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Table des matières Sommaire 2 Edito : Les vieux de la vieille 3 Nos copains disparus 4 Salut, vieux camarade ! Jacques Le Flem 4 Notre camarade Marc Birman 4 Miss Koty 5 TAUTOGRAMMES 7 8.217 francs 9 Sorcellerie 11 Mon jardin 12 Anticipation ? 14 « Notre Amitié » n°129 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2011 page1/15

Notre Amitié n°129 septembre 2011

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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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Table des matières

Sommaire ! 2

Edito : Les vieux de la vieille! 3

Nos copains disparus ! 4

Salut, vieux camarade ! Jacques Le Flem" 4

Notre camarade Marc Birman" 4

Miss Koty! 5

TAUTOGRAMMES! 7

8.217 francs! 9

Sorcellerie ! 11

Mon jardin! 12

Anticipation ?! 14

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Sommaire

Edito Les vieux de la vieille M. Thomé 3

Nos copains disparus R. Sedes, J. Skapowski 4

Miss Koty G. Brenier 5

Automne J. Desmeuzes 6

Tautogrammes J. Bernard 7

8.217 francs G. Brenier 10

Sorcellerie M. Thomé 12

Mon jardin d’après Fl. Brunold 14

Anticipation ? L’In-Secte 17

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Edito : Les vieux de la vieille

Les vieux de la vieille : vétérans, anciens dans le métier (Larousse). Les vieux de la vieille, c’est-à-dire ce qu’on entend et ceux qu’on voit alors que vous êtes gravé dans l’esprit il sert de texte à pensées et méditations. Les souvenirs me reviennent, voilà pourquoi les vieux oublient souvent des choses de la veille, ils sont toujours les yeux de notre jeunesse.

Les vieux de la vieille sont bien à l’Anaaj. Ils savent en profiter pleinement, quoi qu’on dise. Les vieux de la vieille font des balades en fin de semaine dans la région et encore plus loin. Il y a des années, je menais des sorties autour de Paris. La banlieue est vaste, la connaître demande un bout de temps.

Je me souviens d’une sortie que j’avais faite, entre autres, il y avait Maurice Sardin, Pipo, Nono, Vié et les autres randonneurs, y compris les dames. On descendait à la gare de Mantes, on allait jusqu’à Meulan où commençait la randonnée jusqu’à Vernon. Il fallait beaucoup de courage pour faire une randonnée en partant du Val-d’Oise jusque dans l’Eure. On en avait plein les gambettes pour faire une randonnée pareille, surtout que ça monte et que ça redescend.

Malheureusement, le temps passe et les années aussi.Les vieux de la vieille, des anciens des AJ, il n’y en a pas beaucoup qui

restent valides. Je parle des « jeunes » qui poursuivent la tâche des anciens, avec une persévérance colossale, quotidienne, avec beaucoup de courage et de volonté. Merci à eux.

Les vieux de la vieille vous saluent bien haut et un grand coup de chapeau pour les « jeunes » de l’Anaaj.

Thomé Maurice.

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Nos copains disparusSalut, vieux camarade ! Jacques Le Flem

Un proverbe africain dit qu’un ancien qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle. Avec la disparition de Jacquot Le Flem, c’est aussi un morceau de plus de la mémoire ajiste qui s’en va.

Nous avions rudement bataillé ensemble pour un ajisme laïque, gestionnaire et émancipateur à la fin des années cinquante, notamment – mais pas seulement – à travers la diffusion, dans le mouvement, des « techniques modernes », comme on disait alors en parlant des moyens audio-visuels, prouvant ainsi que l’ajisme savait s’adapter à son époque. Au début des années soixante, revenus aux responsabilités nationales, nous nous retrouverons au centre fédéral de la FUAJ, et Jacquot sera responsable du service des « Parents aubergistes », avant de devenir per’aub’ lui-même.

Comme tant d’autres, nous appréciions beaucoup son humour froid à double ou triple détente, caché derrière un sourire qui ravissait toujours ses amis et désarçonnait souvent ses adversaires.

Salut Jacquot, tu es à présent dans les étoiles et en regardant le firmament, nous continuerons à penser à toi, cher et vieux camarade de notre jeunesse.

Arlette et René Sedes.

Notre camarade Marc Birman(connu aussi sous le nom de Fakir)nous a quittés récemment après quelques années pénibles pour lui et sa famille.

Nous préférons évoquer le copain que nous avons connu lorsque, avec son épouse Jacqueline, il participait à toutes les activités, été comme hiver (qui ne l’a vu faisant du ski de fond, torse nu sous de superbes bretelles !...)

Rappelons-nous leur résidence dans un beau coin de campagne où nombre d’entre nous ont été accueillis.

Enfin, n’oublions pas non plus qu’après avoir longtemps siégé au CD, il a été président de l’AnaAJ pendant plusieurs années.

Voilà, ami Fakir, parmi d’autres souvenirs, ceux qui nous restent de toi. Tes copains.

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Miss KotyJ’ai pris l’habitude de l’appeler « Madame ». Peut-être est-ce à cause de

sa distinction naturelle. Ou bien de ses manières qui lui donnent des airs de princesse orientale. Toujours est-il qu’elle a ce qu’on appelle du chien.

Le soir, lorsque je rentre, je la trouve assise sur le muret servant de clôture et auquel je m’accoude parfois pour bavarder avec un voisin ou un passant. Elle m’a suivi du regard depuis l’arrêt de l’autobus jusqu’à ce que je touche le portillon. Elle tend le front pour un rapide et rituel baiser puis elle quitte son perchoir et s’apprête à me suivre. Parfois elle me précède. Le bruit de la clé dans la serrure, pourtant familier, la remplit de joie. Elle entre avec moi, reprend ses aises, se sent chez elle. Elle ne me quitte plus. Où que j’aille, je la trouve dans mes pas. Pour l’occuper sans entendre ses appels, je lui raconte ma journée à Paris, le travail, les collègues, l’attente dans le métro…

J’ouvre et épluche mon courrier du jour, elle participe en écoutant mes commentaires à mesure que je déchire les enveloppes : « EDF, qu’est-ce qu’ils me veulent ?... Une carte postale de Lucien et Simone… Un avis m’informant que mon abonnement à une revue arrive à échéance… Urba chose, c’est la copropriété… ». Elle hoche la tête, approuve, marque le doute ou la curiosité et finit par me désigner sa source d’intérêt : le placard et le frigo. Son air insistant m’indispose : « T’es gentille, tu me plais beaucoup mais laisse-moi le temps de m’organiser ! »

Je choisis une boîte de tripes. On partagera. Avec trois pommes de terre en robe des champs, une part de fromage et une banane, ça fera un repas du soir convenable. Après quoi, nous passerons la soirée ensemble sur le canapé, devant la télé. Parfois, elle passe la nuit avec moi. D’autres fois, sans que j’en sache la raison, elle disparaît après le dîner sans même un remerciement. Il arrive qu’elle reste une semaine sans donner de nouvelles.

Récemment, elle m’a laissé plus de vingt jours sans visite. Et puis, sans doute remuée par quelques réminiscences, elle est revenue me montrer la nouveauté du moment : trois superbes chatons tigrés, pas très agiles, encore pisseux qu’elle est allée chercher un par un par la peau du cou pour me les exhiber.

G.B.

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TAUTOGRAMMES Suite à l’article de présentation paru dans « Notre Amitié » n° 128 de juin, je me suis livré à l’exercice suivant :

DIVERSITÉS DÉMOGRAPHIQUES

Daisy Danica, divette dramatique de Dunkerque, déclamait : « Dame Didon, dîna dit-on, du dos d’un dodu dindon ». Dany Deutschland, dite « Doubles Doudounes », disgracieuse dondon de Düsseldorf, demanda : « Dindon d’où ? » Douchka Davaï, douce donzelle délurée de Dniepropetrovsk, daigne dire : « Da, da, dindon doux ! » Doňa Diaz, divine dulcinée de Don Diegue, décoratrice dadaïste du Douro, débita : « Din don, din don, din don ». Demoiselle Dorothée Duplessis, dite « Dodo Doberman », drôlement dégourdie, décomposa : « Disons doux dindons, don d’un doux dingue d’Inde ». Dagobert Delacroix, délégué départemental des dentistes du Doubs, déclara : « Dindons d’Inde ?... Des dindonneaux d’Auneau d’abord ! » Damien Durocher de Dampierre, dernier duc destitué d’une dynastie de Deauville, darwiniste déterminé, disciple du dalaï-lama, dit : « Dieu ! dix dindons, dix ducats ? Dites donc, dotation dérisoire ! » Docteur Désiré Duchose, diététicien dynamique, diplômé de Dublin, décréta dédaigneusement : « Diable ! Dîner du dos demi-deuil d’un daim ? Dégoûtant, défendu. Damnation du déplaisant discours doctoral… dur, dur… Décourageant. D’où désespérance : dégustation d’une daube de daguet délaissée ? Difficile ! Drugstore dorénavant ? Diantre ! » David Davidovitch, distingué diabétologue de Dubrovnik, docteur du dispensaire Dupuytren, déporté du district de Drancy, disparut discrètement (dix décembre dix-neuf cent quarante-deux). Dimitri Dianelopoulos, discobole décevant, déclaré dernier du décathlon Discobole d’Or de Delphes, distribue dorénavant des disquettes dématérialisées dans Disneyland. Démosthène Damoiseau-Delaroze, débonnaire directeur du domaine Dumoulin-Delalande de Domrémy, détient des diptyques de Dada dans divers dictionnaires dactylographiés dédicacés.

Doriane Delarombière, duchesse déchue d’Anjou, douairière décatie dépourvue d’un dentier d’or, donne des douillettes déchirées datant du Déluge.

Donatien Donadieu, diacre débutant, dépêché d’un diocèse dauphinois, déclame dignement Dominus deo dolorem, dodécaphonie délicatement délicieuse du dominicain Domenico Darago descendu du Dodécanèse dans du drap de Dalmatie décoré d’un dragon.

Delphinien Dombrowski, dissident décabriste, diplomate disgracié, descendant direct de Droujba Dimitriovna, discutailleur disert, distingua deux drôles de documents divergents, Dualisme/Dualité, discours délirants, discordants, du doyen Dietrich Dankejhonson, député démocrate du Danemark (décédé dernièrement d’une diphtérie).

Dédé D’Hoop, de Domps, dévoué délégué des AJ, dormant dehors, diseur de dictons drolatiques, dénonce : « Dope, dope, dope… dopage devient dommages. Dites donc, dégustez d’abord dorénavant des doucettes, délicates douceurs délicieuses du débitant Duduche de Dijon ».

Daniel Dupontel, dur à cuire du Xe détachement divisionnaire de Djibouti, débarrassé d’un dolman damassé, déguerpit dare-dare devant de dangereux dragons.

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Doudou Driss Dasmane, douanier dévoyé de Djerba, débarquant du Dahomey, dévalisait des douars dogons, distribuant, désinvolte, des défenses d’ivoire dépareillées d’animaux divers.

Dancing de Draguignan : deux danseuses drôlement dessalées dandinent du derrière. Divertissement désuet. Duo démodé. Décevant.

Dyck Dieffensberg, distingué diamantaire, débonnaire, débrouillard, dissimule des diamants dérobés dans des darboukas damasquinés d’un déplorable délinquant débraillé, dévergondé, dissolu, devenu dingue des drogues dures d’un dealer délirant.

Doutant du destin, déplorant des défaites, des désordres, des déroutes, des déculottées dégradantes, Déroulède, député désorienté, désespérément découragé, dépressif, débagoulait, du dôme de Douaumont, des discours déclamatoires devant des déserteurs défaitistes, durant des défilés dantesques.

Dumas Durandeau, député du département des Deux-Sèvres, défendant des droits démocratiques, déclame depuis des décennies des discours dithyrambiques dans des débats démystificateurs, divulguant dans des défenses désabusées des défaillances d’aujourd’hui, déontologiquement dommageables, destructrices de déclarations décisionnaires.

Denis Dumont, démonstrateur, démonta des Diesel dans des dépôts désaffectés de Douai durant des décades.

Dimanche dernier, Dodin, délicat dégustateur douarnézien, déjeuna d’une demi-douzaine d’oursins ; dînera demain de darnes de daurades de Dinard, dorées doucement dans des daubières Delux (Duxelle de disciatis, déposée dedans).

Didier-Dominique Dianélou, diocésain de Dieppe déclaré dogmatique, discours : dorénavant déboursez directement des devises. Dieu donnera des dédommagements durables. Darcos, Debré, Delanoé, David Douillet, Devedjian, Delebarre, Dumas, Dupont-Aignan débattent durant des décades dans des décors dorés, déclament dans de désolants déserts, décrètent des dispositions désormais désuètes, déposent diverses directives dépourvues de date d’application, délimitent des dépenses dérangeantes des déficits du développement durable. Désolant !

Damien Denecourt. Diplomate directif, dilettante discipliné, découvreur des douze dioramas diablement détaillés des diverticules déclarés désormais durablement d’usage direct d’une forêt domaniale divine et diverse dite de Fontainebleau. Dessinateur doué d’une délicatesse du détail descriptif, décidant des directives données du débroussaillage dans diverses directions douteuses dictées d’ailleurs d’un doyenné doublement dantesque, déclara derechef dîner avec douze descendants de druides du domaine. Damien, devenu définitivement diabétique, douloureusement dévoré de dettes, décéda durant décembre. Dérisoire dépouille déposée dans des demeures délabrées, déclassées, dangereuses, dramatiquement détruites d’outrages de détracteurs décadents.

Denis Diderot, d’Alembert, Dumont d’Urville, démocrates décidés dignes de Démosthène, dressèrent des doutes durement déclamés devant des dogmes désuets, dogmes déclarés désormais définitifs durant des décennies. Découragés, des détracteurs décontenancés durent défourailler dans des discussions désinvoltes, désordonnées, dépourvues de direction. Dorénavant, Dieu dogmatique, devenu dérisoire, déguerpit derechef devant des déclarations dialectiques déchirantes d’une définitive droiture.

Délassement dilatoire d’un débateur dubitatif. Diatribe désordonnée. D’une discussion décousue davantage de débats dérisoires, de délibérations débiles défiant des définitions démentes d’un destin démoniaque.

Dédé Duchnoque. Ce texte est de Jean Bernard.

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8.217 francsHistoire vraie, à peine romancée.

Paul revient du chef-lieu où Rolande l’a envoyé pour les quelques commissions de la semaine. Les courses, c’est pour lui un moyen de s’évader, d’aller boire un verre et discuter avec ses amis pêcheurs, de meubler les jours monotones de sa retraite. Tandis que Rolande entrepose dans le frigo ce qui y trouve sa place, il se déchausse, quitte sa veste en commentant ce qu’il a fait, qui il a rencontré. Rolande demande :« T’es passé à la banque ? T’as mis mon chèque ? « Oui, c’est fait, voici le bordereau et les autres papiers.

Paul n’a jamais eu de très bons rapports avec l’argent. Il est économe par tempérament, il fait attention, il est mesuré en tout. Marié à une employée de banque aujourd’hui retraitée, il a accepté toute sa vie de passer pour un assisté mental pour ce qui concerne la tenue des comptes du ménage. Elle fait ça bien, il lui en sait gré car lui, son domaine, c’est le jardinage, la pêche à la ligne et l’aquarelle. « Ils ont été aimables à la banque ? demande Rolande.« Un p’tit jeunot, encore une tête nouvelle. « Oui, sans doute un stagiaire. Quand j’y vais, je ne reconnais plus personne. T’es passé chez le quincaillier ? « C’est commandé, il faut compter une semaine. Ils téléphoneront pour dire que c’est arrivé.

Paul a étalé sur la table de la salle à manger le contenu de sa poche intérieure de veste : les billets de cent francs qu’il a retirés à la banque, le bordereau de dépôt du chèque, celui de l’opération de retrait et… le chèque de 8.217 F. « Qu’est-ce que c’est que ce chèque ? s’exclame Rolande. « C’est ton chèque. Où est le mal ?« Ils te l’ont rendu ? « J’ai repris tout ce qu’il me donnait, j’ai pas contrôlé. Rolande prend le chèque et l’examine. Il est endossé, il ne porte aucune trace de saisie. Elle insiste :« On te l’a rendu ?

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« Je viens de te le dire. Je ne vois pas où est le drame ?

Rolande se revoit en agence quelques années auparavant, le soir au moment de la balance de la journée. C’est une faute profes-sionnelle grave Elle sait que le jeune agent risque sa place. Elle lit l’heure, il est plus de midi, la banque est fermée. Elle fait répéter à Paul chacun de ses gestes et ses paroles au comptoir de l’agence bancaire. Elle ne trouve aucune explication.

Vers quatorze heures, elle forme le numéro de la banque. Elle demande à s’adresser au chef d’agence. C’est long, il est en ligne. Elle l’obtient enfin. Une voix inconnue. Elle se nomme et commence à exposer en articulant : « Si vous constatez une erreur, ce soir, au moment où vous arrêterez les comptes, ne cherchez pas, je viens à l’instant de m’apercevoir… On ne lui laisse pas le temps d’achever : « Madame, sachez que la BNP ne commet jamais d’erreur !« Vous ne m’avez pas laissé terminer, je m’apprêtais à vous expliquer que… « Je vous répète, madame, que la BNP ne se trompe jamais !« Bien monsieur, excusez-moi. « Au revoir madame.

Le surlendemain, Rolande allait déposer le chèque de 8.217 F au guichet du Crédit Lyonnais où Paul a son compte.

S’il faut une moralité à cette histoire, c’est qu’il est vain de discuter avec les gens qui ont raison.

L’histoire est authentique, elle s’est produite en 1984 à l’agence de la BNP de Moret-sur-Loing. La somme est fausse, je ne l’ai pas retenue, elle représentait le montant trimestriel de la pension complémentaire de Rolande.

G.B. -----------------------------------

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SorcellerieDans le passé. Bien avant que les catholiques ne les chassent, les druides chargés des célébrations religieuses et des sacrifices avaient choisi la région de Bourges pour établir le centre sacré des Gaules. Le mot de Berry vient en effet des Bituriges, l’une des plus anciennes et des plus puissantes tribus gauloises qui vivaient sur les rives du Cher.

Les temps présents. A Concressault, petit village du Cher, les habitants ont créé un musée entièrement consacré à la sorcellerie. Non qu’il y ait davantage de sorciers que dans les autres régions de France mais les romans de George Sand, dont l’action est essentiellement située dans le Berry, ont fait de cette province un pays de sorciers, tout à la fois inquiétant et excitant.

Au XIXe siècle, les sorcières continuent d’intriguer et leurs histoires font toujours peur mais elles ne manquent plus d’être estourbies au moindre prétexte. C’est la grande époque des meneux d’loups, des jeteux d’sorts, des histoires de mauvais œil, de troupeaux mystérieu-sement décimés.

La sorcellerie fait partie de la vie quotidienne des campagnes reculées, avec une particularité propre au Berry, les « birettes », des fantômes qui hantent les campagnes revêtues d’une peau de sanglier ou de loup. Elles sont la source de bien des peurs.

Les sorcières ne furent pas toujours bien-aimées, ce fut même le contraire pendant longtemps. Tortures, procès et mises à mort de centaines de personnes, en grande majorité des femmes, alimentent la chronique du Moyen Age. Le pouvoir seigneurial et l’Eglise entretiennent alors la peur qu’inspirent les supposés penchants maléfiques des sorcières. Les procès en sorcellerie permettent d’éradiquer les rites païens encore en vigueur, concurrents du christianisme. L’Inquisition élabore un manuel de références contre la sorcellerie, que l’Eglise considère inspirée par le diable. Datant de 1486, ce manuel décrit et orchestre les pires persécutions qui seront perpétrées. La fin officielle de la chasse aux sorcières interviendra au début du XVIIIe siècle.

Ici, où toutes les histoires relèvent aujourd’hui du folklore, les « birettes » ne font plus peur, les sorcières ont rejoint les contes pour enfants.

Toute une partie du musée de Concressault joue de l’imaginaire liée à la sorcellerie. Les animaux fétiches de la sorcière : chat, corbeau, chouette, crapaud, son chaudron, son balai, son chapeau pointu n’auront plus de secret pour vous.

Quelle que soit la peur du Moyen Age, la crainte des autorités et de l’Eglise, la peur de l’imaginaire, allez donc faire un tour au pays des sorcières.

Si l’on parlait du loup-garou ? On dit que le loup-garou viendra vous tirer par la peau des fesses en plein sommeil, c’est plus malin que ça. Le loup-garou, à mon avis, personne n’a pu le voir, c’est un démon, un homme, un chien, on ne sait pas. A vous de juger.

Maurice Thomé.

Concressault est situé à mi-chemin entre Chatillon-sur-Loire et Aubigny-sur-Nère. Le musée se visite d’avril à octobre. Entrée 8 € et 6 € pour les groupes. Vaste parking et espace pique-nique.

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Mon jardinComme beaucoup d’entre vous, j’ai un jardin. J’adore jardiner et je voudrais vous faire partager ma passion. Si certains plants de mon jardin vous intéressent, cela me fera énormément plaisir de vous en donner des boutures ou des graines.

Pour l’entretien de ce jardin, j’ai recours à Nicolas le Jardinier. Au milieu, j’ai un massif fleuri, un massif avec un pied de Fillon à feuillage persistant. Et l’importance qu’a prise en trois ans ce Fillon à feuillage persistant est incroyable ! A un moment, j’ai cru que Nicolas le Jardinier allait me le dégommer. Eh bien pas du tout, quand il a vu l’ampleur des racines, il a renoncé. Dans le fond du jardin, j’ai une belle potiche, une Carla à Clochettes. Pourquoi à clochettes ? Pace que, certains soirs, la plante émet un doux couinement mélodieux audible seulement à ceux qui tendent l’oreille. En ce moment, elle est en pleine reproduction. Nicolas l’avait placée à gauche du jardin, elle semble mieux se plaire à droite. A côté, j’ai une plate-bande, c’est un spécimen d’Hortefeux rubicond à poil roux, une espèce rampante. D’ailleurs, nous avons essayé de le mettre à l’intérieur mais il se plaît mieux à l’extérieur. L’autre jour, Nicolas le Jardinier est allé dégoter une vieille plante qui pourrissait depuis des lustres dans la remise, un Juppé à feuilles caduques. Ça a refleuri immédiatement, sans préparation du terrain. L’originalité du Juppé à feuilles caduques c’est qu’il perd son feuillage même en été. Par contre, j’avais une belle bordure de Borloo Hirsute, elle n’a pas tenu. Il faut l’arroser abondamment parce qu’elle boit bien. Elle se biture… pardon, elle se bouture bien. Je crois même qu’elle est partie s’installer dans le jardin d’à côté. Dans le fond du jardin, bien à l’ombre, j’avais semé des graines de Weurth. Mais, avec la sécheresse, les bourgeons ont été carrément bouffés par une attaque de pucerons de la baie Tankour. Appelée Weurthania argentea, c’est la plante femelle qui a été touchée en premier, par du crottin de cheval.Dans ce jardin, j’ai aussi fait quelques transplantations. Avec Nicolas on a planté l’Alliot Marie. Je ne sais pas si vous connaissez cette plante originaire du pays basque. Elégante et persistante, elle se plaît sur tous les terrains. On peut la déplacer au gré de son humeur dans tout le jardin. On la croyait increvable quand un vent de sable venu d’Afrique du Nord l’a balayée. Elle n’y a pas résisté. Par contre, Nicolas le Jardinier a eu beaucoup de mal avec la Roselyne Bachelot Officinal. Il a failli se faire un tour de reins en la déplaçant. Moi, j’aime bien la Roselyne Bachelot Officinal, il n’y a pas besoin d’engrais, ça pousse tout seul, c’est une belle plante grasse qui décline dans plusieurs coloris : bleu, blanc, rose, violet… Elle se plante facilement et se repique aussi bien ailleurs. J’ai aussi quelques plantes originales. J’ai un Coppé Grandiflora, plus connu sous le nom d’Impatience de l’Elysée. J’ai aussi un Berrou orangé à grande feuille. Ce plant est difficile à cultiver car il perd souvent ses pétales. A la droite du jardin, j’ai beau sarcler et désherber, il vient sans cesse des espèces envahissantes, le Mari à Ni, le Vanestus omofobicus, le Scie-au-Lit, des espèces

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sulfureuses qui, si elles se supportent entre elles, tolèrent mal à leur côté la présence d’espèces tropicales.Dans le fond du jardin, j’ai un arbre majestueux qui a beaucoup d’allure. C’est un Galousot de Villepin mais, d’après Nicolas le Jardinier ce serait une espèce de véritable Cognassier. J’avais des plantes génétiquement modifiées, j’avais par exemple un pied de Couchenaire transgénique, ça n’a pas tenu non plus. J’avais des plantes exotiques, des Ramayades, une Rachida d’Athy qui faisaient du plus bel effet en potée. Elles n’ont pas supporté les rigueurs de l’hiver.

Un peu plus loin sur la gauche de mon jardin, on trouve la roseraie. A l’entrée, j’ai planté une tulipe rosacée, la variété dite Hollande. Elle se plaît mais elle a besoin de beaucoup de soins. Malheureusement, elle manque d’engrais et maigrit beaucoup. Les roses poussent un peu dans tous les sens : la Haut-Brie Rustique, un rosier « rouge buisson », une variété qui ne craint ni le gel ni les attaques mais qui peut donner des boutons. Ah ! j’ai aussi un rosier remontant aux fleurs de la « démocratie participative », c’est la Rouge du Poitou. Elle est magnifique ! Ça demande une bonne exposition et des compliments pour son égo. En ce moment, elle est au zénith de la préférencitude. Elle est royale !

J’ai aussi un potager, bien sûr. La tendance étant aux légumes verts, j’en ai mis un peu partout dans le potager. J’ai un chou de Bruxelles, ou chou roux appelé aussi Kohn ben Dit, j’ai une Cécile du Flot, espèce protégée, j’ai un José Beau Vé que l’on peut consommer sans enlever le foin. J’ai aussi une jolie Eva (variété importée de Norvège). J’avais investi dans un oiseau. Il n’est pas très chouette, je crois que c’est un Hulot, peut-être une Hulotte. Nicolas le Jardinier prétend que cet oiseau, tout à la fois carpe et lapin, est complètement inutile. Si vous mêlez ces légumes verts, vous obtenez la fameuse salade « Europe Ecologie », une recette de ma Mère. Je suis très contente car l’autre jour j’ai réussi à faire pousser un Besancenot dont on m’avait posté les graines. Nicolas le Jardinier avait tout fait pour favoriser sa venue. Mais aux graines étaient mêlées d’autres espèces telle la Mélanchon commune ou le Che Vainement persistant. D’où mon désarroi au moment de la sélection des variétés.

Par contre, pour éradiquer certaines espèces jugées indésirables telles les herbes folles ou les espèces sans nom défini, un nouveau produit vient de sortir, le Guéant de chez ROM, un produit soutenu par Nicolas le Jardinier et qui tente par tous les moyens de remplacer les spécialités de la Maison Le Peine Père et Fille. A déconseiller.

D’après Florence Brunold* (Théâtre des Deux-Anes).

*) Pour qui connaît le Théâtre des Deux-Anes, Florence Brunold n’est pas quelqu’un de particulièrement engagé dans les mêmes sentiers que ceux auxquels nous sommes habitués mais j’ai trouvé son texte amusant et en ai adapté certains passages. GB.

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Anticipation ?Cette année-là, les élections présidentielles suivies des législatives avaient reconduit le

vibrionnant président de l’UMP (Unité, Moralité, Probité) dans ses fonctions, suivi de très près par une jeune femme blonde remplie de fureur envers les étrangers. La Chambre vit sa composition modifiée par la venue massive d’élus du parti Force et Nation, le FN. Il fallut composer pour constituer un gouvernement équilibré. La femme blonde obtint le ministère de la Justice, un de ses adjoints, François Desouche, se vit attribuer l’Intérieur, Louis Aliot hérita des Armées, un certain Gollnisch fut affecté à l’Education nationale en raison de son passé universitaire tandis que Riofoul, connu sous le pseudonyme de Gold31, obtenait le secrétariat d’Etat à l’Information.

Cette même année, les élections avaient amené au Parlement européen une nouvelle équipe. On notait peu de changements parmi les diverses tendances représentées : 42 % à droite, 37 % à gauche et 21 % au centre. Les incertains. Toutefois, lors de la constitution des groupes politiques, on releva que les nationalistes s’étaient rapprochés des souverainistes, ralliant quelques nostalgiques des années 30 conduits par des députés charisma-tiques et pugnaces. Il s’en suivit un sursaut européen protectionniste qui allait changer les règles en usage : l’Europe et seulement l’Europe !

Du débat qui suivit, il fut décidé d’en revenir aux frontières intra-européennes, de les renforcer. Schengen à l’envers.

Saisi, le secrétaire général de l’ONU, un Suédois, refusa d’en débattre, laissant aux délégués des Etats le loisir de se prononcer sur les mesures restrictives décidées par Bruxelles. Le Conseil de Sécurité se déclara incompétent, laissant à l’Assemblée Générale le soin de décider.

L’Europe aux Européens ? D’accord, déclarèrent les Etats minoritaires, nous allons faire de même. Et l’Assemblée Générale de l’ONU, par 98 voix sur 192, accoucha de la Résolution N° 1857 laquelle laissait aux Etats la liberté de gérer leurs frontières à leur guise.

En France, on s’accorda donc jusqu’au soir du 31 décembre pour mettre en place les mesures nouvelles dictées par cette très faible majorité : fermeture renforcée des frontières, expatriement des non-nationaux ne pouvant justifier trois générations sur notre sol, visas limités à une semaine, délivrés sur justification et applicables sous surveillance policière, obligation de déclarer une résidence d’accueil et de présenter le billet d’avion du retour, visite médicale sélective, etc. Les hostiles ou ceux qui refuseraient seraient retenus dans des « cités de regroupement » ad hoc.

Le 2 janvier, les mesures votées entrèrent en vigueur. On commença par tripler les effectifs de la PAF (Police de l’Air et des Frontières). Les fichiers étaient préparés de longue date, les listes étaient tenues à jour. Le ministre Desouche réquisitionna navires et avions qui furent garnis de tous ces indésirables. Des ponts aériens – comme lors du blocus de Berlin – furent instaurés pour ramener chez eux ceux qui avaient coûté si cher à notre Sécurité sociale, ceux qui vivaient de l’assistanat, ceux qui profitaient de nos HLM, de la gratuité des soins médicaux, des réductions accordées aux familles et j’en passe. Certains vivaient dit-on avec trois concubines et leurs marmailles et contraignaient leurs épouses à procréer pour percevoir des aides. Il se disait avec foi que des centaines de mille d’entre eux percevaient des secours en plusieurs lieux. On les regardait partir, on allait enfin respirer un air plus pur, ne plus entendre des musiques de rue, ne plus être incommodé par des senteurs de kebab.

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Le 11 janvier, la Porte de Montreuil fut débarrassée de son marché aux puces. Le 16 février, on abattait les affreuses HLM de Nanterre qui défigurent La Défense. Le, 11 mars on vit tomber les premières barres d’immeubles à Clichy-sous-Bois. Le 17, il y eut un début de révolte vite maîtrisé par les forces de l’ordre à cause d’un couple de Maliens qui refusait la séparation. Le 19, on pavoisa et l’on fit la fête à Stains après le départ du dernier Arabe. Le 27, c’est à La Courneuve qu’on festoya en regardant partir sous les huées d’irréductibles Congolais. Le 31, un Boeing rempli de « reconduits » s’écrasa près d’Oran : 187 morts. A cette occasion Le Figaro titra : « Onze Français périssent dans le crash d’un avion au sud d’Oran ».

Dans le même temps, on vit partir les Roms et leurs luxueuses roulottes, les Polonais et Lettons, les Cap-Verdiens et les Turcs, les Pakistanais et les Croates. On fit toutefois exception pour les Serbes et pour les Magyars mais pas pour les Kosovars ni pour les Tchétchènes.

…………….

Le 16 avril, cela commença par la fermeture à Aulnay-sous-Bois de l’usine de montage Citroën. Le 23, Sochaux suivit. Le 28, c’est Renault à Sandouville qui ferma. Ce même jour, les trains supplémentaires prévus à l’occasion du week-end pascal furent supprimés car la société sous-traitante qui assure la maintenance des machines n’avait pu remplir son contrat. Le 6 mai, on vit fermer deux unités des Laiteries Besnier (la marque Président). Au sud d’Angoulême, le chantier du TGV Atlantique en direction de Bordeaux fut interrompu. A Saint-Bonnet-sur-Garance, le pain était livré par un retraité bénévole depuis le chef-lieu parce qu’Ahmed avait dû quitter le fournil du village. A Cannes (« Ville Propre »), les ordures ménagères n’étaient plus collectées. A Dôle, faute de personnel, l’usine Lapeyre dut fermer ses chaînes de fabrication. A Charleville, les Fonderies Gascoin durent éteindre les fours a cause du départ des Croates et Tunisiens. La France allait devoir importer des pneus car les usines Michelin de Clermont-Ferrand ne trouvaient pas de remplaçants aux Algériens rapatriés. A Gournay-sur-Meuse, Saint-Gobain a dû arrêter la chaîne de production du flaconnage pour la pharmacie (l‘action Saint-Gobain a perdu 27 % depuis janvier). Au nord de Millau, c’est le chantier de l’autoroute A9 qui a dû être stoppé faute d’embauche sous les tarifs pratiqués par Vinci. A Saint-Pardoux, Khaled fut contraint de fermer son épicerie... En Provence, les primeurs pourrissent sur pied faute de bras pour les mettre en cageots. Dans la Maurienne, où la saison de ski a été excellente, Dieu merci, Pechiney a fermé son usine de production d’aluminium. Dans la France entière, 1.235.000 ouvriers et employés en chômage technique induit s’ajoutent aux statistiques.

Des gens disent qu’il faut faire quelque chose. D’autres crient que ça ne peut plus durer. L’opposition, réduite et divisée, est aphone. La presse, comme tétanisée, reste muette ou approuve. A la télé, TF1 nous montre les taudis abandonnés par les partants, les dégradations commises, les files de voitures sur les quais du port de Marseille, les postes frontières encombrés tandis qu’Arte diffuse des reportages à Bamako, Zagreb, Alger, montrant l’accueil fait aux rapatriés, considérés au pays comme des étrangers.

Mais certains se réjouissent d’avoir enfin obtenu satisfaction. On ne voit plus ces groupes de jeunes désœuvrés au pied des escaliers de nos immeubles, le soir on peut sortir sans crainte, dans la rue et les transports publics on ne subit plus leur charabia, on ne croise plus de gens dans des accoutrements bizarres, dans les cours on n’entend plus ces musiques barbares… Et puis on peut enfin emprunter la rue de la Goutte-d’Or sans risquer de chuter contre des gens en prière.

L’In-­Secte.  

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