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Club de la Presse du Limousin 27, boulevard de la Corderie – 87031 Limoges [email protected]05.55.45.18.03 Mars 2012 - 27 e année - N o 279 Le prix de l'information J e vais, certes, enfoncer une porte ouverte en rappelant combien la quête de l'information peut se payer cher, puisque de nombreux confrères y ont laissé la vie. La journaliste améri- caine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik en sont les dernières victimes. Aujourd'hui, je suis admiratif face au calvaire enduré par Edith Bouvier, notre consœur du Figaro, pour réussir à quitter le pays alors qu'elle avait été gravement blessée le 22 février lors de du bombardement qui a coûté la vie à nos deux confrères. Blessée à la jambe, et lasse d'attendre le secours de la diplomatie, elle a d'abord tenté une évacuation par un étroit tunnel dans lequel elle est restée plus de trois heures, sans savoir si elle ne risquait pas de déboucher sur les soldats du régime syrien. La sortie du tunnel ayant été découverte par l'armée, Edith Bouvier et William Daniels ont dû rebrousser chemin et revenir à Baba Amr, pour y soigner sa blessure à la tête lors de la délicate progression dans cet étroit boyau de béton. La seconde tentative, en s'abritant dans de nombreuses maisons, a finalement abouti, permet- tant à Edith de retrouver sa rédaction. Le bombardement du bâtiment abritant le centre de presse semble d'ailleurs avoir été délibérément ordonné par le pouvoir syrien. Car si certains dic- tateurs rêvent de tuer des journalistes, Bachar al- Assad ne s'en est pas privé. Je me souviens, qu'a- dolescent et jeune militant d'Amnesty International, j'écrivais déjà à son père, pour demander la libération de journalistes. Dans un pays comme la Syrie, qui refuse la présence de la presse étrangè- re, les journalistes n'ont pas d'autre choix que d'y entrer clandestinement. Ils prennent alors tous les risques pour témoigner de la situation réelle et ramener des images aux téléspectateurs avides de scènes de guerre. Cette mission périlleuse et sans la protection accordée par les traités internatio- naux, conforte ma pugnacité à rechercher, dans l'exercice banal de mon métier, ces faits que l'on veut parfois nous cacher, quitte à déplaire aux puissants. Et finalement, je me dis que les pour- suites judiciaires engagées, il y a cinq ans, contre mon média et moi, pour diffamation envers un ex- député haut-viennois, n'étaient que frivolités au regard de ce que d'autres ont subi. Jacques Grare

Mars 2012 - 27 année - N 279 Le prix de l'information · Assad ne s'en est pas privé. Je me souviens, qu'a-dolescent et jeune militant d'Amnesty ... noix de coco, doit faire confiance

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Club de la Presse du Limousin27, boulevard de la Corderie – 87031 [email protected] – 05.55.45.18.03

Mars 2012 - 27e année - No 279

Le prix de l'informationJe vais, certes, enfoncer une porte ouverte en

rappelant combien la quête de l'informationpeut se payer cher, puisque de nombreux

confrères y ont laissé la vie. La journaliste améri-caine Marie Colvin et le photographe françaisRémi Ochlik en sont les dernières victimes.Aujourd'hui, je suis admiratif face au calvaireenduré par Edith Bouvier, notre consœur duFigaro, pour réussir à quitter le pays alors qu'elleavait été gravement blessée le 22 février lors dedu bombardement qui a coûté la vie à nos deuxconfrères. Blessée à la jambe, et lasse d'attendrele secours de la diplomatie, elle a d'abord tentéune évacuation par un étroit tunnel dans lequelelle est restée plus de trois heures, sans savoir sielle ne risquait pas de déboucher sur les soldatsdu régime syrien. La sortie du tunnel ayant étédécouverte par l'armée, Edith Bouvier et WilliamDaniels ont dû rebrousser chemin et revenir àBaba Amr, pour y soigner sa blessure à la tête lorsde la délicate progression dans cet étroit boyau debéton. La seconde tentative, en s'abritant dans denombreuses maisons, a finalement abouti, permet-tant à Edith de retrouver sa rédaction.Le bombardement du bâtiment abritant le centrede presse semble d'ailleurs avoir été délibérémentordonné par le pouvoir syrien. Car si certains dic-tateurs rêvent de tuer des journalistes, Bachar al-Assad ne s'en est pas privé. Je me souviens, qu'a-

dolescent etjeune militantd'AmnestyInternational,j'écrivais déjà àson père, pourdemander lalibération dejournalistes.Dans un payscomme la Syrie,qui refuse laprésence de lapresse étrangè-re, les journalistes n'ont pas d'autre choix que d'yentrer clandestinement. Ils prennent alors tous lesrisques pour témoigner de la situation réelle etramener des images aux téléspectateurs avides descènes de guerre. Cette mission périlleuse et sansla protection accordée par les traités internatio-naux, conforte ma pugnacité à rechercher, dansl'exercice banal de mon métier, ces faits que l'onveut parfois nous cacher, quitte à déplaire auxpuissants. Et finalement, je me dis que les pour-suites judiciaires engagées, il y a cinq ans, contremon média et moi, pour diffamation envers un ex-député haut-viennois, n'étaient que frivolités auregard de ce que d'autres ont subi.

Jacques Grare

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Ô SenégalTirailleurs Sénégalais:

expression assignéeaux troupes noires

venues des colonies,pour libérer la "MèrePatrie" envahie par la bar-barie nazie. Issus del'Oubangui-Chari, duTchad, du Cameroun, duGabon et du Soudan fran-çais, ces combattantsétaient regroupés à Dakar,capitale du Soudan fran-çais au Sénégal, afind'embarquer pour laFrance occupée. D'où cenom générique deTirailleurs Sénégalais.Ajoutez à cela le vent dedémocratie et de libertéqui soufflait jusqu'à aujour-d'hui au Sénégal, l'un desrares pays d'Afrique fran-cophone à avoir institué lemultipartisme et la diversi-té de la presse. Sansoublier qu'il a donné nais-sance à Senghor, le pre-mier académicien issu dela terre africaine, rappe-lons qu'il a aussi montrél'exemple d'une transitionapaisée du pouvoir poli-tique, Abou Diouf cédantle pouvoir par la volontédu peuple - événementrare en Afrique francopho-ne…Or, aujourd'hui, un

vieillard de 85 ans, aveu-glé par le pouvoir, a invitéson peuple à une baccha-nale sinistre, au bord glis-sant du fleuve Sénégal etjoue sur un balafon desnotes qui n'annoncent riende bon pour la démocra-tie.Dans la pensée africaine,

le temps qui s'égrène sug-gère à l'homme qui abor-de le seuil de la vieillessede se retirer, plein desagesse, dans sa case,pour favoriser la montéedes jeunes et les guider.Mais voilà, patatras !

Wade n'échappe pas ausyndrome de l'antidémo-cratie, qui a meurtri tant

de pays africains. Veut-ilnous rejouer le tamtam deGbagbo qui a plongé laCôte d'Ivoire dans lechaos ?

Wade, ne vois-tu pasque le continent africain,avec sa jeunesse lettréeet cultivée, est décidé à neplus se laisser faire ?Cette nouvelle générationa soif de démocratie, dejustice et de dignité. Elleest portée par un soufflepuissant, surgi desentrailles mystérieuses decette Afrique où le tempsest devenu temps et d'oùl'homme a pris son élan.Wade, aux confins de tes

85 ans, écoute la voixtremblante de la mère quiallaite, celle du baobab quidésapprouve en versantune larme, qui suinte lelong de son tronc séculai-re et celle du fleuveSénégal qui bouillonne decolère ! Ecoute les conseils desancêtres disparus, quihantent tes nuits et crainsleurs châtiments !Laisse la jeunesse séné-galaise libre de choisir sondestin. Ne transforme pasles rues de Dakar en tor-rents de sang. Des jeunessont déjà morts sous lesballes. Bientôt, les mèresvont danser nues dans lesrues de Dakar et ce seral'abomination suprême.

Car, en Afrique, desMamans nues dans lesrues, cela veut dire quel'aveuglement a effacé laRaison.

Wade, retire toi. Que lasagesse africaine te mont-re le chemin du retour auvillage. Laisse au Sénégalun souvenir de Sage éclai-ré.

Si tu persistes dans tasoif du pouvoir, tu apparaî-tras aux yeux de tous lesAfricains comme celui quiaura apporté l'apocalypseau Sénégal. Ton pays nemérite pas de devenircelui de Belzebuth.

Pendant ce temps,l'Union Africaine se muredans un silence assourdis-sant. D'Alger à Dakar enpassant par Tripoli, Tuniset Abidjan, ses dirigeantsrestent sourds aux crisdes peuples réclamantdignité et démocratie.L'organisme semble êtredevenu un club de protec-tion des puissants. Il doit,pour l'avenir du continent,redevenir le protecteur despeuples, afin d'éviter desbains de sang.

" Celui qui a avalé une

noix de coco, doit faire

confiance à son anus "

(Proverbe africain).

A de Kitiki

Point de vue Radios localesRadio Vassivière

arrive à UsselDorénavant, Radio Vassivière va désor-mais émettre, quatre heures par jour, àpartir des locaux du centre cultureld'Ussel, avec un décrochage de vingtheures hebdomadaires de programmesspécifiques sur tout le secteur. Un passupplémentaire pour la radio qui en2008 a obtenu une deuxième fréquenceusseloise (92.3).

Radio Vassivière, qui reste indépendan-te malgré l'implication de la mairie pourson installation, a également embauchéune personne (animateur journaliste)pour avoir un permanent sur place.Ainsi, Éloïse Lebourg sera tout d'aborddétachée à Ussel et se chargera defaire les reportages sur le terrain corré-zien. Philippe Dordognin, chef du servi-ce administration de la radio, sera régu-lièrement présent pour s'occuper despartenariats entre les bénévoles et lesassociations. Si la radio associative pro-pose des émissions d'informations ani-mées par la journaliste, le reste de saprogrammation, en dehors des plagesmusicales, est assuré par des bénévo-les. Les associations réalisent des émis-sions sur leur vocation, leurs objectifs…Des particuliers partagent leur passion :actuellement, un fan de musique jamaï-caine tient une émission ; un professeurfait une chronique sur la lecture… Lesfuturs bénévoles, sans qui la radio nepourrait fonctionner, viennent souventrencontrer les responsables avec uneidée ou un projet, qui souvent se retrou-vera sur les ondes, après avoir défini lecontenu exact et le format.

Radio Vassivière : 05.55.64.71.11.

E-mail : [email protected] oublier le facebook…

Mensuel du Club de la Pressedu Limousin

N° 279 – 26 e annéeResponsable de publication:Anne-Marie Muia, présidente

Comité de rédaction:Patrick Babielle, Georges Châtain,

A. de Kitiki, André de Forgeac,Claude Lacan, Anne-Marie Muia, Daniel Sabourdy, Alain Frachet.

Contact: Noëlle Duquesnes,au 05.55.45.18.03

E-mail: [email protected] contre adhésion au

Club de la Presse du Limousin,27, Boulevard de la Corderie

87031 Limoges

Mars 2012 - no 279 - Maquette - 3

Expo photos: l’actualité 2011 en Limousin

L'entrée pour les deux expos est libre.Participation pour les journalistes :

5 pour les non-membresdu Club de la Presse.

Gratuit pour les cotisants.

Pour la seconde fois, le Club de la Presse duLimousin organise une exposition photos mettanten valeur le talent, le professionnalisme, et "l’oeil" desjournalistes du Limousin. Ouvert aussi bien aux photo-graphes de presse qu'aux rédacteurs, elle sera àdécouvrir du 16 au 27 avril dans le Hall du Conseilrégional (27 boulevard de la Corderie à Limoges).Itinérante, elle sera visible sur les murs du Buffet de laGare (Gare des Bénédictins) du 30 avril au 30 mai: unlieu très fréquenté qui permettra aux voyageurs depassage à Limoges comme aux Limousins de s'arrêtersur cette rétrospective en image.

En effet, chaque professionnel aura à choisir trois cli-chés parmi les très nombreuses images dont il dispo-se, sur le thème "L'actualité 2011 en Limousin".Qu'il s'agisse d'actualité sociale, culturelle, sportive,agricole, technologique... en Corrèze, en Creusecomme en Haute-Vienne, chaque journaliste sera librede choisir, ce qui d'un point de vue technique ou infor-matif, illustre au mieux cette thématique.

Pour tout renseignement :Club de la presse du Limousin

27 boulevard de la corderie, 87000 LimogesTéléphone : 05.55.45.18.03

A découvrir

Du 16 au 27 avrilDans le Hall

du Conseil regionalVernissage le lundi 16

avril à 18h30

Du 30 avrilau 30 mai

Sur les murs du

Buffet de la Gare des

BenedictinsVernissage le lundi 30

avril à 18h30

Mars 2012 - no 279- Maquette - 4

France 3 fait son cinéma

“Un Village français”:bientôt le retour

La 4e saison d' "Un Village français "

qui raconte l'année 1942 sera diffu-sée très prochainement sur France

3. A cette occasion, une avant-première aeu lieu au "Grand Ecran d'Ester", en pré-sence notamment de Robin Renucci.Sur France 3, il y a des "marques" pharescomme "Louis la Brocante" avec VictorLanoux, "Famille d'accueil" avec VirginieLemoine et Christian Charmetan,"Commissaire la Violette" avec VictorLanoux… Sans oublier, bien sûr, "Un

village français", qui est le rendez-vousattendu des téléspectateurs qui réunit enmoyenne plus de 4 millions de person-nes. Ce véritable défi de proposer sur ladurée une série dont l'histoire se passependant l'occupation été relevé grâce auscénario de Frédéric Krivine, la réalisationde Philippe Triboit, et la troupe de comé-diens avec notamment Robin Renucci,Audrey Fleurot, Thierry Godard, MarieKremer, Nicolas Gob…. qui sont devenusau fil des saisons des personnages aux-quels les téléspectateurs se sont atta-chés. La force cette série est de raconterune période de notre histoire qui met enavant des personnages qui ressemblent àceux de nos familles. Ce sont lesmoments vécus en France par nosparents, grands parents…Lors de l'avant-première limougeaude desdeux premiers épisodes de la saison 4,en présence, entre autres, d'un des réali-sateurs et de Robin Renucci, ce dernierexpliquait à propos de son personnage,qui se trouve être à un moment charnière: "Un train transportant des juifs étrangers

raflés s'arrête à Villeneuve à la suite

d'une panne. En attendant le nouveau

train qui les emportera à Drancy, Daniel

Larcher (ndlr : Robin Renucci) propose

de les héberger à l'école pour quelques

jours. Il est toujours dans l'instant. Il

essaie qu'il y ait le moins de dégâts pos-

sible, il compose avec l'occupant.

Pendant ce temps, le sous-préfet Servier

demande à Jean Marchetti, chef de la

police de Villeneuve, d'arrêter les 28 juifs

étrangers présents dans la ville. Aussi,

Larcher donne sa démission au préfet. Il

se détache une certaine passivité des

habitants. Pourtant, des gens vont mourir,

se suicider et le village va être dans le

doute quant à la destination… Il est diffici-

le de rester neutre. Pour cette raison, je

n'irai pas à Oradour/Glane avant la der-

nière saison ".

Anne-Marie Muia

Paris-Normandieen redressement

judiciaire

La série noire continue. Après FranceSoir, c'est désormais au tour d'un quoti-

dien régional, Paris-Normandie, d'êtreplacé en redressement judiciaire.Il y a quelques jours, le tribunal de com-merce du Havre a placé en redressementjudiciaire la Société normande de pressed'édition et d'impression (SNPEI) qui éditele quotidien Paris-Normandie et les titres dela pointe de Caux, Havre Libre, Le HavrePresse et Le Progrès de Fécamp. Filiale duGroupe Hersant Média (GHM), la SNPEI etla SNP, sa régie publicitaire, qui emploie365 salariés dont 114 journalistes, ont étéplacées en période d'observation pour sixsemaines avec nomination de deux admi-nistrateurs judiciaires. Ce laps de tempsdevrait permettre à la direction d'élaborer"un plan de continuation qui comportera

des volets économique, financier et social".La direction se dit "convaincue" qu'un telplan "s'appuyant sur des mesures de réor-

ganisation rapides va permettre d'adapter

les titres du pôle aux nouveaux enjeux de

la presse quotidienne régionale et de les

relancer".

Une nouvelle audience est prévue le 11avril.En cinq ans, les ventes de Paris-Normandie, qui rayonne sur la Haute-Normandie, ont chuté de 26% soit 53.000exemplaires contre 166.000 au début desannées 1970 au moment de sa reprise parRobert Hersant. Le titre accuse un déficitd'exploitation de 2 millions d'euros pour unchiffre d'affaires d'environ 40 millions.

En chiffresFrance 3 est un partenaire majeur de lacréation française, notamment à traverssa politique en matière de fictions avecplus de 60 films coproduits, chaqueannée, 174 heures d'heures diffusées etplus de 142 films programmés (inédits etrediffusions).Les deux rendez-vous des samedis etmardis soirs fidélisent de plus en plus lepublic avec une moyenne de 3,6 millionsde téléspectateurs pour une PdA de13,6% depuis janvier 2012, soit une pro-gression de 800.000 téléspectateurs etde 2,5 points en PdA. Les téléfilms etséries de France 3 sont très appréciéspuisqu'ils obtiennent en moyenne unenote qualitative de 7,8/10, en progres-sion en ce début d'année, grâce à lasérie "Famille d'accueil" qui obtient un8,2/10 au baromètre quali.

Dans les médias

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Presse et liberté d’expression

Le doigt d'honneur d'Ali Ferzat

Ce portrait est celui d'Ali Ferzat,caricaturiste syrien. Le dessin aété réalisé par un jeune internau-

te qui l'a diffusé sur le Web ; il reproduitle style et la signature de Ferzat.Un faux ? Assurément. Mais un fauxassumé par ce doigt d'honneur, acte derésistance à la répression sanglante durégime.Les dessins de Ali Ferzat fustigent lacorruption et l'hypocrisie du régime deBachar el-Assad. Il a reçu le PrixReporters sans Frontières pour la liber-té de la presse et a été nommé"Journaliste de l'année 2011".Le 25 août dernier, un groupe d'hom-mes masqués l'a attrapé dans une ruede Damas et emmené de force dansune camionnette pour le tabasser. Ilsl'ont abandonné, gisant dans son sang,au bord de la route. Attention particuliè-re : ses agresseurs lui ont brisé lesmains. En vain : une autre main a reprisson crayon.

Un autre regardjournalistique…

Aveugle de naissance, la journalisteSophie Massieu entraîne les téléspecta-

teurs dans un tour du monde, fait de rencon-tres et de sensations, grâce à une nouvelleémission "Dans tes yeux". Pas de rapportavec le Limousin certes, mais le concept estsi innovant qu'il méritait bien un article…

Lors du premier épisode, sur l'île de beauté,Sophie découvre l'identité corse. À Calvi,elle écoute les chants polyphoniques dugroupe L'Alba; avec Thomaggiu, un bergerde la plaine de Montemaggiore, elle goûteun fameux fromage corse: le bruccio; guidéepar Dan, qui s'occupe de l'entretien duGR20, elle part sur le mythique sentier derandonnée; à Aléria, elle s'essaye à la pré-paration de la cédratine, une délicieuseliqueur; enfin, en Haute-Corse, elle s'offredes sensations fortes lors d'un vol en para-pente…

Avec Sophie, aucun voyage ne peut êtreclassique. Accompagnée de son chienPongo, elle nous invite à la suivre dans sonparcours fait de sensations et de rencontresinhabituelles. Loin de la carte postale touris-tique, elle nous interroge sur notre rapportaux autres et sur notre manière d'appréhen-der les lieux.

Sophie est un "passeur né". Elle doit comp-ter sur l'autre, le suivre ou se faire accompa-gner. Les gens se confient alors davantageet lui parlent librement. Cette quête, cetteaisance des relations sera la promesse demoments inattendus et de cheminementsétonnants.

La mise en image de ces parcours est parti-culièrement soignée avec une valorisationdes plans rapprochés et des matières, l'uni-vers sonore est aussi riche pour accompa-gner ce "regard" émouvant et décalé.

Dans une série inédite de 40 épisodes de26 minutes, elle nous ouvre les portes etdécrypte les codes de plus d'une vingtainede destinations : Allemagne, Brésil, Bulgarie,Canada, Chine, Ecosse, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, France avec les Dom-Tom,Grèce, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie,Jordanie, Laponie, Madagascar, Maroc,Palestine, Pologne, Turquie…

Sophie Massieu a été pigiste pendant plu-sieurs années pour L'Express, Libération, LeNouvel Observateur, Le Figaro et Le Point.Elle a également été chroniqueuse à RadioFrance et à RFI.

En 2001, elle a présenté avec Gérard MillerLe goût du noir, une émission télévisée danslaquelle des invités venus du monde culturelou politique étaient conviés à des dînersdans l'obscurité.

" Dans tes yeux ", sur Arte, du lundi au

vendredi, à partir de 18h. Du 5 mars au

27 avril. Possibilité de revoir les émis-

sions en replay.

(Dessin reproduit par Télérama n° 3 240)

RSF lance son "Pacte 2012 pour laliberté de la presse en France"

"La défense de la liberté de la

presse doit s'inviter dans la

campagne présidentielle. C'est

une question qui engage la santé de

nos institutions. Les entraves et les obs-

tacles réguliers au travail des journalis-

tes que nous observons à Reporters

sans frontières ne sont pas acceptables

et dignes d'un grand pays démocra-

tique", a déclaré Olivier Basille, direc-teur de Reporters sans frontières.

Sur un site internet dédié(pacte2012.rsf.org), Reporters sansfrontières lance son Pacte 2012 pour laliberté de la presse en France, destinéà exiger de tous les candidats à l'élec-tion présidentielle des engagementsconcrets dans ce domaine. Une pétitionest également proposée en ligne auxvisiteurs, pour qu'ils appellent les candi-dats à signer le Pacte alors que le pre-mier tour de l'élection présidentielle doitse tenir le 22 avril 2012.

Parce que la liberté de la presse estessentielle au bon fonctionnement denotre démocratie, Reporters sans fron-tières demande aux candidats, à traversce Pacte, de s'engager sur 6 pointscomme la garantie de l'indépendancedes rédactions, la réforme du mode denomination des présidents de l'audiovi-

suel public, la facilitation du journalismel'investigation et de la chronique judi-ciaire. L'accès à une information justeet libre, en fonction de laquelle lescitoyens feront leur choix d'électeurs,est particulièrement crucial en périodeélectorale. La liberté de la presse restetoujours à défendre, alors qu'elle subitdes entorses régulières dans notrepays.

Des difficultés structurelles et un certainnombre d'incidents révélateurs sontdocumentés dans un rapport disponiblesur le site. Il dresse un état des lieux dela situation des médias dans le pays etrevient, par exemple, sur les doutesconcernant l'indépendance de la pres-se, les relations contrariées entremédias et pouvoir politique, et les prin-cipaux obstacles auxquels sont confron-tés les journalistes dans l'exercice deleur métier. Nourri de nombreux témoi-gnages de journalistes et de profession-nels des médias, ce rapport de 18pages évoque largement les atteintes àla protection des sources, les entraveslors des enquêtes judiciaires et lesrisques posés par une trop forteconcentration des médias. Il revientégalement sur les enjeux de la libertéd'informer en ligne.

Journaliste autrement

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Quelques clubs de Février

Jeudi 23 février 2012 : Suite au lancement en 2010 d'un appel à projets afin d'accompagner la mutation du parc tertiaire existant, L'Etat, la RégionLimousin et l'ADEME annonceront les premiers lauréats de l'Appel à Projets "Rénovation de bâtiments tertiaires économes enénergie en Limousin". Intervenants : Monsieur Robert Maud, Directeur de la DREAL, Monsieur Jean-Bernard Damiens, Vice-Président de la RégionLimousin, Monsieur Hugues Lauliac, Directeur Régional de l'ADEME, Madame le Maire de Saint-Léonard-de-Noblat, Madame leMaire de Saint-Viance, Monsieur le Président de la Fédération Française du Bâtiment de la Creuse.

Vendredi 24 février: Commémorations par la FNACA du50e anniversaire du cessez le feu dela guerre d'Algérie (1962-2012).- Présentation de l'associationFNACA, 19 mars, Revendicationssuccintes et 50e anniversaire.(Maurice DEGOT, PrésidentDépartemental FNACA)- Histoire. GAJE (Guerre, Algérie,Jeunesse Enseignement) Jean-PierreGaildraud, Historien responsable duGAJE assisté de Robert Bregeras - Mémorial Départemental AFN:Jacques Stankute Président del'Association du Mémorial.

Vendredi 24 février: L'accueil à Vassivière de l'ar-rivée de la 3e étape du ParisNice cycliste le mardi 6 mars

2012.Intervenants: S. Cambou,

Président, A. Arvis, directeur,F. Elleboode chargé de mis-

sion, l' ALT Maison deVassivière, Tour du Limousin

Organisation et l'ARPAD(Amis de Raymond Poulidor

et André Dufraisse).

Mars 2012- no 279 Maquette - 7

Quelques clubs de Février

Mardi 14 Février:«Jacques Pastorello, Président de la fédérationGénérale des retraités des chemins de fer deFrance et d’Outre mer, était l’invité du club le 14février 2012, il organisait un tour de Franceauprès des 60000 adhérents de la FGRCF dansle contexte des élections présidentielles pourexpliquer et surtout écouter. A noter égalementque la FGRCF fête son centenaire.Sans attache politique, confessionnelle ou syn-dicale l’association intervient auprès des pou-voirs publics. Elle défend les droits de tous lesretraités de la SNCF et des veuves d’agentsdans les organisations, réalisées et à venir, desretraites en pleines mutations.»

Intervenant : Jacques Pastorello

Mardi 21 février: Dans le cadre de ses actions, L'Antenne organisait un

concert à "La Fourmi" à Limoges, le vendredi 24 février. 1re

partie Le Band (groupe limousin Des voix, des lieux). Têted'affiche : Fill's Monkey (duo rythmique burlesque, batteurs,mimes, jongleurs, spectacles scéniques, …), L'associationL'ANTENNE présentait ses activités 2012, le concert du 24

février à La Fourmi et le dispositif "Des voix, des lieux". Intervenants: Jean-Paul Robert (Président), Franck

Constant (musicien), Catherine Delpeuch (Chargée dedéveloppement).

LIMOGES

LE LAC

Expo à la BNF

C'était il y a 40 ans, en mars 72

Les giboulées sont présen-tes au rendez-vous demars. Le dimanche 6

mars, sur le petit terrain un peudétrempé d'Arliquet, aux portesd'Aixe, l'équipe locale de footrencontre celle de Brive. Lesamedi 11 mars, à Limoges, austade de Beaublanc, l'équipeprofessionnelle du LFC ren-contre celle de Troyes, sousl'oeil averti de Pierre Flamion,son entraîneur. Le mardi 14c'est le cyclisme qui est à l'ordredu jour avec la préparation duTour du Limousin, conduite parles chevilles ouvrières de cettebelle épreuve : Claude Louis,M. Genin et son fondateur, lecommandant Perier. Ce mêmejour, en soirée, le Hot Club deLimoges présente en concert, lagrande vedette MarionWilliamms. Le samedi 18 mars,le Centre Artistique et Littérairede Rochechouart, animé parRaymond Leclerc présente uneexposition, vouée au grandsculpteur espagnol, Fenosa,dont une oeuvre est maintenant

exposée au centre de la mémoi-re d'Oradour sur Glane. Le 28mars, entre deux giboulées, lestade universitaire de La Borieaccueille une manifestationd'athlétisme. Le 30 mars, jephotographie l'église de Couzeixen prévision d'une rénovationde son environnement.

Texte et photosClaude Lacan

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6 mars à Arliquet : Aixe- Brive.

Souvenirs de Claude Lacan

14 marsMarion Williamsen concertà Limoges.

LFC-Troye en nocturne

Athlétisme universitaire au stade de la Borie le 28 mars 1972

Le ComandantPerier,M. Geninet Claude Louis

Sur le bancde touche

Pierre Flamion

A Rochechouart,Raymond Leclerc

présentel'exposition vouée

au sculpteurespagnol FENOSA