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Métaphysique de l’amour sexuel

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Métaphysique de l’amour sexuel. Introduction Le désir : un phénomène du corps ou de l’esprit ? L’exemple de la libido La sexualité : omniprésente et déterminante. Introduction. La sexualité : omniprésente et déterminante Exemple : le lapsus. Introduction. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Métaphysique de l’amour sexuel
Page 2: Métaphysique de l’amour sexuel

Métaphysique de l’amour sexuel

• Introduction

Le désir : un phénomène du corps ou de l’esprit ?

L’exemple de la libido

La sexualité : omniprésente et déterminante

Page 3: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction• La sexualité : omniprésente et

déterminante

Exemple : le lapsus

Page 4: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction

• La sexualité : déterminante et tabou– L’exemple de l’excision

– Onan le barbare ! (Bible, Genèse, 38)

Page 5: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction• Le normal et le pathologique.– L’exemple des Cyniques

Page 6: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction• Le normal et le pathologique.

Page 7: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction• La sexualité : vice ou nécessité vitale

?

– Certains tabous sont nécessaires

–Mais condamner la sexualité, c’est condamner la vie elle-même !

Page 8: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction• La sexualité : de l’animalité au

« septième ciel »

Page 9: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction

• La sexualité : propre de l’homme ?– Les « Cougars »

– Les Bonobos : le « sexe convivial ».

Page 10: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction • La sexualité : de l’animalité au

« septième ciel »

– Les Bonobos : le « sexe convivial »

Page 11: Métaphysique de l’amour sexuel

Introduction

Problématique : l’ambiguïté du phénomène sexuel.• Nécessité et légitimité de l’approche

philosophique.• La sexualité : vice condamnable, ou voie vers le

sacré ?• Comment régler la sexualité sans la condamner ?

Page 12: Métaphysique de l’amour sexuel

PLANI. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

II. Distinctions.– Désir/Besoin– Désir/Instinct– Désir/Volonté– Erotisme/Pornographie

III. La sexualité comme voie vers le sacré.– Le désir sexuel comme « génie de l’espèce » (Schopenhauer)– La sexualité comme désir de reconnaissance (Hegel)– La sexualité comme mode de l’être-avec-autrui (Sartre)

Page 13: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

La sexualité comme passage de la nature à la culture :• Un lieu d’animalité :– Une pratique inhumaine (Kant)– La condamnation de l’homosexualité

(Platon)• Anthropogenèse sexuelle :– L’Epopée de Gilgamesh– La libido dans la psychanalyse

freudienne

Page 14: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

• La sexualité comme passage de la nature à la culture :•Un lieu d’animalité :–Une pratique inhumaine (Kant)

« [Le mariage est] l’usage réciproque que les hommes font des organes et des facultés sexuelles de l’autre »

(Métaphysique des mœurs).

Page 15: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?• La sexualité comme passage de la nature à la culture

• Un lieu d’animalité :– La condamnation de l’homosexualité (Platon)

« S’abandonnant au plaisir, il se met en devoir, à la façon d’une bête à quatre pattes, de saillir, de

paidosporein, et, se laissant à la démesure, il ne craint ni ne rougit de poursuivre un plaisir contre

nature » (Phèdre).

Page 16: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

La sexualité comme avènement de l’humanité :

anthropogenèse sexuelle.

• L’Epopée de Gilgamesh (- 1800 av.)

Enkidu (archétype de l’homme-sauvage) accède à la culture en s’unissant à la Courtisane Shamat.

Page 17: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

• Anthropogenèse sexuelle

« Lorsque la harde arrivera au point d’eau,Elle (Shamat) ôtera ses vêtements,

Elle dévoilera ses charmes,Et quand il la verra,

Il s’approchera d’elle (pour la posséder).Alors sa harde, élevée avec lui,

Lui deviendra hostile »

Page 18: Métaphysique de l’amour sexuel

I. La sexualité : instinct animal ou désir humain ?

Page 19: Métaphysique de l’amour sexuel

II. Distinctions

• Désir sexuel vs. instinct sexuel

• Désir sexuel vs. besoin sexuel

• Erotisme vs. pornographie

Page 20: Métaphysique de l’amour sexuel

II. DistinctionsINSTINCT DESIR

Inconscient Conscient

Spécifique Individuel

Naturel Culturel

Visée adaptative Inutilité, voire danger vital

Page 21: Métaphysique de l’amour sexuel

II. DistinctionsBESOIN DESIR

Etat du corps, ressenti ou non, conscient ou

non

Etat ressenti et conscient.

Réalisme ImaginaireRépétition et satiabilité Variation et insatiabilité

Nécessité vitale ContingenceObjet interchangeable

(communauté spécifique)

Objet irremplaçable(variabilité individuelle)

Objet déterminé par le corps

Objet choisi librement

Origine naturelle (physiologique)

Origine culturelle (psychologique)

Page 22: Métaphysique de l’amour sexuel

II. Distinctions

VOLONTE DESIR

Faculté rationnelle Faculté de l’esprit

Délibération et réflexion Spontanéité et irréflexion

Page 23: Métaphysique de l’amour sexuel

II. Distinctions

Seuls le besoin et l’instinct rapprochent la sexualité de l’animalité : le désir sexuel est proprement humain, car il implique l’exercice des facultés de l’esprit, cf. le rôle de l’imagination dans l’érotisme.

Page 24: Métaphysique de l’amour sexuel

EROTISME PORNOGRAPHIEExcitation du désir sexuel Activité et satisfaction sexuelles

Jugement esthétique Sensation de plaisirAmbiguïté : Littéralité :

Implicite et suggestif(décent)

Explicite et démonstratif (obscène)

Imaginaire Réel (visuel)Ressenti Montré

Apprésentation DonationInfinité des possibles Finitude du donné

Page 25: Métaphysique de l’amour sexuel

II. Distinctions• Le désir sexuel : entre amour et

sexualité

– Le cas du fétichisme

Page 26: Métaphysique de l’amour sexuel

II. Distinctions• L’Empire des sens : érotisme ou

pornographie ?

Page 27: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

1. L’amour sexuel comme « génie de l’espèce » : Schopenhauer, Métaphysique de l’amour sexuel.

L’amour sexuel : manifestation de la Volonté.

Page 28: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

« L’homme est un instinct sexuel qui a pris corps ».

• Le corps :– Comme représentation : objet parmi d’autres

– Comme Volonté : le corps propre, la « chair »

• La physiognomonie et sa réfutation par la gifle

Page 29: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

• Physiognomonie et phrénologie :

« Le corps est une sorte de tableau de l’âme, comme le montre la science physiognomonique »

(Sextus Empiricus).

« Chaque homme a une science immédiate et intuitive de la physionomie »

(Schopenhauer)

Page 30: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

• La réfutation de la physiognomonie par la gifle

« Un brave garçon riposterait par un soufflet »(Hegel)

Page 31: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

• L’amour comme primum mobile• L’essentiel n’est pas la réciprocité

mais la possession• Réponse à l’objection de pessimisme• Le problème de l’individualisation du

choix amoureux

Page 32: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

• Le génie de l’espèce :« Toute inclination amoureuse […] n’est […] qu’un instinct sexuel plus

nettement déterminé »• L’illusion amoureuse :« Cette illusion, c’est l’instinct ».

• Instinct sexuel et amour-passion• Le renoncement

Page 33: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

CONCLUSION

• Frisson d’amour et frisson de peur :La souffrance jointe à l’amour sexuel fait signe vers le sacré :

– Platon : les douleurs de l’enfantement

– Nietzsche : la psychologie de l’orgiasme.

Page 34: Métaphysique de l’amour sexuel

III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

« L’être gros, tout gonflé déjà par sa grossesse, [ressent] le transport violent qui le pousse vers son terme, car celui qui y est arrivé se trouve

délivré d’une grande douleur » (Banquet)

« En l’apercevant, il frissonne [...]. L’afflux d’aliments a fait, à partir de la racine, gonfler et jaillir la tige des plumes sous toute la surface de l’âme ; la voilà donc, à présent, qui tout entière bouillonne, qui se soulève et qui éprouve le genre de douleurs que ressentent les enfants qui font

leur dents » (Phèdre).

L’amour sexuel comme union sacrée :« L’union de l’homme et de la femme permet l’enfantement, et il y a dans

cet acte quelque chose de divin. Et voilà en quoi, chez l’être vivant mortel réside l’immortalité : dans la grossesse et dans la

procréation [...]. Pour un être mortel, la génération équivaut à la perpétuation dans l’existence, ie. à l’immortalité » (Banquet)

« Il deviendra amoureux de tous les beaux corps [...]. C'est la beauté qui se trouve les âmes qu’il tiendra pour plus précieuse que celle qui se

trouve dans le corps [...]. Toutes les fois donc que, en partant des choses d’ici-bas, on arrive à s’élever par une pratique correcte de l’amour des

jeunes garçons, on commence à contempler cette beauté-là, on n’est pas loi de toucher au but » (Phèdre)

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III. L’amour sexuel : voie vers le sacré ?

• Nietzsche : la psychologie de l’orgiasme.

« Que se garantissait l’Hellènes au moyen de ces mystères ? La vie éternelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir promis et consacré dans le passé ; le oui triomphant à la vie dépassant la mort et le changement ; la vraie vie comme la poursuite de la vie dans son ensemble par la procréation, par les mystères de la sexualité. C'est pourquoi le

symbole sexuel était pour les Grecs le symbole vénérable en soi, la véritable pensée profonde de toute la piété antique. Tout détail de l’acte de procréation, de grossesse, de naissance éveillait les

sentiments les plus élevés et les plus solennels. Dans la doctrine des mystères, la douleur est déclarée sainte : les "douleurs de la

parturiente" sanctifient la douleur en général, tout devenir et croissance, tout ce qui garantit l’avenir présuppose la douleur… Pour

qu’existe le plaisir de créer, pour que la volonté de vie s’acquiesce éternellement elle-même, il faut qu’existe éternellement aussi le "tourment de la parturiente"… C'est tout cela que signifie le mot Dionysos : je ne connais pas de symbolique plus élevé que cette

symbolique grecque, celle des Dionysies. En elle, l’instinct le plus profond de la vie, celui de l’avenir de la vie, de l’éternité de la vie, donne lieu à un sentiment religieux, – la voie même qui conduit à la vie, la procréation, est ressentie comme la voie

sacrée… »