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1J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Diplôme d’Analyse Ergonomique du TravailCours introductif : les questions qui se posent
actuellement en matière d’analyse du travail
Jean- Louis FLORESLaboratoire d’Ergonomie
Université Claude Bernard43, Boulevard du 11 Novembre69622 VILLEURBANNE Cedex
2J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
« Dans l’oeuvre de la science seulement, on peut aimer ce qu’on détruit, on peut continuer le passé en le niant, on peut vénérer son maître en le contredisant […]
L’esprit scientifique se constitue comme un ensemble d’erreurs redressées. »
Gaston Bachelard (1938)
« Dans l’oeuvre de la science seulement, on peut aimer ce qu’on détruit, on peut continuer le passé en le niant, on peut vénérer son maître en le contredisant […]
L’esprit scientifique se constitue comme un ensemble d’erreurs redressées. »
Gaston Bachelard (1938)
« Quand tu ne sais plus où tu vas, tu dois te retourner pour savoir d'où tu viens"
Proverbe africain
« Quand tu ne sais plus où tu vas, tu dois te retourner pour savoir d'où tu viens"
Proverbe africain
3J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail
PLAN
4J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
5J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L’ergonomie ?
Ensemble de connaissances scientifiques relatives àl ’homme pour concevoir des outils, des machines, des dispositifs qui peuvent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d ’efficacité par le plus grand nombre
Née des besoins de la pratiqueSans application elle n ’a pas de raison d ’êtreS ’appuie sur des données systématiquesUtilise des méthodes scientifiques et spécifiques
Elle vise non seulement l ’étude du travail mais sa transformation
ERGONOMIE et non ERGOLOGIE
6J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
De quoi fait-on l ’analyse ?
Les problèmes importants ne concernent plus uniquement l ’ergonomie du poste et des informations que l ’homme reçoit de sa machine, mais concernent les systèmes, organismes complexes oùinterviennent des mécanismes de régulation et d ’auto-organisation
Faverge
DE L ’OUTIL AU SYSTEME
7J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Approche « analytique »
Elément 1
Elément 2
Elément 3
Elément 1
Chacun des élémentsde l ’ensemble peut être décrit et« compris » indépendammentdes autres Sommation, linéarité, relation causale,analogie, ..
8J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Caractéristiques
sexe, âge, capacités fonctionnelles, caractéristiques physiques,..
Expérience, acquis de formation
Etat instantané
fatigue, biorythme,
vie hors travail
Objectifs
Outils
nature, usure, réglages, moyen de communication, documentation
Temps
horaires, cadences
Organisation du travail
consignes, répartition des tâches, critères, apprentissage,..
Environnement
espaces, toxiques, ambiances physiques,
L’OPERATEUR L’ENTREPRISE
CONTRAT
ACTIVITEDE
TRAVAIL
Contexteéconomique, social,technique
PRODUCTIONQUALITE
SANTEACCIDENTS
COMPETENCES
TACHESPRESCRITES
TACHESREELLES
L ’APPROCHE GLOBALE PERMETL ’OPERATIVITE DES MODELES ELABORES
EN ANALYSE DU TRAVAIL
9J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Approche « système »
Elément 1
Elément 2 Elément
3
Elément 1
Chacun des élémentsperd ses priorités intrinsèques en dehors de l ’ensembleInteraction, synergie, complexité,équilibre,...
10J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les concepts fondamentaux de la systémique
L’interaction :– causalité non linéaire, effet du battement d’aile du papillon
La totalité ou globalité– Si un système est un ensemble d’éléments il ne s’y réduit
pas : le tout est plus que la somme des parties
L’organisation du système– Derrière l’apparent désordre se cache un ordre plus
complexe que l’ordre visible– Cet ordre émerge par auto organisation qui s’appuie sur
une énergie
La complexité– La complexité empêche la définition d’une procédure
normalisée– Condamne l’idée action optimale unique
11J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Approche « système »
Elément 1
Elément 2 Elément
3
L’effet du battement d’aile du papillonLa théorie du chaosL’entropie des systèmes
12J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Conservation des systèmes
La fonction première d’un système est sa propre conservation : stabilité, état constant
Une des caractéristiques des systèmes qui fonctionnent est qu’il sont tous dans un état de déséquilibre potentiel dans la mesure où il ne cessent d’échanger de l’énergie avec leur environnement
La marche est une série de déséquilibres contrôlés
13J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Un individu
Un collectif
Un contrat Une organisation
Un système technique
Une performance à atteindre et les effets sur …
Un contexte de production
Un contexte économique et social
L’analyse du travail :une approche « système »
Ce que l’on cherche à comprendre c’est la structure du systèmeet comment elle se construit
14J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les conséquences de l’approche systémiqueLes conséquences de l’approche systémique
L’identification et l’analyse des éléments ne suffisent pas pour comprendre une totalité : il faut étudier leurs relations
Les théories « globales » ne sont pas fermées mais interdisciplinaires.
L’ontologie * des systèmes renvoie sur le statut de l’être connaissant, sur le rapport observateur/observé, les limites du modèle réductionniste, etc.
* Ontologie : modèle d'organisation des connaissances dans un domaine donné
15J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
16J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
– II1 – Quelques repères historiques– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
17J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?– II1 – Quelques repères historiques
• L’émergence du Taylorisme• La rencontre de Ford et de Taylor• Le toyotisme• Les modèles scandinave• Essai de synthèse
– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
18J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
« Au début fut le Taylorisme »(1856-1915)
« Au début fut le Taylorisme »(1856-1915)
Les contradictions repérées par Taylor
Système de rémunération « à la pièce »
Un système de plus en plus technique
Distinguer ce qui dans la rémunération de la production relève du travail de la machine et ce qui relève du travail de l’opérateur ?
Caractériser de façon « scientifique » la valeur d’échange du travail
19J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les trois « périodes » de TaylorLes trois « périodes » de Taylor
1 – Expert en mécanique– Optimiser la machine
2 – Expert en organisation du travail– Le travail peut s’organiser scientifiquement– On peut optimiser le « Travail Humain »
• Un optimisant « l’activité de l’opérateur »• En optimisant les moyens de production
– L’efficience de la prescription3 – Doctrinaire sur le travail
• Ceux qui détiennent l’expertise• Les deux types de compétences
– Savoir organiser– Savoir produire
* F. W Taylor. « Shop Management ».American Society of Mechnical Engineers, vol. 24, 1902
20J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les principes fondamentaux du taylorismeLes principes fondamentaux du taylorisme
La direction et les travailleurs sont unis par un objectif : la productivité
La séparation entre la conception et l’exécution du travail
L’affectation des tâches à des individus et non à des collectifs
La rémunération fixée sur des « bases objectives » : le taux différentiel des salaires
21J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les principes du taylorismeLes principes du taylorisme
Le « travail » doit faire l’objet d’une étude systématique (scientifique : OST)
L’OST mesure la « réalité du travail de l’atelier »
Taylor a été le premier à avoir fait du travail un objet scientifique (Montmollin – 1984)
22J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le statut de l’analyse du travail dans le modèle taylorien
Le statut de l’analyse du travail dans le modèle taylorien
« Ceci tient principalement à ce que le travail n’a pas étéregardé comme un art régi par des lois aussi précises et aussi clairement définies que les principes fondamentaux de l’art de l’ingénieur. »« On ne pensait pas que cela demandait une étude et une discussion logique et soignée, dans l’idée que cela était plutôt une histoire de personnes ». « Selon la vieille manière de voir, quand on avait l’homme en situation, on pouvait s’en rapporter à lui pour le choix des méthodes »« Nous qui nous sommes intéressés aux choses de l’atelier »
Rationaliser la production : the « one best way »La situation de travail est un système social prédéterminé, les procédures permettent une exécution « non variable ».
23J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le contenu du travail…..Au sens taylorien
Le contenu du travail…..Au sens taylorien
Contenu du travail : quantité de travail « contenue » dans un produite ou une opération donnée
Le contenu du travail fondamental est « le minimum irréductible » du temps nécessaire pour fabriquer une unité de produit. (Méthode des Temps et mouvements Élémentaires)
Le contenu du travail fondamental est le temps de travail qu’exigerait la fabrication,…, si le procédé était parfait
in « Introduction à l’étude du travail ». B.I.T. 1981. Genève. ISBN 92-2-201939-3-3
« Ce sont évidement des conditions théoriques, parfaites, qui ne se rencontrent jamais »
24J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Ce que n’a pas dit Taylor( Pillon & Vatin , 2003)
Ce que n’a pas dit Taylor( Pillon & Vatin , 2003)
Le « travail aux pièces »– Le taux différentiel de salaire va de pair avec l’OST et le
contrôle du travail par les « experts »– Le salaire au rendement suppose une autonomie pour
l’opérateur
L’augmentation de la productivité est obtenue par « les experts »
Taylor substitue le salaire à la production par le salaire à la productivitéContradiction avec le salaire à la tâche
25J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Ce que n’a pas fait Taylor( Pillon & Vatin , 2003)
Ce que n’a pas fait Taylor( Pillon & Vatin , 2003)
Le « travail parcellaire »– A partir de la méthode MTE * Taylor recompose les
opérations mesurées
Le « travail à la chaîne »– C’est une « solution technique »– Taylor privilégie la « solution managériale »
La structuration hiérarchique du travail– Taylor se base sur le pouvoir de la science– Le modèle hiérarchique basé sur le « pouvoir » d’un
supérieur a été créé par Fayol(1841-1925)
* MTE : Méthode des temps élémentaires
26J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?– II1 – Quelques repères historiques
• L’émergence du Taylorisme• La rencontre de Ford et de Taylor• Le toyotisme• Les modèles scandinave• Essai de synthèse
– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
27J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Puis vint Ford(1913)
Puis vint Ford(1913)
Ford privilégie la structure technique– Les chaînes d’assemblage deviennent une solution
technique à l’ordonnancement du travail– La « chaîne » participe à une logique de « fluidité »– Elle impose un rythme au travail (travailleur)
Spécialisation poussée– Chaque opérateur est spécialisé « sur un même geste »– Travail parcellaire
L’apparition du travail en miettes(Friedmann - 1964)
28J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
« Le travail à la chaîne »« Le travail à la chaîne »
Repose sur la décomposition du processus de montage en opérations élémentaires
Chaque poste de travail a un espace-temps identique
« L’équilibrage de la chaîne » permet d’utiliser pleinement le temps de cycle pour chaque poste (Temps de cycle : production horaire/60 min, peut être exprimée en DMH)
Attribution aux différents postes d’opérations qui peuvent d’avoir aucun lien entre elles
La lisibilité du travailLes temps de cycle réels ?
Les nécessaires régulations
29J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Taylorisme et Fordisme : une rencontre sur les mêmes méthodes d’analyse du travail
Taylorisme et Fordisme : une rencontre sur les mêmes méthodes d’analyse du travail
Visent à améliorer la productivité
Mesurent les temps de travail selon des méthodes « objectives »
Un même point de vue sur le « contenu du travail »
Hypertrophient le rôle de l’individu
Séparent la conception du travail et son exécution
Le taylorisme et le fordisme sont des courants proches mais non assimilables (Montmollin – 1997
30J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La rationalisation des systèmes de production
Rationaliser la production : the « one best way »– Les procédures permettent une exécution « non
variable »– Cette standardisation du travail par une approche
scientifique permet d’améliorer l’efficacité
Une spécialisation : « right man in the right place »– La situation de travail est un système social prédéterminé– La compétence à organiser et la compétence à produire
En maximisant l ’efficacité on améliore l ’efficience
31J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Taylorisme et Fordisme : une différence sur les moyens permettant d’assurer l’efficacité du travailTaylorisme et Fordisme : une différence sur les
moyens permettant d’assurer l’efficacité du travail
Taylor : un management fort et omniprésent– Organiser et concevoir scientifiquement le travail– Faire respecter la règle : le rôle des prescrits– La gestion (suppression) des écarts prescrit réel
Ford : un système technique de production– Imposant de lui même la nature et le rythme du travail– La rationalisation du travail par sa parcellisation
Le taylorisme et le fordisme sont des courants proches mais non assimilables (Montmollin – 1997
32J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?– II1 – Quelques repères historiques
• L’émergence du Taylorisme• La rencontre de Ford et de Taylor• Le toyotisme• Les modèles scandinave• Essai de synthèse
– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
33J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Donner un nouveau «sens » sur la valeur d’échange du travail
(1970 et ….)
Donner un nouveau «sens » sur la valeur d’échange du travail
(1970 et ….)
La mise en question d’une production « standard »
Des interrogations sur le « concept de productivité »
Les nouvelles formes de « consumérisme »
Les limites du modèle taylorien-fordien
Le rôle de « l’engagement » de l’opérateur dans le travail
…………..
34J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Toyotisme - Fordisme et Taylorisme : un mariage de raison(s)
Toyotisme - Fordisme et Taylorisme : un mariage de raison(s)
Le toyotisme reprend certains principes fordiens
– Fluidité : du travail à la chaîne au travail en ligne– Additivité : succession de postes en gardant certains
aspects de la parcellisation– L’importance de la prescription : OST– ………
35J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le toyotisme un changement de nature de la mesure de l’efficacité du travail
Le toyotisme un changement de nature de la mesure de l’efficacité du travail
Production diversifiée et changeante– Intégration de la compétence à la gestion de la variabilité– Nécessité de la flexibilité
Salariés qualifiés s’impliquant dans leur travail– Cercles qualités (1970)– Déploiement de l’intelligence des salariés : participation au
développement des principes d’économie de temps et de gestion des flux tendus
Changement fondamental du rôle de la maîtrise– Favoriser l’implication des salariés (mobilisation des savoirs
d’innovation)Nouvelles formes de rémunération
Favoriser le rôle des collectifs
36J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L’apparition de nouvelles formes de pathologies liées au travail ?Les limites de la gestion collective des contraintes de travail ?La prise en compte de la qualité……………………..
Le toyotisme changement de nature du travail ?
Le toyotisme changement de nature du travail ?
Le modèle toyotiste à rencontré à la fin des années 1980 des limites productives, sociales et politiques, qui ont
amené les dirigeants de Toyota,…, à rendre socialement plus acceptable le travail dans leurs usines
(Freyssinet – 1995)
37J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?– II1 – Quelques repères historiques
• L’émergence du Taylorisme• La rencontre de Ford et de Taylor• Le toyotisme• Les modèles scandinave et européens• Essai de synthèse
– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
38J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Expériences pilotes et nouvelles formes d’organisations du travail
(1980- )
Expériences pilotes et nouvelles formes d’organisations du travail
(1980- )Enrichissement des tâches
Élargissement des tâches
Groupes semi-autonomes– Group work (approche suédoise dite « kalmarienne »)– Postes et individus regroupés en une équipe– Marge d’autonome pour l’initiative des méthodes et la
répartition des tâches– Temps de production en partie négociés – Création d’îlots de production
39J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Production réflexive - Volvo(Freyssinet – 1995)
Production réflexive - Volvo(Freyssinet – 1995)
Travail organisé selon une logique de structuration et de fonctionnement du véhicule
– Rendre le travail intelligible– Possibilité d’anticiper mentalement l’opération suivante
Changement de nature du travail– Les temps alloués restes inscrits par type de véhicule et pour
les grandes phases de montage – Possibilité d’opérer des choix dans l’ordre des opérations et au
temps consacrés à chacune d’entre elles compte tenu des aléas
– Polyvalence et poly compétences
Formation très lourde , stabilité des individus , reconnaissance des savoir-faire,…
40J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?– II1 – Quelques repères historiques
• L’émergence du Taylorisme• La rencontre de Ford et de Taylor• Le toyotisme• Les modèles scandinave• Essai de synthèse
– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
41J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
« Il s'agit plus de "savoir lire le fonctionnement de l'entreprise" et d'en tirer des conclusions en termes de conditions de travail que d'appliquer des "recettes" dont on a déjà testé les limites »
« L’analyse du travail doit non seulement débrouiller l’écheveau et trouver les solutions mais encore découvrir des régularités, des lois dans l’apparent désordre qu’il a analysé »
Alain WISNER
Le point nodal de l ’approche est centré sur l ’analyse des activités : méthode de lecture du fonctionnement de l ’entreprise
La problématique de l’Analyse Ergonomique du Travail
42J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Fordisme ,Taylorisme, Toyotisme,…. Là n’est pas la question
Fordisme ,Taylorisme, Toyotisme,…. Là n’est pas la question
Dans le cadre d’une intervention ergonomique ce qu’il est important d’analyser c’est le modèle sur lequel s’appuie l’entreprise pour
– Concevoir le travail– Analyser le travail– Connaître les conséquences sur …..
Il est cependant indispensable de bien préciser les logiques d’organisation prédominantes pour
– Participer au changement des représentations sur…– Établir les liens entre l’organisation et …….– Construire les conditions de la transformation
Mieux caractériser le prescritDécouvrir les représentations dominantes
43J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
– II1 – Quelques repères historiques– II2 - Évolution du contexte de production.
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
44J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
De nouvelles exigences
Le pilotage par l’aval, le juste à temps, la réactivité, les petites séries.
Du quantitatif au qualitatif– Normalisation et écriture des procédures qui
exige de plus en plus l’intermédiation théorique des personnels
– (ISO 9000, 9002, H.A.C.C.P, etc.)– La qualité comme critère structurant :
44
Évolutions des tâches des opérateurs (nouvelles attributions, nouvelles compétences)
De Ford à Toyota .De la standardisation à la flexibilité
45J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
De nouvelles formes d ’organisation
Le flux tendu, le flux tiré la flexibilitéRecours à l’intérimLes différents temps, horaires atypiquesEclatement dans le temps et dans l’espace des «décideurs »
45
Évolutions de l’organisation de l’entreprise et des contraintes : polyvalence, flexibilité, gestion du temps
46J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Transformation des hiérarchies est des modalités d’exécution du travail :
Passage d’organisation planifiées aux organisations distribuées : engagement & responsabilisation des salariés teL ’organisation et la responsabilité déportée (UET, GAP).Transformation des modes de recrutement, gestion & évaluation du personnelSimplification de l’échelle hiérarchique
46
Organisation planifiée : objectifs, moyens, modes opératoires Organisation distribuée : objectif donné sous forme chiffrée ou en nombre de points. ”
Évolution du contenu du travail , des compétences et des « métiers »
47J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Évolution des technologies
Les nouvelles technologies induisent de nouvelles compétences(métiers).Le turn over technologique.Niveau d’automatisation accruEloignement de l’objet du travail
Phénomène d ’hybridation des entreprises
47
Remet en cause le contenu de travail et les compétences des opérateurs
48J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Complexité d ’un système– Nombre d ’éléments qui composent le système– Nombre et natures des relations entre les
éléments
Caractère interactif de la complexité : c ’est au niveau des interactions que se situe la complexité
L’augmentation de la complexité
49J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La rationalisation des systèmes de production : aide à la gestion de la complexité ou
augmentation de la complexitéRationaliser la production : the « one best way »
– La situation de travail est un système social prédéterminé, les procédures permettent une exécution « non variable ».
– En maximisant l ’efficacité on améliore l ’efficience.
La complexité limite l’efficacité de la rationalisation– La complexité empêche la définition d ’une procédure
normalisée– Condamne l’idée action optimale unique
Conflits de logiques : la compétenceconsiste à trouver des compromis
50J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La revanche des savoir-faire
L’évolution des organisations entraîne une obsolescence rapide des prescrits, décrits et formalisés.
L’évolution de la complexité des interactions dans la situation de travail
– due à la complexité des organisations– à la recherche de décloisonnement par l’ouverture de
l’ensemble des secteurs de l’entreprise : démarche qualité, développement durable,…..
La rationalité du prescrit n’est pas toujours cohérente avec « la non rationalité » du réel – urgence – incertitude
51J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Certains savoir- faire routiniers ont été transférés aux machines
L’opérateur a pour principal fonction de gérer les incidents
– Diagnostic,– Compromis opératoires– …………………….
Des « savoir-faire » routiniers au « savoir- intervenir »
Augmentation du nombre de variables et du nombre de solutions ce qui rend essentiel le « raisonnement
conditionnel
52J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Des modalités particulières de l’engagement dans le travail
Des modalités particulières de l’engagement dans le travail
La diminution des prescriptions organisationnelles– Accroissement de l’engagement des individus dans son
travail• Dans le processus de production• Dans les processus de gestion de « l’unité de travail »
– Nécessité d’une compréhension globale du système– Réaction autonome aux incidents et aléas
La notion « d’obligations implicites »(De Tersac 1993)
53J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La pédagogie du dysfonctionnementLa pédagogie du dysfonctionnement
Les « conflits » dans le travail permettent de mesurer les limites des savoir antérieurs et le devoir de développer des savoirs originaux
Notion de « compétences critiques » : celles qui sont difficiles à acquérir
54J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le rôle des collectifsLe rôle des collectifs
Aller au-delà de la « compétence critique »
Démonstration tutoriale ou complémentaritécalculée
Ce qui pose le problème de la médiation
55J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le rôle des collectifs
La construction des compétences collectives (compétence d ’un collectif)
– Partage de situations-problèmes– Partage de références et d ’éléments permettant de
faire un diagnostic– Mise en débats et partage des solutions
C’EST DANS L ’INFORMEL QUE SE CONSTRUIT LA COMPETENCE D’UN COLLECTIF
56J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Nouvelles formes d’organisations
Evolutionstechnologiques
Nouvellesexigences
Évolution des marges de manoeuvre
56
L ’augmentation de la complexité, la diminution des marges de manoeuvre
CHANGEMENT DU TRAVAIL
57J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le travail et ses contraintes évoluent
Évolutions du contexte et du système de production
De nouvelles questions en analyse du travail
De nouvelles questions du point de vue des conditions de travail
Évolution des méthodes en analyse du travail
L’évolution du système de production et des questions posées en matière de conditions de travail
L’évolution du système de production et des questions posées en matière de conditions de travail
58J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
ConclusionConclusion
Le travail a changéLe positionnement sur le travail a changéLes contraintes de travail ont changéL’idée que l’on se fait de la santé a changé………………………..
Conditions de travail
Santé et travail
59J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
60J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail – III1 - Le travail ?– III2 – Les conditions de travail ?– III3 – Le nécessaire travail sur le changement des
représentations sur le travail– III4 – Implications méthodologiques
61J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Historiquement, le travail « concret » n ’est pas un objet d ’analyseFriedman (1901) : le travail se présente sous cinq aspects ou attributs principaux
– technique– physiologique– psychologique– social– économique
Le Travail ? Le Travail ?
Le découpage du travail
62J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Leontiev. (1972) : Le travail est une activité “ spécifiquement humaine ”, “ originellement sociale, fondée sur la coopération d’individus laquelle suppose une division technique, fut-elle embryonnaire des fonctions de travail ”.
Meyerson (1955); Le travail est « une action forcée , une conduite orientée organisée en des suites nécessaires d’actes étroitement enchaînés ».
Ombredane et Faverge (1955). C’est une activité acquise par apprentissage et tenue de s’adapter aux exigences de la tâche
Des définition quelquefois contradictoires
63J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le Travail : un concept inachevé *
Très curieusement, le travail semble à ce point une expérience partagée et transmise depuis des générations qu’il se présente d’abord comme une évidence, une sorte de seconde nature comme une nécessité allant de soi ».
Ce que l’on entend par travail constitue en fait une sorte de point aveugle où s’entrecroisent des réalités hétérogènes et des définitions plus ou moins contradictoires
Il n’existe pas de définition canonique de « l’objet travail »
Isabelle Billard in « Comprendre le travail ». Éducation permanente. n° 116/1993-3
64J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L’économiste : appelle le travail une activité générale, un équivalent mesurable et échangeable de l’ensemble des activités concrètes, qui n’est autre ce que le sociologue appelle l’emploi.
Le sociologue appelle le « travail »,une gamme particulière d’activités concrètes référées à une position spécifique dans la division du travail et le système des relations professionnelles.
Des définitions plus ou moins contradictoires
Des définitions plus ou moins contradictoires
65J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Pour le psychologue : le travail est d’abord une réalitépsychologique, une conduite orientée par une situation concrète
Le travail désigne les conditions particulières dans lesquelles s’actualise le rapport subjectif à une réalitépréexistante : l’activité humaine.
Des définitions plus ou moins contradictoires
Des définitions plus ou moins contradictoires
66J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Pour l’ergonome le travail c’est
– Une activité finalisée de façon individuelle ou collective par un homme ou une femme donné
– Dans une temporalité donnée, située dans un contexte particulier qui fixe les contraintes immédiates de la situation
– Cette activité n’est pas neutre elle engage et transforme en retour celui (celle) qui l’accomplit
C. Teiger
Des définitions plus ou moins contradictoires
Des définitions plus ou moins contradictoires
67J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L ’analyse des conditions de travail :
Toute intervention sur les « Conditions de travail »devrait commencer par une interrogation
sur la notion de « TRAVAIL »
Toute intervention sur les « Conditions de travail »devrait commencer par une interrogation
sur la notion de « TRAVAIL »
Le poids des représentations
des des acteurs
sur le Travail
Le poids des représentations
des des acteurs
sur le Travail
Danger
68J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail – III1 - Le travail ?– III2 – Les conditions de travail ?– III3 – Le nécessaire travail sur le changement des
représentations sur le travail– III4 – Implications méthodologiques
69Jean-Louis FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Dans quel contexte se situe l ’intervention Ergonomique ?
Il y a actuellement tout un champ de disciplines (d ’intervenants) qui « s’occupent » du travail.
Les questions qui se posent autour du travail sont de plusieurs natures.
De nouvelles questions émergent
NECESSITE DE SE DEMARQUER
70J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Conditions de travail ?
Les conditions dans lesquelles se font la confrontation entre un individu et le fonctionnement d’un « système de production »
Les conditions techniques, organisationnelles, sociales, économiques, ….., du travail dans un système de production.
Le résultat de la négociation sociale (ou de la non négociation sociale) qui participe à la construction du contrat de travail.
Participent à la « valeur d’échange »liée au travail
71J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L’analyse des conditions de travail ?
Du point de vue des conséquences sur :– La production : la performance– L’individu (le collectif)
Du point de vue de « la valeur d’échange »– Les coûts de production– Les coût individuels– Les coûts sociaux
Du point de vue de la comparaison avec les « normes » du moment
– Les normes sociale et légales– Les normes « sociétales »
Les différents champs de l’analyse des conditions de travail
72J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La transformation des conditions de travail ?
Réduire les coûts :– De production– Les coût individuels et sociaux
Valoriser des potentiels– De compétence– De santé
Réduire (supprimer) les écarts entre une prescription et une réalité
– Prescrit du législateur : code du travail– Prescrit du préventeur : santé et risques– Prescrit de production : qualité, performance,…
73J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L’analyse ergonomique des conditions de travail ?
Replacer le « travail » au cœur de l’analyse :– L’individu acteur et le sens de l’analyse de son travail– Le statut des écarts entre le travail prescrit et le travail réel
Privilégier l’analyse de l’efficience– Efficacité = performance– Coût = Coûts économique et humain de la performance– Efficience = Coût/Efficacité
S’appuyer sur l’approche système– Le système de production est un système complexe– C’est les interactions entre ses composantes qui permet de le
comprendre et d’en analyser ses effets ,…
Comprendre le travail et ses conséquences pour le transformer
74J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail – III1 - Le travail ?– III2 – Les conditions de travail ?– III3 – Le nécessaire travail sur le changement des
représentations sur le travail– III4 – Implications méthodologiques
75J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le nécessaire changement des représentations
Le nécessaire changement des représentations
L’Ergonome (Ergonomie) contribue à la transformation des situations de travail en transformant les représentations du travail présents chez les acteurs sociaux (F. Daniellou – 1999)
« Les résultats de l’analyse du travail n’ont pas d’effet par leur seule valeur de vérité »
« C’est la mise en discussion, auprès des acteurs sociaux pertinents, qui enclenche le processus de transformation »
76J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
« Faits actuels et faits virtuels »« Faits actuels et faits virtuels »
« Faits actuel » (réels)– Ceux qui sont observés, visibles, exprimés, vécus– « Indiscutables »,– Leurs « visibilités » dépendra des outils de l’analyse et
des représentations – Leurs statuts dépendra des modèles qui participent à leur
analyse– …………….
La non neutralité de la restitution de la réalité
77J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Faits virtuels :– Appartiennent à un référentiel (concepts)– Permettent de « penser » les faits réels eux-mêmes *– Déduit de fait observables choisis pour cela– Indispensables pour se doter d’une représentation du
réel
« Faits actuels et faits virtuels »« Faits actuels et faits virtuels »
* François HUBAUTL « L’analyse du travail en ergonomie » in Traité d’Ergonomie; Octares Ed. Toulouse, 1996
Le changement des représentations sert d’intermédiaire
entre les faits réels et les faits virtuels
78J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
La construction de la cognition collective (partagée)
La construction de la cognition collective (partagée)
Se traduit ainsi par la mise en place intensive de fonctions de transfert de représentations qui permettent
– le partage des transformations de représentations dans l’espace problème collectif
– l’intégration de ces multiples représentations
• dans la phase de représentation du problème
• dans la description de la solution.
79J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur ???
Les représentations sur ???
80J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Orienter le regard sur…..Orienter le regard sur…..
81J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Orienter le regard sur les déterminants, les évolutions du travail …..
Part relative des commandes export
29 32
2129 32
2126
3944
0
10
20
30
40
50
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
82J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ?
L ’action se construit sur des représentations
Structure d ’orientation
Structure d ’interprétation
éléments ducontexte perçus
éléments ducontexte
recherchés
CONTEXTE
83J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ?
Le nécessaire travail sur les représentations sur le travail
L ’action d ’un individu dans une situation donnée est liée à une caractérisation de la situation.
Il n’en retient que certaines propriétés comme pertinentes
L’action est orientée par l ’interaction entre les éléments du contexte, et une structure d ’interprétation propre àl ’individu
84J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ?
éléments ducontexte perçus
éléments ducontexte
recherchés
Structured ’orientation CONTEXTE
Le « comportement » d ’un individu, ses représentations s’inscrivent dans un faisceau personnalisé d ’objectifs (d ’actions)
- faire 100 pièces dans la journée- en faire plus le matin- devenir agent de maintenance dans trois ans- faire mieux que …- augmenter la productivité- ……….
5 sens
85J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations pour l’action
Les représentations n’existent que dans l’actionCe ne sont pas que « des états mentaux »Elles ont fonctionnelles
– orientées par l’objet immédiat de l’action – répondant aux significations sociales de la tâche. – Opérationnelles
Elles sont « subjectives »– Traduisent la place de l’action dans la « vie du sujet »– Elles re-présentent les résultats de l’action pour le sujet,
le sens qu’il leur donne
Les deux statuts des représentations : opérationnelles et /ou subjectives*
* Yves CLOT. « L’activité, le sens et l’analyse du travail » in Traité d’Ergonomie. Octares Éditions, Toulouse, 1996
86J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Peser quelques mg:« ça casse le dos »
Un constat – Les opératrices se plaignent du dos– La médecine du travail dépiste des syndromes
lombalgiques– Les postes ont été particulièrement étudiés
Une demande – « aide au choix de sièges ergonomiques »
87J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
451 gestes à l ’heure30% des gestes
en zone pénible30% des gestes avec
rotation du buste
CE N ’EST PAS LE SIEGE QU ’IL FAUT CHANGER
LA CONTRAINTE GESTUELLESET POSTURALE EST LIEE A LAGESTION DES FLUX
Peser quelques mg:« ça casse le dos »
88J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
CE N ’EST PAS LE SIEGE QU ’IL FAUT CHANGER
Reflets
Peser quelques mg:« ça casse le dos »
LA POSTURALE EST LIEE A LAPRISE D ’INFORMATION
89J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ?
Les représentations sur le travail sont le résultat d ’une construction
Produit d ’une « histoire ».
Reflet d ’un contexte.
Effet d ’une expérience.
90J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le travail sur les représentations
TRAVAILLER C’EST OCCUPER DES
POSTURES REALISER DES GESTESTRAITER DE
L’INFORMATIONTRAVAILLER C’EST
METTRE EN OEUVRE DES SAVOIR FAIRE, GERER LE TEMPS, S’INSERER DANS
UN COLLECTIF, ...
91J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ? – Repères étymologiques
Latin : "torturer avec un tripalium".– (assemblage en bois ou en pierre destiné à contraindre les
boeufs et les chevaux.)
Allemand : arbeit vient de arabeit ( épreuve, malheur=.
Anglais : labour se rattache au latin labor (idée de travail pénible.)
Français : provient du provençal trebail qui veut dire fatigue et gêne et de trebal, entraver.
92J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les représentations sur Le Travail ? – Dialectique Grecque
Deux mots pour désigner le « travail ».
ERGON : Travail au sens de l ’oeuvre(Résultat d ’un savoir -faire)
PONOS : Travail au sens de la peine (Réalisation et conditions).
DE QUOI FAIT-ON L ’ANALYSE ?
93J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
L ’analyse des conditions de travail?
• Le quoi ?• Le comment ?• Le qui ?
Comprendre le travail pour le transformer
Toute réflexion sur l’analyse du travaildevrait commencer par une interrogation
sur la notion même de travail (Leplat)
Toute réflexion sur l’analyse du travaildevrait commencer par une interrogation
sur la notion même de travail (Leplat)
94J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Le travail peut être défini comme :
– Une activité finalisée de façon individuelle ou collective par un homme ou une femme donné
– Dans une temporalité donnée, située dans un contexte particulier qui fixe les contraintes immédiates de la situation
– Cette activité n’est pas neutre elle engage et transforme en retour celui (celle) qui l’accomplit
C. Teiger
Le travail ?
95J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Les questions qui se posent actuellement en matière d’analyse du travail
I – La nécessaire approche système
II - Les enjeux, les nouvelles questions, les méthodes ?
III - La question du travail – III1 - Le travail ?– III2 – Les conditions de travail ?– III3 – Le nécessaire travail sur le changement des
représentations sur le travail– III4 – Implications méthodologiques
96J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Une problématiques qui tient compte des évolutions de la demande
Evolution des problématiques– L ’homme élément d ’un système ou l ’homme
acteur.– L ’approche systémique– Une évolution radicale de la nature des demandes
De l ’individu au systèmeDe l ’interface technique aux modalités des relationsDe l ’adaptation à l ’efficience....................................................
97J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Tache et activité
D'une part celle des exigences de la tâche
D’autre part celle des activités par lesquelles les individus répondent réellement à ces exigences
Deux perspectives sont à distinguer dès le départ dans une analyse du travail :
Celle du quoi et celle du comment
98J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
Situation de travail ?
• Une situation c’est variable• Une situation doit s’analyser dans l’action• Une situation suppose des interactions
Situation =Ensemble des relations concrètes qui a
un moment donnéunissent un individu ou un groupe
au milieu et aux circonstancesdans lesquelles Il doit agir
Le niveau de compréhension du travailva dépendre du type et de la finesse
des outils d’analyse
Le niveau de compréhension du travailva dépendre du type et de la finesse
des outils d’analyse
99J-L FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL
LES APPORTS SPECIFIQUES DE L'ERGONOMIE
« Une re-présentation des comportements d’opérateurs dans une situation de travail donnée, et permettant d’agir sur cette situation »M. de Montmollin
Modèles utilisés en Ergonomie
Les modèles utilisés en analyse du travail ne sont pas « neutres » ils sont à replacer dans le contexte social, économique et technique du moment
Laboratoire d’ErgonomieUniversité Claude Bernard43, Boulevard du 11 NovembreBât Raphaël Dubois (404)69622 VILLEURBANNE Cedex