En revanche, le flux des IDE sest repli de

    4,4% pour atteindre prs de 21 milliards de dirhams,

    recouvrant une baisse des recettes de 20,8% 25,5

    milliards de dirhams et un recul des dpenses de 55,7%

    4,6 milliards de dirhams. Toutefois, le rythme de

    baisse du flux des IDE sattnue depuis fin mai 2014 ,

    suite, notamment, lattnuation du rythme de repli des

    recettes.

    4. Finances publiques (hors TVA des Collectivits

    Locales)

    La situation des charges et ressources du Trsor fin

    septembre 2014 a t marque par une attnuation du

    dficit budgtaire grce lamlioration des recettes

    ordinaires, en relation avec la hausse des recettes

    fiscales et de celles non fiscales. En parallle, les

    dpenses ordinaires ont enregistr une hausse

    modre, rsultant, particulirement, de leffet conjoint

    de la baisse de la charge de compensation et de la

    hausse des dpenses des autres biens et services.

    Comportement favorable des recettes ordinaires

    En ligne avec les prvisions initiales de la Loi de

    Finances, les recettes ordinaires ont t ralises au

    terme des neuf premiers mois de 2014 hauteur de

    77,9%, totalisant 161,9 milliards de dirhams, en hausse

    de 7,1% par rapport fin septembre 2013, attribuable,

    la fois, la hausse des recettes fiscales et des recettes

    non fiscales.

    Les recettes fiscales ont t excutes hauteur de

    74,6% des prvisions initiales pour atteindre 134,5

    milliards de dirhams, en hausse de 4% par rapport

    lanne prcdente, contribuant ainsi hauteur de 49%

    la hausse des recettes ordinaires. Ce rsultat a

    dcoul, particulirement, de la hausse des recettes de

    lIS, des droits denregistrement et de timbre et des TIC

    sur les produits nergtiques.

    Les recettes des impts directs, ralises hauteur de

    76,8%, ont augment de 4,4% pour stablir 59,3

    milliards de dirhams. Cette volution est imputable,

    essentiellement, la hausse des recettes de lIS de

    8,7% 32,6 milliards de dirhams. Cette amlioration

    sexplique par la hausse de lIS retenu la source

    loccasion de la cession dune partie du capital dIAM et

    par laugmentation des versements effectus par

    certains gros contribuables (BCP, IAM, ), conjugue

    la baisse des versements dautres gros contribuables

    (OCP, Bank Al-Maghrib, Agence de la conservation

    foncire, ...). Sagissant des recettes de lIR, elles ont

    atteint 25,6 milliards de dirhams, soit une hausse de

    2,4%, provenant en totalit de lIR retenu la source sur

    les salaires. Les recettes de lIR prlev par la Direction

    des Dpenses de Personnel (DDP) ont augment de

    2% pour stablir 6,4 milliards de dirhams.

    Les recettes des impts indirects ont enregistr une

    lgre hausse de 0,7% et se sont concrtises

    hauteur de 71,6% pour stablir 57,7 milliards de

    dirhams. Cette volution est en relation avec la hausse

    des recettes des TIC de 6,5% 18,1 milliards de

    dirhams, soit un taux de ralisation de 77,3%, tire par

    laugmentation des recettes des TIC sur les produits

    nergtiques de 8,5% 11,1 milliards de dirhams et de

    celles des TIC sur les tabacs manufacturs de 5,7%

    prs de 6 milliards de dirhams.

    Quant aux recettes de la TVA, elles ont recul de 1,7%

    39,6 milliards de dirhams, soit un taux dexcution de

    69,2%, sous leffet de la hausse des recettes de la TVA

    limportation de 2,2% 24,9 milliards de dirhams,

    contrebalance par la baisse de celles de la TVA

    intrieure de 7,6% 14,7 milliards, en relation avec le

    repli des versements spontans bruts, particulirement

    ceux provenant de quelques grandes entreprises sous

    leffet, notamment, de la mesure relative la

    suppression de la rgle du dcalage dun mois.

    Pour leur part, les recettes relatives aux droits

    denregistrement et de timbre se sont accrues de 24,3%

    et ont t ralises hauteur de 80,7% pour se chiffrer

    11,8 milliards de dirhams. Cette volution sexplique,

    essentiellement, par la ralisation dune recette de 1,4

    milliard de dirhams au titre de la cession de la part de

    Vivendi du capital de Maroc Tlcom.

    Les recettes perues au titre des droits de douane ont

    enregistr un lger accroissement de 0,2% et se sontconcrtises hauteur de 73,8% pour atteindre 5,7

    milliards de dirhams.

    Les recettes non fiscales se sont accrues de 28,7% par

    rapport fin septembre 2013 pour stablir 25,2

    milliards de dirhams, se concrtisant ainsi hauteur de

    102,8%. Cette performance sexplique, dune part, par le

    raffermissement des autres recettes non fiscales6 de

    81,5% 15,8 milliards de dirhams, soit un taux de

    6Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment

    celles du domaine, de fonds de concours, des recettes enattnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et desintrts sur placements et avances.

    30,0

    23,2%

    25,0

    19,3%

    1,8

    1,4%

    40,3

    31,2%

    17,0

    13,2%

    5,7

    4,4%

    9,5

    7,4%

    32,6

    24,2%

    25,6

    19,0%

    1,1

    0,8%

    39,6

    29,4%

    18,1

    13,5%

    5,7

    4,2%

    11,8

    8,8%

    Evolution des recettes fiscales fin septembre

    (strucure et valeur en milliards de dirhams)

    IR

    IS

    Eregistrement

    et timbreDroits de

    douane

    TIC

    TVA

    Autres impts

    directsSource: MEF, Elaboration DEPF

    2013

    2014

  • 8/10/2019 Maroc : note de conjoncture mensuelle fin octobre 2014

    18/26

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    18

    ralisation de 115,4%. Cette volution est imputable,

    notamment, la ralisation dune recette de 9,5 milliards

    de dirhams au titre de dons reus des pays du CCG

    contre 1,5 milliard de dirhams lanne prcdente, et

    dune recette de privatisation dun montant de plus de 2

    milliards de dirhams, correspondant la cession par

    lEtat du reliquat de sa part dans le capital de la Banque

    Centrale Populaire, et la hausse des recettes en

    attnuation des dpenses de la dette, passant de 529millions de dirhams 1,2 milliard. Hors privatisation, les

    recettes non fiscales ont augment de 18,3%.

    Quant aux recettes de monopoles et participations, elles

    ont t ralises hauteur de 68,1% pour se chiffrer

    7,4 milliards de dirhams, enregistrant une baisse de

    32,2% par rapport fin septembre 2013, sous leffet de

    la baisse des versements provenant de lOCP (-40% 3

    milliards de dirhams), de lAgence Nationale de la

    Conservation Foncire (-75% 500 millions de

    dirhams), dIAM (-18,4% 1,4 milliard de dirhams) et de

    Bank Al-Maghrib (-35,1% 533 millions de dirhams).

    Matrise des dpenses ordinaires

    Le taux dexcution des dpenses ordinaires sest tabli

    74,6% fin septembre 2014 pour atteindre 160,9

    milliards de dirhams, en hausse de 2,3% par rapport

    fin septembre 2013. Cette volution sexplique,

    essentiellement, par la hausse des dpenses des autres

    biens et services, attnue par la baisse des dpenses

    de compensation.

    Avec un taux de ralisation de 73,7% des prvisions, les

    dpenses de biens et services se sont inscrites en

    hausse de 7,9% pour se chiffrer 115,4 milliards de

    dirhams. Cette volution est attribuable la hausse des

    dpenses de personnel de 2,2% 76,2 milliards de

    dirhams, soit un taux dexcution de 73,5%, et de celles

    des autres biens et services de 21,1% 39,2 milliards

    de dirhams, soit un taux de ralisation de 73,9%.

    Lvolution de ces dernires est en lien avec la hausse

    des transferts la CMR (9,2 milliards de dirhams contre

    7,9 milliards de dirhams), aux divers Entreprises et

    Etablissements Publics (11,3 milliards de dirhams contre

    9,4 milliards) et aux comptes spciaux du Trsor (2,6

    milliards de dirhams contre 1,6 milliard).

    Les charges affrentes aux intrts de la dette,

    excutes hauteur de 78,2%, se sont raffermies de

    9,6% pour stablir 18,7 milliards de dirhams. Cette

    volution recouvre la hausse des charges en intrts de

    la dette intrieure de 12,6% 16,3 milliards de dirhams,

    en relation avec la hausse de lencours de la dette

    intrieure, et la baisse de celles de la dette extrieure de

    7,2% 2,4 milliards de dirhams.

    En revanche, la charge de compensation a recul de