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[ 237 ] MYOPATHIE ET DALTONISME ANALYSE D’UN PEDIGREE PAR JEAN FREZAL,” J. DE GROUCHY,? MAURICE LAMP ET MME (’. POGNAN J,’observntion rapportke concerne une famille dans laquelle sont appariis plusieurs cas de myopathie et de daltonisme (Fig. 1). Sur cinq garqons d’une meme fratrie, deux sont en effet daltoniens. Deux autres sont myopathes. Leur vision colorBe est normale. Le dernier gargon est Bgalement myopathe, mais, en raison de son jeune Age, sa vision aux couleurs n’a pu 6tre testBe. J,P qknP du daltonisme a BtB apportB par l’arri8re grand-p8re maternel des enfants, qui Btait daltonien. Ce sujet (111.3) a transmis ce gene ii sa fille (IV. 10) qui l’a elle-meme transmis a l’iin tle ses fils (V. 8) et b la mPre des enfants (V. 7). @ Daltonien 0 Myopathe Fig. I. Famillc T,. Unc familk de myopathie ot de daltoniame. On peut exclure la possibilit6 qu’un deuxiAme gAne du daltonisme ait BtB transmis par la IignBe fBminine car IV. 10 a une vision colorBe normale. Or, comme son pere Btait daltonien, si un deuxi8me g&e lui avait Bt6 apportB par sa m&e, elle serait elle-mGme daltonienne, ce qui n’est pas. La varie‘te‘ de m,yopathie observBe dans cette famille, est particuliere en raison de la discordance existant entre les constatations cliniques et gbnhtiques. En effet, les auteurs s’accordent sur les points suivants : (1) La myopathie facio-scapulo-humhrale dBbute le plus souvent au cours de l’adolescence, voire ii ]’Age adulte. (2) C’est une forme relativement peu Bvolutive, n’entrahant qu’une impotence fonctionnelle IimitBe. (3) Cette forme se transmet selon le mode dominant. Les garpons et les filles sont Bgalement atteints. Ces caractdres opposent la forme facio-scapulo-humhale aux formes debutant par la ceinture * Attach6 de recherches au Centre National de la Recherche Scientifique, P a r k t Stagiaire de recherches au C.N.R.S. Ib Vol Pi

MYOPATHIE ET DALTONISME : ANALYSE D'UN PEDIGREE

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MYOPATHIE ET DALTONISME ANALYSE D’UN P E D I G R E E

PAR JEAN FREZAL,” J. DE GROUCHY,? MAURICE LAMP ET MME (’. POGNAN

J,’observntion rapportke concerne une famille dans laquelle sont appariis plusieurs cas de myopathie e t de daltonisme (Fig. 1).

Sur cinq garqons d’une meme fratrie, deux sont en effet daltoniens. Deux autres sont myopathes. Leur vision colorBe est normale. Le dernier gargon est Bgalement myopathe, mais, en raison de son jeune Age, sa vision aux couleurs n’a pu 6tre testBe.

J,P qknP du daltonisme a BtB apportB par l’arri8re grand-p8re maternel des enfants, qui Btait daltonien. Ce sujet (111.3) a transmis ce gene ii sa fille (IV. 10) qui l’a elle-meme transmis a l ’ i i n tle ses fils (V. 8) et b la mPre des enfants (V. 7) .

@ Daltonien

0 Myopathe

Fig. I . Famillc T,. Unc familk de myopathie ot de daltoniame.

On peut exclure la possibilit6 qu’un deuxiAme gAne du daltonisme ait BtB transmis par la IignBe fBminine car IV. 10 a une vision colorBe normale. Or, comme son pere Btait daltonien, si un deuxi8me g&e lui avait Bt6 apportB par sa m&e, elle serait elle-mGme daltonienne, ce qui n’est pas.

La varie‘te‘ de m,yopathie observBe dans cette famille, est particuliere en raison de la discordance existant entre les constatations cliniques et gbnhtiques. En effet, les auteurs s’accordent sur les points suivants :

(1) La myopathie facio-scapulo-humhrale dBbute le plus souvent au cours de l’adolescence, voire ii ]’Age adulte.

(2) C’est une forme relativement peu Bvolutive, n’entrahant qu’une impotence fonctionnelle IimitBe.

(3) Cette forme se transmet selon le mode dominant. Les garpons et les filles sont Bgalement atteints.

Ces caractdres opposent la forme facio-scapulo-humhale aux formes debutant par la ceinture

* Attach6 de recherches au Centre National de la Recherche Scientifique, P a r k t Stagiaire de recherches au C.N.R.S.

I b Vol Pi

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238 M Y O P A T H I E E T DALTONISME

pelvienne et lea membres inferieurs. Celles-ci ont un debut precoce et une Bvolutivite grave. Leur mode de transmission eat discute. Certains auteurs (de Grouchy, 1963; Lamy et de Grouchy, 1954; Becker, 1952, 1953) admettent qu’il en existe deux varietks, l’une recessive autosomique, l’autre recessive like au sexe. Pour d’autres (Tyler & Stephens, 1950, 1951~’ b) la tare se transmet toujours selon ae dernier mode.

La singularit6 de notre observation eat qu’elle concerne une forme it dkbut facio-scapulo- humeral mais d’apparition precoce et d’evolutivite grave. De plus le mode de transmission n’apparait pas clairement dominant, encore qu’on ne puisse Bliminer en toute certitude l’inter- vention d’un gene dominant avec phenomene de sex-limitation.

Mais on peut encore discuter ici une transmission recessive lice au sexe (il n’y a que des garpons atteints) et une transmission recessive autosomique, en raison de la consanguinitb dea parents.

La coincidence de daltonisme et de myopathie nous permet de calculer la probabilit4 de survenue d’une telle famille dans I’hypothbe de la myopathie like au sexe et pour differentea valeurs du pourcentage de recombinaison x (Haldane & Smith, 1947).

Le m6me calcul peut Btre effectue dans l’hypothhse d’une tare autosomique dcessive. La comparaison des probabilit6s ainsi calculees pourrait nous donner une indication sur le mode de transmission de cette forme de myopathie.

PREMIERE HYPOTHESE: LA MYOPATHIE EST LIBE AU SEXE

A. I1 n’y a pas eu de mutation

Aucuh cas de myopathie n’6tait connu dans cette famille avant la naissance de VI. 8. Etant donne la gravite de la myopathie observee, il est extdmement peu probable que I. 1, 11.1, 11.3 ou 111.3 aient 6th myopathes. Le fait qu’ils aient vkcu jusqu’it un bge avance, et qu’ils aient exerce une dure activite professionnelle &ch&ve, it notre avis, de rendre cette hypothese invraisemblable. Nous admettrons donc que la tare a ktk transmise par la lignBe feminine (Fig. 2).

1.2 devait donc &re conductrice pour le gene de la myopathie (m). La probabilitk qu’il en ait bien 6th ainsi, est! P = 2239 = 2q, p &ant pratiquement kgd it 1.

La probabilite totale d’avoir une famille telle que celle observke eat: P = ( 1/212) 9( 1 - z) qr,

avec r = frequence du gene du daltonisme.

B. Le gdne m est apparu par mutation Cette mutation peut s’Btre produite it l’une quelconque des generations. Lea probabilitbs de

ces diverses hypothhses sont (en appelant p le taux de mutation du ghne de la myopathie):

mutation en I. 1 : P = ( 1/211) .8( 1 - x) rp , mutation en I. 2 : P = (1/211) .8( 1 - z) rp , mutation en 11.2 : P = ( 1/Z1*) .8( 1 - 2) rp, mutation en 11.3.: P = (1/210) .8( 1 - x) rp, mutation en 111.2 : P = (1/28) .8( 1 - x) rp , mutation en 111.3 : P = (112’3) #( 1 - z) rp, mutation en IV. 9 : P = ( lp9) (1 - x ) ~ rp.

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239 JEAN FRfiZAL AND OTHERS

mutation en IV. 10: Deux bventuditbs sont ti considbrer (Fig. 4). La mutation peut wrvenir soit sur le chromosome dejh porteur du ghne d, soit sur l’autre chromosome X.

On a, dans la premihre dventualit6:

et dans la seconde:

La probabilith totale d’une mutation en IV. 10 eat donc:

mutation en IV. 10 : P = (l/P) x%y.

111

IV

Ill

IV

I Mutation -

VI D

Fig. 2. La tare myopathie trans- Fig. 3. Mutation en IV. 9. mise par la lign6e f6minine.

C. Probabilite’ totule

La probabilit6 totale d’avoir une famille telle que celle observee est la somme de ces diverses probabiliths partielles. Dana l’expression donnee ci-dessous, nous avons postulb que : p/q = 1/3.

Cette valeur est fondbe sur l’hypoth6se d’un Bquilibre entre mutation et selection et d’une skleetion complh. Cette dernihre est trhs vraisemblable, &ant donne 1s gravit6 de la tare. Nous avons:

Nous ne pouvons calculer cette probabilite car nous ignorons la valeur de q, frdquence du g h e m, et celle de taux de mutation p. Etant donnb qu’il s’agit d’une varibtk exceptionnelle de myopathie, on ne peut en effet utiliser ici les valeurs de q et de y correspondant au gene de la forme commune de la tare.

11 nous est simplement possible d’estimer le rapport des probabiliths pour diffdrentes valeurs du pourcentage de recombinaison z, P (z=O)/P (z=n) (Tab. 1) .

L’examen de ce tableau montre que, dans l’hypothhse d’une tare recessive li6e au sexe, la probabilit4 maximum d’avoir une telle famille est obtenue pour z = 0.

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240 MYOPATHIE E T DALTONISME

La probabilitk la plus forte est donc que le gene m soit survenu par mutation en IV. 9, c'est- 8-dire chez le grand-phre maternel des myopathes, puisque pour la valeur 0 de x, la probabilith totale est Bgale 8: P = ( l/P) ( 1 - x)4 rp,

qui est justement la probabilitt! de survenue d'une mutation en IV. 9.

Tableau 1. Le rapport des probabilit4s pour diffdrentes valeurs du pourcentuge de

" p' 111

VI

Fig. 4. Mutation en IV. 10.

I 7, Q"

VI

Fig. b. V. 4 et V. 7 poasaent chacun iin g6nc aymt m e origine commune en I. 1 ou en I. 2.

DEUXIEME HYPOTH~SE : LA MYOPATHIE EST UNE TARE RECESSIVE AUTOSOMIQUE

Cette hypothese est sugg6rCe par le fait que les parents V. 4 et V. 7 sont consanguins et indemnes tle myopathie (Fig. 5) .

La probabilith pour que V. 4 et V. 7 possedent chacun un gene ayant une origine commune en I. 1 011 en 1.2 est: P = 2 x 1/28.

La probabilitt! pour que cet ancbtre commun ait 6th h6t6rozygote pour le gene de la myopathie est : P = 2pq' = 29'.

La probrtbilite totale devient, en tenant compte 8, la fois de la mydpathie et du daltonisme:

P= 1.07 x 10-6q'r.

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241

UISCUSSIOK

I1 est dificile de comparer les probabiliths calcul6es dans les hypotlidses de la r&cessivit,6 liGr aii sc‘xc et de la rkcessivitk autosomique parce que, notamment, cette cornparaison est foriction de la f‘rPquence clu gene 7n. Or, a l’bquilibre, lea frkquences q (frhquence de ~n dans l’hypoth8sr de la r6cessivitk like au sexe) et q’ (frhquence de m, clans 1’hypothPse de la rhcessivitk auto- somiqne) ne sont certainement pas &gales.

est tr&s infkrieur ii q‘ , la 1)ression tle s6lc:ction s’exerqant contre un gGne rkcessif autosomique 6tant beaucoul) inoilis forte ~ I I P

c:elle a Inquelle est soumise un gene ritcessif Ii6 au sexe. I h s le premier cas, I’dquilihre entre les pressions de s&lect,ion et de mutnt,ion sernit atheint,

ponr : (1’ = J/i en aclmettant qne la sklection contre I’homozygote rkcessif est, compl6te. 1)nns In riwssivit,i‘ K e MI srxo, crt Pquilihre est rkalisk ponr:

Pour une m6me incidence de la tare dans la population,

‘I = 3//,

Si. 1)ar esempIt1. ,// rst i . p l A 1 x 10-5, nous avons:

(l‘ = I ooy,

ct, I ( \ rnpl)ort, tles prohahilitds cnlciil6es est :

P (2; = O ) / P ( R A ) = 6.5.

M& si ,// = I O O . co m h e rapport n’est gii&re sapkrieiir NII cti.fiititivc, il nous est impossible d’attribuer une valeur certaine 8. ce rapport et. dc cr

f i t . c l e t1i:citler c ~ i faveur de I’ane on l’autre des hypotheses. I,;t cornparaison entrc les diffhrent,es prohabilitks se henrte k line difficnlt6 siippl4mentairr

((I. A . 13. Smith). C‘es probabiliths reprksentent, en effet, la chance de rencontrer ail hasard, clans la population,

I I I I C : famille telle que celle observPe. Or la famille 1,. n’a pas A t & trorivke ‘an hasard’, rnnis bien parcc qu’elle coriiptait dkja un myopathe, le propositus. Le calcul devrait tenir compte de ce fait, rnais il est tr&s difficilc de fixer la valeur JiumPrique de la correction nkcessaire.

D’autre part, si le g&ne de la myopathie est rhcessif autosomique, il est hautement prohahle, i.tsiit, tlonnk sa rareti:, qu’il doive se inanifester dans la descendance des unions consangnines, (:online c’est le cas ici.

Mais il faudrait coiinaitre exactement la striiatirre et le degr4 d’endogamie dsns In population pow estiiner la probabilith qu’un mariage donnant naissance 8. de tels myopathes, se fasee entxr cotisirks au huit,iPme degri? et pour la comparer a la probabilitk de survenue de ce mariage, an Iiasrtrtl, dans 1’hypotlGse de la rhcessiviti: like au sew. En dbfinitive, il semble prhfkrable de ne pas exprimer Is cornparaison en 1111 rapport prbcis

de probabilit6s. Ajontons qii’il est, de meme, impossible d’hliminer l’hypoth8se dkja Cvoquhe c1’11n inode de

transmission dominant autosomique avec pliPnom8w de sex-limitation, la probabilitk cnlculke dans cette hypothPse devaiit etre sensiblement hgale 8. celle obtenue pour P (-T = 0.51.

2 .

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242 MYOPATHIE E T DALTONISME

R~SUME Les auteurs d6crivent une famille qui comporte des myopathes et des daltoniens. Ils discutent la variBtA clinique de la myopathie et son mode de transmission hBrBditaire.

Les auteurs remercient trQs vivement le Professeur L. S. Penrose et le docteur C. A. B. Smith pour leurs critiques et leurs conseils. 11s sont aussi trQs reconnaissants envers Monsieur Joseph L. pour sa comprehensive cooperation,

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APPENDICE

Famille L VI.8. Franpois L., D.N.: 11. i. 1934. Myopathie 8, forme facio-scapulo humBrale. DBbut par

une atteinte de la face 8. l’kge de 1 an : l’enfant ne rit pas et prononce ma1 lee labialee. Atteinte secondaire des muscles de la ceinture scapulaire. En 1950, l’atteinte gape les membres in- f6rieurs. La marche est difficile avec des chutes frequentes, mais elle reste possible.

La vision aux couleurs est normale. VI.9. Pierre L., D.N.: 28. vi. 1935. Etudiant en m6decine. Daltonien vert complet:

Muscles normaux. Vf. 10. Jeanne L., D.N.: 23. x. 1937. Bien portante. Aucun trouble de la vision colorhe

VI. 11. Jacques L., D.N.: 8. xi. 1941. Daltonien vert complet, deutkranope. Muscles normaux. VI. 12. Genevihve L., D.N. : 29. xi. 1943, Bien portante. Aucun trouble de la vision color6e. VI. 13, Henri L., D.N. : 30. xii. 1944. Myopathie & forme facio-ecapulo-humBrale. DBbut

La vision aux couleurs est normale. VI. 14. Bernard L., D.N. : 23. ii. 1952. Myopttthie 8, forme facio-scapulo-humerale. Le pQre

la

deuteranope.

(tests du Dr Bollack, avec eclairages rouge et vert).

entre 1 et 2 ttns. Mkme Bvolution que VI.8.

remarque d8s la naissance l’immobilit6 du’visage. Actuellement, l’atteinte reste localishe face. N’a pu Qtre test6 pour la vision colorbe, en raison de son Lge.

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J E A N P K B Z A L A N D OTHERS 243

V. 2. Heriri L.: D.N.: 24. ii. 1903. Bien portant. V. 4. Joseph L., D.N. : 31. vii. 1906. Pharmacien. E r e des myopathes. Bieii portant. V.5. Marthe L., D.N.: 19. xii. 1908. Bien portante. V. 6. Jacques J., D.N.: 11 . xi. 1912. Force musculaire normale. Visioii color6e normale. V.7. Carmen J., D.N.: 7 . ix. 1914. Mhre des myopathes. Bien portante. Aucun trouble de

V. 8. Pierre J., D.N. : 28. ix. 1925. Force musculaire normale. Daltonien. l V . 5 . Jeanne L., 24. xii. 1873-13. ii. 1961. IV. 6. Sylvain L., 19. vii. 1874-14. vii. 1945. N’Btait pas myopathe. IV.9. Santiago J., 21. iii. 1876-12. iii. 1939. N’6tait pas myopathe. IV. 10. Antoinette J., 15. iv. 1890. Vision colorbe normale. 111.3. Arshne V., 1861-1933. D’abord chauffeur de boulons puis coiiducteur de locomotives

aux Chemins de fer de 1’Est. A du cesser son travail car il ne voyait pas les couleurs des signaux : dattonien. Ensuite dessinateur, puis industriel. A fait deux phriodes militaires.

la vision color6e.

D6ckd6 A 72 ans d’un ramolissement cerebral. Bien que Arshne V. n’ait jamais kth examine de ce point de vue, il eat certain qu’il n’etait pas

11.3. Pierre G., cultivateur. 1.1. Liberal L., cultivateur, maire de son village. On ne posshde aucun renseignement medical sur 11.3 et I. 1 . Toutefois, en raisoii de leur

Aprds la naissance de VI. 8 et de ses frhes, les autres membres vivants de la familie out 6td

Nous n’avons aucune information concernant 11.1 et 111.1.

myopathe.

activite professionnelle, il parait t&s peu probable qu’ils aient 6th myopathes.

soumis B un examen mhdical. Aucun autre cas de myopathie n’a Bt6 constate.